Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Jean pierre timbaud rue des trois bornes nuit sept 2012Rue des Trois Bornes, une nuit de septembre, dans le XIe

     

    La situation est devenue ingérable dans le XIe. Nos amis du "Collectif Riverains du XIe", membres comme nous de "Vivre Paris !" ont essayé de mettre en oeuvre les dispositions que la Mairie de Paris et la Préfecture de Police, avec la contribution de Bruitparif, ont proposées dans le sillage des "états généraux de la nuit". Les conclusions sont rapportées dans un document dont nous vous invitons à prendre connaissance, présenté comme un "bilan au 30 septembre 2012".

    Trois bornes soirée trottoir 2012Jean pierre timbaud soirée privée sept 2012

     

     

     

    Rues des Trois Bornes et Jean-Pierre Timbaud – XIe, "dîner trottoir" et soirée privée en octobre

     

    Il est important que vous perceviez la détresse et la colère des habitants qui ne demandent qu'à vivre normalement chez eux. Vous comprendrez mieux sans doute notre combat, dans nos deux arrondissements du Marais, pour que la situation reste sous contrôle, comme elle l'est aujourd'hui si l'on exclut la seule et unique pierre d'achoppement que nous nous efforçons de surmonter.

    Il est utile que nous vous donnions cette information sur nos voisins pour que vous ne pensiez pas que  notre action a un caractère isolé et obsessionnel. C'est simplement parce que nous pensons que Paris doit rester une ville "à vivre", avec des habitants, et non pas un parc d'attractions dévolu aux touristes ou visiteurs en goguette en quête de beuveries nocturnes. Cette réflexion sera un enjeu important des élections municipales de 2014. Comme à l'ordinaire, nous resterons politiquement neutres mais très engagés sur ce thème. Au sein de "Vivre Paris !" et avec, nous l'espérons, votre soutien actif.

    Gérard Simonet

     

  •  Potelets-derapage-2    Un potelet déscellé…

    Nous attirons souvent l’attention des élus et celle de nos lecteurs sur les questions qui ont pour thèmes : la propreté, les tags, l’affichage sauvage, la pollution de l’air, la verdure, le bruit. Mais nous oublions parfois de souligner les petits détails qui nuisent aux efforts entrepris ici ou là pour améliorer notre environnement, la mise en valeur du Paris historique dans lequel habitants et touristes évoluent. Nous en voulons pour preuve quelques exemples pris au hasard.  

     ImagesCA9ELM7K Exemple de revêtement draînant

    Certains arbres ne disposent pas de grille de protection à leur pied car le trou où ils ont été plantés est de forme carrée. La terre donne un aspect de saleté amplifié par temps de pluie et par les déjections canines qui s’y trouvent. Pourquoi ne pas mettre, comme cela existe, un revêtement synthétique parsemé de petits cailloux conçu spécialement pour l’entourage des arbres et qui approprient l’aspect général des emplacements où ont été ainsi plantés les arbres?

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    Boites aux lettres taguées

    Combien de potelets, ces piquets disposés le long des trottoirs pour éviter le stationnement sauvage, sont tordus, peinturlurés, enlevés ou grossièrement sciés ou coupés à leur base, donnant un aspect de désordre ? Les potelets devraient faire l’objet d’un suivi rapproché afin de les redresser ou de les remplacer. Certes cela représente du travail mais les contrevenants, conducteurs de voitures qui abîment les potelets pour stationner malgré l’interdiction, les « voleurs » de potelets amovibles devraient être verbalisés plus sévèrement. Autre sujet, l’éclairage public. Dans certaines rues (comme par exemple la section de la rue des Francs Bourgeois, entre la rue des Archives et l'église des Blancs Manteaux), il est insuffisant et rend le parcours du piéton sinistre, notamment lorsque la nuit est entièrement tombée. Il a l’impression de ne plus être en sécurité. 

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    Bac à fleurs saccagé

    Le petit mobilier urbain sur lequel nous avons déjà insisté est dégradé par les tags, le petit affichage sauvage. Il est même souvent endommagé. Telle boîte électrique n’a plus son couvercle de protection, il a été arraché. Tel tuyau de gouttière est maculé d’affichettes. Tel pied de corbeille publique est en partie déboulonné penchant dangereusement. Telles plantes ont été arrachées des pots dans lesquels elles se trouvaient. Les plaques de rues, couvertes d'autocollants, deviennent illisibles et déconcertent les touristes à la recherche de leur chemin.

    Les exemples sont multiples et font penser à un certain laisser aller qui contraste avec l’image d’un Paris propre, ordonnancé, soigné que l’on souhaite véhiculer. Sans vouloir encourager une maniaquerie obsessionnelle car nous serions alors très éloignés de la réalité, il serait souhaitable que tous ceux qui ont en charge l’entretien de nos rues et du mobilier qui s’y trouve, corrigent ces déficiences souvent très visibles qui entachent les efforts menés par ailleurs en matière de propreté et d’amélioration de l’aspect général de nos rues, places et avenues.

     Dominique Feutry

     

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    Petit passage, long de 160 mètres et large d'un peu moins de 3 mètres, traversant les immeubles situés dans le IIIe entre la rue Saint-Martin (au N° 139) et la rue Quincampoix (au N° 82), cette voie par laquelle accédaient les artistes a été percée
    par Jean-François Boursault qui ouvrit, rue Quincampoix le théâtre Mo
    ière. Boursault a exercé des professions aussi diverses que celles d'avocat, d'auteur dramatique ou de comédien, il était surtout un incroyable homme d'affaires. Après avoir dirigé les théâtres de Marseille et de Palerme, il profita d'un décret facilitant la création de théâtre pour créer cette salle qui fut construite en 2 mois! L'inauguration, sous le haut  patronnage de Molière, eu lieu début juin 1791 et on joua le Misanthrope. Très luxueuse la salle comptait trois rangs de loges, un paterre et tout un poutour tapissé de glaces. Malheureusement la période était très mouvementée et malgré une succession de directeurs, l'insuccés était au rendez-vous. Après s'être appelé de différents noms dont Théâtre des Sans-Culottes puis de la Rue Saint-Martin, c'est sous la dénomination de Théâtre des Variétés Nationales et Etrangéres qu'il fut fermé en 1807 après la parution d'un décret de Napoléon ordonnant la fermeture des petits théâtres. 

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    La grande salle 

    Le théâtre est alors vendu et le lieu est divisé en deux sur sa hauteur. Il est transformé en salle d'armes, en salle de bal et en salle de culture physique. Puis un magasin de papier s'y installe. Des travaux sont engagés en 1831 afin de permettre la réouverture mais il ne parvient pas à se relancer. Il fermera définitivement un an plus tard. Différents commerçants s'y installèrent et au fil du temps l'ensemble fut démantelé.

    Maison_poesie_1 Entrée du Théâtre
     

    Inscrit à l'ISMH (inventaire supplémentaire des monuments historiques) en 1974 à la suite de la mobilisation de passionnés voulant faire revivre cette salle, la Ville de Paris en devint propriétaire et engagea de très importants travaux pour y installer la Maison de la Poésie qui compte deux salles. L'une de 180 places présente un aspect  XVIIIème siècle, l'autre de 30 places est instalée dans de magnifiques caves voûtées. Depuis son ouverture en 1995, la Maison de la Poésie propose au public des oeuvres et des textes très variés d'auteurs classiques mais aussi récents.

    Indiscutablement le passage connaît un certain dynamisme depuis la "réouverture" du théâtre. Les commerces colorés, les pavés de guingois donnent cet aspect village au coeur de Paris qui plait aux touristes. L'endroit invite à flâner devant les boutiques d'artisans dont un atelier de moulages des mains et des pieds ou celle d'un atelier de souliers. il est aussi possible de se restaurer au calme, ce qui contraste avec la foule pourtant toute proche qui se presse autour du Centre Pompidou. 

    Dominique Feutry

             

  • Bretagne subway déco 02 11 12

    Le nouveau décor du mur d'angle Bretagne-Debelleyme (IIIe)

     

    Le gérant du Subway dont la devanture est rue Debelleyme, en perd son latin : il ignore qui est venu la nuit installer ce décor. C'est tout aussi sauvage, plutôt mieux qu'avant mais la technique utilisée laisse peu augurer de la pérennité de l'oeuvre. Il s'agit de bandelettes de papier façon momie de Ramsès II, vaguement collées sur leur support. Elles commencent déjà à se détacher. On peut parier que des passants sournois prendront plaisir à tirer dessus pour les décoller et que le beau visage qu'on aperçoit en filigrane (et en penchant la tête) ne tardera pas à subir le sort de l'homme invisible. Film fantastique dont les anciens se souviennent, réalisé en 1933 par James Whale, avec Claude Rains, dont la tête disparaissait progressivement quand il retirait les bandelettes qui le rendaient visible ….

    Les tags latéraux en revanche ont disparu, victimes de l'impitoyable société de nettoyage appointée par la Ville (pour obtenir une intervention cliquer ICI). Une vue générale de l'immeuble montre un ensemble qui a un certain charme, en dépit de ce panneau publicitaire que la Mairie de Paris s'acharne à vouloir maintenir, et des tags au-dessus de 4 mètres qui échappent malencontreusement au cahier des charges du prestataire.

    Bretagne subway immeuble 02 11 12                        Mur aveugle où persistent les traces du trompe-l'oeil dont la partie basse, le fameux "café ancien", a disparu

     

    Pour mémoire,le décor précédent :

     

    Bretagne devanture subway 07 10 12

    et celui d'avant :

    Bretagne subway déco 20 06 12

    On vous épargne d'autres qui ont précédé et font partie de cette saga calamiteuse.

    On appréhende le prochain. En attendant que le Maire Pierre Aidenbaum, dont la rue de Bretagne est un peu son enfant, (et dont on affirme que la gestion du mur en question dépend de lui), prenne les choses en mains et nous montre qu'il sait être un défenseur éclairé des beaux-arts.

    Gérard Simonet

     

  • Article_rond

    Grille d'arbre envahie de mégots


    La presse se fait actuellement l'écho du souhait du Maire de Paris de s'attaquer à la pollution provoquée par les mégots. Il aurait demandé au Ministre de l'Intérieur de publier un décret qui permettrait de verbaliser les fumeurs irrespectueux de la propreté des rues de Paris mais aussi des autres villes de France. Une amende de 68 € est même préconisée ! Il est en effet constaté que les amendes qui existent actuellement pour non respect de la propreté (35 €) ne sont pas appliquées aux mégots.

    Il est vrai que les cendriers sont peu nombreux et mettre les mégots dans les poubelles peut déclencher des incendies. Mais les chiffres sont impressionnants. Certaines estimations précisent que 30 milliards de mégots sont ainsi laissés sur le sol français chaque année, soit près de 500 par habitant ou 2.150 par fumeur ! De quoi donner le vertige… Or le filtre des cigarettes est très toxique. Ils sont non biodégradables, constitués de centaines de composants chimiques et les stations d'épuration en sont envahies. Ce qui est particulièrement coûteux pour les collectivités locales et au final pour les contribuables.

    Les fumeurs devront donc se discipliner et éviter ce geste machinal qui consiste à jeter les mégots sur la chaussée, d'une chiquenaude désinvolte. Ou à la grande rigueur, ne plus fumer du tout.

    Images cendrier Eteignoir fixé sur une poubelle

    A l'instar de villes étrangères qui ont déjà pris ce type de mesure telle Singapour, des cendriers devraient être installés dans toute la ville comme ceux qui l'ont déjà été dans plusieurs arrondissements. 10.000 éteignoirs devraient donc agrémenter très prochainement les poubelles avec pour objectif que toutes les poubelles soient équipées d'ici 2014.

    Alors attention notamment aux abords des bars restaurants et autres établissements dont les clients fument à l'extérieur. Attention aussi aux automobilistes fumeurs qui n'hésitent pas à vider le contenu du cendrier de leur voiture sur la voie publique.

    Si ces mesures sont véritablement appliquées, nous ne pouvons que nous en réjouir car elles vont dans notre sens. En effet dès que nous le pouvons, nous nous évertuons à rappeler que la propreté est un enjeu important et les parisiens y sont particulièrement sensibles. A suivre…

    Dominique Feutry

     

  • ImagesCAL1WCP2      Horodateur acceptant la Carte Bancaire

    Dans le cadre de la modernisation du parc d’horodateurs et pour éviter le vandalisme des parcmètres mis en œuvre par des gangs organisés, la Ville de Paris vient de finaliser la deuxième et avant dernière vague d’installation de nouveaux appareils. La troisième phase se terminera en septembre 2013. Il est désormais possible de payer par Carte Bancaire sur 50% des horodateurs en place. En revanche, Monéo ou Paris Carte sont acceptés sur tous les appareils mais il n‘est plus possible de payer avec des pièces de monnaie.

    Tous les matériels sont équipés d’un bouton jaune permettant de régler le stationnement résidentiel. Ce dernier est en effet autorisé, comme son nom l’indique, pour les résidents et donne l’autorisation de stationner à un tarif réduit à la journée et dans la limite de 7 jours consécutifs sur les places de stationnement lorsque cela est prévu (Pour en savoir plus, faire sur internet Stationnement résidentiel : mode d’emploi-Paris.fr). Lorsque le stationnement n’est pas résidentiel, il est dit « rotatif ». Dans ce cas, les places sont payantes de 9h00 à 19h00 du lundi au vendredi, à un tarif plus élevé (1,20 ou 2,40 ou 3,60 € l’heure selon les 3 niveaux de classement de la zone). La durée de stationnement est limitée à 2h00 consécutives.

    Quelques chiffres existent sur le produit du stationnement payant. Paris compte environ 150.000 places de stationnement réparties sur 160 zones. Les recettes liées au stationnement payant ont rapporté en 2011, 63 millions d’€ à la Ville de Paris, selon les chiffres communiqués par l’adjoint au Maire en charge des Finances. Ce montant était de 47 millions en 2010 soit une hausse de 34%. Il est vrai que le 1er août 2011, le tarif des contraventions est passé de 11 à 17 € (une augmentation de 54,5 %, mais le montant de 11€ était inchangé depuis 1986). Certains diront que le nombre de places est insuffisant, que la durée de stationnement est trop limitée.

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    Affluence de trafic rue Royale

    En réalité la Ville de Paris se trouve face au même problème que celui d’autres capitales et grandes agglomérations, la densité des véhicules est très élevée et même trop élevée. Entre les questions liées à la pollution, le nombre de places de stationnement non extensives, l’aménagement de zones piétonnières et de zones cyclables, l’acheminement des marchandises, le développement nécessaire des transports en commun, l’accroissement du nombre de 2 roues motorisées… , les intérêts des uns et des autres divergent, mais tout le monde reconnaît que la qualité de l’air doit être améliorée.                                                                                                                         

                             
    ImagesCA5XZ0LJ                              Panneau de limitation de vitesse à 30 km/h

    La presse annonce que le Maire de Paris s’apprêterait à prendre des mesures destinées à réduire cette pollution en limitant notamment la vitesse des véhicules à 30 km/h sur certains axes et en interdisant aux véhicules les plus anciens de rouler dans Paris. Il est aussi question de péage, d’interdiction de transit des poids lourds dans Paris…. Les mesures retenues pourraient être à l’ordre du jour du prochain Conseil de Paris le 12 novembre prochain. Nous apporterons nos commentaires à cette occasion.

    Dominique Feutry

     

  • Poitou 35 bar lounge coktails 01 11 12

    "Noma", 35 rue du Poitou (IIIe), un bar-lounge-coktails, restaurant sushis, dont l'activité a cessé il y a quelques mois

     

    Rien ne laisse soupçonner le moindre problème de voisinage avec cet établissement, rien si ce n'est l'incertitude des riverains face à son devenir. On voit que le local est "à louer". Un nouveau débit de boissons pourrait s'y établir.

    Echaudés par ce qu'ils constatent un peu partout dans Paris, avec ce concept nouveau du "bar dehors", ils redoutent l'arrivée d'un nouveau bar et les conséquences pour leur tranquillité.

    Sylvain, la tentaine, vit au 37, l'immeuble voisin. Avec ses voisins, ils ont placé un calicot qui annonce : "Non à l'ouverture d'un bar au 35".

    Poitou 37 calicot 01 11 12Rue du Poitou, 37

     

    Faute de faire régner l'ordre dans la ville, la Mairie de Paris et la Préfecture de Police portent la responsabilité d'une psychose qui s'installe chez les parisiens. Ils connaissent trop le sort de quartiers sinistrés par une fréquentation nocturne dont le comportement échappe à tout contrôle. Voir l'article de "Vivre Paris !" : bilan catastrophique des actions contre les nuissances sonores des bars rue Jean-Pierre Timbaud (XIe)

    Rien d'étonnant dans ces conditions qu'ils manifestent leur inquiétude avant la lettre. Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, qui connait particulièrement bien les lieux, et le Commissaire de Police Yves Lafille, sont prévenus. Sans doute ne peuvent-ils rien à ce stade mais si les choses tournaient mal, que les riverains se rassurent, on peut penser qu'ils seraient prompts à la riposte.

    Gérard Simonet

     

  • Rambuteau peut être photo ancienne
    D'où l'on peut voir que la situation s'est plutôt améliorée depuis : photo de la rue Rambuteau vers 1910

     

    Depuis la dernière assemblée générale," Vivre le Marais !" a été particulièrement actif sur nombre de dossiers ainsi que nos articles ont pu l’illustrer.

    Nous avons participé aux réunions de conseils de quartiers IIIe et IVe qui permettent de faire valoir notre point de vue aux représentants de la police et aux autorités municipales en matière de sécurité, de respect des règles de stationnement, de propreté, de contrôle du bruit, de la pollution et des tags.

    A notre grand regret, au dernier Conseil du Quartier Saint-Avoye, la municipalité du IIIe arrondissement n’était pas représentée.

    Dans le cadre de réunions périodiques, nous rencontrons la Directrice de l’Urbanisme et ses adjoints. A ce titre nous sommes amenés à signaler les cas de non respect du règlement (nous avons participé à sa négociation en 2011) des terrasses et étalages (cf article du 15 mai 2012). Il s'agit généralement de débordements sur l'espace public, d'aménagements extérieurs non conformes, d’affichage intempestif et autres sujets de son ressort. Nous avons pu ainsi avancer sur certains dossiers et continuons nos échanges sur d’autres.

    Le commissaire du IVe arrondissement a organisé récemment une concertation à laquelle nous étions conviés. De nombreux sujets sont passés en revue. Outre des explications données sur la façon dont sont effectuées les fermetures administratives d’établissements non respectueux des règles en vigueur, des informations nous ont été fournies sur la mise en œuvre du plan de vidéo surveillance (cf article du 26 octobre 2012).

    Des "collectifs" de riverains se sont constitués autour de conflits particuliers de voisinage : Gaîté Lyrique, îlot Charlot/Picardie, hangar Lissac, dans le IIIe, et rue Pierre au Lard, Renard, Archives/Ste Croix, Quincampoix dans le IVe. Ces collectifs sont associés à "Vivre le Marais !" qui les assure d'un soutien actif.

    Nous étions présents au compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë dans le IVe sur le thème de "La nuit à Paris" et avons restitué en deux articles (3 et 4 septembre 2012) la teneur des discours et des réponses aux questions des participants. Nous avons qualifié cet exercice "d'ode à la fête" en regrettant qu'il puisse être vu aussi comme "l'apologie du bruit". 

    Nuit de folie   Bruit boucher oreilles jeune homme

    Nous n’hésitons pas non plus à solliciter des rendez-vous auprès des Adjoints au Maire de Paris en charge des questions qui touchent les préoccupations de l’association. Dans ce cadre, nous avons rencontré François Dagnaud Maire-Adjoint en charge de la propreté et du traitement des déchets (cf articles des 02 et 21 juin 2012) et Mao Péninou dont les compétences portent sur l'Accueil et le Bureau des Temps. M. Péninou est à l’origine des "états généraux de la nuit" auxquels nous avons participé afin de veiller à ce que les nuisances nocturnes auxquelles les habitants sont souvent malheureusement soumis (cf article du 22 juin 2012) restent sous contrôle.

    Des réunions sont projetées prochainement avec Airparif, la Direction de l’Urbanisme ainsi que plusieurs conseils de Quartiers.

    La culture n'est pas en reste dans notre programme. Les visites guidées ont repris sous l'impulsion de Marie-Françoise Masféty-Klein, nommée entre temps présidente de l'association amie  MARAIS QUATRE,(anciennement "Aubriot-Guillemites").

    Dans le cadre des élections législatives "Vivre le Marais !" a reçu plusieurs candidats afin d’échanger sur leurs programmes (cf articles des 13 avril, 26 et 28 mai, 3 – 7 et 10 juin 2012).

    Bien entendu, nous n’hésitons pas à saisir par écrit toute autorité compétente (Mairie, Préfecture…) si nous l’estimons nécessaire. Nous échangeons aussi, fort des expériences de chacun, avec nos amis d’autres associations plus particulièrement celles du réseau "Vivre Paris !". Nous sommes prêts, si nécessaire, à aller devant les tribunaux si nous estimons que l'Etat (Mairie et Préfecture) ne font pas leur devoir de protection du citoyen.

    Nous restons par ailleurs mobilisés sur la défense de notre liberté d'expression, contestée devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour prétendues diffamation et injures publiques, par le COX, dont l'occupation régulière de l'espace public ne s'est pas départie pour autant.

    Un nouveau bilan sera fait lors de notre assemblée générale de printemps. Nous remercions nos adhérents de la confiance qu’ils nous témoignent  au travers notamment des messages que nous recevons et des commentaires postés sur ce blog.

    Dominique Feutry

     

    Pour soutenir l'association : Cliquez ICI


     

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    Ile saint louis guideapolis
    Île Saint Louis, photo guideapolis.fr

     

    L’île Saint Louis et l’île de la Cité sont les deux seules îles naturelles de Paris. L’ile Saint Louis a appartenu dès le IXe siècle aux chanoines de Notre-Dame. L’île de 11 ha (environ 500 m de long et 250 m de large) est alors reliée par une simple passerelle à la rive gauche et sert de pâturages et de terrain d’entreposage. Elle a même été coupée en deux par un chenal au moment de la construction de l’enceinte de Philippe Auguste au cours du XIIIe siècle. Si l’île porte le nom de Saint Louis, c’est en mémoire de Louis IX qui venait y prier, notamment avant de partir pour la dernière croisade où il trouva la mort.

    Plan de paris vers 1550 les îlesParis vers 1550 (cliquer gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)

     

    L’Ouest de l’île est dénommée Île Notre-Dame ; l’Est, l’île aux Vaches. En discussion déjà au moment du règne d’Henri IV, le projet d’urbanisation prend corps avec Marie de Médicis qui, à ses frais, fait renforcer les quais (suffisamment hauts pour protéger des crues), construire des ponts (Marie, de la Tournelle) et combler le chenal afin de lotir le terrain. Les chanoines sont contre ce projet, mais l’île est dès le milieu du XVIIe siècle entièrement urbanisée.

    Trente ans de travaux auront suffi pour y parvenir. Il convient de noter que le quadrillage de l’île se fait à partir de la voie principale qui traverse toute l’île (rue Saint Louis en l’Île), les autres rues la coupant à 90°.

    ImagesCABA2NVW Détail de l'escalier de l'Hôtel de Lauzun

     
    Tous les hôtels particuliers que l’on peut admirer datent de cette époque. Plusieurs d’entre eux sont réalisés par Le Vau et son frère qui a dessiné les plans de l’église. L’île était d’ailleurs appelée "l’île des palais".

    Parmi ceux-ci citons les plus remarquables. L’hôtel Lambert, le plus connu et le plus important car il a été annexé à son voisin, l’Hôtel Le Vau, du nom de son célèbre propriétaire. Plusieurs pièces sont décorées par Le Brun et Lesueur dont la galerie d’Hercule que l’on présente comme la préfiguration de la Galerie des Glaces de Versailles. De grandes fêtes ont été données dans ce lieu où se sont croisés les plus grands artistes du XIXe siècle. Vendu en 2007 à l’Emir du Qatar, les travaux d’aménagement ont donné lieu à diverses polémiques dont la presse s'est fait l'écho.


    Hotel lambert vue de la seineL'hôtel Lambert

    L’Hôtel de Chenizot a été transformé extérieurement au XVIIIe siècle, son balcon et les décors, ainsi que la cour intérieure avec le cadran solaire qui s’y trouve sont de premier ordre. Après avoir abrité, au milieu du XIXe siècle, l’Archevêque de Paris, l’édifice a été transformé en caserne. L’Hôtel de Lauzun, propriété de la Ville de Paris, a le privilège d’être aussi décoré par Le Brun et par Lesueur. Des pièces magnifiques ont gardé leur éclatant décor d’origine, la cage d’escalier somptueuse, le boudoir dit « Cabinet des Glaces » et les riches boiseries méritent la visite. Baudelaire et Théophile Gautier ont habité ce lieu.

    L’île abrite aussi un petit théâtre à l’italienne. Elle a été habitée par des personnalités aussi diverses que Georges Pompidou, Camille Claudel, Léon Blum, Marie Curie ou Jean-Claude Brialy. Aujourd’hui 2.500 habitants sont recensés; en 1856, ils étaient plus de 9.700 !

    Dominique Feutry

     

  • Opéra garnier plafond chagallLe plafond de l'Opéra Garnier, peint par Marc Chagall en 1964 à la demande de son ami André Malraux

     

    Dans le cadre de MARAIS QUATRE et de "Vivre le Marais !", Marie-Françoise Masféty-Klein est heureuse de vous convier à notre prochaine visite qui nous fera découvrir, à
    l'abri, un splendide monument de Paris

     
    L'Opéra GARNIER,
    le plus grand théâtre du
    monde
    Jeudi 22 novembre 2012
    Rendez-vous à 14h15 devant la grande entrée de
    l'Opéra
      

    En  1860, fut décidée la
    construction, sur un emplacement qui lui fut spécialement affecté, d'une très
    belle salle destinée à remplacer l'Opéra de la rue Le Peletier. Un délai d'un
    mois seulement avait été accordé aux architectes pour fournir leurs projets ;
    les concurrents en présentèrent 171. Charles Garnier fut désigné à l'unanimité
    comme lauréat du concours.

    La première pierre en fut posée le 21 juillet 1862.
    Dès le début, les travaux furent contrariés par les eaux du sous-sol et
    notre guide, Sylvain Solustri, tordra  le cou à cette
    légende tenace de la prétendue rivière souterraine qui passe sous l’Opéra (en
    réalité : une cuve voûtée étanche qui coiffe un petit lac souterrain et qui
    supporte actuellement le bâtiment de la scène). Le théâtre fut inauguré le mardi
    5 janvier 1875. L'Opéra est, par sa superficie, le plus grand théâtre du monde.

    Nous détaillerons la façade
    principale sur la place de l'Opéra : son vestibule à arcades décorées de
    statues, dont la Danse de Carpeaux qui sou­leva d'ardentes polémiques ;
    la loggia à colonnes corinthiennes ; les façades latérales avec le pavillon de
    l'entrée des abonnés, l'entrée de l'administration, du personnel et des décors,
    et le pavillon d'honneur (aujourd'hui musée et bibliothèque de l'Opéra peut-être
    rouvert après travaux) prévu pour Napoléon III et qui communiquait avec sa
    loge.

    A l'intérieur : nous prendrons la
    place de ces grands bourgeois de la IIIe République qui venaient pour
    « voir », mais aussi pour se « faire voir ». Nous
    descendrons dans la grotte de la Pythie, et nous remonterons les marches de
    marbres précieux du grand escalier. Nous serons émerveillés de la décoration du
    grand foyer, nous imaginerons que nous goûtons dans la rotonde du Glacier et si
    les répétitions en cours ne nous en empêchent pas, nous découvrirons enfin la
    salle, rouge et or, à cinq étages de loges. Une visite à ne pas manquer…

    Merci de prévoir une exceptionnelle participation
    aux frais de 15 euros par personne car les droits d'entrée que nous prendrons en
    charge sont élevés.  

    Merci de vous inscrire auprès de Marie-Françoise
    MASFETY-KLEIN par mail
    mfmk@free.fr ou par
    téléphone 01 42 72 61 41 en précisant le nombre de personnes.