Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Colombe brossel

    Colombe Brossel  a été en charge auprès de Bertrand Delanoë de la délégation au patrimoine puis auprès d'Anne Hidalgo de la délégation à la sécurité. Elle est depuis cette année Maire-adjointe de Paris, en charge de la propreté  et de l'eau (Crédits photo Sophie Robichon / Ville de Paris)

     

     

    Le sentiment de malpropreté à Paris est largement dû aux souillures des divers composants du paysage urbain : tags et affiches sauvages sur les murs, rideaux roulants métalliques, stickers sur les poteaux de signalisation, les descentes d'eau, les plaques de rues, graffiti sur les armoires métalliques de commande des feux, les boitiers d'éclairage public, bancs publics, parcmètres, jardinières, boites aux lettres de la Poste, bariolage arc-en-ciel des passages piétons dans Paris-centre….

    Contrairement aux interventions liées à l'entretien des trottoirs et de la voirie, qui doivent être journalières voire bi-journalières, celles qui concernent le paysage se satisfont d'un fréquence d'intervention plus faible, car la fréquence de "rafraichissement" est de l'ordre de la semaine ou du mois. Encore faut-il que ces interventions aient lieu. Comment la Ville peut-elle s'organiser pour rattraper le retard et soutenir le bon rythme ? Nous avons posé ces questions à Colombe Brossel. Elle y répond par une tribune qui est en même temps une déclaration de sa politique en matière de propreté pour la capitale :

     

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    Chaque jour, 6900 agents de la propreté de la Ville de Paris collectent les poubelles, nettoient les rues et les places de notre ville et entretiennent le réseau d’assainissement de la capitale. Chaque jour, les Parisiens et ceux qui viennent y travailler ou s’y promener produisent 3000 tonnes de déchets qu’il faut ramasser, trier et valoriser.

    Chaque jour, les agents de la police municipale parisienne sanctionnent en parallèle les comportements qui salissent et polluent nos rues (125 000 amendes dressées en 2019). Cependant, nous avons, collectivement, un défi à relever : faire de Paris une ville encore plus propre, notamment à certains endroits ou à certains moments de la journée, une ville moins salie, une ville dans laquelle la réduction des déchets participe à sa transformation écologique.

    Des engagements ont été pris en ce sens par la Maire de Paris, et se traduiront par un renforcement des moyens et des capacités d’intervention en matière d’entretien de l’espace public, de propreté et d’embellissement de nos rues, de nos places, de notre espace public qui sera plus végétalisé. La propreté doit se penser pour et avec les Parisiens et nous adapterons les moyens déployés à leurs nouveaux usages et aux spécificités de chaque territoire. C’est à l’échelle des arrondissements, des quartiers, qu’il nous faut travailler l’entretien de l’espace public, en lien étroit avec les Mairies d’arrondissement.

    Dans chacun des 121 quartiers parisiens, nous mettrons en place un responsable de la propreté à l’échelle du quartier, dont la mission sera en premier lieu d’identifier, de résoudre, lorsqu’ils concernent la Ville, et de transmettre, lorsqu’ils concernent des partenaires, tous les signalements de propreté. Il sera par ailleurs un interlocuteur direct, de proximité, pour les habitants et les acteurs locaux (écoles, commerçants, syndics et amicales de locataires, etc.).

    Avec le 3975 et l’application DansMaRue, de plus en plus utilisée, la création de ces responsables de
    propreté s’inscrit dans l’objectif d’associer les Parisiens à nos actions en matière d’entretien de l’espace public. Par leur ancrage territorial, leur accessibilité et disponibilité, ces agents contribueront indéniablement à améliorer la réactivité des services, la qualité des interventions, leur coordination et à répondre aux attentes légitimes des Parisiens.

    Le sentiment de malpropreté peut parfois demeurer, en dépit du nettoiement de l’espace public, faute de coordination dans l’entretien entre la Ville de Paris et les opérateurs qui interviennent sur l’espace public. Une boîte aux lettres, des boitiers d'éclairage public tagués ou dégradés par des stickers, … sont autant de dégradations à côté desquelles nous ne pouvons plus passer sans agir. Je m’assurerai, en lien avec mes collègues adjoints concernés, de la bonne coordination de cet entretien et, en cas d’absence de réactivité, la Ville interviendra.

    Par ailleurs, nous doublerons les effectifs des équipes “Urgence propreté” présentes dans chaque arrondissement, qui passeront de 84 à 168 agents. Ces agents interviennent en particulier l’après-midi et en soirée, sur la base des signalements notamment effectués sur l’application DansMaRue, à laquelle ils sont connectés directement : enlèvement de dépôts sauvages, nettoyage en urgence d’une rue souillée …

    Temple 77 tagué 09 02 20 Archives 36 pignon 19 02 19

     

     

     

     

     

     

     

    Face à l’affichage sauvage et aux graffitis, véritable pollution visuelle, je souhaite que nous renforcions nos capacités d’intervention. Nous avons initié une réorganisation des services pour lutter plus efficacement contre l’affichage commercial illégal, en augmentant notamment les opérations de recouvrement des frais de remise en état auprès des entreprises qui dégradent. Récemment, après de longues démarches impliquant la saisine de la Préfecture de Région, nous avons obtenu la condamnation de la société Urban act, spécialisée dans le street marketing, à payer une amende administrative de 15 000 €.

    Une première et un montant bien plus élevé que les recouvrements que la Ville peut facturer. Mais la procédure est longue, c’est pourquoi nous continuons à demander à l’État que nous fixions le montant des amendes, pour les augmenter.

    Des opérations de remise en propreté complète de rues et quartiers seront mises en œuvre afin de supprimer évidemment les salissures du sol, mais également les graffitis, stickers et affiches et de remettre en état le mobilier urbain dégradé (peinture des bancs, des potelets, etc.). La première expérimentation menée dans le 11ème arrondissement a été un succès en octobre et nous travaillons à leur déploiement.

    Améliorer la propreté et l’entretien de Paris est un défi que nous devons relever ensemble, avec les
    Parisiens, et ce dès le plus jeune âge. Parce que je crois résolument à la sensibilisation et la prévention comme moyens de faire évoluer les comportements, nous encouragerons les initiatives citoyennes, à l’image des nettoyages participatifs, initiées par les habitants ou par les acteurs locaux, et la Ville soutiendra les associations parisiennes portant des projets sur la propreté et la réduction des déchets.

    Nous renforcerons les actions de prévention auprès des enfants : échanges avec les agents de la Ville, élection d’éco-délégués, participation à des projets de réduction ou de valorisation des déchets, à l’entretien des lieux. Ils deviendront de véritables ambassadeurs du respect de la propreté de l’espace public et du travail des agents de la propreté de la ville de Paris, et des « experts » en matière de réduction et de tri des déchets. C’est par eux, avec eux et pour eux que nous devons nous engager pour améliorer notre environnement.

    Nous sommes en effet à un moment charnière, où la réduction des déchets doit s’imposer à toutes nos décisions. Pour cela, nous travaillons dans une démarche écologique engagée en matière de réduction des déchets. Nous soutiendrons les initiatives des Parisiens en prenant en compte les besoins des habitants et des territoires avant les contraintes techniques, afin de construire ensemble des solutions aux questions de propreté, de gestion des déchets et d’assainissement.

    Colombe Brossel

     

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    République manif samuel paty 18 10 20

     

    Qu'elles soient pacifiques comme celle-ci place de la République en hommage à Samuel Paty….

     

    Manif

     

    … ou émaillées des violences urbaines qu'on a subies les samedis 28 novembre et 5 décembre, les manifestations contre la loi "sécurité globale", qui ont pris le relais des "gilets jaunes" et qui dégénèrent systématiquement, soulèvent une vague d'indignation chez les riverains et les commerçants (voir article Le Parisien du 11 décembre 2020 signé Christine Henry) .

    On entend régulièrement ce commentaire : " les manifestations oui, les exactions qui les accompagnent non !". Le fond de la pensée de nos concitoyens est plus radical : si on sait qu'une manifestation va dégénérer – et on le sait ou alors il n'y a plus chez nous de services de renseignements – il faut en refuser l'autorisation et modifier notre cadre légal pour éviter que le tribunal administratif ou le Conseil d’État (les conseilleurs ne sont pas les payeurs…) décide d'envoyer tout le monde, gouvernement, police et citoyens au casse-pipe.

    La facture est énorme : voitures brulées, mobilier urbain détruit, devantures et vitrines saccagées, magasins pillés, image de Paris durablement ternie aux yeux des étrangers et des touristes. Le gouvernement en a pris la mesure puisque la manifestation du 12 décembre a été contenue, au prix d'un effort de maintien de l'ordre considérable, mais est-il concevable de s'installer dans une telle routine ?

    En parodiant Ferdinand Loppe, nous suggérions il y a quelque temps de créer pour Paris un "boulevard des manifestations" dans la plaine de Roissy-en-France, avec tribunes pour les officiels, les médias et les badauds, sonorisation, moyens rapides de transports vers la capitale… Une manière constitutionnelle d'éviter les dérives que nous connaissons. Une version plus raffinée pourrait même offrir aux manifestants et aux trublions des décors à la manière des studios Universal d'Hollywood, qui ont cette faculté de se remettre miraculeusement en place après qu'on les ait détruits…

     

    Weil ariel wikipedia

    Le Maire de Paris-centre, Ariel Weil, (les places du Chatelet et de la République, le boulevard de Sébastopol, sont dans sa juridiction) vient de formuler une proposition sans doute plus réaliste : organisons les manifestations sur le boulevard périphérique ! Il déclare ceci, qu'il nous invite à publier : "Je ne suis pas sûr d’être le premier à en avoir eu l’idée. En tout cas je la soutiens, non pas comme proposition systématique mais au moins pour alterner et ne pas toujours viser les mêmes itinéraires, riverains et commerçants. Et ça permettrait de réduire la pollution… !

    Nous espérons que ce message atteindra les hautes sphères du pouvoir. Merci à nos lecteurs de partager largement cet article et d'y contribuer ainsi !

    GS

     

  • Charlot
    La brasserie "Le Café Charlot", 38 rue de Bretagne (IIIe) accumule les proscriptions

     

     

    Les mesures transitoires dont bénéficient les bars-restaurants pour se refaire une santé financière après leur fermeture forcée pour cause de COVID, s'entendaient jusqu'à fin septembre 2020. La poursuite de l'épidémie a conduit Anne Hidalgo a annoncer leur prolongement jusqu'au 21 juin 2021.

    Nous français qui sommes friands d’État de droit sommes contraints d'accepter que l'occupation de l'espace public par les terrasses soit devenu quelque peu anarchique. On est bienveillants toutefois par solidarité avec ces bars-restaurants que nous fréquentons avec plaisir et qui sont devenus pour certains des amis. On a toutefois de sérieuses réticences à l'égard de ceux qui manifestement abusent de la situation et jouent les matamores.

    Les services de la mairie nous suivent dans cette attitude. Nous nous en sommes entretenus avec eux. Il en ressort que le Maire de Paris-centre Ariel Weil est très sensible au respect des obligations de la charte : la hauteur des aménagements extérieurs qui ne doit pas dépasser 1,30 mètre, l'absence de couverture (pergola), le renoncement au chauffage externe (parasols de chauffage gaz), la liberté de passage et d'accès pour les passants, l'obligation de s'en tenir à des structures mobiles qui puissent être retirées aisément, le respect souhaité des places "livraisons" tout comme le centrage de la terrasse étendue sur l'établissement (pas de terrasses déportées).

    La palme de la légèreté revient au Café Charlot dans le IIIe (voir photo au-dessus). Il a installé deux pergolas sur deux trottoirs (rue de Bretagne/rue Charlot), d'une hauteur de 2,50 mètres, les chaufferettes au gaz ne sont pas loin et le passage des piétons rue Charlot s'annonce problématique.

     

    Fronde bouquetDeux établissements qui se font face ; "Le Bouquet des Archives", à gauche, est resté sobre et respectueux de son environnement dans l'adversité. "La Fronde" en a trop fait. On apprécie toutefois qu'il en soit convenu  et qu'il ait accepté de revoir maintenant sa copie… 

     

    Il faudra qu'ils s'en expliquent avec le Maire. Comme vient de le faire la gérante de la Fronde dont nous avons regretté les excès dans un article précédent. Nous apprenons à ce propos qu'elle vient de s'engager auprès du Maire à réduire la taille de la palissade et à revoir le décor racoleur, un "graf" publicitaire en forme de "street art" qui n'a pas fait l'unanimité parmi les habitants du Marais très attachés au respect de son unité esthétique.

     

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    Tapis

     

     

    Dès vendredi 4 décembre ces affiches ont fleuri dans le périmètre Bretagne/Réaumur/Sébastopol/Rambuteau/Archives au point d'en donner la nausée. Des riverains ont fait le ménage près de chez eux. D'autres se sont plaints auprès de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection – préfiguration de la police municipale parisienne) de Paris-centre, qui est intervenue.

    Bilan en fin de week-end : 200 affiches enlevées et détruites selon la DPSP et un procès-verbal dressé à l'encontre de l'organisateur. Il restait pourtant de nombreuses affiches dimanche soir ce qui autorise à estimer qu'il y en a eu 3 à 400 au total !

    Ce genre d'affichage est interdit. On est resté plusieurs mois sans qu'il sévisse car les services d'ordre y ont veillé. Les marchands ont peut-être pensé qu'avec les manifestations-sacage du samedi la police aurait d'autres chats à fouetter que leur commerce de tapis, quand bien même il envahirait l'espace public sans autorisation.

    Le public doit savoir que "l'entrepôt des douanes" dont il est fait mention est un bâtiment ordinaire qui porte ce nom sans lien fonctionnel avec la douane. Que les tapis soient ou non passés par ces "entrepôts" ne change rien à leur statut mais insinue malicieusement que leur "vente au déballage" à prix soi-disant cassés résulte d'une saisie en douane. (Le Monde – 23 mars 2015 mis à jour 4 septembre 2019 – SOS Conso Rafaële Rivais).

    GS

     

  • La fronde tag

    La brasserie "La Fronde", 33 rue des Archives (IVe), entourée de sa palissade "Fort Apache" qui enveloppe une partie importante de la chaussée, l'agence immobilière voisine et la porte d'accès à l'immeuble (Photo parismarais.com)

     

     

    Cette réalisation que nous avons déjà signalée dans un article précédent quand la palissade était à l'état brut est désormais décorée d'une fresque géante qui reprend l'enseigne de l'établissement, dans un style qui s'inspire du "street art".

    C'est l'un des avatars, mais l'un des plus visibles, de l'autorisation donnée aux bars-restaurants par la Maire de Paris d'occuper des pans entiers de la chaussée pour étendre ou créer leur terrasse. Il en est, on les remercie, qui ont trempé le doigt dans le pot de confiture, d'autres y ont enfoncé le bras jusqu'au coude. Cet établissement en est l'exemple.

    Que peut-on lui reprocher ?

    La palissade elle-même. Elle dégage un vrai sentiment d'appropriation de l'espace public qui nous semble contraire à l'esprit de la concession d'Anne Hidalgo. De quel droit s'étend-elle sur la boutique voisine et sur la porte d'accès à l'immeuble ?

    L'emprise sur la chaussée. Il s'agit d'un plateau en bois, vingt centimètres au-dessus du sol, avec deux ouvertures sur le fil de l'eau. L'espace n'est pas nettoyable. Les déchets minéraux et organiques vont s'y accumuler et constituer un nid à rats, métaphoriquement dans un premier temps, avec rapidement une prolifération de ces rongeurs que nous connaissons trop bien à Paris.

    Rat

    Le "graf" monumental qui reprend l'enseigne "La Fronde" enfreint nous semble-t-il le règlement du secteur sauvegardé du Marais où la taille des lettres est limitée sur les enseignes parallèles (on a affaire ici à une enseigne parallèle à l'enseigne parallèle de la devanture…), à  moins qu'on considère qu'il s'agit d'une publicité et il est plus que probable que celle-ci enfreigne le RLP (règlement local de la publicité) de Paris…

    La construction de la palissage et de sa plateforme ne devait-elle pas être soumise à déclaration préalable de travaux à la Direction de l'urbanisme ? C'est le cas quand on change un store, une banne ou la couleur d'une peinture, qu'en est-il d'un chantier comme celui-là ?

    Et l'esthétique ? On a affaire ici à une question de goût et on le concède volontiers. C'est à l'Architecte des Bâtiments de France de se prononcer cependant. Cet ouvrage respecte-t-il le style du Marais ? Interpelons aussi les commerçants dans leur ensemble : est-il raisonnable qu'ils profitent pour leur business de l'attractivité du centre historique de Paris, des travaux autour de sa sauvegarde, de son architecture, de son esthétique et de son histoire et qu'ils n'en respectent pas les codes quand ils aménagent leurs boutiques ?

    Les autorités concernées sont identifiables : le Maire de Paris-centre, car il doit avoir l’œil à tout, l'Architecte des Bâtiments de France qui agit pour le compte du Ministère de la  culture en donnant (ou refusant) des avis conformes, l'Adjointe au commerce à la mairie de Paris, le Directeur de l'urbanisme de la Ville, le s/Directeur du permis de  construire et du paysage de la rue qui gère les demandes d'autorisations, inspecte le terrain et assure la tutelle du RLP.

    Nous voulons les  sensibiliser sachant que cette affaire a un caractère exemplaire et qu'elle a toutes les raisons de se reproduire ailleurs. Il est possible que la précarité que connaissent en ce moment les commerces visés par le confinement rende nos dirigeants timides face à nos demandes de clarification. Nous pensons cependant qu'il n'est jamais trop tôt pour se préparer à la sortie de la crise. Les difficultés de gestion qu'on attribue à ceux qui exercent le pouvoir ont souvent pour cause leur hésitation à regarder en face des questions sensibles comme celles-là.

    GS

     

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    Pauline thibault

    Souvenir de la deuxième session des "Moments Lyriques du Marais" (2018), église Notre-Dame des Blancs-Manteaux (IVe), Pauline Feracci soprano et Thibault de Damas baryton-basse.

     

     

    Les mesures de confinement qui s'appliquent depuis le mois de mars nous ont contraints à annuler nos concerts, notamment la rencontre du 22 avril 2020 qui devait rassembler le quatuor lyrique et leur pianiste en l'église des Blancs-Manteaux.

    La vie culturelle ne s'est pas arrêtée pour autant. Nous avons eu le bonheur d'assister sur France 5 samedi 5 décembre à une représentation de l'opéra de Mozart "La Flute Enchantée" en langue française, depuis l'opéra royal de Versailles.

    Pauline Feracci était Papagena. Elle a eu la gentillesse de nous faire parvenir l'enregistrement du duo célèbre avec son partenaire Papageno. Écoutez la. Elle possède un timbre expressif et suave qui la fait reconnaitre entre mille. 

     

     

    Nous travaillons à nos retrouvailles en 2021 avec Magali Albertini au piano, Pauline Feracci, Lorrie Garcia, Kaëlig Boché et Thibault de Damas notre quatuor vocal au complet. Ce sera grandiose !

    Gérard Simonet

     

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    Hôtel raoul portail 11 09 20

    Portail de l'Hôtel Raoul, 6 rue Beautreillis (IVe) (Photos VlM. Clic gauche pour agrandir)

     

     

    Au dernier conseil d'arrondissement de Paris-centre qui s'est tenu le 30 novembre, le Député de Paris Pacôme Rupin, élu des IVe, XIe et XIIe arrts (parties) et conseiller de Paris-centre a déposé un vœu pour la reprise par la mairie de Paris du portail de l'Hôtel Raoul, rue Beautreillis (IVe), propriété privée mais depuis longtemps en déshérence.

    Le sujet était porté par Yohann Roszéwitch, Adjoint au Maire Ariel Weil en charge du patrimoine. Il a fait valoir que cet élément architectural, propriété des héritiers de l'Hôtel, a fait l'objet depuis 2015 de sollicitations diverses qui se sont toutes heurtées à des refus, à commencer par la copropriété qui l'héberge et qui aurait pu logiquement en faire l'acquisition et assumer la charge de sa restauration, de son entretien et de l'assurance.

    Il a rappelé également qu'il n'a pas été éligible au "budget participatif" en 2018 et a invité ses collègues à ne pas voter le vœu en suggérant aux défenseurs du projet de se tourner vers la Fondation du Patrimoine ou à ouvrir une souscription…

    Le Président du conseil syndical de l'immeuble, Michel Cribier, qui défend depuis 1992 la restauration et la mise en valeur du portail, répond en ces termes à M. Roszéwitch :

    "J'ai suivi avec attention la réponse que vous avez donnée au vœu de Pacôme Rupin demandant à la Ville de Paris d'acheter pour 1 € le portail de l'Hôtel Raoul. …… Votre réponse détaillée montre que vous avez pris le temps d'étudier ce problème et je vous en remercie.

    Permettez-moi toutefois de clarifier certains points, de rectifier certaines dates et de proposer une piste quant à l'utilisation de ce portail une fois restauré.
     
    Tout d'abord cette idée d'un achat par la Ville du portail a été émise pour la première fois par M. Christophe Girard, alors maire du IVe, en septembre 2015. En effet il a constaté la non-recevabilité du projet soumis au budget participatif de 2015 visant à sa restauration et soutenu par le conseil de quartier de l'Arsenal, puisque légalement ce portail est une propriété privée. C'est ainsi que pour faire sauter ce verrou, l'acquisition par la Ville pour un 1 € s'est imposée.
     
    Comme vous le dites, les Architectes des Bâtiments de France ont permis la sauvegarde de ce portail, dernier vestige de l'hôtel particulier dit de Jean-Louis Raoul. ….. C'est récemment l'ABF Samanta Deruvo qui, suivant les deux avis de la Commission du Vieux Paris, s'est opposée à la demande de démolition formulée par les propriétaires.
     
    Les coûts du ravalement évoqués dans votre intervention (350 000 €) sont très largement supérieurs aux devis que j'ai fait moi-même établir en février 2018 par des entreprises compétentes dans ce domaine (Bepox, Rym pour l'huisserie ; Marpierre, Egip pour la maçonnerie) et qui ne dépassent pas 70 000 €.
     
    Concernant l'intérêt patrimonial soulevé par la DRAC, je pense avoir une idée un peu originale. Je propose de faire de ce portail singulier et isolé un "sémaphore historique". Tout d'abord son emplacement est au centre de ce qui fut la résidence de Charles V, l'Hôtel Saint-Paul ; or aucune plaque (type pelle Stark) ne rappelle cette demeure royale et les noms des rues du quartier (Beautreillis, des Lions, de la Cerisaie) demandent un minimum d'explication au promeneur curieux. 
     
    Avant d'être acquis par l'industriel Jean-Louis Raoul en 1810, l'hôtel a eu deux siècles d'histoire. Sa construction a débuté en 1604, 10 ans avant l'hôtel de Sully. Bien que postérieur de 10 ans à son voisin du 7 rue Beautreillis, il a été certainement un des tout premiers hôtels particuliers à se construire entre cour et jardin dans le Marais. Ironiquement, il a aussi été le dernier (je crois) à être entièrement détruit avant la loi Malraux. Un tel destin rend du coup ce dernier vestige assez unique : c'est un témoin des hauts et des bas du Marais à travers les siècles qu'il serait bon d'évoquer.
     
    Un point sur l'attitude de notre copropriété, dont je préside le Conseil syndical. Nous avons effectivement refusé d'acquérir le portail pour un 1 € en juin 2019 après une AG assez difficile. En effet, une telle acquisition aurait impliqué non seulement une restauration à nos frais avec une répartition en proportion des millièmes sans qu'un copropriétaire plus motivé ne puisse y contribuer plus généreusement. 
     
    La Fondation du Patrimoine. Elle ne peut aider que si le propriétaire le souhaite et monte un dossier, mais l'attitude récente de ces personnes demandant une démolition montre leurs intentions.
    Une souscription visant à recueillir des fonds pour aider des propriétaires fortunés sans garantie que ces sommes soient utilisées pour le portail ? Curieux.
     
    Après cette dernière tentative infructueuse, je ne vous cache pas mon désarroi devant l'impasse où se trouve à nouveau ce dossier…"
     
    Alégorie de la source 02 12 20
    Autre curiosité du site : "l'allégorie de la source", terre cuite de Jean-François Etienne Gossin
     
     
    Va-t-on laisser ce vestige s'écrouler ? Nous pensons que la Ville de Paris ne doit pas s'y résoudre et nous insistons pour qu'elle se décide à en faire l'acquisition pour l'€ symbolique qui lui est proposé. La restauration et les coûts d'entretien sont sans commune mesure avec les dépenses qu'elle consent pour des motifs souvent moins louables. Nous continuerons à promouvoir ce projet dans l'espoir que notre Maire Ariel Weil nous en fasse un jour le cadeau, avec le soutien de Karen Taïeb, Adjointe au patrimoine auprès d'Anne Hidalgo, de Carine Rolland Adjointe à la culture et la bénédiction d'Emmanuel Grégoire, Premier adjoint en charge de l'urbanisme.
     
    Nous invitons également le Député Pacôme Rupin à poursuivre de son côté la démarche qu'il a initiée. Ses liens avec le Parlement et le gouvernement peuvent lui ouvrir des pistes. C'est l'occasion pour lui aussi de faire la preuve de sa motivation et de son efficacité.
     
    Gérard Simonet
     
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    Mairie IIIe paris centre 17 10 18

     

     

    Paule Mazéo, membre du conseil administration de "Vivre le Marais !" et résidente du IVe, assiste régulièrement aux réunions de la mairie de Paris-centre. Elle prend des notes au vol et nous en fait part à l'état brut. Si le procédé est riche de spontanéité, il peut être entaché d'erreurs involontaires ou d'omissions. Que nos élus nous le pardonnent : leurs mises au point éventuelles seront les bienvenues. Nous nous ferons un devoir et un plaisir de les publier. Elles montreront qu'ils sont attentifs à l'information libre de contraintes que nous relayons en toute indépendance.

     

    Bonjour.

    Un conseil d'arrondissement de Paris-centre s'est tenu le 30 novembre 2020 en "mode zoom" à la mairie de Paris-centre, 2 rue Eugène Spüller IIIe

    Rapport de la commission d'attribution de 13 logements sociaux dans la Samaritaine. Six le sont par le bailleur. J'ai noté les détails si nécessaire. Merci de me dire si vous êtes intéressés.

    COVID : 8.000 commerces dans Paris centre vont être aidés. 
    Les stands de Noël vont remplacer les terrasses extérieures tout au long du mois de décembre. 
     
    Pas de budget participatif cette année.
    On reparle du projet défendu par Corinne Faugeron qui n'est pas passé la dernière fois, en ajoutant que c'est le désir de Mme Hidalgo d'ouvrir au public le samedi les cours d'école.
    Une cour sera choisie par arrondissement, ouverte du 23 janvier au 24 avril de 10h00 à 18h00.
     
    Une expérience commence par l'école des Quatre-Fils avec un gardien et un service de nettoyage. 
    Mme Wirden fait  remarquer qu'on fera travailler ce gardien pendant le week-end et n'est pas tout à fait d'accord. 
     
    Travaux du Marché aux Fleurs. On garde la structure historique telle qu'elle.
    Jacques Boutault veut interdire le marché aux oiseaux et s'appuie sur la Ligue de la Protection des Oiseaux, la plus ancienne de France créée après la seconde guerre mondiale. 
    Une halle temporaire sera installée sur la place de Lutèce. 
    Les oiseaux ont diminué de moitié dans Paris et sont en danger. 
     
    Le Palais Brongniart (Bourse IIe) est sous contrat avec l'entreprise GL Events qui doit prendre en charge l'entretien du bâtiment. Restauration jusqu'en 2040 pour 3, 8 millions d'€. Il servira à l'événementiel,  à la location de bureaux et création de restaurants. 
     
    Concertation publique, (Hum !), jusqu'en 2021 pour le PLU (plan local d'urbanisme) qui doit prendre en compte le dérèglement climatique, donc plus restrictif.
     
    Aurélien Véron s'est insurgé contre les poteaux (plots) jaunes qui délimitent les pistes cyclables tellement hideux, soi-disant provisoires et du budget prévu pour apprendre aux petits et grands à faire du vélo !! Ils peuvent apprendre tout seuls non ?
     
    Avec mes amicales salutations.
    Paule Mazéo
     
     
    Postscriptum :
     
    (1) Paule Mazéo n'a pas assisté à la fin du conseil, où un vœu a été présenté par le Député de Paris Pacôme Rupin concernant le Portail Raoul et sa prise en charge par la mairie de Paris. Le vœu a été rejeté à ce stade par la majorité de Paris-centre. Nous reviendrons sur ce dossier dans un  prochain article.
     
    (2) La Directrice de cabinet du Maire nous communique :
    Je ne vous cache pas que le compte-rendu très libre et très raccourci (dans les deux sens
    du terme) de Mme Mazéo a un peu surpris les élues et les élus. Je me permets de préciser, à l’attention de vos lecteurs, que le conseil de secteur du
    30 novembre a duré plus de quatre heures avec 5 communications thématiques présentées,
    39 délibérations examinées, 8 vœux et question sur des sujets d’actualité débattus Vos lecteurs pourront en juger par eux-mêmes en consultant le procès-verbal qui sera
    disponible (comme tous les autres) dans quelques semaines sur le site de la mairie de
    Paris Centre :
    https://mairiepariscentre.paris.fr/pages/comptes-rendus-des-conseils-de-paris-centre-15999 Bien à vous, Isabelle Knafou Directrice de cabinet d’Ariel Weil, Maire de Paris Centre
     
     

     

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    Quai hôtel de ville 27 11 20Quai de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Les conditions d'une promenade délicieuse au voisinage de la Seine étaient réunies cet après-midi : pas d'agitation en cette fin de confinement strict, peu de gens dans les rues, une température douce et un soleil juste suffisant pour donner du relief et des couleurs au paysage, sans éblouir et écraser comme en été.

    La promenade débute quai de l'Hôtel de ville. Cette voie, portion de la rive droite de la Seine, a reçu sa forme actuelle en 1836. Ses immeubles disparates mais charmants et les commerces/boutiques qui la bordent, la présence en contrebas de la Seine et la vue sur les îles, les bouquinistes et leurs coffres sans âge en font un lieu plein de charme et de romantisme.

    On y trouve une ligne de commerces variés, tous exceptionnels dans leur genre : la Librairie du Compagnonnage, Galerie 88 restaurant méditerranéen, Le Trumilou restaurant de terroir auvergnat,  Fernando Moreira, atelier de restauration d’œuvres d'art, Le Bel Canto où on dîne en écoutant des chanteurs d'opéras, les Thermes de Lutèce barbier d'exception et pour finir le café-restaurant Louis-Philippe avec sa grande terrasse et son patron haut en couleur.

    Bel canto 27 11 20

    Le Bel Canto vaut à lui seul une photo. Pour ses dîners chantés, il fait appel à de vrais professionnels du chant lyrique. Il faut compter 90 à 100 € par personne. A retenir pour célébrer un événement familial ou sentimental…

     

      île st louis quai de béthuneîle st louis hotel de ville

     

     

     

     

     

     

    En traversant la Seine par l'enfilade des ponts Louis-Philippe, St Louis et de l'Archevêché, on est séduit par les vues sur l'Hôtel de Ville et le quai d'Orléans de l'Ïle St Louis.

    Notre dame travaux 27 11 20

    L'occasion d'un regard attendri à Notre-Dame de Paris qu'on peut désormais observer sans cet écheveau de tubes très dense dont chaque élément a été retiré un à un par  les entreprises engagées dans la restauration de la cathédrale. L'édifice apparait sous un visage insolite car les voûtes, les arcs-boutants et tous les éléments architecturaux qui semblaient fragiles ont été renforcés par des étais en bois.

     

    Ste croix croisilllons 27 11 20

    Une bonne surprise enfin en revenant par Ste Croix de la Bretonnerie (branche ouest). Les travaux de voirie sont terminés. Des croisillons métalliques ont été implantés sur la chaussée pour dégager un espace piétons supplémentaire, sans contrepartie, il faut le souligner, pour les terrasses de bars…. On se demande toutefois si cette partie de la voirie restera définitivement coupée en son milieu par la marche du trottoir ?

    Un commentaire général en matière de propreté : est-ce dû au confinement ou à une réelle prise de conscience de la mairie de Paris, mais nos murs sont plus propres. Les façades-témoins rue des Archives, des Blancs-Manteaux, de la Verrerie, de Braque et autres sont débarrassées des affiches sauvages et des tags qui les défigurent généralement. Il reste à vérifier que les auteurs de ces dégradations ne reviennent pas sitôt la crise du COVID dépassée !

    GS

     

  • Bretagne illuminations noël 2020
    Éclairage des illuminations rue de Bretagne en présence du Maire Ariel Weil et de la télévision… allemande !

     

    C'est un groupe d'enfants qui a symboliquement actionné le bouton d'éclairage des illuminations 2020 rue de Bretagne. Philippe Gaudry, gérant des agences immobilière des Enfants Rouges-place des Vosges et président de l'association des commerçants de la rue de Bretagne a obtenu cette année une contribution financière de la mairie de Paris-centre et l'accord des membres de l'association pour une illumination dont la sobriété convient aux semaines de confinement que la COVID nous impose.

    GS