Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  •  
     
    Fête clubbing 06 12 18Soirée de clubbing
     
     

    Alors que la propagation du coronavirus s'accélère, alors que les rassemblements en milieu fermé sont montrés du doigt comme l'une des causes majeures de son expansion, alors que la sécurité des français et des parisiens est plus que jamais menacée par le terrorisme, alors que les acteurs économiques traditionnels débordent d'efforts et d’initiatives pour que les entreprises gardent la tête hors de l'eau, à la mairie de Paris on s'intéresse toujours autant aux activités festives nocturnes.

    On apprend qu'une "assemblée plénière du conseil de la nuit" va se tenir. Comme précédemment, les représentants constitués des habitants ne sont pas explicitement conviés à la tribune. On espère toutefois que la personnalité représentant le Préfet de police de Paris, qui connait bien leurs souffrances, fera écho à leur voix et défendra leur droit à la tranquillité et au sommeil.

    Nous avons reçu de Thierry Charlois, chef de projet "vie nocturne", l'invitation qui suit et que nous relayons. Vous pouvez rejoindre la téléconférence si vous le souhaitez ou faire part sur ce blog de vos commentaires. Ils seront lus par les intéressés :

     
     
    J’ai le plaisir de vous inviter, de la part de Frédéric HOCQUARD, Adjoint à la Maire de Paris chargé du Tourisme et de la Vie nocturne, à la première Assemblée plénière du Conseil de la Nuit de cette nouvelle mandature.
     
    Celle-ci se tiendra comme prévu le jeudi 12 novembre à 18 h, mais compte tenu des circonstances elle sera organisée sous forme de visioconférence.
     
    Les points qui seront abordés sont les suivants :
     
    1.       Introduction par Frédéric HOQUARD et Frédérique CAMILLERI, Directrice adjointe du     cabinet du Préfet de Police
    2.       Présentation de la feuille de route de Frédéric HOCQUARD pour la Vie nocturne
    3.       Point sur les dispositifs de soutien de la Ville de Paris aux actrices et acteurs économiques par     la Direction de l’Attractivité et de l’Emploi
    4.       Présentation des conseils des chartes des Ports de la Gare/Bercy et Austerlitz/la Rapée par     Stéphane FERRIER, élu référent Nuit du 12ème arrondissement, David GRANDSIRE     Responsable de l'exploitation de l’Agence Paris Seine-HAROPA, Pascal BEAUMARD de     l’agence État d’Esprit Stratis et Laetitia NAVE de Bruitparif  
    5.       Présentation des projets Shotgun, Pitch Deck, Silence Event et Wanted Café par leurs     enthousiastes représentants
    6.       Questions diverses
     
     
    Pour participer à la réunion Zoom :  
    ID de réunion : 894 3850 3040
    Code secret : 7dXYdx
     
    Merci de désactiver votre micro à la connexion afin d’éviter les interférences et échos.
    Vous pouvez cliquer sur l’icône représentant une main pour demander la parole.
     
    Thierry Charlois
     
  •  

    Vigny

    Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe). Travaux de rénovation en phase d'achèvement. Vue depuis le square qui a remplacé la rive sud de la rue à la suite des travaux d'élargissement de l'axe Étienne Marcel. Fort heureusement, de notre point de vue, ils n'ont pas été conduits à leur terme (Photos VlM. Clic gauche dans les photos pour dégager leur plénitude)

     

     

    La rénovation de l'Hôtel de Vigny prend fin après 60 ans de flottement ! C'est un paradoxe : ce monument est à l'origine du mouvement animé par Michel Raude dans les années 60 qui a conduit à la décision de  mettre en valeur le Marais, centre historique de Paris, au lieu de le démolir comme certains et non des moindres (Le Corbusier en particulier) le proposaient. Il est pourtant aujourd'hui le dernier monument qui restait à restaurer dans le périmètre du Marais…

    La construction de l'Hôtel date des débuts du XVIIème siècle. L'architecte Le Vau contribua à son agrandissement. Des décors somptueux viendront l'embellir par la suite et c'est dans cet état qu'il parvint à la Révolution un siècle plus tard.

    Il connut des fortunes et infortunes diverses jusqu'à nos jours et passa près de la démolition avant la reconnaissance dans les années 60 des trésors qui avaient été mis à jour, en particulier les plafonds à poutres et solives décorées du rez-de-chaussée et le grand escalier de pierre qui lui ont valu son inscription en 1961 à l'inventaire des monuments historiques.

     

    Vigny brut

     

    On voit sur la photo que les travaux de restauration sont bien avancés. Il reste à terminer le mur d'enceinte et le portail dont la maçonnerie est à nu pour le moment, dument souillée par les habituels imbéciles qui ne peuvent voir un espace sans le couvrir de tags lamentables.

    La restauration est l’œuvre de Mariage Frères le leader mondial du marché des thés de luxe qui en fit l'acquisition et qui a décidé d'en faire le siège social de la société. Il y aura là au rez-de-chaussée un salon de thé et un magasin de vente.

    Vosges

    C'était ce jour sur le chemin de la promenade d'une heure que le confinement nous accorde pour nous dérouiller et faire des emplettes Elle a conduit mes pas jusqu'à la place des Vosges, qui dégage un charme fou en cette période où les commerçants, que nous aimons bien par ailleurs, ont tiré provisoirement le rideau.

    Gérard Simonet

     

  • Archives 2 pharmacie covid 05 11 20Beaubourg 54 pharmacie 05 11 20

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche pharmacie du Dr Laurence Mazas, 54 rue Beaubourg – IIIe – 01 42 72 24 44.

    A  droite la Pharmacie des Archives du Dr Philippe Bellaïche, 2 rue des Archives – IVe – 06 87 27 72 91

     
     
     
    Les propriétaires de ces pharmacies des IIIe et IVe arrts nous informent de la mise en place dès maintenant dans leurs officines de tests de dépistage du coronavirus avec résultat en temps réel :
     
    Laurence Mazas  : "Je vous remercie de donner la parole à mon officine 54 rue Beaubourg – IIIe.  Nous réalisons les tests antigéniques sur place et sans rendez vous pour un dépistage du coronavirus à l’instant "t" ainsi que des tests sérologiques mis en place pour déterminer la présence ou l’absence d’anticorps dans l’organisme".
     
    Philippe Bellaïche : "Je souhaite vous informer que la Pharmacie des Archives 2 rue des archives -IVe – réalise des dépistages du Coronavirus sur place et sans rendez vous. Les résultats sont données en 15 min.
    Il s'agit de test nasopharyngés
    Ces tests sont pris en charge à 100% par l'assurance maladie
     
    Prenez soin de vous
    GS
     

     

  •  

    Crèche

    Façade de la crèche Rambuteau, au 6 de la rue dans le IIIe (Photos VlM)

     

     

    Plusieurs semaines se sont écoulées depuis les dégâts causés à la façade de cette crèche par des vandales qui l'ont cruellement taguée. Nous nous en sommes émus en publiant un article le 19 octobre à l'appui d'un appel à l'attention du Maire de Paris-centre Ariel Weil et des services concernés. Ceux-ci nous avaient inquiétés en avançant que la remise en état de cette façade risquait de l'endommager.

    En apparence les travaux ont eu lieu sans conséquences mais nous sommes convaincus qu'ils ont coûté cher. Une fois de plus on s'interroge sur la passivité de notre pays à l'égard d'un fléau qui défigure le paysage urbain, crée une ambiance anxiogène et contraint les particuliers et les municipalités à des dépenses dont tous se passeraient bien.

    Il faut à ces questions une réponse nationale. On a  conscience qu'elles peuvent sembler secondaires à côté de la menace sanitaire du COVID et du risque terroriste mais il ne faut pas s'en tenir à cette remarque et continuer à ne rien faire alors qu'il est possible d'agir.

     

    Crèche taguée
    État désolant de la crèche avant nettoiement

     

    Que dit la loi ? Le Code Pénal en fait un délit, passible d'une amende de 3.750 € à 30.000 € selon la gravité des dégâts, et de peines qui vont jusqu'à un emprisonnement de deux ans. Dans la réalité, les auteurs sont rarement pris en flagrant délit et, s'ils le sont, ils s'en tirent avec un rappel à la loi dont ils se gargarisent ensuite. Quand un parlementaire intervient pour demander une hausse des sanctions, un ministre lui répond qu'elles sont déjà très hautes….

    L'ennui c'est que là comme ailleurs les textes existants ne sont pas appliqués et notre État de droit, qui aurait les moyens d'agir, se comporte en tigre de papier.

    Au risque de jouer les anachorètes et plaider dans le désert, voici des mesures qui permettraient d'en sortir :

    • Annoncer l'alourdissement des sanctions mais surtout de la rigueur dans leur application, campagne d'information à l'appui
    • Généraliser les caméras de surveillance (une nécessité pour notre sécurité de surcroît)
    • Introduire le mode LIFO (last in, first out) pour les interventions des prestataires (justification plusieurs fois développée ici)

    Tags rambuteau Tags temple

     

     

     

     

     

    Les tagueurs ont fait un massacre de notre cadre de vie en laissant leurs signatures et divers signes cabalistiques sur les rideaux métalliques de nombreux commerces. Il existe de ce fait un modèle économique d'activité pour des artisans qui, au prix d'un modeste investissement de masques et de karchers (car ils ne s'intéresseraient qu'aux rideaux métalliques), pourraient proposer un service payant aux commerçants pour nettoyer leur devanture. A la remarque "pourquoi payer puisque demain le tag va revenir" il suffirait que l'artisan s'engage à revenir et faire de même, sans supplément, dans la foulée, dès le lendemain. Déçu que son œuvre de la nuit soit détruite aussi vite, le tagueur irait s'inscrire à Pôle Emploi !

    Cette idée nous parait si pertinente que l'envie nous prend d'y contribuer d'une manière ou d'une autre. Nous allons la soumettre à Colombe Brossel qui préside aux destinées de "Propreté de Paris" à l'Hôtel de Ville pour lui montrer que nous ne savons pas que nous plaindre ! Nous attendons vos réactions entre temps.

    GS

     

  •  

    Affichage sauvage le parisienIllustration des méfaits de l'affichage sauvage à Paris. (Photo Le Parisien).

     

     

    On observe depuis quelques semaines un contrôle de l'affichage sauvage comme on ne l'a jamais connu auparavant. Nos "murs témoins" dans les IIIe et IVe que sont le 36 et le 57 rue des Archives sont propres comme des sous neufs.

    Le quotidien "Le Parisien" nous livre ce jour un excellent article signé Benoît Hasse qui en explique les raisons. Il souligne l'engagement contre ce fléau de l'Adjointe à la propreté Colombe Brossel qui a déclaré la guerre aux officines de "street marketing" dont le modèle économique repose sur l'utilisation sauvage de l'espace public, en infraction à la fameuse loi du 29 juillet 1881 et plus près de nous au Règlement Local de Publicité (RLP) de la Ville de Paris.

    Il reste une mesure que la Ville n'a pas encore appliquée mais qui serait l'arme absolue car dissuasive : la couverture immédiate par du papier kraft (ou d'un badigeon quelconque) des murs couverts d'affiches, en attendant leur élimination. Le facteur temps est la clé du problème : si l'affichage ne dure pas il n'intéresse pas les annonceurs et le marché s’effondre.

    On adresse au passage un petit signe de sympathie au citoyen discret mais efficace qui à diverses reprises a fait subir à ces affiches le sort qu'elles méritent en les laissant déchiquetées et avilies au pied du mur qu'elles prétendaient occuper. Il a sans doute participé efficacement au mouvement de résistance qui a conduit à une prise de conscience des autorités compétentes du comportement frauduleux de prestataires marron et de l'attitude à la Ponce Pilate des grandes marques qui s'en sont lavé les mains trop longtemps.

    GS

     

  • Mairie 1 et campanileMairie 1 mariages

     

     

     

     

     

     

     

     

    Deux aspects de l'ex-mairie du 1er arrondissement de Paris : la façade, dessinée par Théodore Ballu, avec un  porche, une rosace et un beffroi qui sont le pendant gothique flamboyant de l'église St Germain l'Auxerrois, et la salle des mariages dont la décoration date de la fin du XIXème siècle, avec des sculptures de Jean-Baptiste Klagmann et des peintures d'Albert Besnard

     

     

    Cet arrondissement a été au cœur de plusieurs paradoxes. Sa taille lilliputienne d'abord : 17.000 habitants (quand on en compte 235.000 dans le XVe), qui contraste avec le nombre de ses visiteurs (en période normale) : 10 millions rien que pour le Louvre, auxquels s'ajoute le million de visiteurs de la Sainte Chapelle… Et son inaptitude constitutionnelle à représenter ses habitants dans le mécanisme d'attribution des sièges de conseillers de Paris.

    Avant la fusion des quatre arrondissements du centre, il était le seul à s'être doté d'un Maire de droite, à côté de Maires PS dans les IIIe et IVe, et un arrondissement, le IIe, "laissé" aux Verts par le PS.

    A l'issue des élections municipales de mars 2020, la mairie du IIIe est devenue la mairie de Paris-centre. La mairie du 1er a été désignée pour héberger les équipes de préparation des JO de 2024 ainsi que "des dispositifs d'aide aux sans-abris".

    C'est dans ce contexte que des riverains du 1er et des autres arrondissement du centre se sont interrogés sur l'annonce de l’installation, dans une partie des locaux de l’ancienne mairie du 1er d’une "Halte Humanitaire à destination de personnes migrantes, réfugiées ou demandeuses d’asile".

    Cette arrivée prochaine suscitant des réticences ou des malentendus, réaction exacerbée par les événements douloureux récents, le Maire Ariel Weil, au nom de la "tradition et de la solidarité du cœur de Paris", tient à rappeler qu'il a demandé à l’Armée du Salut de "clarifier les différents aspects du projet pour que chacun puisse prendre la mesure du dispositif". 

    Il nous est indiqué que "la Halte Humanitaire s’installera dans l’ancienne mairie du 1er arrondissement à la fin du mois de novembre, selon des horaires en cours de finalisation. L’Armée du Salut est chargée de coordonner les associations qui proposeront aux bénéficiaires de la Halte des permanences médicales et juridiques, des ateliers culturels, des cours de français et d’autres prestations en discussion.

    Elle n’accueillera au maximum que soixante-dix bénéficiaires, avec une lente montée-en-charge du dispositif : dans les premières semaines, ce sont une dizaine de personnes qui seront reçues, pour des permanences sociales, médicales ou juridiques, accessibles seulement sur rendez-vous ou sur orientation selon des critères de vulnérabilité. L’Armée du Salut connaît et maîtrise ce type de dispositif, et donne la priorité aux personnes ayant besoin d’un accès rapide à l’accompagnement proposé par les partenaires du projet.

    Il n’est pas question de « loger » les bénéficiaires de la Halte. L’accueil ne sera proposé qu’en journée, sur des plages horaires strictes, permettant une insertion la plus discrète possible de la Halte dans son environnement. Les migrants, réfugiés ou demandeurs d’asile seront suivis, comme ils le sont actuellement, par une multitude d’associations placées sous le commandement de l’Armée du Salut. Ils pourront notamment y apprendre le français".

     

     

  •  

    Crèche généFaçade dégradée de la crèche municipale, 6 rue Rambuteau (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    On vit dans un pays où les autorités attendent beaucoup trop pour prendre les mesures qui s'imposent. On en a la preuve ici. Dans l'état actuel des choses, en dégradant de la sorte un bien public les vandales commettent un délit dont ils sont rarement – pour ne pas dire jamais – punis.

    A propos de cette crèche, dont la construction a été chaleureusement accueillie dans les années 2000, pour les services qu'elle rend aux familles mais aussi pour avoir pris la place d'un hangar délabré et insalubre, la direction de Propreté de Paris, que nous avons questionnée car ces dégradations remontent à plusieurs semaines, nous fait part de sa difficulté à traiter les dégâts car il y a un risque sérieux d'endommager la façade du bâtiment….

    Que va-t-il se passer ? Il est à craindre que les travaux de nettoiement plus complexes qu'à l'ordinaire, coutent beaucoup plus cher et prennent plus de temps. La Ville va le faire cependant. A nos frais évidemment. Les jours suivants d'autres tagueurs recommenceront peut-être….

    Les tags sont un fléau qui nous submerge. On l'a traité jusqu'à ce jour à la légère. Le résultat est là : le paysage urbain en est défiguré et nous dépensons des millions pour une réponse qui n'est pas à la hauteur.

    Nous renouvelons notre demande aux élus : il faut mettre au point un dispositif de surveillance et relever les sanctions avec des amendes dissuasives (nous avons peu confiance dans les travaux d'intérêt général…). Nous avons un parlement dont c'est le travail si le problème ne peut se traiter dans la sphère municipale.

     

  • Strom

     

     

    Marianne Ström est de nationalité suédoise mais elle vit et travaille à Paris, dans le Marais. Chevalier de l'ordre des arts et des lettres, elle est titulaire d'un doctorat d'histoire de l'art à l'université de Paris-Sorbonne.

    Elle est l'auteure d'une série de photos qui présentent nos quartiers sous des angles divers et  souvent insolites. A sa manière elle témoigne aussi de l'évolution du paysage urbain depuis les années 1990 et la mise en œuvre du plan de sauvegarde du Marais. Nous encourageons nos lecteurs à voir ou revoir les photos que nous présente avec ce lien l'agence de communication PARISMARAIS.COM.

    En citant Isaac Newton à qui on prête cet aphorisme : "Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts", elle nous fait part du "finissage" d'une exposition dont le vernissage aurait dû avoir lieu le 1er avril mais que le contexte général n'a pas permis de tenir. En échange, elle nous invite à sa clôture (finissage), qui aura lieu le 30 octobre 2020 à 18h00 au "centre franco-allemand de la culture" à Bonn (RFA).

    Nous souhaitons à cette manifestation culturelle et à notre amie Marianne tout le succès qu'elles méritent.

    Gérard Simonet

     

  • République 2Rassemblements incessants, manifestations en tout genre, nuisances multiples… les riverains de la place de la République n’en peuvent plus !

     

     

    Dans le bilan des mandatures qui se sont succédé depuis 2001, il y a des réalisations dont on ne conteste plus  véritablement la valeur : la réhabilitation du Carreau du Temple, l'ouverture au public des jardins des Archives Nationales, la création du jardin Anne Frank, le réaménagement et la végétalisation de nombreuses rues (Turenne, Archives, Rambuteau, Beaubourg…), l'aménagement des berges de la Seine le long du plus beau paysage urbain du monde et plus récemment la place de la Bastille …. 

    On ne peut pas en dire autant du nouveau visage de la place de la République, issu de la volonté de donner à tous les manifestants de la Terre le lieu idéal pour se rassembler et exprimer bruyamment leurs revendications. Les gens qui vivent autour n'ont pas été consultés. Iles paient une semaine après l'autre un lourd tribut au choix politique et idéologique qui a été fait à leur corps défendant.

    Les riverains de la place de la République ont rejoint le mouvement "Vivre Paris !" qui s'est créé en 2011 pour défendre le respect de l'espace public et la tranquillité des riverains, notamment leur droit inaliénable au sommeil réparateur. Sous le nom de "Vivre République !", ils ont maintenant leur association.  Son président Habib Hobeika s'exprime ainsi sur leur ressentiment :

     

    République 1

     

    Il y a un an, le collectif « Vivre République » annonçait sa création. Tout en se voulant constructif et apolitique, ce dernier attirait l’attention sur les multiples nuisances vécues par les riverains de la Place de la République.

    Le bruit : les rassemblements et manifestations fortement sonorisés, sont toujours plus nombreux, particulièrement le week-end,

    Des incivilités qui se multiplient : les planches à roulettes, trottinettes, vélos et jeux de ballons prolifèrent sans régulation et rendent la place dangereuse pour les piétons. Le sol est jonché de déchets. Des gens ne se privent pas d’uriner contre les murs des immeubles bordant la place et ses alentours,

    Une circulation fortement perturbée : le quartier est souvent rendu inaccessible (bus détournés ou supprimés) du fait des nombreuses manifestations. Les obstacles sur la Place en rendent sa traversée difficile pour les personnes âgées ou handicapées ainsi que pour les poussettes,

    Un environnement enlaidi et hostile : l’esplanade, déjà bétonnée à l’excès et dépourvue d’espaces verts, se détériore avec des dalles qui se descellent ou se brisent. Le mobilier urbain est sale est fortement dégradé. Les riverains et passants ne disposent d’aucun espace propre, accueillant et tranquille.

    Le collectif « Vivre République » n’a pas obtenu jusqu’à présent d’améliorations de la situation, malgré de multiples réunions tenues depuis un an avec les différentes autorités municipales et préfectorales. Certes, la pandémie et les élections municipales ont contrarié les premières concertations. Mais cela ne peut servir d’excuse à cette situation intolérable.

    Pour réunir plus de monde et disposer de davantage de moyens, le collectif vient de se transformer en association, baptisée « Vivre République », dont l’assemblée générale constitutive s’est tenue le 2 octobre 2020. L’objectif est toujours de rendre plus sereine la vie des riverains de la Place de la République, en étant porteur de propositions.

    Nous invitons tous les riverains et usagers de la Place qui se sentent concernés par le devenir de nos quartiers à nous contacter pour participer à la concertation, nous aider à faire poids et être tenus au courant de nos actions.

    Contact : vivrerepublique@gmail.com

     

  •  

    BrosselColombe Brossel, Maire-adjointe de Paris, en charge de la propreté (Photo France Bleue)

     

     

    Dans une interview exclusive accordée au journaliste Julien Duffé du quotidien Le Parisien du 12 octobre, Colombe Brossel, qui a hérité de la lourde charge d'améliorer la propreté de Paris, révèle sa recette pour redresser une situation reconnue par chacun de nous comme indigne de notre réputation de "ville lumière".

    On retient de sa déclaration essentiellement deux mesures : l'affectation de 84 agents supplémentaires à la brigade "urgence propreté", d'ici à la fin de la mandature" (ce qui en amoindrit l'impact) et la désignation d'un responsable propreté pour chacun des 121 quartiers de la capitale.

    Le renforcement des moyens humains est sans doute une nécessité compte tenu de leur productivité qui est ce qu'elle est. Nous l'avons toujours préconisé en précisant que l'affectation de moyens nouveaux devraient  être financée par un rabotage des subventions versées aux associations fantoches (le total annuel des subventions aux associations tourne autour de  300 Millions d'€ ! Il y a donc du grain à moudre…). Rien n'est dit à ce propos….

    La nomination d'un "responsable propreté" joignable par tous répond à un besoin. J'ai toujours pensé qu'il nous faudrait une sorte de "garde-champêtre" en ville pour veiller à tout ce qui contrevient à la réglementation ambiante : respect de l'espace public, propreté, affichage sauvage et tags, bruit…. Si ce responsable assume cette charge, nous ne pouvons que nous en réjouir car il n'est pas juste que les citoyens soient mis seuls à contribution à travers l'application DansMaRue pour signaler les anomalies. Sera-t-il assermenté et apte à dresser des procès-verbaux ?

    Il nous reste à constater combien de mois s'écouleront avant que ces décisions aient un effet mesurable et nous profitons de l'actualité pour rappeler que le sentiment de propreté ou de saleté est très lié à l'état d'entretien du mobilier urbain (armoires électriques de commandes des feux, boitiers électriques éclairage public, bancs publics, jardinières, parcmètres, descentes d'eau de pluie, boites à lettres, poteaux de signalisation, plaques de rues….).

     

    Temple tags

    Le bariolage à la bombe des rideaux métalliques de magasins crée de son côté un sentiment anxiogène qui alimente une perception par le public d'un paysage de la rue devenu aggressif.

    Un mot des coffres des bouquinistes de la Seine. En 2011, le Maire-adjoint de l'époque en charge de la propreté, François Dagnaud, m'avait reçu à l'Hôtel de Ville pour parler de leur entretien. Des mesures avaient été prises par lui. Depuis, les coffres se portent assez bien mais la vigilance est de mise. Il ne faut surtout pas baisser la garde car nous retrouverions vite l'état honteux qui a été le leur jusqu'en en 2010

    Enfin, Colombe Brossel ne dit pas explicitement qu'elle renforcera les budgets d'intervention pour l'enlèvement des tags et des affiches sauvages. C'est pourtant par là qu'il faudrait commencer…

    Gérard Simonet