Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    Pied d'arbreImage allégorique de Paris défiguré par les idéologues de l'Hôtel de Ville (Photo VlM)

     

     

    "Vivre le Marais !" s'est toujours refusé à pratiquer la critique systématique de l'équipe municipale qui dirige Paris depuis 2001. Le fait que la Maire Anne Hidalgo se soit lancée dans la compétition des élections présidentielles ne change rien à notre attitude. La politique de la Maire en matière de déplacements, qui vise à réduire la circulation des véhicules à moteurs et par voie de conséquence la pollution, ne fait qu'épouser une tendance qui s'impose à travers le monde. C'est le sens de l'Histoire. Qui d'ailleurs aurait le courage aujourd'hui de revenir sur l'aménagement des berges de la Seine ?

    En revanche, ceux-là même qui ont poussé vers ces mesures en brandissant l'écriture inclusive se sont malheureusement illustrés dans la volonté de reformater le goût des parisiens en imposant un mobilier et un paysage urbain que beaucoup d'entre nous qualifient de zadiste, et qui en d'autres termes fait l'apologie de la laideur.

    Il en reste à l'Hôtel de Ville qui ont encore la tête bien faite, du bon sens et du bon goût. Qu'ils se dépêchent de mettre bon ordre à notre cadre de vie. On leur propose de les aider dans ce sens.

    Pour les fêtes de fin d'années, Quentin et l'équipe @saccageparisoff proposent un petit jeu pour sourire ou s'indigner des pires horreurs que l'on peut rencontrer dans les rues parisiennes. Cliquez dans ce lien.
    Ils espèrent comme nous que cet exercice vous distraira. Et si c'est le cas, n'hésitez pas à le relayer autour de vous.
     
     
     
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    Gelées intLa boutique d'Alice

     

     

    Toute une famille s'est rassemblée en réponse au handicap d'Alice. François et Sylvie Lapeyre ses parents, Léa sa sœur, et quelques autres jeunes en situation de handicap, autour d'une activité professionnelle artisanale : la fabrication et la vente de "gelées de thé".

    Depuis 15 ans, parents et enfants ont fabriqué de la gelée de thé pour leur consommation personnelle. Le handicap d'Alice leur a suggéré d'en faire une marque, UNI-THÉ, de la fabriquer et de la vendre en boutique, dans les nouveaux locaux de la caserne des Minimes, tout près de la place des Vosges, pour offrir la possibilité à leur fille de s'épanouir dans une vie d'artisan.

    Le projet s'est concrétisé. Alice et sa famille ont une marque et une adresse commerciale. Un savoir-faire aussi qui tourne autour du thé et de ses précieuses variétés. Des idées de cadeau de Noël qui s'appellent "La Surprise d'Alice", "Poupées Russes" ou "Nuit Étoilée"… La maison sait aussi accommoder en gelée votre thé préféré.

    Venez rencontrer Alice. Elle fera tout ce qu'elle peut pour vous séduire. Ses gelées peuvent être dégustées comme des confitures, sur des tartines ou des crêpes, avec un cake ou dans une salade de fruits. La mairie de Paris-centre n'est pas en reste : chaque fois que le Maire ou un de ses adjoints marie un couple, deux pots de gelée de thé d'Alice leur sont offerts !

     

    Les Petits Pots d'Alice

    3 rue Saint-Gilles (IIIe)

    Tél. 06 23 36 24 99

    mail : unithe75@gmail.com

     

  • PicsouOncle Picsou, trésorier de l'association, accueille chaleureusement vos règlements…

     

     

    Nos adhérents et les lecteurs libres de ce blog ont généralement réglé leur cotisation pour 2021 mais certains d'entre eux ne savent plus trop s'ils s'en sont acquittés car il s'agit de petites sommes. Face à ce doute lancinant, nous demandons à tous ceux qui se sentent concernés de nous adresser un court message du genre "où en est ma cotisation ?"  à vivrelemarais@orange.fr

    Nous les informerons par retour de l'état de leur compte.

    D'autres voudront rejoindre notre réseau social où on échange sur les conditions de vie à Paris et le respect du patrimoine. Il y a aussi notre activité culturelle avec les Moments Lyriques du Marais. Nous rappelons que la cotisation n'est que de 20,00 € (ou plus…) pour l'année. C'est symbolique mais important, car le fait de cotiser qualifie un adhérent, et le nombre d'adhérents est la base de notre légitimité. Il est aussi la mesure de notre notoriété, condition essentielle de la réussite des actions que nous menons

    Vous pouvez nous régler par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !" adressé  6 rue des Haudriettes – 75 003 – PARIS, mais aussi par virement bancaire ou par virement sécurisé PAYPAL en cliquant sur le bouton "Faire un don".

    Banque 

    code IBAN : FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013

    Identifiant : PSSTFRPPPAR

    NB : les "0" sont tous des "zéros" et pas des "lettres O"

     

    Bouton PAYPAL :

     

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    Tags bd st martinDécor anxiogène boulevard St Martin (Xe)

     

     

    Dans la foulée de notre mobilisation contre le vandalisme des tagueurs et le lancement d'une pétition qui a rassemblé de nombreuses signatures, nous avons envoyé a plusieurs Maires-adjoints de Paris nos propositions de lutte contre ce fléau. Nous avons reçu ce jour une réponse écrite du Premier adjoint, Emmanuel Grégoire, qui assume de fait la responsabilité de Maire de Paris pendant qu'Anne Hidalgo se consacre à sa candidature à la présidence de la République.

    Nous vous invitons à lire ce document dont le contenu nous permet de dire que notre objectif est au moins partiellement atteint : mettre la pression sur les responsables de notre ville pour qu'ils agissent et prennent au sérieux ces infractions. Reste a voir si des mesures spécifiques répressives seront réellement mises en place dans un futur proche. En tout cas merci a tous pour votre soutien !

    #nonauvandalisme  #saccageparis c/o Vivre le Marais, Vivre Paris !

     

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    Concert 02 12 21 les trois artistesFrancine Trachier, Sarah Audry et Ornella Bourelly dans le "final" : l'Ave Maria de Schubert

     

     

    La cathédrale Ste Croix des Arméniens était pleine de spectateurs dans la découverte de talents que nous leur présentions pour la première fois : la violoniste Francine Trachier, membre du trio Orphéus, Ornella Bourelly, soprano colorature de l'opéra de Marseille, et son accompagnatrice au piano Sarah Audry.

    Evelyne D. présente hier soir, nous le dit dans un message : "Merci, ce concert a été magique, une fois de plus  !".

    Pourquoi "magique" ?

    Il a débuté sur une œuvre monumentale, la Chaconne en ré mineur de Bach, dont Francine Trachier nous a expliqué qu'elle fut écrite  en hommage à la première épouse du Cantor, décédée prématurément pendant une des tournées musicales de Bach avec le prince Léopold. Œuvre à part entière qui s'extrait logiquement de la suite de danses (partita) à laquelle elle est rattachée, elle se distingue par la virtuosité qu'elle exige de l'exécutant et l'incroyable polyphonie qui se dévoile dans ses phrases musicales.

     

    Concert 02 12 21 l'égliseConcert du 2 décembre 2021, vue de l'église Ste Croix des Arméniens et du public  pendant la présentation de la Chaconne en Ré mineur de J. S. Bach par Francine Trachier (Photos VlM)

     

    La transition du violon vers le chant a été assurée par "Morgen", un lied de Richard Strauss, cadeau de mariage à sa muse, soprano et interprète de ses chants, si profond dans l'apparente tranquillité de la ligne vocale qu'il donne envie de penser "je voudrais rester ainsi et désirer que ce moment dure pour l'éternité".

    La séquence consacrée au chant a été marquée par un crescendo vers des morceaux toujours plus brillants où Ornella Bourelly et son excellente accompagnatrice Sarah Audry ont conduit l'auditoire vers un enthousiasme qui ne leur a pas été ménagé dans les applaudissements du public. Qu'on en juge, Ornella a enchainé tous ces morceaux de bravoure : Casta Diva, Le Chant à la Lune, Le Reine de la Nuit, Manon et Les Oiseaux dans la Charmille notamment sans faiblir. Pour finir sur un Ave Maria de Schubert, avec Francine Trachier, plein d'émotion, qui a fait perler des larmes aux yeux des plus sensibles.

    Gérard Simonet

     

    Extrait de l'Ave Maria de Schubert

     

    PS : la IXème édition des MLM se tiendra le 23 mars 2022 en l'église ND des Blancs-Manteaux (IVe), sur un programme très riche qui vous sera révélé en temps utile. Réservez la date sur vos agendas !

     

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    Grenier 2Rue du Grenier St Lazare (IIIe) : des constructions métalliques imposantes qui font déjà couler beaucoup de salive !

     

     

    On sort à peine d'une phase de rénovation de cette rue exceptionnellement large, l'un des maillons, avec la rue des Quatre-Fils, d'une tentative du baron Haussmann de créer une percée dans Paris de la rue Étienne Marcel au boulevard Beaumarchais. Il y a deux ans, ses trottoirs étaient débarrassés de containers disgracieux et recouverts de dalles en granit du meilleur effet quoique passablement minéral.

    On savait que la municipalité n'en resterait pas là. Depuis plusieurs années, l'idée avait germé de reconvertir un parking souterrain vacant, concession de VINCI, qui se trouvait là. On n'en voyait à l'extérieur qu'un édicule de quatre mètres de haut, dont chacun se souvient, qui donnait accès par un ascenseur à six niveaux en sous-sol. C'était une tristesse de se dire que cette installation ne servait à rien mais dénaturait le paysage avec une verrue en surface devenue la proie des tagueurs de tout poil.

    Les réflexions de l'Hôtel de Ville ont conduit, dans le cadre d'une démarche dite "Réinventer Paris", à choisir un projet parmi quatre. Le Conseil de Quartier compétent (Ste Avoye) fut consulté au nom de la démocratie participative chère à nos élus. On a même sollicité son vote, après l'avoir prévenu que trois des projets en compétition étaient inacceptables par la Ville pour diverses raisons. C'est dire avec quel enthousiasme les rares habitués de ce conseil ont été invités à adopter le seul et unique candidat en lice, la société SOGARIS et son projet "d'immeuble inversé" !

    SOGARIS s'est coulé dans l'opinion ambiante qui considère que les cœurs des villes doivent être désormais interdits à la circulation de véhicules encombrants et polluants. De là l'idée de proposer la création d'un centre logistique destiné au stockage des marchandises pour leur livraison sur "le dernier kilomètre" à l'aide de cyclos/ triporteurs/vélos-cargo réputés propres, à assistance électrique.

    Dans le but d'instiller une dose d'humanité, une conciergerie dans le kiosque extérieur, et au 1er sous-sol un espace d’accueil et une salle réservée aux associations du quartier, ont été programmés. Les autres sous-sols, soit 6.000 m² au total, seront réservés à l'entreposage de marchandises pour les commerçants ou les habitants qui le désirent.

    A priori, le schéma est rationnel : on dispense les gros camions diésel d'effectuer leur trajet final vers les détaillants en les déchargeant dans un "HUB" où des véhicules légers et non polluants viendront chercher les marchandises pour les acheminer vers leur destination finale ("SPOKE"). (*)

    La réserve qu'on formule tous, à l'image de Didier Désert propriétaire de l'Ambassade d'Auvergne qui jouxte le chantier, c'est la crainte de voir converger rue du Grenier St Lazare une noria de gros camions qui devront stationner à longueur de journées pour être déchargés de leur cargaison (grosses palettes, containers…?).

    Comment se fera l'opération ? Les présentations de la mairie sont pudiques à ce propos. Sans doute y aura-t-il des élévateurs (descendeurs en l'espèce, monte-charges…) de palettes qui devront fonctionner de façon permanente. Est-ce leur construction qui nécessite la structure impressionnante voire inquiétante des lourdes poutres métalliques qu'on voit sur la photo ?

    Il y a manifestement une attente des riverains et des observateurs sur le volet "arrivée des marchandises" dont on ne perçoit pas du tout à ce stade comment il est envisagé !

    Gérard Simonet

     

    (*) On parle à ce propos chez les anglo-saxons de structure en HUB and SPOKE (moyeu et rayons)

     

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    Bach

    Flute

    Jean-Sébastien Bach et la Chaconne en Ré mineur, son chef-d’œuvre pour violon seul ; la "Reine de la Nuit" de la Flute enchantée, testament initiatique de Mozart. 

     

     

    La VIIIème édition des Moments Lyriques du Marais, organisés par "Vivre le Marais !" et Culture & Patrimoine, propose pour son prochain concert un programme audacieux et  prestigieux. Il accueille Francine Trachier, ex-violon solo de l'orchestre de Normandie, ancienne élève de Yehudi Menuhin, membre du trio Orphéus et la soprano colorature Ornella Bourelly, de l'Opéra de Marseille accompagnée au piano par Sarah Audry.

    Le programme ouvre sur le chef-d’œuvre pour violon seul de Jean-Sébastien Bach, la Chaconne en Ré mineur, et transporte l'auditoire vers les plus beaux  airs de l'Opéra et de la mélodie en transitant par un lied de Richard Strauss qui réunit le violon et la voix. Il s'achève sur un autre chef-d’œuvre du romantisme, l'Ave Maria de Schubert.

    Le contrôle sanitaire est assuré par l'obligation du port du masque pour le public et la détention d'un PASS sanitaire par tous les participants en conformité avec les directives gouvernementales

    Gérard Simonet

     

    Le Programme

     

    Francine Trachier Francine Trachier violon solo

    • Chaconne en Ré mineur de la partita n° 2 pour violon seul de Jean-Sébastien Bach

     

    Francine Trachier violon, Ornella Bourelly soprano colorature et Sarah Audry piano

    • Morgen, lied de Richard Strauss

     

    Ornella bourellySarah audry

     

    Ornella Bourelly et Sarah Audry

    • Clair de lune, Gabriel Fauré
    • La Petenera – Opéra La Marchenera,  Federico Moreno-Torroba
    • Casta Diva – Opéra Norma, Vincenzo Bellini
    • Der Hölle Rache – La Reine de la nuit – Opéra la flûte Enchantée, Wolfgang Amadeus Mozart
    • O luce di quest’anima – Opéra Linda di Chamounix, Gaetano Donizetti
    • Le chant à la lune – Opéra Russalka, Antonin Dvorak
    • Aux langueurs d’Apollon – Opéra Platée, Jean-Philippe Rameau
    • Chant populaire russe, Varlamov
    • Les oiseaux dans la charmille – Opéra Les contes d’Hoffmann, Jacques Offenbach
    • Profitons bien de la jeunesse ! – Opéra Manon, Jules Massenet

     

    Francine Trachier, Ornella Bourelly et Sarah Audry

    • Ave Maria, Franz Schubert                

     

         Le jeudi 2 décembre 2021, à 20h00

    en la cathédrale Ste Croix des Arméniens de Paris

    13 rue du Perche – 75003 Paris (Marais)

     

    Le PASS sanitaire et le port du masque sont requis.

    Réservez vos places au 06 80 88 87 10 ou par mail vivrelemarais@orange.fr

    Affectation des places dans l'ordre des réservations

    Entrée : 20,00 € par personne

    Paiement par chèque à Vivre le Marais -  6 rue des Haudriettes – 75003 – Paris,

    ou par virement compte IBAN : FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013 identifiant : PSSTFRPPPAR

    ou utiliser PAYPAL, de manière sécurisée, en cliquant dans le lien suivant :

     

     

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    Hôtel Raoul portail 2Le fameux portail, vestige de l'Hôtel Raoul, rue Beautreillis (IVe) (Photo VlM/MC)

     

     
    Nous l'avons signalé récemment, la Ville a décidé, pour sauver du naufrage "Le Tango", une discothèque LGBTQIA+, de racheter les murs de l'immeuble entier 13 rue au Maire dans le IIIe pour un montant de près de 7 millions d'€.
     
    Nous demandons beaucoup moins avec les riverains de la rue Beautreillis et plus particulièrement Michel Cribier président du conseil syndical de l'immeuble bâti sur l'espace de l'ancien Hôtel Raoul : que la Ville de Paris rachète pour un montant symbolique de 1 € le portail de cet Hôtel heureusement conservé et en assure la restauration, l'entretien et la mise en valeur.
     
    Ce n'est peut-être pas assez cher, une broutille indigne, et aucun lobby n'est là pour en défendre la cause mais ce monument vaut qu'on s'y intéresse. Les échanges qui ont eu lieu à l'Hôtel de Ville entre M. Cribier et les participants laissent encore des doutes. Il est regrettable notamment d'apprendre que les représentants de la mairie de Paris-centre sont restés muets.
     
    Nous en appelons une fois encore au Maire de Paris-centre Ariel Weil pour qu'il défende énergiquement notre cause qui doit être aussi la sienne.
     
    GS
     
     
    Qu'on en juge, à la lecture du verbatim de la réunion qui s'est tenue le 23 novembre 2021 avec comme participants :
    • Karen Taïeb, Adjointe à la Maire de Paris en charge du Patrimoine, de l’Histoire de Paris, accompagnée de sa Directrice de cabinet
    • Julian Michelet, Chargé de mission auprès de la directrice des affaires juridiques de la Ville de Paris
    • Pierre-Henry Colombier, Sous-Directeur du Patrimoine et de l’Histoire de Paris
    • Yohann Roszewitch, représentant M. Ariel Weil, Adjoint au Maire de Paris-centre en charge du patrimoine, accompagné de plusieurs personnes du cabinet du Maire.
    • Frédéric Thibault, Compagnon tailleur de pierre des Devoirs Unis

    face à

    • Michel Cribier, citoyen du IVe
    (C'était la 3ème réunion avec Mme Taïeb sur le sujet après février 2019 et janvier 2021).
     
    Mme Taïeb en guise d'introduction : "C'est un sujet que j'ai à l'esprit et qu'il faut résoudre avec une volonté politique". La première partie des échanges est placée dans l'hypothèse où la Ville de Paris acquiert le portail et les aspects juridiques qui en découlent
     
    M. Cribier retrace les décisions qui ont abouti à ce que ce portail soit sauvé de la destruction vers 1960. Alors qu'une mesure d'alignement rue Beautreillis accompagnait la démolition de l'Hôtel Raoul, M. Laprade (ABF) demandait la conservation du portail. De ce fait les lointains héritiers de Jean-Louis Raoul restent seuls propriétaires de la parcelle de 20 m2 et du portail. Contact  M. Louis Bourhis, avocat honoraire à Beauvais.
     
    Ces propriétaires ont écrit en octobre 2015 pour proposer ce terrain à la Ville pour 1 € symbolique.
     
    M. Michelet des affaires juridiques de la mairie de Paris indique que dès cette acquisition le portail devient "l'Affaire de la Ville" et engage sa responsabilité. Il n'y voit toutefois pas de sujet particulier.
     
    M. Thibault, Compagnon tailleur de pierre des Devoirs Unis, expose les possibilités de restauration faisant intervenir le lycée professionnel Hector Guimard et des structures d'apprentissage. Ce sera "un vrai chantier professionnel mais aussi pédagogique". Le programme "Patrimoine Emploi" de la Fondation du Patrimoine sera à même de contribuer financièrement à cette solution. C'est alors que M. Colombier intervient à contre-courant en pointant que la solution exposée par M. Thibault violerait les règles de marchés publics qui obligent à émettre un appel d’offres en bonne et due forme.
     
    M. Colombier rappelle alors les budgets de 350 k€ avancés par les services de la Ville pour la restauration. M. Cribier a en sa possession des devis d'un montant inférieur à 100 k€. M. Colombier ne veut pas entendre les possibles aménagements de l'appel d’offres, pas plus que l'aide financière apportée par des dons (mécènes, particuliers). En revanche M. Colombier souligne l'intérêt pour une association d'acquérir le portail ce qui lui permettrait d'utiliser les solutions présentées par M. Thibault pour sa restauration.
     
    M. Cribier s'insurge contre cette suggestion qu'il a déjà étudiée il y a 10 ans. Il rappelle les vœux de la Commission du Vieux Paris, de Mme Samanta Deruvo (ABF), de toutes les associations de défense du patrimoine qui enjoignent la Ville à accepter le don des propriétaires du portail. Dans l'hypothèse d'une association, M. Cribier souligne le fait qu'un délai de 15 ans est obligatoire avant toute cession après une restauration ayant bénéficié de dons défiscalisés, il insiste surtout sur l'impossibilité d'assurer ce portail.
     
    Au-delà de ces empêchements, un préalable est d'avoir un accord engageant la mairie de Paris à acquérir le portail une fois celui-ci restauré par l'association.
    Il est convenu que M. Michelet éclaircisse ces aspects juridiques. Mais pour M. Cribier cette solution de reporter sur une association toute la charge et tous les risques liés à la restauration du portail est une habile (sournoise ?) manœuvre dilatoire de la mairie de Paris. 
     
    Mme Taïeb conclut néanmoins sur un : "Ne désespérez pas !" qui nous laisse penser que la raison et l'attachement au patrimoine et nos devoirs collectifs à son égard, pourraient finalement faire pencher la balance vers la décision que nous attendons.
     
    Michel Cribier
     
     
    Mise au point de Karen Taïeb, Adjointe à la Maire de Paris en charge du Patrimoine :
     
    Visiblement vous avez été mal informé. 
    C’est moi qui ai souhaité et organisé cette réunion à l’hôtel de ville en présence de Mr Cribier, l’adjoint au maire de Paris centre, le cabinet d’Ariel Weil, le directeur de la SDPH et le représentant de DAJ direction des affaires juridiques. Je regrette que le compte rendu de Mr Cribier ne reflète pas ce qui s’est dit. 
     
    J’ai rappelé qu’il y avait une volonté politique de trouver un chemin pour ce portail pour lequel Mr Cribier met toute son énergie depuis de très nombreuses années Et c’est tout à son honneur.
    Cela étant la question de l’acquisition à l’euro symbolique par la ville n’est pas une fin en soi.
    Car il s’agit de restaurer le portail ! Et dans un futur proche cela n’est pas envisageable du point de vue budgétaire car le devis a été estimé à 350K€.
     
    La proposition de faire intervenir des personnes bénévoles, des écoles d’art … ne peut se faire aussi facilement que l’on pense. Il y a des règles juridiques à respecter. Il a donc été suggéré à Mr Cribier de constituer ou proposer la constitution d’une association pour la préservation et la restauration du portail. 
    Cette association pourrait ainsi recueillir une subvention de la ville, du mécénat, du mécénat de compétence par les compagnons volontaires ou les élèves des écoles d’art, …
    La question de l’acquisition à 1€ venant le cas échéant après dans cette hypothèse. 
     
    Restait à vérifier par la direction des affaires juridiques qu’il n’y avait pas de clause de 15 ans nécessaires pour que la ville puisse en faire plus rapidement l’acquisition à 1€ comme le craignait Mr Cribier.
     
    À ce stade nous attendons donc la réponse de la DAJ [direction des affaires juridiques – NDLR] sur la question des 15 ans.  
     
    J’ai proposé une prochaine réunion dès que nous aurons de nouveaux éléments juridiques sur la question des ayants droits et de la faisabilité via une association. Même si cela peut paraître simple, ce sujet est d’une grande complexité.

    Bien cordialement 

    Karen Taieb
     
     
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    Gravilliers 15 chic & mode 05 03 20Boutiques coquettes, 13 et 15 rue des Gravilliers (IIIe) (Photos VlM)

     

    Nous nous posions une question au début des années 2000, à l'époque où les riverains du quartier des Gravilliers pestaient contre la mono-activité des grossistes-importateurs de maroquinerie qui occupaient les boutiques, les caves et les étages des immeubles : quand ils seront partis, qui les remplacera ?

    C'était pour les habitants du quartier, qui s'étend dans le IIIe de la rue de Montmorency à  Chapon et Gravilliers avec la rue du Temple en bandoulière, une source indiscutable de nuisances.

    On a la réponse aujourd'hui : on recense un nombre élevé de galeries d'art – contemporain en général – des hôtels (Jules & Jim, The Sinner….), des agences immobilières, des restaurants, des commerces de proximité (boucherie, poissonnerie, primeurs…) et quelques boutiques de mode. Les grossistes ont majoritairement quitté Paris pour s'installer à Aubervilliers qui leur offre un accès aisé et des surfaces moins chères.

    Le décor en est bouleversé, dans le bon sens. Le plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais qui gouverne l'urbanisme dans ce secteur au statut de SPR (site patrimonial remarquable), s'il est quelques fois détourné ou contourné, façonne vaille que vaille le paysage de la rue en imposant de droit et de fait une nouvelle esthétique qu'il serait inéquitable de ne pas apprécier.

     

    Temple 86 devanturesBoutiques rue du Temple (IIIe)

     

    Cette photo de la rue du Temple en témoigne. On y voit côte à côte un grossiste d'époque à droite avec son immense enseigne, son rideau métallique extérieur (relevé), sa devanture sans élégance et une boutique nouvelle à gauche qui allie classe, distinction et sobriété, caractères requis désormais pour figurer dignement parmi les commerçants du Marais. A noter le rideau métallique intérieur, désespoir des tagueurs qui, n'y ayant pas accès, sont privés du plaisir malsain de le défigurer !

    L'évolution n'a pas que des avantages. Ils sont légion les résidents qui regrettent le passé, la convivialité des habitants qui n'étaient pas encore des bobos, les commerces populaires, les prix modérés de l'immobilier et de l'alimentation…. "𝄠 Il est toujours joli le temps passé…", nous chantait Georges Brassens. Je laisse à chacun le soin de juger mais j'ai là-dessus une opinion personnelle qui ne cède en rien à la nostalgie d'une époque qui a eu son charme mais qui est aujourd’hui révolue.

    Gérard Simonet

     

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    Rambuteau 11 mandarin enseigneLe Mandarin de Rambuteau, 11 rue Rambuteau (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Sa devanture est un concentré de manquements à la réglementation d'urbanisme en matière d'enseignes et devantures dans le "Site Patrimonial Remarquable" (SPR, ex PSMV) que constitue le Marais : enseigne en drapeau trop grande, implantée au-dessus du plancher du 1er étage, présence de néons, enseigne parallèle aux couleurs criardes…

    Quand le ravalement de la façade de l'immeuble a eu lieu, il y a quelques années, nous avons espéré que le commerce du rez-de-chaussée suive le mouvement et se mette aux normes. Il n'en a rien été car les exploitants de commerces ne sont pas tenus de s'exécuter s'ils ne lancent pas de leur plein gré des travaux de transformation.

    Le gérant M. Yang et son fils Fabien ont enfin décidé de le faire. Leur projet a belle allure et de notre point de vue satisfait aux contraintes du SPR du Marais. Qu'on en juge :

    Mandarin rambuteau 23 11 21AVANT                                                       APRÈS (projet)

     

    L'enseigne en drapeau a disparu et l'enseigne parallèle est discrète à souhait. L'ensemble est sobre et sérieux. Trop peut-être ? Une couleur plus claire de la devanture serait la bienvenue mais ce n'est pas l'essentiel.

    Curieusement, la mairie de Paris, direction de l'urbanisme sous la signature de Sophie Hacques, a refusé par trois fois le dossier, arguant du refus de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) de donner son visa conforme en l'état.

    Nous avons trop souvent exprimé notre désir que les autorités culturelles de Paris prennent leur rôle au sérieux et affirment leurs exigences architecturales et esthétiques pour adresser un quelconque reproche à notre ABF. Les attendus de la décision dont nous avons eu connaissance suggèrent qu'il suffit d'étayer le dossier pour que le projet soit accepté et que cette devanture affligeante disparaisse au profit d'un décor qui sauvegarde l'harmonie de la rue.

    GS