Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Préfecture police font wallace 11 05 12

    Symbole de la proximité de la Préfecture de police et la mairie de Paris : côte à côte une fontaine Wallace pour étancher la soif des parisiens et le portail monumental de la préfecture de police de Paris, boulevard du Palais dans le IVe (île de la Cité), qui veille sur leur sécurité (Photo VlM)

     

     

    A l'initiative de la Préfecture de police de Paris, le Commissaire Général Frederi Cheyre, Chef de district des arrondissements centraux 1-2-3-4, des VIIIe, IXe, XVIe et XVIIe, a réuni le 15 janvier dans les locaux de la police les Commissaires centraux des arrondissements du district avec les Maires d'arrondissements ou leurs représentants. Etaient présents notamment Pierre Aidenbaum et  Ariel Weil, Maires des IIIe et IVe et Marc Mutti Adjoint au Maire du 1er.

    La société civile était représentée par les Présidents d'associations représentatives d'habitants et de syndicats de commerçants comme la CGPME. 

    Les participants se sont répartis dans deux ateliers : (1) l'organisation  territoriale des forces de sécurité et (2) la recherche de partenariats et d'un continuum de sécurité.

    Nous nous sommes retrouvés dans le premier de ces ateliers sous l'autorité de Frederi Cheyre, en compagnie des Maires de Paris-centre, du président de l'ADRAQH (développement et animation du quartier des Halles) Emmanuel Duprat et de la Présidente de "Ponthieu d'abord" (VIIIe) Hélène Parmentier.

    Nous avons discuté de l'organisation actuelle de la police de sécurité de proximité en insistant sur la nécessité d'un nombre suffisant de points de dépôt de plaintes et de moyens d'intervention particulièrement de nuit. Il est apparu qu'il existe toujours un manque de clarté à propos de la répartition des domaines d'intervention de la police et de la DPSP de la mairie de Paris (direction de la prévention de la sécurité et de la protection). 

    Nous avons parlé du rôle de l'UPA (police administrative qui gère les établissements recevant du public) et de la BRP (brigade de répression du proxénétisme) dont l'action est imbriquée dans celle de la police traditionnelle lorsqu'il s'agit d'établissements "sensibles".

    Un compte-rendu nous sera envoyé. Il proposera des pistes d'amélioration à destination des partenaires.

    Nous jugeons très favorablement le principe de ces rencontres "au sommet" qui consolident la connaissance et la confiance réciproques et nous apprécions que les citoyens y soient étroitement associés.

    Gérard  Simonet

     

  • Synagogue nazareth intérieur le parisien 16 01 20Intérieur de la grande synagogue du 15 rue Notre-Dame de Nazareth (IIIe) (Photo Le Parisien)

     

     

    On lit dans Le Parisien du 15 janvier un article sous la signature d'Eric Le Mitouard qui présente les sept monuments qui sont entrés en 2019 dans la liste supplémentaire des monuments historiques. 

    Parmi eux la synagogue de la rue Notre-Dame de Nazareth (IIIe), classée pour la qualité de son intérieur qui offre des dimensions et des décors majestueux. C'est la plus ancienne des grandes synagogues de Paris. De rite Ashkénaze, elle est rattachée au Consistoire central israélite de France. 

    Sa reconstruction, sur les plans de Alexandre Thierry, financée par le baron James de Rothschild, date de 1852. Elle possède un orgue. Jacques Offenbach l'a fréquentée et y a dirigé un choeur (la Gaîté Lyrique qui a été son théâtre, n'est pas très loin…)

     

     

  • Dati groupe

    Rachida Dati et Aurélien Véron avec Yvon Le Gall et Gérard Simonet de Vivre le Marais ! Vivre Paris-centre !

     

    Nous poursuivons notre programme de rencontres avec les candidats à la mairie de Paris et de notre futur arrondissement Paris-centre avec un entretien qui s'est déroulé le 14 janvier dans un café du Châtelet avec Rachida Dati, candidate "DATI pour Paris" à la mairie de Paris et Aurélien Véron tête de liste pour Paris-centre.

    Fidèles à notre mode opératoire, nous avons questionné les candidats sur les sujets qui figurent dans notre manifeste du 16 juin 2019 pour recueillir leurs réactions. Chez Rachida Dati on est rodé à cet exercice. Les réponses très affirmées ont jailli avec un débit fluide, laminaire et parfaitement calibré.

    Voici ce qu'on en retient :

     

    • Densification de Paris intra-muros.

    Priorité aux espaces de respiration et de verdure.  Priorité au logement plutôt qu'au peuplement. Conversion des bureaux en logements, fin des nouvelles constructions massives, place à l’aménagement d’espaces verts et de services aux habitants (salles pour les associations, équipements sportifs et culturels…). Réhabiliter le potentiel écologique des bois de Vincennes et de Boulogne qui sont des poumons pour la ville

    • Propreté des rues et du mobilier urbain. 

    L’insécurité commence avec la saleté selon la fameuse image new-yorkaise de la vitre cassée. Retrouver des rues et des murs propres et entretenus aura aussi des répercussions sur l’insécurité dans nos quartiers. C’est l’ensemble du management des services de propreté qui est à revoir. Nous investirons dans des équipements performants et nous attellerons à la tâche de réorganiser ce secteur afin de remobiliser les équipes. 

    • Pollution de l'air 

    Les véhicules diesel seront bientôt interdits à Paris. La fin des véhicules thermiques nécessite de disposer de technologies de substitution à grande échelle pour ne pas pénaliser la mobilité des Parisiens et des service aux parisiens (commerces, artisans, écoles, hôpitaux, entreprises…). Nous poursuivrons la répression des deux-roues trop bruyants. Débat encore ouvert sur le stationnement payant des deux roues…
    En revanche, priorité sur le stationnement de masse sécurisé des vélos, notamment aux nœuds intermodaux comme la gare des Halles.

    • Evolution progressive vers des véhicules électriques

    la Ville de Paris accompagnera l’arrivée de ces nouveaux types de véhicules afin d’équiper les stations de rue des outils de recharge nécessaires et d’aider les parkings à le faire. La conception de notre plan de mobilité prendra en compte cette évolution attendue.

    • Circulation autos/motos sélective dans les arrondissements centraux. 

    Nous ne voulons pas piétonniser le Centre de Paris, ce qui le transformerait en vaste galerie marchande attirant un tourisme de masse. Plus généralement, nous ne voulons pas réfléchir à la mobilité bout par bout, mais établir avec des experts un plan global de mobilité qui sera soumis aux Parisiens. On ne peut pas supprimer de grands axes de circulation sans avoir réfléchi aux reports. Sinon, ce sont les habitants des axes de report qui en payent le prix : pollution sonore et atmosphérique.

    • Voies sur berges

    Si nous souhaitons revoir le plan global de mobilité à Paris, nous lutterons pour faire des berges un lieu de balade familiale avec des équipements destinés aux enfants plutôt qu’un lieu de fêtes nocturnes permanentes.

    • Maîtrise des dépenses et équilibre budgétaire. 

    Avec 8,6 milliards d’euros de recettes prévues pour 2020, Paris est le plus gros budget des villes de France. Nous voulons renouer avec des principes simples de bonne gestion des deniers publics. Nous nous engageons à stabiliser la dette dès mon élection et amorcer sa décrue sur l’ensemble de la mandature. Et chaque euro économisé sera redistribué au bénéfice des Parisiens, de tous les Parisiens.

    • Police municipale

    L’insécurité a explosé. Violences crapuleuses + 40% en 9 mois dans le 1er et de 70% dans le 4ème ! Cambriolages, agressions physiques, notamment de personnes âgées, vols dans les voitures en stationnement… Montée de l’homophobie. 

    Nous créerons rapidement une police municipale armée et formée à la lutte contre les vols, agressions et autres violences. Nous doublerons le nombre de caméras de vidéo protection couplées à des logiciels d’aide à la surveillance. Nous aurons pour priorité immédiate de réprimer les petites incivilités dans les rues passantes. A commencer par les jets de déchets et mégots par terre, la conduite dangereuse de trottinettes, les tags et l’affichage sauvage…

    Nous ne tolérerons plus les débordements de terrasses et présentoirs, Ces occupations de la voie publique ne seront plus acceptées lorsqu’elles seront excessives et constituent une gêne pour les riverains. Nous tiendrons évidemment compte de la conjoncture : une tolérance est de mise afin de permettre aux commerces de survivre en période difficile (grèves, gilets jaunes…).

    La contrepartie est l’offre renforcée de poubelles adaptées et de sanisettes sur les lieux de passage intensif. Enfin, la dératisation exige un budget constant que nous rétablirons pour abaisser fortement la population des rats parisiens, estimée actuellement 2 fois plus élevée que le nombre de Parisiens eux-mêmes.

    • Urbanisme et patrimoine

    Nous préserverons notre patrimoine qui fait la richesse de Paris. Les grands projets doivent s’inscrire dans des plans de reconfiguration d’ensemble et être plus respectueux de l’histoire des quartiers concernés. Centraliser la surveillance du respect des règles d’urbanisme au niveau de la Mairie de Paris et demander un Parquet spécialisé [pour que les infractions soient effectivement poursuivies en justice – NDLR]

    • Logements sociaux. 

    Arrêt des constructions et acquisitions de logements sociaux tant que le parc actuel ne sera pas dans un état satisfaisant. Plafond de 30% de HLM par quartier pour prévenir le risque de ghettoïsation.
    Les logements sociaux seront attribués prioritairement et dans la transparence aux puéricultrices de crèche, aux pompiers, aux policiers, aux infirmières et aux classes moyennes qui font vivre Paris.

    • Ce qu'on ne veut pas à Paris…

    Impôts : il n'y aura pas de hausse d'impôts, c’est notre engagement
    Communautarisme : nous respecterons les communautés dans un esprit de tolérance. Le communautarisme qui exclut et renforce le repli sur soi, nous le refusons.
    Tourisme : nous agirons contre l'invasion du tourisme de masse. Raison pour laquelle nous souhaitons maintenir une place réduite à la voiture dans le centre de Paris.
    Nous renforcerons les contrôles des locations saisonnières.
    JO de 2024: il faudra préserver les Parisiens des nuisances associées. Nous en ferons une priorité.
    la Tour Triangle : révélatrice de l’absence de stratégie d’urbanisme de la mairie actuelle.
    Les tours du XIIIe : mal conçues, mal réalisées. Epoque révolue !

     

    Déclarations recueillies auprès de Rachida Dati et Aurélien Véron

     

  •  

    Hôtel de ville entrée lobauHôtel de Ville de Paris entrée rue de Lobau (Photo VlM)

     

    CULTURE ET PATRIMOINE

     

    Vous présente tous ses vœux pour une excellente année 2020 et vous invite, en partenariat avec "Vivre le Marais !", à une visite des splendeurs d’un Hôtel que vous connaissez bien mais … de l’extérieur !

     

    L’Hôtel de Ville de Paris

    Lundi 20 janvier 2020

    Rendez-vous à 14h15 devant le 3 rue de Lobau (IVe)

    Métro Hôtel de Ville

     

    Notre guide nous fera visiter les nombreux et somptueux salons de cet Hôtel de Ville. Savez-vous qu’il a le même emplacement que lui avait assigné le prévôt des marchands Etienne Marcel depuis 1357. Il connut agrandissements, embellissements mais aussi bien des vicissitudes dont l’incendie du 24 mai 1871. C’est un monument totalement nouveau qu’ont élevé de 1874 à 1878 deux architectes dont Théodore Ballu. Quant aux salons, ils sont multiples : la salle des fêtes qui évoque la galerie des glaces de Versailles, la salle des métiers et ses vitraux, la salle du Livre d’Or, la fastueuse salle à manger…

    Nous vous attendons nombreux pour cette visite en vous remerciant de vous inscrire au plus vite auprès de Marie-Françoise Masféty-Klein par mail mfmk@free.fr ou par téléphone (voir les numéros ci-dessous) et de prévoir une participation de 10 euros pour les adhérents de Culture et Patrimoine et de 15 euros pour les non adhérents. Venez avec votre carte d’identité qui pourrait vous être demandée par sécurité. Nous vous adressons nos fidèles amitiés, à très bientôt.

    Marie-Françoise Masfety-Klein

    01 42 72 61 41 ou 06 50 96 05 12

     

  •  

    Lorrie

    IVe session des Moments Lyriques du Marais le 30 octobre 2019 en l'église N.D. des Blancs-Manteaux devant 250 spectateurs : la mezzo-soprano Lorrie Garcia en solo accompagnée par Magali Albertini au piano (Photo Pascal Fonquernie, parismarais.com, cliquez gauche dans la photo pour accéder à la haute définition)

     

     

    Parismarais.com envoie aujourd'hui se dernière lettre d'information sur l'activité touristique du Marais en 2019. C'est une sélection d'événements importants qui ont jalonné l'année avec de belles photos qui en fixent le souvenir pour la postérité.

    Nous sommes ravis que les Moments Lyriques que nous organisons y aient une place de choix. C'est la confirmation qu'ils sont désormais installés dans le paysage culturel du Marais et de Paris-centre.

    Voici le texte qui accompagne le lien vers la "newsletter", traduit de l'anglais :

    "Nous espérons que vous apprécierez cette sélection de photos d'événements qui se sont déroulés dans Paris l'an dernier. Ils sont réjouissants pour la plupart mais certains sont vraiment tristes (il est fait référence à l'incendie de Notre-Dame NDLR). Ces dernières années, le Marais est devenu le secteur le plus visité de Paris.

    Chez nous à Parismarais, nous sommes fiers d'avoir contribué à sa popularité mondiale à travers notre site parismarais.com ouvert en 2005. Notre site Internet est à présent le n° 1 des guides du Marais, un quartier dont nous sommes tous résidents depuis plus de 30 ans".

    Pascal Fonquernie

    Editeur en chef

    Les plus belles photos de PARISMARAIS.COM

     

  • Notre dame grue upério 26 12 19Notre-Dame en travaux. Grue géante et arc-en-ciel de l'espoir ! (Photo Upério)

     

     

    François Douady, président de l'association XVIe Demain, membre comme nous de l'alliance "Vivre Paris !" et de la Plateforme des associations d'habitants, signe un article pour son journal sur la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame. Nous sommes en parfaite résonance avec son analyse. En voici le contenu :

     

    L'architecte doit fermer sa gueule !

    C’est l’ordre intimé par le général Georgelin, président de l’établissement public Notre-Dame de Paris, à Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques responsable de la cathédrale, devant la commission de la culture du Sénat le 13 novembre 2019. Franck Riester, ministre de la Culture, a regretté ces propos et défendu son architecte. Cet accrochage ne doit pas surprendre si l’on se souvient du souhait du Président de la République de « reconstruire Notre-Dame plus belle qu’avant, en cinq ans » pour coïncider avec les JO de 2024.

    La flèche a été érigée en 1250, puis démontée au XVIIIe siècle. Viollet-LeDuc l’a reconstruite en 1859 en harmonie avec l’ensemble de son travail sur la cathédrale. Mais depuis la signature en 1964 par la France et 42 autres pays du traité international sur la conservation et la restauration des monuments historiques dit "Charte de Venise", la règle est que « le monument doit être reconstruit dans le dernier état connu ».

    Cette première escarmouche entre l’État et la Culture pourrait être suivie par d’autres conflits. On se souvient de cette réponse à un imprudent appel à idées qui proposait une toiture en verre abritant un potager participatif, en oubliant que la cathédrale, appartenant à l’État, est avant tout un lieu de culte confié à l’église catholique par la loi de 1905. Aussi ressortent certaines idées, contestables, contenues dans le rapport de la Mission de la Cité de 2016 établi par Dominique Perrault concernant la cathédrale telle qu’un parvis de verre montrant le sous-sol archéologique et un centre commercial, ainsi qu’un accès par le quai de Seine.

    D’autres conflits sont en germe dans la loi du 30 juillet 2019, votée dans l’émotion de l’incendie, pour aller vite. L’établissement public Notre-Dame de Paris, créé le 28 novembre 2019, aura toute autorité pour déroger par ordonnances aux textes protégeant ce monument classé. Cependant, cette loi n’a pas pu écarter l’application des dispositions du code du travail quant aux mesures de dépollution au plomb qui ralentissent les actuels travaux de consolidation. Cette idée bien française qu’à un nouveau problème il faut une loi dérogatoire ad hoc permet de se demander à quoi peuvent bien servir les services du ministère de la Culture.

    En effet, il semble qu’une consultation citoyenne décidera du « geste contemporain » pour la restauration de la flèche, puis qu’une autre consultation décidera si les Français veulent une cathédrale restaurée à l’identique ou "plus belle". Un sondage Yougov du 29 avril 2019 réalisé pour le Huffington Post et CNews indique que 54 % des Français sont pour une restauration à l’identique, dont Anne Hidalgo, 21 % ne savent pas et 25 % sont pour un "geste architectural".

    François Douady

    Président

     

  • Hidalgo photo rognéeAnne Hidalgo devant un étalage de primeurs (Photo Le Parisien)

     

     

    Le Parisien publie ce dimanche 12 janvier, comme prévu, la déclaration de candidature d'Anne Hidalgo. Le texte est long et couvre tous les sujets que nous avons mis au programme de nos entretiens avec les candidats. (Cliquer ici pour en prendre connaissance). Chacun décidera en conscience dans quelle mesure elle répond ou non à ses attentes.

    Paris-centre fait l'objet d'une déclaration ciblée : "Le centre de Paris sera piétonnisé et la circulation sera limitée dans les quatre premiers arrondissements aux riverains, aux taxis, aux navettes électriques, aux véhicules d'urgence et de livraison pour les commerces et les artisans et aux personnes à mobilité réduite".

    Il y a trois ans, nous discutions déjà du  sujet avec Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements à l'Hôtel de Ville. Voici ce qui ressortait : "Dans ce périmètre [le Marais], la circulation des véhicules sera interdite sauf aux riverains, taxis, bus, services publics. Nous insistons pour que les VTC (véhicules de transport avec chauffeur), issus de l'économie numérique de partage (ex. UBER), soient admis. Le mode de contrôle est à l'étude".

    La déclaration d'Anne Hidalgo n'est pas très éloignée des conditions évoquées à l'époque. Elle comporte à nos yeux cependant une lacune : il n'est pas fait mention des parkings publics existants, comme Beaubourg, et de la nécessité de laisser leur accès libre à tous les véhicules, sauf à décider de leur fermeture avec toutes les conséquences prévisibles. Cette nécessité conduit à exclure du champ des restrictions de circulation des axes comme Beaubourg/Renard….

    Il plane aussi sur sa déclaration un voile pudique à propos des deux-roues motorisés. On sait que Christophe Najdovski et la Maire n'ont pas réussi à s'entendre sur le fait par exemple que ces véhicules paient leur stationnement. On sait aussi que les citoyens ont une perception très négative de ces engins bruyants et polluants qui encombrent les trottoirs. Anne Hidalgo est-elle prête à affronter l'ire de "la fédération des motards en colère" et leurs manifestations monstres chaque fois qu'on fait mine de s'attaquer à leurs privilèges ? Est-il clair que l'interdiction de circuler dans Paris-centre s'adresse clairement à eux tout autant qu'aux voitures ?

    Pour finir, la question reste entière sur le mode de contrôle de l'interdiction de circuler.

    GS

     

  • Dante-et-Virgile-aux-enfers-par-Eugene-Delacroix

    Dante Alighieri (1265-1321) en compagnie de Virgile qui l'accompagne dans son entrée aux enfers. Peinture d'Eugène Delacroix (1822), inspirée par la Divina Commedia

     

     

    Anne Hidalgo passe au confessionnal du "Parisien" aujourd'hui pour l'annonce officielle de sa candidature à la mairie de Paris. "Le Monde" anticipe en annonçant "l'entrée en campagne d'Anne Hidalgo" brûlant ainsi d'une certaine manière la politesse à ses confrères. Nous n'hésitons pas à en faire de même car la Maire de Paris, lors de notre déjeuner avec elle le 4 octobre, nous avait laissé entendre avec un sourire que sa décision était prise et qu'elle n'attendait que le bon moment pour l'annoncer. 

    Allez savoir pourquoi cette nouvelle nous fait penser au troisième chant de la Divine Comédie de Dante qui traite de l'enfer ?

    "Per me si va ne la città dolente,               par moi on entre dans la ville douloureuse
    "per me si va ne l'etterno dolore,              par moi on accède à la douleur éternelle          
    "per me si va tra la perduta gente".          avec moi on se mêle à la foule perdue (NDLR).

    A en juger par l'intensité de la compétition à Paris et le nombre de candidats, l'enfer qu'elle abrite en son sein en attire plus d'un. Il faut croire qu'il n'est pas aussi redoutable qu'on pourrait le craindre.

    GS

     

  •  

    Mérian 10 01Paris, le plan de Matthieu Mérian (1615), illustration de la carte de vœux du Maire du IVe. L'île Saint-Louis est encore "l'île aux vaches", séparée de l'île Notre-Dame devenue l'île de la Cité

     

     

    Ariel Weil Maire du IVe envoie ses voeux à ses administrés, pour la dernière fois es-qualité, en reprenant une carte du vieux Paris en soulignant qu'elle épouse miraculeusement 400 ans auparavant les contours du nouvel arrondissement Paris-centre dont il espère être le Maire en 2020. Il commente sa trouvaille avec des vibratos dans la voix. Ce qu'il nous rappelle ou nous apprend est d'ailleurs fort intéressant. Nous nous faisons un plaisir de le publier :

     

    "Nous avons fait le choix du plan de Mérian, représentant Paris au temps de Louis XIII, parce que c’est l’un des rares à montrer la « ville » et la Cité (sur la « rive gauche », bien moins développée, c’est encore l’Université) dans son extension maximale à l’ouest, avant la disparition complète de l’enceinte de Charles V et l’accroissement de Paris par absorption de ses nombreux faubourgs.

    Avec l’enceinte dite des « Fossés-Jaunes », le périmètre de la Ville, construite à partir de la Cité et d’une partie de l’actuel 4e arrondissement (qui possède des vestiges des 3 grandes enceintes successives : antique, Philippe Auguste et Charles V désormais exposée au jardin Teilhard de Chardin depuis 2019) c’est en fait le périmètre du futur « Paris Centre » qui est dessiné… il y a 4 siècles (en réalité bien avant l’actuelle numérotation des arrondissements) ! Chacun y lira ce qu’il voudra mais cette plongée dans le passé de Paris montre une fois encore qu’à chaque époque la ville a su se réinventer. L’an dernier, nous avions fait le choix des bitumeurs de la rue de Rivoli qui, en remontant certes moins loin (1947) montrait cette même réalité.

    Dans les deux cas, je suis aussi heureux de l’opportunité de mettre à l’honneur les fonds prodigieux de nos institutions culturelles locales (l’an dernier la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, et cette année les Archives Nationales), que nous avons fouillé pour y dénicher ces trésors (même si le plan de Mérian était en fait déjà accroché au mur de mon bureau !) Les Archives Nationales ont d’ailleurs programmé une très belle exposition achevée cette semaine et intitulée « Quand les artistes dessinaient les Cartes » qui m’a donné l’idée d’en interroger le fonds. C’est l’occasion de saluer leur directeur Bruno Ricard et toute son équipe, Emmanuel Rousseau et Céline Gaudon.

    Pour aller plus loin, il s’agit de l’un des plans les plus exacts du XVIIème siècle où l’on voit Paris embelli, transformé et maîtrisé. Le Pont-Neuf, premier pont parisien non bâti, traverse la Seine de part en part (il est agrémenté d’une statue fantaisiste de Henri IV). Au premier plan figure donc l’enceinte des Fossés-Jaunes – représentée sur les plans de Quesnel et de Vassalieu – et qui fut totalement détruite en 1705, peu de temps après son achèvement (ce qui explique aussi la rareté des plans qui la représentent). Une enceinte historique qui revêt donc une importance particulière pour la ville de Paris dans sa configuration actuelle et plus particulièrement pour le Centre de Paris.

    C’est donc un choix qui nous pousse à imaginer notre avenir sans oublier le passé. Ce passé qui résonne dans nos mémoires comme le garant de notre présent et à partir duquel nous construisons notre futur (proche) : Paris Centre."

    Ariel Weil

    Maire du IVe

     

  • Giottani

    Galerie Sabine Bayasli, 99 rue du Temple (IIIe) Tél. 06 34 29 4382. Non, il ne s'agit pas d'une photo mais d'une peinture hyper réaliste exposée dans la galerie (Clic gauche dans la photo pour une haute définition)

     

     

    Au beau milieu ou presque du décor contesté que la démarche "Embellir Paris" nous a laissé au carrefour Temple/Michel le Comte, en lieu et place d'un grossiste qui est parti, une galerie d'art a fleuri sans que les familiers du lieu s'en rendent vraiment compte.

    Elle occupe le local du rez-de-chaussée  de l'immeuble années 80 qui abrite des logements sociaux RIVP (régie immobilière de la Ville de Paris), le centre des impôts et le gymnase dont l'esthétique est tant décriée. Elle s'intéresse essentiellement à la peinture et aux sculptures contemporaines. L'échelle de valeur des œuvres va de 100 à 10.000 €.

    Galerie

    Elle expose Johann Rivat "Hell or High Water" à partir du 24 janvier jusqu'au 22 février.