Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • ArqamAttroupements journaliers et nocturnes autour de salons de coiffure et de beauté africains rues St Martin, Ste Apolline, Blondel et impasse de la Planchette (IIIe)

     

     

    Malgré nos rendez-vous avec les élus à la mairie de Paris-centre le 11 septembre, et le 1er octobre avec le Commissaire divisionnaire, la réunion de synthèse sur la sécurité dans Paris-centre du 8 décembre n'a pas abordé nos plaintes concernant les troubles à l'ordre public dans notre quartier.

    Nous regrettons leur indifférence, en éprouvons de la frustration et avons décidé de lancer une pétition en espérant devenir ainsi plus audibles.

    Nous vous proposons de la signer et de la faire signer autour de vous .

    Notre plan d'action qui tient en plusieurs points :

    • installation des panneaux "zone surveillée", près de la caméra de vidéosurveillance dans la rue Saint-Martin

    • installation de panneaux affichant l'interdiction de consommer de l'alcool dans le secteur entre 16h et 7h du matin (arrêté préfectoral de 2018)

    • instauration de six rondes de police par jour et en soirée

    • rajout d'un bras d'extension sur la caméra pour qu'elle prenne en enfilade la rue Sainte Apolline et la rue Meslay

    • prise d'un arrêté anti-attroupement dans les rues Sainte Apolline, Blondel et une partie de la rue Saint-Martin

    • suppression de la licence IV accordée à une boutique rue Saint-Martin

    • multiplication des contrôles des salons de coiffure africaine pour vérifier si les gérants sont en règle

    • mention et prise en compte des besoins de notre quartier dans le contrat de prévention et de sécurité de Paris-centre comme terrain d'expérimentation du renforcement de la présence policière.

     

    Michel Arnaud

    Président de l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers)

     

    Postscriptum

    L'entourage du Maire Ariel Weil n'a pas tardé à répondre à Michel Arnaud, pour préciser le processus qui est en marche pour prendre en compte les attentes des riverains. Il est assez convaincant. En voici le texte :

     

    Cher Monsieur,

    Une attention particulièrement constante est accordée par les autorités publiques à la situation de votre quartier. Le fait que votre quartier n’est pas été mentionné lors de la rencontre des commissaires avec les conseils de quartier n’a rien de particulièrement révélateur, cette réunion – qui a réuni beaucoup de monde – n’ayant  permis d’aborder qu’un nombre limité de sujets. Cela ne signifie pas qu’ils soient négligés ou négligeables.

    Comme rappelé par vos soins, vous avez été reçus le 11 septembre par les élus de Paris Centre ainsi que le 1er octobre par le Commissaire de Paris Centre. Ces deux réunions ont permis à tous les acteurs concernés de prendre connaissance de l’ensemble des problématiques et sujets de préoccupation et de commencer à les traiter.

    La teneur vos récents messages sous-entend qu’il n’y aurait pas d’amélioration dans notre appréhension collective des problèmes. Je me permets donc ici de partager avec vous quelques éléments de nature à montrer notre suivi du dossier et à vous rassurer sur notre détermination.

    En effet, vos sujets sont mis à l’ordre du jour de chaque réunion de travail réunissant le Maire, les Commissaires et les services de la DPSP. Ces réunions se sont traduites concrètement par la mise en place d’un certain nombre d’actions allant dans le sens de vos requêtes (nous relançons les services pour avancer sur celles qui ne sont pas encore abouties). Ainsi :

    • le quartier bénéficie déjà d’un renforcement des rondes de police qui passent deux à trois fois par soirée selon l’actualité du secteur ;
    • plus de 200 verbalisations ont été réalisées ces trois derniers mois dans le secteur (non port du masque, non-respect du couvre-feu,..) ;
    • une personne bien connue des services de police a été interpellée récemment pour trafic de stupéfiants dans la rue Sainte-Apolline ;
    • la fermeture administrative du « Marfoso Barber Shop » sis 3 rue Sainte-Apolline, a été prononcée par le Préfet de police, à la suite d’un contrôle de l’URSSAF ;
    • la fermeture administrative de Lycamobile administrative a été formulée par le Maire au Préfet de Police ;
    • le Maire a également fait la demande d’une caméra de vidéo protection pour la rue Meslay (dont il a fait la priorité n°1 pour Paris Centre).

    Compte tenu de ces différentes mesures mises en place ces derniers mois, je vous propose de faire un nouveau bilan de la situation dans quelques semaines.

    Bien cordialement,

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet d’Ariel Weil, Maire de Paris Centre

     

     

  • Vaccin bisImage vue mille et une fois sur nos écrans 

     

     

    C'était le tour des plus de 75 ans de s'inscrire ce vendredi 15 janvier 2021 dans les centres de vaccination de Paris et d'ailleurs. Trois moyens nous étaient proposés : un numéro de téléphone, le 0 800 009 110, le site du Ministère de la Santé "santé.fr" et le service Doctolib, tous deux sur Internet.

    Personne autour de nous n'a réussi à obtenir de correspondant à ce numéro de téléphone, en raison nous dit-on du "grand nombre d'appels". Le site "santé.fr" fait miroiter un centre de vaccination à la mairie de Paris-centre puis  renvoie au numéro de téléphone de la Ville de Paris, le 3975 qui parle de tout mais pas de vaccination, sauf à cliquer dans le lien proposé qui vous expédie dans une procédure à base de code QR sur smartphone. Un de nos amis ingénieur diplômé BAC+15 y a laissé son latin avant de passer à autre chose !

    Le salut est venu de Doctolib. Dans cette application très populaire désormais, et tout à fait ergonomique, il suffit d'entrer son adresse pour que des sites de vaccination apparaissent. Peu nombreux il est vrai. La mairie de Paris-centre ne figurait pas encore aujourd'hui dans les choix possibles : il fallait se décider entre la rue de Chine dans le XXe ou le centre Bauchat-Nation dans le XIIe.

    Je choisis la rue du Sergent Bauchat pour un rendez-vous fin janvier pour une première injection. Mais là commence une course-poursuite. En effet, dès que la première date est sélectionnée, il faut choisir la date de la deuxième injection, 4 semaines après la première. Des options sont proposées. Mais on n'a pas plus tôt choisi l'une d'elles que l'application prévient que la première vient d'être prise….

    On repart au début pour fixer une nouvelle date de première injection et on doit se précipiter sur la deuxième en priant que dans l'intervalle la première ne soit prise par quelqu'un d'autre, car elle n'est pas réservée tant que la deuxième ne l'est pas.

    Après une série d'opérations itératives, je suis parvenu à obtenir deux dates, en janvier et en février, pour une vaccination dans un quartier plutôt éloigné de chez moi. Heureux néanmoins du résultat, je me suis mis à table pour dîner. Une heure après, je me suis demandé si le contexte n'avait pas changé entre temps et si par hasard le centre le plus proche, la mairie de Paris-centre, était devenu miraculeusement accessible ?

    Je reprends la procédure comme si rien ne s'était passé. Et cette fois l'option mairie de Paris-centre apparait. Je la retiens au terme de la même course-poursuite que précédemment, avec des dates qui sont plus proches que les premières !

    Vous m'objecterez que je me suis inscrit deux fois et que ce n'est pas élégant. Il n'en est rien, l'application Doctolib y veille. Elle est ainsi conçue qu'elle détecte votre double réservation et vous demande explicitement laquelle des deux vous voulez maintenir.

    Je témoigne donc que le dispositif est en place, qu'il fonctionne, mais qu'il faut s'armer de patience pour mener la transaction à son terme.

    Gérard Simonet

     

  • RaoulHôtel Raoul et son portail en 1960 peu de temps avant la démolition de l'hôtel

     

     

    Son portail et une horloge sont tout ce qui subsiste aujourd’hui de l’ancien Hôtel de Jean-Louis Raoul qui occupait l’emplacement du 6 rue Beautreillis. Il doit son nom au fabricant de limes qui l’occupa dans la première moitié du XIXe siècle et qui marqua ainsi sa propriété sur le fronton du porche. L’ancienne demeure, bâtie sur une construction plus ancienne au début du XVIIe siècle, a été remplacée au début des années 1960 par un immeuble moderne, fonctionnel et sans attrait, comme on en fit beaucoup à cette époque.

    L’histoire de l’hôtel disparu du 6 rue Beautreillis a déjà été écrite par Michel Cribier (*). Il lui a consacré un site très complet et il se bat depuis de nombreuses années pour la sauvegarde du portail, en dépit d’une indifférence assez générale, notamment des diverses administrations chargées de la protection du patrimoine.

    Notre projet n’est donc pas de refaire l’étude de Michel Cribier, qui couvre largement tous les aspects de l’histoire de l’ancien hôtel et de ses occupants au fil des siècles, mais simplement d’ajouter des images et des histoires au sujet de cette demeure à partir de ce que nous avons pu glaner au fil de nos recherches sur la rue Beautreillis, ses maisons et les gens qui y vécurent.

    Gaspard Landau

     

    (*) Michel Cribier est président du conseil syndical du nouvel ensemble immobilier dont l'entrée se trouve 15 rue du Petit Musc. Il a été président du conseil de quartier "Arsenal" dans le IVe

     

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    Font haud vlmLa Fontaine des Haudriettes 51 rue des Archives (IIIe). Architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux né à Paris en 1727 et mort guillotiné (pour son talent eut cette essoine…) par la Révolution en

     

    Le quotidien Le Parisien du 9 janvier commente la décision de la mairie de Paris d'affecter en 2021 un budget de 1 Million d'euros à la rénovation de 73 fontaines sur les 92 que compte la Ville. Paris-centre en sera largement bénéficiaire avec la Fontaine du Palmier, place du Châtelet (100.000 €), la Fontaine de Louvois dans le IIe (380.000 €), rue Richelieu et la Fontaine des Haudriettes dans le IIIe pour laquelle 5.000 € sont modestement prévus.

    Fontaine louvoisLa Fontaine de Louvois

     

    Karen Taïeb, Maire-adjointe en charge du patrimoine en a fait l'annonce sur France3 TV et sur Twitter en ces termes : "Actuellement sans eau ( hivernage) un budget important leur est consacré cette année pour les retrouver en beauté au printemps". Il n'a pas été question dans ces déclarations de la prestigieuse Fontaine des Innocents dans le 1er, dont l'état est pitoyable et pour laquelle la décision de principe d'affecter un budget de 5 Millions d'€ a été annoncée en 2019 pour une rénovation en 2022. Nos amis de l'ADRAQH (association pour la défense des riverains et l'animation du quartier des Halles) s'étonnent qu'on n'en parle pas et vont s'enquérir de l'état du dossier.

     

    Fontaine_des_Innocents _2011La Fontaine des Innocents dans le 1er

     

    La rénovation concerne l'hydraulique, c'est-à-dire l'alimentation en eau, mais aussi l'architecture. C'est ainsi que 2.000.000 d'€ seront consacrés, en plus de ces budgets, aux sculptures de la fontaine du Châtelet contre 100.000 € à l'hydraulique. S'agissant de la Fontaine des Haudriettes, la dépense sera intégralement consacrée aux frais de remise en eau.

    Nous adressons une demande à Mme Taïeb à propos de celle-ci et sollicitons le soutien du Maire Ariel Weil : il n'est sans doute pas indispensable d'intervenir sur l'architecture de ce monument qui est plutôt bien conservé. En revanche, il a souffert comme beaucoup d'autres, de l’imbécillité des vandales-tagueurs. Les services de la propreté sont intervenus mais ils se sont bornés à  recouvrir les souillures d'un badigeon qui laisse encore apparaitre le spectre des graffiti. Nous souhaitons, si c'est techniquement possible, que la pierre soit nettoyée au karcher et recouverte pour l'avenir d'un vernis de protection.

    GS

     

    Postscriptum du 11  janvier

    Karen Taïeb, Maire-adjointe de Paris en charge du Patrimoine nous envoie ce commentaire rassurant :

    "Pas d’inquiétude ! Ce n’est pas la même enveloppe budgétaire. Là il s’agit d’un budget de 1M€  pour des petites et moyennes restaurations allant de 5000 à 75000€ sur 72 fontaines pour qu’elles puissent fonctionner ou subir des restaurations de moins grande envergure que la Fontaine des innocents 

    Comme vous le savez pour la Fontaine des innocents le budget s’élève à près de 5M d’€ et cela fait partie du programme d’investissement qui a été acté lors de la précédente mandature. Le 2e comité scientifique s’est réuni et les étapes suivent leur cours sous la direction des affaires culturelles notamment et sous mon œil attentif !! 
     
    Avec le COVID, il y aura forcément un peu de retard mais je veille à ce nous puissions inaugurer la fontaine au plus près de l’agenda prévu.
     
    Bien cordialement 
    Bonne année 2021"
     
  • Affichage courègeAffichage courège gauche

    Enlèvement par "La Fonctionnelle" des affiches Courrèges

     

    La mission d'intervention sur les affiches sauvages est dévolue à une structure de Propreté de Paris qu'ils appellent "La Fonctionnelle". Elle est en réalité très "opérationnelle" comme elle vient ces dernières semaines d'en apporter la preuve en dégageant les murs de Paris des affiches indésirables et illégales qui les tapissaient. Sa directrice Nathalie Dessyn s'est juré en prenant la responsabilité de cette fonction qu'elle viendrait à bout de l'anarchie qui régnait à Paris avec des annonceurs sans scrupules et de opérateurs/colleurs sans foi ni loi qui font la promotion sur Internet d'un comportement qu'ils savent illicite.

    Comment s'y est-elle pris ? Tout simplement en appliquant les sanctions que le code de l'environnement autorise. La marque Courrèges du groupe Kering vient d'en faire les frais avec un "constat de recouvrement administratif" (remboursement des frais de remise en état du support) qui se monte à 15.000 € auquel il convient d'ajouter la somme – dérisoire – de 68 € au titre d'amende pénale (qui devrait augmenter prochainement à 135 € si la mairie de Paris est écoutée).

    Ce qui nous satisfait tout autant c'est de constater qu'il y a une vraie motivation à la mairie autour de Colombe Brossel pour ne plus tolérer l'intolérable et la légèreté avec laquelle les intérêts marchands se jouent de la qualité de l'environnement et du respect du patrimoine collectif. On en voit les résultats sur nos murs qui n'ont jamais été aussi peu agressés par la publicité de marques.

    Nous avons à cette occasion découvert l'existence d'un acteur sur Twitter qui se désigne "association des utilisateurs de DansMaRue (AUDMR)". Intrigués par la démarche, car on se demande qui pourrait bien adhérer à une telle association, nous avons joint son animateur que nous avons soupçonné un temps d'être un faire-valoir de la mairie de Paris. Il s'en défend énergiquement et nous en prenons acte en retenant qu'il milite pour une Ville propre et qu'il est en cela proche de nous. Nous sommes ravis de plus qu'il s'agisse d'un homme de 25 ans, étudiant en droit qui prépare l'ENA et ne serait pas mécontent d'entrer ensuite à la mairie de Paris où il connait déjà beaucoup de monde, s'il est animé du désir sincère de protéger notre cadre de vie.

     

    Tags rideau Tags devanture

    Il reste le fléau des tags. On nous dit que c'est plus complexe car les interventions sont sous-traitées à des sociétés privées. La belle affaire ! A une époque où on envisage des voyages interplanétaires de six mois pour aller en villégiature sur la planète Mars, alors qu'on sait jouer les Dr Frankenstein en fabriquant de l'ARN Messager qui ressemble bien à quelque chose de vivant, on ne saurait pas s’organiser pour effacer les sévices de songe-creux qui pourrissent le milieu urbain ?

    C'est en tout cas ce que nous attendons de ceux que nous avons élus. Sans doute faut-il revoir les budgets mais surtout attaquer le problème à la base pour l'éradiquer et faire autre chose que courir derrières ses méfaits. Nous avons plusieurs fois émis des propositions dans ce sens : transférer une partie des subventions aux associations (300 Millions d'€/an) vers l'amélioration de la propreté. Quand on apprend que la Ville subventionne et emploie le responsable de Technopol, une association présente à la rave-party de Lieurron (Ille-et-Villaine), on se dit qu'il y a pas mal d'économies à faire de ce côté-là !

    Autre mesure suggérée : décourager les tagueurs en intervenant en mode LIFO (last in, fist out). En effet, si on se contente du mode de gestion actuel avec file d'attente, chaque tagueur est assuré de l'exposition de son "œuvre" pendant deux ou trois semaines. A ce régime il y trouve son content et peut sagement attendre son enlèvement pour en produire une nouvelle. Si au contraire son méfait est enlevé le jour même, voire le lendemain, il a de quoi être découragé d'y avoir consacré du temps, de la peinture (12 € la bombe) et pris un (léger) risque de se faire interpeler par une escouade de police. Le découragement peut être définitif s'il récidive et reçoit le même traitement.

    Il s'agit là de deux propositions qui méritent que les responsables s'y arrêtent. Il faut sans doute aller plus loin avec un plan d'action global qui devrait recevoir l'aide du Parlement, notamment pour revoir le montant des sanctions encourues. Mais c'est aux maires d'être moteurs d'une démarche de "salut public" à l'égard du cadre de vie de leurs administrés.

    Il nous semble nécessaire à cette occasion de rappeler que le pouvoir judiciaire (le Parquet) envoie systématiquement au panier les procès-verbaux d'infraction lorsqu'il s'agit de tags/graffitis. Ceux que le sujet intéresse peuvent se référer à une note du Parlement qui traite du sujet. Décider d'un "non-lieu" est choquant quand on sait à quel point cette pollution nous touche. Aussi, nous plaidons pour que ces infractions ne soient plus du ressort d'une autorité qui les nie et qu'elle rejoignent le domaine administratif pour que les autorités locales, qui en souffrent, puissent sévir comme elles viennent de le faire avec succès avec l'affichage sauvage à Paris.

    GS

     

  • Ste catherine mariage 12 12 20Mariage et poses photos sur la place du Marché Ste Catherine "libérée" (Photo VlM/SB – clic gauche sur l'image pour agrandir)

     

     

    C'est une année de 366 jours qui se termine, marquée par l'arrivée et la prolifération urbi et orbi du coronavirus qui a modifié notre mode de vie de façon probablement durable. Aujourd'hui commencent les vaccinations. On en attend beaucoup et peut-être trop mais on n'a pas vraiment le choix. Cette pandémie a fait voler en éclat les certitudes de beaucoup sur les questions sanitaires, économiques et sociales. Plus que jamais nous devons relativiser nos convictions et nos croyances.

     

    Archives 33 la fronde taguée 04 12 20

    L'association n'a pas voulu se ranger dans le camp de ceux qui critiquent et condamnent de façon péremptoire la façon dont les autorités nationales (gouvernement) et locales (mairie de Paris) ont fait face à la crise et continuent de la gérer. Il est clair qu'on ne pouvait pas rester inactifs devant la détresse des commerces même ceux qui régulièrement s'attirent nos reproches à cause des nuisances qu'ils nous causent. Nous sommes en revanche restés attentifs aux excès là où ils se sont produits. Nous n'avons pas accepté l'occupation anarchique et bruyante de la place du Marché Ste Catherine, pas plus que l'érection d'une palissage monumentale avec décoration racoleuse devant La Fronde rue des Archives.

    Nous souhaitons que le moment venu, en principe le 21 juin 2021, la normalité reprenne le dessus pour que disparaissent plateformes en bois et cabanes-bambous qui ont fleuri ça et  là, dans un secteur qui est classé "Site Patrimonial Remarquable". Nous adressons nos remerciements au passage au Maire de Paris-centre et à ses équipes qui ont répondu à nos demandes d'intervention, avec l'aide de la police nationale et de celle de la Ville, et nous faisons appel à leur vigilance pour que nos quartiers ne restent pas défigurés au nom d'un "fait accompli" dont certains pourraient se prévaloir.

    De la même manière, et tout au long de l'année, nous avons poursuivi notre soutien aux résidents de la rue Pierre au Lard dont l'action judiciaire contre le restaurant/night-club le WHO's suit son cours et a mis un frein aux délires dont l'établissement était coutumier.

    Cangelosi en concertOlivier Cangelosi au piano

     

    Le cycle des concerts des Moments Lyriques du Marais a été interrompu après le récital de sonates pour piano de Beethoven donné en janvier par Olivier Cangelosi en la cathédrale Ste Croix des Arméniens (IIIe) qui avait attiré 200 spectateurs, enchantés par le talent du soliste. Deux autres concerts dont un consacré à l'opéra avec notre quatuor vocal au complet, ont dû être annulés à cause du COVID. Nous sommes prêts à relancer le programme dès que les circonstances le permettront.

    Pour rester dans le domaine de la culture, rappelons que 2021 verra la ré-ouverture au printemps du musée Carnavalet, le musée de la Ville de Paris, de son art, de son architecture, de son histoire et de son industrie. Il est resté fermé quatre longues années mais nous sommes sûrs que le résultat des travaux sera à la hauteur de nos attentes.

    Notre notoriété nous a permis de rencontrer avant les élections municipales la plupart des candidats et de leur passer nos messages : Anne Hidalgo puis Benjamin Griveaux, autour d'un déjeuner amical, Danielle Simonnet (LFI), Cédric Villani et Anne Lebreton, Rachida Dati et Aurélien Véron, Gaspard Gantzer, Pierre-Yves Bournazel (AGIR), Raphaëlle Remy-Leleu (EELV) au nom de David Belliard.

    Le nombre de nos adhérents a augmenté de 309 (33 individuels et 276 collectifs). Est adhérent de l'association une personne, un couple, un collectif, une copropriété, une association. Chacun compte pour le nombre de personnes qu'il comporte. Tous ont acquitté une cotisation. Notre compteur fait état d'un chiffre total de 2.477 membres. Notre présence s'étend désormais au-delà des IIIe et IVe arrts, vers les 1er et IIe qui font partie intégrante du nouvel arrondissement Paris-centre.


    Picsou 2

    Nos finances sont saines mais s'il en est encore parmi nos lecteurs qui n'ont pas acquitté leur cotisation 2020 il reste quelques jours pour le faire ! Oncle Picsou qui gère la bourse leur en saura gré…

    Que l'année 2021 vous soit douce et généreuse ! Quelle fasse droit à vos attentes. Si vous le voulez bien, nous serons auprès de vous pour vous accompagner et nous assurer que votre qualité de vie ne souffre pas des agressions de votre environnement. S'il le faut, nous vous aiderons à trouver la paix.

    Gérard Simonet

     

     

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    Terrasse vito

    Accaparement massif du trottoir par plusieurs cafés à hauteur du 12 rue des Archives (IVe) (photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Le mouvement associatif "Vivre Paris !", "pour le droit de dormir la nuit et de circuler sans entrave de jour sur l'espace public", est né en 2010 en réponse à l'annonce par le Maire de Paris Bertrand Delanoë de l’organisation "d'états généraux de la nuit" dont Ian Brossat s'était fait le promoteur. Constitué de façon informelle d'associations de quartiers comme Accomplir, les riverains de la Bute aux Cailles, les Droits du Piéton, XVIème Demain, Défense de Montmartre, Jean-Pierre Timbaud, "Vivre le Marais !"… nous sommes parvenus à avoir voix au chapitre de cet événement qui s'est tenu en 2011.

    Il y eut ensuite le déroulement de négociations sur le "Règlement des étalages et terrasses" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, où nous avons pu collectivement faire entendre la voix des riverains qui souffrent des excès des rassemblements de personnes sur l'espace public et du bruit et nuisances qui en découlent.

    Une trentaine d'associations parisiennes ont rejoint le mouvement. En 2018, une partie d'entre elles se sont groupées en association formelle loi de 1901 sous le nom de "Réseau Vivre Paris". D'autres comme "Vivre le Marais !" sont restées autonomes bien qu'attachées aux mêmes objectifs.

    Évoquant les abus constatés autour de l'autorisation donnée par la mairie de Paris aux cafés-restaurants d'occuper à leur gré, moyennant la simple signature d'une "charte", l'espace public environnant – trottoirs, places de stationnement et de livraisons, chaussée… – l'association "Réseau Vivre Paris" vient d'annoncer sa décision individuelle d'assigner la mairie de Paris devant le Tribunal Administratif, pour autorisations abusives sans fondement juridique et absence de contrôle et de sanctions pour ceux qui ne respectent pas plus les règlements existants que la charte qu'ils ont signée.

    Nous avons pris acte de cette décision en la comprenant car tout le monde dans Paris n'a pas eu l'écoute des autorités locales, maires d'arrondissements et police, dont nous avons bénéficié pour corriger les dérives les plus graves. Elle traduit le niveau de découragement de ceux qui ne sont pas entendus et qui souffrent. Nous souhaitons que la justice leur fasse droit et que la mairie et ses services en tirent des enseignements pour que la qualité de vie des parisiens devienne le guide permanent de leur comportement.

    GS

     

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    RosiersAprès-midi de décembre rue des Rosiers (IVe) (Photo VlM/SM)

     

     

    Je ne peux m’empêcher de partager avec vous l’inconséquence des gens et le mercantilisme du gouvernement : comment peut-on laisser faire cela alors que l’Angleterre se re-confine devant la montée en puissance du COVID, que l’Italie, l’Irlande, l’Allemagne font de même ? Quel est donc ce niveau de débilité qui nous accable en tant que français ?

    Sophie

     

  •  SolsticeIllustration "icalendrier.fr"

     

     

    Nous devons l'existence de saisons au fait que l'axe de rotation de la terre est incliné de quelque 23 degrés sur le plan de l'écliptique dans lequel la terre se déplace autour du soleil.

    Dans l'hémisphère nord où nous nous trouvons, la terre "se penche" ainsi vers le soleil en été et "bascule en arrière" l'hiver. Les solstices sont les moments de l'année où ces phénomènes atteignent leur point culminant. La conséquence que nous percevons le mieux est une exposition plus forte aux rayons du soleil l'été, synonyme de chaleur, et plus faible l'hiver.

    Le schéma ci-dessus dit tout sur le phénomène. Les rayons du soleil sont parallèles entre eux car l'astre du jour est éloigné de nous. Ils forment un cylindre qui enveloppe la sphère terrestre. A gauche, c'est le jour, à droite c'est la nuit.

    A la latitude de Paris (49 degrés nord), la nuit est figurée par la partie dans l'ombre, le jour par la zone illuminée. On voit clairement la différence de durée. On constate aussi qu'au-delà du cercle polaire sud, il fait jour tout le temps. L'inverse est vrai pour le cercle polaire nord.

    C'est ce lundi 21 décembre à 10h02 temps universel (11h02 à Paris) que nous vivons cet évènement astronomique : le passage du solstice d'hiver en 2020. Il n'a certes rien d'original puisque l'humanité l'observe depuis que l'homme a pris conscience de l'univers mais il lui attribue un sens sacré. Le solstice marque le début du passage de l'ombre à la lumière. Pour les chrétiens, le choix du 25 décembre pour la naissance du Christ n'est pas un hasard. Pour les juifs, c'est Hanouka, dont la lumière éclaire les croyants dans l'attente de la venue du Messie.

    Autre événement plus exceptionnel encore : Jupiter et Saturne, les deux plus grosses planètes du système solaire, sont en conjonction ce qui veut dire alignées vues de la Terre. On se demande si ce n'est pas à cause d'un tel phénomène lumineux que la tradition chrétienne fait état d'une "étoile" très brillante qui serait apparue dans le ciel pour guider les rois mages vers Bethléem où serait né Jésus-Christ.

    Les musulmans sont dans une logique lunaire. Le renouveau est figuré par l'apparition d'un fin croissant de lune, qui est aussi une forme de passage de l'ombre à la lumière.


    StonehengeLe site mégalithique de Stonehenge en Angleterre : sur cet alignement de pierres, les druides célébraient le solstice d'hiver il y 5.000 ans !

    Deco

     

    Joyeuses fêtes, bon Noël et heureuse année 2021 à tous nos lecteurs  en dépit du COVID que nous finirons bien par vaincre !

    Gérard Simonet   

  • Archives 37 affiches lacéréesDevanture de l'ancienne boucherie du 37 rue des Archives (IVe), couverte d'affiches sauvages. "Attila" est arrivé ! Voici ce qu'il en reste. (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    La boucherie du 37 rue des Archives dans le IVe est-elle en train de couler définitivement ? Depuis le départ de son gérant historique, il y a eu deux ou trois tentatives de reprise mais à l'évidence toutes ont échoué. Les habitants du secteur le regrettent. Il y a bien une boucherie, plus grande, rue Rambuteau mais pour beaucoup "small is beautifull", surtout avec trois cents mètres de marche de moins à la clé !

    Le rideau métallique baissé a suscité les convoitises des afficheurs marron qui n'hésitent pas à agir sans respecter la loi. Des strates d'affiches se sont accumulées jusqu'à constituer une croute qui enlaidit cruellement le paysage de la rue. Dans ce cas, on sait par expérience que DansMaRue reste sourde aux appels à intervention de Propreté de Paris.

    Rendons grâce dans ces conditions à "Attila" qui ne s'embarrasse pas de fioritures et qui a décidé de mettre un terme à l'état lamentable des lieux. Les affiches lacérées témoignent de sa colère et on peut le comprendre. Gisant sur le trottoir, elles bénéficieront alors des soins des services de la propreté. Peut-être iront-ils jusqu'à nettoyer ce qui reste des affiches collées sur le rideau roulant ?

     

    Postscriptum du 18 décembre, 16h00

    Les services de la propreté sont passés pour récurer la devanture et le sol. On espère que les afficheurs indélicats et surtout les annonceurs complices, comprendront enfin que leur comportement ne bénéficiera plus d'aucune complaisance de qui que ce soit.