Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    St antoine hotel de sully facade rue bis

    L'Hôtel de Sully, 62 rue Saint Antoine (IVe), tel qu'on le découvre aujourd'hui

     

    C'est l'un des trois plus prestigieux hôtels du Marais avec Soubise et Carnavalet. Erigé entre 1624  et 1630, modifié et completé jusqu'en 1660, il fut la propriété de la famille de Sully jusqu'en 1752.

    En 1800 il est transformé en immeuble de rapport et la façade sur rue se trouve alors défigurée par la construction d'un étage entre les deux pavillons qui entourent le portail majestueux. Cet ajout, qui s'apparente à ce qui arriva plus tard à l'hôtel de Mayenne article du 19 novembre 2009 a été démoli dans les années 60 en application des règles en cours d'élaboration pour la sauvegarde et la mise en valeur (PSMV) du Marais.

    Au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, l'hôtel est livré au commerce et à l'industrie, comme tous les bâtiments du Marais. Il faut attendre 1953 pour que l'Etat le rachète et l'affecte à la Caisse Nationale des Monuments Historiques, devenue depuis 2000 le Centre des Monuments Nationaux.

    Le corps de logis principal, au fond de la cour, est orné de haut-reliefs allégoriques représentant les Saisons. Il débouche sur une orangeraie qui assure la transition vers la place des Vosges avec laquelle il communique. C'est un lieu idéal pour le repos et la méditation, surtout le matin, quand la foule des touristes (dont l'engouement est bien naturel) ne l'a pas encore envahi.

    L'Hôtel a souffert de l'air du temps depuis sa restauration. Il était devenu nécessaire de procéder à un ravalement et à une restauration des sculptures et des parties saillantes, endommagées par la pollution et l'écoulement des eaux de pluie.

    La société Kärcher, dont le produit phare "le karcher" est entré dans le vocabulaire des français au point que le premier d'entre eux en a fait un usage en 2007 qui est resté controversé, a vu dans la restauration de l'Hôtel l'occasion de soigner, voire de corriger, son image. Elle a conclu avec l'Etat un partenariat basé sur un "mécénat de compétence". L'Etat paye les travaux, mais Kärcher met à dispostion du matériel et de l'expertise. Par aileurs, la grande bâche de protection des travaux en façade a été utilisée comme support publicitaire, un support que Kärcher a utilisé à titre payant pour promouvoir sa marque et ses produits.

    Gérard Simonet

      

    Bibliographie sur l'hôtel de Sully : "Le Marais", Danielle Chadych, chez "Parigramme" et "Le Marais, guide historique et architectural", Alexandre Gady, chez "Le Passage"

     

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  • Tour jean sans peur 1861

    La tour de Jean Sans Peur, en 1861. Elle abritait alors le Musée Bricard de la serrure, déplacé depuis au 1 rue de la Perle (IIIe) avant de disparaître, sa collection  dispersée, il y a trois ans.

     

    La Tour de Jean Sans Peur

     

    Peut-être êtes-vous déjà passés devant cette tour, rue Etienne Marcel (IIe), sans la remarquer car elle est en retrait de la rue et pourtant elle mérite la visite! Ce donjon, datant du tout début du XVème siècle, est le dernier vestige de l'Hôtel de Bourgogne construit par Jean de Bourgogne qui mérite bien mal son surnom de Jean Sans Peur puisqu'il vivait dans la crainte permanente d'être assassiné. Il mourut d'ailleurs assassiné mais pas dans la Tour qu'il avait truffée de leurres pour tromper d'éventuels attaquants.

    Cette tour rectangulaire, seul specimen de l'architecture militaire féodale à Paris, possède un superbe escalier à vis terminé par un chène sculpté dans la pierre absolument unique et qui, à lui seul, mérite déjà la visite. Pour l'anecdote, elle possède également les plus vieilles latrines de Paris.

    Au cours de la visite, notre guide, Sylvain Solustri nous racontera l'histoire mouvementée de ce lieu et de cette époque: la guerre civile qui déchira la France aux XIVème et XVème siècles, les Armagnacs et les Bourguignons, le sauvetage de la Tour sous Henri III, les comédiens français et italiens. Nous terminerons par un petit tour du quartier, fortement transformé au XIXème siècle mais toujours riche en belles demeures anciennes.


    Rendez-vous le jeudi 11 février à 14h précises

    à la sortie du métro Etienne Marcel

    (il n'y a qu'une seule sortie)

     

    Le musée de la tour réclame 4 € par personne. Nous avons décidé dans ces conditions de réduire le montant de la participation aux frais, à 8 € par personne et 12 € pour un couple, ce qui donne un total de 12 € par personne et 20 € pour un couple.

    Merci de confirmer votre inscription auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone 01 42 72 61 41

    Vous pourrez vous entretenir, à cette occasion, avec le président et quelques membres du bureau de l'association.

      

  • Taxi parisien

     

    Le Préfet de Police de Paris a pris un arrêté en date du 30 décembre 2009, qui porte le nombre de taxis parisiens de 16.400 à 16.623.

    C'est donc une hausse de 1,36 % qui va, comme on dit, dans le bon sens, mais à dose homéopathique. Il n'est pas certain qu'on se rende compte de la différence. Rappelons que la population parisienne et les visiteurs aspirent à voir davantage de taxis dans la capitale, et citent toujours Londres et ses cabs en modèle.

    On connaît l'opposition des propriétaires de taxis liée à la préservation de la valeur marchande de la licence mais le dilemme est-il si difficile et coûteux à résoudre qu'on envisage, pour pallier un déficit de taxis, de lancer AUTOLIB, nouveau gouffre financier en puissance ?

       

  • St merri 14 curieux spaghetti

     Pierre au lard 3 coude galerie

    Le projet : coté pile, en haut, le bar-restaurant "Le Curieux Spaghetti", 14 rue Saint Merri ; côté face, en bas, l'ancienne galerie d'art Gana Beaubourg, 3 rue Pierre au lard. L'ensemble devait être relié pour occuper toute la parcelle qui longe la ruelle, et accueillir 500 personnes. (cliquez sur les photos pour aggrandir)

                                                                                                                                          

    Dans une lettre datée du 31 décembre 2009, le Préfet de Police de Paris répond à notre intervention écrite du 14 septembre qui dénonçait le projet. On sait que toutes les autorités concernées, Commissaire Centrale du IVe, Maire du IVe, élu de l'opposition municipale et Députée de la circonscription, nous ont apporté leur appui dans une intervention écrite auprès du Préfet.

    Le Préfet nous précise qu'il a reçu une demande, en juin 2009, de la part de Frédéric Hervé, gérant du COX, pour un transfert de licence IV vers l'ancienne galerie d'art du 3 rue Pierre au Lard. On sait que c'était son intention de relier ce bâtiment au bar "Le Curieux Spaghetti" du 14 rue Saint Merri, pour n'en faire qu'un. C'était le "stratagème" que nous avions dévoilé dans notre article du 25 mai 2009 sur le blog.

    Dans son rapport, la préfecture de police a relevé que ce bâtiment était situé, comme nous l'avions souligné, à proximité d'écoles. Il est indiqué, en outre, qu'il est à moins de 75 mètres de deux débits de boissons, déjà en infraction vis à vis de la réglementation en vigueur.

    Sur ces bases, le Préfet de Police a saisi le Procureur de la République, qui a notifié à M. Hervé le refus du Parquet du transfert de licence. Il lui est permis tout au plus de créer un restaurant, sous réserve de l'obtention d'une licence restaurant auprès des douanes. Un tel projet commercial est concevable, mais il ne peut être ni un débit de boissons, ni a fortiori une discothèque.

    Le Préfet rappelle également qu'il a été informé de la tentative de travaux sans autorisation entrepris par le COX et du procès verbal établi par la direction du permis de construire de la Mairie de Paris, à destination du Parquet. L'Architecte des Bâtiments de France a été également saisie de l'infraction.

    C'est à la vigilance des riverains et au soutien des acteurs de la vie publique que nous devons ce résultat. Nous devons rester attentifs : la gigantesque campagne rédactionnelle que les professionnels de la boisson et de la nuit ont développée ces dernières semaines montre l'étendue de leurs appétits. Il ne leur serait pas désagréable que les habitants s'en aillent pour laisser le champ libre à la transformation du Marais en parc d'attractions, où tout serait permis à l'image de l'île enchantée de Pinocchio, perspective à nos yeux infiniment plus préoccupante que le spectre de la "ville-musée" qu'ils brandissent, sans convaincre personne, comme un épouvantail dérisoire.

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    St antoine 20 hôtel herse d'or

      "Hôtel de la Herse d'Or", 20 rue Saint Antoine (IVe). Tél. 01 48 87 84 09  www.hotel-horse-dor.com

      

    Il a à peine une étoile, 35 chambres qui n'ont pas toutes une salle de bains, mais la tête dans les étoiles avec ses six étages sans ascenseur. Pour satisfaire une clientèle qui est en droit d'être exigeante, le gérant Kamel Soussi a décidé de réaménager et de rénover son hôtel, remarquablement placé entre la Bastille et la place des Vosges, dans cette rue Saint Antoine riche en monuments remarquables.

    Son ambition est d'accéder à une deuxième étoile. Pour cela, il est nécessaire d'installer un ascenseur, de créer des salles de bains là où il n'y en pas et de rénover l'ensemble du bâtiment en mettant en valeur ses atouts, notamment les poutres qui soutiennent les planchers à tous les étages.

    Exigence du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais oblige, une verrière précaire sur cour intérieure sera retirée et remplacée par une structure pérenne. L'ascenseur (extérieur) grignotera une partie de cette cour. Le nombre de chambres passera de 35 à 28. Elle sont louées 80 € par nuit pour un couple, il est certain que la note montera en proportion des travaux d'amélioration réalisés.

    Le nom de l'hôtel vient d'une enseigne qui remonte au XVIe siècle et qui désignait une auberge située dans la rue voisine "du Petit Musc" (alias "la pute qui y muse"). La "herse d'or" protégeait la porte Saint Antoine, en direction de Paris, de la forteresse de la Bastille.

    Le chantier ouvrira début 2011 et durera plusieurs mois, avec trois mois de fermeture pour l'hôtel.

    Gérard Simonet

     

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  • Ian brossat

    Ian Brossat, président du groupe communiste à la Mairie de Paris

         

    Au vu de son étiquette, on n'aurait jamais pensé que M. Ian Brossat vienne à la rescousse des patrons de bars-brasseries et du monde de la nuit (voir notre article du 30 décembre) pour la défense de leurs intérêts financiers.

    A propos du décrêt sur l'ouverture des discothèques jusqu'à 07h00 du matin, voici ce qu'il écrit sur son blog : Cette mesure ne modifie pas les contraintes règlementaires absurdes qui interdisent de danser dans des bars et des salles concerts. Il laisse les mains libres à la Préfecture pour continuer de procéder à des fermetures administratives souvent arbitraires."

    La réction des associations d'habitants ne s'est pas fait attendre. Il est intéressant de lire les commentaires qui ont été déposés sur son blog blog de Ian Brossat. N'hésitez pas à y ajouter les vôtres.

    Enfin, on lui donne rendez-vous à ses "états généraux de la nuit parisienne", qu'il indique avoir "impulsés", pour dire au Maire de Paris Bertrand Delanoë, et à tous les élus de bonne volonté, qu'il est hors de question que ce sujet soit discuté, s'il doit l'être, en l'absence des associations qui représentent les riverains des différents quartiers concernés.

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  • Archives la comete 

    Café "La Comète", 6 rue des Archives (IVe), tél. 01 42 72 10 27

      

    La "Terrasse des Archives" (angle Archives-Haudriettes) perd sa place sur le podium. Avec un café noir ou noisette en salle/terrasse à 1,90 €, le café "La Comète" monte désormais sur la première marche.

    Le patron Gérard Mahr explique qu'il a répercuté sur ses tarifs la baisse de la TVA. Son plat du jour qui était à 11,50 €, passe à 10,50 € désormais …. et il a recruté une personne.

    Nous lui adressons nos compliments et espérons que son exemple sera suivi dans le quartier.

    Un quartier où la concurrence semble jouer pleinement. La pharmacie d'à côté, "Pharmacie des Archives", au n° 2, affirme pratiquer les prix les plus bas de Paris sur la parapharmacie. Prétention vérifiée par nous sur un échantillon de produits "Biotherm" (-10% environ, par rapport à ses voisins et au BHV). Nous invitons tout un chacun à se faire sa propre opinion et nous faire part de ses conclusions.

    Archives 2 pharmacie
       

       

  • Blondel alain vitry 1Blondel alain vitry 2

    Blondel alain vitry 3

    Vitry-sur-Seine, la carte postale du haut donne la perspective du Château et de l'Eglise en 1910. Au-dessous, photographies prises en 1972 puis 1999 du carrefour des rues devenues "Danielle Casanova" et "Guy Moquet". (cliquez sur l'image pour l'aggrandir)

          

    Ces trois images sont une histoire sans paroles. Celle de la banlieue parisienne, façonnée mais déformée, défigurée parfois, par les trente glorieuses, l'invasion de la voiture et le triomphe d'une architecture indigente qui n'a qu'un seul mérite : offrir à une population qui a souffert de la guerre et qui aspire au confort moderne, des cuisines équipées, des salles de bains et des garages.

    Alain Blondel est étudiant en architecture à la fin des années 50. Dans le cadre de la bibliothèque des Beaux-Arts, il se passionne pour "l'art nouveau" et "l'art déco". Il se livre à des recherches sur Hector Guimard, le célèbre architecte "art nouveau", (Voir le "cercle" Guimard) dont un immeuble est visible au 10 rue de Bretagne (angle Saintonge)  (IIIe). On lui doit aussi les entrées du métro parisien et la synagogue du 10 rue Pavée (IVe).

    Il devient "galeriste" à la fin des années 60 et s'installe près du Luxembourg. A cette époque il se lie avec un photographe de talent, Laurent Sully Jaulmes. Tous les deux découvrent la célèbre collection de cartes postales de Roxane Debuisson, qui révèle le paysage urbain et la vie des villes de la banlieue parisienne en 1910.

    Ils en sélectionnent une cinquantaine et partent à la recherche des sites en 1970-72 pour découvrir ce qu'ils sont devenus. Ils renouvellent la démarche à la fin des années 90 et jusqu'en 2006, par des séries  chronologiques de photographies qui, regardées de façon synoptique, sont un témoignage accablant contre l'urbanisme qu'on nous a servi.

    De son étude sur la banlieue, il a fait un livre qui livre ces photos et des commentaires en forme de préface, très riches en réflexions sur les transformations de notre univers urbanistique, et sur les changements de notre société. Ce livre, "Un siècle passe …" est édité par Dominique Carré, 154 rue Oberkampf – 75 011 – tél. 01 43 38 00 29. Nous vous le recommandons vivement.

    Alain Blondel est installé depuis 2004 au 128 de la rue du Temple (IIIe) avec une galerie qui se consacre aux oeuvres d'artistes vivants figuratifs. On peut y voir actuellement une exposition collective jusqu'au 27 février 2010.

    Gérard Simonet

     

       

  • Discotheque ibiza

    Le Journal Officiel l'annonçait le 28 décembre 2009, les discothèques de France pourront désormais rester ouvertes jusqu'à 7 heures du matin. (photo les nuits d'Ibiza)

     

    L'initiative jusque là appartenait au Préfet. C'est lui qui fixait pour son département l'heure de fermeture. Cette liberté d'appréciation lui est retirée. Le gouvernement décide à sa place en faveur d'un horaire unique censé contribuer à libérer l'économie des contraintes existantes : ce sera 7 heures du matin, le maximum, de façon générale.

    "Une uniformisation qui satisfait tout le monde" commente "L'Union" de Reims. Tout le monde, c'est à dire tous les professionnels de la nuit, représentés notamment par la "Fédération Nationale des Cafés, Brasseries et du Monde de la Nuit", dont le Président se frotte les mains en faisant ses comptes.

    Les arguments utilisés par les uns et les autres pour prétendre que cette mesure est salutaire ne résistent pas à une analyse de bon sens : si ces professionnels, qui vivent de la vente de boissons alcooliques, se réjouissent et annoncent investissements et création d'emplois (on a déjà entendu cette profession de foi à propos de la TVA), c'est qu'ils tablent sur une augmentation de la consommation de boissons par les jeunes, cibles de leurs discothèques. Ils en font la chair à canon (de rouge) de leur commerce. Il était malsain de les laisser partir à deux heures du matin "pour consommer ailleurs", disent-ils, on va s'en occuper jusqu'à sept heures.

    Ils ont l'obligation d'arrêter de servir à 5h30. Dans les pays où cette mesure est en place, un haut-parleur prévient les consommateurs avant l'échéance et ils se précipitent au comptoir pour faire des réserves. Au bout du compte, cette disposition est génératrice de surconsommation.

    Nous ne cherchons pas à accentuer le trait. Ceux qui vivent comme nous dans des secteurs où les nuits sont festives et chaudes connaissent parfaitement l'ambiance des petits matins, car c'est souvent l'heure où ils partent travailler en slalomant entre les plaques de vomi, les déchets en tout genre et les clients ivres qui hurlent ou se battent, quand ils ne gisent pas inconscients en travers du trottoir.

    Il y a peu de discothèques dans le Marais. Il est possible que cette loi ne nous concerne pas. Il ne faudrait pas toutefois qu'elle serve de prétexte à l'extension du nombre déjà trop élevé des établissements qui ont l'autorisation de nuit, véritables jalons d'un parcours de buveurs noctambules qui n'est pas compatible, avec la tranquillité des habitants, compte tenu de leur densité et de l'étroitesse des voies.

     

  • Haudriettes camion trois essieux

    23 décembre, 09h00, devant le n° 8 de la rue des Haudriettes (IIIe). Livraison du grossiste "Paris Boutons", 78 rue du Temple (IIIe)

     

    On pourrait penser que le "règlement marchandises" de la Ville de Paris interdise ce genre d'intrusion. On pourrait penser aussi que la police, qui gère la circulation, intervienne pour éviter les perturbations inévitables que ce semi-remorque trois essieux cause à la circulation pour accéder à son point de stationnement et en partir ensuite.

    Nous en avons informé le Commissaire Central du IIIe, Gabriel Millot et l'Adjointe au Maire de Paris, Annick Lepetit, dont dépend la réglementation sur la circulation de ces monstres dans la ville, ainsi que le Maire du IIIe M. Pierre Aidenbaum.

    Il existe un nouveau  règlement marchandises à Paris depuis le 1er janvier 2007. Il distingue les véhicules de moins de 29 m² de surface de plateau et ceux jusqu'à 49 m². Ces derniers doivent circuler la nuit seulement. Nous avons toujours demandé que le centre historique de Paris ait ses propres limites qui tiennent compte de l'exiguïté des voies. Sans succès. Denis Baupin, en charge à l'époque, avait admis sa faiblesse face au lobby des transporteurs et sollicité des témoignages de notre part. Nous espérons que Annick Lepetit appréciera que nous versions cette affaire au dossier.

    Dans l'affaire que nos rapportons, la disproportion entre la taille des rues et celle du véhicule est choquante. Il serait grand temps que la Mairie de Paris se préoccupe du problème. Quant au règlement – inapproprié – en vigueur, il n'est manifestement pas respecté avec ce semi remorque qui dépasse à l'évidence le seuil des 29 m².

    Gérard Simonet