Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Lecoq zoomJean-Pierre Lecoq devant le bureau de l'association (Photo VlM)

     

     

    Reçu le 17 avril par le bureau de l'association, il déclare être venu vers nous en raison de notre notoriété, de notre légitimité  et de notre capacité à communiquer. Âgé de 65 ans, Jean-Pierre Lecoq est diplômé de l'ESCP Paris (devenue ESCP Europe) et de Sciences Po.  Il a commencé une carrière professionnelle dans la banque, au Crédit National, avant de devenir en 1983 Conseiller de Paris élu dans le VIe arrondissement qu'il n'a plus quitté depuis et dont il est devenu Maire en 1994/95.

    Le personnage a de l'étoffe. A-t-il pour ambition de briguer la mairie de Paris ? "Vorrei e non vorrei" (*) dit Zerlina à Don Giovanni qui la lutine, dans l'opéra de Mozart. "Pourquoi pas ?" reconnait-il, mais il est conscient qu'il n'est pas le seul chez Les Républicains de Paris à en avoir l'idée. Rachida Dati y pense aussi, mais également Florence Berthout, Maire du Ve, et le jeune Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris élu du XVIIIe. M. Lecoq préfère afficher son réalisme et dit clairement que son but est avant tout de soutenir une coalition de centre-droit Macron-compatible. On en conclut qu'il ne refuserait pas la perspective de devenir calife-adjoint à côté du calife à défaut d'être à sa place.

    A toutes fins utiles nous lui avons exposé nos attentes et il n'a pas paru surpris : reconnaissance de l’hyper-densité d'habitants à Paris, prudence sagesse et vision d'avenir sur la question des déplacements et du traitement des berges de la Seine, réaction nécessaire pour améliorer la propreté, méfiance à l'égard du tourisme de masse et de l'hôtellerie sauvage, renoncement à toute forme de communautarisme, respect de l'espace public et du sommeil des parisiens (stigmatisation du "Paris festif" en vogue à l'Hôtel de Ville), inquiétudes sur le déficit de Paris et sur sa dette, interrogations sur les "conseils de quartiers" et le "budget participatif" de la Ville….

    Le fait qu'il soit attentif à ces sujets ne signifie pas que lui et ses amis soient prêts et/ou capables de nous donner satisfaction mais c'est déjà un indice positif pour nous de constater qu'il existe entre eux et nous une forme de résonance, même s'il y a une part de tactique de leur part.

    A ce propos, Jean-Pierre Lecoq nous a indiqué avoir adressé une lettre à Anne Hidalgo pour la mettre en garde contre l'affichage sauvage et le risque de le voir prospérer avec les prochaines élections (européennes et municipales). Il a eu l'amabilité de nous la communiquer. Nous nous faisons un plaisir de la publier.

     

    (*) littéralement "je voudrais et ne voudrais pas" en italien, autrement dit "j'aimerais bien mais j'hésite"

     

     

     

  • ValenceCité des Arts et des Sciences, "l'Hémisphéric" à droite, le Palais des Arts au fond. Au premier plan, une sculpture de feuilles d'aluminium peintes à l'acrylique, du plus heureux effet…. (Photos VlM)

     

     

    Au moment où s'ouvre chez nous un débat autour de la reconstruction à l'identique ou pas de Notre-Dame de Paris, après l'incendie qui a détruit sa flèche et sa charpente, nous rentrons d'un voyage instructif à Valencia, ville de près de 800.000 habitants au sein d'une métropole de 2 millions d'âmes sur la côte méditerranéenne de l’Espagne.

    Il y a deux Valencia : la vieille ville, interdite à la circulation, riche en monuments historiques et la ville moderne, traversée par la Turia, une rivière qui a été détournée de son lit naturel dans les années 60 pour que la ville échappe à la menace d'inondations comme celle de 1957. La rivière est devenue un jardin et une promenade d'où l'on peut admirer les ponts anciens qui sont restés en place.

    La vieille ville serait admirable si la municipalité, décidément mal inspirée, n'avait laissé les tags, graffs et inscriptions sauvages proliférer sur les murs et autres supports. Il en ressort un sentiment profond de dégoût et de colère devant le gâchis que ce laisser-aller a causé au point qu'il semble hors de portée maintenant d'y remédier tant le désastre est installé et incrusté dans le paysage de la rue.


    Umbracle gs

    Umbracle gs

     

     

     

     

     

     

     

    A gauche "L'Umbracle" , un parcours semi-ombragé sous des arceaux, à droite l'Agora et le Pont suspendu de l'Assut de l'Or, une réalisation qui allie prouesse technique et élégance.

     

    En contrepoint de cette faillite de la municipalité, la ville neuve resplendit de ses avenues très larges, de rues et trottoirs propres et de murs étrangement respectés. En parcourant le lit de la Turia en direction de la mer, on découvre sur un espace non urbanisé de plus d'un kilomètre de long successivement le Palais de la musique puis la Cité des arts et des sciences avec le Palais des Arts, l'Umbracle, l'Hemisfèric, le Musée des sciences, le Pont de l'Assut de l'Or, l'Agora et pour finir le musée Oceanogràfic, le plus grand dans son genre en Europe.

    Le complexe est l'oeuvre de l'architecte et ingénieur Santiago Calatrava Valls, natif de Valencia, reconnu et apprécié dans le monde entier pour ses formes et ses audaces architecturales. Il impose ici une signature contemporaine et l'art de concilier les fonctionnalités et la recherche esthétique au service d'un résultat artistique d'avant-garde. Son inspiration découle de formes biologiques ou zoo/anthropo-morphiques (l'Hémisféric par exemple est un œil…). La réalisation de l'ensemble s'est étalée sur 12 ans, de 1998 à 2009. 

    Ce sont des créateurs de cette trempe qui seraient capables de "réinventer Paris" comme nous le propose Jean-Louis Missika, Maire-adjoint en charge de l'urbanisme, s'il est démontré toutefois que Paris doive l'être. Mais le risque qu'ils nous déçoivent est grand.

    La pyramide du Louvre, la Grande Arche, la Fondation Louis Vuitton ont enrichi Paris. L'Opéra Bastille, les Colonnes de Buren l'encombrent, la Philarmonie, vue de l'extérieur, est d'une lourdeur affligeante qu'elle partage avec l'ensemble des constructions du Parc de la Villette et de la Cité des sciences. Beaubourg a été le fossoyeur d'un quartier qui, réhabilité, aurait eu plein d'attrait. Quant à l'édifice lui-même et ses tuyauteries, il  est digne de respect et mérite l'admiration mais il aurait été plus sage de le construire dans un cadre adéquat ; à la Villette par exemple…

    Ce que les urbanistes de Valence ont bien compris, eux, en investissant l'espace libéré du lit de la Turia !

    Gérard Simonet

     

  • Notre dame parvis vue du pontC'était Notre-Dame de Paris, avant le 15 avril 2019… (Photo VlM)

     

     

    L'information m'est parvenue hier en Espagne où je me trouvais. Elle s'est répandue aussi vite qu'en France. Nous avons assisté sur nos smartphones à l'évolution de l'incendie et à effondrement dramatique de la flèche. Fort heureusement, la structure et les deux tours ont résisté, comme la Vierge Marie dans l’Évangile, restée droite au pied de la croix de son fils crucifié (stabat mater).

    De retour aujourd'hui à Paris, je suis comme nos compatriotes, bouleversé par l'événement et infiniment triste. Le président Macron a annoncé que Notre-Dame serait restaurée dans cinq ans. Je le crois tant la mobilisation est forte et les moyens qu'on nous annonce à la hauteur du défi. Notre association y prendra part. A cet effet, je proposerai au conseil d'administration de participer de façon significative à la souscription qui va être ouverte.

    Je souhaite que ce blog recueille de nombreux commentaires de nos lecteurs, pour que nous partagions tous ensemble la même émotion et la volonté de réparer les conséquences du malheur que nous venons de vivre.

    Gérard Simonet

     

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    MotosDirection la fourrière pour ces deux motos mal garées rue des Archives dans le IIIe….

     

     

    Deux par deux, le reste en foule… Il semble que la police (ou la DPSP) ait saisi le sujet à bras-le-corps. Il faut dire que la marmite bout depuis assez longtemps contre le comportement des motards qui garent leurs engins n'importe où et n'importe comment, généralement sur les trottoirs. 

    Il est vrai que la fameuse charte signée en 2007 entre Bertrand Delanoë à l'instigation de son Adjoint Denis Baupin avec la "Fédération des Motards en Colère" (qui le sont cependant restés…) leur donnait licence de se garer ainsi, au grand dam des observateurs concernés et du Préfet de police de l'époque qui avait dénoncé le caractère illégal des dispositions contenues dans la charte comme contraires au code de la route.

    Aujourd'hui, l'Hôtel de Ville est partagé entre ceux (Europe Ecologie-Les Verts avec Christophe Najdovski) qui remettent en question les privilèges accordés aux motards, et la Maire Anne Hidalgo qui hésite à leur déplaire pour des raisons électoralistes et la crainte de les voir manifester bruyamment et violemment comme ils savent le faire.

    Ces privilèges sont choquants dans le contexte actuel de lutte contre les atteintes à l'environnement et le réchauffement climatique. La gratuité du stationnement, la tolérance des forces de police à l'égard de l'occupation de l'espace public notamment des trottoirs, l'absence de contrôle technique qui laisse la voie libre au traficotage des pots d'échappement, au bruit et à la pollution de moteurs mal réglés, ont créé une distorsion artificielle en faveur de ce mode de transport qui est devenu le principal pollueur de nos villes.

    Il  faut espérer que le renforcement apparent des interventions de police ne soit pas l'hirondelle qui fait le printemps mais bien un revirement de fond que la mairie de Paris amorce. Il est probable que l'approche des  élections municipales de 2020 joue dans ce sens car l'opinion des parisiens à l'égard des nuisances que nous dénonçons pèsera plus que l'activisme de certains conducteurs de deux-roues qui refusent d'admettre que leur moyen de déplacement se conforme aux dispositions d'intérêt général qui visent les véhicules à moteur.

     

  • Eataly archives 57Mur-pignon 57 rue des Archives (IIIe) recouvert d'affiches Eataly et "Flex Jogger" (Photo VlM, 9 avril )

     

     

    Encore baveuses et dégoulinantes de colle, ces affiches à hauteur d'homme ont été retirées et laissées sur le sol par des habitants excédés. D'autres murs dans nos arrondissements de Paris-centre sont probablement victimes du comportement incivique du nouveau venu chez nous, un commerce qui débute bien mal son entreprise de séduction des citoyens et des visiteurs du Marais.

    Une fois encore, nous déplorons que des commerces s'implantent dans le Marais pour bénéficier de son attractivité en commençant par défigurer son image et porter atteinte à son esthétique et à son harmonie en s'affranchissant notamment des dispositions du Règlement Local de Publicité de la ville de Paris (RLP). 

    Que les dirigeants d'Eataly ne soient pas surpris des commentaires désobligeants qui vont immanquablement pleuvoir et de la tentation de certains de les boycotter pour leur montrer qu'on ne joue pas ainsi avec le respect du caractère exceptionnel du centre historique de Paris.

     

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    Hôtel de ville entrée lobau

    Hôtel de Ville de Paris, l'entrée "de tous les jours"  rue de Lobau (IVe)

     

     

    L'entourage d'Anne Hidalgo, candidate à sa succession, s'active. Benjamin Grivaux a pris le large au gouvernement pour se consacrer à Paris en espérant y être sacré, Rachida Dati s'applique à apparaître comme la candidate héritière de Jacques Chirac….

    Derrière ces leaders,  Anne Lebreton joue des coudes dans son propre mouvement, Pierre-Yves Bournazel aimerait bien concrétiser avec AGIR son attitude "constructive" de Républicain à l'égard des macronistes, Gaspard Gantzer ex chargé de communication de François Hollande défie la Maire de Paris avec un nouveau parti, et Marcel Campion fait la roue sans aucun respect pour la novlangue et les bonnes manières. D'autres postulent. Ce n'est pas à un vide auquel on risque d'assister mais, comme a dit de Gaulle un jour en parlant de sa succession, "un trop-plein" !

    Depuis sa création, notre association affiche une neutralité politique farouche. Dans la compétition qui s'ouvre, comme pour les précédentes – nous nous en sommes ouverts lors de notre assemblée générale annuelle du 4 avril – nous ne prendrons pas position mais nous ne voulons pas manquer l'occasion qui nous est offerte de faire connaitre nos interrogations et nos attentes aux  candidats que nous rencontrerons. 

    Les sujets ne manquent pas. Ils découlent d'une approche "Vivre Paris !" élargie et d'une spécificité propre à Paris-centre. Nous les livrons en foule : idéologies, communautarisme et appropriation des rues, hyper-densité, logement – construction, déplacements et piétonnisation, JO de 2024, pollution de l'air, propreté et entretien du paysage urbain, attractivité – tourisme et locations saisonnières, urbanisme et respect du PSMV du Marais, occupation de l'espace public, respect du sommeil des parisiens, conseil de la nuit – ouverture des parcs la nuit – Pierrots de la nuit, conseils de quartiers, police parisienne, équilibre budgétaire et réduction de la dette, distribution de subventions, budget participatif de la Ville…

    Sur tous ces sujets, et peut-être d'autres qui viendront les rejoindre, nous dirons notre façon de voir les choses et nous rendrons compte de la réaction de nos interlocuteurs au fil de nos rencontres, de manière aussi objective qu'il est possible. Nous ne sommes pas tenus de voir tout le monde et c'est à nous qu'il appartient d'en décider. En règle générale, nous nous concentrerons sur les candidats à qui les observateurs attribuent des scores significatifs, en excluant les extrêmes de l'échiquier politique pour lesquels nous avons trop peu d'affinité.

    Gérard Simonet

     

     

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    Archives 45 peintre clisson 18 06 13 réduite

    Amelot bisseuil escalier monumental                   

     

     

     

     

    Patrimoine : escalier monumental de l'Hôtel Amelot de Bisseuil dit des Ambassadeurs de Hollande (IVe). Qualité de vie : Peintre du dimanche rue des Archives devant l'Hôtel de Clisson (IIIe) (Photos VlM)

     

     

    Une assemblée générale mixte (ordinaire et extraordinaire) s'est tenue le 4 avril 2019 dans la salle des fêtes de la mairie du IVe sous le signe de la sauvegarde du patrimoine et de la qualité de vie des citoyens du Marais et de Paris-centre.

    Le rapport moral a été soutenu par le président Gérard Simonet. Le vice-président/contrôleur de gestion Claude Verrier a présenté le rapport financier. Les recettes ont atteint un sommet depuis la création de l'association. L'excédent d'exploitation est soutenu en dépit de fortes dépenses pour l'aide financière d'un de nos membres engagé dans une action judiciaire pour la défense de sa tranquillité. Les concerts ont aussi un coût important mais ils apportent des recettes et leur déficit décroissant est largement compatible avec la  capacité financière de l'association.

    Yvon Le Gall, vice-président pour le IVe, est intervenu pour soutenir les orientations de l'association en faveur de la culture, et son souhait de stricte  neutralité à l'égard des  tendances communautaristes.

    L'assemblée générale ordinaire a approuvé les rapports moraux et financiers à l'unanimité, et donné quitus au conseil d'administration et au bureau de l'association pour leur gestion. Elle a procédé ensuite à l'élection d'un nouveau membre du conseil d'administration en la personne de Philippe Lanta, ingénieur retraité qui vit dans le IIIe.

    L'assemblée générale extraordinaire a examiné un projet de mise à jour des statuts de l'association. Il a été proposé que son champ d'intervention soit étendu au nouvel arrondissement Paris-centre qui résultera en 2020 de la fusion des quatre premiers arrondissements de Paris et que son objet affiche explicitement les activités culturelles de l'association telles que l'organisation de concerts, de conférences ou toute autre autre manifestation ou divertissement de nature culturelle. 

    Les modifications des statuts ont été approuvées à l'unanimité. Plusieurs voix ont exprimé leur enthousiasme vis à vis de l’organisation de concerts lyriques en raison de leur apport à la notoriété et au sérieux de l'association et de sa capacité à rassembler autour d'un événement culturel, sur une soirée, 250 personnes ou plus.

    Notre invité d'honneur était Paul Simondon, Maire-adjoint auprès d'Anne Hidalgo pour la propreté et le traitement des déchets. Il a décrit la problématique parisienne en la matière et annoncé de nouveaux équipements pour y faire face et améliorer la perception qu'ont les parisiens et les étrangers de notre capitale.

    Il a été rejoint par le Maire du IVe Ariel Weil qui est venu présenter ses salutations aux membres de l'association et s'est joint à eux autour d'un buffet bien fourni dont les organisateurs méritent d'être remerciés.

     

     

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    Aline chiesaAline Chiesa, rue Veille du Temple (IIIe), membre de l'association victime d'un heurt par une trottinette, se consacre maintenant à l’éducation des conducteurs de ces engins 

     

     

    "Je suis Aline  CHIESA. J’ai été renversée par une trottinette et 6 mois après j’ai toujours de nombreuses séquelles pas forcément apparentes.

    Je suis prête à témoigner à l'Assemblée Générale annuelle de l'association le 4 avril des dangers de ces engins que l’on qualifiait  voilà pas si longtemps de « mobilités douces » alors qu’elles sont très violentes. Je milite pour le droit du piéton dans le cadre de « 60 Millions de Piétons » et par leur intermédiaire j’ai fait plusieurs reportages et une vidéo que je vous adresse pour publication et qui contient entre autres quelques photos de moi et de mes blessures qui sont très parlantes.

    Il faut savoir également que de plus en plus d’assurances refusent de couvrir, dans le cadre de la responsabilité civile, les accidents de trottinettes, ce qui est le cas de l’assurance du jeune homme qui m’a renversée".

     

    C'est ainsi que s'exprime Aline Chiesa, sans colère ni rancœur. Elle saisit chaque occasion dans la rue d'apostropher des conducteurs de trottinettes qui ne respectent pas les piétons en leur expliquant le danger qu'ils leur font courir. Elle affirme qu'elle est toujours bien reçue dans sa démarche, reconnaissant ainsi qu'il n'y a pas de méchanceté chez ceux qui font preuve d'incivisme mais plutôt de l'insouciance et de la légèreté.

    La vidéo qui suit montre les blessures visibles dont Aline a souffert après l'accident dont elle a été victime :

     

     

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    TrottinettesStationnement de trottinettes rue des Archives (IIIe)

     

     

    Dans l'attente de mesures législatives qui se font attendre, le Conseil de Paris vient de prendre une série de mesures pour réguler l'usage et le stationnement des trottinettes électriques.

    La surveillance et la verbalisation seront assurées par la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la Ville de Paris. Au menu des contrevenants : des amendes de 135 € pour ceux qui roulent sur les trottoirs, de 35 € pour les stationnements gênants (mais qui va les payer ?) assortis d'une mise en fourrière (c'est plus efficace…). Les opérateurs devront signer une charte de bonne conduite et payer une redevance en fonction du nombre d'engins en service (encore une charte qui ne servira à rien, comme celle signée en 2007 avec les motards en colère !)

    Des mesures qu'il fallait prendre, en tout état de cause. Elles auront à coup sûr un effet dissuasif sur les utilisateurs et donneront une plus grande assurance aux piétons qui ont envie de protester contre le mauvais usage de ces engins et d'apostropher l'incivisme de leurs utilisateurs.

     

  • Pollution libéPollution à Paris (photo  "Libération")

     

     

    Le président de l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers dans le IIIe) Michel Arnaud,  nous a étonnés en publiant le 24 mars sur son site Internet un article qui met en doute les chiffres d'AIRPARIF sur la pollution de la capitale et d'une certaine manière la sincérité de cet organisme.

    A cet effet, l'ARQAM s'est procuré dans le commerce pour 179 € un analyseur produit par la société française "Plume Labs" sous le nom de "Flow". Cet appareil renseigne sur la concentration en oxydes d'azote, composés volatils organiques, ozone et particules fines PM 10 et PM 2.5 (en µg/m3)

    Accéder à son article

    Nous connaissons AIRPARIF depuis longtemps et nous savons que ses agents font leur travail en toute indépendance et avec le plus grand sérieux. Nous avons accueilli il y quelques années comme invitée d'honneur à notre assemblée générale annuelle Karine Léger qui en est la Directrice générale. Nous l'avons appelée hier pour lui demander de réagir à l'article de l'ARQAM. Le jour-même nous recevions de Véronique Ghersi la réponse qui suit.

    Leur analyse dont le sérieux ne fait pas de doute montre la complexité d'un sujet qui ne peut pas se traiter dans la simplicité. En même temps, nous devons nous réjouir que des citoyens s'y intéresse au point d'investir dans du matériel d'analyse et d'y consacrer du temps. Tous ces efforts contribuent à sensibiliser la population à la nécessité d'adopter une attitude et un comportement compatibles avec un combat contre la pollution de l'air dont l'enjeu est notre santé et celle de nos proches si on en croit le nombre annoncé des victimes.

     

    Précisions  d'AIRPARIF concernant les comparaisons entre les données délivrées par les micro-capteurs et ses propres mesures

     

    Il est important de distinguer les concentrations, qui désignent une quantité de polluant par volume d’air, exprimées généralement en µg/m3, et les indices de qualité de l’air, qui résultent d’un calcul simplifié pour donner une information globale. L’abréviation mg/m3 désigne des milligrammes par mètres cube, soit 1000 fois plus que le microgramme (µg/m3).

    Mesures de concentration.

    AIRPARIF effectue sa mission de surveillance conformément aux principes d'indépendance, de fiabilité et de transparence qui sont gages de sa crédibilité.

    Sur son réseau de mesure fixe, AIRPARIF utilise des méthodes de mesure de référence normalisées au niveau international, conformément aux réglementations française et européenne.

    Voir la suite de la réponse d'AIRPARIF en cliquant dans le lien ci-dessous.

     

    (suite…)