Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    Axel arigatoMur pignon du 55 rue des Archives (IIIe), cible des afficheurs délinquants et des annonceurs marrons (Photo CMK)

     

     

    Le sang d'Attila n'a fait qu'un tour en découvrant cette campagne d'affichage illégal. Des colleurs d'affiches qui agissent hors la loi. Des annonceurs, marchands de chaussures en l'espèce, qui mériteraient bien qu'on prenne leurs fesses pour cible avec la meilleure paire de bottes de leur collection.

    Nous demandons que la mairie lance les poursuites qu'elle est en droit et en capacité d'exercer. En attendant, nous suggérons à nos lecteurs de boycotter la marque et de partager avec leur entourage.

    Attila a fait un carnage des affiches et les a laissées en lambeaux. Il ne faut pas lui en vouloir, c'est ainsi qu'il les préfère…

     

  • Temple 77 façade 20 06 21

    Hôtel de Vic (ou de Bouchotte), 77 rue du Temple (IIIe), XVIIème siècle, à double fronton semi-circulaire et en arc brisé,  écusson au deuxième étage, classé monument historique en 1974. Sera-t-il partiellement transformé en résidence hôtelière ? (Photo VlM)

     

    Depuis que le débat est ouvert sur les locations saisonnières dont Airbnb est le leader, notamment sur Paris, nous ne cessons de dire que les propriétaires de leur résidence principale, qui la louent aux touristes pour compenser leurs charges dans la limite réglementaire de 120 jours par an, ne sont pas la cause principale des tensions sur le marché immobilier.

    Les propriétaires de résidences secondaires et les investisseurs qui ont recours à ce mode de location aux touristes, ont été les premiers et les plus engagés dans ce genre d'activité perçue comme hautement rentable et favorable du point de vue fiscal. Cette situation n'a pas duré. Les municipalités concernées, Paris en tête, ont réagi en instaurant l'interdiction pour les propriétaires de louer sur des courtes durées des espaces ayant le statut d'habitation, cette possibilité restant le privilège des locaux commerciaux. Le passage du statut d'habitation au statut commercial ayant été par ailleurs rendu quasiment impossible par les conditions draconiennes qui sont requises pour un tel changement.

    Pendant longtemps, et malgré nos alertes, l'administration a oublié de s'intéresser à la troisième voie, celle des propriétaires d'espaces souvent très vastes précédemment affectés à des activités commerciales voire industrielles et qui depuis quelque temps sont en jachère. C'est le cas notamment dans le Marais des nombreux grossistes-importateurs de maroquinerie avec leurs ateliers et leurs magasins de stockage qui s'étendent aux caves et aux étages.

    Toutes ces surfaces ont le statut commercial ; il n'était donc pas nécessaire de l'obtenir pour exercer, avec quelques transformations à la clé, une activité de loueur meublé courte durée qualifiée de "résidence hôtelière". Le phénomène a pris de l'ampleur depuis trois ou quatre ans et l'Hôtel de Ville a fini par s'en émouvoir, non sans avoir cependant délivré par sa direction de l'urbanisme une multitude d'autorisations en réponse à des "DP" (demandes préalables de travaux).

    Notre Député Pacôme Rupin s'en est fort heureusement préoccupé. Peut-être avons nous contribué à lui faire prendre conscience qu'il fallait que l’État se penche sur ce dossier. Dès novembre 2019, il déposait un amendement devant la Chambre des Députés pour donner le pouvoir aux maires qui se sentent concernés d'interdire purement et simplement les résidences hôtelières qui résulteraient du processus décrit.

    L'amendement a été accepté mais aucun décret d'application n'en est sorti. Trop compliqué à exprimer ! lui disait-on dans les sphères compétentes….

    Presque deux ans plus tard, et grâce sans doute à sa persévérance, on peut saluer la parution du "Décret n° 2021-757 du 11 juin 2021 relatif à la location d'un local à usage commercial en tant que meublé de tourisme". Les maires vont pouvoir, dès le 1er juillet prochain, interdire la transformation de locaux commerciaux ou professionnels en meublés touristiques sous l'appellation "résidences hôtelières" et réduire ainsi les nuisances dues à ces locations.

    Le Délégué au logement à l'Hôtel de Ville, le communiste Ian Brossat, a lieu de s'en réjouir mais il lui reste à mettre en place avec son collègue à l'urbanisme, le Premier adjoint Emmanuel Grégoire, les procédures et visas qui empêchent que les DP (demandes préalables de travaux) passent à l'urbanisme comme "lettre à la poste"…

     

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    La mesure n'ayant pas d'effet rétroactif, le permis délivré ingénument par la mairie de Paris, direction de l'urbanisme, au propriétaire de 30 m² de l'Hôtel de Vic dont nous parlons en introduction pour sa transformation en résidence hôtelière pourrait ouvrir la voie aux travaux mais les autres propriétaires ne l'entendent pas de cette oreille. Ils s'appuient sur ce qu'ils qualifient de "fausses déclarations" pour exercer un recours gracieux contre le permis et l'attaquer en justice s'il le faut.

    Gérard Simonet
     
  •  La_Commune__barricade_rue_de_Charonne                                        La Commune de Paris. Barricades rue de Charonne


                                       
                                           CULTURE & PATRIMOINE communique :
    Nous sommes heureux de recommencer nos visites et vous espérons nombreux à cette page
    d’Histoire avec notre sympathique guide Sylvain Solustri : Promenade sur les pas de la Commune de Paris (18 mars – 28 mai 1871)
    Vendredi 25 juin RV à 14h15 : Métro Télégraphe sortie N°3 cimetière de Belleville
    Nous célébrons cette année le 150e anniversaire de ces journées révolutionnaires remplies
    de tous les espoirs et qui se terminèrent tragiquement par une répression féroce et
    inhumaine.

    Les répercussions de la Commune de Paris furent considérables, en particulier
    sur le développement du mouvement ouvrier international. Nous évoquerons au cours de
    cette promenade les données historiques qui ont conduit à cette prise du pouvoir par le
    peuple de Paris : le Second Empire qui s’effondre comme un château de cartes sous les
    coups de l’armée prussienne, la bourgeoisie qui ne défend pas le pays occupé, inquiète
    qu’elle est de l’agitation des ouvriers parisiens plongés dans une misère noire et la
    tentative ratée de Thiers de reprendre les canons de Montmartre.
    Le maréchal Mac-Mahon organise la reconquête de la ville qui se solde par la
    « semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871 : les derniers combattants sont fusillés
    sans jugement au cimetière du Père-Lachaise. La tuerie aura fait 30.000 morts,
    50.000 prisonniers, autant de procès se traduisant par des condamnations à mort et
    7500 déportations.
    Notre promenade nous conduira vers les rares vestiges qui subsistent encore :
    le cimetière de Belleville, la Villa des otages, les lieux des dernières barricades, et
    brosserons les portraits de celles et de ceux qui ont « fait » la Commune : Vallès,
    Louise Michel et tant d’autres. Nous verrons en prime quelques lieux secrets du vieux
    Belleville, qui nous replongerons magiquement dans l’atmosphère du Paris du XIXe siècle.

    Une page de notre histoire trop négligée par les manuels scolaires à (re) découvrir !
    Merci de prévoir une participation de 15 € par personne pour les adhérents de
    Culture et Patrimoine et de 20 euros pour les non adhérents. Merci de vous inscrire par
    mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 06 50 96 05 12 et pour ceux qui le souhaitent de
    prévoir une adhésion de 20 euros par personne ou 35 € pour un couple.

    Nous vous adressons nos fidèles amitiés. Marie-Françoise Masféty-Klein
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    Concert 18 06 21 salut finalSalut final : Magali Albertini piano, Lorrie Garcia mezzo-soprano, Kaëlig Boché ténor, Pauline Feracci soprano, Thibault De Damas baryton-basse (Photos VlM – clic gauche dans les photos pour agrandir)

     

     

    De Paris à Rio de Janeiro, en passant par l'Italie berceau du Bel Canto, l'Espagne de Carmen, l'Autriche de Mozart, la froideur légendaire de l'Angleterre, l'exotisme de l'Inde et pour finir la délicatesse française, nos artistes nous ont entrainés dans un parcours aussi extraordinaire qu'envoûtant, comme l'annonçait le programme.

     

    Concert 18 06 21 spectateurs pianoVue du public. Au premier plan la pianiste Magali Albertini. Le concert a fait l'objet d'une captation audio et vidéo qui permettra sa diffusion ultérieure in extenso.

     

     

    Compte tenu des règles sanitaires de distanciation en vigueur, l'église des Blancs-Manteaux était pleine d'un public qui a accueilli le concert avec enthousiasme. Le programme a débuté par des mélodies et airs légers ou suaves, pour devenir plus dense avec "La Flûte" de Mozart et Carmen de Bizet. Les duos d'hommes et de femmes nous ont enchantés avec deux chefs-d’œuvre prestigieux : les Pêcheurs de Perles de Bizet et le Duo des Fleurs de Lakmé de Léo  Delibes.

    Kaëlig Boché et Lorrie Garcia nous ont divertis avec deux airs de l'Italienne à Alger de Rossini et un extrait de Rigoletto de Verdi, Pauline Feracci en revanche nous a émus avec la supplique de Gianni Schicchi de Puccini, "Ô mio babbino caro" puis est venu le bouquet final du quatuor dans une explosion de joie et de bonne humeur avec la chanson napolitaine "Ô sole mio" ♫ ♫ ♫ et le "Libiamo" (chanson à boire) de La Traviata de Verdi.

    Il y a eu des rappels et des "bravos". Ce commentaire est le reflet d'un sentiment général : "Ce concert a été pour moi un enchantement ! J’ai passé un moment merveilleux".

     

    Moments LM troupe weil gérard 18 06 21La troupe des MLM  (Moments Lyriques du Marais), le Maire Ariel Weil et Gérard Simonet

     

    Le Maire de Paris-centre et deux des membres de son entourage ont assisté au spectacle. Sa présence est perçue comme un encouragement au déploiement de nos activités culturelles musicales. Si "Vivre le Marais !" et Culture & Patrimoine doivent être crédités de son organisation, Sotheby' s International Realty lui a fourni son soutien et la mairie son assistance pour les répétitions. Qu'ils en soient chaudement remerciés !

    GS

     

  • Ste catherine place occupée depuis joséphine 08 08 20Place du Marché Ste Catherine, été 2020 : occupation du terre-plein de la place par les terrasses des bars-restaurants

     

    Les exploitants ont attaqué devant le Tribunal Administratif la décision du Maire de Paris-centre Ariel Weil de faire dégager la place, au prétexte qu'il leur infligeait un traitement injuste ; le Tribunal les a déboutés.

    Les riverains apprécient mais restent vigilants dans l'attente du nouveau règlement des étalages et terrasses (RET) que l'Hôtel de Ville concocte en secret (N.B. en 2011, en tant que Vivre Paris ! nous avions été invités par Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme, à la négociation du règlement qui a toujours cours actuellement. Depuis, avec la "démocratie participative" que prône l'Hôtel de Ville, on nous a invités à faire de la figuration en visioconférence…

     

    Motos garées rambuteau 29 01 21Motos/scooters à Paris : des privilèges dont souffrent les habitants…

     

    L'équité doit régner dans les modes de transport comme ailleurs. Depuis des années, les deux-roues motorisés font de la résistance pour ne pas tomber dans le lot commun, celui des voitures qui paient leur stationnement et se plient au contrôle technique bisannuel.

    Chaque fois que les autorités en parlent, ils manifestent bruyamment et c'est un domaine où ils excellent… La Maire de Paris et ses adjoints Verts ont procrastiné courageusement jusqu'à ce jour et on désespérait de les voir décider. On a appris le 16 juin qu'ils avaient surmonté leurs appréhensions : les deux-roues motorisés paieront leur stationnement dès 2022. A ce qu'on sait, la moitié du prix d'un véhicule quatre-roues.

    C'est une mesure dont nous nous réjouissons car il parait nécessaire de rétablir des conditions économiques qui ne donnent pas un avantage excessif à la moto, perçue comme un moyen de transport invasif, dangereux, polluant et extrêmement bruyant au-delà du tolérable !

     

  • Bal parasol

     

    Spectacle étonnant et préoccupant : La Poste a retiré un grand nom de ses boites aux lettre et il faut maintenant courir très loin pour poster une lettre.

    Là où il en reste une, la voilà recouverte par le parasol d'une de ces nouvelles terrasses qui ont fleuri dans les traces du Covid !

     

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    Grenier st lazare 36 hôtel georgette 10 06 21 - Raccourci

     

    Au 36 rue du Grenier St Lazare (IIIe) on assiste à la fin des travaux de transformation de la devanture de deux commerces distincts : l’hôtel Georgette et le café-restaurant "Le Cyrano". Manifestement les deux établissent fusionnent au profit de l'hôtel qui s'agrandit en absorbant le café qui devient le "café-Georgette".

    On s'était plaints en 2012 auprès de la mairie, direction du permis de construire et du paysage de la rue, qu'elle ait pu accepter la construction d'une verrue sur le trottoir, qualifiée de "terrasse couverte", en réalité une extension de la zone accueil de l'hôtel pour y installer sa réception.

    Le temps fait quelque fois les affaires du cadre de vie. En la circonstance, on est ravis de l'amélioration esthétique qui résulte de cette transformation

     

    Grenier st lazare 36 hôtel georgette 20 11 12La verrue de 2012 et son emprise sur le trottoir

     

     

  • Capture d’écran 2021-06-15 203505Harold Lloyd dans le film de 1923 "Monte là d'ssus" (Safety Last !) se raccroche à l'horloge…

     

     

    Dans un essai récent, "La Dernière Utopie Urbaine : La Ville de 15 minutes", Alain Bertaud, Urbaniste International directeur de recherches au New-York University Marron Institute, auteur du livre qui fait autorité dans le monde de l'urbanisme "Order Without Design – How markets shape cities", s'attaque à cette nouvelle lubie. Il en a la qualification pour avoir été notamment directeur de la planification à la Banque Mondiale. Sa réflexion s'intéresse à titre d'exemple significatif au grand projet de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de son adjoint Vert David Belliard de transformer la capitale pour la rendre conforme à ce modèle.

    Il s'agit de principes militants défendus par Carlos Moreno, le gourou urbaniste d'Anne Hidalgo (sa profession de foi où il cite Anne Hidalgo). Il prône comme objectif de ramener à un quart d'heure le temps nécessaire à atteindre de manière écologique tout ce qui relève de la vie urbaine (logement, travail, alimentation, éducation, santé, culture. loisirs…). On pourrait croire qu'on a droit au vélo et autres mobilités douces ainsi qu'aux transports en commun mais il insiste sur l'obligation de limiter les 15 minutes à la marche à pieds. Le vélo est toléré, mais 5 minutes seulement, comme il le précise dans un de ses nombreux manifestes !

    En contrepoint à son étude, Alain BERTAUD est désireux de lire les commentaires et points de vue de la population parisienne. La rubrique <commentaires> de ce blog est à la disposition de nos lecteurs pour les recueillir. Le phénomène est contagieux, commente-t-il, "deux candidats à la mairie de New York font allusion à la "Ville de quinze minutes" et en bonne logique recommandent que les emplois de New York soient réservés aux gens du quartier ! Par bonheur ces candidats n'ont aucune chance d'être élus, mais l'idée absurde chemine !"

    GS

     

    ESSAI :

    "La Dernière Utopie Urbaine : la Ville de 15  minutes"

    par Alain BERTAUD

     

    Juin 2021

     

    Résumé

    Les maires et les urbanistes sont constamment à la recherche de nouveaux slogans pour démontrer leur créativité. Les maires doivent maintenant avoir une «vision» au lieu d’être simplement prévoyants et bons gestionnaires du capital représenté par l’infrastructure et les équipements urbains.

    Cette confusion dans la mission des maires est souvent promue par les urbanistes qui considèrent que la ville est un objet qui doit être conçu à l’avance par des spécialistes géniaux et imposé au nom de l’efficacité aux habitants qui n’ont, eux, ni vision ni génie !

    Ces dernières années la vision des maires s’est exprimée par des qualifiants qui changent comme la mode : le développement durable, la ville intelligente, la ville résiliente, la ville vivable, et plus récemment, la ville postpandémique.

    Ces slogans avaient l’avantage d’avoir une connotation positive sans engager une obligation quantifiable de la part du politicien. Personne ne peut être contre le développement durable ou la ville intelligente. Mais aucun indicateur n’existe pour prouver qu’une politique urbaine assure le développement durable plus qu’une autre.

    Nous verrons qu’une utopie initialement risible peut se transformer peu à peu en une tyrannie mesquine qui étouffe progressivement l’économie d’une ville. Cela n’est pas nouveau. Déjà Alexis de Tocqueville parlait d’un gouvernement démocratique qui «étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ;

    il force rarement  à agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger».

     

    pour accéder au texte complet de l'essai, cliquer ICI

     

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    éclipse 10 06 21Eclipse partielle de soleil le 10 juin 2021 à Paris (Photo Claude Mercier)

     

     

    Une éclipse partielle de soleil s'est produite le jeudi 10 juin à 12h13, heure de Paris. Notre 
    ami du Marais Claude Mercier l'a photographiée avec ses équipements d'astronome averti,
    en se positionnant place St Sulpice, "de façon peu confortable", pour reprendre ses propos.

    Les éclipses sont observées depuis l'antiquité. Elles ont impressionné et terrorisé des
    populations. 200 ans avant JC, le grec Eratosthène, observant les ombres portées du soleil
    sur des sites distants en déduisait que le rayon de la Terre était de 6.500 km, avec une
    précision qui laisse pantois de nos jours.

    Connaissant le rayon de la Terre, l'ombre portée de la Terre sur la Lune à l'occasion
    d'une éclipse - de Lune cette fois - permet de déterminer le rapport entre le rayon de la Lune
    et celui de la Terre, et d'en déduire le rayon de la Lune : 1.700 km.

    Du diamètre apparent de la Lune vue de la Terre, on déduit la distance de la Terre à la Lune.
    Quand la Lune est une parfaite demi-lune, les axes Lune-Soleil et Terre-Lune forment un
    angle droit. Le triangle rectangle Terre-Lune-Soleil dont on connait le côté Terre-Lune et
    dont un angle est mesurable depuis la Terre est parfaitement défini. On en déduit la distance
    Terre-Soleil, et par là-même au vu de son diamètre apparent, le rayon du Soleil. Il est proche
    de 700.000 kilomètres, plus de 100 fois supérieur à celui de notre chère planète.

    Tout ceci pour dire que la géométrie,
    grâce au phénomène des éclipses, est venue au secours
    de l'ignorance qu'avaient les hommes de l'antiquité des dimensions de l'univers auquel ils
    appartenaient. Ils ne pouvaient pas deviner cependant qu'il y a des milliards d'étoiles comme
    le Soleil dans notre galaxie et que les galaxies elles-mêmes se comptent par milliards. On se
    demande s'il n'en est pas de même pour les univers (multivers)...

    Il est compréhensible que ces éclipses lorsqu'elles se produisent exercent de nos jours encore
    une forme de fascination. Claude Mercier y a cédé sans doute. On le remercie de son
    témoignage et de ses photos :


    St sulpice                                                        L'église St Sulpice (Wikipédia)
     
     
     "Il y a eu ce jeudi 10 juin une éclipse de Soleil visible à Paris, mais seulement très partielle (environ 13% de la surface solaire cachée par la Lune à Paris au maximum). 

    Je l’ai photographiée depuis la place St-Sulpice. Pour l’évènement, j'étais sorti de la crypte de l'église dans laquelle je travaille habituellement la musique et n'ai donc pas observé la totalité de l'éclipse.  J’étais seul sur la place à porter attention au phénomène.  La baisse de luminosité ambiante était trop faible pour qu'on la remarque (Il aurait fallu aller au Groenland pour avoir une éclipse annulaire centrée). 

    J’étais peu équipé : un appareil photo à longue focale (600/2.400 mm) avec un zoom numérique de 4 fois.  J'ai travaillé au 1/1.600 de seconde pour éviter le "bougé" Avec un grossissement pareil il faut bien bloquer l’appareil.  Or je n’avais pas de pied.  J’étais /simplement assis par terre, le dos calé plus ou moins bien contre la fontaine dite des "Quatre Point Cardinaux". 

    Le maximum de l’éclipse a eu lieu à 12h13 à Paris. Je craignais qu’il y ait des nuages (qui m’avaient privé d’éclipse totale au cap de la Hague en 1999), mais il n’y en a pas eu beaucoup et certains peuvent donner un effet décoratif.

    Il y peu de détails.  Le soleil est  quasi uniforme, un peu assombri sur les bords (ce qui est un phénomène bien connu) et il n’y avait pas de taches assez grosses pour être visibles. Bref peu d’information dans la photo mais la taille des acteurs cosmiques, quand on la réalise, donne le vertige et la lenteur du ballet lui donne une majesté qu’on ne peut pas ne pas ressentir. 

    Il y aura une éclipse partielle visible en France le 25 octobre 2022 (on peut toujours espérer une météo favorable) mais il faudra attendre le 3 septembre 2081 pour une éclipse totale de soleil visible aussi en France. Seuls les plus jeunes d'entre nous peuvent espérer la voir…."
     
    Claude Mercier
     
  • St gervaisCafé-restaurant "Le St Gervais", rue Vieille du Temple/des Coutures St Gervais (IIIe), dans l'attente des attroupements massifs du soir

     

     

    "Depuis la réouverture des terrasses rue Quincampoix, nous vivons un enfer !
    De plus un nouveau bar vient d’ouvrir avec musique et basses à fond sur la voie publique...
    Je me tourne vers vous pour savoir quoi faire!!!
    Je suis désespérée.
    Yolande T."

    "Bien sûr nous comprenons que les commerçants doivent pouvoir compenser la période si
    difficile que nous venons de traverser, mais cela ne peut se faire au détriment de la santé
    des Parisiens.
    Véronique Ravier"


    Les messages de détresse se succèdent à un rythme inquiétant. Jean-François Leguil-Bayart,
    directeur de recherches au CNRS, publie un article sur le site Médiapart qui décrit en détails
    ce qui se passe le soir devant et autour du café-restaurant "Le Saint-Gervais". Son article
    pourrait se décliner aux quelque 2.000 terrasses de Paris-centre, en excluant tout de même
    celles qui ont réussi la transformation, parce qu'elles respectent la charte en matière
    d'esthétique et maitrisent le bruit des clients et l'heure limite de fermeture. Le Breiz
    (photo ci-dessous) donne des signes d'une telle attitude.

    Breiz