Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Terrasse fermée (2)

    Terrasse semi fermée, avec cloisons métalliques qui délimitent l'emprise au sol de l'autorisation délivrée au commerce.

    La Maire du IVe, Dominique Bertinotti a réuni le 8 octobre le "bureau du conseil de rue des Archives", auquel nous participons en qualité d'association d'habitants aux côtés du SNEG (syndicat national des entreprises gay).

    Une expression étrangère résumerait parfaitement les décisions que Mme Bertinotti, avec quelque solennité, nous a annoncées : "back to basics". Ces fondements que nous avons toujours mis en avant sont (I) l'équité : traitement égal de tous les établissements, (II) la loi et les règlement de la Ville de Paris : l'espace public appartient à la collectivité, son occupation n'est pas un droit mais une tolérance qui obéit à la règle de 1/3 pour la terrasse et 2/3 pour les piétons et (III) le traitement complet de la rue coûterait trop cher, alors que les caisses de l'Hôtel de Ville, désormais vides, doivent faire appel aux contribuables par une hausse massive des impôts locaux. Il n'en est donc plus question.

    La réunion s'est tenue dans une ambiance sereine, seulement perturbée un instant par le trublion de service. La Maire nous invite dès maintenant à une discussion sur la rédaction d'une charte articulée sur la délimitation physique des terrasses, jardinières ou cloisons fines. Dans cette perspective, on pourrait voir les consommateurs du COX respecter enfin les limites qui leur sont octroyées. Ils n'ont pas exulté, mais on les espère disposés à céder à la raison.

    Nous avons exprimé quant à nous notre satisfaction sur ces décisions de bon sens. Nous avons reconnu, à l'adresse de Mme Bertinotti, que les craintes que nous avions eues à propos d'une démarche que nous jugions biaisée, étaient désormais balayées. On a senti dans notre groupe comme un parfum de confiance retrouvée.

                                                                                                                

  • Saint merri piscine école

    Sur cette photo, le complexe qui contient la piscine St Merri, l'école maternelle et l'école primaire, en face du bar restaurant "Le Curieux Spaghetti", 14 rue St Merri (IVe), que les gérants du COX  veulent transformer en boite de nuit géante.


    Article précédent : Vivre le Marais ! du 16 septembre                                                                                                            

    La mobilisation est complète désormais. Le Conseiller de Paris, élu UMP du IVe, Vincent Roger, vient d'écrire au Préfet de Police de Paris pour demander que la création de cette boite de nuit géante soit refusée.

    Vincent  Roger se fait lui aussi, et sans équivoque, l'écho de l'exaspération des riverains qui ne supportent plus les désordres d'activités festives nocturnes en expansion incontrôlée. La présence d'écoles sur le site aggrave le caractère indésirable du projet.

    Par ailleurs, Vincent Roger nous informe qu'il adresse une question écrite sur le sujet, au nom des élus UMP et Nouveau Centre, à la Maire du IVe, Dominique Bertinotti, à l'occasion du Conseil d'arrondissement du 12 octobre. L'assistance sera très attentive aux réponses données et à la tonalité des échanges.

                                                                                                                

  • Vallon des Auffes

    Aucun monument ici, mais un site exceptionnel : le Vallon des Auffes, à Marseille.

                                                                                                                         

    Le patrimoine en France bénéficie d'une protection régalienne qui s'exerce sur les "monuments historiques", au sommet de la hiérarchie, et les "monuments inscrits", précédemment qualifiés de "inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques".

    Il s'y ajoute des protections locales, comme celles de la Ville de Paris (PVP) qui concerne 5.000 immeubles environ, hors Marais.

    S'agissant de "sites" et non plus d'édifices, la protection de l'Etat s'exerce à trois niveaux :

    • Les secteurs sauvegardés, à l'image du "Marais" à Paris (une centaine)
    • Les sites protégés, loi de 1930, dans le périmètre de monuments historiques ou sur tracés spécifiques
    • Les ZPPAUP (zones de protection du patrimoine architectural, urbain ou paysager) qui visent à protéger et mettre en valeur des espaces (un port de pêche par exemple) pour des motifs d'ordre esthétique, historique ou culturel.

    La surveillance du patrimoine est assurée par le Ministère de la Culture, Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine, dont dépendent les Architectes des Bâtiments de France (ABF). Leur "avis conforme" est requis sur tout dossier d'urbanisme, construction ou travaux.

    Le 24 janvier 2009, en application de la politique de relance de l'économie, l'Assemblée Nationale votait la suppression de l'avis conforme des ABF sur les ZPPAUP. Vivre le Marais ! note du 25 janvier . Saisi par Yves Dauge, Sénateur, Président de la Commission  Nationale des secteurs Sauvegardés, le Conseil Constitutionnel invalidait cette disposition, pour des raisons de forme. On s'attendait à un retour de ce projet de loi à la rentrée.

    C'est chose faite, mais les réactions ont été nombreuses depuis. Toutes les associations respectueuses du patrimoine français, dont la nôtre, sont intervenues pour que la procédure de l'avis conforme soit maintenue. 

    Le Sénat vient de se prononcer pour son rétablissement, avec il est vrai une voie de recours. Le texte viendra ensuite devant l'assemblée après qu'une commission mise en place par le Ministre de la Culture se soit prononcée.

    Nous sommes intervenus le 30 septembre auprès de la Députée Laure de la Raudière, rapporteur du texte de loi devant l'assemblée, pour lui exprimer notre attente que la proposition du Sénat soit retenue. Voici sa réponse in extenso : 

    "Monsieur le Président,

    "Je crois que le Sénat a rétabli l’avis
    conforme tout en instaurant une voie de recours, ce qui me semble une bonne
    chose. Est-ce le bon équilibre ?

    "Il serait intéressant que la commission
    mise en place par le ministre de la culture, sur ce sujet, puisse "rendre ses
    conclusions avant les débats à l’assemblée.

     "Bien à vous,

     "Laure de La Raudière

     "Député d'Eure-et-Loir

    Fin de citation.

    Tous les espoirs sont encore permis. En ce qui nous concerne, il n'y a pas de ZPPAUP à Paris mais nous voyons dans le débat en cours un glissement vers une politique d'abandon du patrimoine au profit d'intérêts marchands peu compatibles avec sa préservation et sa mise en valeur. Nous espérons que notre nouveau Ministre de la Culture, sur ce dossier, aura la détermination et la liberté d'action nécessaires pour conduire une démarche éclairée.

    Post scriptum du 2 octobre 2009.

    Mme Laure de la Raudière nous envoie la précision suivante :

    "Je ne serai pas le
    rapporteur du texte de loi « Grenelle II » qui est le texte sur
    lequel le Sénat a rétabli l’avis conforme. Ce texte sera « porté »
    par la Commission de l’Aménagement du Territoire et du Développement
    durable. Je ne sais pas encore qui sera le rapporteur de ce texte, ni quand il
    sera examiné à l’Assemblée Nationale.

    Bien cordialement",

    Laure de La Raudière

    Député d'Eure-et-Loir

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                                          

                                 

                                                                                                                         

  • Turenne 63 surélévation

    63 rue de Turenne,  en levant bien la tête, on peut  apercevoir ce "nid d'amoureux" qui semble défier les contraintes de l'urbanisme.

                                                                                        

    La réalisation de cette "extension" n'est surement pas récente. Les bâtiments datent du XVIIème siècle. Qui a construit cette surélévation, quand, et dans quelles conditions ? Il n'est même pas certain que les occupants actuels le sachent. Il serait intéressant de connaître son statut, au regard du titre de propriété et du règlement de copropriété.

    Ces questions sont d'actualité avec la révision du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. Le règlement actuel comporte un parcellaire de douze planches couleurs qui statuent sur la qualité des bâtiments (monuments historiques, immeubles à conserver, à restaurer, non protégés, à détruire, espaces verts, cours, cheminements, etc …), avec des légendes telles que :  "modifier,  écrêter etc …" dont la lecture n'est pas aisée même avec une loupe.

    Si le processus de révision est si long (3 à 4 ans) c'est qu'il prévoit la rédaction de "fiches d'immeubles", qui en donneront un descriptif détaillé et renseigné. La question que nous nous posons à propos de l'excroissance ci-dessus devrait recevoir sa réponse.

    Quelle peuvent être les conséquences ? La solution du moindre effort est celle du "fait accompli". A savoir, gardons ce qui existe et donnons lui droit de cité, ce qui le rend librement négociable. La protection et surtout la mise en valeur du patrimoine n'y trouvent pas forcément leur compte.

    De ce point de vue, la politique actuelle, qui condamne les constructions parasites sans intérêt architectural,  qui ont vocation à la démolition (taches jaunes et orange), a au moins l'intérêt d'annoncer … la couleur. Frappées d'alignement, atteintes au coeur de leur valeur marchande, on peut penser qu'elle finiront par passer dans le giron de la copropriété et disparaitre au profit d'un espace rénové (cour ou jardin).

    Rien n'est moins sûr pourtant. L'exemple du 39 rue Ste Croix (IVe) où un édicule détruit il y a trois ans est toujours à l'état de gravats qui encombrent une partie de la cour, doit nous faire réfléchir.

    Ste croix 39 édicule détruit

    L'atelier Blanc-Duché qui travaille à la révision, et toutes les parties en présence, Ministère de la Culture et Mairie de Paris, commission locale du secteur sauvegardé, sont déterminés à rendre le cadre réglementaire plus pertinent, en espérant ne pas se trouver face à la quadrature du cercle.

                                                                                                                                                                                      

  • Archives 51 haudriettes 3 Haudriettes 2 connétable bis

    Face à face, l'immeuble du 51 rue des Archives et le restaurant bar de nuit "Le Connétable" (IIIe)

                                                                                                                                          

    Les immeubles du 51 rue des Archives (IIIe) font partie du parc de logements locatifs de la Ville de Paris.  Précédemment gérés par la SAGI, la Mairie de Paris en a transféré le mandat récemment à  PARIS  HABITAT, un autre bailleur social de la Ville. La résidence comporte 57 logements qui donnent sur les rues des Archives et des  Haudriettes.

    Les locataires viennent de décider la constitution d'une association pour lutter contre le bruit généré par les usagers du bar de nuit "Le Connétable" situé juste en face dans l'immeuble du 2 rue des Haudriettes, dont les habitants se battent depuis plusieurs années pour avoir la faveur de dormir la nuit.

    L'association se nomme "AL du 51 Archives". Elle est présidée par Marie Cazaux. Ses griefs : les consommateurs du bar se répandent la nuit sous les fenêtres des résidents et, l'alcool aidant, parlent bruyamment quand ils ne hurlent pas, laissent des détritus partout, urinent, vomissent, taguent et laissent la place immonde à six ou sept heures du matin.

    L'association s'est rapprochée de nous. Dans un souci de conciliation nous en avons reçu la présidente ainsi que la gérante du bar et la représentante de l'immeuble qui l'héberge. Un consensus se dégage sur le diagnostic : les consommateurs viennent dans ce bar pour finir leur nuit en bacchanale. Quand les restaurants et les bars comme "La Perle", qui attire chaque soir des centaines de personnes, ferment, entre minuit et deux heures du matin, leur clientèle se dirige vers les établissements qui ont l'autorisation de nuit, dont on regrette qu'elle ait été distribuée avec une largesse excessive par la préfecture de police de Paris.

    La gérante reconnaît son incapacité à gérer les débordements de ceux qui ont trop bu  (mais qu'elle a accepté de servir).  Elle s'engage à mieux faire la police et à nettoyer les lieux après la bataille mais elle envisage des mesures plus radicales : rendre à l'établissement sa vocation première de restaurant de qualité et limiter l'ouverture de nuit à deux ou trois jours par semaine.

    Nous lisions aujourd'hui avec étonnement un article du "Parisien" qui rapporte la complainte des gérants de bars de nuit parisiens, qui se plaignent de la réaction des habitants :  "Paris est à la traine par rapport aux autres capitales européennes", disent-ils. Nous sommes surpris que "Le Parisien" se fasse l'écho de pareilles sornettes. Paris est la ville la plus visitée du monde.  Villes les plus visitées, Wikipédia             

    Le IVe arrondissement, avec 15 millions de touristes par an, tient à lui seul un record. Il n'est pas étonnant que les bénéficiaires du business nocturne en veuillent encore plus, mais par pitié, qu'ils ne cherchent pas à nous faire passer des vessies pour des lanternes.

                                                                                                                                            

  • Primevert johanna commissaire central IVe red

    Johanna Primevert, Commissaire Centrale du IVe, dans son bureau, 27 boulevard Bourdon

                                                                                                      

    En compagnie de nos amis de l'association Aubriot-Guillemites, nous nous sommes entretenus avec la Commissaire Centrale du IVe à propos du projet de boite de nuit géante 3 rue Pierre au Lard – 14 rue Saint Merri. Nous lui avons remis à cette occasion la copie d'un courrier adressé par "Vivre le Marais !" au Préfet de Police de Paris.

    Elle nous a déclaré avoir elle-même saisi le Préfet du dossier fin juillet, en émettant un avis défavorable pour motif de troubles prévisibles à l'ordre public, en rappelant également l'existence d'écoles maternelle et primaire à proximité.

    Cette intervention fait écho à celle de la Maire Dominique Bertinotti, qui nous a déclaré le 13 juillet avoir pris la même initiative.

    Le danger n'est pas écarté pour autant. Le Procureur de la République sera informé de l'affaire dans les semaines qui viennent. Nous pourrions être amenés à nous manifester auprès de lui.

    De son côté, la Mairie de Paris a des moyens d'agir. La "translation de licence IV" du "Curieux Spaghetti" vers le nouveau bâtiment résultant du rapprochement des immeubles Pierre au Lard et Saint Merri, n'a de sens que si les permis de démolir et de construire sont accordés pour effectuer les transformations nécessaires.  explications article du 25 mai

    La Maire Dominique Bertinotti a donc elle aussi des leviers dans sa main.

                                                                

  • Saint gervais saint protais GS

    L'église Saint Gervais Saint Protais, vue des degrés de la rue des Barres, sur le parcours proposé, entre l'Hôtel de Ville et Saint Paul.

       

    Après le succès de notre première visite guidée le long de la rue des Francs-Bourgeois, "Vivre le Marais !" vous propose une nouvelle promenade avec notre guide Sylvain Solustri :

     
    De la Maison aux Piliers à Saint Paul

    Le jeudi 8 octobre à 14h30

    Rendez-vous sortie "Lobau", métro Hôtel de Ville, derrière la mairie.

     

    Saviez-vous que la Maison aux Piliers est l'ancêtre de notre Hôtel de Ville où s'établirent les nautes, lointains prédécesseurs de nos Maires de Paris ? Quelques mots sur Saint Jean de Grève, église aujourd'hui disparue, avant de nous diriger vers le Monceau Saint Gervais où nous admirerons l'église Saint Gervais Saint Protais (photo ci-dessus) qui contient de curieuses stalles alchimiques, qu'on qualifie aussi "d'hypocrites" (pourquoi ?). Nous situerons le charnier de l'église et évoquerons la sinistre épidémie de choléra de 1832 qui décima la population riveraine.

    La rue des Barres et sa belle maison à double pignon et colombages, la rue François Miron avec ses deux maisons à pans de bois, à l'enseigne du Mouton et l'Hôtel de Beauvais, les petites rues qui recèlent de splendides hôtels particuliers dont ceux de Châlons-Luxembourg, d'Aumont… nous conduiront après bien des rappels historiques et des anecdotes à l'entrée du Quartier Saint Paul où se terminera la visite.

    Comptez deux heures pour cette merveilleuse promenade et n'oubliez pas qu'une participation aux frais de 10 euros par personne et de 15 euros par couple vous sera demandée pour dédommager notre guide. Merci de vous inscrire auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par courrier électronique à  mfmk@free.fr ou par téléphone au : 01 42 72 61 41. Nous vous recommandons de le faire au plus vite car le nombre de places est limité.

    A très bientôt.

    Pour rejoindre notre association agréée, loi de 1901, apolitique et culturelle, Cliquer ICI

                                                                                                                       

      

  • Portefoin 11

    Immeuble du 11 rue Portefoin (IIIe), XIXème siècle

     
       

    Certains le jugent très laid mais beaucoup en feraient leur choux gras car il a de l'allure et se trouve bien placé, au coeur du Haut-Marais, dans cette rue Portefoin, du nom de Jean Portefoin qui l'habita. C'est une rue parmi les plus tranquilles et les plus raffinées du secteur.

    Les origines de la rue Portefoin remontent au XIIIème siècle, sous le règne des Templiers. Elle a porté le nom de "rue Richard des Poulies", puis des "Bons Enfants", à cause des Enfants Rouges. Elle était le prolongement de l'actuelle rue des Archives, qui formait un coude sur sa gauche pour rejoindre la rue du Temple.

    A l'arrière de cet immeuble relativement récent, on trouve un ancien hôtel du XVIIème siècle qui comporte deux bâtiments passablement remaniés. La cour intérieure pavée est affublée d'une construction parasite qu'on ne regretterait  pas si elle venait à disparaître. A moins qu'un architecte inspiré réussisse à l'intégrer dans son environnement. C'est un sujet qu'il faudra impérativement traiter dans le PSMV révisé : où mettre, en particulier, les bacs pour le tri sélectif devenu obligatoire et accessoirement les vélos et les poussettes ?

    Portefoin 11 édicule cour intérieure 

    Le propriétaire actuel a déposé une demande préalable de travaux pour le changement – partiel – de destination de locaux à usage de commerces, en habitation, avec la création de 5 logements du 1er au 4ème étage sur cour.

    La vocation résidentielle du quartier continue de s'affirmer. Nous sommes à deux pas du  secteur Beaubourg-Temple, qui reste encore dominé par la mono activité des grossistes importateurs. Le gisement de logements potentiels qui continuent de servir d'entrepôts de marchandises n'est pas tari ; nous suivons avec attention les changements de destination de commerces en habitation dans cette partie du IIIe car c'est un indicateur de son évolution.

      

  • Sainte croix 50

    Façade d'un ensemble de quatre bâtiments sur rue et sur cour au 50 rue Sainte Croix de la Bretonnerie (IVe)                    
                                                     
                                                         
    Le bailleur social PARIS HABITAT O.P.H. vient d'obtenir son permis de construire pour la réhabilitation de cet ensemble à usage d'habitation, de bureaux et d'entrepôts, avec changement de destination en logements à caractère social.

    Il y aura au total 22 appartements créés. Une particularité intéressante : conformément aux orientations du PADD (projet d'aménagement et de développement durable), 40 m² de panneaux solaires seront installés pour le chauffage de l'eau sanitaire.

    On sait que le PLU (plan local d'urbanisme) de Paris ne s'applique pas au Marais. C'est une des raisons qui ont poussé la mairie de Paris à en demander la révision. Il devrait logiquement en être de même du PADD, qui est une annexe au PLU, mais une clause de ce document stipule – mais est-ce opposable ? - "que ses orientations ont vocation à s'appliquer également aux secteurs sous PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur)", comme celui du Marais.

    Il faudra cinq années pour que le PSMV révisé entre en vigueur, mais on voit que les grandes lignes du PLU de Paris, en particulier la priorité au logement social, se concrétisent par anticipation, à un rythme accéléré. Dans cette rue Ste Croix, après la décision de réhabiliter l'immeuble du 37 (article du 13 juin 2009) , ce sont deux ensembles importants qui prennent cette direction.

    Pour ce qui est du développement durable, on pouvait craindre que la construction d'édicules supportant éoliennes ou panneaux voltaïques et solaires soit incompatible avec le respect du caractère architectural ambiant. On voit, avec l'acceptation de ce projet par les Bâtiments de France, que ce n'est pas forcément le cas.

                                                            

                              

    Mots-clés : logement social IVe, rue Sainte Croix, PSMV du Marais, PADD

                                                                                                                                              

  • Cabine téléphonique

    Une cabine téléphonique France Telecom parmi d'autres, dans le Marais.                                 

                                                           

    Victime des vandales, des artistes tagueurs, des afficheurs sauvages et tout simplement de leur âge, ces cabines, vestiges d'un autre temps, d'une technologie révolue, se dégradent et défigurent le paysage des rues.

    Elles n'ont plus de justification. Il y a en France, peu ou prou, autant de téléphones mobiles que d'habitants. Qui a encore besoin de ces équipements ? En cas d'urgence, il y aura toujours quelqu'un pour proposer son portable.

    On peut, à la rigueur, si le besoin est démontré, maintenir ici ou là un téléphone mural. Il sera lui aussi saccagé, mais il nous sera épargné les tags et les affiches.

                                   

    Mots-clés : cabines téléphoniques mobilier urbain