Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Interview national public radioLe président de "Vivre le Marais !" répondant pour "Vivre Paris !" aux questions d'Anita Elash, micro à la main, correspondante de "The World", pour le compte de National Public Radio.

     

    Nos amis d'outre Atlantique ont souvent du mal à nous comprendre. Il arrive, comme c'est le cas aujourd'hui pour les terrasses, qu'ils dépêchent un journaliste pour démêler sur place un sujet qui, dans leur logique, leur semble surréaliste.

    Le dossier des terrasses en fait partie. Nous sommes les spécialistes en France des mesures antagonistes : on interdit de fumer dans les salles mais on prie les fumeurs d'aller en terrasse et on ouvre la boite de Pandore. On interdit de consommer debout sur le trottoir mais les attroupements autour de certains bars jouissent d'une impunité surprenante. Aux USA, en Californie et à New-York maintenant, au moins c'est clair : il est interdit de fumer où que ce soit.

    On y viendra …. dans dix ans. Avec ce décalage qu'on retrouve systématiquement sur toutes les décisions de bon sens ou de santé publique qui ont été prises dans les pays civilisés et qui sont inévitablement décriées chez nous à leur annonce. Exemple : la limitation de vitesse sur routes, la ceinture de sécurité, les phares blancs et plus récemment l'interdiction (encore partielle) de fumer.

    Anita Elash  attendait essentiellement deux réponses : d'abord la confirmation que "Vivre Paris !" ne veut pas la mort de Paris. Le nom même de notre réseau est un clin d'oeil à "Vive Paris !" Qui a bien pu lui souffler une pareille ineptie ? Il n'est pas très difficile de deviner : ceux qui font des affaires mirobolantes avec la vente de boissons la nuit et qui en veulent davantage. Rappelons que le nombre de visiteurs à Paris cet été a battu tous les records. Il n'a pas été non plus très difficile de lui montrer que nous oeuvrons pour le rayonnement et la réussite économique de Paris, qui reposent sur d'autres critères bien plus valorisants que la fruste consommation nocturne d'alcool.

    Elle a voulu aussi savoir pourquoi nous acceptons chez nous de chauffer les terrasses, c'est à dire l'atmosphère, et pourquoi ce serait un moindre mal d'imposer l'électricité. Nos explications sur la transmission de chaleur par rayonnement dans l'infrarouge, propre à l'électricité, et la transmission par convexion, plus caractéristique du chauffage au gaz, le fait que cette source de chaleur implique une combustion, génératrice de dioxyde et de monoxyde de carbone, et pas l'autre car notre électricité est d'origine nucléaire, l'ont amenée à nous faire répéter deux fois les explications. La vraie question, sous-jacente, est restée sans réponse, car il n'y en pas : "comment est-il concevable, en période d'économie d'énergie, qu'on en vienne à chauffer les rues ?"

    Il n'est pas sûr que ses auditeurs comprendront les finesses du raisonnement parisien. National Public Radio diffuse sur tout le territoire américain, sur le modèle de la BBC anglaise. Nous sommes honorés que notre message aille aussi loin et bien que conscients que nul n'est prophète en son pays nous aimerions que ceux qui prennent pour nous des décisions regardent bien en face nos contradictions et s'appliquent à les résoudre.

     

     

  • Parc royal 12 hotel de croisille

    Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe). Il jouxte l'hôtel de Croisille, au 12. Achetés à l'Etat par un investisseur anglais, ils auraient dû devenir des hôtels de tourisme. Le sort semble en décider autrement.

     

    Trois ans après, l'investisseur anglais renonce à son projet (voir article du 14 février 2007). On apprend qu'il a décidé de vendre l'ensemble à un fonds étranger, peut-être en provenance du Golfe, qui projette d'en faire des logements.

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, qui nous en a parlé, suit de près la situation. Il pourrait ne pas rester inerte et envisager une forme d'intervention en faveur du logement locatif. Il l'a déjà fait récemment avec succès (îlot Charlot-Pastourelle, immeuble "aux arcades" Temple-Pastourelle) mais le contexte s'y prête plus ou moins. S'agissant d'éléments majeurs du patrimoine parisien et de réhabilitation lourde et délicate (poutres peintes d'une valeur inestimable), son rôle relève de l'acrobatie.

    Nous souhaitons en tout cas une rénovation respectueuse des éléments classés et du cadre, en rêvant à la chance qu'auront les nouveaux occupants de vivre dans un environnement qui est peut-être le plus idyllique du Marais.

     

  • Coutures st gervais motos bruléesCoutures st gervais immeuble brulé   

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pastourelle 13 motos brulées

     

    Coutures st gervais motos brulées zoom   

     

     

     

     

     

     

     

    Trois foyers d'incendie ont été allumés successivement dans les rues de Poitou, Pastourelle et des Coutures St Gervais (IIIe).

                                                                                                                                                          

    Carcasses calcinées, façades noircies, portes brulées, habitants choqués, tel est le bilan du jeu auquel s'est livrée une bande d'individus cagoulés dans la nuit du 29 au 30 septembre.

    Selon le propriétaire de la galerie du 14 rue des Coutures St Gervais, interviewé pendant qu'il nettoyait sa vitrine, la police a déclaré que des actions similaires ont eu lieu simultanément dans Paris. Ce détail fait frémir. Le IVe, apparemment, n'a pas été touché. Toujours selon la police, une cellule d'enquête a été constituée au niveau de Paris pour élucider l'affaire et retrouver les coupables.

    Nos quartiers sont vulnérables la nuit. La police tourne au ralenti. Si deux incidents surgissent en même temps, elle n'a pas les effectifs nécessaires pour réagir.

    Les apprentis-sorciers, qui rêvent à l'Hôtel de Ville d'un Paris encore plus animé la nuit, seraient bien inspirés de se demander comment sera assurée la sécurité des personnes et des biens dans une ville sursaturée et surexcitée. Ce que nous constatons aujourd'hui les lendemains de fêtes nous incite à la plus grande réserve.

     

     

     

  • Temple 157 orfevrerie lapparra façadeMaison Lapparra, orfèvre-argentier, 157 rue du Temple (IIIe)

                                                                                 

    On trouve LAPPARRA au fond de la cour au 157 rue du Temple dans le IIIe. L'immeuble est XVIIe mais le local de l'artisan est une de ces "verrues" que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais qualifie de tâche orange, à démolir en cas de cessation d'exploitation de l'occupantOn peut parier sans risque que l'édifice, style art déco, dont le balcon intérieur aurait servi de tribune à Robespierre, gardera droit de cité dans le Marais à l'issue de la révision de son PSMV. En tout état de cause, Lapparra n'est pas près de mettre la clé sous la porte.

    La Maison Lapparra a ouvert grand ses portes les 18 et 19 septembre. Olivier Gaube du Gers, propriétaire de l'affaire, nous a reçus pour une visite de la boutique et des ateliers. Il est absolument intarissable sur son métier et sur son art. Un métier, effectivement, car il y une technique, des hommes et des machines derrière, mais un art car les objets qu'il fabrique sont des merveilles.

    Temple 157 orfevrerie presses

    Temple 157 lapparra olivier gaube du gers

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    On voit sur ces deux photos Olivier Gaube du Gers, pantalon rouge et gilet vert, dans sa boutique qui ressemble à un musée mais qui n'en est pas un (*), et l'une des machines, une presse antédiluvienne pour le formattage des couverts en argent, dont les multiples courroies font les délices de l'inspection du travail. Elle équipe un atelier où une dizaine de compagnons repoussent, façonnent, cisèlent dans un cadre très balzacien.

    La Maison Lapparra a reçu le label d'Etat "Entreprises du Patrimoine Vivant". "Elle est l'un des derniers ateliers-bastions de l'artisanat installés dans le centre historique de la capitale". Conservatoire de métiers, de modèles, de dessins, d'outils et de machines dans le domaine de l'orfèvrerie, elle défend avec son maître Olivier Gaube du Gers, un métier prestigieux où la France se distingue. Reconnue par les "grands" (et les riches) de ce monde qui la couvrent de commandes, elle participe à la transmission aux générations futures d'un savoir-faire d'excellence.

    (*) la boutique est ouverte à la vente au détail. Visitez le site Internet

     

     

  • Pierre au lard incidents du 25 09 10

    La rue Pierre au Lard, côté rue St Merri, et les traces visibles de l'incident

     

    Dans les bâtiments pressentis par le COX pour abriter la boite de nuit géante qu'il ambitionnait de créer, envers et contre tous, pouvoirs publics et riverains, des incidents sérieux se sont produits samedi 25 dans la nuit entre 23h15 et 01h00. Selon des témoins interrogés sur place, deux camions de pompiers sont intervenus, ainsi qu'une voiture de police. 

    Il est peu de dire qu'on manque de recul pour photographier les dégâts. La rue Pierre au Lard est si étroite que les véhicules des pompiers n'ont pas pu pénétrer. Pour pallier cette difficulté et atteindre le foyer, ils ont dû déployer leur grande échelle à l'horizontale !

      Pierre au  lard photo mc weil

     

       





    On voit ici la rue Pierre au lard côté rue St Merri. La largeur de la chaussée fait à peine 2 mètres. Il en faut 3,50 aux pompiers.

    Photo MCW

     

    Nous avions largement commenté l'impossibilité d'accueillir 500 à 800 personnes dans un cadre aussi confiné sans que tout le quartier en soit affecté. Nous n'avions pas parlé de sécurité. Il fallait ajouter cette réalité pour écarter définitivement toute tentative de la part du COX de revenir à la charge comme il a essayé de le faire depuis la première vague de refus.

    Note précédente sur le sujet.

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  • Terrasse laurent jeanin-naltet

    Une terrasse parmi tant d'autres cet été.

                                                                                                                                                        

    L'avant-projet de règlement des étalages et terrasses nous a été adressé pour examen au mois d'août par la Directrice de l'Urbanisme (DU), Elisabeth Borne. Nous avons de multiples raisons de le contester en raison des conséquences négatives qu'il aurait sur la qualité de vie à Paris. Il a toutes les apparences d'un document rédigé pour satisfaire les revendications des commerçants.

    Voici les sujets de litige. Les premiers sont une détérioration de la situation actuelle :

    • passage minimum pour les piétons réduit à 1,60 m, c/ 1,80 dans le "schéma d'accessibilité" approuvé en 2002, confirmé en 2005 par Lyne Cohen-Solal Maire-Adjoint auprès de Bertrand Delanoë
    • possibilité d'accorder des autorisations de terrasses de 50 cm, c/ minimum 60 cm actuellement. Ceci veut dire en pratique que tout le trottoir est annexé.
    • atténuation de la règle "un tiers pour les terrasses/deux tiers pour les piétons" par l'indication que cette règle s'applique "en principe". Les lois et règlements ne s'appliquent pas "en principe". Ils s'appliquent tout court. Est-on prêt  à accepter, à la Mairie de Paris, que les impôts locaux soient payés "en principe" ?
    • les terrasses peuvent couvrir 50 % du trottoir, s'il a la taille requise. Auparavant, une telle décision était soumise à l'avis motivé du Préfet de Police. Cette contrainte est supprimée.
    • Dans les zones piétonnes (ex. rue Montorgueil, rue St Denis), suppression de la règle du tiers pour les piétons. Il suffit de laisser 4 mètres de chaussée libre pour les véhicules de sécurité et autres, quelle que soit la largeur de la voie. Ceci entérine le fait que des terrasses puissent occuper la totalité des trottoirs.
    • la terrasse est désormais définie comme un espace laissé libre à l'exploitant pour son activité personnelle. Définition actuelle, à laquelle nous sommes très attachés : c'est un espace où il est autorisé à installer des tables et des chaises pour ses consommateurs. La DU veut-elle maintenant autoriser la consommation debout verre à la main sur l'espace public, en dépit des dérives et des nuisances constatées ?
    • la réglementation en vigueur exige que les matériels soient rangés la nuit à l'intérieur de l'établissement. Le projet n'en fait plus état.
    • les "chevalets", interdits aujourd'hui mais tolérés s'ils restent dans l'emprise de la terrasse, ne le seraient plus. Autant dire qu'ils seraient permis.
    • Disparition de l'obligation pour les propriétaires de s'assurer que "l'exploitation des installations n'apporte aucune gêne pour le voisinage et tout particulièrement entre 22h00 et 7h00 du matin" (art 26 du règlement actuel).
    • un point positif : les chauffages au gaz sont interdits. Mais pas les autres.
    • autres points positifs (car il y en a) : prise en compte de "la qualité architecturale et patrimoniale du paysage bâti et non bâti", vérification que le commerce est en mesure de fonctionner en l'absence de terrasse, pour le cas où l'autorisation serait retirée, meilleure prise en compte de la position des arbres pour le calcul de l'espace disponible.

    Des suggestions que  nous avions faites dans notre contribution de juillet n'ont sans doute pas été portées à l'attention des auteurs du projet. Il s'agit de :

    • l'attribution de l'autorisation à une personne physique (au lieu d'une personne morale). Avantage : la terrasse, qui n'est qu'une tolérance et non un droit d'utiliser l'espace public, n'est pas un élément constitutif de l'actif immatériel du commerce mais une faveur consentie à une personne qui est tenue responsable de sa bonne utilisation
    • obligation d'effectuer une étude d'impact du bruit comme condition préalable à l'attribution d'une autorisation de terrasse.
    • avis favorable du Maire d'arrondissement exigé
    • retrait de l'autorisation en cas d'infraction répétée ou aggravée
    • interdiction des bâches en plastique, en particulier dans le secteur sauvegardé du Marais.

    Enfin, il est dit dans cet avant-projet que les situations conflictuelles seront réglées par des chartes. C'est de l'inconscience ou pure tactique. Une charte n'a pas de valeur juridique. Renoncer à la loi et aux moyens de la faire appliquer, faire appel à ce cache-misère qu'est la charte, c'est faire comme Ponce Pilate : s'en laver les mains.

    Nous sommes invités le 8 octobre par Lyne Cohen-Solal, Maire-Adjoint de Paris, chargée du commerce et de l'artisanat pour un échange de vues. C'est elle qui a autorité sur les autorisations de terrasses et étalages. Nous attendons beaucoup de cet entretien mais nous avons quelques préventions. Mme Cohen-Solal peut-elle concevoir un règlement équilibré alors qu'elle est l'autorité de tutelle à Paris du commerce et des commerçants. Que Mercure nous pardonne, il y a là une forme de conflit d'intérêt potentiel qui nous inquiète.  Nous saurons à l'issue de la rencontre si nos craintes étaient justifiées ou pas.

     

     

  • Hôtel de coulanges occupé sept 2010

    Cour intérieure et terrasse à balustres de l'hôtel de Coulanges, 1bis place des Vosges (IVe), occupé depuis le 28 octobre 2009 par le collectif "Jeudi Noir" (Photo VlM)

                                                                                                                                                   

    Il y a dix mois, le 2 novembre 2009, nous sortions d'une visite guidée par l'animateur de "Jeudi Noir" à l'intérieur du déjà célèbre squat (accéder à l'article). Il y a eu entre temps une décision de justice qui condamne les jeunes occupants à des sommes très lourdes et hier, 16 septembre 2010, l'affaire a été jugée en appel.       

    Nous nous sommes rendus sur place, à l'invitation de Christophe Driesbach, pour recueillir leurs impressions. Ils sont 35 installés dans l'immeuble, 25 étudiants et 10 jeunes salariés.

    Il faut souligner incidemment, que leur engagement de conserver les lieux en bon état a été respecté. On ne perçoit aucune dégradation particulière, seulement quelques arrangements qui paraissent plutôt loufoques dans le cadre classique de ce prestigieux hôtel du XVIIe. Rien en tout cas qui ne soit irréversible, comme cet aménagement du bassin de la cour intérieure, fait de caisses en bois brut.

    L'immeuble est alimenté en courant électrique et en eau, "mais on sait pas qui paye". En revanche, il n'y a pas d'eau chaude. Cependant, le confort est tout à fait convenable puisque la propriétaire, Mme Béatrice Cotin, avait réalisé une quinzaine de petits logements, notamment sous la terrasse, construite récemment en pierres et dans les règles de l'art. C'est tout à fait satisfaisant car il s'agit d'appartements dont la rénovation est pratiquement achevée.

    Le Président de la Cour d'Appel a paru se soucier de ne pas accabler les squatters. Il aurait fait une remarque sur la dureté des dédommagements infligées en première instance. Pour finir, il a demandé aux parties de  rechercher un accord amiable d'ici le 27 septembre. En l'absence d'accord, le jugement sera prononcé le 22 octobre.

    Selon notre guide Jonathan Duang, les occupants voudraient que la propriétaire renonce aux poursuites et consente à les héberger tant que les travaux de reprise de la rénovation n'auront pas commencé. Lui et ses amis doutent cependant que les avocats de Mme Cotin acceptent un tel arrangement et abandonnent leur créance de gaité de coeur.

    Tout dépendra alors de la décision de la Cour d'Appel. Gautier Caron-Thibault, élu du IIIe, écrit sur son blog à propos des jeunes : "leur attitude est illégale mais légitime". L'ennui c'est qu'il n'existe pas dans notre Etat de droit, de code de la légitimité. Si la justice confirme partiellement ou totalement la décision de première instance, la notion de trêve hivernale ne s'appliquant pas aux occupants illégaux, ils risquent pour de bon l'expulsion et, pour les quinze parmi eux qui ont décliné leur identité devant le tribunal, une dette qui pourrait les poursuivre toute leur vie.

    De façon plus optimiste, le soutien qu'ils ont obtenu auprès des plus hautes instances et jusqu'au Conseil Régional (Jean-Paul Huchon s'est déplacé en personne) laisse penser que des logements leur seraient trouvés et leur dette épongée.

     

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    Post scriptum # 1 du 30 septembre : les avocats de Mme Cotin ont refusé le règlement amiable que les occupants demandaient. Le juge de la Cour d'Appael rendra son verdict le 22 octobre comme prévu.

    Post scriptum # 2 du 22 octobre 2010 : la cour d'appel vient de rendre son jugement. Elle confirme l'expulsion des occupants et le paiement de pénalités de 10.000 € pour occupation illicite jusq'au 25/01/10. A partir de cette date, les indemnités ont été allégées par rapport au jugement de première instance. La somme due à ce jour atteint 72.000 €. Les squatters ont déclaré qu'ils ne bougeraient pas.

    Post scriptum # 3 du 23 octobre 2010 : dans le nuit du 22 au 23 octobre, la préfecture de police a procédé à l'évacuation des occupants.

    Gérard Simonet

     

  • Hôtel de soubise occupé sept 2010

    L'hôtel de Soubise, carrefour Archives-Francs-Bourgeois (IIIe), flanqué de l'hôtel de Clisson avec ses tourelles et son portail qu'on peut admirer rue des Archives. Avec le "CARAN" (centre d'accueil et de recherches des archives nationales), il abrite une grande partie des archives nationales. (cliquez sur la photo pour l'agrandir)

                                                                                                                                                                                                                                                                                   

    L'annonce en a été faite cette semaine :  la Maison de l'Histoire de France (MHF) va s'installer sur ce site prestigieux, dont les oiseaux de mauvais augure murmuraient sotto voce début 2009 qu'il était condamné à l'abandon. La rumeur nous avait semblé si étrange que nous avions entrepris d'en savoir plus. Il est assez édifiant de revenir sur notre article du 25 mars 2009 car la crainte des personnels des Archives étaient à l'époque que cette fameuse Maison de l'Histoire, dont on parlait déjà, ne s'y installe pas !

    Aujourd'hui c'est décidé. Le président Sarkozy l'a annoncé à Lascaux. Que voit-on : des personnels qui protestent et décident l'occupation du musée.

    Nous avons rencontré leurs représentants. Le discours n'est pas clair. Au lieu, comme c'est souvent le cas, de dire qu'ils appréhendent tout changement, ce que chacun pourrait comprendre, ils mettent en avant les intérêts supérieurs de la recherche historique en France. En toute franchise, on a du mal au premier abord à comprendre pourquoi l'installation de cette autorité au coeur du Marais nuirait à la recherche. Il peut sembler que la décision prise a plutôt pour effet de préserver les emplois sur Paris, au moment où l'essentiel des documents d'archives sont décentralisés vers Pierrefite-sur-Seine.

    Pour en savoir plus, nous avons rencontré des personnes proches des instances dirigeantes. Le son de cloche n'est pas très éloigné de celui des syndicats. Il apparaît d'abord qu'elles n'ont pas été consultées sur ce projet. Leur grief principal est que  l'implantation de la Maison de l'Histoire de France compromet gravement deux pans fondamentaux de l'activité
    des Archives Nationales : la mise en valeur des archives par des expositions et des activités pédagogiques qui seraient désormais prises en charge par la MHF, et la collecte règlementaire des minutes des notaires parisiens, dont les sites de conservation envisagés sont convoités par la MHF. 

    En clair, la MHF est accusée de mettre en péril les activités des Archives Nationales en les dépossédant de  responsabilités valorisantes et en rendant leur tâche plus difficile.

    De façon un peu égoïste, reconnaissons le, nous avons retenu par ailleurs que les jardins, fermés au public depuis 2003 à cause de Vigipirate, seront ouverts à nouveau dès le printemps prochain.

                                                                                                                                                                                                                                                      

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  • Haudriettes 10 smart sur livraisons

    Tandis que cette Smart est confortablement garée (ce qu'elle fait à longueur de journée) sur un vaste espace "Livraisons" …..

    Haudreittes 5 camion livraison pleine voie

    les livreurs du MONOP' sont restés vingt minutes à décharger leurs marchandises. On n'avait rarement vu pareille pagaille ni entendu pareil concert de klaxons depuis des lustres.

    On attend que la police du IIIe règle ce problème qui nous ferait regretter l'implantation d'un commerce bien apprécié par ailleurs.

                                                                                                                                  

                                                                                                                                                           

  • Boutault réunion terrasses

    15 septembre 2010, "La Cantine" (IIe), réunion du réseau "Vivre Paris !", Le Maire du IIe, Jacques Boutault, s'exprime devant une salle archi-pleine. Camille Montacié, première adjointe au Maire du IIIe, était également dans la salle. Absents du débat, les Maires du 1er et du IVe.

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                          

    Plus de cent personnes se sont retrouvées hier à "La Cantine", à l'appel du réseau "Vivre Paris !" pour une présentation de l'avant-projet de règlement élaboré par la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris.

    Anne Penneau (Riverains de la Butte aux Cailles, XIIIe), Elisabeth Bourguinat et Gilles Pourbaix (ACCOMPLIR, 1er, IIe), Philippe Jacquinot (Quartier Latin Passionnément, Ve et VIe) et Laurent Jeannin-Naltet (Drois du Piéton) se sont succédé pour montrer les dangers pour les habitants, usagers de l'espace public, des mesures nouvelles qui sont proposées. Face à leur nocivité, les "avancées" contenues dans le texte nous paraissent bien minces.

    Le débat descend maintenant dans les arrondissements. Outre le Maire du IIe, Camille Montacié, au nom du Maire du IIIe, a pris également la parole pour inviter les habitants, directement et à travers leurs associations, à exprimer leur sentiment sur la situation actuelle et sur les changements proposés.

    Le "Comité de Pilotage" des "états généraux de la nuit, qui s'est tenu trois heures plus tôt à l'Hôtel de Ville sous la présidence du maire-Adjoint de Paris Mao Péninou, s'est également saisi du dossier en en faisant le thème d'un des ateliers.

    Les membres de "Vivre Paris !", dont "Vivre le Marais !" fait partie, avaient devancé l'appel en proposant cet été une version du règlement qui favorise une meilleure distribution de l'espace public entre exploitants et riverains. Les services de la Ville de Paris n'ont sans doute pas eu le temps de l'examiner car les dispositions de leur avant-projet ne s'en inspirent guère.

    Les présentateurs ont mis le doigt, par ailleurs, sur une anomalie qui s'apparente à du conflit d'intérêt. C'est l'Adjointe au Maire de Paris, Lyne Cohen-Solal, chargée du commerce, qui arbitre les autorisations de terrasses, contre l'avis le cas échéant des Maires d'arrondissements, bien placés pourtant pour apprécier la sensibilité des situations. Le visa d' Anne Hidalgo, (Urbanisme), d'Annick Lepetit,  (Déplacements, Espace Public), et de Véronique Dubarry, (Personnes Handicapées), n'est pas davantage requis. On comprend dans ces conditions que le nombre et la surface des terrasses aient explosé cet été. On comprend aussi l'amertume des riverains dont la satisfaction passe après les intérêts marchands.

    Le texte "powerpoint" de la présentation peut être consulté ICI. Nous vous incitons à vous rendre aux réunions-débats en mairies d'arrondissements, aux dates que nous nous ferons un plaisir de vous indiquer dès qu'elles seront établies. De notre côté, nous sommes invités le 8 octobre à une réunion d'échanges avec Lyne Cohen-Solal, à l'Hôtel de Ville.