Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

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    Crue seine 03 02 21Sous le quai de l'Hôtel de Ville, la Seine recouvre l'ancienne voie Georges Pompidou à hauteur du Pont Marie

     

    Hôtel vigny 04 02 21La restauration de l'Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe), s'achève après cinq années d'attente. Il abritera désormais le siège des Thés Mariage Frères. Il reste à le débarrasser sous un enduit approprié, des souillures qui rendent le décor exécrable en l'état (Photo VlM. Clic gauche pour agrandir)

     

     

    Nos reportages sur le fléau des tags nous vaut un billet d'un lecteur qui en éprouve du dégoût et de l'amertume. Il se déclare "triste face à ce combat sans fin, triste pour Paris, triste pour ceux qui y vivent", et l'exprime à la manière d'un essayiste qui se penche sur ce phénomène de société :

     

    On cherche un Nestor Burma (*)

    A l’heure où l’on s’apprête à repeindre à grand frais la Tour Eiffel, cette explosion de graphes immondes semble nous venir de lutins maléfiques, invisibles, impalpables, mais capables à eux seuls d’anéantir le charme de notre ville capitale. C’est eux, évidemment, qu’il faut saisir, car on ne peut plus se satisfaire d’une stratégie pourtant bien raisonnée, et pacifique, consistant à effacer sans attendre les « œuvres » scélérates. Il n’est en effet pas certain que leurs auteurs tiennent tant que cela à la pérennité desdites œuvres. Tout laisse à penser, au contraire, que le but recherché est ce harcèlement qui nous ronge, qui ronge Paris et ceux qui l’aiment. On nous « amuse », on nous fatigue comme fait le chat avec la souris avant de la croquer.

    Je pense qu’il nous faut un Nestor Burma à l’ancienne. Plutôt qu’un système de télésurveillance lourd et coûteux, paradoxalement aveugle, un détective intelligent et pugnace, mobile, capable de remonter à la source après s’être simplement… pointé au coin d’une rue à une heure propice. Il pourra s’adjoindre, par exemple, un expert en graphologie. Car, au-delà du style nouille de ces graphes, renvoyant à un alphabet et à une « culture » sur lesquels nous restons mal renseignés (un comble, sachant le nombre des années écoulées depuis que tout cela dure !), on peut discerner d’une rue à l’autre un coup de patte, une « façon » qui laisse penser que l’on a affaire à un nombre restreint d’individus, peut-être à un seul sur tout un secteur.

    Un seul individu, mais assurément aussi un réseau, une « culture » disais-je, une secte ?  Outre la pollution que nous déplorons, qui n’est sans doute qu’un dérivatif assumé, il est irritant, dérangeant, de ne pouvoir jamais interpréter les messages derrière cette graphie pourtant aussi normative que l’écriture carolingienne, ou caroline, qui reste la nôtre. Celle-ci avait été conçue pour être lue par tous, celle-là paraît ne s’adresser qu’à ce peuple de lutins (le mot est trop tendre) hantant la troposphère de nos villes et, je l’atteste, de nos campagnes. Ne devons-nous pas frémir devant le discours caché de ces messages cryptés ? Qu’annoncent-ils ?

    Un beau défi en tout cas, un beau boulot pour notre Burma ! Mais il aura droit à sa statue au square du Temple, comme Maigret à Delfzijl (** ).

    Philippe Haeringer

     

    (*) Détective privé, créé en 1942 par Léo Malet. "On peut le considérer comme le premier détective privé de la littérature policière …

    (**) Depuis 1966 une statue de Maigret, réalisée par le sculpteur Pieter d'Hont, se trouve à Delfzijl (Pays Bas), puisque Georges Simenon a prétendu qu'il avait écrit son premier roman de la série Maigret ici.

    Le roman mettant en scène Maigret « Un crime en Hollande » s'y déroule.

    Source Wikipédia

     

    Postscriptum :

    Nous avons communiqué cet article avec un commentaire à Colombe Brossel, Maire-adjointe de Paris en charge de la propreté et de l'eau, en insistant sur l'urgence et le caractère critique de la situation. Elle nous répond en ces termes :

     

    Bonjour et merci pour votre message.

    Promis, je reviendrai vers vous sur les responsables de propreté à l’échelle du quartier

    Sur l’enlèvement des graffs, je suis preneuse d’éléments plus circonstanciés (nombre, signalements, traitement… si vous avez) car la DPE (direction de la propreté et de l'eau – NDLR) a repris en main ce chantier, en lien évidemment avec les prestataires, et globalement les délais de réponses mais également le traitement territorialisé et non graff par graff semble commencer à porter ses fruits.

    Je suis donc preneuse de vos retours afin de continuer à améliorer la propreté de l’espace public, notamment sur ce sujet.
    Bien cordialement

    Colombe Brossel

    Maire-adjointe de Paris

     


  • Aubriot 3
    Façade de l'immeuble du 3 rue Aubriot (IVe). Toute la rue est dans cet état. Les riverains s'époumonent à signaler les souillures dont ils sont victimes (Photo VlM)

     

     

    Il y a un relâchement du côté des prestataires chargés sur ordre de la mairie de Paris de procéder à l'enlèvement des tags. Il n'y a plus de délai moyen, les tags ne sont tout simplement pas enlevés et le nombre de souillures augmente chaque jour.

    La mairie de Paris a tendance à vouloir s'en défausser en stigmatisant les prestataires, des sociétés spécialisées indépendantes qui agissent sous contrat avec la mairie. La réponse n'est évidemment pas recevable : il appartient à la mairie de gérer ses sous-traitants. Anne Hidalgo semble vouloir se porter candidate aux élections présidentielles de 2020. Elle ne peut pas critiquer le gouvernement pour sa gestion de la crise COVID et des laboratoires qui fabriquent le vaccin, et se montrer incapable chez elle de gérer la relation avec ses propres fournisseurs.

     

    Temple 87 rideaux métalliques

    On nous laisse entendre une amélioration de la situation sous trois mois. Cette réponse est loin de nous satisfaire car nous voyons le paysage urbain céder un peu plus chaque jour à la frénésie des barbouilleurs qui le défigurent. C'est déprimant !

     

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    Beaubourg




    Tandis que l'ADRAQH (association pour la défense et l'animation du quartier des Halles),
    au nom des riverains du secteur, lance une pétition pour le maintien du centre ouvert
    pendant les travaux, Ariel Weil le Maire de Paris-centre s'adresse par courrier au président
    du
    centre Georges-Pompidou pour exprimer son opinion sur la façon brutale dont les
    travaux,
    leur date et leur durée ont été annoncés. Le Maire nous fait part de son
    intervention et nous dévoile le contenu de sa lettre :


    A l'attention de M. Serge Lavignes, Président du Centre Georges-Pompidou Monsieur le Président, L’annonce par la Ministre de la Culture de la décision de fermer le Centre Pompidou
    pendant quatre ans à partir de 2023 a fait l’effet d’une bombe à Paris Centre. Bien que ce ne soit pas une véritable surprise, je vous avoue ma consternation face à cette
    annonce unilatérale, qui semble avoir été prise sans faire grand cas de l’environnement dans
    lequel s’inscrit l’établissement que vous présidez. Alerté en février 2020 de l’hypothèse d’une fermeture complète du site, je vous ai aussitôt
    écrit pour vous demander instamment de consulter habitants, commerçants et élus locaux
    afin qu'ils puissent éclairer votre choix et accompagner votre décision. Malgré mon insistance, cette discussion n’a jamais eu lieu, pas plus qu’avec les deux
    ministres de la Culture qui se sont succédé et que j'avais également sollicités. Ce n'est donc
    pas le choix de la voie de la concertation qui a été fait. Le Centre Pompidou s'inscrit dans un quartier parisien doté d'institutions, d'habitants,
    d'artisans, de commerçants dont il organise l'activité et la vie. Le public précaire qui trouve
    refuge à la BPI (bibliothèque publique d'information - NDLR), les associations qui lui
    viennent en aide, les commerçants si durement éprouvés depuis 2019 par les grèves, les
    manifestations, la fermeture de la piazza et la situation sanitaire, méritent qu'on s'intéresse
    à leur sort, qu'il entre en ligne de compte.

    Eux qui animent le quartier depuis parfois plusieurs décennies, il me semble qu'ils ont des
    choses pertinentes à dire sur le Centre Pompidou. Car le cœur du quartier Beaubourg bat au rythme du Centre Pompidou. Vous n’ignorez pas,
    bien sûr, les conséquences économiques et sociales possiblement dramatiques d’une telle
    fermeture, allant jusqu’à bouleverser durablement la physionomie, la vitalité et l’attractivité
    de tout un quartier, et bien au-delà. Dans un tel contexte, il est de notre devoir commun d’anticiper et d'accompagner les
    conséquences de la fermeture de ce site avec toute l’énergie nécessaire. Aussi me parait-il urgent que vous organisiez, sous l’égide de votre ministère de tutelle,
    les rencontres tant attendues par les habitants, commerçants et élus locaux qui permettront à
    la fois de connaître votre projet et d’en envisager toutes les incidences, dans un dialogue
    constructif avec les principaux intéressés. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de mes meilleures salutations. Ariel Weil
    Maire de Paris-centre

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    Ramb motosCluster de motos/scooters stationnés (Photos VlM)

     

     

    Le sujet ne date pas d'aujourd'hui. Quand la mairie de Paris vira à gauche avec l'arrivée de Bertrand Delanoë, la guerre contre la voiture commença sous l'impulsion de deux élus de l'Hôtel de Ville, Denis Baupin et Yves Contassot. Elle déclencha une réaction qui en surprit plus d'un – elle était pourtant bien prévisible : l'explosion du nombre des deux-roues motorisés (on va dire "motos" pour simplifier, mais ce sont souvent des scooters). "On n'a pas vu le coup venir !" reconnut Denis Baupin.

    La mairie est restée sans voix. Tout au plus annonça-t-elle que le nombre de places de parking serait significativement augmenté. Mais les motards, rassemblés dans une association, la "Fédération des Motards en Colère" se montrèrent exigeants. Il leur fallait les trottoirs. La mairie transigea. Vainement, car on ne peut rien espérer d'un partenaire qui est institutionnellement en colère et qui le reste quoiqu'il arrive. Elle céda du terrain en signant en 2007 une "charte scélérate", déclarée illégale par la Préfecture de police car contraire au code de la route, autorisant le stationnement sur les trottoirs, le déplacement sur ces mêmes trottoirs pour s'y garer et la remontée des files de circulation.

    Motos enlèvement 09 04 19Rare : verbalisation/enlèvement de motos (photo VlM)

     

    On vit depuis avec cette situation ambiguë. Les motards stationnent abondamment sur les trottoirs au nom d'une "tolérance" qui découle de la charte et la police nationale et municipale (DPSP) verbalisent par ci par là sans conviction en consacrant leurs soins aux véhicules les plus gênants.

    La "résistance" des motards va plus loin que leur revendication de stationnement gratuit. Ils s'opposent depuis toujours au contrôle technique des véhicules, une exigence communautaire qui vise à s'assurer du bon état de leur machine dans le souci d'assurer leur sécurité et protéger l'environnement contre la pollution de l'air et le bruit. La mise en œuvre de ce contrôle nous protègerait des véhicules trafiqués ou mal réglés qui pétaradent et enfument. L'association des Motards en colère  continue de s'y opposer.

    Dès qu'une voix s'élève du côté des pouvoirs publics pour mettre de l'ordre, des centaines de motards se retrouvent dans Paris pour défiler bruyamment avec leurs engins qu'ils font vrombir pour simuler le fauve qui rugit et leurs klaxons stridents qui agressent les tympans comme des cris d'orfraie.

    La Maire de Paris a annoncé qu'elle s'attaquerait à ce dossier dès le début de cette année. L'heure est venue et ses partenaires, les Verts de l’Hôtel de Ville avec à leur tête David Belliard, piaffent d'impatience de voir ce dossier enfin traité car c'est un de leurs chevaux de bataille. Mais la politique pourrait bien contrecarrer les progrès attendus en la matière. Les motards font savoir qu'ils sont prêts à semer la pagaille et le désordre dans Paris au moment où Anne Hidalgo prépare les esprits à une probable candidature à la présidentielle….

     

    Motards ffmc rivoli 16 01 17Manifestation de motards le long de l'Hôtel de Ville

    Cette attitude des motards a un nom : le chantage. Anne Hidalgo aura-t-elle le courage de l'affronter ? Ce serait une façon de montrer qu'elle a l'étoffe d'un chef d’État ! En attendant, Delphine Bürkli, Maire LR du IXe, lui brûle la politesse en annonçant qu'elle déposera un projet d'arrêté en conseil de Paris pour instaurer le stationnement payant pour les deux-roues motorisés dans son arrondissement. "A titre de test", dit-elle. Comme si on avait les moyens d'objectiver les résultats d'une telle mesure – de bon sens – et d'en tirer des conclusions !

    La quotidien Le Parisien, sous la plume de Florent Hélaine, consacre ce 29 janvier 2021 un article bien documenté sur cette affaire dont on n'a pas fini de parler…

    GS

     

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    Beaubourg tuyauxLe centre national d'art et de culture Georges-Pompidou côté Beaubourg/Renard (IVe)

     

     

    Inauguré en 1977, cet édifice qui interpelle a suscité une controverse en raison de sa conception et de son esthétique. L'agence d'architectes Renzo Piano, retenue par l'établissement public chargé de conduire le projet, fit le choix de reporter sur l'extérieur toutes les servitudes qui encombrent généralement les bâtiments qui accueillent du public : escaliers, ascenseurs, tuyauteries, passerelles…. et les éléments de la construction qui participent à la résistance de la structure.

    En ce qui nous concerne, nous avons fait le choix de débattre du sujet avec la modération qui nous caractérise. Notre regret est le prix payé pour cette réalisation : disparition de plusieurs rues caractéristiques du vieux Paris aux noms fleuris (Brisemiche et Taillepain, de la Cour du Mort, Vieilles Étuves St Martin, Cul de Sac Berthaud, Pierre au Lard…) et bon nombre des immeubles XVII/XVIIIèmes qui les bordaient.

     

    Capture d’écran 2021-01-27 100053 Grenier

    Rue du Grenier St Lazare, rive nord pleine de charme, à  gauche, immeuble 35 rue Beaubourg, à droite

     

    Il est heureux que cette politique de démolition ait laissé assez de vestiges du passé (rues St Martin, du Grenier St  Lazare….) pour garder la mémoire de l'urbanisme de cette époque et au-delà (l'immeuble art nouveau du 35 rue Beaubourg, par exemple, qui a échappé in extremis au massacre…).

    Les choses étant ce qu'elles sont, nous éprouvons de l'admiration pour les concepteurs du centre Pompidou, et nous considérons que le service rendu à la population des parisiens et des visiteurs du monde entier par ce lieu d'exposition et de création au service des arts plastiques et de la musique (IRCAM) est immense. Nous aurions aimé tout autant qu'il soit implanté dans une zone où sa construction n'ait pas causé de destruction massive et où son esthétique avant-gardiste se soit mieux intégrée au paysage. 

    A l'image de la "Cité des Arts et  des Sciences" de Valencia (Espagne) créée à la fin des années 90 par l'architecte Santiago Calatrava sur un site de 35 hectares de terrain vague en périphérie de la Ville, sur le lit de la rivière Turià, asséchée depuis 1957.


    ValenciaLa cité des Arts et des Sciences de Santiago Calatrava à Valencia (Espagne)

     

    Au-delà de ces réflexions, s'agissant du centre Pompidou, on se souvient que la construction a subi une large restauration 27 mois durant de 1997 à 2000, 20 ans seulement après son inauguration en 1977. Apprendre aujourd'hui, vingt ans plus tard à nouveau, qu'une deuxième restauration d'envergure de 3 à 4 années doit être entreprise soulève des doutes quant à sa conception, aux choix des matériaux et des interrogations sur le coût de cette intervention qui pourrait tourner autour de 250 Millions d'€.

    Officiellement, il s'agit de traiter la corrosion et l'usure de la structure. On parle aussi de désamiantage et de mise aux normes environnementales, de sécurité et d'accessibilité. Soit ! Il reste des doutes sur les véritables raisons de cette annonce qui en a surpris plus d'un et le risque qu'un fort ressentiment s'exprime de la part des commerçants du quartier des Halles qui souffrent déjà de la pandémie…

    GS

     

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    RosiersFROM FUTURE, 7 rue des Rosiers (IVe), boutique de vêtements de luxe. Elle occupe l'espace du restaurant mythique Goldenberg victime en 1982 d'un attentat meurtrier (Photo VlM/PR)

     

     

    En matière d'enseignes et devantures, deux règlements se combinent chez nous pour garantir le confort des habitants et l'esthétique du site : le RLP (règlement local de publicité) de la Ville de Paris et le décret de 1986 créant le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. Les commerçants, qui tirent avantage de l'attractivité du secteur, ont l'obligation – et le devoir – d'en respecter les codes, et les habitants y sont attentifs.

    A ce titre, un collectif de résidents vient de s'adresser au gérant d'un magasin de la rue des Rosiers (IVe) pour lui demander de revoir la programmation de l'éclairage de sa vitrine. Le Maire et le Député de Paris-centre sont appelés à soutenir cette demande. Nous approuvons la démarche et encourageons les habitants qui connaissent des difficultés similaires à faire valoir leur droit au respect de leur quartier, de leur confort et de leur tranquillité.

    Le collectif s'exprime en ces termes :

     

    FROM  FUTURE                    

    M. Romain Boulegroume

    7 rue des Rosiers  

    75004 PARIS

                                                                          

    Demande modification de la programmation de votre enseigne lumineuse.

    Lettre R/AR  

     

    Paris, le 20 janvier 2021

    Comme nous n’avons pas constaté de changement de vos enseignes lumineuses suite à notre lettre R/AR du 2 décembre, et notre appel téléphonique le 1er Janvier 2021 ;  

    Nous avons mis comme indiqué dans notre 1ère lettre dans la boucle le Maire de Paris-centre, le Député ainsi que l’association « Vivre le Marais ! ».

    Nous sommes voisins de votre boutique et nous subissons depuis votre ouverture les nuisances visuelles des enseignes lumineuses de votre boutique « FROM FUTURE » le long de la façade rue Ferdinand Duval située dans une zone de publicité restreinte D (ZPR D).  

    Nous vous demandons de bien vouloir :

    • Programmer vos enseignes lumineuses pendants vos jours et horaires d’ouvertures, à savoir de 10h30 à 19h30 d’autant plus que les journées sont courtes et que vos enseignes lumineuses sont très éblouissantes dans nos appartements
    • Supprimer le clignotement de l’enseigne verte « FROM FUTURE » qui nous éblouit, la publicité clignotante étant interdite.  

    Pour votre information selon l’article Article P4.1 du règlement local de la publicité, des enseignes et des pré-enseignes – il est écrit que La publicité lumineuse*, notamment les écrans, est interdite à l’exception des dispositifs publicitaires* installés sur les toitures-terrasses*. La publicité clignotante, défilante, animée ou à luminosité variable est interdite sauf pour les pharmacies ou les services d’urgence

    Nous nous croisons et nous nous saluons toujours avec cordialité, nous sommes même clients de votre belle boutique et nous souhaitons conserver des relations de bon voisinage. Nous souhaitons juste préserver la tranquillité de notre vie dans le quartier.  Nous espérons donc que notre demande sera cette fois-ci entendue.

    Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Monsieur, nos cordiales salutations.

    Le Conseil Syndical         

     

  •  Galleria continua
    "Galleria Continua" vient d'ouvrir une multitude de salles d'exposition dans les immeubles des 85 rue du Temple et 1-3 rue Michel le Comte (IIIe) (Photos VlM – cliquez gauche pour agrandir)

     

     

    Il était décevant depuis des années de voir ces magasins fermés, les volets roulants baissés et affreusement tagués avec l'invitation "à louer" impitoyablement dédaignée par l'univers du commerce. Le propriétaire a dû baisser ses prix…. toujours est-il que la belle au bois dormant s'est réveillée brutalement ce mercredi 20 janvier en affichant le visage d'une ruche dont l'agitation visible de l'extérieur témoignait d'une véritable métamorphose préparée en silence derrière des rideaux clos.

    Le nom de ce commerce : "Galleria Continua". Une galerie d'art pas tout à fait comme les autres. Outre la multitude des salles d'exposition, réparties sur deux étages et une cave, ses fondateurs italiens visent le marché de l'art contemporains sous toutes ses formes. Voici ce qu'ils en disent :

    "Notre emplacement, à quelques pas du Centre Pompidou, s'offrira comme un cadre à part, ouvert à l'expérimentation, encourageant des appropriations de l'espace allant au-delà des usages habituels. Au fil du temps, un café, une boutique, ainsi qu'une salle dédiée aux rencontres et conférences viendront agrémenter le site."

    Une visite rapide et un entretien avec la directrice Giusy Ragosa nous a permis de constater la grande variété des œuvres et des thèmes et leur caractère généralement percutant. Notre réaction à chaud est de nous réjouir qu'une nouvelle activité culturelle s'installe chez nous dans le Marais. Il faudra cependant convaincre les gérants de cette galerie que le Marais, classé Site Patrimonial Remarquable, leur donne une visibilité et un achalandage exceptionnels mais qu'il doit son attractivité au respect des codes esthétiques qui découlent de son statut. Chacun de nous doit y veiller pour le mériter.

     

    Tags rideauFermés, tous les rideaux roulants sont dans ce triste état…

     

    Giusy Ragosa nous informe que la galerie va fermer dans quelques jours pour des travaux d'aménagement intérieur. Nous lui avons suggéré d'aller plus loin et de retirer tous ces volets roulants. Avec une crainte cependant : la prochaine exposition aura pour commissaire JR (alias Jean René), cet adepte français du street art et des collages photographiques. Partagera-t-il notre aversion à l'égard de tous ces barbouillages qui défigurent les murs et les boutiques du quartier ? On peut en douter mais une chance nous est donnée de le rencontrer et d'en parler avec lui.

    Galleria Continua est née en 1990 à San Gimigniano, cité médiévale de Toscane. Elle s'est depuis étendue en Chine puis en Île-de-France et… à Cuba, pour démontrer que ses projets "s'affranchissent de toutes les frontières".

    GS

     

     

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    Covid mairie accueilMairie de Paris-centre, 2 rue Eugène Spüller (IIIe), accueil des patients pour l'administration de vaccin du COVID 19 (Photos VlM)

     

     

    Depuis lundi 18 janvier, la mairie de Paris-centre accueille chaque jour 102 candidats au premier tour de la vaccination contre le COVID 19. Ce chiffre correspond à 17 flacons contenant chacun 6 doses de vaccin. Toutes utilisées, il n'y a pas de perte !

    La vaccination est administrée dans la salle des fêtes aménagée avec six boxes, dont trois utiles, où se déroule un entretien préalable avec un médecin, le Dr Anna Aim, qui vérifie si le patient n'a pas d’allergies ou de pathologies contre-indiquées. Puis vient l'injection, quasiment indolore, qui dure le temps d'un soupir…

     

    Covid mairie sdfLa salle des fêtes convertie en lieu de vaccination

     

    Trois des six boxes sont en service. Même abondance du côté des doses. Ces observations témoignent d'une surcapacité qui tranche avec les critiques de pénurie dont les médias se délectent.

    GS

     

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    FrondeBar-brasserie "La Fronde", 33 rue des Archives (IVe), son immense palissade en forme d'écran total enveloppe le commerce voisin et s'étendait au-delà de la porte d'accès de l'immeuble (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Quand il a eu connaissance de la création, un brin facétieuse, de cette palissade genre far-west avec son décor racoleur inspiré d'avatars du street art, le Maire Ariel Weil s'est adressé à la gérante de l'établissement pour lui signifier ses excès. Anne Hidalgo a certes lâché la bride provisoirement  sur les terrasses, mais il existe des limites de bon sens et de bon goût qu'il ne faut pas dépasser.

    La gérante s'est engagée à réduire la longueur de la palissade et à supprimer la décoration. Ce que nous découvrons aujourd'hui c'est qu'elle a grignoté un mètre sur la longueur et fait appliquer un badigeon couleur coca-cola qui  laisse apparaitre le spectre du dessin. Un regard sur la photo de l'aménagement suffit à apprécier à quel point cette réalisation nuit à la qualité du paysage du "Site Patrimonial Remarquable" (SPR) qui caractérise le Marais. On imagine que l'Architecte de Bâtiments de France en aura un haut-le-cœur !

    Cette initiative est d'autant plus choquante qu'elle est heureusement une exception dans Paris-centre. Le bar-brasserie qui fait pendant à "La Fronde" au carrefour Archives/Blancs-Manteaux, "Le Bouquet des Archives", a pris des dispositions pour fonctionner avec le COVID mais il a su rester sobre et nous l'en remercions.

    Il va sans dire que nous souhaitons que le Maire reprenne son dialogue avec La Fronde pour qu'une nouvelle orientation plus respectueuse de notre environnement soit prise.

    Gérard Simonet

     

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    AzriaRue de Bretagne (IIIe), le primeur qui est sans doute le meilleur du Marais (mais pas le moins cher…), ne participe pas à la tombola (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)
     
     
     
     
    Le mot "tombola" vient de l'italien "tombolare" (culbuter). On fait en effet la culbute quand on gagne un lot. Mais on doit généralement acheter un billet, et avec lui le droit de participer. Avec la "Grande Tombola de Paris-centre" que la mairie a lancée, on peut gagner sans payer.
     
    Le site PARISMARAIS.com, sous la plume de Pascal Fonquernie, en décrit clairement les mécanismes et nous livre une série de réflexions fort intéressantes sur la situation que nous vivons en ce moment avec le COVID. Voici ce qu'il dit de la tombola :

    En cette période où les réunions festives sont annulées, restaient en fonds disponibles à la nouvelle mairie de Paris centre regroupant les arrondissements 1 2 3 4, les budgets cumulés de 4 cérémonies de vœux, soit environ 50 000 euros. Pour que cette somme soit réinjectée dans l’économie locale, le nouveau maire Ariel Weil et son adjointe ont eu l’idée d’organiser une tombola impliquant commerçants et habitants avec des chèques cadeaux de 30 euros payés par la mairie à dépenser tout au long de l’année 2021 chez les commerçants participants.
     
    Pour Dorine Bregman en charge du commerce et du tourisme "L’initiative que nous prenons avec cette Grande Tombola de Paris Centre a pour vocation de donner un coup de pouce au pouvoir d'achat des habitants de Paris Centre, et de soutenir nos commerces de proximité qui créent tous les jours du lien social et contribuent à la vie de nos quartiers.”
     
     
    Les commerçants volontaires avaient jusqu'au 17 janvier pour s'inscrire. Les trois que nous avons interrogés rue de Bretagne nous ont dit ne pas être au courant. Dommage, l'opération est sans risque pour eux pas plus que pour les habitants qui n'ont pas l'habitude de bénéficier de ce genre de libéralité. Les modalités d'inscription pour les habitants, à partir du 20 janvier, sont indiquées sur le site de la mairie de Paris-centre
     
    GS