Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Remy-leleu raphaëlle 17 02 20Raphaëlle Remy-Leleu, tête de liste Europe Ecologie les Verts pour Paris-centre (Photo VlM)

     

     

    Nous avions rendez-vous avec David Belliard, candidat à la mairie de Paris et Raphaëlle Remy-Leleu, candidate à la mairie de Paris-centre sur une liste où figurent en 2ème et 3ème positions Jacques Boutault, l'actuel Maire du IIe et Corine Faugeron, Adjointe au Maire du IVe.

    David Belliard s'est fait excuser, quelques minutes auparavant, pour un empêchement personnel. Raphaëlle nous attendait dans un café au carrefour des rues du Temple et Pastourelle, en plein cœur du IIIe.

    Curieusement, la candidate à la nouvelle mairie n'a pas été sélectionnée parmi celles qui militent de longue date. Nous avons appris notamment que Laurence Hugues qui a défendu l'écologie dans le IIIe depuis le début des années 2000 s'apprête à quitter Paris pour se mettre au vert dans la France profonde.

    Agée de 28 ans, Raphaëlle Remy-Leleu n'a ni l'apparence d'une idéologue ni le discours. En cela, elle tend à se démarquer de l'attitude qu'on prête assez souvent aux membres de son parti à qui on reproche les certitudes et les rigidités. Elle annonce d'emblée par exemple qu'elle ne connait rien du dossier énergétique. L'énergie est pourtant la clé de voute de la démarche écologique. Dégagée de ce corset, l'essentiel des positions qu'elle affiche deviennent pour nous des évidences.

    Elle est donc contre la densification de Paris, contre la "bétonisation", contre les tours mais pour la prise en compte des difficultés de logement des classes modestes et moyennes : "L'idéal n'est pas de construire mais de recenser les espaces vides et d'en optimiser l'usage". Elle dénonce "l'écologie de la jardinière" en fustigeant ces plantations qui ont fleuri autour de nous ces dernier temps, et prône une "écologie de la pleine terre".

    La propreté pour elle découle des choix d'urbanisme et de l'habilité à réduire les déchets notamment organiques. C'est un peu court évidemment… Elle plaide à ce propos pour une véritable décentralisation des responsabilités vers les Maires d'arrondissements. Un sujet sur lequel nous considérons qu'une grande prudence s'impose car il n'y a pas que des avantages à  morceler Paris.

    Dans la mesure où elle évacue le sujet de fond qui est la transition énergétique et tout ce qui en découle, nous ne pouvons qu'être à peu près en phase sur les autres sujets : place de la moto à Paris (qui doit payer le stationnement comme tout le monde et en finir avec les nuisances sonores), maitrise des dépenses et réduction de la dette sans accroissement des impôts, encadrement du communautarisme, lutte contre l'hyper-tourisme, mesures municipales d'incitation et d'accompagnement au retour de logements vacants vers la location…

    Une idée saillante tout de même : la création d'un réseau vélopolitain de boucles cyclables autour de Paris. La "Marguerite du Vélo…"

     

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    Quincampoix détagage 18 02 20

    Services de la mairie à l'œuvre le 18 février matin rue Quincampoix (IVe) (Photo VlM) 

     

     

    Il y avait quelque chose de dérisoire et d'attendrissant dans ce spectacle de la rue Quincampoix. Des immeubles, des devantures, des portes en bois, des volets roulants métalliques enlaidis par les tags d'un côté, deux agents de la mairie de Paris en tenue de travail à l'œuvre avec de piètres outils face à toute cette misère.

    On voit celui de droite s'appliquant à effacer une inscription à l'encre noire sur une porte en bois verni. Une porte élégante au demeurant à l'image de l'architecture XVIIIème siècle de l'immeuble. Il lui aura fallu une heure d'efforts pour réparer ce qu'un vandale a mis 10 secondes à commettre. Un saguoin qui est bien capable de revenir et de renouveler son geste avec la complicité de la nuit.

    En parcourant la rue du nord vers le sud, on se rend compte que les services de nettoyage sont intervenus de façon régulière sans parvenir à suivre le rythme de ceux qui salissent et dégradent. Ils n'ont pas besoin d'aller très loin d'ailleurs pour se ravitailler : un magasin au 42 de la rue à l'enseigne de "Maquis' Art Shop" propose sur Internet bombes peinture, marqueurs, encres…. pour graffiti. Peut-être décideront-ils prochainement d'ajouter à leur catalogue l'enlèvement des tags, à l'image de ce truand au Far-West qui pillait les banques et leur envoyait ensuite ses représentants de commerce pour leur vendre des coffres-forts.

    Nous sommes en plein délire et Paris n'est pas la seule ville concernée. Nous ne cessons pas de le dire et de l'écrire, l'état de nos façades et du mobilier urbain vandalisé par des songe-creux crée ou renforce ce sentiment de malpropreté que les parisiens exhalent par tous leurs pores et expriment dans toutes les enquêtes d'opinion. 

    Nous renouvelons notre recommandation du 9 février : de notre point de vue, il est nécessaire de mettre en place un plan d'action qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance, sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés… Il s'agit d'un beau projet pour ceux qui affirment aimer Paris et vouloir adoucir le paysage de ses rues.

    GS

     

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    Temple avant

    Temple après
    Photo du haut, la situation constatée le 9 février ; en bas, le 14 février, le même espace nettoyé

     

     

    Nous avions choisi cet espace de la rue du Temple (IIIe) à proximité du Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme pour illustrer la situation catastrophique d'une ville envahie par les tags. Il a été nettoyé dans la foulée, sans que nous ayons eu besoin d'en signaler l'existence à l'application DansMaRue.

    Le résultat est saisissant et nous rappelle que le paysage de nos rues serait bien plus beau et apaisant s'il n'était pas la proie des vandales qui tirent on ne sait quelle satisfaction à l'enlaidir de graffiti grotesques.

    Le même jour, nous avons croisé un agent de Propreté de Paris au carrefour Archives/Francs-Bourgeois, armé d'un pulvérisateur et d'un grattoir, qui nettoyait un poteau indicateur pour retirer les stickers dont il était recouvert. C'est un indice qui fait penser que la Ville commence à comprendre que la propreté concerne aussi les éléments du mobilier urbain.

    A la veille d'élections municipales pour le moins agitées, on perçoit une prise de conscience à la mairie qu'il faut revoir en profondeur l'organisation des services de la propreté et de leur mode d'intervention. Que la majorité actuelle soit reconduite ou qu'une nouvelle municipalité sorte des urnes, il nous semble que le message est durablement inscrit dans leurs logiciels. Il reste à s'assurer de son bon usage…

       

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    PasteurMusée Louis Pasteur Paris

     

    CULTURE ET PATRIMOINE

    en partenariat avec Vivre le Marais !

    vous invite à une visite en plein XIXème siècle d’un musée peu connu

     qui sera bientôt fermé au public pour cause de travaux

     

    Le Musée Louis Pasteur

     

    Mardi 10 mars rendez-vous à 14h15 (durée 1h30/2 heures)

    25, rue du Docteur Roux 75015

    (métro Pasteur ou Volontaires)

     

    Cette visite guidée nous permettra de découvrir un musée fondé en 1936, installé à l’Institut Pasteur, qui conserve en l’état l’appartement que Pasteur occupa de 1888 à 1895. Vous y verrez tous les meubles, objets familiers dans un lieu typique de l’art décoratif de la fin du XIXème siècle mais aussi tous les très nombreux souvenirs scientifiques (plusieurs centaines). Enfin, nous visiterons la chapelle funéraire de style byzantin, ornée de mosaïques polychromes évoquant ses découvertes, où reposent Pasteur et sa femme.

    Prenant en charge l’ensemble des frais, merci de prévoir 20 euros pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 25 euros pour les non adhérents et de prévenir de votre visite et des personnes qui vous accompagneront Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone dont les numéros sont indiqués ci-dessous. Venez avec votre carte d’identité ou passeport qui vous sera demandé par sécurité. Espérant vous revoir lors de cette remarquable visite, nous vous adressons nos fidèles amitiés.

    Marie-Françoise Masfety-Klein

    01 42 72 61 41 ou 06 50 96 05 12

       

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    Allégorie de la source bis"Allégorie de la Source", terre cuite de Jean-François Etienne Gossin, 1837. Femme dénudée tenant un dauphin et un roseau (104 x 82 cm) (Photo Paule Mazéo).

     

     

    Nous sommes en avril 1961. La collectionneuse Roxane Debuisson entre sur le chantier de démolition de l'Hôtel Raoul. Elle aperçoit des ouvriers qui abattent à la masse la fontaine du jardin qui s'étendait jusqu'à la rue du Petit Musc, prêts à s'attaquer à la sculpture de Jean-François Etienne Gossin, "l'Allégorie de la Source" qui en était l'ornement central. Scandalisée, elle récupère la sculpture et la met à l'abri dans le salon de son appartement du boulevard Henri IV. 

    A son décès en 2018 sa collection d’objets du patrimoine parisien est vendue. Des habitants de l'immeuble construit en remplacement de l'Hôtel Raoul, 15 rue du Petit Musc (IVe), acquièrent cette statue qui fait désormais légalement partie de la copropriété. Ils célèbreront son retour par une cérémonie privée qui se déroulera le 29 février et à laquelle nous sommes aimablement conviés.

    En dehors de cette statue, il est resté de l'Hôtel Raoul une horloge accrochée au numéro 6 de la rue Beautreillis et fort heureusement le portail sur la rue  dont la réhabilitation et la sauvegarde sont réclamés à la mairie de Paris par les riverains et habitants du Marais, 

    Gérard Simonet

     

  • Picasso

     

     

    Ce n'est certes pas le tableau le plus prestigieux de Pablo Picasso, cette huile sur toile de petit format, mais elle porte (en haut et à gauche) la signature du maitre de Malaga. Sa valeur est estimée à un million d'€ par le musée Picasso qui organise sa vente dans une loterie en ligne au profit de CARE, une ONG internationale qui agit pour donner l'accès à l'eau à 200.000 personnes au Cameroun, à Madagascar et au Maroc.

    Pour tenter sa chance à la loterie, cliquez ici  et prenez un ticket à 100 euros. Le tirage au sort aura lieu le 30 mars 2020 à Paris.

     

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    4 filsMur pignon  16-18 rue des Quatre-Fils (IIIe). Une démarche agressive et contre-productive (Photo VlM)

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    Cet affichage est à l'évidence l'œuvre de ce groupe de (jeunes) femmes qui manifestent contre les féminicides en collant des libelles sur les murs de Paris. La cause qu'elles défendent est respectable. Faut-il pour autant qu'elles utilisent pour véhicules de leurs messages des murs qui n'ont pas vocation à être défigurés, en agressant visuellement les braves gens qui passent et qui n'en peuvent mais ?

    Si comme nous l'admettons leur combat est louable, il faut qu'elles en parlent au plus haut niveau des autorités parisiennes pour obtenir qu'un budget leur soit attribué (la mairie de Paris distribue chaque année 300 Millions d'€ de subventions à des associations dont beaucoup sont moins méritantes) et que leur voix se fasse entendre par les médias traditionnels, de façon licite, sous la forme qui leur conviendra et pourquoi pas des spots publicitaires bien plus efficaces que leurs collages besogneux.

    Leur démarche actuelle entretient une violence qu'elles sont supposées combattre. Nous nous refusons à imaginer qu'elles en fassent une fin en soi comme beaucoup d'autres agitateurs qui sévissent chez nous. Qu'elles acceptent donc la proposition que nous faisons. En donnant de la visibilité à leur toute dernière manifestation sur ce site, nous allons bénévolement dans le sens que nous préconisons. Qu'elles nous en sachent gré et qu'elles changent désormais leur fusil d'épaule !

    GS

     

     

  • Beautreillis

    L'aménagement contesté de la rue Beautreillis (IVe) : tonneaux entiers ou sciés, en guise de ralentisseurs écologiques, en mal de vegétalisation… (Photos VlM)

     

     

    Rien n'a changé sur les trottoirs et la chaussée de la rue Beautreillis,  si ce n'est une rangée de trous percés dans le granite des nouveaux trottoirs destinés à recevoir des potelets censés empêcher les véhicules de mordre sur des trottoirs qui paradoxalement ont été abaissés au niveau de la chaussée pour supprimer une séparation avec la chaussée qu'on rétablit maintenant à l'aide de potelets. Ouf !….

    Tout est de cette veine dans ce réaménagement intempestif qui crée manifestement  plus de problèmes qu'il n'en résout. Il est heureux que le Maire du IVe Ariel Weil en soit convenu et qu'il ait décidé de s'en entretenir avec le collectif de riverains autres que ceux qui tiennent commerce. Il les reçoit le 19 février pour entendre leurs doléances et décider de correctifs au projet actuel s'il saute aux yeux que certaines dispositions sont aberrantes. 

    Dans cette perspective, le collectif Beautreillis nous fait part de son analyse de la situation et nous demande de la publier :

     

    Réponse ouverte au Maire du IVe Ariel Weil 

    Personne ne conteste le bien fondé des motivations initiales de ce projet "d’apaisement" et de "zone de rencontre" qui animent les auteurs du projet d’amélioration de la rue Beautreillis. Merci à eux.

    Cependant, si les motivations de fond sont légitimes, la mise en forme, elle pose questions.

    Le Maire en convient, la sécurité des usagers n’est pas assurée : les voitures s’engouffrent dans la rue Beautreillis et la parcourent à une vitesse bien supérieure aux 20 km/heure prévus. La rue est bien droite, assez large, parfaitement lisse et il n’y a plus de trottoir ; c’est presque une invitation à rattraper le temps perdu dans les bouchons ailleurs. Dans les rues adjacentes des piétons ont été les victimes de cette augmentation récente de la circulation.

    N’aurait-il pas été judicieux de positionner des ralentisseurs, de prévoir un traitement différencié du revêtement de la chaussée pour rappeler cette "zone de rencontre" et d’installer des potelets le long des trottoirs ? Ce sont là quelques idées ; les professionnels de la voirie doivent certainement avoir bien d’autres solutions expérimentées ailleurs.

    A ce grave problème de sécurité la mairie propose l’installation de ces nombreux tonneaux disposés tout le long du trottoir à gauche et entre les voitures devant les numéros 13, 15 et 17 et qui, en plus, permettraient de "végétaliser" la rue.

    Il semble pourtant évident que ces tonneaux rajoutent aux problèmes de sécurité plutôt qu’il ne les règlent. Il suffit d’observer quelques minutes la circulation dans la rue pour constater qu’en réduisant la largeur de la rue, ces tonneaux obligent les voitures à empiéter sur les trottoirs pour doubler piétons, cyclistes ou taxis en attente. Le restaurant du 18 est même obligé de positionner un cône de signalisation devant chez lui pour signaler (et protéger) sa terrasse et ses clients.

    Cette solution « tonneaux » soulève un autre problème, moins grave mais auquel nous sommes tous attentifs dans le quartier : leur aspect esthétique.

    Ces tonneaux semblent bien anachroniques dans ce secteur sauvegardé là où les normes de couleur et d’état des façades, de qualité des huisseries et des enseignes doivent être respectées (à juste titre) par tous les copropriétaires. La piètre qualité de la solution retenue pour cette végétalisation, tout comme l’étrange édicule installé rue de l'Hôtel St Paul réunissant palettes de chantier et sacs de terre plantés d'herbes folles, n’est vraiment pas à la hauteur des bâtiments environnants. Nous sommes au cœur du Marais, à deux pas de la place des Vosges, face à l’Hôtel de Sully.

     

    Mob végétal rue hotel st paulRue de l'Hôtel Saint-Paul, un mobilier urbain d'inspiration idéolo-écolo totalement raté…

     

    Un dernier point pose problème : même si ce ne sont pas des tables qui ont été installées, l’impression d’une extension des terrasses est pourtant bien présente face à ce déploiement de tonneaux. Prépare-t-on les esprits à une piétonisation qui, libérant les espaces, inviterait les commerces à disposer d’un plus grand espace public ?

    L’espace public est, comme son nom l’indique, commun à tous et pour être "apaisé" doit rester neutre, calme et respirable. Pourquoi libérer des surfaces de l’emprise des voitures si c’est pour les ré-encombrer immédiatement par des accessoires de décor de quatre sous ? A quoi bon réduire le bruit de la circulation si c’est pour le remplacer par les conversations et vociférations des noctambules ? Il faut évidemment lutter contre la pollution mais en préservant "mordicus" l’aspect savoureusement "hors du temps" de cette rue.

    A ces problèmes de sécurité, d’occupation de l’espace et d’esthétique nos élus doivent apporter des réponses sérieuses et pérennes au plus tôt.

    Le collectif Beautreillis

     

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    Tags 1

    Tags 2

    Commerces rue du Temple (IIIe)

     

    Ils sont partout, ils défigurent les murs, les devantures, les portes d'immeubles, le mobilier urbain, sans se soucier des dégâts qu'ils causent à l'environnement, sans respect pour la propriété d'autrui. Ces tags ou graffiti créent par leur caractère brouillon et agressif un sentiment de saleté et d'insécurité. Le service DansMaRue en traite quelques uns mais faute d'une action systématique et d'une organisation systémique leur intervention, qui coute cher au contribuable, n'y suffit pourtant pas.

    Nous nous adressons aux prétendants au fauteuil de Maire de Paris et à ceux de nos arrondissements pour qu'ils nous disent que c'est un vrai fléau auxquels ils entendent s'attaquer et qu'ils nous expliquent dans les grandes lignes comment ils pensent s'y prendre. 

    De notre point de vue, il est nécessaire de mettre en place un plan d'action qui traite le problème dans l'ensemble de ses composantes : éducation, propagande, fournisseurs des peintures et des encres, surveillance, sanctions (dispositif législatif), promotion d'un "street art" spontané mais régulé, espaces réservés… Il s'agit d'un beau projet pour ceux qui affirment aimer Paris et vouloir adoucir le paysage de ses rues.

    Nous sommes très nombreux à dénoncer la situation actuelle à cet égard et nous en appelons à nos nombreux lecteurs en disant aux postulants qu'ils auront notre sympathie, voire notre soutien et nos voix, s'ils conviennent avec nous et reconnaissent ouvertement que l'état de nos rues livrées aux tagueurs est inacceptable. Qu'ils nous fournissent une réponse réfléchie, argumentée et crédible à ce fléau ! Ces colonnes leur sont ouvertes. Nous publierons leurs réponses….

    GS

     

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    Federbusch chavane

    Christiane Chavane et Serge Federbusch, "Aimer Paris"

     

    Serge Federbusch a suivi un parcours sinueux. Socialiste en 1977, il devient conseiller du Maire de Paris Bertrand Delanoë en charge de l'urbanisme en 2001. Il est nommé président de la SEM Paris-centre en charge du projet de rénovation des Halles. L'Idylle ne dure pas car leurs choix pour le projet sont différents (Koolhaas vs Mangin). Six ans après, première inflexion, il quitte la mairie de Paris pour rejoindre Jean-Marie Bockel et sa "Gauche Moderne". Son amitié devient inimitié avec le Maire de Paris. Il ouvre un site Internet polémique, "Le Delanopolis" et publie régulièrement des pamphlets sur la gestion de Paris.

    Nouvelle inflexion aux élections de 2014, il se présente sous l'étiquette de "Paris Libéré" fondé avec David Beigbeder dans le Xe. En condamnant sévèrement la politique de François Hollande en 2017, il se positionne désormais clairement à droite.

    Pour les municipales de 2020, il sympathise avec Robert Ménard, Maire de Béziers, et reçoit le soutien du Rassemblement National, qui ne présente pas de candidats à Paris, du Parti Chrétien Démocrate de Frédéric Poisson et de "Debout la France" de Nicolas Dupont-Aignan. Pour un deuxième tour, il se déclare "Rachida Dati compatible".

    Pour Paris-centre, il présente la candidature de Christiane Chavane. Nous les avons rencontrés ensemble. Elle travaille aux côtés de Serge Federbusch depuis une dizaine d'années. C'est une scientifique titulaire d'un doctorat de chimie qui s'est orientée ensuite vers un DESS de gestion des entreprises. Elle a mis son éducation à profit en créant une TPE, rue de Montmorency dans le IIIe pour le négoce de produits chimiques destinés à la fabrication de cosmétiques. 

    Leurs propositions pour Paris rejoignent souvent celles qui sont exprimées par les candidats de droite : limiter la densification de la ville, cession des logements sociaux à leurs occupants pour prix d'un loyer inchangé, fin du blocage des loyers, contractualisation avec une société d'économie mixte des responsabilités en matière de propreté avec désignation d'un interlocuteur joignable par "canton"…

    Le projet le plus audacieux est sans aucun doute le retour de la circulation automobile sur les voies sur berges, au moins en semaine, avec percement d'un tunnel reliant Sully-Morland au Trocadéro pour faciliter la traversée de Paris et créer ainsi en contrepartie de larges espaces piétons depuis  l'Hôtel de Ville jusqu'à Concorde, notamment sur les quais hauts.

    On n'a pas eu assez de temps pour parler du sort des rues affluentes aux quais hauts, des ponts sur la Seine et des bretelles d'accès aux berges. En fermant les quais hauts il est sûr semble-t-il qu'on les condamne tous….

    GS

     

    Post scriptum du 5 mars 2020

    Serge Federbusch répond à notre appel pour une solution à l'élimination des graffiti sur les murs et el mobilier urbain de Paris :

     

    Protection du paysage de la rue

    Monsieur le Président
    Nous avions évoqué ce sujet lors de notre entretien : le problème des tags et des affichages sauvages s’inscrit dans le problème général de la propreté à Paris.
    La saleté et l’insécurité sont évidemment un problème majeur sur lequel nous nous sommes engagés depuis longtemps.
    Aimer Paris préconise une tolérance zéro contre ce type d’incivilités, et d’une façon générale contre les comportements qui engendrent une telle saleté à Paris. C’est pourquoi nous voulons en finir avec la privatisation des amendes aux automobilistes et revenir à des agents municipaux capables de verbaliser aussi ce genre d’infractions.
    Mais cela ne suffit pas. La saleté entraîne la saleté. Il est impératif de nettoyer immédiatement tags ou salissures, et pour cela nous devons mobiliser les services de propreté. Aimer Paris assignera des obligations de résultat aux services concernés.
    Afin d’intervenir au plus vite nous permettrons aux riverains, gardiens d’immeubles, agents municipaux d’informer les services de propreté en temps réel, via un numéro dédié ou une application sur téléphone mobile.
    Attentifs à la préservation de cadre de vie des Parisiens, nous aurons à cœur de retrouver un Paris propre et des rues en bon état.
    Veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées.
    Christiane Chavane
    Candidate à la Mairie de Paris Centre
    Liste AIMER PARIS avec Serge Federbusch