Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Archives 57 affiches 20 09 19Mur pignon du 57 rue des Archives (IIIe) le 20 septembre 2019

     

     

    Trois affiches différentes signées "Versace" sur le thème du jean, un modèle répété sept fois, ce sont 21 affiches sauvages qui viennent d'être placardées sur ce mur de la manière sauvage classique que nous avons plusieurs fois décrite, à savoir : une camionnette arrive en plein jour, elle se gare à 20 mètres du lieu pressenti, il en descend un individu qui sort calmement son matériel et ses affiches et procède au collage. Son ouvrage terminé il prend une photo qui témoignera de l'exécution de sa mission auprès de son employeur, une de ces officines qui paradent sur Internet en faisant l'éloge de leurs services illégaux auprès des annonceurs.

    La mairie de Paris, que nous saisissons, finira par intervenir. Mais dans l'intervalle, il se sera écoulé assez de jours pour que l'annonceur "Versace" et son prestataires marron y trouve leur compte. Une fois de plus nous le martelons : l'intervention doit être immédiate pour que la pratique aux yeux des annonceurs soit discréditée.  C'est le mode LIFO (last in first out) qui seul a des chances d'affaiblir ce fléau.

     

    Postscriptum

    Une lectrice témoigne. Elle a photographié un manège similaire du côté de l'espace des Blancs-Manteaux :

    Colleur affiches

     

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    Lavalou ArmelleArmelle Lavalou    

    Armelle Lavalou, née en 1949, est historienne de l’art et de l’architecture. Au début des années 1980, elle est appelée à l’Institut français d’architecture en tant que commissaire d’exposition, celles notamment de Jean Prouvé (1983), Norman Foster (1985), Jean Nouvel (1986). En 1987, elle rejoint l’équipe de la revue L’Architecture d’Aujourd’hui.  Elle est membre de notre association.

    À partir de 2001, elle travaille de façon indépendante à la publication d’ouvrages et d’articles dans la presse spécialisée. Elle est l’auteur aux Éditions du Linteau de Jean Prouvé par lui-même, Jean Dubuisson par lui-même, et d’ouvrages autour de l’œuvre de Georges-Henri Pingusson dont La folle histoire du Latitude 43 (avec Thierry Champalle) qui a obtenu le prix de l’Académie d’architecture en 2013. En 2012, elle publie Le voyage en Bretagne dans la collection Bouquins (Robert Laffont) sous la forme d’une géographie littéraire.

     

     

    Armelle Lavalou vous attend le jeudi 26 septembre 2019

    pour la présentation-signature de son livre :

    Paris, une anthologie littéraire, éditions Parigramme

    à la librairie "L'Arbre à Lettres"

    62 rue du Faubourg St Antoine – 75 012 – Paris – tél 01 53 33 83 23

    Télécharger l'invitation

     

     

    Extrait de l’avant-propos du livre 

     

    Comme nulle autre ville, Paris, a suscité une abondante littérature. Dans ce recueil, des auteurs venus de tous les horizons font entendre la voix si particulière de la ville « aux cent mille romans », à travers ses personnages, ses ambiances et mondes insoupçonnés.
    Les nécessités d’un montage ont orienté les choix : des textes qui se referment sur eux-mêmes comme autant de petites nouvelles, un éventail aussi large que possible de situations spécifiquement parisiennes, et le miracle d’une belle langue allié à un point de vue, à un regard.

    Paris vécu, Paris pensé, scènes de ville et scènes de vie…
    Parmi tant d’autres, la danse lente d’un funambule sur un fil tendu entre les deux tours de Notre-Dame (Dumas), la clameur retentissante saluant la prise de la Bastille (Michelet), la folie du fleuve lors de l’inondation de 1910 quand l’eau tordue semble mordre et baver de colère (Suarès), l’ennemi qui n’avait pas de visage pendant l’Occupation (Modiano), la beauté du printemps 68 (Modiano encore), l’extravagance des balcons déserts et la ville chaotique des toits et des cheminées (Carpentier)…

    Montmartre, Montparnasse, les Halles, la Goutte d’or.  Mille autres grandes et petites « situations », tant de moments enfuis : l’odeur de pain grillé des matins parisiens (Malaparte), un baiser volé dans un fiacre (Fargue), Paris à l’aube (Gracq), Paris au mois d’août (Fallet), une rencontre improbable sur les quais (Sagan), la nuit de Paris (Kessel, Cendrars, Mac Orlan, ou Pacadis), Barthes au Palace, le réveil tiède de l’aube dans les bains de la Seine — « l’eau dort, c’est vous qui la réveillez » — (Zola), la plus jolie petite marguerite du monde, « au milieu des passants, des boutiques, des fiacres, des omnibus et des carrosses du roi, cette fleur des champs voisine des pavés » qui ouvre à Hugo un abîme de rêverie (infime moment de l’extraordinaire Choses vues qui colorera désormais pour le lecteur toute petite pâquerette échappée du macadam).

     

    Gavroche Chimères

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'univers de Victor Hugo : les chimères de Notre-Dame, chères à Quasimodo et le petit Gavroche

    Combien de personnages… Quasimodo et le gamin de Paris, Casque d’or et le truand Danse-Toujours, Fantômas et Zazie, Villon, le mauvais garçon, Balzac aux yeux à foudroyer un fauve, Nerval et sa triste fin rue de la Vieille Lanterne, Baudelaire, flâneur bizarre et fantomatique, l’écolier Proust épris de la crémière, Kafka dans le métro, Rilke et son interrogation : « Ainsi donc, c’est ici que viennent les gens pour y vivre ? »

    Ville aimée, ville détestée, qu’importe. Le regard de ces presque deux cents auteurs révèle une ville inconnue bien que familière. Etrange pouvoir de la littérature qui fait naître et revivre sous nos yeux les pages effacées d’une ville palimpseste, ses corps matériel et immatériel, champ de forces contradictoires dans lequel chacun, écrivain et lecteur, poursuit sa propre image.

    « Comme ce Paris doit être beau ! » Pour Robert Walser, le seul à n’être jamais venu, il n’est aucune autre ville au monde où l’on écrive avec « autant d’abondance et de subtilité » qu’à Paris : la raison même de ce recueil…

    Armelle Lavalou

     

     

     

  • Ste avoye passage rénové grille 29 09 12

    Passage Ste Avoye, 8 rue Rambuteau (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Nous en avons quelques unes dans les IIIe et IVe arrts. Le passage Ste Avoye, le Quartier de l'Horloge près de Beaubourg, l'impasse des Arbalétriers qui donne sur la rue des Francs-Bourgeois, le passage Molière qui relie la rue St Martin à la rue Quincampoix (IIIe) et qui contrairement aux autres est public, l'impasse de l'Hôtel d'Argenson qui débouche sur la rue Vieille du Temple (IVe)…

    Leur statut est privé ou public. Quand il est privé, la gestion de ces voies est plus ou moins complexe car elle est tributaire de la bonne entente entre les copropriétaires.

    Argenson impasse

    Arbalétriers vue nord sud 05 03 18

     

     

     

     

     

     

     

     

    Impasse de l'Hotel d'Argenson à gauche, passage des Arbalétriers à droite

     

    L'état de ces voies dépend du soin apporté à leur entretien par leur propriétaire, qu'il soit l'Etat ou un syndicat de copropriétaires. Il y a une constante cependant : elles dégénèrent si on les livre à la foule, en particulier si elles sont ouvertes la nuit. Aussi, qu'on le regrette ou pas, celles qui sont entretenues comme le passage Ste Avoye, sont fermées au public et c'est une chance si on réussit à voir l'intérieur au travers d'une grille…

    Sur ce sujet très riche si on l'étend à Paris dans son ensemble, le magazine d'infos parisiennes WordPress vient de publier un article bien documenté et agrémenté de photos dont nous extrayons celle de la rue Crémieux dans le XIIe. Il aborde des affaires qui nous ont mobilisés et qui ne sont pas encore réglées comme la privatisation hebdomadaire de la rue des Coutures St Gervais contre laquelle la communauté des galeries d'art de la rue s'est élevée à cause de la gène causée à leur activité.

    Rue cremieuxRue Crémieux (XIIe), cible des touristes. A quand la distribution de cacahuètes aux riverains ?

     

  • Hôtel raoul portail avant dégradationsPortail de l'Hôtel Raoul 6 rue Beautreillis (IVe) avant les dégradations de mai 2019 

     

    Par courrier du 20 juin 2019 notre Député Pacôme Rupin  attirait l'attention de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France) sur l'état de déshérence inacceptable du portail de l'Hôtel Raoul et lui suggérait d'en faire l'acquisition aux fins de le réhabiliter (article du 22 juin 2019). Le portail appartient toujours aux quelques propriétaires de l'immeuble original. Ils ont exprimé leur accord pour le céder à la Ville pour un euro symbolique.

    La réponse du Conservateur régional des monuments historiques de l'Île-de-France Antoine-Marie Préaut est une fin de non recevoir. Il renvoie le Député vers la Fondation du Patrimoine, dont chacun sait bien qu'elle n'a pas d'argent, et vers la mission Stéphane Bern dont l'action est louable et sympathique mais qui elle non plus n'a pas les poches profondes.

    Pacôme Rupin a donc changé son fusil d'épaule en décidant cette fois de s'adresser à la mairie de Paris et plus précisément à Karen Taïeb, Adjointe à la Maire de Paris en charge du patrimoine et à Christophe Girard, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la culture. Les 150.000 € nécessaires aux travaux sont une goutte d'eau dans le budget de la Ville de Paris et il se trouve de surcroît que Mme Taïeb est conseillère du IVe et que M. Girard en a été le Maire de 2012 à 2017. Des personnalités qui devraient normalement se sentir motivées à régler le sort du portail délaissé.

    Il faut se rappeler que dans la même rue, au titre du "budget participatif", des travaux de voirie ont été entrepris pour laisser, selon certains, plus de place aux terrasses de bars sur les trottoirs, et ceci pour un coût de 250.000 € qui ne couvre qu'une première tranche…. Ce serait faire justice à la rue Beautreillis que de ré-équilibrer la dépense en s'occupant du patrimoine.

    Ce portail abandonné, les habitants du secteur et nous-mêmes avons décidé d'en défendre la cause dans nos rencontres avec les élus de Paris et ceux qui veulent accéder aux responsabilités à l'occasion des élections municipales de mars 2020. Nous unirons nos efforts pour que cet élément de notre patrimoine collectif ne soit pas le mistigri qu'on passe à d'autres pour s'en débarrasser….

    GS

     

  • Fema

    Illustration FEMA

     

    L'association-amie "60 Millions de Piétons" relaie une initiative tout aussi intéressante que surprenante de la FEMA (fédération of european motorcyclists association) qui regroupe des association nationales comme la "Fédération Française des Motards en Colère". Elle est publiée par le magazine MOTO MAG.COM. Il s'agit d'un sondage d'une dizaine de questions à destination des motards pour savoir ce qu'ils pensent du bruit qu'ils font et de certaines dispositions qui pourraient le réduire.

    Le sondage étant en anglais, MOTO MAG a traduit les questions en Français avec un commentaire et la signature d'Eric Thiollier. En voici le détail :


    Questions : (les deux premières visent à déterminer si vous êtes d’accord ou pas avec une affirmation, qui ne reflète pas nécessairement la position de la FEMA).

    • Il est logique que les routes soient fermées aux motards lorsque le bruit excessif des motos génère des plaintes
      D'accord ou pas d'accord ?
    • Pour éviter la fermeture de certaines routes aux motards en raison du bruit excessif, les autorités devraient activement appliquer la réglementation sur le bruit et cibler les motards qui font trop de bruit     D'accord ou pas d'accord ?
    • Comment pensez-vous que la fermeture de routes aux motards puisse être combattue ? (question ouverte)
    • Ma principale moto est équipée : (a) de son pot d'échappement d'origine, (b) de son pot modifié pour faire davantage de bruit,(c) d'un pot d'échappement adaptable, (d) d'un pot adaptable pour faire davantage de bruit, (e) d'un pot adaptable qui peut être réglé par le biais d'une valve ou d'une chicane amovible ?
    • Le contrôle technique est-il obligatoire dans votre pays ? Oui ou non.
    • Votre pot d'échappement a-t-il été déjà contrôlé par la police (contrôle sonomètre en bord de route) ? Oui ou non.
    • Avez-vous déjà pris une amende pour bruit excessif  ? Oui ou non
    • Beaucoup de motards pensent être plus "visibles" donc protégés dans la circulation en modifiant leur système d’échappement pour faire davantage de bruit. Que pensez-vous du slogan «Loud pipes save lives» (Les pots bruyants sauvent des vies). D'accord ou pas d'accord ?
    • Dans quel pays vivez-vous ?
    • Quel âge avez-vous ?

    Ainsi préparés, les motards étaient supposés armés pour répondre au sondage FEMA (cliquer sur le lien)

    L'ayant fait, nous avons constaté comme vous le ferez vous-même, que le site annonce la fermeture du sondage.  ("The survey is closed, we thank everybody that participated"). Avec cette déclaration : "Sound is a sensitive issue in our motorcycle world" (le bruit est un sujet sensible dans le monde des motards). Le magazine a-t-il cédé aux pressions de certains de ses lecteurs ?

     

    Motos enlèvement 09 04 19Une intervention plutôt rare : l'enlèvement de motos pour stationnement sur trottoir (Photo VlM)

     

    Au risque de nous fourvoyer ou de céder à la paranoia, cette publication plutôt surprenante nous laisse penser à quelque provocation en direction de pays qui n'ont encore rien fait pour juguler le fléau des motos/scooters dont le bruit nous agresse. La France est sans doute le pays le moins avancé dans la lutte contre ces nuisances. Nous dénonçons le fait que depuis des années le contrôle technique des deux-roues motorisés, obligatoire pour les voitures, est sans cesse repoussé aux calendes dans sa mise en œuvre.

    Ce serait tellement simple à cette occasion de vérifier que les pots ne sont pas trafiqués et que la combustion est bien réglée ! C'est regrettable mais soyons confiants, le mouvement est lancé. On note que les candidats aux municipales en parlent… C'est bon signe !

     

  • Quais nettoyage

    Quai aux Fleurs, barge de nettoyage des tags en action (IVe)

     

    Voilà plus d'un an, nous faisions remarquer au maire du IVe que les berges de la Seine, inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO, étaient lamentablement défigurées par des graffiti sur les bords de l'Île de la Cité. Il s'agissait alors du quai de la Corse, à hauteur du tribunal de Commerce. Quelques semaines après, les services de la propreté intervenaient pour nettoyer mais il nous était indiqué à quel point cette opération était difficile, acrobatique et longue à programmer, autrement dit difficilement renouvelable….

    En effet, les graffiti sont revenus et nous les avons subis ce printemps et cet été en regrettant une fois encore qu'un paysage aussi prestigieux que celui du parc des rives de Seine soit injurié de la sorte, sous les yeux des promeneurs et des touristes français et étrangers qui y sont de plus en plus nombreux.

    Aussi c'est avec la satisfaction d'avoir été entendus que nous avons découvert les moyens dont s'est dotée la Ville pour accéder plus facilement aux parois souillées : une barge, un bateau, équipé des moyens nécessaires à ce genre d'intervention, qui s'attaque au mal à la base au lieu d'accéder par le haut.

    Notre espoir est que ces moyens soient désormais permanents de sorte que les dégradations soient traitées sans délai. Il ne serait peut-être pas inutile de plus qu'un dispositif de surveillance et de dissuasion soit mis en place. Les parisiens sont las  de financer par leurs impôts des comportements inciviques qui ici et ailleurs enlaidissent leur cadre de vie et notre patrimoine collectif.

     

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    Bt 2 générale

    La "place" du Bourg Tibourg (IVe). Au fond, la rue de Rivoli (Photo VlM/CV)

     

    Il ne s'agit pas d'une place mais elle en a les apparences. La rue du Bourg Tibourg  débouche sur la rue de Rivoli par un espace assez vaste pour qu'on le qualifie de place. Ce sentiment est renforcé par l'absence de voitures sur cette partie de la voie réservée aux piétons.

    La présence d'une dizaine d'arbres feuillus et la qualité du bâti qui la borde fait de cette simili-placette un endroit au charme indéniable qui, toute proportion gardée, fait penser à la place du Marché Ste Catherine. Les cafés-restaurants ne s'y sont pas trompés, ils se sont mis rapidement à compter le nombre supplémentaire de consommateurs qu'ils pourraient servir en empiétant un peu plus sur l'espace public.

    Une guerre se déclara en 2011 lorque la Maire de l'époque, Dominique Bertinotti, décida de canaliser leur désir d'expansion en imposant des jardinières pour figurer les limites de leur emprise. Ils s'y plièrent bon gré mal gré jusqu'à ce que l'un d'eux, l'Etincelle, décide de construire la contre-terrasse fermée qu'on voit sur la photo.

     

    Bt 6 étincelle

    Le mouvement s'étendit rapidement à la place tout entière, jusqu'à ce que le Maire de l'arrondissement décide de poursuivre l'un d'eux devant la justice du tribunal administratif, pour déplorer quelque deux ans après, avec amertume, l'enlisement du dossier dans les arcanes de la procédure. 

    Ariel Weil arrive alors aux responsabilités et opte pour la carotte de la persuasion sans lâcher pour autant le bâton. La méthode commence à porter ses fruits. Le premier établissement à obtempérer fut le "Féria Café". Il faut convenir qu'il y avait urgence car sa terrasse fermée aux couleurs vives jurait dans le décor ambiant. Depuis deux années maintenant, sa terrasse est ouverte et ses tables et ses chaises baignent dans le paysage charmant de la place. Selon ses gérants, la fréquentation loin de baisser a connu un réel essor.

    Bt 7 fériaRetour à la terrasse ouverte : le "Féria Café", 4 rue du Bourg Tibourg (IVe)

     

    Depuis peu on constate que d'autres ont emboité le pas et l'espace incriminé se dégarnit lentement de ses contre-terrasses disgracieuses. Si le mouvement se généralise, on assistera peut-être à la restauration de l'esthétique de la place. Avec un risque que la municipalité doit juguler à tout prix : que la disparition des contre-terrasses donne lieu à une extension exagérée et illicite des terrasses ouvertes, au regard du règlement de la Ville de Paris, mouvement qui limiterait l'espace vital des piétons et aggraverait les nuisances sonores nocturnes pour les résidents de la place.

    Cette dernière remarque vaut aussi pour la place du Marché Ste Catherine. Avec le retour des beaux jours, les exploitants ont remisé leurs terrasses fermées qui donnaient à l'endroit l'allure d'une casemate, et la place a retrouvé son charme. On sait qu'Ariel Weil s'appliquera à la maintenir en l'état mais là encore la vigilance s'imposera pour que les établissements restent dans leur limites réglementaires. 

    Bourg Tibourg et Marché Ste Catherine restent les deux grand défis environnementaux que le Maire s'est assigné. Les habitants du IVe et d'ailleurs y sont eux aussi très sensibles.

     

    Postscriptum du 19 septembre 2019

    Information recueillie ce jour au "Café du Maire" d'Ariel Weil par la déléguée de l'association : le café "L'Etincelle" devrait retirer sa plateforme contre-terrasse dans les 15 jours. Il s'est aperçu qu'il est illégal d'englober des arbres ! pour les autres c'est en cours mais terrasse et contre-terrasse vont se rejoindre, se rapprocher pour n'en former qu'une.

    La surface occupée restera toutefois la même. On ne passera plus dans les contre allées. Les établissements devront rentrer toutes leurs chaises le soir… Aucun matériel ne sera toléré à l'extérieur.

    En revanche, le problème des SDF est insoluble. La voirie enlève leur matériel, matelas, chaises, canapés etc… mais des gens compatissants reviennent dans la journée avec du mobilier de remplacement. Peut-on leur en vouloir ?

     

     

     

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    Maire12eCatherine Baratti-Elbaz (Maire du XIIe) et Emmanuel Grégoire (1er Adjoint à la mairie de Paris) (Photo TRAX MAG)

     

     

    Catherine Baratti-Elbaz ne se représentera pas devant les électeurs du XIIe aux élections municipales de 2020. Emmanuel Grégoire Premier Adjoint à la Maire de Paris, chargé du budget et de la relation avec les arrondissements, postulera pour sa succession à la mairie du XIIe.

    Durant son mandat, Mme Baratti-Elbaz a été conduite (elle aussi…) à gérer les différends entre riverains et organisateurs de nuits festives. Le magazine TRAX MAG nous livre tous les détails d'une démarche qui a tenté de satisfaire tout le monde dans la prise en compte des aspirations de chacun et le respect de la loi. Tâche ingrate s'il en est car elle s'apparente souvent à la recherche de la quadrature du cercle !

    Au bout du compte, une solution avait apparemment été trouvée avec l'ouverture du spot éphémère "Dehors Brut", boulevard Poniatowski dans le XIIe, mais ce lieu vient de tristement illustrer son qualificatif car un jeune client y est décédé le 6 septembre (information BFM/TV), vraisemblablement d'une overdose d'ecstasy, et la préfecture de police a décidé la fermeture de l'établissement.

    Les commentateurs rapportent la volonté du nouveau Préfet de police de Paris, Didier Lallement, de frapper fort en imposant une durée de 30 jours (le maximum) au lieu des trois semaines auxquelles on pouvait s'attendre.

    Lorsque aux infractions pour tapage nocturne s'ajoutent les méfaits de la drogue sur la santé de nos jeunes citoyens, un contrôle strict des activités festives s'impose et il ne s'agit aucunement d'arbitrer entre riverains et fêtards, car l'agression est caractérisée et va indubitablement de ceux qui sont actifs vers ceux qui aspirent au repos.

    Pour cette raison, nous avons des difficultés à comprendre que l'Adjoint à la Maire de Paris en charge du "Conseil de la Nuit", Frédéric Hocquard, ait jugé opportun d'intervenir pour mettre en cause la décision du Préfet, que nous estimons appropriée. Nous sommes d'accord pour reconnaitre que la mission de M. Hocquard est difficile car il s'est voué à la cause des industriels de la nuit et des débiteurs de boissons alcooliques mais nous lui avons rappelé régulièrement qu'il porte aussi sur ses épaules les obligations de santé publique de la Maire de Paris, qui ne font pas bon ménage avec l'alcool et les drogues.

    GS

     

    Post scriptum

    Frédéric Hocquard dont nous avons cité la réaction, se justifie et nous écrit :

    Bonjour.
    Contrairement a ce que vous écrivez, je ne suis pas contre toute forme de sanction. Et la vie nocturne, comme n’importe quelle activité à Paris à besoin de ses règles et de ses sanctions si besoin.
    Mais je pense que la fermeture administrative en urgence pour une longue durée d'un club qui a parfaitement su régir face à ce tragique événement n'est pas la solution : c'est d'abord par la prévention et la réduction des risques sur l'usage de drogues en milieu festif que nous éviteront de nouveau drame.
    C'est ce que nous avions réussi à mettre en place avec les clubs, les syndicats, l'AP-HP, l'ARS, la préfecture de Région, la Préfecture de Police… en 2018 face à une recrudescence des overdose de GHB.
    Et je pense qu’il faudrait le refaire de manière encore plus forte aujourd’hui.
    Bonne journée à vous.
    FH

    Et vous noterez que c’est la première fois en 5 ans que je conteste une fermeture administrative d’un établissement de nuit par le Préfet de Police.

     

  • Gymn 1Le nouveau "look" des colonnes du 95 rue du Temple (IIIe) (Crédit photos Guillaume Bontemps, mairie de Paris)

     

     

    La Mairie de Paris a lancé il y a moins d’un an le projet « Embellir Paris ».

    L’association « Vivre Le Marais ! – Paris Centre » ne peut être qu’en faveur de telles initiatives, ayant à maintes reprises attiré l’attention de la Mairie de Paris et des Maires des IIIe et IVe arrondissements sur des endroits dans le Marais en état de déshérence, de saleté et d’occupation par un stationnement anarchique de vélos, motos, trottinettes, tel qu’à l’angle du 95 rue du Temple et de la rue Michel Le Comte dans le IIIe arrondissement.

    Gymn 2

    Vingt localisations dans Paris ont été retenues pour cette opération, dont celle citée précédemment.
    Des jurys ont été constitués pour choisir parmi différents projets celui qui serait retenu pour le lieu concerné. l’Association y a participé pour le projet du IVe "Le socle – Collectif 6m3" angle St-Martin/ Cloitre St Merri, représentée par son Président Gérard Simonet mais n'a pas été sollicitée pour le projet du IIIe.

    Le 29 août 2019, dix projets d’ores et déjà achevés ont été inaugurés, dont celui de la rue du Temple, en présence de la Maire de Paris Anne Hidalgo,  de Pierre Aïdenbaum Maire du IIIe et de Ariel Weil Maire du IVe arrondissements.

     

    Gymn 3

    Gymn 4

     

     

     

     

     

     

     

    Vues rue Michel le Comte à gauche, rue du Temple à droite

     

    L’œuvre « Up/Side/Down/Town » réalisée par l’artiste Danois Daniel Van Der Noon et l’Agence The Street Society, est une fresque gigantesque, très colorée, palette de l’arc-en ciel, égayant le RDC d’un immeuble banal, béton gris, des années 70, gymnase, centre des impôts, commerces et habitations, propriété de la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP), incongru dans l’ensemble urbain ancien environnant qui est assez homogène. Il est à regretter que ce bâtiment n’ait pas été ravalé avant la mise en place de ce décor.

    Sur les colonnes et murs des façades de l’immeuble, des dessins au trait noir suggérant des bâtiments, entremêlés, juxtaposés, dégagent l’impression du foisonnement de l’architecture urbaine, en partie rêvée, avec néanmoins quelque sites identifiables, Moulin Rouge, Arc de Triomphe, etc… Même travail de fresque au plafond et sur le sol de ce préau. L’ensemble dégage une impression de fraîcheur et de gaité, expression picturale à la frontière entre figuration et expression onirique, invitant le passant à la rêverie.

    La question de la pérennité et de la préservation des peintures au sol va se poser très rapidement, l’endroit étant de grand passage.

    Une plaque explicative de la démarche créatrice de l’artiste, en résonance avec le mouvement LGBTQ+ (*), est apposée sur la façade.

    Une œuvre d’art existe par elle-même, pour l’émotion, les sentiments qu’elle éveille chez le spectateur, bien plus que par des explications intellectuelles, sociétales ou pseudo-philosophiques. La lecture de « Qu’est-ce que l’Art » de Tolstoî est particulièrement éclairante sur le sujet.

    Claude Verrier

     

    (*) LGBTQ+  =  Lesbiennes, gay, bi, trans, queer (ceux qui s'interrogent), et + englobe toutes les autres réalités… (définition Libération)

     

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    FinalistesConcours international de chant lyrique de Canari 2019, les finalistes. De g à d : Yoonsung Choi Corée du Sud, Ju-In Yoon Corée du Sud, Jiao Ma Chine, Eliza Safjan Pologne, Helena Bickel Allemagne, Marine Chagnon France et Lucie Peyramaure France

     

     

    Depuis 2017, nous puisons dans ce concours l'inspiration pour la production des "Moments Lyriques du Marais ®" dont la IVème édition 2019 sera annoncée prochainement. 

    Le cru 2019 du concours de Canari a été marqué par la domination numérique des femmes. Elles étaient 20 candidates pour 4 hommes. Le palmarès en revanche ne leur a pas été favorable : alors qu'un 1er prix est allé  au baryton coréen Yoonsung CHOI et un second prix à un autre coréen le ténor Ju-In YOON, il n'y a eu ni premier ni deuxième prix attribué aux femmes. 

    Composé de Raymond Xiberras, directeur de l'opéra de Marseille,  Christophe Ghristi, directeur du théâtre du Capitole de Toulouse, Claude Cortese, directeur à l'opéra de Nancy, Michelle Caniccioni, soprano internationale, Jacky Scaglia, directeur artistique et fondateur du festival de Canari, et présidé par Renée Auphan qui a dirigé successivement les opéras de Marseille, Genève et Lausanne, le jury a été particulièrement exigeant et s'en est expliqué en soulignant que les cinq finalistes femmes étaient de haut niveau mais n'avaient pas atteint encore, du fait de leur jeune âge et de leur niveau d'engagement dans la vie professionnelle, la maturité que requiert l'attribution d'un prix à ce concours.

     

    1er prix hommes Lauréates femmes

     

     

     

     

     

     

     

     

    1er prix hommes le baryton Yoonsung Choi. Les lauréates Lucie Peyremaure et Marine Chagner

     

    Deux candidats hommes en revanche ont ébloui le jury et l'assistance par la beauté de leurs voix et leur talent scénique. Tous deux sont asiatiques. On s'incline devant ces artistes qui s'imposent dans une discipline qui n'est pas dans leur culture d'origine. On imagine le travail qui est derrière cette performance.

    Néanmoins, le jury a décidé d'attribuer un "prix spécial" qui reconnait son talent à une jeune française, Marine Chagnon, mezzo-soprano, qui a excellé dans l'air de Rosine du Barbier de Séville una voce poco fa… et un "prix du jeune espoir" à une autre française mezzo-soprano Lucie Peyremaure.

    Comme les années précédentes, l'accompagnement des chanteurs au piano a été assuré avec maestria par Magali Albertini-Bisiaux, et Olivier Cangelosi qui a donné le lundi 27 août un récital Beethoven à couper le souffle en l'église St François.

    Gérard Simonet