Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Brocante

    Rue de Bretagne, vendredi 23 novembre 2018 (photo VlM)

     

    Elle se tient du vendredi 23 novembre au dimanche 25 sur un espace qui englobe plusieurs rues autour de la rue de Bretagne, les rues Caffarelli, Eugène Spüller, Pérée et Debelleyme.

    On y trouve tout et rien, comme dans les brocantes en général, mais avant tout des exposants de nature bien différente : des brocanteurs traditionnels qui ont pignon sur rue et qui viennent faire là des extras, des particuliers qui y voient une forme de vide-greniers et des "biffins", comprenez des gens qui cherchent dans les poubelles des choses à revendre (dans l'armée, on appelle ainsi les fantassins, vous comprendrez qu'il n'y a aucun rapport…).

    Les organisateurs font la guerre à ceux qui vont au-delà de l'emprise accordée sur le trottoir et doivent régulièrement régler les litiges au droit d'occupation temporaire du sol, un droit qui est payant même s'il n'est pas très cher.

    On a l'impression en se promenant qu'il y a beaucoup de badauds mais peu d'acheteurs. Détrompez vous nous rétorque un des organisateurs, il n'est pas exceptionnel qu'un exposant totalise un chiffre d'affaires de 10 à 12.000 € avec une marge confortable.


    Broc

    Photo de stand "Le Marais eVous"

     La manifestation est jumelée avec une démarche de bienfaisance au profit du "Secours Populaire" qui se trouve en plusieurs points du marché pour récolter des dons destinés au gens démunis "pour que Noël n'oublie personne".

     

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    Mirka - La mare reflets de lune

     La mare, reflets de lune (huile sur toile)

     

     

    Exposition « Reflets et paysages » de MIRKA SEROIN

     

    MIRKA SEROIN habite le 3ème arrondissement depuis plus de 30 ans. Avec son mari, ils furent dans les tout premiers membres de l’association « Vivre le Marais ! »

     

    Cette artiste franco-italienne présentera une exposition privée de ses œuvres peintes représentatives de son travail de ces dernières années :

     

    Espace KOGAN, 96 bis rue Beaubourg – 75 003 Paris,

    du lundi 3 au dimanche 9 décembre 2018 inclus, de 11h00 à 20h00

     

    Elle expose rarement ses œuvres, préférant au tohu-bohu mondain la quiétude de son atelier pour travailler avec acharnement, revenant sur tel ou tel thème qui l’interpelle et l’intéresse.

     

    Venise, sa ville natale, a été sa terre nourricière pour sa formation picturale. Elle a commencé à dessiner au crayon graphite sur le stucco vénitien de sa maison d’enfance. Puis, elle étudie les Maîtres des 15ème et 16ème siècles au Musée de l’Accademia.

    Élève libre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, elle apprend la technique de la peinture sur toile et fréquente assidûment des ateliers renommés de la Ville de Paris.

    Mirka Seroin - VENISE

    Pour MIRKA SEROIN, l’idée d’un tableau résulte d’un choc, capter les particules en mouvements et dialoguer : un va et vient de construction et destruction, un cheminement vers l’inconnu. Elle expérimente sans limitation de sujets, ni de gammes chromatiques. Ses nombreux voyages, souvent lointains, lui permettent de garder la fraîcheur du regard et   des sensations.

      

    La présente exposition est construite autour de deux thèmes, la Ville et la Nature.

      

    Empilement des plans et rectangles colorés, éclats de lumière des fenêtres « Venise » (huiles sur toile), ses constructions urbaines échappent à la rigueur sèche du dessin. Tout est plutôt suggéré qu’imposé, à travers une riche palette de couleurs.

      

     Venise (huiles sur toile)

     

    MIRKA SEROIN est profondément amoureuse de la Nature. Nature, où l’élément aquatique est omniprésent, fascinant par ses permanents changements de lumières, ses miroitements étincelants et variés, ses mouvements continuels sous l’effet du vent, en fait insaisissable par une constante transformation de chaque instant. L’artiste excelle dans la « capture » de cette continuelle instabilité : « Grande mare jaune et verte » (huile sur toile).

     

    Mirka Seroin - Grande mare jaune et verte_huile sur toile

    Grande mare jaune et verte (huile sur toile)

     

    Dans son travail, MIRKA SEROIN navigue aux frontières de la figuration et de l’abstraction, sans volontairement se définir, ce qui contribue à lui laisser la plus grande liberté créatrice dans la gestation de son œuvre.

    Claude Verrier

     

  • Chapon 4 portail 23 03 14

    Pépite du Marais : portail à fronton  de l'Hotel Passart, 4 rue Chapon (IIIe), au cœur du secteur sauvegardé. Voûte en plein cintre entourée de pilastres (Photos VlM) 

     

     

    On connait la loi Malraux qui a permis la restauration du Marais et la mise en valeur d'autres sites anciens à travers la France. Elle a autorisé les propriétaires d'immeubles anciens restaurés donnés en location à déduire de leur revenu imposable le déficit résultant des travaux. 

    Au fil des ans, les avantages de la loi Malraux ont été considérablement réduits au point que les investisseurs n'y ont plus tellement recours. 

    De son côté, la loi "Création, Architecture et Patrimoine" (CAP) de 2016 a fait table rase de tous les modes de protection (PSMV, ZPPAUP, AVAP, protection loi de 1930….) pour ne plus retenir que la qualification de "sites patrimoniaux remarquables" (SPR). Nous sommes désormais dans le Marais, en zone "SPR" mais les règles d'urbanisme n'en sont pas changées pour autant.

    A ce titre, la Fondation du Patrimoine, dont nous avons reçu la Déléguée pour Paris aujourd'hui, nous apprend qu'elle est chargée de propager l'information : parce que nous sommes en SPR dans le Marais, nous sommes en tant que personnes physiques, SCI familiales ou indivisions, éligibles d'une réduction du revenu imposable sur 50 % des travaux effectués pour autant qu'ils soient "visibles depuis la rue". Sont donc concernés les frais de ravalement, de restauration de la modénature des façades, des huisseries et des toitures.

    Si le logement est loué, 100 % des travaux sont déductibles du revenu foncier sans application du seuil de 10.700 € pendant 5 ans.

    En pratique, il faut le visa conforme de l'ABF (architecte des bâtiments de France) et la présentation d'un dossier à la Fondation du Patrimoine qui détient par son approbation la clé de la défiscalisation des travaux.

    La nouvelle est extrêmement importante. Elle pourrait déclencher une vague de travaux qui étaient différés pour des raisons économiques. On pense notamment aux ravalements qui sont pourtant obligatoires mais font souvent l'objet de tractations pour un décalage dans le temps car ils pèsent lourd dans le budget des copropriétaires.

    Fondation patrimoine

    Jean-Claude Théodart de "Vivre le Marais !" en discussion avec Laurence Darcet, Déléguée pour Paris à la Fondation du Patrimoine

     

    Guide pratique : Fondation du Patrimoine, site www.fondation-patrimoine.org

    Créée par décret en 1996, organisme privé indépendant à but non lucratif dont la mission est de sauvegarder et valoriser le patrimoine français de proximité

    Contact : Laurence Darcet, Déléguée départementale  tél : 06 17 64 61 11  mail <ldarcet@gmail.com>

      

  • Poitou

    Brève de quartier

     

    Accident spectaculaire et sans gravité heureusement qui s'est produit rue de Poitou (IIIe) le 14 novembre 2018 à 14h40. Photo prise par Benjamin depuis le 39 de la rue.

     

     

  • Hocquard et vlm

    Corinne Tresca – "Habiter Paris" -  et Gérard Simonet avec Frédéric Hocquard (à droite)

     

     

    En dépit des tensions qui ont marqué nos relations ces dernières semaines, à propos du Who's notamment où l'attitude de M. Hocquard avait été mal interprétée nous en sommes convenus, cette réunion à laquelle participait le staff de Frédéric Hocquard, Thierry Charlois et Anaïs Boutard, s'est déroulée dans une ambiance courtoise et cordiale voire amicale.

    Nous avions manifesté le désir de voir M. Hocquard à la suite de son communiqué de presse et d'un article du Parisien sur la décision de la Ville de Paris de financer, par des subventions d'équipement, des salles de cafés-concert pour "soutenir les petites salles de musique parisiennes". Il s'agit en principe d'aides destinées à améliorer l'insonorisation et l'accessibilité.

    Deux raisons nous y poussaient. En premier lieu, notre méfiance à l'égard des subventions en général, compte tenu de la  situation financière de la Ville.

    Ensuite, et nous sommes là au cœur du sujet, nous voulions savoir de M. Hocquard suivant quels critères et sous quelles conditions de telles subventions seraient accordées et leur utilisation contrôlée.

    Il nous paraîtrait en effet illégitime que la Ville de Paris distribue des subsides d'argent public à des exploitants qui par leurs visées et leur comportement rendent la vie impossible aux habitants qui les environnent. Nous considérons qu'il serait logique et juste que le contrat passé avec ces bénéficiaires stipule qu'ils ont obligation de respecter leur voisinage et qu'ils sont susceptibles, sur la base d'objectifs et de constats chiffrés, de perdre leurs droits d'exercer en cas de manquement.

    Hocquard cabinetFrédéric Hocquard et son staff, Thierry Charlois et Anaïs Boutard

     

    Le message est passé, et peut-être entendu. Nous avons obtenu l'assurance que ceux qui se sont signalés ces derniers temps par des manquements répétés à leurs obligations seront renvoyés à d'autres sources de financement que l'argent des contribuables.

    Il nous a été agréable à tous de rappeler toutefois que le nombre d'établissements indélicats, dans les arrondissements du centre, se compte sur les doigts de la main alors qu'il existe à Paris près de 9.000 débits de boissons et autour de 500 dans Paris-centre.

     GS

     

  •   Affiche concert jpg

     

    La date approche et l'intérêt pour cette troisième session des "Moments Lyriques du Marais" ne se dément pas. Il est fortement recommandé de réserver ses places sans tarder si ce n'est déjà fait, en choisissant un mode de règlement comme indiqué plus bas.

    Nous rappelons que le concert se tiendra comme précédemment en l'église des Blancs-Manteaux (IVe) le 12 décembre à 20h30.

    Le programme comporte des airs en solo, des duos et des trios d'opéras. Ils sont signés Mozart, Rossini, Donizetti, Offenbach, Saint-Saens, Messager, Verdi avec une oeuvre de Satie. La pianiste Magali Albertini nous offrira en intermède un des miraculeux impromptus de Schubert…

     

    Entrée : 20,00 € par personne 

    Placement dans l'ordre des réservations au 06 80 88 87 10

    Paiement :

    • par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !"  6 rue des Haudriettes – 75 003 – PARIS
    • par virement bancaire compte IBAN
      FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013

      BIC : PSSTFRPPPAR

    •  Par PayPal, de manière sécurisée, en cliquant dans le lien suivant :

       

       

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    Finalistes canari 06 09 18

    Finalistes du concours international de chant lyrique de Canari, septembre 2018. On reconnait Magali Albertini notre pianiste accompagnatrice et on découvre Lorrie Garcia (en rouge)

     

     

    Nous y étions comme chaque année pour vivre l'enchantement d'une compétition mondiale où de grands talents s'affrontent. Nous en avons relaté le déroulement dans un article du 13 septembre 2018.

    Le jury avait attribué le premier prix femmes à la soprano italo-allemande Sofia Pavone, un deuxième prix à la soprano française Alicia Haté et un deuxième prix hommes au baryton chinois Zhang Jiaming. Le prix du public était allé à la soprano japonaise Emiko Saïto.

    Nous étions quant à nous à la recherche d'un ténor ou une mezzo-soprano basés à Paris pour compléter la distribution des "Moments Lyriques du Marais". Nous n'avons pas trouvé de ténor. En revanche, la prestation de la finaliste mezzo-soprano Lorrie Garcia et sa présence sur scène nous ont convaincus qu'elle compléterait parfaitement le groupe de chanteurs qui se sont produits le 3 mai à Paris pour la précédente session des Moments Lyriques du Marais.

     

    Lorrie garcia

    Lorrie Garcia est diplômée du conservatoire de Marseille où quatre années d'études de chant lyrique et d'histoire de la musique lui ont valu un prix avec mention TB en 2018. Maurice Xiberras, directeur général de l'Opéra de Marseille, l'a vivement encouragée à se mesurer aux concurrents du concours de Canari. Pauline Feracci et elle s'étaient rencontrées au début de l'année autour du Carmen de Vincent Fuchs et Fanny Gioria à Avignon. Une entente est née dont nous aurons le plaisir de profiter ensemble.

     

    Pauline feracci portrait

    Feracci pauline 31 03 18

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pauline Feracci et Thibault de Damas 

     

    Lorrie rejoint nos artistes pour la IIIe session des "Moments Lyriques du Marais" qui se tiendra le 12 décembre 2018 à 20h30 en l'église des Blancs-Manteaux, 12 rue des Blancs-Manteaux (IVe), en collaboration avec l'association "Culture & Patrimoine". On y retrouvera Pauline Feracci, soprano, et Thibault de Damas, baryton ainsi que Magali Albertini qui assurera l'accompagnement au piano et nous offrira deux intermèdes en solo. La présentation des œuvres  sera assurée comme précédemment par René Andréani, directeur artistique du spectacle.

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    Magali Albertini, piano

     

    On entendra des solos, des duos baryton-mezzo et baryton-soprano, mais aussi la magnifique Barcarolle des contes d'Hoffmann qui est un duo de voix féminines.

    A trois on peut naturellement constituer des trios. On vous en réserve un qui est tout simplement sublime. Il faut dire qu'on le doit à Mozart ! Il y aura aussi au programme : Rossini, Donizetti, Saint-Saens, Offenbach, Messager et Satie.

    Entrée : 20,00 € par personne 

    Placement dans l'ordre des réservations au 06 80 88 87 10, dès maintenant. 

    Paiement :

    • par chèque à l'ordre de "Vivre le Marais !"  6 rue des Haudriettes – 75 003 – PARIS
    • par virement bancaire compte IBAN
      FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013

      BIC : PSSTFRPPPAR

    •  Par PayPal, de manière sécurisée, en cliquant dans le lien suivant :

       

  • Trottinettes

    Trottinettes en attente d'utilisateurs, rue du Grenier St Lazare (IIIe)

     

     

    Elles se sont répandues à Paris comme une traînée de poudre, les trottinettes. Il est vrai qu'elles ont vécu cet été une révolution technologique : elles se sont motorisées. Où est le moteur ? Dans la flasque d'une des deux roues. La source d'énergie ? une batterie sous le plateau. On se déclare et on paye avec son smartphone. La recharge des batteries est plus problématique. Il nous est arrivé de voir des jeunes gens, des enfants presque, faire le tour du quartier pour prendre en charge plusieurs machines et les amener à la recharge… En toute légalité ? Pas sûr !

    La représentation nationale a réagi pour s'efforcer de donner un statut et un régime réglementaire à l'utilisation de ces engins. Elle n'est pas au bout de ses peines mais une tendance se dégage : les engins à moteur, trottinettes, hoverboards, gyropodes, ont vocation du fait de leur vitesse (couramment 25 km/h) à rouler sur la chaussée avec interdiction d'aller sur les trottoirs.

    Ce qui est moins clair dans la tendance c'est que l'utilisation de ces véhicules à une vitesse inférieure à 6 km/h pourrait être permise sur les trottoirs, mélangés aux piétons dont la vitesse moyenne estimée est de 3 km/h.

    La loi pourrait être votée assez vite. Mais comme d'habitude, la question se posera de son application, de son contrôle et des sanctions applicables en cas de non-respect des règles par des véhicules qui n'ont pas de plaque d'immatriculation.

    Une autre question se pose : que faire de ces objets qui restent à l'abandon sur les trottoirs dans n'importe quelle position, en bon ou mauvais état. Le législateur envisage d'imposer que leur stationnement ne crée pas de gêne manifeste mais outre que cette définition est subjective, que faire des engins à l'état d'épaves, ou qui ne respectent pas cette condition ? On peut prévoir leur enlèvement mais l'opération soulève quelques questions juridiques à notre État de droit.

    Notre civilisation connait depuis quelques années des changements radicaux du fait des évolutions technologiques dans le domaine de l'information. S'y ajoutent maintenant des modes de déplacement qui par leur diversité et la façon de les exploiter bouleversent d'autres habitudes et bousculent nos codes. Nous n'avons pas d'autre issue que de les intégrer en nous adaptant sans trop rechigner. Nous avons même le droit, si nous sommes enclins à positiver, de  les accueillir et nous en réjouir…

     

  • Parvis weilDiscours sur le parvis du Maire du IVe arrondissement Ariel Weil (photos VlM)

     

     

    Face à une assistance importante, ce vendredi 16 novembre 2018 à 10h00, la Maire de Paris Anne Hidalgo a inauguré le parvis devant l'école des Hospitalières Saint-Gervais, qui prend le nom désormais de "Parvis des 260 Enfants", en mémoire des 260 enfants juifs garçons et filles déportés au début des années 40 et morts à l'aube de leur vie.

    Parvis foule

     La foule sur le  parvis

     

    On a croisé et salué dans l'assistance au-delà des officiants, Pacôme Rupin député du IVe, Vincent Roger, Chef de l'opposition à la mairie du IVe, Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, Anne Lebreton, Adjointe LREM au Maire du IVe, Isabelle Knafou, directrice de cabinet du Maire.
     
    Cette  cérémonie d'hommage aux enfants disparus a été marquée par des discours, des évocations et des chants qui sont allés droit au cœur des participants. 
     
    GS
     
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    Bus 29

    Le bus 29 au carrefour rue des Quatre-Fils/Archives (IIIe), le long du Musée de la Chasse et de la Nature (Photo VlM) 

     

     

    Une plainte du responsable de la ligne 29 à la RATP, Lucas Leseurre, vient de traverser le ciel des transports en commun comme un éclair. Dans un message adressé au Commissaire central du IIIe, au chef de la subdivision-centre de la DPSP (direction de la prévention, de la sécurité et de la protection – mairie de Paris) et au Maire-Adjoint de Paris en charge des déplacements et de la voirie Christophe Najdovski, il annonce que la ligne 29 "a repris son itinéraire habituel mais que depuis le 8 Janvier, 180 passages environ ont été supprimés (déviation du Marais par République) suite au blocage de la rue des Haudriettes".

    Il affirme que "cette situation est pour leurs voyageurs et leur contrat Île-de-France Mobillités inacceptable et ajoute que la RATP demande "qu'une solution pérenne soit trouvée pour que l'exploitation cesse d'être perturbée".

    De quoi s'agit-il ?

    Un Monop' est installé depuis huit ans au 5 – 5bis rue des Haudriettes (IIIe). Il nous est agréable de préciser que les relations qu'il entretient avec les riverains sont de bonne qualité. Ainsi a-t-il tenu compte de nos observations à propos de ses enseignes et de son éclairage. Disposer d'un commerce de détail dans ce secteur, à mi-chemin entre Bretagne et Rambuteau, est une facilité que beaucoup d’entre nous apprécions.

    Il génère des nuisances cependant. Plusieurs camions de gros calibre viennent livrer chaque jour. Les services de la voirie ont décidé il y a un an de "sacraliser" un espace livraisons à hauteur du n° 2 de la rue. La place n'est pas toujours libre en dépit de cette mesure et les chauffeurs-livreurs trouvent le trajet entre l'espace et le magasin beaucoup trop long pour les dizaines de palettes qu'ils doivent trimbaler. Résultat : ils arrêtent le camion en pleine voie devant la porte du magasin. Les véhicules s'entassent derrière et parmi eux, trop souvent, le bus de la RATP.

    Le conducteur du bus 29 a donc pris l'habitude, quand il sait qu'on est à l'heure de pointe (06h30 – 07h30) de se dérouter de son parcours en empruntant un cheminement par République. Les usagers du bus l'attendent vainement aux arrêts.

    En cédant devant les exigences d'un commerce privé, on est très loin de respecter l'obligation de service public que la RATP doit assumer.

    Que peut-on faire ?

    De leur côté, les forces de l'ordre se défendent en rappelant que des instructions fermes ont été données aux agents pour qu'ils verbalisent les stationnements indus. Son Directeur Matthieu Clouzeau donne des chiffres :"au cours des 6 derniers mois, nous avons dressé 2 verbalisations de camionnettes en arrêt pleine voie et 174 PV à des véhicules stationnés sur l’aire de livraisons…."

    Outre que le chiffre de 2 verbalisations de camions en pleine voie en six mois ne parait pas très tyrannique, il faut se rendre à l'évidence : ce genre de mesures, aussi énergiques soient-elles, ne suffisent pas. La RATP affirme qu'il aurait fallu rapprocher l'aire de livraisons du magasin et, nous ajoutons, exiger du commerçant le renoncement absolu aux livraisons pleine voie. C'est une approche à approfondir mais la zone de livraison ne sera réellement sacralisée que si elle est allouée exclusivement au Monp' avec clé d'accès. Nous croyons savoir que c'est possible sur le base d'un contrat avec la mairie ou la préfecture et le paiement de royalties.

    Est-ce raisonnable ? Nous n'avons honnêtement pas la réponse mais nous comptons sur nos lecteurs pour suggérer une issue là où nous craignons qu'on soit bel et bien dans l'impasse…

    GS