Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Vieille du temple 18 boulangerie malineau 

    Impasse de l'hôtel d'Argenson et boulangerie Malineau, qui affiche le slogan "La passion du bon pain", 18 rue Vieille du Temple (IVe)

     

    Cette impasse, que les gens concernés nous pardonnent, n'est pas très reluisante. Une inscription gravée nous indique d'ailleurs qu'elle était jadis qualifiée de "cul-de-sac" d'Argenson. Ouverte à tous les vents, elle accueille aussi à bras ouverts toute la gamme des pollueurs urbains : afficheurs sauvages, tagueurs, passants indélicats qui soulagent leur vessie et se débarassent  de ce qui les encombre.

    Aussi apprend-on avec satisfaction que les propriétaires de l'immeuble qui borde l'impasse côté 18 rue Vieille du Temple, ont demandé l'autorisation de procéder à son ravalement. Il n'est pas clair si les deux rives ou une seule sont concernées.

    Revers de la médaille, toutefois : la boulangerie disparait. Elle est remplacée par un commerce de "cosmétiques frais faits main". "Le patron prend sa retraite" nous dit la vendeuse. C'est un commerce de bouche qui cède sa place à une boutique de luxe ; c'est aussi une charmante enseigne en drapeau qui va disparaitre :

    Vieille du temple 18 enseigne malineau 

    Certains s'en affligeront. Il convient de garder son sang-froid. Le renouvellement des commerces répond à une réalité économique contre laquelle il ne faut pas forcément s'élever en rappelant que ce sont des consommateurs comme nous, par leurs habitudes d'achat, qui attirent ou dissuadent les commerces. La société "LUSH Cosmétiques" qui prend la suite a surement quelque chose à apporter à notre quartier et à l'environnement. Voir ce qu'en dit la presse-magazine.

    L'arrière boutique, qui est actuellement le laboratoire de la boulangerie, fait 70 m², pour 40 m² de surface de vente. La date prévue pour l'ouverture du magasin est le 10 décembre 2011. C'est de notre point de vue excessivement optimiste. Nous parions pour le printemps 2012.

    On espère que LUSH ("Lush" sous-tend l'idée de luxuriance végétale) acceptera de s'engager à entretenir cette impasse qui ne demande qu'à arborer son charme de vieille ruelle du Marais, et séduire riverains et touristes au même titre que le passage des Arbalétriers, rue des Francs-Bourgeois dans le IIIe.

     

    Cliquez dans les photos pour les agrandir

                                                                           
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  • Urbanité huile philippe béliard
    "Urbanité", huile de Philippe Béliard

     

    "Proposition de loi pour une urbanité réussie", c'est ce que défend la Députée de Paris avec un texte de loi qui sera présenté aux associations parisiennes le 19 septembre au cours d'une table ronde qui se tiendra à l'Assemblée Nationale. Des associations du réseau "Vivre Paris !" seront présentes.

    En voici le texte.

    Le projet de loi comporte deux volets : le renforcement du pouvoir des Maires vis à vis de sanctions applicables aux abus d'occupation de l'espace public. A titre d'exemple, l'amende qui est de 35 € de manière forfaitaire et non dissuasive aujourd'hui, pour un débordement de terrasse, pourrait atteindre 500 € par jour et par m² de dépassement, sur décision du conseil municipal.

    Nous n'avons jamais souhaité que les exploitants de bars-restaurants qui bénéficient d'une autorisation de terrasse soient victimes de tracasseries mais nous avons trop souvent dénoncé les abus dans ce domaine pour ne pas nous réjouir d'une mesure qui va dans le bon sens. Nous nous interrogeons toutefois sur la portée d'une loi qui pourraient créer de graves disparités entre communes et/ou arrondissements, en fonction du bon vouloir des Maires.

    En revanche, les articles 6, 7 et 8 sont inacceptables en l'état. Sanctionner ceux qui se plaignent parce qu'ils souffrent de tapage nocturne est liberticide, anticonstitutionnel et simplement inhumain. Faciliter l'implantation et le développement d'établissements de nuit, pour une ville comme Paris qui en compte déjà un millier, (contre 60 dans la couronne – source "Etats Généraux de la Nuit", novembre 2010), c'est aller délibérément à l'encontre de l'attente des 98% de parisiens qui aspirent à dormir dès minuit pour aborder en forme leur journée de travail (source "Etats Généraux de la Nuit" – rapport d'ouverture).

    Ces articles apparaissent comme un gage donné au lobby des débits de boissons et des professionnels de la nuit. On peut légitimement s'étonner qu'une personne doublement élue à Paris se préoccupe aussi peu du bien-être de ceux qui lui ont confié ces mandats.

     

    En exergue :

    L’article 6 crée une sanction contre les abus de recours aux numéros d’urgence pour tapage nocturne.

    L’article 7 demande un rapport sur les modifications de la réglementation relative à la sécurité des établissements à vocation nocturne disposant d’une autorisation d’ouverture de nuit, éventuellement nécessaires.

    Aujourd’hui, la première autorisation d’ouverture de nuit accordée par l’autorité administrative est aléatoire. Sa durée minimale est de trois mois. Cette durée freine l’activité des établissements à vocation nocturne en bornant leur programmation culturelle à un horizon très court- d’autant que le renouvellement de cette autorisation peut, à son tour n’être que de 3 mois.

    l’article 8 instaure une expérimentation à Paris qui fixe à six mois la durée de la première autorisation et à un la durée de l’autorisation suivante.

                                         

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    Post-scriptum # 1 du 20/09/2011 : Analyse critique de la proposition de loi de Sandrine Mazetier par Anne Penneau, professeur de droit, membre de "Vivre Paris !", qui a rencontré Sandrine Mazetier le 19 septembre 2011 pour discuter du projet.

                                                                                                                  

     

  • Bretagne devanture subway taguée
    Vitrine en trompe-l'oeil rue de Bretagne, en juin 2011, sur un mur qui appartient à la Mairie de Paris. La véritable devanture de Subway est à l'angle, au 29 rue Debelleyme (IIIe).

     

    Nous lui avons consacré un article en date du 7 juin 2011. Subway avait cru bon, en ouvrant sa boutique de restauration rapide d'inspiration anglo-saxonne, de supprimer un trompe-l'oeil qui représentait un bistrot ancien, dont on a gardé la nostalgie.

      Bretagne devanture café ancien
    Le décor ancien, avant 2009

     

    Mal lui en a pris. Les vandales-tagueurs se sont rués sur le nouveau décor pour en faire un dépotoir visuel. Cet été, le commerce a changé de mains. Il est dirigé aujourd'hui par deux associés qui témoignent d'une volonté évidente de soigner leur image. Ils manifestent un désarroi profond face à la situation.

    Régulièrement, ils font appel au service de nettoyage des tags de la Mairie de Paris    (0 800 004 626), la société "HTP Graffiti". Ces professionnels repeignent les panneaux latéraux mais déclarent n'avoir pas le droit de toucher à la partie centrale car il s'agit, selon eux, d'une création artistique qui appartient à son auteur.

    On se croit à Clochemerle, mais ce n'est pas tout : un quidam s'est présenté aux gérants et leur a demandé l'autorisation de peindre une oeuvre de son cru. N'ayant aucun droit sur ce mur, ils se sont défaussés. L'artiste, émule sans doute de Jean-Michel Basquiat, s'est alors installé et, dans l'indiférence totale et en plein jour, sans autorisation et sans que le moindre agent de la mairie ou de la police intervienne, il a commis cette oeuvre que tout un chacun peut admirer en ce début du mois de septembre.

    Bretagne subway déco septembre 2011
    Le nouveau décor de septembre 2011

     

    Pas terrible, chacun en conviendra, comme le reconnaissent les deux gérants, un brin penauds ! N'ayant pas réussi à intéresser la mairie du IIIe à leur problème d'identité visuelle, ils nous ont interrogés ce matin : "dites nous ce que nous pouvons faire !"

    Nous leur avons suggéré de rétablir le décor d'origine. Il plaisait à tout le monde et, comme on peut le constater sur la photo, les tagueurs, peut-être pas si vandales et béotiens qu'on pourrait le croire, l'avaient épargné.

    Quant à la Mairie de Paris, il faut qu'elle prenne enfin conscience que ces dégradations qui frappent les façades, le mobilier urbain, les devantures de magasins et autres surfaces qui sont notre cadre de vie, appellent un traitement à la base qui doit compléter la politique indispensable de nettoyage qui est en oeuvre aujourd'hui.

    Il suffit de faire un tour rapide dans les quartiers du Marais pour constater que les vacances ont été fatales au paysage de la rue et que l'entreprise de nettoyage des tags, loin de rattraper un retard qu'elle a pris au changement de prestataire, l'a vu s'aggraver.

    Bertrand Delanoë ne parait pas prendre ce problème suffisamment au sérieux. En attendant qu'une stratégie de traitement à la base soit décidée et porte ses fruits, nous insistons pour dire qu'il faut accentuer les moyens d'intervention. Si le taux d'éradication des graffiti est plus faible que leur renouvellement, nous allons tout droit vers une ville sinistrée où les habitants n'auront plus qu'à pleurer sur la saleté de leurs immeubles, les commerçants sur leurs vitrines défigurées. Quant aux visiteurs de la ville la plus fréquentée au monde, il y a fort à parier que leur jugement sur l'état de propreté de notre capitale, déjà médiocre, ne sera pas à l'honneur des gestionnaires de la Ville.

    Il ne s'agit pas de majorer nos impôts locaux, déjà sollicités au-delà du raisonnable ces deux dernières années. La Mairie de Paris accorde plusieurs centaines de millions d'€ chaque année aux associations, sans réel souci de leur efficacité. Qu'elle fasse la chasse aux subventions inutiles ou inappropriées en affectant les économies au renforcement de la lutte pour la préservation du cadre de vie. Il suffirait de 2% sur 250 Millions d'€, pour dégager 5 Millions d'€ supplémentaires (source : fichier des subventions de la Ville pour 2004 ; c'est l'année où le document est le plus lisible et fournit un total. Notez que 50 autres millions d'€ sont versés par le "département" de Paris)  Accéder au fichier

    Partant d'un constat local, on en arrive à des choses plus graves. Nous sommes à la veille d'une année difficile où il faudra choisir ceux qui seront appelés à nous gouverner pour cinq ans, dans un environnement économique et social dont il n'échappe à personne qu'il est menaçant. Dans ce contexte, tous les gestes, y compris ceux de nos édiles municipales, parce qu'elles sont représentatives d'un courant politique, seront regardés et évalués à la loupe.

                                                                                                                                                     

     

  • Rohan (hôtel de ) 14 10 11
     
    L'hôtel de Rohan, façade sur jardins. Construit de 1705 à 1708 pour le cardinal Armand-Gaston de Rohan par Pierre Alexis Delamair. Trois étages, surmontés d'un fronton sur un avant-corps à colonnes ioniques. Le jardin est planté de pins parasols qui sont, nous dit la notice, le leitmotiv de la rénovation des jardins (Photo VlM)

                                                               

    Le Ministère de la Culture et de la Communication nous fait un beau cadeau en cette fin de printemps. L'évènement était attendu. Nous l'avions annoncé sur ce blog dans un article du 17 septembre 2010  : l'ouverture des jardins au public pour le printemps 2011.

    Ce bonheur nous a été offert le dernier jour du printemps, au solstice d'été, ce moment où la terre s'incline au plus bas dans sa révérence au soleil. Il lui rend cette marque d'estime en brillant dans le ciel plus longtemps et plus haut.

    Soubise panoramique
     
    Cour d'honneur de l'hôtel de Soubise et ses colonnes doubles ioniques

     

    Le quadrilatère Archives-Quatre Fils- Vieille du Temple- Francs Bourgeois a fermé en 2003 en raison de "Vigipirate". Déjà à cette époque on n'en voyait pas grand-chose. La conservation des archives nationales et leur protection servait de prétexte à décourager le public d'y accéder. C'était un vaste domaine, l'un des plus prestigieux du Marais, et des espaces verts, qui nous était refusés. Seul l'hôtel de Soubise pouvait être visité. Son annexe, l'hôtel de Clisson est quant à lui visible depuis la rue des Archives, avec son portail et ses deux tourelles de style gothique, époque moyen-âge (fin XIVème siècle).

    La réalité est plus généreuse encore qu'on pouvait l'imaginer. L'hôtel de Rohan, qu'on peut admirer à présent, est pour beaucoup d'entre nous une découverte. On connaissait son portail au 87 rue Vieille du Temple mais rares étaient ceux qui avaient pu accéder ne serait-ce qu'à la cour d'honneur. Mais ce n'est pas tout. Le long de la rue des Francs-Bourgeois, ce ne sont pas moins de quatre hôtels qui se succèdent et qui bordent le domaine des Archives : les hôtels d'Assy, de Breteuil, de Fontenay et de Jaucourt.

    Soubise rohan jardin portique 
    L'un des hôtels qui bordent la rue des Francs-Bourgeois. Au premier plan, un portique dont l'origine n'est pas indiquée (Photo VlM)

     

    Il y a aussi le CARAN (centre d'accueil et de recherches des archives nationales). Un bâtiment récent, pas toujours célébré mais qui se fond pourtant assez bien dans l'architecture XVIIIème de l'ensemble. C'est de notre point de vue une preuve que la création contemporaine peut parfaitement s'harmoniser avec d'autres époques, si la qualité est là. Ce bâtiment a une fonction technique. Dans ses salles climatisées et protégées les documents les plus précieux de notre histoire nationale sont conservés et préservés.

    Soubise rohan jardin vasque bas reliefSoubise jardin anglais

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vasque et bas-relief à gauche, jardin anglais et petit ruisseau à droite

     

    Dans les jardins désormais ouverts, les styles varient du strict jardin à la française avec ses pelouses (interdites au public) et ses rangées de buis, au jardin à l'anglaise avec ruisseau, fontaine et bosquets, qui en font un lieu idéal pour le repos et la méditation. Les jardins actuels, si on comprend bien, ne sont que l'ébauche d'un projet qui vise à créer un ensemble paysager qui intègre les différents monuments et leurs dépendances. Il est en cours de réalisation et devrait être achevé à la fin de cette année.

    On a moins de raison aujourd'hui de se plaindre dans le IIIe du manque d'espaces verts. La donne vient radicalement de changer avec l'apport de ce vaste domaine qui apporte architecture et verdure à la fois. Une vue du ciel permet de retrouver les cheminements de la promenade que nous venons de faire ensemble.

     

    Soubise rohan vue du ciel (3) 
    En bas, la cour d'honneur de l'hôtel de Soubise, ses colonnes doubles et les deux tours de l'hôtel de Clisson. En haut à droite, l'hôtel de Rohan et son jardin. Entre les deux on voit les arbres du jardin anglais. En haut au centre, le CARAN.

                                                                             

    Pour obtenir des images de grande qualité dans le détail, cliquez dans la photo jusqu'à deux fois.

     

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  • Delphine cossais composition 
    Delphine Cossais et ses oeuvres (à gauche, "la Venise verte")

                                                                                                  

    En contrepoids au déluge d'affiches sauvages qui ont envahi le Marais, ces temps-ci, et dont certaines portent l'estampille "Mairie de Paris" (ce qui signifie qu'elle soutient et/ou subventionne), pour effacer le goût de ces affiches d'une grande élégance qui sont apparues rue du Renard, consacrées à l'anatomie du clitoris et au bon usage qu'on peut en faire, on vous invite à aller sur ce blog.

    C'est une source de bonheur et d'optimisme qui nous offre de belles créatures, certes idéalisées, mais l'art d'aujourd'hui est-il forcément condamné à puiser son inspiration dans la laideur ?

     

     

  • Hotel de sully taupe 

    On peut voir en ce moment en l'austère mais magnifique hôtel de Sully (62 rue St Antoine – IVe ), dans le jardin devant l'orangerie où il fait bon méditer, un énorme monticule de terre d'où émerge la tête d'une taupe géante, et ses deux pattes en forme de serfouette.

    Cette facétie est une oeuvre d'art. On la doit à Ghyslain Bertholon, elle a pour nom "Taupologie de l'hôtel de Sully".

    C'est amusant, mais il n'est pas indispensable que cette réalisation reste là très longtemps. C'est sans doute ce qu'a prévu le Centre des Monuments Nationaux qui est implanté depuis deux ans dans ces bâtiments somptueux qu'on doit au maître maçon Jean Notin d'après des dessins de Jean 1er Androuet du Cerceau (début XVIIème siècle).

    Une rosace finement ciselée posée dans un angle du jardin semble égarée dans un décor qui n'est pas le sien. On ne peut que l'admirer cependant pour son élégance et l'hommage rendu à la figure géométrique du cercle, lui-même décomposé en une multitude d'arcs qui constituent la structure de l'ouvrage.

    Hôtel de sully rosace Cliquez (jusqu'à deux fois) dans la photo, elle est encore plus belle !

     

    Post scriptum du 12 avril 2012 :

    Nous avons organisé aujourd'hui une "visite guidée" dont le thème était  "La place des Vosges". En traversant l'hôtel de Sully et sa magnifique orangerie, nous avons constaté que "la taupe" n'était plus là. En écho à ce que nous disions plus haut, sa disparition a été remarquée mais n'a pas déclenché un torrent de larmes.

     

  • Archives 43 occupation portail 

                                        Archives 43 piéton à la canne 

    Archives 43 rambuteau 19 06 11 

    Archives 43 desserte et ardoises 
    Cette brasserie du IVe fait très fort. Au rythme où elle se déploie, elle occupera bientôt le carrefour en entier !
    (cliquer dans les images pour agrandir) 

     

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  • Temple fête musique 2010 
    Fête de la musique 2010, rue du Temple (IVe)

     

    Nous avons cette année adressé un courrier au Préfet de Police de Paris, M. Michel Gaudin, pour tirer les leçons de l'organisation de cet évènement en 2010 et éviter pour cette année les débordements qu'on a déplorés.

    On se rappellera que deux bars de la rue des Archives avaient demandé l'autorisation de placer une sono sur le trottoir. Elle leur a été exceptionnellement accordée, tardivement, le jour même de la fête de la musique, et refusée à d'autres. Ils s'étaient engagés à en limiter le volume sonore. Dans la réalité, toute possiblité de se faire entendre dans un large périmètre à la ronde était exclue. Ceux qui, se référant à la vocation de la fête de la musique, pensaient s'installer dans la rue avec leur organe vocal ou leur instrument en ont été pour leurs illusions.

    De leur côté, certains bars de la rue du Temple voisine, qui n'avaient pas reçu d'autorisation, furieux de constater la différence de traitement, se sont livrés à une surenchère en forme de provocation en installant aussi leurs enceintes sur le trottoir, mais en poussant le son au maximum de sa puissance.

    Les riverains de la rue ont cru leur dernier jour arrivé. Leurs immeubles, tous anciens, certains à pans de bois, se sont mis à trembler. Ceux qui ont vécu l'évènement disent qu'ils ont cru que les murs allaient s'effondrer, à l'image des murailles de Jéricho.

    Une conclusion s'impose selon les riverains qui ne veulent plus revivre cette épreuve : l'installation de matériels de sonorisation sur les trottoirs ne doit être autorisée désormais  pour personne. Il faut sortir de la logique de surenchère au bruit, dans le seul et unique but est de ravir des clients à ses rivaux afin de maximiser le chiffre d'affaires de cette soirée exceptionnelle.

    Que chaque établissement diffuse sa musique favorite, dans le respect des normes en vigueur et il ne sera pas nécessaire, comme des groupuscules jusqu'au-boutistes le suggèrent, que les habitants partent à la campagne du 15 au 30 juin.

    A contrario, la fête s'est bien passée dans le IIIe. Devant l'une de ses boites de nuit, une formation celtique est venue s'installer, comme les années précédentes, et au son de leur musique folklorique, la foule bon enfant s'est mise à danser.

    Fête musique 2010 jardin haudriettes Fête de la musique 2010, devant "l'Echelle du Temple" (IIIe)

                                                                

     Notre message a été reçu. Le Préfet de Police nous a informés que les installations sonorisées amplifiées ne seraient pas acceptées sur les trottoirs et que chaque demande d'autorisation sera traitée dans un souci d'égalité.

     On espère dans ces conditions que les dérives inouïes de l'an dernier seront évitées. Les représentants des commerçants au sein du conseil de rue des Archives, nous l'assurent.

     

  • Pastourelle 35 dumas devanture 
    Freemoôs, 35 rue Pastourelle (IIIe), vient d'ouvrir ses portes dans les anciennes arcades de la rue Pastourelle, nouvellement aménagées, au pied d'un immeuble totalement réhabilité. Tél. 01 42 77 01 71 – Internet : www.freemoos.com

     

    Devant l'entrée, Frédéric Dumas qui lance avec Thierry Braun un commerce de vélos à assistance électrique et un ensemble de produits dérivés autour du concept.

    Il y a deux ans seulement, ce site posait de nombreux problèmes sociaux. Propriété de France Telecom, vidé de ses habitants, il a été offert à la vente mais un conflit s'est développé avec la mairie de Paris, désireuse de le préempter sans en payer le  juste prix (revoir l'article du 6 février 2009).

    Très rapidement une forte tension est apparue avec les riverains, exaspérés par l'état sanitaire des trottoirs rue du Temple et rue Pastourelle, où des sans-abri s'étaient installés dans des conditions déplorables. En même temps, un espace potentiellement habitable se trouvait gelé faute d'un accod entre les parties prenantes.

    On sait que la sagesse a prévalu. Elle nous vaut cet évènement que nous saluons à plus d'un titre : Il consacre une diversification de l'économie du quartier, monopole il y a peu de temps encore des grossites en maroquinerie ; Il participe à la promotion d'un mode de transport doux et non polluant ; Il crée quelques emplois et contribue à vivifier un secteur livré trop longtemps à la saleté et aux tags ; Il s'intègre harmonieusement dans le paysage de la rue par l'esthétique de sa devanture et de son enseigne.

    Les vélos proposés à la vente sont d'origine diverse. Généralement européenne, souvent française. Une technologie nous a particulièrement fascinés : il s'agit d'un cycle baptisé "le Cardan". Le moteur électrique se cache dans le moyeu avant (c'est donc une "traction avant"), la liaison entre le pédalier et le moyeu arrière, qui dissimule une boite de vitesses à train épicycloïdal, se fait par un arbre avec pignons d'angle protégés par un carter étanche.

    Freemoos le cardan 

    "Le Cardan", vue de l'arbre de transmission, qui remplace la chaîne

                                              

    Les vélos sont vendus entre 700 et 2.000 €. Vitesse de croisière : 25 km/heure. La Mairie de Paris subventionne actuellement l'achat de vélos électriques en accordant une subvention qui va jusqu'à 400 €.             

     

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    Ivresse voie publique
    Ivresse voie publiqueIvresse voie publique

    Chacun y va de ses supputations concernant cet arrêté du Préfet de Police de Paris, du 10 décembre 2009,  numéro 2009-00930, qui interdit la consommation et la vente de boissons alcooliques sur le domaine public. Certains gérants de bars assurent même qu'ils ignorent son existence. Il vise le périmètre constitué par les rues : St Antoine-Rivoli, Sébastopol, Rambuteau, Francs-Bourgeois, Pavée-Malher. L'interdiction porte sur la partie comprise à l'intérieur de ce périmètre, limites comprises.

    Afin que plus personne ne l'ignore, nous avons décidé de le publier in extenso sur ce blog. En voici le texte officiel :

     

    Arrêté 

     

    Vous pouvez aussi aller directement sur le site de la Mairie de Paris, pour un meilleur confort de lecture. Pour ce faire, cliquez dans ce lien. Vous êtes sur une page d'accueil Mairie de Paris. Cliquez dans "consultez le document pdf – 221 Ko – nouvelle fenêtre". Vous obtenez le BMO-BDO (bulletins officiels) du vendredi 18 décembre 2009. Faites défiler, l'arrêté se trouve à la page 22, colonne de gauche.

      Consommateur debout

    Il signifie clairement que la consommation devant les bars de boissons alcooliques en dehors de terrasses régulièrement constituées (avec tables et chaises) et/ou en dépassement de l'emprise autorisée par la Mairie de Paris, notamment par des consommateurs debout leur verre à la main, est interdite après 16h00.

    Cet arrêté n'est pas du tout obsolète. Un arrêté du même type vient d'être pris par le Préfet pour le secteur de "La Butte aux Cailles" dans le XIIIe.