Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • Ste cath Espace general et Bancs publics privatisés rédPlace du Marché Ste Catherine : mainmise des bars-restaurants sur le terre-plain, l'espace et les bancs publics (photo VlM/PB)

     

     

    L'avocate des riverains vient d'adresser un courrier recommandé A/R à la Maire de Paris, préalable à une requête auprès du Tribunal Administratif en vue d'invalider ses mesures de dérégulation de l'espace public.

    Ce qui est demandé à ce stade :

    • faire retirer les tables installées sur le terre-plain central de la place
    • se conformer aux aux arrêtés et règlements en vigueur
    • dépêcher les agents municipaux pour contrôler les distances d'emprise sur la voie publique et des directives pour la lutte contre le Covid 19
    • retirer l'autorisation de terrasse aux établissements ne respectant pas les obligations de la charte

     

     

  • Ste catherine ducoudun redLa place du Marché Ste Catherine, aquarelle, par courtoisie de l'auteur Jean-Charles Decoudun

     

     

    Il y a maintenant sur la place environ 500 couverts dressés dès le lever du jour pour permettre  d’assurer un ou deux services quotidiens, midi et soir. Vous imaginez ??

    En l’espace d’un clin d’œil et sous les yeux d’une Mairie qui parait totalement impuissante en face des restaurateurs sans scrupules, la Place du Marché Sainte-Catherine a été comme « privatisée » et elle est devenue l’une des plus grandes cantines à ciel ouvert de Paris. Tout est confisqué !

    Les promeneurs ne peuvent plus s’asseoir sur les bancs publics pour se reposer, lire ou rêver sans devoir s’excuser auprès des clients attablés à moins de 50 cms d’eux. Bonjour l’ambiance et la sécurité sanitaire !

    Les mamans ou les papas doivent faire du gymkhana  avec leurs poussettes ou leurs caddies. Les enfants qui sont maintenant bannis de la Place ne peuvent plus jouer tranquillement comme ils le faisaient autre fois : adieu les petites courses folles, adieu les jeux de ballons et de chats perchés sur les plots. Les touristes, eux, n’ont plus le droit de découvrir cette petite place merveilleuse qui contribuait à faire la renommée du Marais.

    Tous sont donc laissés pour compte : les familles du quartier, les "vieux", les enfants, les handicapés, les passants :  tous ont été chassés !!  Circulez, il n’y a plus rien à voir…. Par contre il y a « à boire et à manger » si vous en avez les moyens ! …et tous ces riverains « travailleurs du jour » qui veulent dormir la nuit ou « travailleurs de la nuit » qui aspirent à se reposer le jour… ils n’en peuvent plus !

    Les riverains ? parlons-en. Pour eux c’est triple voire quadruple peine ! …et s’ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à aller habiter ailleurs ! D'abord ils ne peuvent plus rentrer chez eux sereinement sans se faufiler entre les tables et devoir s’excuser auprès des clients eux-mêmes attablés, pour atteindre l'entrée de leurs immeubles.

    Ensuite, leurs 350 fenêtres donnant sur la place sont définitivement condamnées à rester fermées nuit et jour pour éviter l'énorme brouhaha généré par ces 500 couverts et les conversations, ponctué par la musique des baladins, le tout amplifié par la caisse de résonance formée par les immeubles de la Place du Marché Sainte-Catherine.

    Enfin ils subissent toutes les nuisances possibles à l’intérieur de certains immeubles, puisque les cuisines minuscules installées dans les caves ou dans les arrière-boutiques et qui avaient déjà du mal à servir autrefois la cinquantaine de clients attablés sur les espaces de terrasses autorisés, doivent maintenant en servir chaque jour le triple ou le quadruple.

    Mais tout cela n'est autorisé ( ??) que jusqu'à 22 heures, direz-vous ! Peut-être mais ce n’est pas du tout le problème : LE PROBLEME c’est « TOUT  l’ESPACE NUIT et JOUR »… … car c’est aussi oublier qu’à partir de 22h00, c'est la valse des guéridons et des chaises qui prend le relai sur le terre-plein central.

    …. Et sur les terrasses, dont les 2,50 m d’espace autorisé (délimités par des croix de Saint André) sont largement dépassées, le service continue jusqu'à pas d'heure… et sur le coup de 02h00 du matin, alors que les conséquences de ces implantations sauvages devraient avoir disparu, les clients éméchés prennent le relais en terminant leur nuit sur les bancs publics (les même bancs « confisqués » que ceux de tout à l'heure) avec force éclats de voix, chansons, vociférations quand ils n’urinent pas sur les soubassements des immeubles.

    Mais que fait la mairie ? Serait-elle dépassée par cette sauvagerie ? (on aimerait des explications !). Et que fait la Police ? Pas grand-chose, hélas, devant cet état de non droit et de laxisme avéré des autorités normalement compétentes. Et si l’une comme l’autre prétendent « tout faire » pour éviter ces abus et ces débordements, on aimerait les croire mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’est suivi d’aucun résultat tangible.

    Ce  « commerce sauvage » et cette « prise de liberté  de quelques uns »  privent TOUS LES AUTRES  (sans exception) de leur propre liberté, de leur tranquillité et de TOUS LEURS AUTRES DROITS qu’une municipalité responsable est supposée devoir leur garantir.

    Madame la Maire Anne Hidalgo, Monsieur le Maire Ariel Weil, répondez s’il vous plait !… car on espère encore pouvoir compter sur vous !

    S’il vous plait, rendez-nous nos modestes « droits de vivre » de simples citoyens, de simples parisiens, de simples piétons, de simples riverains, de simples touristes attachés à la beauté et à la sérénité (provisoirement ?) perdues des lieux

    On vous remercie par avance !!

    Patrick Broders

    Président d'honneur et fondateur du “Comité d’aménagement de la Place  du Marché Sainte Catherine"

     

  • Ste catherine place tables chaisesLa place du Marché Ste Catherine à 10h00 du matin, prête à accueillir la vague des clients de midi et du soir. On a compté 400 couverts pour un seul service ! (Photos VlM/PBClic gauche dans les photos pour agrandir)

     

     

    En donnant licence aux restaurateurs parisiens de se libérer des dispositions du Règlement des Étalages et Terrasses de 2011, négocié par nos associations "Vivre Paris !" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, Anne Hidalgo par générosité a joué avec le feu. En annonçant qu'elle envisageait de pérenniser les dispositions annoncées, au cas par cas, au-delà du 30 septembre 2020, pour les mêmes raisons, elle court cette fois le risque de jeter de l'huile sur ce feu.

    L'incendie a bien pris sur la place du Marché Ste Catherine dans le IVe. Alors que tout se passait bien sur ce site qui est un petit bout de campagne à Paris, propice au repos et à la méditation, une place dont le Maire Ariel Weil s'est beaucoup occupé pour contenir le tropisme expansionniste des détenteurs de terrasse, l'épidémie est arrivée.

    Les trois mois de confinement ont mis les commerces à mal. Ceux de la place, une demi-douzaine de bars-restaurants, ont souffert comme les autres. Mais depuis la sonnerie de l’hallali les invitant à se servir sur l'espace disponible autour d'eux, ils se sont rués sur la place pour user et abuser de l'aubaine.

     

    Ste catherine occupation  Ste catherine decoudun

     

     

     

     

     

    Contraste frappant entre l'occupation anarchique de la place en ce moment et la vision bucolique de l'aquarelliste Jean-Charles Decoudun à droite (2005)

     

    Tables et chaises ont foisonné et occupent désormais les rives et le centre de la place. Elle sont rangées le soir mais des consommateurs restent là jusqu'à tard dans la nuit. Le bruit de leurs voix et les vociférations de ceux qui ont trop bu est particulièrement dérangeant pour les habitants dont c'est l'heure de dormir.

    Les riverains de la place s'interrogent. La Maire de Paris a-t-elle outrepassé ses droits en laissant les commerçants occuper l'espace public à leur gré. Elle les a invités à signer et à respecter une charte ad hoc. Ce document a-t-il une assise juridique et est-il réellement appliqué ? Que va-t-il se passer le 30 septembre 2020 ? La Maire a déclaré vouloir pérenniser les mesures "au cas par cas". Qui aura autorité pour décider du sort de cette place ?

    Il ne serait pas étonnant face à ces questions et incertitudes que les riverains s'en remettent à la justice.

    GS

     

     

  • Oberkampf red

    Rue Oberkampf le soir… Les méfaits d'un déconfinement débridé. (Photo riverain)

     

     

    Le propos de la Maire de Paris était louable : permettre aux bars-restaurants de refaire leurs marges perdues lors du confinement en leur offrant de l'espace public ad libitum jusqu'au 30 septembre. A une condition cependant : que ces commerçants s'engagent sur une charte et la respectent. Trop souvent, ils ne le font pas.

    Le XIe arrondissement est particulièrement concerné. Le collectif de riverains du quartier Belleville/Saint-Maur, s'exprimant par la voix de son porte-parole, attendait que le sujet soit discuté en conseil de Paris. Il a été déçu et s'adresse en ces termes à Nour Durand-Raucher, Conseiller de Paris, en charge de la sécurité dans le XIe :

    "Alors que deux sujets majeurs pour notre quartier étaient à l’ordre du jour du conseil de Paris des 23 et 24 juillet à savoir l’extension des terrasses éphémères et leur possible pérennisation d'une part, la gestion des mineurs étrangers d'autre part, vous n’avez pas jugé utile d’intervenir.

    Personne ne l’ignore, l’extension des terrasses et la création de terrasses supplémentaires ont des conséquences dramatiques pour la santé des riverains du quartier, pour le cheminement des piétons, notamment les personnes à mobilité réduite et les malvoyants. Olivia Polski, adjointe à la Maire de Paris, elle-même, a reconnu, lors des débats en conseil de Paris, que c’était logiquement dans les quartiers où la situation était la plus difficile que la Charte était la moins respectée.

    Par votre abstention, vous avez fait la démonstration d’une totale indifférence à la souffrance des habitants de notre quartier et n’avez même pas envisagé de solliciter un renforcement des contrôles ou de la médiation, ni sollicité le respect du Règlement des Terrasses et Étalages".

    L'arrondissement héberge par ailleurs rue du Moulin Joly un centre d'accueil et d'évaluation des mineurs étrangers, où se déroulent plusieurs fois par semaine des scènes de refoulement des jeunes et des bagarres. Les habitants regrettent que la mairie ait décidé d'implanter ce centre dans l'arrondissement : "Ce sujet relève au premier chef de votre portefeuille et devrait retenir votre attention, a fortiori parce qu’il a pour unique origine la décision de la ville d’installer ce centre en plein cœur d’un quartier prioritaire de la politique de la ville, qui est par ailleurs le plus dense de Paris (40.000 hab/km² NDLR) et situé à proximité immédiate de logements sociaux".

    Le porte-parole conclut ainsi : "Pour notre part, nous n’accepterons pas que, sous cette mandature, la descente aux enfers de notre quartier se poursuive, qu’il s’agisse des nuisances, des terrasses, du trafic de drogue ou de la prostitution qui gangrènent notre quartier et son espace public".

     

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    Birague terrasse chauffée 28 01 16Terrasse chauffée rue de Birague (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Rendons grâce au Verts, leurs initiatives épousent quelques fois l'opinion majoritaire des français. Nous avons signalé dans un article du 12 décembre 2019 leur demande au conseil de Paris d'interdire les terrasses chauffées. Il est probable qu'ils l'auraient présentée à nouveau devant le conseil renouvelé mais le gouvernement prend les devants : le Conseil de défense écologique par la voix de la Ministre de la transition écologique Barbara     Pompili retient deux des mesures proposées par le Convention citoyenne pour le climat, la fin des "passoires" thermiques pour les bâtiments et l'interdiction des terrasses chauffées pour les bars-restaurants.

    Franceinfo rapporte ces déclarations de la Ministre : "Nous allons interdire le chauffage extérieur sur l'espace public, les terrasses" et obliger à "fermer les portes pour tous les bâtiments chauffés ou climatisés ouverts au public". Ces mesures ne seront pas mises en œuvre toutefois avant le printemps 2021,  pour aider les exploitants à sortir de la crise du Covid-19.

    "On ne peut pas chauffer à plein régime une terrasse en plein hiver pour le simple plaisir de boire son café en ayant chaud", a martelé la Ministre, évoquant une "aberration écologique".

    On rencontre deux types d'ombrelles chauffantes actuellement : au gaz avec dégagement de CO² à effet de serre, et électriques, très "propres" localement mais servies par une électricité d'origine essentiellement nucléaire.

     

  • Porte st martin carré Caméra

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A droite, la caméra de vidéoprotection des rues Saint-Martin, Meslay et Sainte Apolline (Photos VlM/MA)

     

     

    "J'ai une très bonne nouvelle à vous annoncer : une caméra de vidéoprotection dernier cri composée de cinq objectifs pour garantir une vision à 360 degrés de manière continue et avec zoom vient d'être installée par la Préfecture de police près de l'arrêt de bus 38 au milieu de la rue Saint-Martin et au coin des rues Meslay et Sainte Apolline (IIIe)".

    Ainsi s'exprime Michel Arnaud, le président de l'ARQAM dont une des qualités est la persévérance. Il se démène intelligemment pour obtenir un semblant de calme autour du carrefour de ces rues, à deux pas de la porte St Martin. Il y a longtemps que son association, membre de "Vivre le Marais !", attendait cette caméra de surveillance suite au vote favorable du conseil d'arrondissement de la mairie du IIIe le 24 octobre 2016, il y a quatre ans !

    La situation particulière de ce quartier a fait l'objet d'un article de notre part en date du 3 mars 2018. Nous n'avons pas cessé depuis de soutenir la demande de l'ARQAM auprès de nos interlocuteurs de la Préfecture de police de Paris et tout récemment auprès de la Directrice de cabinet du Préfet Frédérique Camilleri.

    De son côté, l'ARQAM a bénéficié du soutien compréhensif du commissariat de police du IIIe en la personne du Major William Couturier et de l'engagement du Maire du IIIe Pierre Aidenbaum à financer la dépense d'un certain nombre d'aménagements à l'aide du "budget participatif" de la mairie de Paris.

    Michel Arnaud ajoute : "le major William Couturier suggère à ce propos de demander à Annabelle Imbert, Directrice de cabinet adjointe en charge de l'espace public auprès d'Ariel Weil, Maire de Paris Centre, de bien vouloir installer un panneau  "zone surveillée" devant le 355 de la rue Saint-Martin et de l'autre côté de la rue devant le 328, de sorte que les personnes tentées d'enfreindre l'arrêté préfectoral d'interdiction de vente  et  de consommation d'alcool sur la voie publique de ce secteur soient prévenues qu'elles risquent des sanctions du fait d'être repérées sur les images vidéo".

     

    Nous transmettons cette demande au nouveau Maire de Paris-centre, en lui rappelant les principales revendications de l'ARQAM et de son président :

    • arrêté anti-regroupement de la Préfecture de police, interdisant le rassemblement de plus de 3 personnes dans la rue
    • instauration des rondes régulières de policiers dans notre quartier : 6 fois par jour et en soirée (2 de la BAC, 2 en vélo, 2 à pied)
    • contrôles répétés des gérants des commerces pour fraudes URSSAF et sur la TVA en vue de leurs fermetures administratives, contrôles fiscaux des propriétaires louant aux gérants fautifs (loyers payés en liquide) et réunions périodiques à organiser à la mairie pour refaire le point.

     

  • Charlot arméniens Charlot bretagne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Rue Charlot, croisements rues du Perche  et de Bretagne (IIIe)

     

     

    Les protestations pleuvent. On trouve ces plots jaunes rue Charlot, mais aussi rue Charles-François Dupuis et rue Vieille du Temple. Un autre dispositif est signalé rue de Saintonge….

    Nous avons demandé au Maire du nouvel arrondissement Ariel Weil quelle est la logique de cet aménagement. Nous n'avons pas encore de réponse. Il est vrai que les nouveaux élus à la mairie de Paris sont en phase d'organisation et de constitution de leurs structures exécutives, ils ont droit à notre compréhension…

    A défaut nous ne pouvons que nous livrer à des conjectures. Voici donc ce que nous en pensons : Anne Hidalgo a déclaré vouloir réduire la place de la voiture dans certaines rues de Paris. Ce sont généralement les places de parking qui sont sacrifiées, au profit des trottoirs et de l'occupation de l'espace public par les bars-restaurants jusqu'au 30 septembre 2020.

    Dans le cas présent, nous gageons (car nous croyons que la mairie n'est pas insensible à l'esthétique et au bon goût) que ces plots jaunes vifs (ils doivent donner des boutons à l'ABF !) sont provisoires, le temps de repousser les véhicules stationnés et de construire les trottoirs….

    Au bout du compte, c'est-à-dire le 30 septembre 2020, les riverains bénéficieront de trottoirs plus larges mais perdront la possibilité de garer leur voiture. Il y aura vraisemblablement moins de circulation donc moins de pollution et moins de bruit.

    Les bars-restaurants, en revanche, vont faire le forcing pour pérenniser leurs terrasses conquises sur les trottoirs élargis mais, si les habitants ont accepté par solidarité que l'anarchie soit de mise jusqu'à l'échéance de la  tolérance municipale, ils verront comme un casus belli l'instauration d'un fait accompli qui n'est pas pour eux acceptable. La gestion de la crise par la mairie est juridiquement contestable.

    Les parisiens comprennent ce qui a été fait dans l'urgence pour secourir les exploitants mais exigeront, devant la justice s'il le faut, le retour d'un État de droit à Paris, notamment l'application du Règlement des Étalages et Terrasses de 2011, que nous avons négocié à  l'époque dans le cadre "Vivre Paris !" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'Urbanisme à la mairie de Paris. Ce règlement est toujours en vigueur.

    Gérard Simonet

     

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    L'attirail 2

    Le bar-restaurant "L'Attirail", 77 rue des Gravilliers (IIIe) a pris possession du trottoir dans sa totalité (Photo VlM/EC)

     

     

    Les habitants de la rue des Gravilliers en ont vu de toutes les couleurs avec cette rue du temps heureusement révolu de la mono-activité des grossistes-importateurs de maroquinerie. Ils ont appris à être compréhensifs avec les nuisances tant qu'elles ne sont pas excessives et ils admettent que les bars-restaurants de la rue "jouent le jeu" en rentrant leurs terrasses improvisées dès 22h00.

    Leurs plaintes sont donc parfaitement recevables quand ils se plaignent que "L’Attirail" se permet d’annexer parkings et trottoirs de façon excessive et reste ouvert jusqu’à  01h30 du matin comme en témoigne cette  photo prise à 23h30, un jour de semaine.

    Ils craignent, en constatant que les engagements au titre de la charte avec la mairie de Paris ne sont pas respectés, que les exploitants aillent au-delà du 30 septembre dans l'occupation anarchique d'un espace public qui n'appartient plus au public avec toutes les nuisances qu'on peut en attendre pour le voisinage.

     

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    BÉRÉNICE BÉJO FRANÇOIS CLUZET

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bérénice Béjo et François Cluzet

     

     

    Le film de Philippe Leguay s'intitule "La Menace". Il traite d'un homme plutôt marginal qui prend possession et s'installe dans la cave d'un immeuble bourgeois d'où il se livre à des malversations sur fond de négationnisme à propos des chambres à gaz. Au fil des événements, on se rend compte qu'il agit sur les personnages présents dans l'immeuble à l'image d'un virus dans une cellule saine…

    Pour le tournage qui rassemble Bérénice Béjo, qu'on a tant appréciée dans 'The Artist" aux côtés de Jean Dujardin (un habitant du Marais), Jérémie Rénier, François Cluzet et Cédric Kahn et une adolescente de 14 ans (casting en cours), le réalisateur cherche à louer un immeuble entier pendant un mois à partir du 15 octobre. Il définit ainsi ses besoins : 

    Un appartement de 100 à 150m2, en étage, avec ascenseur si possible et donnant sur la cour intérieure et deux autres appartements. Une cour intérieure pavée avec un point d’eau et loge gardienne.
    Des caves et au dernier étage une chambre de bonne.
     
    CÉDRIC KAHNJÉRÉMIE RÉNIER
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Cédric Kahn et Jérémie Rénié
     
     
    Philippe Le Guay imagine un immeuble comme ceux que l’on peut trouver dans le Marais. Deux options : un immeuble vide où ses équipes pourraient travailler en toute liberté,  ou bien l'appartement principal (si possible vide) dans un immeuble habité où les équipes cohabiteraient avec les habitants dans le respect des règles de vie et des contraintes sanitaires actuelles. 
     
    Nous avons résumé l'expression des besoins. Le dédommagement est de 3.000 € /jour par appartement. S'il se trouve des lecteurs intéressés nous leur demandons de se faire connaitre en envoyant un message à vivrelemarais@orange.fr. Nous les orienterons alors vers les organisateurs du tournage pour de plus larges précisions.
     
  • Arch panneau réduit Braque 11 façade réduite10 04 18

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Panneau indicateur rue des Archives à hauteur de la rue de Braque. A droite, l'entrée du restaurant "Le Reflet", 11 rue de Braque (IIIe). Tél. 01 42 71 35 97

     

     

     

    Au départ, quand les riverains de la rue de Braque ont appris l'ouverture d'un nouvel établissement "Le Reflet" au n° 11, il y a eu de la méfiance.

    A cette adresse du  IIIe, un restaurant mâtiné de discothèque, "un club pour initiés", s'était installé en 2015 dans un immeuble du XVIIème siècle où tout résonne et où il est illusoire d'essayer d'insonoriser. Les habitants regroupés en collectif appuyé par "Vivre le Marais !" ont fait savoir au Maire et à la Police nationale que les nuisances de cet établissement, en matière de bruit et d'occupation nocturne de l'espace public, n'étaient pas acceptables. Ils ont réagi et le gérant, de guerre lasse, finit par abdiquer et opter pour une autre forme d'activité plus respectueuse de la tranquillité publique.

     

    Reflet Employés du "Reflet" (Photo FL)

     

    Un nouvel établissement a ouvert depuis un an, un restaurant dit "inclusif" mais classique cette fois. Il a bénéficié d'un préjugé favorable du fait de son concept et du recours à une majorité d'employés affectés de trisomie 21, sur le modèle d'un restaurant ouvert il y a trois ans et demi à Nantes par la gérante, Flore Lelièvre. Son initiative sociale et entrepreneuriale à la fois lui avait valu d'être reçue en 2018 par le Président Macron, dont l'épouse Brigitte avait en octobre 2017 honoré de sa visite l'établissement nantais.

    Flore Lelièvre est décidée à gérer son restaurant en bonne entente avec les habitants de l'immeuble et les riverains de la rue. Elle a pris note sans aigreur du refus de l'assemblée générale des copropriétaires par exemple de percer un mur porteur et elle souhaite entretenir un dialogue permanent avec les résidents potentiellement affectés par les bruits inhérents à ce type d'activité. Un des habitants nous dit ceci : "Comprenez qu’avec notre passif dans cet immeuble, nous soyons extrêmement vigilants ! Et que nous craignions que cette  terrasse soit pérenne, même si l’exploitant change dans les années à venir."

    En application des décisions d'Anne Hidalgo d'aider jusqu'au 30 septembre 2020 les bars-restaurants à surmonter la crise, Flore Lelièvre a obtenu de la municipalité l'autorisation de squatter deux places de stationnement en guise de terrasse sur la rue les jours d'ouverture de son établissement, à savoir le soir les jeudi, vendredi et samedi et les midis du mardi au vendredi. Les trottoirs restent libres pour les piétons mais par souci de sécurité la mairie a décidé d'interdire toute circulation sur la chaussée à l'intérieur de ces périodes.

    C'est ce qu'exprime le panneau dont personne n'avait jusque là compris le sens…

    GS