Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • St merri piscine école

    L'école St Merri et ses sinistres abords avant les travaux (Photo VlM)

     

     

    En réponse à notre article du 9 mars sur les "projets embellir Paris", Isabelle Knafou, directrice de cabinet du Maire du IVe Ariel Weil, nous envoie des précisions que nous publions avec plaisir car elles nous éclairent sur un dossier qui a été de tout temps délicat. Il induit en effet un combat entre fonctionnalités et esthétique mais aussi entre les tenants d'un certain conservatisme de bon aloi dans le Marais et l'ouverture à l'architecture contemporaine (de bon aloi si possible…) :

     

    "A la demande du Maire du 4e arrondissement, je me permets d’apporter un rectificatif à votre présentation des travaux du multi-équipement Saint-Merri, réalisé il y a quarante ans par les architectes Roux et Lombard, et emblématique d’une époque qui n’est pas manifestement pas du goût de tous…

    Le programme de cette opération d’envergure menée par la Ville de Paris consiste principalement en la restructuration complète de la piscine, des bains-douches et des vestiaires du gymnase et en la rénovation partielle du groupe scolaire Saint-Merri Renard (avec notamment le remplacement des menuiseries bois sur cour et au 4ème étage sur rue et la création d’un jardin pédagogique sur la toiture terrasse du 5ème étage).

    Démarrés en août 2017, les travaux touchent d’ailleurs bientôt à leur fin. La piscine et les bains-douches seront rouvertes au public dès cet été tandis que le gymnase accueillera à nouveau les sportifs à la fin septembre.

    L’opération n’a donc pas vocation à améliorer l'esthétique de ce bâtiment mais vise essentiellement à améliorer le confort d’usage des équipements, leurs performances énergétiques et l’accès pour tous les publics. Toutefois, certains aménagements iront bien dans le sens d’une amélioration esthétique de ses abords jusqu’ici sombres, étroits et sales.

    D’abord, les grandes parois vitrées ouvrant sur le hall du bâtiment associées à un nouveau traitement des arcades apporteront lumière et visibilité à l’ensemble de la façade. Surtout, le Maire du 4e, Ariel Weil, a souhaité que l’espace soit dégagé devant le bâtiment, au niveau de la sortie de la voie souterraine des Halles, grâce à l’aménagement d’un véritable parvis. Ces travaux démarreront cet été pour une durée de six mois.

    J’invite toutes celles et ceux qui souhaitent en savoir plus à assister à la réunion publique qui se tiendra à ce sujet à la mairie du 4e arrondissement le 11 avril à 18h30.

    Cet aménagement contribuera certainement à embellir Paris, comme la démarche du même nom initiée par Anne Hidalgo. N’hésitez pas à aller voir les différents projets sur le site embellir.paris et à voter pour vos préférés.

    Ne doutons pas que Vivre le Marais et son président, qu’Ariel Weil a convié à participer au jury qui choisira le projet lauréat du 4e arrondissement, saura lui-aussi peser en faveur du plus beau projet.

    A suivre !

    Isabelle Knafou"

     

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    TrottinettesTrottinettes en rang d'oignon sur un trottoir en attente d'usagers

     

    Alors qu'un de nos adhérents du IIIe demande que la parole lui soit donnée à notre prochaine assemblée générale le 4 avril pour décrire et commenter l'accident dont sa femme a été victime et hospitalisée, renversée sur un passage piétons par une trottinette lancée à vive allure, Claude Mercier qui vit dans le IVe, nous propose  une tribune sur les déplacements en ville avec ces véhicules électriques d'un genre nouveau que sont les trottinettes et les gyropodes. Nous la publions ci-dessous :

     

    Les trottinettes électriques ont fait leur apparition à Paris depuis un peu plus d'un an et leur déploiement s'accélère depuis le début 2019.  Leur usage anarchique n'est encadré par aucune réglementation contraignante.  Il existe tout au plus quelques recommandations qui restent évidemment lettre morte en l'absence de tout contrôle et sanctions.

    Ces engins non immatriculés circulent indifféremment sur la chaussée (sur les pistes cyclables mais aussi dans les voies de bus et parmi les voitures) et aussi sur les trottoirs.  Parmi les problèmes posés :

    • le mode de conduite indiscipliné, à des vitesse excessives, en particulier sur les trottoirs où cela met les piétons en danger, est le fait d'utilisateurs jeunes et même adolescents, presque toujours sans casque et prenant des risques pour eux-mêmes.
    • la possibilité de les abandonner n'importe où, ce qui est fait trop souvent au mépris de la gêne créée pour les piétons et même parfois dans un but de provocation évident,
    • de plus en plus souvent les trottinettes sont montées par deux passagers sans pour autant que leur vitesse soit réduite, alors que la maniabilité et le freinage en deviennent problématiques.
    • le style de conduite adopté sur les trottoirs consiste trop souvent à zigzaguer et raser les piétons.  Le danger de collision est alors d'autant plus grand que ces engins sont silencieux.  Il suffit de l'écart d'un piéton (pour qui c'est un droit sur un trottoir) pour que la collision soit inévitable.  Le choc avec une masse de 150 kg ou plus (la trottinette + deux personnes)  lancée à plus de 20 km/h peut produire des accidents graves.

    Suivant son idéologie écologique, la mairie de Paris a autorisé ces engins avant de se soucier d'en encadrer l'usage par réglementation et de prévoir des sanctions effectives.  On trouve tout au plus des recommandations datant de juin 2018 qui ne dépassent pas le niveau de vœux pieux d'un navrant angélisme.  Bien que marchant beaucoup à Paris, nous n'avons jamais vu la police sanctionner les comportements que tout me monde peut constater.  Ainsi la mise à disposition des trottinettes pour un prix très faible incite un certain type d'utilisateurs, qui bénéficient d'une impunité de fait,  à des comportements incivils et dangereux.       

    Les mêmes comportements dangereux qu'on avait constatés avec les vélos (dont les Vélib), et qui n'ont pratiquement jamais été sanctionnés, se retrouvent pour la même raison avec l'usage des trottinettes, aggravés par l'aspect "jouet" de ces engins qui poussent beaucoup de leurs utilisateurs à des comportement irresponsables.

    Il est urgent que la mairie adopte rapidement des mesures énergiques assorties de sanctions dissuasives, quitte à froisser quelques écolos de salon.  Notons que la ville de Madrid vient d'interdire les trottinettes, considérées comme trop dangereuses.  "Le Parisien" rapporte une forte hausse de 23% des accidents de trottinettes en un an.  Il n'existe malheureusement pas de données précises sur les accidents, mais leur nombre semble être de plusieurs centaines.       

    Claude Mercier

     

  • DPSP_en_patrouille

    Inspecteurs de sécurité de la DPSP mairie de Paris

     

     

    Nous avons reçu des appels ce week-end de résidents du secteur Turenne pour nous signaler une nouvelle vague d'affiches sauvages "tapis d'orient" autour du point de déballage situé au 3 rue du pas de la Mule (IVe). On se souviendra qu'il s'agit du local qui abritait la boucherie Gillot qui a cessé son activité l'an passé au mois de juin.

    L'information nous est parvenue dimanche. Elle a été transmise à la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection) de la mairie de Paris, qui a immédiatement réagi en détachant sur place une patrouille. Elle a procédé à l'enlèvement de 82 affiches déposées illégalement sur
    le mobilier urbain de la Ville. Le chef d'équipe a pris contact avec le contrevenant présent au
    3 rue du pas de la mule. Son identité a été relevée afin d’établir un constat de recouvrement d'affiches et faire ainsi payer le commanditaire pour cette intervention.

    Affiche pas de la mule

    Il s'agit une fois de plus de "tapis d'orient". Des remises alléchantes dont on ne dit pas à quel prix elles s'appliquent, une indication de provenance qui joue sur la référence aux douanes alors que le bâtiment entrepôt des douanes de Paris  "n’a aucun lien avec les douanes.  Il s’agit d’un ­bâtiment de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), où toute entreprise peut louer une surface de stockage. (SOS Conso Le Monde 23 mars 2015).

    Nous rendons hommage à la rapidité d'intervention de la DPSP qui préfigure la police municipale dont la Maire Anne Hidalgo a fait l'annonce récemment, en espérant qu'elle parvienne à éradiquer le phénomène de ventes au déballage basées sur l'affichage sauvage. Les parisiens ne veulent plus de ces panneaux agrafés sur tout ce que la ville comporte de poteaux ou potelets qui ont pour but d'ameuter les foules. Les annonceurs, là encore, doivent se le tenir pour dit !

     

  • Gymnase michel le comte embellir paris

    Gymnase Michel le Comte, carrefour Temple/Michel le Comte (IIIe)

     

     

    Le Marais paye lui aussi son tribut à la laideur. Le IVe a l'école/piscine Saint Merri, conçue pour être avant-gardiste mais qui défigure toute une portion de la rue du Renard. Cette rue nous offre heureusement à quelques encablures un duo d'immeubles Art Nouveau et Art Déco qui semblent là érigés l'un contre l'autre pour illustrer trente années de création en matière d'architecture comparée.

    Renard 12 synd épicerie française et renard 10

    Les travaux engagés pour améliorer l'esthétique du bâtiment en béton qui abrite l'école, contemporain du centre Beaubourg, ses abords et les cheminements  apporteront sans doute un réponse. Sera-t-elle à la hauteur des attentes ? La mairie du IVe s'y est investie sur deux mandatures successives. Nous saurons bientôt si son engagement est venu à bout de la laideur congénitale de l'édifice.

    Dans le IIIe, la palme de la laideur va incontestablement au gymnase Michel le Comte qui date des années 80. Son préau et la dizaine de colonnes qui le délimitent en font un espace rebutant, désordonné et sale. Les commerces qu'il abrite ne sont pas mis en valeur. C'est finalement le centre des impôts qui s'en sort  le mieux car il s'est étendu en absorbant l'espace jusqu'aux colonnes dont on ne voit que le demi cercle extérieur. 

    On dit depuis longtemps que le bâtiment dans son ensemble devrait subir un lifting. Il y a quelques années, le Maire Pierre Aidebaum l'avait fait ravaler. On s'est accordé à dire qu'il n'était pas devenu plus beau mais qu'il était moins laid…

    Le sujet refait surface à propos du projet d'Anne Hidalgo "Embellir Paris" (à consulter)" dont on découvre qu'il s'intéresse à notre gymnase. Pour en faire quoi ?

    Le site de la mairie de Paris propose quelques idées (à feuilleter). Rien de bien créatif. Quelques coups de peinture plus ou moins farfelus. A titre d'exemple….

     

    List_16x9_capture_decran_2019-02-28_a_16.42.49_51d64Le gymnase Michel le Comte revisité en rose bonbon…

     

    Exprimez votre avis. On va s'efforcer de guider le projet vers quelque chose de raisonnable, en accord avec notre Maire. Il a vu juste avec les trois fresques de Sempé, Combas et L. Hours qui rehaussent le décor de lieux du IIIe qui en avaient besoin. On ne croit pas qu'il accepte de céder aux facéties déjantées de gens qui ne pensent qu'à se faire remarquer.

    GS

     

     

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    Archives 57 affiches arrachéesMur-pignon du 57 rue des Archives (IIIe) après le passage de la tornade anti-affiches (Photo VlM)

     

     

    Il a décidé de déverser sa colère sur les affiches sauvages, leurs commanditaires-annonceurs et les officines qui ont choisi d'exercer au grand jour cette activité illicite, au nez et à la barbe des autorités de la Ville.

    Spécialiste des murs-pignons, après le 36 rue des  Archives dans le IVe, il vient de signer le carnage du placard d'affiches du 57 de cette même rue des Archives dans le IIIe. Sa technique est éprouvée maintenant : après son passage, il reste un décor d'affiches arrachées, lacérées, déchiquetées, jetées au sol avec une hargne palpable. On aimerait que, à l'instar d'Attila, on puisse dire qu'après lui les affiches ne repoussent pas mais l'assertion reste à démontrer…

    Il n'a probablement pas le droit de se faire justice lui-même mais qui s'en plaindra sérieusement ? La mairie peut-être, qui peut se dire que ces désastres écologiques seraient évités si elle intervenait plus tôt…

    Rappelons à ce sujet que nous continuons à soutenir que les services de la propreté doivent appliquer la méthode LIFO (last in first out) de gestion des files d'attente c'est à dire intervenir sur la souillure la plus récente. En agissant comme elle le fait sur les événements les plus anciens, elle offre aux annonceurs un temps de présence de leurs visuels qui les satisfait pleinement et les incite à donner de nouveaux ordres aux afficheurs, entretenant ainsi la situation déplorable que nous dénonçons.

    GS

     

    PS : Nous ne sommes pas dans l'air du temps en supposant qu'il s'agit d'un homme et en affichant par là-même un sexisme qui n'est plus de mise. Faisons amende honorable en reconnaissant que l'action peut tout aussi bien être le fait d'une main féminine.

     

  • Beaumarchais 5 devanture KFC 07 03 19

    KFC (Kentucky Fried Chicken ou poulet frit du Kentucky) en travaux 5 boulevard Beaumarchais (IVe). Ils ambitionnent d'occuper le rez-de-chaussée et le premier étage (Photos VlM/FB)

     

     

    La décision a été rendue ce jour par la Cour d’Appel de Paris statuant au civil. Elle fait droit à une demande d’arrêt des travaux de la part des habitants de l'immeuble et de ses voisins. La Cour d’Appel fait interdiction au sous-traitant de KFC France, la société Bastirest et, en tant que de besoin, à la société KFC France, de poursuivre les travaux d’aménagement en vue de l’ouverture d’un restaurant fast-food au 5, boulevard Beaumarchais, 75004 Paris.

    C'est une étape importante dans le combat des habitants contre ce projet d'implantation d'un fast-food en remplacement de la confiserie fine Dalloyau appréciée de tous. Ils ont bénéficié dans leur démarche du soutien actif du Maire du IVe Ariel Weil et du Député du IVe Pacôme Rupin qui n'a pas hésité à intervenir auprès de Ian Brossat à l'Hôtel de Ville car une partie des locaux, le 1er étage, étaient en principe sous un statut d'habitation qui se trouve  modifié de fait.

    La demande des habitants se basait sur plusieurs fondements. Celui qui a emporté la décision du tribunal concernait l'extraction des fumées et les gaines prévues à cet effet.
     
    L'avocate des riverains a d’ores et déjà demandé par huissiers à la partie adverse de cesser les travaux. KFC prévoyait d'ouvrir son fast-food dans les jours prochains.
     

    Beaumarchais 5 immeubles

     

  • Haud 5

     

     

    Ces immeubles du IIIe ont été acquis par la Ville de Paris en 2001 par Bertrand Delanoë sur recommandation de Pierre Aidenbaum pour en faire des logements sociaux. Ils étaient alors habités par des locataires privés. Certains sont partis, beaucoup sont restés sachant que le bailleur-social de l'époque, la SAGI (société anonyme de gestion immobilière), les avait assuré de maintenir leur bail.

    Michèle Panicali s'était établie là en 1977. Avec son mari architecte elle avait signé un bail à loyer réduit avec le propriétaire privé de l'époque avec l'engagement pour eux de procéder à des travaux pour installer notamment le chauffage et une salle de bains. Le loyer fut réévalué en 1993 conformément aux prescriptions de la "commission départementale de conciliation". Michèle considère légitimement que son ménage payait dès lors un juste loyer.

    La SAGI  est restée propriétaire quelques années avant de transférer ce bien immobilier en 2007 à un autre bailleurs social la RIVP (régie immobilière de la Ville de Paris) en application d'un plan de redistribution de la gestion des logements sociaux à Paris. Elle est aujourd'hui propriétaire du logement de Michèle.

    En réponse aux critiques qu'on a entendues ces dernières années sur le caractère quasi permanent voire  "héréditaire" des baux sociaux, des contraintes nouvelles dans la gestion du parc locatif sont apparues, notamment dans la loi ELAN, qui conduisent les bailleurs-sociaux à réviser périodiquement les loyers pour tenir compte d'une évolution éventuelle des moyens d'existence de leurs locataires. 

    Personne n'est par principe opposé à une telle logique qui découle du pur bon sens.

    La RIVP a donc cru bien faire en demandant à Michèle son avis d'imposition pour vérifier si ses revenus étaient compatibles avec le loyer de 1.000 € par mois qu'elle acquitte aujourd'hui pour son 75 m². En réponse, Michèle a déclaré qu'elle n'a aucune raison d'entrer dans un processus de gestion applicable aux logements sociaux puisqu'elle n'a jamais demandé ce type de logement et qu'elle se trouve impliquée par la force des choses et non du fait de sa volonté. 

    En réaction à son refus, la RIVP lui annonce qu'elle devra acquitter un sur-loyer de 3.141,15 € à compter du 1er janvier 2019, qui s'ajoute aux 1.000 € qu'elle paye déjà ! Oups…

    Elle est venue nous conter sa mésaventure. Membre de l'association depuis sa création, elle méritait bien qu'on lui ouvre nos colonnes. De la même manière, nous sommes prêts à publier une réponse de la RIVP ou de la mairie de Paris qui en assure la tutelle.

    De notre point de vue, la loi qui a créé ce concept de "sur-loyer" (code de la construction et de l'habitation, article L441-3) n'est applicable qu'aux locataires qui ont conclu un bail en application du même code. Le bail de Michèle date de 1977, il sort complètement de ce champ.

    Nous sommes donc en présence d'une forme de vide juridique. Dans ce cas, de notre point de vue, l'affaire doit être traitée "en équité" ex aequo et bono. Il nous semble que le bon sens commande en l'espèce que la RIVP continue d'appliquer à Michèle les dispositions in naturalibus du bail existant.

    GS

     

    Michèle Panicali ouvre une pétition

     

  • Brigade urgence propretéBrigade urgence-propreté (Photo mairie de Paris)

     

     

    Ceux d'entre nous qui bénéficient d'une expérience professionnelle dans de grandes entreprises savent que face à une difficulté majeure, quelques fois insurmontable, le management se doit de présenter un "plan d'action" et des mesures pour l'implémenter. On n'est pas sûr du résultat mais il faut de l'action pour obtenir, de la part de ceux qui jugent, de la bienveillance et du temps.

    C'est peu de dire que la Mairie de Paris s'est construit une mauvaise image en matière de propreté et elle en est responsable car elle a concentré ses moyens financiers sur d'autres dossiers qu'elle avait jugé au départ plus importants. A l'approche des élections municipales de 2020 elle doit convaincre qu'elle est prête à modifier ses priorités, qu'elle prend le dossier au sérieux et qu'elle est capable d'amener Paris au niveau des grandes villes qui ont su le traiter.

    Elle vient d'annoncer un plan sous le titre "De nouvelles mesures pour la propreté". Il s'agit principalement de l'extension du nombre de "brigades urgence propreté" déjà expérimentées dans les arrondissements du nord, de nouvelles poubelles et de la répression des infractions (jets de mégots par exemple). 

    Les parisiens approuvent ces mesures a priori mais ce ne sont pas les plans qu'ils vont regarder maintenant, c'est le trottoir, c'est l'état des murs et devantures tagués et recouverts d'affiches sauvages, du mobilier urbain (bancs publics, armoires électriques de commandes des feux, boîtiers électriques d'alimentation de l'éclairage, parcmètres, poteaux et potelets, plaques de rues, boites à lettres, tuyaux de descente d'eau….), tout un paysage de la rue que faute d'attention on a laissé se dégrader au point que la situation peut sembler irréparable.

    Il n'y a pourtant rien d'irrémédiable, il faut s'en donner les moyens en procédant à des arbitrages financiers pour que les améliorations ne viennent pas gonfler de déficit et la dette. Un nouvel élu en la personne de Paul Simondon a été nommé Maire-Adjoint auprès d'Anne Hidalgo pour relever le défi. Il est désormais sous les feux des projecteurs.

    GS

     

  • Sempé détLa très jolie fresque du Sempé, rue Froissart (IIIe), carrefour boulevard des Filles du Calvaire (Photos VlM)

     

     

    Nous nous excusons auprès de Jean-Jacques Sempé, dont nous aimons la délicatesse et le talent jusqu'à lui trouver une similitude dans les couleurs avec Raoul Dufy, et auprès de la Mairie de Paris, d'avoir manqué l'inauguration  le 16 février par Anne Hidalgo et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum de la fresque qui habille depuis lors un mur nu de la rue Froissart. 

    Franceinfo Culturebox en a fait un excellent reportage qui réserve une large place à la vie de l'artiste, à la jeunesse difficile qu'il a eue, et à sa carrière d'humoriste artistique.

    Sempé géné

    Vue de la fresque dans son cadre

     

    Il y a tout lieu de se réjouir que la Ville nous ait gratifiés de cette oeuvre décorative. Soucieux de perfection, nous formulons néanmoins trois remarques dont deux peuvent être exaucées : (1) la fresque aurait gagné à occuper une surface un peu plus grande sur son support (là, il n'y a plus rien à faire…), (2) le panneau publicitaire qui est dessous devrait aller se faire voir ailleurs et (3) les tags hideux du rez-de-chaussée doivent disparaître. La Ville sait faire, on s'étonne qu'elle n'ait pas encore agi…

    GS

     

  • Archives 36 façade 01 03 19Le mur-pignon des 36 et 38 rue des Archives (IVe), nettoyé par les services de la Propreté de Paris porte encore les stigmates des annonceurs-afficheurs indélicats Sandro et Weston (Photo VlM)

     

     

    Le Maire du IVe Ariel Weil nous envoie à ce propos un message intéressant que nous reproduisons ci-dessous :

     

    "En ce qui concerne le mur-pignon, j’avais dès le début de mon mandat de maire sollicité la direction des espaces verts et financé un beau projet de mur végétal auquel les élèves de l’école auraient été associés. J’avais pour ce faire appelé moi-même le président du conseil syndical de l’immeuble concerné, et même envoyé des agents de la direction pour présenter le projet à la copropriété (entièrement financé par la ville, y compris pour l’entretien, et sur une façade non visible des habitants de l’immeuble).

    Hélas, rien n’y fit, les copropriétaires votèrent contre, pour une raison incompréhensible (peut-être préfèrent-ils la publicité sauvage et ses colles nocives pour la façade ?) Voilà des contraintes difficiles pour nous élus quand il s’agit de proposer des solutions pour ces mur-pignons (qu’il s’agisse de végétation ou d’une œuvre d’art), et que les habitants méconnaissent sans doute en partie".

    Ariel Weil.

     

    On a du mal à comprendre la réaction de la copropriété. Nous espérons que des personnes qui en font partie nous éclaireront et nous aideront à reprendre ce dossier à la base. Il est possible qu'à cette époque les Sandro et Weston ne sévissaient pas encore et qu'on ait jugé la démarche intéressante mais inutile….