Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Amelot bisseuil galerie psychéeLa Galerie Psyché de l'Hôtel Amelot de Bisseuil, dit Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe) (Photo VlM)

     


    On salue une initiative originale, lancée par le Maire du IVe arrondissement, Ariel Weil, en association avec Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, pour nous inciter à (re)découvrir le patrimoine architectural du Marais et tester nos connaissances historiques, culturelles et artistiques concernant cet exceptionnel ensemble d’édifices, tous remarquables et auréolés d’une très longue histoire.

    Cette démarche est inspirée de l’idée de Raymond Quéneau qui proposa au journal "L’Intransigeant" une rubrique intitulée « Connaissez-vous Paris ? » entre novembre 1936 et octobre 1938. La chronique eut un certain succès, qui lui permit de durer plus de deux ans, soumettant chaque jour à ses lecteurs de petites énigmes sur Paris.

     

    Pour jouer, allez sur les compte Twitter  <@mairiedu4e> et Facebook de la mairie du IVe.

    Tous les jours, du lundi au vendredi 11 heures, jusqu’au vendredi 30 août 2019, vous trouverez une question, correspondant à un fait historique, un personnage célèbre, ou une particularité architecturale, liée à un bâtiment emblématique du Marais avec sa photo.

    Et chaque soir la réponse.

    Quelques exemples de questions posées en juillet :

    Quel célèbre compositeur vécut à l’Hôtel de Beauvais pendant son enfance ? (photo de la Cour Administrative d’Appel de Paris).

    Le Musée Picasso est abrité dans l’Hôtel de Fontenay, aussi appelé Hôtel de Juigné. Mais cet édifice classé au titre des monuments historiques est surtout connu sous le nom d’Hôtel Salé. Savez-vous d’où vient ce surnom (photo du musée).

    De plus avec la question apparaît un lien qui permet d’accéder au site de l’institution concernée. Une bonne occasion de faire fonctionner nos neurones et surtout une incitation à visiter ou revisiter les monuments ou musées évoqués.

    Le quartier du Marais ne cessera jamais de nous étonner.

    Claude Verrier

     

    NB : Pour ceux qui auraient du mal à accéder au jeu sur les réseaux sociaux de la mairie, voici un lien vers un site qui propose aussi ce genre de quiz et diverses informations insolites sur Paris

     

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    Berges fréquentées pont neuf 22 02 18

    Touristes dans le Parc des Berges de Seine, à hauteur du Pont Neuf, en 2018 

     

     

    Une compilation des informations disponibles sur les sites officiels et dans les articles de presse, sur la période 2015 à 2018, avec lissage des contradictions qui sont nombreuses, nous permet de dégager quelques chiffres-clé.

    • Le nombre de touristes en France dans l'année est proche de 90 millions, dont 70 millions sont des européens. Paris compte pour 50 à 60 millions.
    • La France est la première destination au monde en matière de tourisme, devant les Etat-Unis et l'Espagne
    • Paradoxalement, la France ne détient pas le record des recettes touristiques. On vient chez nous mais on y séjourne et on y consomme moins qu'ailleurs… Avec un chiffre de recettes de 35 Milliards d'€, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la France est loin derrière les Etats-Unis, battue par l’Espagne, la Thaïlande et …. la Chine .
    • Ces dépenses, selon la Banque de France, sans surprise, "profitent essentiellement à certains territoires", en particulier Paris, et "sont également très concentrées dans le temps" (juillet et août).
    • Le site le  plus visité en France est Disneyland Paris (selon l'INSEE), devant le Louvre, le château de Versailles et la tour Eiffel.
    • Le nombre de nuitées des touristes en France est stable à 6,7. En triturant les chiffres, nous nous interrogeons un peu plus encore sur l'accroissement inquiétant de la densité d'habitants à Paris. Car sur la base de 50 millions de visiteurs dans l'année, le tourisme induit la présence permanente de 920.000 personnes supplémentaires dans la ville qui se concentrent évidemment dans les secteurs les plus attractifs et ont recours aux équipements publics.  Pas étonnant que Paris soit encombré, que Paris étouffe, pas surprenant que des musées comme le Louvre ne sachent plus comment gérer la foule de ses visiteurs (10 millions par an selon Jean-François Legaret Maire du 1er arrt,) 

    Ainsi Paris rejoint (ou précède) Venise, Dubrovnik, Prague, Barcelone où le touriste est devenu non grata aux yeux de la population, à l'exception des marchands qui ne voient que des avantages à sa présence massive.

    Que faut-il faire ?

    Appliquer à Paris une politique malthusienne sur l'accès aux principales attractions de la Ville. Poursuivre l'encadrement et la surveillance du phénomène de la location saisonnière. Et promouvoir les régions. La France regorge de sites insuffisamment irrigués par le tourisme. Il est indispensable de procéder à un rééquilibrage à leur profit et au détriment de Paris qui est désormais menacée d'asphyxie !

    GS

     

    Sources : mission d'information sur le Tourisme de l'Assemblée Nationale, site <economie.gouv.fr>, Le Monde, Microsoft MSN, INSEE

     

     

  • île st louis toilettes 23 07 19Discours d'inauguration du Maire Ariel Weil (Photo Le Parisien)

     

     

    Promeneurs parisiens, ou touristes français et étrangers constatent le très faible équipement en toilettes publiques de Paris, et notamment des lieux touristiques les plus fréquentés, particulièrement Le Marais, les obligeant à prendre une consommation dans un Café, ou pire à des incivilités. En 2018, pour ces faits, 7 672 personnes ont écopé d’une amende de 68 €.

    L’installation de tels sanitaires est une opération complexe et coûteuse. En effet, il y a une priorité absolue à la préservation des sites et des monuments, et dans maints endroits l’impossibilité d’installer des cabines. De plus, il faut tenir compte de la faisabilité de travaux de génie civil, alimentation en eau, évacuation des eaux usées, raccordement au réseau électrique, et par la suite assurer la maintenance des lieux.

    La solution trouvée dans le IVe arrondissement dans l'Île Saint-Louis, au pied du pont Louis-Philippe, côté quai Bourbon, est optimale. Ces nouveaux lieux d’aisance, d’un côté toilettes pour Femmes, de l’autre pour Hommes, ouverts 7 jours/7 depuis le 24 juillet dernier et d’accès gratuit, ont été aménagés encastrés dans les escaliers en pierre qui mènent vers le quai bas au niveau du 39 quai Bourbon. Ils sont donc très discrets et sans aucun impact sur l’environnement architectural et les vues sur la Seine. Un investissement de 300 000 € pour la Ville, avec en outre la nécessité d’organiser un passage régulier des forces de police pour éviter les dégradations, l’insécurité ou l’apparition de trafics.

    Nous espérons, avec le Maire du IVe arrondissement, Ariel Weil, la pérennité de cet aménagement.

    Claude Verrier

     

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    Motos enlèvement 09 04 19

    Un événement peu fréquent : l'enlèvement par la fourrière, deux par deux, de motos garées sur le trottoir, à hauteur du 57 rue des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    La presse grand public et avec elle le macrocosme politique qui s'agite à l'approche des élections municipales (on à envie d'abandonner le mot "microcosme" tant les candidats sont nombreux, à Paris en tout cas…) prend désormais fait et cause pour les piétons pour dénoncer les privilèges dont bénéficient les deux-roues motorisés (2RM) au regard de leur dangerosité, de la pollution et du bruit qu'ils génèrent.

    On a pu lire dans le JDD du 19 juillet 2019 une tribune de Delphine Bürkli, LR dissidente et macron-compatible, Maire du IXe, qui plaide pour la fin du privilège des motards en matière de stationnement. D'autres articles sont parus, qui expriment des opinions semblables.

    BurkliDelphine Bürkli, Maire du IXe

     

    Nous en sommes ravis mais nous éprouvons une forme d'amertume en constatant que nous avons pris la plume sur le sujet en 2007 et ne l'avons pas lâchée depuis. Il a fallu douze années pour que nos opinions germent et éclosent ! C'est long et on pourrait en conclure que notre impact en matière de communication est modeste mais en même temps nous réalisons que d'autres débats qui nous sont spécifiques occupent désormais la scène médiatique : halte à la sur-densification de Paris et aux tours, protection des habitants contre l'invasion de l'espace public par les terrasses et les nuisances sonores nocturnes…

    Bientôt viendront les subventions pléthoriques aux associations. Quant à la propreté et la protection de l'environnement, il n'est pas question d'en revendiquer la paternité : tout le monde s'en plaint !

    Revenons aux motos. En 2007, Bertrand Delanöe et Denis Baupin signaient avec la "Fédération des Motards en Colère" une charte qui reconnaissait leur droit de stationner sur les trottoirs et d'y rouler "pour regagner la place de parking". Bien que rejetée par le Préfet de police car contraire au Code de la Route, cette charte scélérate a installé l'idée que tout était permis aux deux-roues. Depuis, chaque fois qu'une rumeur laisse entendre que les choses pourraient changer, une horde de motards se retrouve dans Paris pour manifester bruyamment dans un immense désordre.

    Nous sommes évidemment de l'avis de Mme Bürkli mais nous tenons à assortir notre opinion d'un raisonnement logique donc équitable. En s'attaquant à la voiture dans Paris, démarche qu'on peut comprendre, on a poussé les gens qui se déplacent vers des moyens alternatifs. Ils ne manquent d'ailleurs pas à Paris, à commencer par la marche à pieds pour les parcours moyens, le bus, le métro, les taxis, le vélo, les VTC (Uber et C°) et d'autres moyens plus folkloriques comme l’ineffable trottinette, mais il faut leur donner leur chance.

    Si une distorsion artificielle est créée en faveur des deux-roues motorisés car ils ne paient pas le parking, remontent les files, se garent n'importe où et échappent au contrôle technique obligatoire (coûteux – tous les 2 ans pour les voitures), contrôle qui permettrait d'éliminer les plus polluants, les plus bruyants et les plus dangereux, les gens se précipitent tout naturellement vers ce mode de transport. C'est ce qui s'est produit. Denis Baupin, pas très visionnaire, a commenté : "on n'a pas vu venir le coup !

    Il ne s'agit pas aujourd'hui de jeter l'anathème sur ceux qui en toute logique ont fait un choix raisonnable et de les accabler financièrement mais de rétablir l'équité entre les modes de transport de façon qu'aucune distorsion ne vienne influencer les choix. Cette démarche conduit tout naturellement à appliquer une taxe de stationnement aux deux-roues, proportionnée bien sûr à l'espace public qui leur est réservé (un tiers par exemple du tarif autos ?). Dans cette vision, il n'y a plus de stationnement sur les trottoirs mais la création d'un nombre suffisant de places affectées exclusivement aux 2RM.

    Et, par pitié, cessez de procrastiner avec le contrôle technique ! Il est obligatoire mais son entrée en vigueur est sans cesse repoussée. Cette attitude est d'une lâcheté coupable car elle favorise les accidents, la pollution de l'air et le bruit, nuisance n° 1 en Île-de-France. Les motards nous disent : nous sommes très attachés à nos engins, ils sont soignés au-delà des exigences du contrôle technique. C'est vrai pour certains d'entre eux, notamment les "gros-cubes" mais c'est malheureusement inexact pour la foule des scooters et autres deux-roues délabrés dont le moteur pétarade et pétune.

    Gérard Simonet

     

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    Nf afp

    Notre-Dame en travaux (Photo AFP)

     

     

    Nous venons de recevoir une invitation d'un abonné à Mediapart à publier un dossier étoffé, qui attire l'attention sur ce que le média qualifie de "dissimulation d'information" de la part de la mairie de Paris, à propos de la dissémination de plomb suite à l'incendie de la charpente de Notre-Dame le 15 avril 2019.

    La mairie de Paris s'est exprimée le 18 juillet, et l'information a été diffusée sur tous les médias, en assurant les habitants que le taux de contamination des poussières des sols environnants (chaussées, immeubles, écoles…) était sans effets pour la population.

    Il est vrai que l'élément plomb (Pb) peut créer par son accumulation des risques sanitaires pour l'organisme, notamment les os, où le plomb simule l'élément Calcium et s'y substitue, mais aussi le foie, les reins et le cerveau (saturnisme). Il est tout aussi vrai qu'une exposition temporaire est sans effet sur la santé. Gardons la tête froide et rappelons nous que toutes les canalisations d'eau il n'y pas si longtemps étaient en plomb, au point que la profession s'appelait et s'appelle toujours "plomberie" !

    Par ailleurs, nous n'avons pas de raison de mettre en doute les apaisements donnés par les autorités municipales et préfectorales. Nous n'avons pas non plus l'intention de nous exprimer sur la question de la dangerosité des dépôts dont la mairie nous indique d'ailleurs qu'ils font l'objet d'un nettoyage sur l'environnement immédiat de la cathédrale. En rappelant que la présence de plomb ne signifie pas son inhalation ou son ingestion.

    Il est intéressant néanmoins de prendre connaissance du dossier de Mediapart car il dresse un tableau scientifique des effets du plomb sur l’organisme mais il est recommandé à chacun de garder son sang-froid devant un argumentaire qui a visiblement l'intention de nuire avec une polémique nouvelle qui frappe la Maire de Paris à la veille des élections municipales.

    GS

     

    Voici le rapport de Mediapart, un dossier à l'allure de brûlot :

     

    Notre-Dame : la mairie de Paris passe sous silence des contaminations au plomb dans les écoles

    Un mois après l’incendie de la cathédrale, des taux de concentration au plomb, parfois dix fois supérieurs au seuil d’alerte, ont été relevés dans des écoles proches de l’édifice, selon des documents obtenus par Mediapart. La mairie de Paris n’a pas effectué de nettoyage en profondeur des lieux, affirmant que le plomb ne dépassait pas les seuils réglementaires. Un mensonge « criminel » selon la scientifique Annie Thébaud-Mony. (…)

     

                                                LIRE la SUITE du DOSSIER de MEDIAPART

     

     

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    Maire IV + équipe

    Lancement de la procédure du "budget participatif" à la mairie du IVe autour du Maire Ariel Weil

     

     

    Dans notre article du 14 juillet sur l'état d'avancement des projets du "budget participatif" qui a marqué la mandature d'Anne Hidalgo, nous exprimions des interrogations sur la légitimité et la pertinence d'une mesure qui s'inspire du concept de "démocratie participative" et résulte elle-même, comme le souligne Alain Genel dans un "commentaire", de la constatation que la démocratie tout court ne suffit plus à des citoyens de plus en plus exigeants et méfiants à l'égard de leurs élus. Sans qu'ils sachent pour autant où est la panacée en la matière…

    Le Maire du IVe Ariel Weil n'a aucun doute. Il répond par sa Directrice de cabinet Isabelle Knafou aux interrogations qui sont les nôtres. Autant par conviction sans doute que par discipline car il fait peu de doute aux yeux des observateurs qu'il sera le candidat de la liste Anne Hidalgo pour la mairie du nouvel arrondissement Paris-centre. Avec son expérience de la gestion du IVe et le soutien de son mentor Pierre Aidenbaum, pour autant que la Maire PS du IIIe renonce à un cinquième mandat, il a en effet des chances raisonnables de l'emporter.

     

    Tribune de la mairie du IVe :

    Une fois encore votre article invite à la discussion. Une fois encore, vous y exprimez votre position au sujet de la démocratie participative que vous opposez à la démocratie représentative. Tentons de vous démontrer que les deux ne sont pas incompatibles.

    Les élections se déroulent tous les cinq ou six ans dans notre pays. Il s’agit de moments importants pour notre démocratie dont le principe n’est ni contestable ni contesté. Mais aujourd’hui, les citoyens ne veulent plus se contenter de sanctionner ou d’approuver une politique au bout de quelques années. Ils sont nombreux à vouloir être associés plus activement à la vie de la Cité en proposant des idées ou en se prononçant sur des projets. Et c’est particulièrement vrai à l’échelon local.

    Les différents dispositifs de démocratie participative initiés depuis 2001 par Bertrand Delanoë et amplifiés par Anne Hidalgo ont précisément vocation à favoriser ce dialogue régulier entre habitants, élus et experts. Conseils locaux thématiques, conseils de quartiers, consultations ponctuelles, etc. toutes ces instances ont pour point commun la volonté de faire participer les habitants aux décisions qui les concernent.

    Associer les habitants, ce n’est pas renoncer à faire son travail d’élu. Bien au contraire. L’avis des habitants est déterminant pour mieux penser et mieux réaliser les projets sous peine d’être à côté de la plaque. Mais le rôle de l’élu, garant in fine de l’intérêt général, est tout aussi essentiel. Et donner aux citoyens une part de son pouvoir, n’est pas l’abandonner mais le partager.

    C’est l’objet même du Budget Participatif (BP) qui permet aux citoyens éclairés de proposer des idées pour leur quartier et à tous les autres de voter. Le BP est le dispositif de démocratie participative le plus complet, le plus ambitieux et le plus légitime puisqu’il est sanctionné par un vote à l’issue d’une campagne d’information [un scrutin où il est interdit de voter contre. NDLR].

    Construits avec les porteurs de projets, les services techniques, les partenaires institutionnels et les élus, les projets sont aussi présentés en réunion publique afin de recueillir les commentaires des habitants intéressés. Bref, on peut pas dire qu’il ne soit pas « surveillé » ! Ce fut d’ailleurs le cas du projet de la rue Beautreillis, bien accueilli en réunion publique.

    Pour que chacun puisse se faire une idée du type de projets issus du Budget Participatif, la Mairie du 4e vient de publier une gazette qui balaye l’ensemble des projets de la mandature.

    Un exercice qui illustre combien nous avons tous à gagner à travailler ensemble pour construire des projets au service du plus grand nombre. Faute, bien sûr, de pouvoir plaire à tout le monde.

    La dernière session de la mandature démarre le 6 septembre. A vous de jouer !

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet du Maire du IVe arrondissement

     

    Nous nous réjouissons que ce blog soit devenu un lieu d’échanges où les arguments s'expriment à l'écart des invectives. Merci à la mairie du IVe et à Isablelle Knafou pour sa plaidoirie, qui ne convaincra pas tout le monde, mais qui a le mérite de faire réfléchir au minimum ceux qui ont des doutes et restent sensibles à une bonne rhétorique.

    Gérard Simonet

     

  • Champ de mars

     

     

    Dimanche 14 juillet. Sur le champ de mars, avant le concert, discussion visiblement enjouée entre la Maire de Paris Anne Hidalgo, le Député de l'Essonne Cédric Villani, candidat malheureux à la candidature LReM pour la mairie de Paris, et Anne Lebreton, Adjointe au Maire du IVe, candidate non retenue elle aussi à la candidature LReM, qui s'était désistée en faveur de Cédric Villani. Assiste-t-on aux prémices d'une nouvelle alliance ?

    Voir article sur CNews du 15 juillet

     

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    Kiosque
    Projet : "redonner vie aux 33 kiosques à musique parisiens, en les rénovant et en les ouvrant, dès les premiers beaux jours, à toutes les pratiques : musique, danse, théâtre, marionnettes, jeux, démonstrations et pratiques sportives…" Budget 3.700.000 €

     

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo fait le point sur l'état d'avancement des projets éligibles du "budget participatif", arrondissement par arrondissement. Son credo : "Je fais confiance aux parisiens et parisiennes (*). Cette ville qu’ils connaissent mieux que quiconque, je veux qu’ils nous aident à la façonner, à la faire grandir". 

    Le "budget participatif" propose aux citoyens de décider de "l'utilisation de 5% du budget d'investissement de la Ville de Paris entre 2014 et 2020, soit un demi-milliard d'€" (mairie de Paris).

    Il est probable que cette décision de la Maire de confier une partie du pouvoir aux citoyens soit portée au crédit de la municipalité en place car elle est une manière de mettre en oeuvre le principe de "démocratie participative" qui sonne de façon plutôt positive dans le discours politique ambiant. Nous n'avons pas les moyens de financer un sondage à ce propos mais il nous semble que le simple bon sens nous invite à le croire.

    Il n'est pas interdit cependant de s'interroger sur le sujet. Démocratie participative : de quoi s'agit-il ?

    Le concept suggère que la démocratie tout court ne satisfait pas les aspirations des citoyens, que l'expression et la sanction du bulletin de vote n'est pas suffisante. Il faudrait que les électeurs restent impliqués au jour le jour dans les décisions et les activités de ceux qu'ils ont élus, précisément pour décider et agir… 

    Soit ! mais comment alors exercer cette surveillance ?

    Les conseils de quartiers ? Ils ne sont pas élus et ne représentent que les habitants, très rares au demeurant, qui sont disponibles et les plus remuants. On en voit le résultat : la "rue 'Golotte" (IIIe) et l'aménagement des trottoirs de la rue Beautreillis (IVe). Des réalisations clivantes qui font des mécontents. Les associations ? Elles n'ont pas non plus de mandat électif et ne représentent que ceux qui s'expriment en leur nom, même s'il arrive qu'elles aient acquis notoriété, visibilité, influence et expertise dans leur domaine. 

    Il est à craindre qu'il n'y ait pas de bonne réponse. On est en droit de se demander s'il est démocratique de retirer à des élus la charge de décider d'une partie des budgets de la Ville pour la transférer à des quidams qui n'ont aucun mandat et ne doivent leur influence qu'à leur activisme, quelques fois intéressé.

     

    (*) en novlangue dans le texte original : "parisien.ne.s"

    Gérard Simonet

     

  • Hôtel de ville et esplanade mars 2011L'Esplanade de l'Hôtel de Ville de Paris

     

     

    Le conseil de Paris se tient les 8-9-10 et 11 juillet. 

    A l'approche des élections municipales, il faut que chacun sache que l'ordre du jour qui  nous est communiqué chaque mois par le site de la mairie de Paris est principalement consacré à l'attribution de subventions. Leur nombre et leur montant donnent le vertige tout comme le montant de la dette de la Ville qui est allègrement passé de 1 à 7 Milliards d'€ en l'affaire de deux mandatures. Consulter et parcourir l'ordre du jour.

    Les subventions sont si nombreuses qu'elles sont parfois regroupées à raison de plusieurs dizaines sur une même ligne…

    Il est possible que ces dépenses soient justifiées. Il est possible que ce soit le rôle d'une municipalité de participer à sa manière et à ce point à la fantastique redistribution des impôts prélevés, vers des activités culturelles, sociales, de divertissement ou indéterminées.

    Il faut simplement que les citoyens en aient conscience et que leurs édiles s'en expliquent et se justifient. Nous en faisons un thème important de notre dialogue avec les élus qui sollicitent un nouveau mandat et avec ceux qui ont l'ambition de les remplacer.

    GS

     

  • OndesReprésentation de l'espace-temps et ses déformations dues à la présence de masses ou d'énergies

     

     

    Les ondes gravitationnelles sont la plus grande découverte en astronomie depuis Galilée et Copernic. Leur observation aux Etats-Unis en 2016 a été couronnée par le prix Nobel de physique 2017. Il y a cent ans, Albert Einstein les avait prédites ainsi que les trous noirs…

    Il y a des gens sur Terre – les agnostiques – qui doutent de l'existence d'un Dieu révélé par les prophètes, les messies et entretenu par les religions qui ont repris leur message. Ces agnostiques sont forcés cependant de reconnaître l'existence de deux grands mystères qui nous dépassent et nous dépasseront toujours : le cosmos, la matière, l'infini d'un côté, et l'énigme de la vie d'autre part. Il y a des théories sur les premiers mais beaucoup d'inconnues, notamment la matière noire et l'énergie sombre, tant d'inconnues qu'on peut légitimement affirmer que l'homme ignore tout du sujet. Quant à la vie, on la voit de toutes parts se créer, se développer et s'éteindre mais si on parvient grâce à la science à connaitre quelques aspects du "comment", on ignore tout, mais vraiment tout, du "pourquoi ?".

    Au cœur de ces mystères, il y a deux réalités qui ont valeur de "principes créateurs" qu'on est en droit de qualifier de divins. La première est l'unicité des éléments fondamentaux de la matière, qui se répètent dans l'espace jusqu'à l'infini (92 au total de l'Hydrogène à l'Uranium, en excluant les plus instables) avec leur concert de particules élémentaires ; l'autre est leur nombre "discret" (il n'y a pas d'élément dont le numéro atomique soit un  nombre décimal, irrationnel ou transcendant). Et ils entrent exclusivement dans la composition des corps vivants qui font appel à ces mêmes 92 éléments et rien d'autre (30 d'entre eux environ pour le corps humain).

    Nous ne sommes pas des "poussières d'étoiles" mais des assemblages de débris d'étoiles et de planètes qu'un souffle mystérieux (divin ?) a transcendé.

    Il est des gens pour qui la soif de spirituel, qui habite chacun d’entre nous peu ou prou, s'exprime dans l'admiration sans borne de ces principes créateurs pour leur beauté conceptuelle et les mystères dans lesquels ils se drapent.

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    Nous sommes loin du Marais ici mais il ne me déplaît pas d'abandonner un peu les sujets ordinaires pour revenir sur ce qui a été une découverte d'un immense retentissement : des chercheurs de la Columbia University ont observé des "ondes gravitationnelles". De nombreux quotidiens et hebdomadaires ont fait écho à cet événement en s'efforçant d'en expliquer le contenu, ainsi que les enjeux en matière de connaissance et de compréhension du cosmos.

    Dans une version "Café du Commerce", voici ce que j'en disais en 2016. Le sujet mérite qu'on y revienne. Je le propose à nouveau à votre lecture en cet été où la chaleur nous pousse plus à la réflexion qu'à l'action : 

    Albert Einstein et avant lui Hendrik Lorentz et Henri Poincaré ont tracé les voies de la relativité générale qui décrit l'espace comme un continuum espace-temps non isotrope qui subit des déformations sous l'influence des masses et des énergies avoisinantes. Dans un tel milieu, les corps en mouvement se déplacent en respectant le principe de "moindre action". Ceci veut dire qu'ils suivent la voie qui est pour eux "sans effort". C'est ce qui conduit les planètes par exemple à suivre une trajectoire qui est une ellipse autour du soleil.

    Une question se posait : comment  l'espace est-il informé qu'il existe une masse ou une énergie qui conditionne ses caractéristiques ? on sait que le soleil existe parce qu'on le voit et qu'on le sent mais il continue d'exister et d'influencer le parcours  de la Terre sans être visible depuis la face non éclairée de la Terre (la nuit). Plus fort encore : s'il disparaissait par enchantement, la Terre ne le saurait qu'au bout de huit minutes et continuerait bêtement à tourner autour de lui comme si de rien n'était !

    Einstein a postulé que les déformations de l'espace-temps étaient dues à la propagation d'une onde qui se déplace à la même vitesse que la lumière dans le vide (300.000 km/s). Une onde qui contrairement à la lumière n'est pas arrêtée par un corps massif ou ralentie par un milieu qui offre une résistance (l'eau ou l'air par exemple). Il n'a pas eu la possibilité toutefois d'en apporter la preuve par l'expérience.

    Un événement cosmologique a été découvert en septembre 2015 : la fusion de deux trous noirs situés à un milliard d'années-lumière de nous et représentant 65 fois la masse du soleil avec perte de 3 masses solaires ce qui correspond à une énergie libérée gigantesque. La déformation – infime – de l'espace-temps mesurée sur des appareillages en Louisiane et dans l’État de Washington, à 3.000 km de distance, a été constatée avec un décalage dans le temps de 7 millisecondes correspondant à un déplacement de l'information  entre ces deux sites à la vitesse de la lumière.

    On remarque que le décalage de 7 ms sur une distance de 3.000 km ne correspond pas à la vitesse de la lumière mais à une vitesse virtuelle de 429.000 km/s. On en déduit l'hypothèse que les deux plateformes ne sont pas alignées avec la direction du trou noir dans l'espace mais positionnées de façon telle que la projection orthogonale du segment de 3.000 km sur cet axe n'est que de 2.100 km. Cette longueur divisée par 7 ms donne bien la vitesse de la lumière soit 300.000 km/s. 

     

    Caltech_MIT_LIGO_LabL'une des deux plateformes de détection "LIGO". (Photo Caltech – MIT)

     

    Il reste à s'assurer que la conclusion de cette observation est bien liée à l'existence des mouvement ondulatoires gravitationnels, dont les ondes se déplacent à la vitesse de 300.000 km/s, qui n'est pas seulement la vitesse de la lumière dans le vide mais une constante universelle de l'espace-temps relativiste qu'on peut définir comme la vitesse limite que peut atteindre un élément matériel. Ce chiffre ne peut être dépassé car, selon la théorie de la relativité restreinte, la masse devient infinie à cette vitesse.

    Cette découverte ouvrira-t-elle la voie à de nouvelles recherches : compréhension de ce qu'est la matière noire et l'énergie sombre qui comptent pour 90 % de la composition de l'univers sans qu'on ait pu les identifier autrement que par leurs effets gravitationnels ; interférences sur des ondes gravitationnelles ; gravité zéro ; unification de la théorie des quanta et de la relativité …. ?

    Gérard Simonet