Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    Fontaine_du_palais_des_arts_a_marseille_-_tags_1Fontaine murale du Palais des Arts à Marseille, 1874. Œuvre de l'architecte Henry-Jacques Espérandieu et du sculpteur Jules Cavelier, classé monument historique (Photo Sites & Monuments).

     

     

    La SPPEF (société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France), dont "Vivre le Marais !" est membre, est plus connue sous la marque "Sites & Monuments". Elle a été longtemps présidée par Alexandre Gady, professeur d'Histoire de l'Art à la Sorbonne et auteur d'un livre qui fait référence dans le Marais aux côtés de l'ouvrage tout aussi remarquable de Danielle Chadych. "Sites & Monuments" lance un message de détresse sur Internet pour mettre en garde les pouvoirs publics français contre l'agression sauvage des monuments et immeubles qui sont notre décor urbain.

    La SPPEF s'en prend aux tagueurs, dont nous dénonçons aussi sans relâche les méfaits à Paris. En projetant comme ils le font, de la peinture en aérosols sur la pierre poreuse, ils défigurent les villes et obligent les municipalités à nettoyer les souillures au karcher avec des produits nécessairement agressifs. Au bout de quelques interventions, la pierre s'effrite et les monuments deviennent vulnérables.

    L’article 322-3-1 du code pénal prévoit de punir de sept ans d’emprisonnement et de 100.000 € d’amende « la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un immeuble ou objet mobilier classé ou inscrit ». Mais là comme ailleurs c'est l'impunité qui règne. Au pire, si les auteurs sont pris en flagrant délit, ils ont droit à la sanction pathétique du "rappel à la loi" (NB : le gouvernement vient d'y mettre un terme mais rien ne prouve que la procédure nouvelle sera plus efficace…).

    Comme pour le maintien de l'ordre et la sécurité dans ce pays, le maillon faible est le Parquet, dont les Procureurs sont des champions en matière de classement vertical. A l'égard des tagueurs, des moyens existent de les sanctionner mais les poursuites ne sont jamais engagées car le Parquet s'y oppose.

    Il n'est donc pas surprenant, s'agissant de Marseille, que "Sites & Monuments" s'adresse directement au Procureur de la République avec dépôt de plainte. Sera-t-elle  plus écoutée que la police ? On peut en douter mais nous lui sommes reconnaissants d'orienter les projecteurs sur ce fléau qui sévit notamment à Paris avec une intensité préoccupante. Voir le site "non au vandalisme" et la pétition en cours.

    GS

     

  • QuincampRue Quincampoix 35 et 37 (IVe) au matin calme (Photo VlM)

     

     

     

     

    L'invitation de la Maire de Paris Anne Hidalgo aux gérants de bars/restaurants au printemps 2020 d'occuper le terrain  "quoiqu'il en coute" à l'environnement et à la tranquillité des riverains n'a pas fini de créer des blessures. A titre d'exemple, la supplique (extraits) de Marguerite qui vit rue Quincampoix et qui nous écrit :

     

    "La rue Quincampoix est redevenue un cauchemar pour les riverains, depuis l'autorisation de terrasses estivales. Les combats anciens sont donc à reprendre auprès de la mairie, bien amnésique : désespérant et exténuant pour les riverains ! Cette rue historique, TRES étroite, pavée et bordée de très vieux immeubles, est ULTRA sonore et nullement adaptée à une telle concentration de bars.

     

    Depuis le RET [règlement des étalages et terrasses], c'est le retour des fêtes extérieures, avec des nuisances très tard dans la nuit (rires, cris de clients amassés massivement dans la rue puis hurlements de personnes alcoolisés). Double peine : le matin, les riverains déplorent aussi les détritus, épanchements d'urine et mégots laissés par les clients des bars.et l'intervention sonore des véhicule de nettoiement…."

     

    Dans les arrondissements, les Maires d'opposition pestent et se défaussent sur Anne Hidalgo pour n'être pas tenus responsables de la situation par leurs électeurs. Les Maires de la majorité municipale serrent les dents et n'ont pas d'autre option que de montrer à la population qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour limiter les dégâts.

     

    Dans Paris-centre, le Maire Ariel Weil annonçait la couleur dès l'été 2020 en obligeant les établissements les plus rebelles, voire cyniques, à rentrer dans le rang de la pseudo-normalité de la charte publiée dans la précipitation par l'Hôtel de Ville.

     

    Terrasse

     

    Cette attitude reste la sienne, sachant que la charte a laissé la place à un règlement qui traite de ces fameuses terrasses éphémères devenues "estivales". Les conseils de quartiers nouvellement créés sont devenus ses bras armés pour agir sur la DPSP (police municipale, encore bien faiblarde à Paris), la direction de l'urbanisme qui reste maitre du jeu en matière de gestion des terrasses quelles qu'elles soient, et l'association des usagers de DansMarue qui surprend par son dynamisme et la qualité de son dialogue avec les instances municipales.

     

    Les "anomalies" comme les qualifie pudiquement les services municipaux ont fait l'objet d'un relevé détaillé à l'usage des autorités compétentes qui doivent maintenant intervenir. Il montre l'étendue des dégâts et le chemin qui reste à parcourir. Si l'Hôtel de Ville y parvient, il est possible qu'au bout du processus la population convienne majoritairement que la transformation de Paris, le remplacement des voitures par des terrasses élégantes et respectueuses, a suivi le sens de l'Histoire. Dans le cas contraire, la frustration sera telle que le "dégagisme" prendra le dessus.

     

    GS

     

     

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    Magali olivier canariMagali Albertini et Olivier Cangelosi.  Festival international de Canari (Hte Corse)

     

    Venez nombreux partager avec nous la joie des retrouvailles !

     

    "VIVRE le MARAIS !" ET CULTURE & PATRIMOINE

    VOUS INVITENT À DEUX RÉCITALS EXCEPTIONNELS

    DE PIANO

     

    Dans sa poursuite du cycle complet des 32 sonates pour piano de Ludwig van Beethoven :

     Olivier CANGELOSI interprètera quatre nouvelles sonates

    le mercredi 13 octobre 2021 à 20h00

    n° 5 en ut mineur op 10, n° 10 en sol majeur op 14,

    n° 15 en ré majeur op 28 "Pastorale" et n° 28 en la majeur op 101

     

     

     Magali ALBERTINI et Olivier CANGELOSI se produiront dans un quatre-mains

    le vendredi 15 octobre 2021 à 20h00

    Ma mère l'Oye, Maurice RAVEL ; Valses, Johannes BRAHMS ;  Le Carnaval des Animaux, Camille SAINT-SAËNS et la Fantaisie en fa mineur de Franz SCHUBERT

     

    Cathédrale Ste Croix des Arméniens

    13 rue du Perche 75003 Paris (Marais)

    Entrée : 20,00 € pour l'un des spectacles (préciser lequel)

                 30,00 € pour les deux spectacles

     

    Avec le soutien de :

                       Recommandé par PARISMARAIS.COM

     

    Présentation du PASS sanitaire et port du masque obligatoires

     

    La réservation est ouverte au 06 80 88 87 10 ou par mail vivrelemarais@orange.fr

    Placement dans l'ordre des réservations.

    Paiement par chèque à Vivre le Marais -  6 rue des Haudriettes – 75003 – Paris,

    ou par virement compte IBAN : FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013 identifiant : PSSTFRPPPAR

    ou par PAYPAL, par "don" sécurisé, en cliquant dans le lien suivant :

     

     

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    Plat logistCarrefour Ordener/Désiré Ruggieri (XVIIIe) : la protestation des riverains (Photo VlM/SV)

     

     

    Pour éviter la présence de poids lourds au cœur des villes, leur encombrement, la pollution atmosphérique et sonore qu'ils génèrent,  il est nécessaire que les pouvoirs publics trouvent des solutions pour effectuer la livraison des marchandises en fin de parcours jusqu'au détaillant.

    Une solution vient immédiatement à l'esprit : créer des pôles de dégroupage en nombre limité dans les villes et desservir les derniers hectomètres à l'aide de véhicules de faible taille et non polluants.

    Cette logique peut séduire. Elle ne peut s'imposer que si les habitants sont d'accord. Un projet de "plateforme logistique" dans le XVIIIe se heurte en ce moment à l'opposition farouche des riverains. Ils nous demandent de publier leur message sous l'étiquette "sauveton18e" :

     

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    UN QUARTIER EN DANGER !
     
     
    NON A LA PLATEFORME LOGISTIQUE !
     
     
    Le quartier Montmartre-Grandes Carrières se mobilise contre le projet délirant d’installation d’une plateforme logistique de 2500 m2 prévue entre les rues Ordener, Marché Ordener, Championnet et Désiré Ruggieri.
    C’est la première plateforme de cette envergure à vouloir s’installer au cœur d’un quartier d’habitations, mais assurément pas la dernière.
     
    Ce projet est INADAPTÉ, il va générer de multiples NUISANCES et accroître le trafic routier dans un quartier déjà saturé. Réalisé sans aucune étude d’impact sur l’environnement et la sécurité, ce projet impliquerait des rotations permanentes avec des flux entrant/sortant de véhicules de livraison. 
     
    Il est DANGEREUX car la circulation se fera par des rues étroites aux trottoirs étriqués qui sont arpentés quotidiennement par les habitants (y compris les jours de marché) ainsi que par les enfants et les groupes scolaires se rendant au stade Championnet. Ce projet augmente indéniablement l’insécurité pour tous les piétons. C’est pourquoi nous demandons que ce projet soit définitivement abandonné ! La Mairie de Paris doit refuser le permis de construire demandé par le promoteur du projet.
     
    Nous demandons aussi que le Maire du 18ème et la mairie de Paris se prononcent contre ce projet qui dégradera considérablement la vie quotidienne des habitants, travailleurs et commerçants, et qu’elles s’engagent clairement à garantir l’équilibre, la sécurité et la sérénité de notre quartier.
     
    Un projet en totale contradiction avec ”L’esprit village des Grandes Carrières” voulu par Eric Lejoindre, Maire du 18ème, qui propose le classement de Montmartre au patrimoine mondial de l’Unesco.
     
    Une mobilisation forte du quartier, une pétition (4500 signatures papier en 10 jours), un site internet, une page Facebook, un twitter et des actions de terrain quotidiennes nous ont donné une visibilité qui a permis d’attirer les médias (Le Parisien, le Figaro, BFM, France 3). 
     
    Le combat continue, nous avons besoin du soutien de tous les parisiens. La décision est attendue avant le 1er octobre…
     
     
     
     
     

     

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    Corte terrasse 15 09 21Plateforme surélevée qui crée une emprise sur la chaussée et un nid à rats potentiel, pergolas formant toitures, trottoir accaparé, piétons qui slaloment entre tables et chaises et qui ne pourront plus passer quand les consommateurs seront installés. S'agit-il d'une des nombreuses terrasses estivales parisiennes ? Non, nous sommes dans une petite ville de la Méditerranée (Photo VlM)

     

     

    La constatation que les terrasses éphémères ou estivales ont fleuri partout en France, dans la même forme très décriées par les résidents pour leur esthétique leur caractère invasif les embarras et nuisances sonores qu'elles génèrent, donne raison au philosophe Leibniz quand il affirme qu'il n'y a pas d'effet sans cause ou en tout cas sans raison déterminante.

    Cette cause est dans la COVID et sa propagation à l'échelle mondiale au printemps 2020. Elle a eu des effets néfastes, conséquences de la quasi liberté donnée aux exploitants de bars-restaurants, pour survivre, de disposer de l'espace public à leur guise. On constate que tous les maires, quelle que soit leur couleur politique, y ont cédé. Qu'il s'agisse de Paris, de Saintes en Charente Maritime ou d'ailleurs, on a vu fleurir des terrasses improvisées de bric et de broc, dont on craint désormais à juste titre qu'elles soient là pour durer….

    A Paris nous sommes très concernés. On y compte 14.000 établissements avec terrasses, dont près de la moitié ont déposé une demande de régularisation de leur extension "estivale". Paris-centre tient le haut du pavé en raison de l'attractivité du cœur historique de la capitale.

    Il existe une autre cause déterminante qui  pèse lourd à Paris : la volonté des Verts de l'Hôtel de Ville, soutenus par la Maire de Paris, de chasser les voitures qui roulent et stationnent dans la ville et de récupérer l'espace libéré. Avec ce slogan, qui se défend après tout : "je préfère voir des terrasses et des gens attablés que des voitures"

    Chacun de ces deux sujets soulève des passions compréhensibles. "Vivre le Marais !" fidèle à son attachement à la liberté d'expression et à la neutralité politique fait sa place en toute impartialité aux opinions qui veulent s'exprimer et aux actions défensives qui respectent le droit.

    En même temps nous faisons appel à la raison de chacun. Les sujets que nous affrontons sont complexes, tous à deux visages comme le Janus de la mythologie grecque "l'un tourné vers le passé l'autre vers l'avenir". L'avenir porteur d'espoirs mais de craintes, le passé rassurant mais caduc. Face à ce défi, ceux qui dirigent la cité sont condamnés à avancer, mais de façon raisonnable, dans le respect du bon sens et des lois et règlements en vigueur.

    Il nous arrive de douter d'eux. Paule Mazéo et Yvon Le Gall, administrateurs de l'association ont participé à un récent "Conseil de la Nuit" animé par Frédéric Hocquard. Il s'est déclaré  "à la recherche du moindre mètre carré disponible pour satisfaire toutes les demandes de projets de nuit musicaux"- dont on sait qu'ils sont forcément bruyants. Simon Bertoux, Directeur de cabinet du Préfet de police de Paris était présent. Il a entendu les invités de M. Hocquard se plaindre des réticences de la police à accorder de nouvelles autorisations… Nous espérons que son administration restera ferme à cet égard comme elle l'a été généralement dans le passé, car le niveau de saturation des établissements festifs à Paris est dépassé.

     

    TangoLe Tango, 13 rue au Maire (IIIe) (Photo magazine Tetu)

     

    Il y a de bonnes raisons de se méfier. Les participants l'ont avoué : "l'été prochain sera festif et chaud !" Avec beaucoup de décibels. Une "reine de la nuit" ajoutait : "Il faut plus de 90 décibels pour que la fête commence !". On apprenait au même moment que la mairie de Paris avait décidé de racheter pour 6,5 Millions d'€ l'immeuble qui abrite "'Le Tango" rue au Maire dans le IIIe, une boite de nuit LGBTQI+ (*) style vintage qui croule sous ses dettes. Elle n'a jamais fait l'objet de plaintes des riverains mais est-ce bien le rôle de la mairie d'impliquer les contribuables dans une opération financière privée et à risques ?

    Il faut que nos maires chassent les doutes qui nous habitent et apportent la preuve qu'ils sont habités par la raison. Les informations qui précèdent ne nous y portent pas et c'est dommage. Il y a pourtant chez les parisiens une volonté de se montrer réalistes et accommodants. A condition qu'on leur donne des gages…

    GS

     

    (*) LGBTQI+ : lesbian gay bi trans queer [ne sait pas] intersex… et + pour tout le reste…

     

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    Voirie1Sécuriser et sanctuariser les trottoirs de Paris pour les rendre à ses usufruitiers naturels : les piétons (Photos VlM/JFD)

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    Dans un article du 27 août, Jean-François Daull, l'un des membres fondateurs de l'association des utilisateurs de DansMaRue, publiait sur notre blog un manifeste sur les terrasses éphémères/estivales, qui a fait grand bruit dans les médias. Son contenu fait désormais office de document de référence sur le sujet. J.F. Daull s'attaque aujourd'hui à une autre raison de se plaindre de l'état du paysage urbain à Paris : l'état des trottoirs qui constituent un vrai parcours du combattant pour les piétons à mobilité réduite et notamment les plus fragiles. Voici son analyse.

     

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    Il y a d’abord ces empiétements illégaux sur la voie publique. Tables de bistrot, chevalets ou porte-menus débordant de l’emprise des terrasses des cafés, jardinières de fleuristes, étals des marchands  ou oriflammes de supérettes

    Dans son rapport d’audit d’avril 2016, l’Inspection générale de la Ville de Paris constatait elle-même « un non-respect généralisé » du règlement des étalages et terrasses de la capitale («plus de 75 % des établissements sont en infraction au règlement » (p 68).

    Sur ce point, la situation n’a guère évoluée.

    La politique des terrasses éphémères/estivales a accru ce désordre d’autant qu’une majorité d’établissements ne respectent ni les conditions d’installation, ni même la Charte pour ceux qui l‘ont signée.

    Le piéton doit composer aussi avec les dépôts sauvages, épaves diverses, poubelles sorties sans respecter les horaires

    Il y a aussi ces véhicules et ces deux roues garés sur les trottoirs en toute impunité.

    Il y a également le développement rapide de l’usage du vélo. Sans remettre en cause le bien-fondé de cette « politique pro-vélo », il faut admettre, pour essayer d’éradiquer le phénomène, que le mauvais comportement de certains a des conséquences très négatives sur l’autre mobilité douce : celle des piétons.

    Il ne faut pas oublier dans cet inventaire ces trottinettes, Gyropodes électriques et autres EDPM qui squattent les trottoirs, en marche ou à l’arrêt et constituent un véritable danger.

    Tous ces obstacles. empêchent trop souvent les piétons de circuler librement, sereinement et en toute sécurité sur les trottoirs de Paris.

    Et puis, il y a enfin ces travaux de voirie incessants et répétitifs  (avec une coordination à-minima jusqu’à ce jour)  qui ont un coût économique et écologique et occasionnent une gêne considérable pour les riverains.

    Certains chantiers sont mal tenus et ne respectent pas les obligations précisées dans les autorisations de travaux délivrées par la mairie.

    D’autres sont en « standby » sur des longues périodes pour des raisons injustifiées.

    la quasi-totalité des chantiers ne respecte pas l’article 8-4 du règlement de voirie pour ce qui concerne le rebouchage définitif des « fouilles ».

    Voirie2

    Avant le 1er janvier 2016, la voirie s’occupait du rebouchage définitif et facturait ensuite à l’opérateur à l’origine des travaux le coût analytique de cette réfection. Cela permettait aux riverains d’avoir un interlocuteur identifié et responsable et d’obtenir rapidement la remise en état. De plus, ce processus ne coutait pas un centime au contribuable parisien.

    Depuis  le 1er janvier 2016, un nouveau processus a inversé la responsabilité du rebouchage définitif. Cette réforme, imposée par l’Adjoint aux finances de l’époque pour réaliser des économies, a aggravé la situation de la voirie déjà mise à mal par une frénésie de travaux et une mauvaise coordination des chantiers. Il s’agissait de décharger les services comptables de la gestion de comptes de tiers, de la facturation et plus étonnant,  du recouvrement d’impayés concernant des opérateurs d’envergure. Certains opérateurs tardaient à payer leurs factures à la mairie. De facto, celle-ci leur accordait des avances de trésorerie.

    (suite…)

  • Q divernoisIl fut un temps où Yves Montand aimait "flâner sur les Grands Boulevards". Ils sont devenus la proie des vandales et n'offrent plus aux passants qu'un spectacle de désolation.

     

     

    Depuis la création de notre association vouée à la défense du patrimoine, à la qualité de vie des parisiens, à la culture et à la musique, nous n'avons cessé de dénoncer les dérives parisiennes : pollution, encombrements, invasion des deux-roues motorisés, bruit, soutien inconditionnel des fêtards, occupation illicite de l'espace public et invasion des terrasses, dégradation du mobilier urbain, saleté, affiches sauvages, tags, déficit de la Ville, subventions clientélistes aux associations…

    Nous avons obtenu ça et là des résultats et nous les devons à la mobilisation des Maires et de la  police d'arrondissements mais nous constatons que les ré-orientations lourdes que nous réclamons n'ont pas été prises à  l'Hôtel de Ville. Nous n'avons obtenu tout au plus que des retouches…. mais évité plus certainement le pire.

    Notre action a porté d'autres fruits cependant. Le blog que nous animons reçoit 1.000 à 1.500 visites par jour et il arrive en fonction du sujet que nous en comptions 5.000 ! Le recours à Twitter y contribue largement. Depuis un an environ nous assistons au foisonnement d'initiatives similaires dont certaines atteignent des records d'audience.

    Il en est ainsi notamment du hashtag "#saccageparis". Dans un manifeste intitulé : "Notre histoire, nos constats, nos propositions, les mythes" il expose son analyse, ses combats et invite les parisiens à s'y associer. On se rappelle la médiatisation de l'affaire du banc public signé Gabriel Davioud racheté aux enchères et remis entre les mains de la mairie de Paris en présence des médias !

    Nous encourageons nos lecteurs à consulter le site. Il se déclare politiquement neutre et nous voulons bien le croire. Mettre à profit le calendrier électoral pour défendre des revendications n'est pas faire de la politique. Si la Maire de Paris est sur la sellette, nous sommes convaincus que tout autre à sa place subirait le même traitement !

    Ce hashtag fédère le mouvement brownien des nombreuses associations parisiennes qui chacune dans son secteur s'emploie à peser sur la situation. Il n'efface pas les autres tentatives, comme Vivre Paris ! de les fédérer mais a plutôt vocation à les rassembler. Il est frappant de relever à quel point l'analyse de #saccageparis se calque sur la nôtre. A  ce titre, nous ne pouvons que les soutenir et apprécier qu'ils disposent d'un savoir-faire en matière de réseaux sociaux qui leur assure une efficacité que beaucoup d'autres n'ont pas.

    Gérard Simonet

     

  • Paris 2CVConvoi de Citroën 2CV en instance de départ de la place des Vosges (IVe)…

     

     
    Alors que les dirigeants de la Ville de Paris s'apprêtent à restreindre la circulation des véhicules dans les arrondissements centraux après avoir décidé de limiter leur vitesse à 30 km/h, on découvre qu'une société privée organise des circuits en convois de voitures avec chauffeurs, et pas n'importe lesquelles, les populaires Citroën 2CV restaurées et décorées pour cet usage.
     
    Un circuit dure de une heure et demi à 4 heures suivant l'option de parcours. Il en coûte de 100 à 270 € pour trois personnes.
     
     La 2CV Citroën est apparue après la guerre, à la fin des années 40. Elle est pourvue d'un moteur de 2 cylindres à 4 temps et refroidissement par air. Elle est donc assez bruyante, peu gourmande en énergie mais plutôt polluante. L'initiative a des aspects sympathiques, le fait notamment de ressusciter une voiture mythique que beaucoup d'entre nous associent à leur jeunesse et aux galipettes qu'elle a abritées mais elle s'inscrit à contre-courant de la politique courante de la Ville qui  privilégie la marche à pieds, l'usage du vélo et le recours aux transports en commun !
     
    GS
     
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    TerrasseLe "Paradis du Fruit – défendu !", 8 bis rue St Antoine (IVe)

     

     

    C'est le comble de l'insolence, du manque de civisme et de la mise en danger d'autrui : une terrasse éphémère/estivale sur des accès pompiers !

    Jean-François Daull, l'auteur sur notre blog de "Manifeste sur l'anarchie des terrasses éphémères" a pris le dossier en mains avec l'appui de l'association des usagers de DansMaRue (AUDMR). Le Maire de Paris-centre est intervenu immédiatement et nous en a informés par le message suivant :

    "La brigade des sapeurs-pompiers de Paris, concernée au premier chef par cette installation et que nous avons interrogée, a d’ores et déjà demandé le retrait de la terrasse estivale ;

    La Mairie de Paris Centre a également émis un avis défavorable et va mobiliser les inspecteurs de la direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) [ou police municipale de Paris] pour intimer au gérant de se mettre en conformité".

    Yann CONNAN, au nom du Maire  de Paris-centre Ariel WEIL"

     

    Nous attendons de voir combien de temps va s'écouler avant que les choses rentrent dans l'ordre…

  • TapisAffiches sauvages rue de Bretagne (IIIe)

     

     

    Elles sont de retour en nombre ces affiches sauvages agrafées sur les poteaux et potelets de nos quartiers pour la vente de "tapis d'orient". Elles suscitent la réprobation car elles nuisent à l'esthétique et gênent la vue des passants et leur visibilité dans la traversée des rues. 

    Elles renvoient à un magasin d'exposition. C'est leur talon d'Achille. Le recours aux affiches pour faire de la "vente au déballage" constitue une infraction au Règlement Local de Publicité de Paris (RLP). Le propriétaire du local qui l'héberge est le moyen d'accéder aux organisateurs de la vente et de les sanctionner.

    Il faut souligner que le message ne dit pas toute la vérité. Il laisse insidieusement penser que les prix sont intéressants parce qu'il s'agit de "saisies". Dans la réalité, "l'entrepôt des douanes " dont il est question n'est que le nom d'un bâtiment ordinaire en cours de restructuration dont on exploite opportunément l'appellation. Quant aux rabais ils s'appliquent à des prix majorés bien supérieurs aux prix de marché.

    Qu'on imagine ce que serait Paris et son environnement si tous ceux qui ont quelque chose à vendre utilisait ce qui ressemble à un poteau pour faire la promotion de leur marchandise !

    De nombreux riverains excédés retirent eux-mêmes ces affiches. On ne peut que les approuver et on les remercie. La DPSP (police municipale) intervient efficacement quand on la sollicite. Elle enlève les affiches et dresse un PV s'il y a lieu au commerçant éphémère dont l'adresse est indiquée sur l'affiche. L'association des usagers de DansMaRue (AUDMR) recommande aussi de signaler ces infractions sur le site pour que la mairie de Paris se mobilise pour y mettre fin.