Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Arbalétriers géné

    La rive ouest du passage des Arbalétriers, dont les riverains dénoncent l'état indigne et cherchent à protéger par des plots les dommages causés par des camions à l'immeuble ancien (Photo VlM/MT)

     

     

    Réunion le 6 novembre avec l’administratrice judiciaire récemment nommée pour gérer ce passage privé où le Centre Culturel Suisse (CCS), association loi de 1901 locataire gratuit de locaux appartenant à la Confédération Helvétique, dispose d'une salle qui reçoit du public.

    Selon des riverains concernés par l'état du passage, la situation est extrêmement tendue avec le CCS en raison de deux conflits majeurs que l’administratrice doit régler : le rétablissement de la circulation automobile dans le passage et le retrait des bornes de protection des façades que le CCS a décidé unilatéralement.

    L’enjeu de la réunion était pour les copropriétaires de faire réinstaller les plots que le CCS a supprimés pour permettre à ses camions de circuler plus aisément au risque de détériorer la partie fragile de l'immeuble en encorbellement .

     

    Arba camion

    Intrusion des camions du CCS dans le passage

     

    Au cours de la réunion, le CCS a exprimé son refus catégorique de les remettre en place car il veut élargir le passage pour laisser plus de place aux camions … de pompiers ! Les pompiers, n’ont rien demandé et de toute façon aucun camion de pompiers ne peut entrer dans ce passage à cause du portique et de son étroitesse ; ce qui n’effraie pas les pompiers car ils ont, d'après leurs dires, suffisamment de mètres de tuyaux et d’échelles pour atteindre les immeubles en cas de besoin.

    L'Architecte des Bâtiments de France du IIIe arrondissement, Samanta Deruvo, lors de sa visite un mois après l’achèvement des travaux (à la suite de l’article dans le Canard enchainé à propos des pavés sciés au laser) avait exigé de l’architecte Thierry Pasco qu’il protège l’encorbellement au milieu du Passage.

    Les riverains déplorent que le CCS ne pense qu'à favoriser ses activités d’ERP (établissement recevant du public) au dépend de la tranquillité des habitants et de la conservation d’un lieu emblématique du Marais. Le droit de propriété et la réglementation d’urbanisme des secteurs protégés sont négligés et le patrimoine parisien "adapté" aux nécessités marchandes. S'agissant de la Suisse, pays ami dont le sérieux n'est pas en doute, on aimerait que son Ambassadeur intervienne pour rappeler ses compatriotes au respect du patrimoine du pays d'accueil qui est le nôtre.

    Pour ce qui nous concerne, nous sommes guidés par le souci que le patrimoine historique et architectural du Marais soit préservé. Ce lieu est un des rares vestiges d'une période ancienne qui remonte au XVème siècle, à la reine Isabeau de Bavière, Charles VI et les ducs de Bourgogne et d'Orléans. Il est infiniment regrettable qu'il soit livré aux tags immondes qui tapissent les murs de la rive ouest et à une basse querelle autour de plots de protection qui semblent pourtant a priori bien nécessaires.

    GS/MT

     

     

  • CompostelleHôtel "Le Compostelle", 31 rue du Roi de Sicile (IVe)

     

     

    Le gérant de cet hôtel coquet trois étoiles, membre de notre association, parle avec condescendance et dans un langage imagé du phénomène des locations saisonnières. Pour dire d'emblée qu'il lui est reconnaissant de lui fournir des bataillons de clients écœurés par une expérience décevante de ce mode d'hébergement, qui fait couler beaucoup d'encre par ailleurs.

    Sa progression selon lui n'est pas dû à son attractivité car il y beaucoup de déception chez ceux qui le pratiquent mais à la croissance très forte du tourisme en général. Quant aux loueurs, Bruno Bertez rappelle que le rendement de la location traditionnelle est de 1 % par an, avec les risques de non-paiement et les difficultés de récupération du bien, alors qu'il atteint 4 à 6% pour les locations meublées courte-durée, sans risques d'aliénation pour le bailleur…

    L'hôtel qu'il dirige ne craint pas leur concurrence. L'apparition de nouveaux venus qui se déclarent "résidences hôtelières ou résidences de tourisme" ne lui fait pas peur. Ils échapperont aux normes et contraintes de la profession tant qu'ils seront peu visibles mais dès qu'ils demanderont un "classement" ils subiront d'emblée le poids de la réglementation et des contrôles. Et les charges qui en découlent…

    Quant à lui, situé en plein cœur du Marais-sud, dans un immeuble "d'époque", au barycentre des Îles, du musée Pompidou, de l'Hôtel de Ville et de la place des Vosges, il ne cherche pas des clients, il les choisit ! les groupes par exemple sont pour lui "non grata". Il ne se dit pas riche pour autant. Les hôtels ne tirent pas bénéfice de la plus-value foncière constatée à Paris et particulièrement dans le Marais car le bâti n'est pas valorisé par le marché mais par la capitalisation de son rendement locatif, sous contrôle de fait car il est impossible en pratique de résilier un bail commercial ou d'en modifier radicalement le contenu.

    Cet entretien  nous convainc que l'hôtellerie traditionnelle, parce qu'elle ne souffre pas vraiment de la concurrence des locations saisonnières, ne sera pas l'allié objectif que la mairie de Paris pourrait attendre dans la lutte qu'elle conduit contre une évolution qui menace les grands équilibres sociaux en matière de logement. Il reste qu'il est nécessaire d'être vigilant sur le statut de ce qu'on nomme les "résidences hôtelières ou résidences de tourisme" et du contrôle de leur exploitation pour éviter qu'on ait un jour à affronter un drame résultant de leur défaillance en matière d'hygiène ou de sécurité.

    Gérard Simonet

     

  • L'étincelle 05 11 19

    Place (*) du Bourg Tibourg (IVe) : disparition de la contre-terrasse de "L'Etincelle" (Photo VlM)

     

     

    C'est un espace en mutation que nous avons aujourd'hui sous nos yeux ! Depuis quelques semaines, on assiste au retrait des contre-terrasses qui avaient transformé ce qui ressemble à une place en une sorte de bunker que tous les établissements présents avaient contribué à créer. 

    Tous sauf un, le "Feria Café", à l'angle Verrerie, qui avait admis il y a quelques mois que sa contre-terrasse n'était ni belle ni légale et l'avait spontanément retirée. En reconnaissant par la suite que ses affaires avaient été favorablement affectées par l'abandon de sa contre-terrasse disgracieuse…

    Les autres décidaient de faire de la résistance et certains comme "l'Etincelle" saisissaient le tribunal administratif pour forcer la main de l'autorité municipale. 

    Il y a eu alors une heureuse concomitance : l'arrivée du nouveau maire Ariel Weil et la reprise de "l'Etincelle" par un nouveau gérant, Pierre Long. Un dialogue s'est établi avec lui et l'ensemble des établissements de la place. Il a abouti à la reconnaissance par l'ensemble de la profession de la nécessité de respecter les règles d'urbanisme qui contribuent au charme du lieu, un bienfait dont tout le monde bénéficie.

    Les amoureux du Marais s'en félicitent tout en affirmant, pour certains, de façon circonspecte que les restaurants vont tout faire pour "regagner du terrain" en poussant au maximum leurs terrasses ouvertes sur l'espace public. Une méfiance qui s'explique par les nombreux précédents dont nos quartiers sont victimes mais qui ne doit pas nous empêcher de nous réjouir d'une évolution qui prend le bon chemin.

     

    (*) Ce lieu au sens strict n'est pas une place. C'est la rue du Bourg Tibourg qui s'élargit en débouchant sur la rue de Rivoli au point de ressembler effectivement à une place.

     

  • Grav 20

    Gravilliers 20

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Evacuation de gravats 20 rue des Gravilliers (IIIe). Parmi eux, de belles pierres des bâtiments existants, de la "pierre de taille jaune" très demandée sur le marché de la construction…

     

     

    Pendant que les élus et ceux qui rêvent de l'être à Paris dissertent sur la pertinence de porter de 120 à 90 (ou moins) le nombre de nuitées de location saisonnière autorisées pour les propriétaires de leur résidence principale, des acteurs plus sournois démolissent allègrement des locaux commerciaux, sans déclaration à la mairie, sans panneau d'affichage, nous disent des témoins.

    Il est un fait que depuis des mois, des propriétaires de locaux de statut "commercial" (souvent d'anciens entrepôts ou ateliers d'artisans) convertissent leurs biens en "résidences hôtelières" sans qu'il soit nécessaire de demander à la mairie de Paris le changement de statut qui s'impose à ceux qui sont propriétaires de locaux "d'habitation" et veulent en faire des logements type Airbnb, changement que la mairie a rendu difficile voire impossible dans le but de lutter efficacement contre les locations courte durée. 

    Pour ces propriétaires-là, la voie est étrangement libre. Ils doivent passer le cap de l'assemblée générale des copropriétaires. C'est aisé quand une majorité d'entre eux y a son intérêt. L'étape suivante est l'exécution des travaux de transformation. Ils sont souvent lancés sans demande d'autorisation. Si demande il y a auprès de la direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris, il nous semble que les services concernés ainsi que l'Architecte des Bâtiments de France, chargés de protéger l'architecture du Marais (Site Patrimonial Remarquable) font preuve d'une permissivité regrettable.

    Dans l'affaire qui nous concerne au 20 rue des Gravilliers, un groupe de propriétaires choqués par ce qu'ils constatent ont lancé une action judiciaire au civil devant le TGI contre l'entrepreneur concerné en mettant en cause la validité de l'assemblée générale. 

    Nous attirons sans tarder l'attention des autorités municipales et du Ministère de la Culture sur cet aspect symptomatique du phénomène des locations saisonnières. Nous les invitons du reste à aller plus loin et à se préoccuper du statut de ces "résidences hôtelières" qui sont devenues le Graal des entrepreneurs qui se convertissent. Il est probable qu'il faille légiférer pour que ces activités touristiques soient encadrées par des normes compatibles avec celles de l'hôtellerie traditionnelle. Faute de quoi, on assistera à une concurrence déloyale qui n'est acceptable par personne, et à la dégradation de l'habitat urbain.

    GS

     

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    Omar barOmar Franka exhibe un super bar de ligne !

     

     

    Les anciens du quartier se souviennent de la poissonnerie du 30 rue Rambuteau, où officiaient les époux Lacroix et leur employé Charly. Ils ont laissé la place à Nicolas le caviste, un commerce tout à fait respectable (si on n'en abuse pas…).

    Il est resté une autre poissonnerie dans le même tronçon de la rue Rambuteau à l'enseigne de "La Cabane du Pêcheur" mais, sans vouloir être désobligeant avec elle, elle n'a jamais pu combler le vide de Lacroix car elle s'est spécialisée dans le très haut de gamme, pour ne pas dire l'inaccessible. Ses produits certes très frais et très bons n'étaient pas à la portée de la majorité des bourses du secteur….

    Sa gérante a cédé son fond de commerce il y a un peu plus d'un an et Omar Franka l'a repris. Omar a fait ses armes dans le métier en 2002 dans la poissonnerie de la rue Lepic à Montmartre. Il s'est lancé depuis et possédait déjà deux poissonneries dans le XVIIe rue de Tocqueville et dans le Xe au Faubourg St Martin quand il a décidé de reprendre ce commerce dans le Marais.

    L'effet de masse est recherché dans la profession car la qualité première des poissons, crustacés et coquillages est  leur fraicheur. Pour l'assurer, il faut se rendre chaque jour à Rungis. Un déplacement couteux qu'il importe d'amortir sur le montant total des achats de gros. Posséder trois magasins de détail au lieu de deux assure une meilleure rentabilité du commerce et concourt en même temps à la fraicheur des marchandises.

     

    Omar étalageUne partie de l'étal, un kaléidoscope de formes et de couleurs…

     

    M. Franka connait bien son métier. Pour satisfaire ses clients, il doit respecter trois critères qu'il hiérarchise ainsi : (1) la fraicheur ; (2) le service rendu ; et (3) le prix.

    Pour l'avoir adopté, nous sommes nombreux à reconnaitre que la fraicheur de ses produits est imbattable, qu'il s'agisse des dorades à l'œil encore brillant, les délicieuses pinces de tourteaux ou les fameuses huitres de Marennes-Oléron, Gillardeau, spéciales n° 2 ou fines de claires.

    Le service rendu par ses employés est large et attentif. Chaque poisson est préparé comme il se doit mais les huitres, oursins ou palourdes sont ouverts aussi à la demande, les pinces de crabe cassées et soigneusement emballées. Le tout dans la bonne humeur d'employés qui aiment manifestement ce qu'ils font.

    Les prix qui avaient explosé chez son prédécesseur sont devenus sages pour des produits de cette qualité, dans la moyenne des poissonniers de Bretagne et de Montorgueuil.

    Omar Franka est conscient de son rôle social. Il affirme qu'un poissonnier et un boucher sont indispensables à l'équilibre d'un quartier. Pour bien faire, il faut aussi un fromager et un boulanger. Heureux habitants de la rue Rambuteau, ils ont leur boucher, Provins, leur poissonnier mais aussi un fromager et trois boulangeries !

    Il se démène pour que les commerçants de la rue Rambuteau financent les illuminations de Noël, auquel il est attaché. A ce jour une moitié seulement d'entre eux sont d'accord. La contribution n'est pourtant pas très lourde : 300 € environ pour chaque commerçant. Mais sans unanimité il n'y aura pas d'illumination. On suit l'affaire avec attention….

     

     

  • Ganzer djiane gérardGaspard Gantzer et Benjamin Djiane avec Gérard Simonet

     

    Les candidats aux élections municipales de 2020 nous invitent à des entretiens à bâton rompu pour nous exposer leurs programmes. En général nous sommes heureux de les voir mais il nous importe davantage qu'ils prennent connaissance de nos attentes plutôt que nous faire part de projets mirobolants pour Paris, projets d'ailleurs que personne ne réclame.

    Les parisiens ont appris à se méfier des projets. Certes il en faut, pour autant qu'ils soient raisonnables, mais ils ne doivent en aucun cas occulter la nécessité de gérer correctement le quotidien. C'est ce que soutient Gaspard Gantzer, ancien conseiller communication de François Hollande, qui a lancé le mouvement "Parisiennes, Parisiens" en vue des prochaines élections et qui dans cette optique a souhaité nous rencontrer. 

    S'agissant de la propreté, il plaide pour un investissement massif de 300 Millions d'€ sur 6 ans pour la mécanisation du travail. Il souligne que l'époque n'est plus au balai qui équipe aujourd'hui nos agents… (Ce faisant il minimise le fait que Paris a commencé à s'équiper de ces gros aspirateurs qu'on nomme les "Glutons").

    Gluton  IVe 13 03 19"Gluton" prêt à l'emploi dans le IVe – mars 2019

     

    A ce propos, nous revenons sur notre manifeste du 16 juin 2019 qui appelle l'attention des candidats sur la nécessité de considérer la propreté dans sa globalité qui inclut le paysage de la rue et le mobilier urbain (tags anxiogènes, affiches et affichettes sauvages, bancs publics, armoires, boitiers électriques, plaques de rues, poteaux supports de signalisation, boites aux lettres…). L'impression de propreté ou de saleté découle directement de l'état dans lequel notre regard les découvre. Nos interlocuteurs l'admettent mais ils n'y avaient pas vraiment pensé !

    A propos de la densité d'habitants à Paris, Gaspard Gantzer observe avec justesse qu'elle recouvre non seulement les résidents mais aussi ceux qui s'y rendent pour leur travail et les touristes, une masse de visiteurs qu'il va falloir contenir et qui gonfle déjà notre population de 4 à 500.000 personnes chaque jour, concentrées sur les sites les plus attractifs dont le Marais fait partie.

    Il se demande "quels habitants on veut pour Paris". Cette interrogation recouvre son désir que Paris soit davantage accessible aux employés des services publics et aux familles, ce que d'autres appellent la classe moyenne. Il faut pour cela des mesures ciblées pour décourager l'affectation des logements aux locations hôtelières de courte durée et développer le parc de logements en location classique (NB : M. Gantzer a été conseiller de Airbnb dans son contentieux avec la Ville de Paris).

    Il perçoit comme un paradoxe le fait que Paris "se vide de ses habitants". Nous avons déclaré nous-mêmes que les variations détectées sont du même ordre que l'imprécision des statistiques. S'agissant de Paris-centre, le IVe perd en effet des habitants et surtout des familles du fait de l'agitation qui y règne mais le IIIe, plus "sage", en gagne. 

    Gaspard Gantzer juge "scandaleuse" la dette de la Ville de Paris. Il l'attribue à la baisse de la dotation de l'Etat mais aussi aux dépenses somptuaires pour la réalisation des grands aménagements de voirie, notamment les grandes places, et au coût des préemptions sur les ventes de logements. Il semble ne pas considérer que le gonflement de 40.000 à 55.000 employés depuis 2001 y soit pour quelque chose… Opposé à la hausse des impôts, il table sur des économies de fonctionnement par la réduction des effectifs de personnel de bureau. Comme la municipalité en place, il pense continuer à bénéficier – mais sans trop le dire – de la hausse des droits de mutation liée mécaniquement à la hausse des prix de l'immobilier à Paris.

    Partisan d'une vraie police municipale armée, il se plaint du peu de visibilité des 3.500 agents de la DPSP (la direction de la prévention, de la sécurité et de la protection de la Ville de Paris) et veut "qu'on voie du bleu dans les rues de Paris", une des manières de lutter contre la croissance inquiétante des incivilités, infractions, délits et crimes dans la capitale.

    Nous connaissions déjà Benjamin Djiane pour son engagement dans le IIIe aux côtés de Pierre Aidenbaum sur les questions de sécurité et son implication dans la gestion du dossier difficile du secteur St Martin/Blondel/Ste Appoline. C'était en revanche notre premier contact avec M. Gantzer. Notre sentiment est que les positions qu'ils défendent sont pertinentes et qu'ils sont tout aussi bien Anne Hidalgo que LReM compatibles. Leurs intentions gagneraient toutefois à être un peu plus étayées par des chiffres crédibles. Lorsqu'il s'agit par exemple de financer le surcoût destiné à améliorer la propreté, ou trouver de vrais moyens de résorber la dette.

    GS

     

     

  • MLM l'église

    L'église des Blancs-Manteaux et l'assistance qui se  pressait au concert du 30 octobre. On reconnait à gauche au premier rang Anne Lebreton et au centre Ariel Weil (Photos VlM – cliquer gauche dans la photo pour agrandir)

     

     

    La IVe session des "Moments Lyriques du Marais" s'est déroulée en présence de 250 spectateurs réunis dans l'église ND des Blancs-Manteaux et du Maire du IVe Ariel Weil entouré de membres des conseils municipaux des deux arrondissements du Marais.

    Il ne s'agissait pas pour autant d'un événement parainé par la mairie mais les organisateurs que nous sommes apprécions que ceux qui gèrent la cité affichent leur intêret pour des initiatives culturelles comme celle-là.

    "Vivre le Marais !" a organisé ce concert du cycle des "Moments Lyriques du Marais" avec la collaboration de l'association-amie Culture & Patrimoine et le soutien de l'Agence de communication Parismarais.Com. De son côté, l'Agence immobilière des Enfants Rouges (66 rue de Bretagne) a tenu à s'impliquer dans l'événement en offrant un vin d'honneur dînatoire à l'issue du concert à la brasserie La Perle (78 rue Vieille du Temple). Spectateurs, artistes et organisateurs s'y sont retrouvés à l'issue du concert pour échanger jusqu'à une heure tardive (mais réglementaire…).

    MLM finalNos artistes au cours du final, le "Brindisi" de la Traviata de Verdi

     

    Pour qualifier la prestation de nos artistes Magali Albertini au piano, Lorrie Garcia mezzo-soprano, Kaëlig Boché ténor, Pauline Feracci soprano (de gauche à droite sur la photo), qui ont interprété des extraits d'une douzaine d'opéras en solo, duo et trio, je suis heureux de citer Denise une spectatrice qui s'est exprimée en ces termes après le concert : " c'était superbe ! Un moment de grâce. Avec une programmation subtile qui allait crescendo…". J'ajoute qu'au-delà des voix qui sont magnifiques, nos jeunes artistes nous offrent une scénographie qui emporte l'adhésion du public et soulève son enthousiasme. 

    Nous avons fait l'annonce du prochain événement musical. Ce sera un récital de piano autour de Beethoven dont on célèbrera en 2020 l'anniversaire de sa naissance (1770). Notre soliste, rencontré au festival international de Canari, est Olivier Cangelosi. Il interprètera quatre sonates de Beethoven : deux sonates de jeunesse d'inspiration mozartienne et deux sonates de sa maturité, l'incomparable "Clair de Lune" et ce monument qu'est l'avant-dernière de ses sonates, plus connue sous le nom "d'opus 110". L'annonce formelle sera faite en temps utile sur ce blog. Précisons d'ores et déjà que ce sera le 29 janvier 2020. Une date à marquer d'une croix blanche sur vos agendas !

    Gérard Simonet

     

  • No olympicCette manifestation est explicite : Non aux Jeux Olympiques, où que ce soit !

     

     

    Regardons les choses en face : pour les jeux de 2024, Hambourg a décliné après consultation de ses habitants, Rome s'est désistée, ainsi que Budapest ; Boston – symbole de l'intelligence avec Harvard et le MIT – a refusé. Quant à Los Angelès, championne du business, elle s'est arrangée pour obtenir un milliard de $ pour laisser 2024 à la France et accepter 2028 en échange…

    Chez nous en France, il est bien connu de tous que la Maire de Paris Anne Hidalgo était plus que réticente à l'idée d'accueillir ces jeux. On avait alors apprécié sa circonspection et sa sagesse. Malheureusement, en 2014 elle a eu besoin du soutien du gouvernement et du parlement pour obtenir des souplesses comptables dans l'affichage de l'équilibre budgétaire de la Ville et la décision de fusionner les arrondissements du centre. 

    Il est raisonnable de penser que le Président de la République de l'époque, François Hollande, et son gouvernement soient intervenus pour convaincre la Maire de Paris de changer d'avis. On frémit maintenant en pensant à ce que cette péripétie va nous coûter et aux dérangements que les parisiens vont subir pendant deux années avec l'installation dans Paris intra-muros de dizaines de sites olympiques et d'entrainement.

    Nous sommes donc en tant que parisiens du même avis que ces gens qui affichent leur rejet des jeux olympiques. Avec une nuance de poids cependant : notre résistance n'est pas dirigée contre les Jeux eux-mêmes mais contre les dépenses considérables qu'ils induisent dans la ville organisatrice, pour des équipements qui sont construits pour quinze jours et qui, pour l'essentiel, croupissent ensuite et se délabrent. Il en est ainsi à Athènes, Barcelone, Pékin, Rio de Janeiro…

    Alors, pour mettre fin à ce gachis, d'autant plus choquant que l'humanité s'engage dans la lutte contre le dérèglement climatique, décidons que les JO auront lieu désormais systématiquement dans leur berceau, la Grèce, avec le financement de tous les pays membres du CIO au prorata de leur population (ou de leur PIB). Ces dépenses seront très inférieures car il s'agira chaque année d'un simple raffraichissement, les équipements étant utilisé de façon pérenne. L'économie de la Grèce, qui en a besoin, recevra un soutien de toute la communauté internationale en même temps que seront évitées aux candidats à l'hébergement les dépenses somptuaires et inutiles auxquelles leurs pays jusqu'ici se livraient.

    Gérard Simonet

     

  • Concert 12 12 18 salut final face

    Le salut final de la IIIème session le 12 décembre 2018 (Photo parismarais.com)

     

    Annonce :

    L'Agence immobilière des Enfants Rouges, 44 rue de Bretagne (IIIe), soutient l'événement. A l'issue du spectacle, un vin d'honneur avec buffet dînatoire est offert par elle à tous les participants qui auront ainsi l'occasion de se retrouver et d'échanger entre eux, avec les artistes et les dirigeants de l'association, organisateurs du concert. La réception aura lieu :

    Brasserie "La Perle", 78 rue Vieille du Temple (IIIe)

    (Aller à gauche en sortant de l'église puis tourner à gauche dans la rue Vieille du Temple et remonter sur 250 mètres environ)

     

    La IVème session des "Moments Lyriques du Marais ®" organisés par "Vivre le Marais !" en association avec "Culture & Patrimoine", se tiendra le mercredi 30 octobre 2019 à 20h00 en l'église des Blancs-Manteaux, 12 rue des Blancs-Manteaux – Paris IVe - 

    Au programme, des airs célèbres, des duos et des trios extraits d'opéras connus de Verdi, Puccini, Bizet, Donizetti, Rossini, Saint-Saëns, Tchaïkovski, Offenbach, Meyerbeer et Franz Lehar.

    Retrouvez avec joie celles qui nous ont enchantés lors des précédentes sessions ! Magali Albertini au piano, la soprano Pauline Feracci, la mezzo-soprano Lorrie Garcia et faites la connaissance du nouveau venu, le ténor Kaëlig Boché, révélation "classique" de l'ADAMI 2017 et lauréat du master 2019 du Conservatoire National de Paris avec mention "Très Bien" à l'unanimité du  jury.

    La présentation des œuvres chantées sera assurée par René Andréani.

     

     

    Affiche réduite concert 2019 jpg

    Venez avec vos proches, amis et connaissances, nous rejoindre et puiser aux délices de l'opéra. Ou le découvrir, en partageant un grand moment de bonheur avec des jeunes talents de classe internationale.

    Gérard Simonet

     

    Entrée : 20,00 € par personne 

    Renseignements/Réservations au 06 80 88 87 10

     

     

  • Villani lebreton gérard 24 10 19Rencontre en toute simplicité avec Cédric Villani et Anne Lebreton, sur nos dossiers autour d'une omelette et de tasses de thé…

     

     

    On croit tout savoir de Cédric Villani, ses succès scolaires de premier de la classe à Louis le Grand qui l'ont mené à Normale Sup Sciences, "l'inaccessible étoile" des taupins ; sa carrière, ses distinctions et sa médaille Fields en 2010 ; son engagement en 2017 dans "La République en Marche" derrière Emmanuel Macron… On ignore pourtant qu'il aime l'omelette aux champignons, qu'il est capable de rester debout sans dormir plus de 24 heures et qu'il joue du piano avec talent.

    Il avait en main notre manifeste du 16 juin destiné aux candidats aux prochaines élections municipales de Paris. Il serait difficile de trouver un sujet sur lequel nos positions s'opposent radicalement. En revanche il est friand de bémols quand il s'agit d'affirmer la tonalité de ses propos sur les sujets clivants. Par exemple la place de la voiture à Paris. Anne Hidalgo a raison (tonalité) mais il fallait s'y prendre autrement (bémols) et organiser une offre de substitution, autre que le métro qui n'est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.

    Autre dossier : il faut arrêter de densifier Paris mais ce qui est engagé va survivre : Tour Triangle, tours du XIIIe… Il semble un peu plus déterminé sur la Tour Montparnasse qu'on veut surélever, au grand dam d'associations comme Monts 14  et son président Patrice Maire, avec qui il est en contact. Et s'il avait été aux commandes, il n'aurait pas postulé pour l'organisation des JO à Paris en 2024. Comme on le comprend !

    Sa position est ferme en tout cas et on l'en remercie sur la nécessité de conserver l'arme des fermetures administratives contre les lieux de vie (bars, clubs, discothèques…) qui n'ont aucun respect pour leur voisinage. C'est un sujet important sur lequel il pourrait s'inscrire en opposition à ce que préconise l'entourage de Mme Hidalgo mais en harmonie avec le gouvernement, son Ministre de l'Intérieur et le Préfet de police de Paris (notre tribune du 24 octobre).

    Nous avons parlé de communautarisme et de lutte contre les dérives de la location saisonnière. Anne Lebreton, qui espère s'imposer sur Paris-centre, a reconnu qu'elle avait approuvé en mairie du IVe le bariolage des rues et du mobilier urbain à la veille de la quinzaine LGBTQ+ du mois de juin, ce que nous-mêmes avons vivement regretté pour le caractère discriminatoire de la démarche, contraire à notre désir d'estomper les différences plutôt que les exacerber.  

    M. Villani est resté muet sur ce point. D'une manière générale, il parait plus porté à enregistrer des messages qu'à y répondre. Nous lui avons confié que cette attitude nous convient car nous sommes davantage désireux de façonner l'opinion de nos futurs édiles que de leur extirper des engagements qu'ils s'empresseront de ne pas tenir.

    Il a été semble-t-il réceptif à deux thèmes en particulier. L'un est que le sujet sensible en matière de location saisonnière n'est pas le chiffre de 120 jours qui ne concerne que la résidence principale mais la transformation massive de locaux commerciaux du type ateliers ou entrepôts en "résidences hôtelières" dont le statut commercial est déjà acquis. L'autre, qu'il semble avoir placé dans un lieu sûr de sa mémoire en vue d'un traitement futur, est la suppression des souillures (tags, affiches…) en mode LIFO (dernier entrant premier sorti) pour venir à bout de ce fléau en attaquant le problème à la base. On s'en est déjà longuement expliqué sur ce blog.

    Gérard Simonet