Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  •  

    Polygone archivesVue du ciel du quadrilatère des Archives Nationales

     

     

    Paris-centre et le Marais regorgent de merveilles. On le dit sans hésiter, les berges de la Seine, du pont de Sully aux Tuileries, sont le plus beau paysage urbain du monde. Il y a d'autres hauts lieux : le Louvre, l'Île de la Cité avec Notre-Dame et la Sainte Chapelle, la place des Vosges, Carnavalet, l'Hôtel de Sully… Et le quadrilatère des Archives Nationales, pour ne citer que les plus prestigieux.

     

    Hôtel de soubise 22 03 14Hôtel de Soubise, façade, cour d’honneur avec ses colonnes doubles et les tourelles de l'Hôtel de Clisson (à gauche, Photos VlM, cliquer pour agrandir)

     

    On trouve là, sur quatre hectares environ,  une foison d'Hôtels monumentaux construits sur des espaces aménagés en cours d'honneur et jardins à la française ou à l'anglaise : les Hôtels de Soubise et de Clisson, l'Hôtel de Rohan, les Hôtels d'Assy, de Breteuil, de Fontenay et de Jaucourt. Il faut mentionner aussi le CARAN (centre d'accueil et de recherches des archives nationales), un bâtiment récent qui se fond assez bien dans l'architecture XVIIIème siècle de l'ensemble. 

     

    Chancellerie d'orleansChancellerie

    Décors de la Chancellerie d'Orléans

     

    Au printemps 2011, le ministère de la Culture faisait un beau cadeau aux parisiens,  l'ouverture des jardins au public. Cette faveur dura ce que durent les roses. L'Hôtel de Rohan est entré dans une longue phase de rénovation (5 ans au moins) pour aboutir au réaménagement de l'Hôtel avec un double programme, l'installation au rez-de-chaussée des décors de la Chancellerie d'Orléans qui attendaient un sort meilleur dans des caves de la Banque de France depuis 1923 (*) et l'aménagement des Hôtels voisins et bâtiments annexes pour étendre la capacité d'accueil du personnel du ministère de la Culture. A cette occasion l'accès 87 rue Vieille du Temple sera rétabli.

    Hôtel_de_Rohan_2017Hôtel de Rohan, façade sur jardin. Construit de 1705 à 1708 pour le cardinal Armand-Gaston de Rohan par Pierre Alexis Delamair. Trois étages, surmontés d'un fronton sur un avant-corps à colonnes ioniques. (Photo VlM)

     

    Les travaux ont pris du retard. L'Hôtel de Rohan devait rouvrir en 2018. Une inauguration a eu lieu en décembre 2021 seulement, avec tout le Gotha. On ne nous y a pas conviés et nous savons de source proche d'Ariel Weil que le Maire de Paris-centre ne l'a pas été non plus… Nous espérons y être conviés en visite privée début novembre en compagnie du Maire. Nous nous ferons un plaisir de rapporter nos impressions.

    Il va sans dire que les parisiens de Paris-centre et du Marais s'attendent à retrouver un libre accès aux jardins, comme en 2018. Il ne faudrait pas que l'affectation de surfaces au Ministère de la Culture se fasse au détriment de son usage public.   

    Gérard Simonet

                                                         

    (*) Après l’échec de plusieurs projets et plus quatre-vingts ans d’attente, l’organisation
    américaine World Monuments Fund a pris l’initiative, au début des années 2000,
    de proposer à la Banque de France et au ministère de la Culture le remontage de ces
    décors à l’hôtel de Rohan, dans le quadrilatère des Archives nationales. L’hôtel de
    Rohan, contemporain de la Chancellerie d’Orléans, offre une distribution similaire
    de l’espace, et a perdu depuis le XIXème siècle le décor d’origine de son rez-de-chaussée.
    Les quatre pièces remontées – antichambre, chambre, salle à manger, grand salon –, en partie meublées par le Mobilier national, offrent un magnifique échantillon de la splendeur des arts
    décoratifs parisiens à la charnière des styles Louis XV et Louis XVI.

    Ministère de la Culture

     

  • Capture d'écran 2024-09-12 101132Zeus, le cheval métallique de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques Paris 2024

     

     

    Les JO de Paris sont déjà derrière nous. Ils nous en ont mis plein les yeux. Ce cheval artificiel galopant sur la Seine avec sa cavalière de chair et d'os restera à jamais dans nos mémoires. Gloire à ceux qui ont réalisé cette prouesse !

    Nous avions des préventions : sécurité, rentabilité, perturbations…. Il y a eu trois tentatives d'attentats, déjoués par les services de sécurité (de la routine….) et les recettes ont compensé les dépenses si l'on en croit les analystes. Les habitants, dans la mesure où ils ont massivement fui la capitale n'ont pas vraiment souffert des travaux d'aménagement des sites pour l'inauguration et le déroulement des épreuves.

    Nous qui avons combattu l'engagement de la France et de Paris dans cette aventure, nous devons  aujourd'hui nous battre la coulpe en guise de pénitence !

    Dans le fond nous sommes ravis de nous être trompés car il semble que notre pays et Paris sortent grandis d'un pari à haut risque que des gens compétents ont affronté et maitrisé. 

    Nous n'étions pas les seuls à douter. Anne Hidalgo elle-même y était opposée jusqu'à ce que François Hollande, alors président de la République, en 2014, lui intime l'ordre de changer d'attitude avec en compensation un décret pour améliorer la présentation des comptes de la ville de Paris.

    Personne d'ailleurs n'a voulu de ces JO de 2024. Boston, Hambourg, Rome et Budapest ont renoncé. Los Angelès aurait dit oui mais s'est résignée à accepter d'être la ville-hôte en 2028 contre l'engagement du CIO de lui verser 1,4 Milliards de $ !

    Au-delà, en 2032, on peut légitimement se demander s'il y aura un seul candidat. A moins que le souvenir de la magnificence des jeux de Paris n'incite d'autres villes à faire encore mieux en matière d'organisation et de créativité. Sinon, la communauté internationale aura comme ressource la suggestion que nous faisions il y a quelques mois que désormais la Grèce avec l'aide financière des pays participants organise de façon permanente les jeux olympiques à Olympie…

    Gérard Simonet

     

  •  

    Picsou

     

    Comme chaque année, c'est dans l'Eldorado qu'Oncle Picsou, notre trésorier, a passé ses vacances. Il en est revenu déterminé à revitaliser nos finances, émoussées quelque peu par la contribution de "Vivre le Marais !" à la restauration du portail de l'Hôtel Raoul (IVe).

    Si le cœur vous en dit, soutenez l'association et son réseau social de Paris-centre/le Marais, en adressant votre contribution (20,00 €… ou plus) :

    • par chèque à Vivre le Marais -  6 rue des Haudriettes – 75003 – Paris,
    • par virement bancaire compte IBAN : FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013 
    • par PAYPAL, de manière sécurisée ou par carte bancaire, en cliquant dans le bouton :

     

    Je vous rappelle notre engagement à trois dimensions : la défense du patrimoine, la qualité de vie des habitants et les manifestations culturelles.

    Gérard Simonet

     

  •  
    Lappe
    Rue de Lappe dans le XIe, symbole de toutes les dérégulations, généralement bondée et agitée le samedi soir….
     
     
     
    Nous ne sommes pas dans le Marais mais à la frontière. Le XIe est bordé par le boulevard Beaumarchais jusqu'à la Bastille. Il est l'arrondissement le plus dense de Paris, ville la plus dense d'Europe, et il se distingue par un nombre record de bars par habitant. Des bars qui se soucient peu de la tranquillité des riverains.
     
    L'été olympique ne leur a pas été faste : beaucoup de parisiens ont fui la capitale et les étrangers ont privilégié d'autres quartiers plus proches des sites de compétition ou moins chers en location saisonnière.
     
    Certains exploitants ont demandé la permission de privatiser des rues en installant des terrasses permanentes sur la chaussée et les pistes cyclables pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. La Préfecture de police de Paris et la mairie du XIe le leur ont refusé, conscients des nuisances qu'on pouvait en attendre pour les riverains. 
     
    Quand on contrarie leurs exigences, ces commerçants ont la dent dure. Est-ce pour cette raison, l'un d'eux s'est précipité vendredi 30 août rue St Maur sur un de nos amis, responsable associatif du quartier, qui circulait à pied sur le trottoir d'en face. Il a reçu un coup violent à la tête et a dû son salut à la présence de gaillards témoins de la scène qui sont intervenus pour le protéger.
     
    Une plainte a été déposée. Le cabinet du Préfet de police, le Commissaire Central et le Maire du XIe suivent l'affaire de près. Nous leur en sommes reconnaissants.
     
  • Renée vivien photo
    Lieu de deal, cible des tagueurs, rendez-vous des nourrisseurs maniaques de pigeons, carrefour des assoiffés du petit matin et asile des pauvres hères qui n'ont pas d'autre havre pour dormir, telle est cette place qui n'en est pas une, qui n'a pas le statut de square et que pourtant nous aimons tant car elle est porteuse de "l'esprit des lieux" avec sa fresque monumentale…  (Photo VlM. Les tags ont été nettoyés depuis)

     

    Depuis qu'un Maire-adjoint du IIIe, Yves Contassot, Vert et entreprenant, décidait qu'on ferait de ce lieu historique (*) une sorte de placette qui reçut même un nom quelques années plus tard, cet espace a fait couler encre et salive.

    On a demandé leur avis aux riverains des conseils de quartiers. Ils se sont sentis obligés de triturer leurs méninges pour remercier les détenteurs du pouvoir de leur donner la parole. Il s'en est suivi un déluge de propositions, toutes respectables mais passablement irréalistes.

    Utopiques même, quant on sait que la mairie n'a guère plus de 100.000 € à leur consacrer !

    Nous saisissons cette occasion pour renouveler notre recommandation : "Laissez cette placette en l'état mais réparez ce qui doit l'être, clôtures, bancs, fontaine, corbeilles… et entretenez la végétation !".

    Dans la restitution des réflexions du groupe de travail. il est indiqué par la mairie qu'elle pourrait en fin de compte retirer la clôture et refaire du carrefour, comme il y a 25 ans, un simple espace de transit. Difficile de se prononcer sur le sujet. N'hésitez pas pour nous aider à publier vos commentaires. Ils seront utiles au débat.

    GS

     

    (*) Voir article du 22 mars 2022

     

  •  
    Concours canari 2023
    Annonce du palmarès par la présidente du jury Renée Auphan, Concours 2023
     
     
     
     
    Il est l'inspirateur des Moments Lyriques du Marais qui lui doivent plusieurs membres de sa troupe, Magali Albertini, chef de chant et accompagnatrice au piano, Pauline Feracci soprano, lauréate de 2017, la mezzo Lorrie Garcia et les barytons Dmytro Voronov et Thibault de Damas ainsi que de brillants instrumentistes comme le pianiste Olivier Cangelosi et le groupe de guitaristes classiques COPLA. Le concours international de chant lyrique de Canari (Hte Corse) se tiendra toute la semaine du 2 au 6 septembre 2024 avec une trentaine de candidats.
     
    Le jury est présidé par Renée Auphan ex directrice des opéras de Lausanne, Genève et Marseille. A ses côtés Laurent Campellone directeur de l'opéra de Tours, François-Robert Girolami chef d'orchestre, Dominique Riber agent artistique, Christophe Ghristi directeur du théâtre du Capitole de Toulouse, Maurice Xiberras directeur général de l'Opéra de Marseille et Jacques Scaglia directeur artistique du festival de Canari dont il a été le créateur en 2003.
     
    Nous retrouverons à cette occasion Magali Albertini. Elle accompagne au piano depuis 2017, pour notre ravissement, tous les spectacles avec chant des Moments Lyriques du Marais au cœur du Paris historique et culturel qui rayonne de nouveaux feux depuis les JO. On se réjouira aussi d'accueillir Olivier Cangelosi qui clôture son cycle de 32 sonates pour piano de Beethoven. Il donnera la prestigieuse "sonate pathétique" en ut mineur et trois autres sonates dont la dernière n° 32 le lundi 2 septembre dans l'église principale  de Canari dédiée à Saint François d'Assises.
     
    Ces événements nous rappellent que les activités des Moments Lyriques du Marais reprendront à l'automne avec un spectacle d'exception consacré aux grands airs d'opéras. Nos artistes Magali Albertini, Pauline Feracci, Kaëlig Boché, Erminie Blondel, Antoine Foulon et Brenda Poupard ont répondu présent. Ils vous enchanteront. Notez la date : le 18 novembre 2024 à 20h00, cathédrale Ste Croix des Arméniens, 13 rue du Perche – IIIe – L'annonce complète avec ouverture des réservations en sera faite en temps utile.
     
    Gérard Simonet
     
     
  •  

    Gaïté lyrique 22 11 11La Gaîté Lyrique (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    L'Association des Riverains de la Gaîté Lyrique, membre de "Vivre le Marais !", nous envoie ce jour cet appel à l'aide :
     
    "L'institution de la Gaité Lyrique organise pendant tout l'été, 7 jours sur 7, de 17h00 à 23h00, la diffusion de musique  techno sur le parvis de la rue Papin (IIIe), avec un niveau sonore, en particulier de basses, tout à fait insupportable pour les riverains.

    Je vous remercie de nous aider auprès des interlocuteurs de la Mairie, de la Police Municipale et de l'équivalent actuel du bureau des nuisances, à qui je pourrais faire part de notre protestation. Je vous remercie également d'apporter tout votre soutien à notre position.
    Président de l'Association de Défense des Riverains de la Gaité Lyrique"
     
    Nous avons saisi la mairie de Paris-centre et l'organisation territoriale de la Police Municipale.
     
  • Bourse travail taguée Bourse travail propre

    Façades de la Bourse du Travail, boulevard du Temple/rue Charlot (IIIe) avant et après nettoyage des tags (Photos FZ)

     

     

    Ariel Weil, Maire de Paris-centre, ne s'en cache pas, les souillures quasi quotidiennes du monument de la place de la République (IIIe, Xe et XIe arrondissements) et le coût pour la collectivité de l'effacement des inscriptions qui la dégradent le "rendent malade" si l'on en croit ses confidences.

    Son état d'âme ne règle en rien un fléau que nous dénonçons depuis 25 ans mais il est réconfortant de constater que tous nos dirigeants ne sont pas passifs à cet égard et que certains sont même mobilisés pour en atténuer les effets.

    Il est agréable à ce propos de relever l'enthousiasme d'Ariel Weil et de son staff devant le résultat du ravalement complet des façades de la Bourse de Commerce dont le bâtiment occupe l'angle du boulevard du Temple et de la rue Charlot. Ils soulignent les difficultés rencontrées pour y parvenir avec des accents qui nous rendent assez proches. En lisant leurs déclarations on a envie de chanter : Ils sont des nôôôôô ô tres ♫♫♫ !

    Et d'ajouter : poursuivez, il y a fort à faire !

    GS

     

  • Arbres coupés

     

    Etienne R. nous envoie cette photo avec ce commentaire : "Dépenser des millions pour une "académie du climat" et couper des arbres qui ont certainement pour défaut de bloquer la vue sur la Seine pour les JO… C'est triste ! "

     

    Nous en avons saisi Christophe Najdovski, Maire-adjoint de Paris, en charge de la végétalisation et des espaces verts. Il nous répond : 

    "Lors d’une tournée de vérification de la santé des arbres des quais de Seine réalisée fin mai, plusieurs arbres ont été identifiés comme présentant un danger pour la sécurité des passants. Suite à un diagnostic approfondi (test de traction), trois arbres présentaient un risque de chute imprévisible, n’étant plus solidement ancrés dans le sol.

    Lors de ce diagnostic, des défauts importants ont été identifiés sur les deux peupliers du square Federico Garcia Lorca et un peuplier du Port du Louvre qui présentait une forte inclinaison avec altération des racines. Dès lors, les services ont demandé à ce qu’il soit procédé à des abattages en urgence, pour assurer la sécurité du public.

    À chaque fois que les services de la Ville sont confrontés à des arbres présentant un risque pour la sécurité, l’abattage est malheureusement nécessaire. Vous pouvez partager ces éléments avec vos lecteurs et par les personnes qui vous questionnent ou vous interpellent.

    Je suis à votre disposition pour toute information complémentaire."

     

    Christophe Najdovski est un écolo modéré dont on a apprécié le jugement lorsqu'il était en charge de la voirie et des transports de 2014 à 2020. Dans ses nouvelles fonctions il est en train de faire de Paris une ville qui surprend les visiteurs par la vitalité de sa végétalisation nouvelle.

    Sa famille politique n'est pas exempte de reproches, sa gestion de "l'Académie du Climat" n'est pas un modèle de sérieux (notre article du 16 juin 2024), mais le lien dénoncé par notre lecteur avec les JO n'est manifestement pas établi et il n'y a pas lieu a priori de s'émouvoir, même si on ne peut que pleurer la perte de ces arbres vénérables.

    Gérard Simonet

     

  •  

    Maçonnerie terminée 07.jpeg

    Finalisation des travaux de maçonnerie du portail de l'Hôtel Raoul, financés en partie par notre association Vivre le Marais !

     

     

    Aujourd'hui, 1er juillet 2024, je suis heureux de vous annoncer la fin des travaux de maçonnerie pour la rénovation du Portail de l'Hôtel Raoul !

    Comme annoncé précédemment, ces travaux ont été réalisés par l'entreprise Techno Pierre, qui a repris toute la partie que les élèves du Lycée Hector Guimard n'avaient pu mener à terme.

    La prochaine étape sera l'installation des vantaux restaurés du portail en septembre prochain et la repose de pavés neufs à l'arrière du portail.

    Espérons que ces parois si belles ne seront pas souillées pendant l'été, et que nous pourrons jouir à l'automne d'un Portail resplendissant….

    Michel Cribier