Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    Geoffroy l'Angevin,  Ste Croix de la Bretonnerie,  Roi de Sicile,  Vieille du Temple, Ferdinand Duval, … suivez le guide !

                                                                                                                       

     Geoffroy l'angevin 6 

    6 rue Geoffroy l'Angevin (IVe), boutique à l'abandon, pas totalement car elle est bourrée de cartons jusqu'à la garde. Le local s'étend en rez-de-chaussée derrière jusqu'au 23-25 de la rue Rambuteau. Un permis de construire a été demandé pour son changement en local d'habitation. Ce sera nécessairement un appartement atypique, mais les candidats au logement dans le Marais en sont friands. La façade fait l'objet d'une demande de transformation. Dieu merci !

    Ste croix 37 

    37 rue Sainte Croix de la Bretonnerie, Ste Croix de la Cartonnerie diront ceux qui se lamentent sur la profusion des "flyers" qui envahissent la rue tous les soirs de week-ends. Le rez-de-chaussée abrite la cafétéria des employés du BHV. L'immeuble sera réhabilité avec création de 11 logements à caractère social (sur 213 m² de surface totale) et remplacement des menuiseries extérieures en mauvais état. La façade sera ravalée, les conduits de cheminée supprimés.

    Vieille temple 15 Vieille temple 15 détail

    15 rue Vieille du Temple (angle Roi de Sicile), déjà décrite par notre confrère lindependantdu4e (article du 9 juin 2009), cette mosaïque de 1930 orne une boutique actuellement aveugle. Elle est citée par Hemingway dans Les neiges du Kilimandjaro (bibl. A. Gady). L'immeuble (fin XVIIe) est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Un commerce de chaussettes japonaises haut de gamme "Tabio" va ouvrir d'ici fin juin. Yasuyuki Takizawa et Manuella Sorin, ses deux jeunes et sympathiques gérants, s'activent pour tenir le délai. Une remarque : la publicité qui fait pendant au cheval cabré, même s'il s'agit là aussi de jarrets, n'est pas forcément du meilleur goût.

    Ferdinand duval 3 hotel

    3 rue Ferdinand Duval, le propriétaire du restaurant coréen "Maison Marais", un couple de jeunes ressortissants du pays du matin calme, possède la totalité de cet immeuble qui s'élève sur cinq étages. Une demande de transformation en hôtel a été déposée. Quinze à vingt chambres sont prévues, moyen standing. Peut-être un point de chute pour les touristes venus de Séoul ou Pusan. Il y a un hic cependant : une partie de l'immeuble est occupée par des gens qui ne veulent ou ne peuvent pas partir.

    Vieille du temple 51 gamin paris

    C'était une institution dans le Marais : "Le gamin de Paris", 51 rue Vieille du Temple. Souvenirs des années 50, avec Yves Montand, Patachou, Mick Micheyl. Restaurant "cuisine française". La patronne avait du coeur mais ne savait pas toujours le montrer. Un jour nous avons cessé de la voir. Puis l'établissement a fermé, laissant les pilleurs de vitrines fondre sur sa devanture avec leurs affiches racoleuses. C'est fini maintenant : un magasin de prêt à porter (c'est original !) s'installe dans ses murs. Il s'agit de MAJE, déjà présent au 9 rue des Blancs Manteaux. A sa place, un autre commerce de prêt à porter, du même groupe, prendra la relève sous la griffe "Claudie Pierlot".

    Le Marais-sud change. On ne peut pas le lui reprocher. L'habillement s'impose comme l'activité économique dominante. Il draine des visiteurs en nombre croissant, qui attisent l'appétit des bars, des restaurants et leurs terrasses tentaculaires. A l'exception des quelques abcès, auxquels nous sommes attentifs, la situation n'est pas encore critique.

    On assiste pourtant à l'amorce d'un reflux des habitants et principalement des familles. La Maire de l'arrondissement a les moyens d'arrêter l'hémorragie, en s'opposant aux autorisations de nuit, à la création de nouveaux établissements festifs (on pense notamment à la boite de nuit de la rue Pierre au Lard), à l'extension des terrasses, à l'affichage sauvage qui frise le délire toutes les fins de semaine. Apôtre de la démocratie participative, il faut qu'elle entende les voix de tous ceux qui veulent autre chose pour le centre historique de Paris.

                                                                                                                                   

    Mots-clés : urbanisme IVe, Marais sud, Paris centre historique

        

     

  • Habitantes priées de repartir 

    Prévenues qu'une réunion se tenait sur le sujet, ces habitantes du quartier, comme une quinzaine d'autres personnes, se sont présentées en mairie. Sur la photo, on leur explique qu'elles ne sont pas invitées. Elles n'insisteront, car la bronca n'est pas leur tasse de thé, et repartiront déçues. La réunion s'est tenue dans une configuration réduite de représentants des commerçants et des habitants. Paradoxe troublant que nous fournit l'actualité : on va demander à des citoyens de se prononcer le 7 juin sur l'Europe de l'Atlantique à (presque) l'Oural mais on leur refuse de prendre part à un débat qui conditionne leurs nuits et leurs jours.

                                                                                                                                         

    La Maire, Dominique Bertinotti, nous avait prévenus d'entrée de jeu : cette réunion est un compte rendu d'étape à destination du conseil d'arrondissement (la Maire et son adjoint Jean-Baptiste Richard). Les blogs du quartier ne doivent pas s'en faire l'écho.

    Il n'était pas question, naturellement, que nous cédions à cette injonction, au nom de la sacro sainte transparence que le monde politique revendique lorsqu'il s'agit des autres. A plus forte raison, lorsqu'on traite d'un évènement qui s'est somme toute bien déroulé.

    Commençons par en dire deux mots : le rapporteur architecte-urbaniste Jean-Didier Laforgue a présenté l'état des discussions avec les uns et les autres. Il s'est un peu empêtré dans sa proposition de régler le problème du COX avec une démonstration qui s'apparentait à la résolution de la quadrature du cercle (Mme Bertinotti elle-même n'a pas compris). Notre association a enchaîné en rappelant qu'il existe un cadre légal dont on n'avait pas l'air de se soucier : le  règlement de la Ville de Paris sur les terrasses (page 6 sur 28), l'arrêté du 22/12/2006 du Préfet de Police de Paris sur la consommation en réunion sur l'espace public (texte de l'arrêté) et, last but not least (*), le droit pénal qui réprime tout abus ou recel de bien social (public dans notre cas). 

    Un consensus tout à fait prometteur s'est dégagé sur ce point.

    Une réunion publique aura lieu ultérieurement, suivie d'une décision du conseil d'arrondissement. On a aussi parlé d'une charte "de bonne conduite". Les habitants sont sceptiques sur l'intérêt d'un tel arrangement. Il existe des lois, commençons par les appliquer. Ensuite, et alors seulement, on peut imaginer une charte sur les points où la loi est silencieuse.

    Revenons sur ce qui peut apparaitre comme un différend avec Dominique Bertinotti. Elle nous a menacés de renoncer à la démocratie participative si nous laissions parler notre blog. Nous tenons à la démocratie participative (ou à toute autre forme d'association des citoyens à la vie de la cité) mais il faut bien se rendre à l'évidence, les temps ont changé et Internet est devenu un moyen d'expression que personne ne peut ignorer. Il doit faire partie intégrante du processus démocratique. Mme Bertinotti doit faire son chemin de Damas là-dessus et s'en réjouir au lieu de le blâmer.

    En vérité, nous avons un aveu à lui faire. Elle sait que notre association ne poursuit aucun combat politique. Cette attitude nous vaut d'être libre de nos jugements. Ainsi, nous n'éprouvons aucun déchirement à reconnaitre le bien-fondé de telle ou telle décision. Nous avons soutenu bien des projets de la Maire (rue des Rosiers, espace St Paul, rue du Trésor …). Mieux encore, nous sommes friands de bonnes nouvelles à publier. Si on nous écoute et si des gestes sont faits dans notre direction, nous serons prompts à les saluer.

    On peut attendre le meilleur de Dominique Bertinotti, qui a eu la délicatesse au moment des obsèques de notre ami le docteur Claude Dorgeuille, Président de l'association Aubriot-Guillemites, de se rendre en personne à la cérémonie religieuse et d'apporter le réconfort à son épouse. Nous savons qu'elle y a été très sensible.

    Il y a d'autres dossiers devant nous sur lesquels nous devons coopérer. Il faut conclure sur le COX, il faudra décider d'une attitude face au projet inquiétant de super boite de nuit rue Pierre au Lard et , d'une façon générale, faire en sorte que cet arrondissement s'épanouisse sans faire fuir ses habitants et finir en parc d'attractions. La démocratie participative ne doit pas être perçue par la Maire comme une faveur faite aux habitants mais comme un moyen pour elle de mieux sonder ses administrés. Ce dont elle doit se sentir redevable.

    C'est la meilleure façon de traiter les électeurs en adultes et donc de les respecter.

    (*) "le dernier mais non le moindre"

                                                                                                                         

    Mots-clés : tottoir du COX, Marais, règlement terrasses, arrêté préfectoral 22/12/2006, Dominique Bertinotti

                                                                                          
                                                     

  • Archives jardins google earth bis

    "Google Earth" nous offre cette belle photo satellite des jardins des hôtels de Soubise et de Rohan (IIIe)

                                                                                                                              
    On reconnait en bas à gauche l'entrée monumentale de l'hôtel de Soubise (60 rue des Francs-Bourgeois, IIIe) qui abrite le Musée des Archives nationales, au centre et à droite les jardins de l'hôtel de Rohan. Des habitants du IIIe, qui se sont exprimés récemment sur le sujet dans le conseil de quartier "Archives", se sont donnés comme objectif la réouverture au public de ces jardins.

    Il s'agit bien d'une "réouverture" car au début des années 90, après la construction du CARAN (centre d'accueil et de recherche des Archives nationales), Jack Lang qui s'était fait élire député de la circonscription, avait décidé de les rendre accessibles au public. 

    Les attentats de 1995 et les mesures de sécurité qui ont suivi ont eu raison de cette initiative.

    C'est un euphémisme de dire que les responsables actuels ne sont pas enclins à revenir sur une ouverture qu'ils considèrent incompatible avec la mission de conservation des archives de la nation. En clair, ils craignent l'intrusion de personnes malveillantes dans les bâtiments où sont conservés ces documents précieux et fragiles qui sont la mémoire de notre histoire.

    L'application du plan "vigipirate", en vigueur actuellement, et la perspective du déménagement en 2012 d'une partie des archives vers le nouveau centre de Pierrefitte, avec les rondes de camions qu'elle implique, ne plaident évidemment pas pour un assouplissement de cette attitude.

    A partir de 2012, si les tensions terroristes s'apaisent, le transfert vers Pierrefitte étant effectué, on pourra tenter une nouvelle fois sa chance ….

                                                                                                                                    

    Mots-clés : hôtels de Soubise, de Rohan, jardins, musée archives nationales, CARAN, ouverture jardins au public

                                                                                                                                              

  • Nettoyage armoire électrique vue générale 

    Armoire électrique défigurée par les graffiti d'un maniaque qui sévit avec frénésie dans nos quartiers. (angle Francs-Bourgeois/Vieille du Temple – IVe).

                                                                                                                                      

    Victime innocente des troubles obsessionnels compulsifs (TOCs) d'un individu auquel le corps médical devrait bien s'intéresser, cette armoire comme d'autres cibles agressait la vue depuis des semaines, à deux pas de "l'espace des Blancs-Manteaux".

    Un habitant a réclamé de l'aide. L'association lui a prêté un pinceau et un pot de peinture. Il lui a suffi de neuf minutes pour accomplir ce que la Ville de Paris aurait dû prendre en charge depuis longtemps, et signifier à l'hurluberlu tagueur que les troubles du comportement dont il souffre, surtout à ce stade, se soignent facilement, notamment par quelques coups de pieds au khûl.

                                                                                                                                             

    Mots-clé : entretien mobilier urbain, tags

                                                                                                                                                   

  • Pierre au lard galerie spaghetti google coul

    Vue satellite : en bleu, l'ancienne galerie d'art du 3 rue Pierre au Lard, voie étroite qui tourne à 90 degrés devant le théâtre Essaïon, part de la rue du Renard et débouche sur la rue Saint Merri.

       

    Nous vous annoncions dans un article précédent que le COX s'apprête à ouvrir une grande boite de nuit de 500 personnes au 3 rue Pierre au Lard. Nous en savons un peu plus aujourd'hui et il y a de réels motifs d'inquiétude.

    Les opposants soulignent justement qu'un transfert de licence IV vers un établissement qui est proche d'une école maternelle (Saint Merri), d'une école élémentaire (du Renard) et des équipements sportifs (gymnase et piscine Saint Merri) pourrait être légitimement refusé par le Préfet et le Maire d'arrondissement.

    L'opération qui se prépare est un stratagème qui pourrait bien déjouer ces difficultés. En effet, le "Curieux Spaghetti Bar", en rouge sur la photo, qui se trouve au 14 de la rue Saint Merri, occupe un local très profond, qui rejoint l'immeuble en bleu. Il dispose déjà d'une licence IV. Son propriétaire est le même que celui du 3 rue Pierre au Lard. Il envisage de relier les deux bâtiments pour n'en faire qu'un, qui bénéficierait ipso facto de la licence existante. Il la cèderait ensuite aux dirigeants du COX, qui deviendraient gérants de ce super établissement.

    La transaction est observée de près par les officiers de la Brigade de Répression du Proxénétisme (BRP), qui ont compétence sur ce type d'activité. Nous les avons rencontrés. Ils ne nient pas que, sauf objection du Préfet de Police et de la Maire du IVe, et le cas échéant du Procureur de la République, cette affaire pourrait se concrétiser avant la fin de l'année.

    La super boite de nuit en gestation occuperait tout le volume représenté en rouge et en bleu sur la photo. Ce sont des centaines de clients qui pourraient la fréquenter chaque nuit. On imagine les désordres très graves qu'elle provoquerait dans un secteur où les limites de l'activité festive et de ses nuisances ont été atteintes et dépassées.

    Nous interviendrons aux côtés des habitants pour défendre leur tranquillité. L'extension des affaires du COX, qui s'illustre déjà rue des Archives, mais aussi rue Ste Croix avec le Free DJ qui vient d'obtenir l'autorisation de nuit pour un an en dépit des plaintes des riverains, et maintenant avec ce projet, a de quoi préoccuper.

                                                                                                                                                      

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  • Montmorency 1 temple 103 

    Immeuble "de rapport"  XVIIIe siècle, dessiné par l'architecte Tannevot, au 1 rue de Montmorency, 103 rue du Temple (IIIe). Belles arcades sur entresol et fenêtres cintrées aux étages.

                                                                                                              

    La Mairie de Paris nous apprend qu'il a été demandé pour cet immeuble un changement de destination. Il concerne les étages du 2ème au 4ème (toute la partie habitable hors rez-de-chaussée et entresol), sur rue et sur cour, occupés par des bureaux et leur transformation en habitations.

    Cinq logements seront ainsi créés. Le premier étage sur entresol, l'étage "noble" ne manque pas d'atouts, en particulier ses hauteurs sous plafonds. Au vu du nombre de fenêtres, il est probable qu'on ait affaire à de grands appartements.

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, quand on lui reproche de n'avoir rien réalisé des recommandations de l'APUR (atelier parisien d'urbanisme) pour civiliser le secteur des grossistes, répond que nombreux sont les propriétaires de surfaces commerciales, avec la hausse du foncier, qui demandent leur conversion de destination vers l'habitation. C'est un signe que la profession de grossiste-importateur qui caractérise le secteur Beaubourg-Temple, a tendance à migrer vers la périphérie, Aubervilliers notamment, où l'exercice de cette activité est plus aisé que dans les rues étroites et encombrées du centre de Paris.

    Le Maire n'a pas tort, mais nous observons que le mouvement est encore assez timide, eu égard au potentiel que nous avons estimé en son temps à plus d'une centaine d'appartements qui servent encore d'entrepôts. Le gisements de logements dans le IIIe n'est pas là où certains voudraient le chercher, dans la construction de tours, la surélévation d'immeubles ou le bourrage des cours, mais dans ce qu'il est plus raisonnable d'entreprendre : une politique qui pousse à libérer les espaces mal utilisés et à encourager les investisseurs à réhabiliter l'existant.

                                                                                                                                              

    Mots-clés : changement destination immeubles vers habitation, rues du Temple et Montmorency, logement IIIe

                                                                                                                                      

  •  Francs bourgeois 34 oliviers & co

    Il y avait eu mobilisation générale à l'automne 2008 pour sauver la devanture ancienne de ce qui était encore une pharmacie. Vivre le Marais ! n° 25, page 4 

    Le fabricant de prêt à porter Tara Jarmon avait eu des vélléités de s'installer dans cette boutique en sacrifiant toutefois ce qui en faisait le charme : son caractère ancien.

    Nous avions annoncé qu'ils avaient finalement renoncé pour laisser la place à Oliviers & Co qui décidait de quitter l'hötel "des Ambassadeurs de Hollande" (hôtel Amelot de Bisseuil), 47 rue Vieille du Temple (IVe) pour s'installer dans cette ancienne pharmacie de l'hôtel Poussepin (IIIe), en acceptant d'en préserver l'esthétique, conformément aux instructions des Bâtiments de France.

    Voici donc la pharmacie métamorphosée en magasin de vente d'huiles d'olives et produits dérivés. Le résultat nous satisfait pleinement et nous sommes heureux que ce commerce prestigieux reste au coeur du Marais.

                                                                                                                                      

    Mots-clés : devanture pharmacie 36 rue des Francs-Bourgeois, Oliviers & Co,

                                                                                                                                               

  • Archives 47 tags caisse primaire SS 

    Oeuvre récente, devant le 47 de la rue des Archives (IIIe)

     

    On ne peut pas rester insensible à l'expressivité de ce jet de bombe noire, venu réhausser avec bonheur  la fadeur de la devanture de l'Assurance Maladie de Paris, à l'angle des rues de Braque et des Archives (IIIe).

    L'émotion de l'auteur se perçoit dans les larmes qui dégoulinent du trait principal. On ressent dans l'élégance des courbes, tracées d'un seul geste, la maitrise de l'artiste qui n'en est pas à son coup d'essai. Plusieurs sites ont déjà eu ses faveurs, d'autres bénéficieront bientôt de ses interventions nocturnes.

    Les béotiens de la Mairie de Paris viendront demain avec leurs karchers réduire cette merveille à néant. Ces vandales, qui répondent au n° "Stop Graff"  0 800 800 557, reçoivent des millions d'€ chaque année, de la part des contribuables parisiens, pour faire obstacle à la carrière d'artistes méconnus. Pourquoi ne pas dénoncer ce contrat inique et attribuer une part de la somme aux artistes eux-mêmes, en leur demandant discrètement de se faire voir ailleurs.

    Cette idée a toutes les chances de rejoindre celle qui propose de créer en dehors de Paris, du côté du désert de Roissy en France, un "boulevard des manifestations", avec tribunes, installations vidéo, bâtiments et mobilier urbain en polystyrène façon studios de Ouarzazate, et liaison TGV avec la capitale, pour cesser de perturber la vie des parisiens qui veulent vivre et travailler. Il faudrait auparavant créer un "Ministère du Bon Sens" et le confier à une personne éclairée, capable de  réussir la mise en place de mesures de ce genre.

                                                                                                                                   

    Mots-clés : tags, graffiti, art de la rue, manifestations à Paris

                                                                                                                           

  • Francs bourgeois hôtel almeras ret   

    Hôtel d'Alméras (1612), 30 rue des Francs-Bourgeois (IIIe). Portail et fronton quelque peu maniérés mais d'une grande élégance. Quel dommage qu'on ne voie pas la cour et le bâtiment intérieur …

                                                                                                                      

    Nous avons décidé d'ajouter une dimension culturelle à la vocation de notre association en lançant un cycle de visites guidées thématiques dans le Marais. Elles sont destinées à nos adhérents mais également à tous les sympathisants de l'association et à ceux qui voudront occasionnellement nous rejoindre pour partager le bonheur de la découverte des trésors architecturaux et de l'histoire de nos quartiers.

    Cette initiative a aussi une dimension sociale : permettre aux habitants de se rencontrer et réunir les deux arrondissements qu'une frontière purement administrative sépare.

    L'organisation a été confiée à Marie-Françoise Masféty-Klein, membre de notre conseil d'administration. Elle vit rue des Francs-Bourgeois, côté IVe, à une encablure du IIIe.

    Elle vous invite à une première visite avec un guide professionnel, Sylvain Solustri, le jeudi 18 juin à 14h30 consacrée à la rue des Francs-Bourgeois, sur le thème "de la rue des Poulies à la rue des Francs-Bourgeois". Durée 1h30 à 2h00. Départ hôtel de Soubise, angle Archives/Rambuteau. Participation aux frais : 10 €/personne, 15 € pour un couple, à remettre lors de la visite. Inscriptions auprès de Marie-Françoise, en précisant le nombre de personnes, au 01 42 72 61 41 ou mfmk@free.fr 

    Voici le message de Marie-Françoise :

    "Notre guide vous expliquera pourquoi cette rue s'appelait d'abord rue des Poulies et pourquoi elle devint rue des Francs Bourgeois dès le 14ème siècle. Lors de cette passionnante visite,  vous découvrirez mille merveilles avec tant de somptueux hôtels  particuliers que vous ne connaissez peut-être pas aussi bien que vous  le pensez mais aussi quelques bâtiments dont vous ignorez sans doute la vocation, et entendrez mille anecdotes que nous a léguées l'Histoire.

    A bientôt le plaisir de vous revoir. Marie-Françoise Masféty-Klein"

                                                                                                                             

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  • Michel le comte galeries 

    A gauche "Art Twist", au 32 de la rue Michel le Comte (IIIe), à droite "BBV Galerie", dans l'immeuble voisin. Elles ont coexisté "ce que vivent les roses, l'espace d'un matin".

     

    C'est bien triste : la galerie "Art Twist" jette l'éponge. Nous l'avions adoptée car elle était source de jouvence dans cette rue un peu austère, avec ses peintures rafraîchissantes d'artistes contemporains, talentueux mais généralement peu connus, qui vendaient leurs oeuvres à des prix que des bourses modestes pouvaient s'offrir. Le local est désormais "à louer".

    En manière de consolation, Aram Berbérian inaugure sa galerie au 30, dans cet immeuble en pierre de taille, époque Louis XIV, qui possède une porte cochère "dont les deux vantaux sont ajourés à la partie supérieure d'impostes en fer forgé" (A. Gady, Le Marais).

    A l'issue d'une rénovation réussie, on ne reconnaît plus le local crasseux qui faisait se détourner le regard des passants. La galerie est grande et lumineuse. Aux murs en ce moment et jusqu'au 6 juin, une exposition de peintures récentes de Jens Ferm, un suédois ancien élève des Beaux-Arts de Paris (dont on peut voir d'autres oeuvres au Centre Culturel Suédois, 11 rue Payenne – IIIe).

    Nous souhaitons longue vie à BBV Galerie et du succès à Aram, habitant du IIIe, qui a décidé d'investir dans l'art.

                                                                                                                            

    Mots-clés : rue Michel le Comte, galeries d'art, Jens Ferm, Aram Berbérian