Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • PoissonnerieIl est encore perçu comme un marché populaire : le marché Baudoyer, le long de l'ineffable "Académie du Climat" qui s'est confortablement installée dans l'ancienne mairie du IVe (Photo VlM)

     

     

    Dans le Marais nous avons deux marchés à notre portée : le "Marché des Enfants Rouges" dans le IIIe et le "Marché Baudoyer" dans le IVe.

    Il y a aussi le marché Bastille, boulevard Richard Lenoir, pour ceux que la distance – toute relative – ne décourage pas. Les prix y sont sages, pour la boucherie, les fruits et légumes et la poissonnerie.

    Ce n'est plus le cas aux Enfants Rouges. De marché populaire qu'il était en 1995 quand il a été l'enjeu des élections municipales qui ont donné la mairie aux partis de gauche, il est devenu l'emblème d'un tourisme massif qui fait de Paris la ville la plus visitée au monde. On y voit désormais journellement des groupes avec guide et mégaphone qui déambulent dans les allées et dégustent des huitres qu'ils achètent à l'unité !

    Les prix se sont envolés. Les commerçants n'affichent plus le prix au kilo mais à l'hecto, non plus à la douzaine mais à la pièce !

    Baudoyer fait encore figure de refuge. Jusqu'à quand ?

    (ouvert les samedis matin et mercredis après-midi)

    GS

     

  • Framb voltigeurL'âme du Marais, charnière entre les IIIe et IVe arrondissements : la rue des Francs-Bourgeois (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

    Pendant ces 25 années, le Marais s'est transformé sous l'effet du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) de 1986, de l'évolution sociale et des réalités de l'économie. Je me propose de choisir sur le terrain et de décrire les situations qui illustrent le mieux les changements radicaux que nous avons vécus dans les IIIe et IVe et plus généralement dans Paris-centre, dans ce premier quart du 21ème siècle.

    Permettez moi de sacrifier le style  à  un inventaire en continu. Je commence avec la sociologie. Elle a changé en se gentrifiant quelque peu au fil des remplacements. Certains s'en plaignent, je pense qu'il faut prendre les gens tels qu'ils sont et considérer qu'ils sont bons a priori.

    Le monopole des importateurs asiatiques de maroquinerie s'est effacé. Les primo migrants se sont déplacés vers Aubervilliers. Leurs enfants ont accompagné une diversification  des activités chez nous, qui est très perceptible notamment rue des Gravilliers. 

     

    GravilliersGrav primeursRue des Gravilliers (IIIe). A gauche vue générale sur la diversité, à droite un primeur 

     

    La propreté est sujette à critiques, comme dans toute grande ville, mais le combat contre flyers et affiches sauvages est gagné. L'enlèvement des tags sur intervention de DansMaRue fonctionne plutôt bien, à l'exception des rideaux métalliques dont la dégradation systématique enlaidit le paysage et crée de surcroit une ambiance anxiogène qui nuit à la qualité du cadre de vie.                                                                                                                                                                                                                                                                 Qfils

    Mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils après un nième nettoyage, la cible des tagueurs qui ne supportent pas les murs propres….   

     

    La mairie, du temps de Pierre Aidenbaum, a conduit une politique raisonnable en matière de logements sociaux et de crèches. Elle a privilégié les projets fondés sur des partenariats public-privé et la période des "crèches à tout va" s'est achevée avec un nombre de berceaux qui correspond mieux aujourd'hui aux besoins des familles.

    Tout près des Gravilliers, les bâtiments du patrimoine immobilier de France Telecom, en déshérence du fait de l'évolution technologique, occupaient tout l'espace du 116 au 106 de la rue du Temple. Ils sont reconvertis en un hôtel de luxe, "The Sinner" au 116, et abritent désormais le siège de LEDGER, gestionnaire d'actifs numériques, au 106. Les travaux qui ont accompagné cette mutation ont mis enfin en valeur la façade du bâtiment qui est un témoignage de l'art déco et de la technique du béton banché.

     

    Temple 106La façade et le portail ouvragés du 106 rue du Temple (IIIe)

     

    Le carrefour Temple-Haudriettes a longtemps souffert de propriétaires passifs à l'égard de leur patrimoine et de sa mise en valeur. C'est réparé aujourd'hui : la galerie d'art "Galleria Continua" occupe le bloc Temple-sud / Michel le Comte, "Sabine Bayasli", le bloc Temple-nord /Michel le Comte, tandis qu'une troisième galerie d'art "SEE" s'est insérée tout récemment dans la rive paire de la rue du Temple, au rez-de-chaussée d'un immeuble élégant des XVIème/XVIIème siècles.

    On remarque à ce propos que les galeries d'art ont fleuri plus que jamais dans le Marais et singulièrement dans le IIIe. Je ne les ai pas comptées mais il ne m'étonnerait pas qu'elles dépassent la centaine. Dès lors nous avons ravi au VIe arrondissement le titre de haut lieu de la peinture contemporaine ! 

    Vigny 04 02 21 Vigny neuf


     

     

     

    Hôtel de Vigny, la touche finale : le portail, avant et après restauration

     

    Ces années que nous analysons ont vu la finalisation des travaux de restauration de tous les monuments et immeubles du SPR (site patrimonial remarquable) du Marais. Le dernier des monuments historiques rénové est l'Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe) où les Thés Mariage Frères ont installé leur siège, tandis que les travaux touchent à leur fin dans le quadrilatère des Archives, avec l'aménagement du rez-de-chaussée de l'Hôtel de Rohan et de ses dépendances.

    Hôtel_de_Rohan_2017

    Rohan

     

     

     

     

     

     

     

    Hôtel de Rohan et les décors de la Chancellerie d'Orléans

     

    Nous avons pris part à la mise en valeur de notre environnement : "Vivre le Marais !" a participé au financement de la restauration du Portail de l'Hôtel Raoul (rue Beautreillis – IVe) à hauteur de 15.000 € 

    La circulation dans le Marais mais plus généralement dans Paris- centre, a connu une véritable révolution depuis les années 2000 où les camions de livraisons envahissaient chaque jour nos rues étroites et stationnaient en pleine voie. Le Maire Ariel Weil et son Adjoint Florent Giry ont devancé les mesures qui touchent maintenant tout Paris pour limiter la place de la voiture.

    Fb zRue Vieille du Temple (IIIe) : piétonne de fait car il n'y a plus voitures….

     

    Le résultat est visible : une circulation apaisée et un silence dans nos rues qui nous fait découvrir le chant des oiseaux. Avec des réserves toutefois : le bruit des motos n'est pas encore maitrisé et l'existence de trois petits tronçons interdits rue des Archives, Quatre-Fils et Turenne reste en travers du gosier de bien des résidents utilisateurs de parkings privés qui ne comprennent ni n'approuvent cette mesure à caractère expiatoire…. 

    En 2017, la mairie de Paris prend une décision majeure : l'interdiction des berges de la Seine à  la circulation des véhicules motorisés. Le tronçon qui va du port de l'Arsenal au tunnel des Tuileries devient une promenade pour usagers des "circulations douces", dans un décor de rêve qui nous fait affirmer, avec l'enfilade des ponts et les monuments qui bordent la Seine, que nous avons sous nos yeux le plus beau paysage urbain du monde !

    Berges de seine 24 03 21

    Une autre décision a été prise et mise à exécution : la restauration de l'Hôtel de Mayenne 21 rue St Antoine (IVe) mais cette fois au corps défendant de la municipalité et de la Maire du IVe Dominique Bertinotti mais sur la pression éclairée de l'Architecte des Bâtiments de France Sophie Hyafil et de son directeur Jean-Marc Blanchecotte, qui avaient encore de l'influence dans leur domaine à cette époque….

     

    Hôtel de mayenne 24 03 21 L'hôtel de Mayenne restauré après démolition de la partie centrale et rétablissement des ouvertures d'époque, dans la ligne des transformations de l'Hôtel de Sully – 62 rue Saint Antoine IVe

     

    L'événement qui aura laissé les plus fortes traces est évidemment l'incendie de Notre-Dame. Il n'y a pas de mots pour traduire la détresse qui a saisi les parisiens d'abord, et le monde entier avec eux, à la vision des images de l'incendie et de la chute pathétique de la flèche. Il a fallu cinq ans pour que l'intégrité de la cathédrale nous soit restituée et que la "bonne mère" comme l'appellent affectueusement les marseillais, soit rétablie dans sa gloire. 2019 : stabat mater dolorosa, 2024 : stat mater in gloria !

     

    Notre dame

    Il m'est agréable de clore cet inventaire en rappelant qu'en 2017 nous avons ouvert une nouvelle page de l'histoire de l'association en créant les Moments Lyriques du Marais pour promouvoir l'opéra, à notre échelle et avec nos moyens. Ils ont bénéficié de la tenue chaque année en été à Canari (Hte Corse) d'un concours international avec un jury prestigieux, qui décerne des prix à des jeunes artistes. 

    Nous nous sommes inscrits en 2017 en soutien à cet événement en offrant un "prix Marais". C'est Pauline Feracci qui l'a décroché en même temps qu'elle obtenait le prix le plus haut du concours chez les dames. C'est avec elle et Magali Albertini au piano que les Moments Lyriques ont commencé à se produire dans le Marais avec des airs d'opéras, duos, mélodies….

    Troupe complète

    La troupe des MLM : Magali Albertini piano, Antoine Foulon baryton, Erminie Blondel soprano, Benjamin Mayenobe baryton, Etienne Duhil de Benazé ténor, Eléonore Pancrazi mezzo, Kaëlig Boché ténor, Brenda Poupard mezzo, Pauline Feracci soprano et Nicolas Poli récitant (CARMEN de Bizet, 19 octobre 2023)

     

    Sept ans après on mesure le chemin parcouru : une troupe de dix artistes aujourd'hui, qui nous permettent de donner CARMEN de Bizet dans une version scénique avec accompagnement piano et récitant. On totalise à ce jour 22 concerts donnés dans des formes diverses. Une nouvelle édition de CARMEN est en préparation pour le 20 juin 2025 en la cathédrale Ste Croix des Arméniens du IIIe.

    Avec l'association amie "Culture & Patrimoine" nous poursuivons nos visites guidées et proposons depuis peu des conférences. Notre spécialiste de Picasso, Christine Albertin, s'est illustrée à la maison des association avec deux présentations du maitre : "Mon" Picasso et "Picasso : une lecture politique de son œuvre". 

    Chri picassoChristine Albertin et Marie-Françoise Masféty-Klein en cours de conférence

     

    Cet album est une contribution en forme de "réseau social" à ceux qui s'attelleront un jour à l'écriture de l'Histoire de notre milieu urbain. Il a aussi et surtout pour intention d'apporter de la joie à des gens qui cèdent trop volontiers à la morosité. Ne partons pas du principe que "c'était mieux avant", même si on a le droit de le penser. Nous avions certes vingt cinq ans de moins mais ce laps de temps nous a forgé une sagesse qui est en elle-même une source inépuisable de bonheur !

    Gérard Simonet

     

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    RambuteauRue Rambuteau : la jonction entre IIIe et IVe, pas spécialement encombrée, un samedi matin à 11h00…

     

     

    Nous y sommes ! La ZTL Paris centre, initialement annoncée pour l'automne 2023, est adoubée par l'Hôtel de Ville et la Préfecture de police de Paris. Sa morphologie a un peu changé entre temps : la bande comprise entre la Seine et le boulevard St Germain, les quais rive droite et les Îles ne semblent plus concernés. En attendant un hypothétique revirement….

    Tous les médias s'en sont fait l'écho en reprenant les termes de l'annonce officielle que nous diffusons ici in extenso. Avec une différence cependant : nous allons prendre le risque de la commenter !

    Il s'agit bien de risque car le sujet divise les parisiens. On ne met pas en cause impunément en France la sacro-sainte bagnole, même si on le fait avec discernement. Nous avons pris position dès 2014 en faveur de l'interdiction des voitures sur les berges de la Seine ce qui revenait à supprimer la voie Georges Pompidou, autoroute urbaine au cœur de Paris.

    Quand il m'arrive de siroter un café crème à la buvette de Daniel et Nadia au bord de l'eau près du pont Louis Philippe, je rends grâce à ceux qui ont eu le culot de le faire. Ils ne se sont pas illustrés dans tous les domaines, il y a beaucoup à dire par exemple sur la gestion des finances de la Ville de Paris mais quand il s'agit de la voiture je partage leur opinion que sa place n'est plus dans le centre des villes.

    En terme de réglementation, sous réserve de laisser libre l'accès aux parkings publics, il suffit d'annoncer que la circulation des véhicules à moteurs (y compris deux-roues, les pires de tous en matière de pollution sonore) est interdite SAUF :

    • Bus, taxis, VTC
    • Véhicules de secours et de service
    • Véhicules de livraison
    • Résidents et leurs invités déclarés
    • Artisans
    • Conducteurs ou véhicules bénéficiaires d'une autorisation de la mairie de Paris centre

    Nous recommandons que la pantalonnade du transit, issue tout droit de la commedia del arte et attentatoire aux libertés publiques, soit mise en sourdine. Comment imaginer un contrôle basé sur le comportement du conducteur avec une sanction s'il ne s'arrête pas dans le centre pour un motif déclaré valable ?

    On nous rétorquera que sans cela l'objectif de baisse de trafic ne serait pas atteint. Dans la mesure où, alors que nous ne sommes qu'à mi-chemin du processus, le niveau de trafic est satisfaisant, restons en là et attendons la mise en place d'un contrôle automatisé à l'image de Florence où les véhicules en infraction sont repérés par des caméras avec envoi d'une contravention au domicile du propriétaire.

    Pour résumer notre position disons que les mesures déjà en place chez nous assurent la baisse du trafic de façon suffisante et que ce doit être le rôle de la mairie de Paris-centre de traiter les cas sensibles par des mesures spécifiques. On fait confiance au Maire et à ses Adjoints pour résoudre les situations où une approche humanitaire s'impose.

    Mais au fait, pourquoi autant d'acharnement sur le transit ? C'est simple, la mairie craint une protestation des commerçants, qui s'agitent toujours quand on change leur environnement. En désignant à la vindicte générale ceux qui ne font que passer sans s'arrêter donc sans acheter, on peut répondre aux commerçants qu'ils n'ont aucune raison de craindre pour leurs affaires.

    Gérard Simonet

     

  • Arch 57 gene

     Mur pignon du 57bis rue des Archives (IIIe)

     

    Les forbans de la pub sauvage affectionnent ce mur pignon. De moins en moins cependant car les services d'enlèvement avec sanctions de la mairie de Paris sévissent. Vendredi 18 nous signalions ce placardage à DansMaRue. Le lendemain les affiches avaient disparu ! 

    On ne connaitra pas le fin mot de l'affaire : quelqu'un d'autre l'avait déjà signalé ? A priori non. Le donneur d'ordre (106 rue du Temple, à boycotter !) s'est-il ravisé devant les risques d'amende ? Ou simplement les services de propreté de Paris sont-ils devenus incroyablement performants ?

    Ce constat fait écho à une publication de RAP (résistance à l'agression publicitaire) dont nous vous invitons à lire quelques extraits

     

    Urban Act : Cette agence spécialisée dans ce qu’on appelle dans le secteur la « guérilla marketing » est dans le collimateur de notre association pour être la plus importante dans ce créneau. 

    Le parquet s’est enfin décidé à poursuivre Urban Act, pour une vingtaine d’opérations entre 2017 et 2021C’est à la 31e chambre correctionnelle du tribunal de Paris que s’est tenu le procès de l’agence et de son dirigeant. La Ville de Paris était partie civile, ainsi que RAP. Le dirigeant n’a pas daigné se présenter à l’audience, arguant qu’il était en vacances….

    C’était donc au tour du parquet de rappeler à l’ordre l’agence la plus visible et la plus active de ce créneau. La procureure a fait une plaidoirie que ne renierait pas notre association, s’étonnant qu’une société s’assoie ainsi sur des règles qui ne souffrent d’aucun vide juridique, en étrillant la défense qui arguait que les affichages étaient « éphémères »….Elle a plaidé la peine maximale pour le dirigeant, soit 7.500 €, assortie d’une interdiction d’exercer pendant trois ans. Et pour la société, 37.500 €, soit cinq fois le montant prévu pour une personne physique, applicable aux personnes morales.

    Le juge a suivi en partie la procureure en prononçant une amende de 37.500 € à Urban Act, 7.500 € dont 5.000 € avec sursis pour son dirigeant, ainsi qu’une obligation de publicité du jugement sur le site de la société ainsi qu’un encart dans le journal Le Parisien. Il n’a cependant pas retenu l’interdiction d’exercer pour le dirigeant. En tant que partie civile, RAP a obtenu un euro symbolique. Le préjudice de la Ville de Paris sera traité dans un second temps, le 15 janvier 2025.

     

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    Lappe
    Rue de Lappe dans le XIe, symbole de toutes les dérégulations, généralement bondée et agitée le samedi soir….
     
     
     
    Nous ne sommes pas dans le Marais mais à la frontière. Le XIe est bordé par le boulevard Beaumarchais jusqu'à la Bastille. Il est l'arrondissement le plus dense de Paris, ville la plus dense d'Europe, et il se distingue par un nombre record de bars par habitant. Des bars qui se soucient peu de la tranquillité des riverains.
     
    L'été olympique ne leur a pas été faste : beaucoup de parisiens ont fui la capitale et les étrangers ont privilégié d'autres quartiers plus proches des sites de compétition ou moins chers en location saisonnière.
     
    Certains exploitants ont demandé la permission de privatiser des rues en installant des terrasses permanentes sur la chaussée et les pistes cyclables pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. La Préfecture de police de Paris et la mairie du XIe le leur ont refusé, conscients des nuisances qu'on pouvait en attendre pour les riverains. 
     
    Quand on contrarie leurs exigences, ces commerçants ont la dent dure. Est-ce pour cette raison, l'un d'eux s'est précipité vendredi 30 août rue St Maur sur un de nos amis, responsable associatif du quartier, qui circulait à pied sur le trottoir d'en face. Il a reçu un coup violent à la tête et a dû son salut à la présence de gaillards témoins de la scène qui sont intervenus pour le protéger.
     
    Une plainte a été déposée. Le cabinet du Préfet de police, le Commissaire Central et le Maire du XIe suivent l'affaire de près. Nous leur en sommes reconnaissants.
     
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    Temple 2

    Nous sommes  au carrefour nord-est des rues du Temple et des Haudriettes dans le IIIe. Ici se dressait "l'échelle du Temple", la potence que le Grand-Prieur du Temple avait fait dresser pour les criminels de sa juridiction. Des traces ont subsisté jusqu'en 1789. A la place on trouve à présent un petit square auquel la municipalité a donné le nom de Renée Vivien, une femme poète des XIX/XXème siècles, née en Angleterre sous le nom de Pauline Mary Tarn, séduite par la langue et la culture française et disciple de Sappho, poétesse grecque antique, apôtre de l'homosexualité feminine, qui vécut… à Lesbos.

     

     

    Revenons sur terre, des travaux ont cours dans les immeubles qui font l'angle des deux rues, côté Haudriettes et côté Temple. Au 88 rue du Temple c'est une galerie d'art contemporain qui va ouvrir début octobre, "SEE Galerie", avec des pop-up stores d'ici-là et au 14 rue des Haudriettes, après qu'il ait été question d'une boulangerie, ce sera finalement un restaurant de plus dans les parages….

    Pour ces deux entreprises, bienvenue dans le quartier, et que pour elles "soave sia il vento" !

    GS

     

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    Tapis

     

     

    Ces affiches sont apparues en quantité dans nos quartiers ce week-end du 27 avril. La police municipale, prévenue par des riverains, est intervenue immédiatement.

    Plusieurs affiches ont été soustraites à leurs potelets. Selon le Directeur de la police municipale, le responsables des ventes a été identifié. Une amende administrative lui sera infligée et des poursuites seront engagées par la ville de Paris avec une amende à la clé de 1.500 € par affiche.
     

    C'était trop beau ! Pendant des mois ces vendeurs au déballage nous ont oubliés. Mais on ne se défait pas simplement des mauvaises pratiques. Heureusement la police de Paris n'a pas attendu pour effectuer un rappel à l'ordre.

    Ce type de commerce porte le nom de "vente au déballage". Il est permis mais encadré et l'affichage sauvage est interdit. Pour en connaitre les caractéristiques et les arnaques sous-jacentes, il faut lire l'article de Raphaëlle Rivais, "Le Monde" du 23 mars 2015.

    L'article n'a pas pris une ride. Vous serez édifiés !

    GS

     

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    Arch 57b bis

    Prise de possession du terrain par un nouveau venu 16 rue des Quatre-Fils (IIIe) avec une énorme affiche sauvage sur le mur pignon du 57 rue des Archives. Signalement effectué par nos soins sur "DansMaRue". Le donneur d'ordre risque une amende de N fois 1.500 € ! (1.500 € par affiche). Combien d'affiches sur cet espace  pour calculer le montant de l'amende ? Et combien d'espaces placardés ?

     

     

    Les services de la propreté, organisent le 27 avril un "clean-up day", comme ils disent, avec la régie de quartier de Paris-centre. Espérons que ces affiches aient été enlevées d'ici-là. Cette régie de quartier dont on ne connait pas très bien la mission mais dont on sait qu'elle est subventionnée par la mairie pourrait-elle aider les citoyens à assurer cette mission ? Question posée à Antoine Guillou, le nouveau Maire-adjoint de Paris à la propreté.

    Colombe Brossel qui l'a précédé à ce poste avant de se faire élire au Sénat avait déclaré en 2020 qu'elle mettrait en place dans chaque quartier un genre de garde-champêtre pour surveiller le terrain et signaler les anomalies. Cette bonne idée a fait malheureusement chou blanc et nous le regretterons en espérant tout de même qu'elle refasse surface car le rôle des citoyens n'est pas d'assurer une forme de police.

     

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    Zone à trafic limité : la rue des Archives, déserte ou apaisée ? avec le nouveau plan de circulation de Paris-centre. (Photo VlM)

     

     

    La ZTL(zone à trafic limité) de Paris-centre refait surface. On attendait son lancement à l'automne 2023 avec l'inclusion de la partie des Ve, VIe et VIIe arrondissements entre le boulevard St Germain et la Seine. Les Maires "opposition" de ces arrondissements, de concert avec la Préfecture de police de Paris, y ont fait obstacle. Le sort des Îles de la Cité et St Louis, et du boulevard de Sébastopol, est encore incertain.

    Par arrêté de la Maire de Paris du 26 mars 2024,  une enquête publique a été lancée du 11 avril 2024 au 13 mai 2024.  La Commissaire de l'enquête, désignée par le tribunal administratif est Madame Sylviane Dubail. Sa mission : conduire cette procédure, rencontrer les personnes qui ont un avis autorisé sur le sujet et rédiger les conclusions.

    A ce titre elle a proposé un échange avec nous. Nous nous y prêterons volontiers en rappelant la position que nous avons exprimée depuis l'origine du projet de ZTL : admettre que le recours aux véhicules motorisés soit globalement découragé pour permettre à leurs conducteurs, en cas de réelle nécessité, de circuler sans encombre. 

    Cet objectif peut être atteint en limitant la circulation aux bus, taxis, VTC, résidents, véhicules de secours et de service, livreurs et artisans. 

    La référence au trafic de transit  qui est faite avec insistance vise à répondre aux critiques pas nécessairement fondées des commerces qui attribuent leurs difficultés au rejet des voitures. Les gens qui transitent ne sont pas des consommateurs, haro sur le baudet ! De là à les autoriser contre présentation d'un reçu de dépense, il n'y a qu'un pas que certains suggèrent de sauter sans aucune considération pour la vie privée des citoyens ! 

    Nous avons gardé pour la fin cette mesure saugrenue qui permet aux taxis d'emprunter trois tronçons interdits rues des Archives, Quatre-Fils et Turenne mais le refuse aux résidents qui devraient de ce fait parcourir des trajets invraisemblables pour rentrer chez eux. Nous renouvelons notre demande au Maire, comme l'ont fait les conseils de quartiers, d'autoriser explicitement les habitants titulaires du macaron de résident à utiliser ces tronçons de plein droit sur le modèle la rue de Rivoli.

    Gérard Simonet

     

  • Jo à véloJo à Vélo – Plombier Chauffagiste et tutti quanti…

     

     

    En attendant que notre Maire Ariel Weil et son Adjoint aux déplacements Florent Giry desserrent l'étau du nouveau plan de circulation de Paris-centre qui se distingue, disons-le sans hargne mais très sérieusement, par son caractère facétieux, expiatoire et parfois insensé, l'activité chez nous se restructure.

    En réaction à ces artisans qui nous disent ne plus pouvoir venir chez nous à cause des règles en vigueur, de nouveaux acteurs apparaissent. Nous le signalions dans notre article du 9 décembre : "On est entré dans le règne du triporteur !"

    Que ce genre de véhicule, qui fait appel à l'huile de coude et à l'assistance électrique, prenne la relève des véhicules utilitaires qui brûlent de l'essence, n'est pas pour nous déplaire, autant pour des raisons de pollution que pour des motifs – peut-être illusoires – de lutte contre le réchauffement de l'atmosphère (voir notre article du 30 novembre 2023).

    S'agissant de "Jo à Vélo", nous avons fait récemment la connaissance de son créateur Isaraphab Bounsing qui anime une petite équipe de compagnons. Nous le recommandons volontiers. On peut le joindre au 06 52 50 99 07 ou  par mail à <contact@joavelo.com> Il se mettra en quatre pour vous satisfaire sans vous ruiner. Sa compétence primaire est la plomberie mais il excelle dans le bricolage en général.

    GS