Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

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    Oberkampf floutéeSamedi 14 mars 2020, minuit, rue Oberkampf (XIe), le "temple de la soif"

     

     

    Sur cette photo on dénombre 23 personnes visibles, il y a en avait d'autres qui n'apparaissent pas dans le champ, entre 20 et 30 personnes au coude à coude dans un moment où toutes les directives de distanciation sociale étaient supposées connues de tous.

    On nous dit que le pic est devant nous : en France, aujourd'hui, il faudrait être sourd, aveugle, pour ne pas dire pire, pour n'avoir pas compris que chaque jour qui vient nous révèlera des chiffres de plus en plus terribles et que la période de confinement sera nécessairement longue ; la sortie du confinement étant probablement progressive.

    C'est précisément parce que nous avons du temps devant nous qu'il est nécessaire de commencer dès maintenant à poser des jalons pour la sortie de crise : notre responsabilité collective est d'anticiper. A quoi bon attendre ?

    Les représentants associatifs d'habitants estiment qu'ils ont quelque chose à dire à dire au sujet de la sortie de crise. Il leur parait indispensable de ne pas laisser le monopole de la communication à Culture Bar-Bars  ou à la Plateforme de la Vie Nocturne, dont on entend déjà les messages : "Il faut rattraper le retard, il faut aider à décompresser, il faut soutenir le geste citoyen de revivre en groupe dehors en terrasse, il faut consommer en masse de l'alcool pour lutter contre les faillites".

    On pense d'abord à tous ces irresponsables qu'on voit sur la photo, prise alors que ces personnes ne pouvaient pas ignorer le risque qu'elles prenaient et faisaient prendre à la société. Tout le quartier Oberkampf était sur le même mode, sans aucun contrôle et tout Paris était logé à la même enseigne, malheureusement.

    On sait que ces irresponsables étaient également présents en masse dans les espaces ouverts.  C'est notamment  à partir de photos de nombreux groupes agglutinés le long des berges de la Seine, de part et d'autre du canal Saint-Martin  à travers le Champ de Mars et sur les marches du Sacré-Cœur que le gouvernement a décidé les mesures de confinement. 

    Corona virusUn bataillon de coronavirus

     

    Dans ce contexte, les associations représentant les habitants proposent une concertation pour préparer la sortie de crise dans des conditions permettant d’assurer la sécurité de chacun. Sous l’égide de la Préfecture de police, les organisations professionnelles des débits de boissons, les professionnels de santé, les élus de la mairie de Paris, et les associations d'habitants doivent débattre pour réfléchir, tous ensemble et pendant qu’il en est encore temps, aux mesures nécessaires pour préserver la santé du plus grand nombre. Il serait irresponsable de lever d’un seul coup les mesures de confinement.

    En conclusion nous allons collectivement au sein du mouvement "Vivre Paris !" demander un entretien à la sous-Préfète Directrice du cabinet du Préfet de police de Paris, sur le thème du retour à la normale pour échapper à un retour à "l'anormal".

     

     

  • Gravilliers 28 boucherie manu 05 03 20"Manu" devant sa boucherie, 28 rue des Gravilliers (IIIe) – Tél. 01 42 77 55 24 (Photos VlM, clic gauche pour magnifier la vue))

     

    Emmanuel Mesnil, artisan boucher, a ouvert ce commerce en 2007, il y a 13 ans, ce qui était courageux et non sans risque, étant le tout dernier métier de bouche subsistant dans cette portion de la rue située entre la rue Beaubourg et la rue du Temple. En effet, depuis de nombreuses années, tous les locaux se libérant étaient repris par des grossistes en maroquinerie, bimbeloterie et petite bijouterie.

    Il y a une vingtaine d’années, le phénomène s’est accéléré sous la pression d’une flambée des prix, faisant fuir le petit commerce de proximité. Ainsi, disparaissaient en relativement peu de temps, deux magasins de fruits et légumes, une supérette, deux boulangeries, une poissonnerie, une boucherie chevaline, une blanchisserie, un café, et l’on en oublie probablement.

    Cette transformation a vidé la rue de son animation traditionnelle, pénalisant les riverains. La Mairie du IIIe s’en est préoccupée activement, ce d’autant plus que les appartements au-dessus des grossistes se transformaient en entrepôts de stockage et en ateliers, parfois au mépris des règles d’hygiène et de sécurité.
    Dans ce contexte, des dispositifs pour faciliter le maintien ou la réinstallation de petits commerces variés ont été mis en place.

    Ainsi, E. Mesnil a bénéficié de l’aide de la SEMAEST (Société d’économie mixte de la Ville de Paris spécialisée dans la redynamisation du commerce et de l’artisanat de proximité), de la Chambre de Commerce de Paris, de la Mairie et de la Fédération de la Boucherie. Grâce à cette politique volontariste, la rue des Gravilliers change de visage, les grossistes partants étant remplacés par diverses boutiques : prêt à porter, bijouterie-horlogerie, coiffure, salon de thé, poissonnerie, épicerie de luxe, divers points de restauration, galeries d’art.

    Gravilliers 15 chic & mode 05 03 20Le nouveau visage de la rue des Gravilliers, élégance, "chic et mode", mais aussi hôtel, galeries d'art, restaurants…

     

    Ainsi, « Manu » fait figure d’Ancien. Presque quinquagénaire, originaire de Pont L’Evêque en Normandie, il entre en boucherie à l’âge de 13 ans, par un stage de formation. Suivent le CAP, 2 ans d’apprentissage dans une boucherie de Lisieux. Ensuite Paris, dans une boucherie du XIIe pendant 7 ans, et enfin en tant que boucher expérimenté 6 ans dans un magasin ATAC AUCHAN à Paris, avant de s’installer à son compte.

    Cette solide expérience professionnelle lui confère une compétence et une réelle passion pour son métier. Toutes les viandes proposées sont d’origine française dont il connaît la provenance et les éleveurs et il privilégie la qualité. Dans sa boucherie, pas très grande, mais bien agencée, il crée une ambiance conviviale par sa présence très active, n’hésitant pas à conseiller sa clientèle sur le choix de tel ou tel morceau, avec éventuellement une recette pour le préparer.

    Son humour est le reflet d’une personnalité de bon vivant qui aime lui-même cuisiner, que ce soit pour la charcuterie faite maison, ou un petit rayon traiteur qu’il propose.

    Il est devenu agréable de flâner dans cette rue.

    Claude Verrier

     

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    Place ste catherine 22 04 19Place du Marché Ste Catherine (IVe) : un havre de paix qui entend le rester (Photo VlM)

     

     

    Le combat des riverains soutenus par leur Maire Ariel Weil a porté ses fruits : un arrêté du 18 février 2020 signé de la Maire de Paris Anne Hidalgo édite des règles complémentaires d'urbanisme pour cette place "construite en 1783 par l'architecte Caron avec une composition urbaine spécifique pour les devantures des rez-de-chaussées….. qui induit une approche paysagère de type SPR" (Site Patrimonial Remarquable, nouvelle appellation du PSMV).

    L'arrêté précise notamment les conditions d'application du règlement  des terrasses et étalages de 2011 au travers d'une "charte" qui fait partie intégrante du règlement. Au titre de cette charte : les terrasses fermées sont interdites ainsi que les planchers, la hauteur des écrans parallèles, qui doivent être transparents, est limitée à 1,30 mètre, la hauteur des écrans perpendiculaires, transparents eux aussi, n'excèdera pas 2,50 mètres, les stores bannes sont codifiés et les joues latérales interdites. Les couleurs doivent  être agréées par l'ABF.

     

    Marché ste catherine casemate 09 12 19

    Publié au "bulletin officiel de la ville de Paris" (BMO), l'arrêté est entré en vigueur le jour de sa signature le 18 février 2020. Nous attendons de ces nouvelles dispositions dont nous nous réjouissons, qu'elles nous délivrent de cette "casemate" des années écoulées qui longtemps a défiguré la place et porté atteinte à son charme.

    Gérard Simonet

     

  • Beautreillis 6 portail 05 04 14

    Symbole de la rue Beautreuillis : le portail de l'Hôtel Raoul, dont nous demanderons au Maire de Paris-centre la restauration et la mise en valeur (Photo VlM)

     

     

    En attendant le renouveau de ce portail emblématique, nous devons faire face à la situation créée par le réaménagement de la rue tel que nous l'avons décrit hier dans notre article. 

    Le Maire du IVe y répond par des explications mais en reconnaissant que des anomalies persistent et qu'il est mobilisé pour les corriger. Nous nous sommes concertés avec les riverains de quatre des immeubles concernés. L'un d'eux demande au nom de ses voisins à être reçu par le Maire pour formuler son avis et avec l'espoir de recueillir les apaisements que tous attendent. Nous avons transmis son nom et ses coordonnées à Ariel Weil, dont voici le message que nous adresse sa Directrice de cabinet Isabelle Knafou : 

     

    Cher Monsieur Simonet,

    Comme vous le rappelez dans votre article, l’aménagement réalisé rue Beautreillis résulte de la mise en œuvre d’un projet voté au Budget Participatif. La création de ce plateau piétonnier a pour vocation initiale une redistribution plus équitable entre les différents usagers de l’espace public et en particulier au profit des piétons désormais prioritaires. Je précise d’emblée que toutes les demandes d’extension de terrasses, sans exception, ont été refusées par le maire. Il n’est pas question de libérer de l’espace public pour le privatiser dans la foulée.

    Un nouvel ordonnancement de cette nature prend du temps à s’imposer dans les habitudes et force est de constater que l’aménagement a produit l’effet inverse à celui escompté : d’une part, la libération de l’espace a favorisé la vitesse excessive des automobilistes au lieu de la réduire aux 20 km/h réglementaires et pourtant très clairement indiqués ; d’autre part, la rue Beautreillis fait désormais partie des « itinéraires bis » identifiés par les applications spécialisées pour contourner la place de la Bastille.

    Afin d’améliorer la situation, nous travaillons actuellement avec les services de voirie et des espaces verts et avec les commerçants de la rue à l’installation de jardinières (les fameux tonneaux) qui longent la chaussée du côté impair, avec l’objectif de contraindre les véhicules à ralentir sous peine de percuter ce mobilier. Ce dispositif n’étant visiblement pas suffisant (les véhicules se déportant de l’autre côté sans baisser pour autant leur vitesse), des potelets seront disposés dans les prochains jours côté impairs afin de mieux protéger les passants.

    Par ailleurs, les services de sécurité sont quotidiennement postés dans la rue afin de verbaliser les véhicules stationnés illégalement et ceux en excès de vitesse. Ils verbalisent également les dépassements de terrasses.

    Enfin, nous avons demandé au service de la voirie de proposer un nouveau plan de circulation dans le quartier. Parmi les différentes solutions envisagées (toutes formulées par des habitants et/ou membres du conseil de quartier), l’une semble particulièrement simple et opérationnelle, l’inversion du sens de la circulation de la rue de Birague permettant de stopper le trafic de transit entre la rue des Francs Bourgeois et les quais hauts. Les services compétents ont donc été saisis par le Marie du 4e, il y a déjà trois semaines, pour mettre en œuvre cette décision, dans les meilleurs délais, après l’indispensable étude d’impact du trafic.

    La mairie du 4e reste mobilisée jusqu’à que la situation soit satisfaisante rue Beautreillis ; elle est à l’écoute des observations des riverains pour le cas où il faudrait envisager des correctifs supplémentaires.

    Bien cordialement,

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet d’Ariel Weil, maire du 4e arrondissement

     

     

  • Beautreillis 2
    Beautreillis 1

    Beautreillis 4

    Beautreillis 3

    Les conséquences funestes du budget participatif : un rue livrée aux incitations consuméristes et farfelues de quelques commerçants ? Des tonneaux qui  occupent indument l'espace public et repoussent la circulation vers le trottoir d'en-face qui n'a plus de bordure de protection. Un trottoir occupé à 100% par des tables et des chaises en guise de terrasse… Une clarification s'impose.

     

     

    Les habitants de la rue Beautreillis, notamment des n° 13, 15, 16 et 17, ont aujourd'hui le sentiment de payer très cher leur manque de vigilance lorsque le réaménagement de cette rue a fait l'objet d'un projet éligible au "budget participatif". Les photos qu'ils nous adressent parlent d'elles-mêmes : il apparait clairement que les quelques commerces qui sont là ont su capter à leur avantage le fameux budget pour étendre leur emprise sur le trottoir et la chaussée. 

    Dans un premier temps, ils ont eu l'idée saugrenue de placer sur la chaussée et sur les trottoirs des tonneaux coupés en deux, avec l'objectif vraisemblablement d'y placer des fleurs. Nous rappelons avec insistance que végétaliser une ville c'est créer des espaces de respiration puis des parcs et des jardins. L'installation de jardinières n'est qu'un ersatz de piètre qualité environnementale.  

    Une habitante du n° 17 de la rue nous alerte :

    "Je récapitule ce qui arrive à cette rue depuis presque un an, avec ce "budget participatif" de 280.000 € de la mairie de Paris :

    • Réunion à la mairie en avril, convoquée en catimini, j’étais une des rares habitantes de la rue. Je vous avais interpellé à l’époque.
      Nous avions compris que la rue devait devenir piétonne comme la rue St Antoine à hauteur du métro et de l’église St Paul [zone de "rencontre". NDLR]
    • Après des semaines de travaux en deux étapes, coté pair de la rue, le trottoir a été élargi ce qui est bien surtout pour les clients qui attendent à l’entrée du Théâtre. Le dindon, c’est le patron du "Dindon en laisse" qui attendait ces travaux pour agrandir sa terrasse…
      Côté impair, on a tout cassé pour simplement abaisser les trottoirs, ce qui gêne le nettoyage car l’eau des caniveaux ne coule plus, et permet aux voitures de stationner sur les trottoirs en les rendant impraticables aux piétons. [il faudrait mettre des potelets ! NDLR]
      Le seul qui ait gagné c’est le restaurant le "Vin des Pyrénées", il a refusé le stationnement devant son magasin des vélos et patinettes qui était prévu, espérant pouvoir faire une terrasse qui lui été refusée, pourtant il semble avoir ses entrées à la mairie, puisque maintenant il obtient le feu vert pour installer des tonneaux devant chez lui et devant le 17 et le 15 au niveau de nos bateaux rendant impossible l’entrée d’un camion, notamment des pompiers, sachant que ces immeubles ont des bâtiments sur cour.
    • De son côté, le conseil de quartier Arsenal (*) milite pour un grand charivari dans les rues du quartier en inversant le sens de circulation de plusieurs rues dont la rue du Petit Musc avec le risque de créer plus de trafic encore chez nous. A vouloir tout inverser on va finir par marcher sur la tête !"

     

    Un habitant du n°16 fait remarquer que les véhicules qui s'engagent dans la rue la parcourent désormais à grande vitesse car le trottoir a été abaissé au niveau de la chaussée. Il craint pour ses enfants qui l'empruntent régulièrement.

    Le moins réticent des riverains vit au n° 13 : "Je ne sais quoi penser du choix de ces contenants. Bizarrement, ce n’est finalement pas si incongru ni si laid que ça, une fois la première surprise passée. Moins en tout cas que cette drôle d’installation végétalisée déposée rue de l’Hôtel-Saint-Paul. Ce qui est à craindre, c’est plutôt le manque de suivi dans le soin à apporter à ces plantations hors-sol par les services municipaux". 

     

    Nous attendons du Maire Ariel Weil, candidat "Paris en commun (Anne Hidalgo)" à la mairie de Paris-centre, qu'il prenne la mesure de la situation, et des mesures pour que les règles d'occupation de l'espace public soient respectées et que l'esthétique du nouveau paysage urbain ne soit pas galvaudée au profit d'activités marchandes qui semblent bien avoir tiré les ficelles du réaménagement.

    GS

     

    (*) Les propositions du conseil de quartier Arsenal pour "améliorer" la circulation dans la rue :

    Inverser le sens de la circulation de la rue du Petit Musc sur toute sa longueur entre le Quai des Célestins et la rue Saint Antoine, ce qui entraînerait la création d’un feu tricolore à l’intersection de la rue du Petit Musc et de la rue Saint Antoine, la suppression du feu tricolore à l’intersection du Quai des Célestins et de la rue du Petit Musc et la modification du système de détection d’ouverture du portail par la gestionnaire du parking au n°7 de la Rue du Petit Musc. Cette solution peut cependant générer un trafic important dans la rue du Petit Musc (délestage de la rue Saint-Paul) ainsi que rue Beautreillis.

     

  • Giottani

    Galerie Sabine Bayasli, 99 rue du Temple (IIIe) Tél. 06 34 29 4382. Non, il ne s'agit pas d'une photo mais d'une peinture hyper réaliste exposée dans la galerie (Clic gauche dans la photo pour une haute définition)

     

     

    Au beau milieu ou presque du décor contesté que la démarche "Embellir Paris" nous a laissé au carrefour Temple/Michel le Comte, en lieu et place d'un grossiste qui est parti, une galerie d'art a fleuri sans que les familiers du lieu s'en rendent vraiment compte.

    Elle occupe le local du rez-de-chaussée  de l'immeuble années 80 qui abrite des logements sociaux RIVP (régie immobilière de la Ville de Paris), le centre des impôts et le gymnase dont l'esthétique est tant décriée. Elle s'intéresse essentiellement à la peinture et aux sculptures contemporaines. L'échelle de valeur des œuvres va de 100 à 10.000 €.

    Galerie

    Elle expose Johann Rivat "Hell or High Water" à partir du 24 janvier jusqu'au 22 février.

     

  • Nanashi

     

    Fermeture de Nanashi

     

    Le restaurant qui porte ce nom de "Nanashi" au 57 rue Charlot (IIIe) étalait son emprise sur l'espace compris entre les rues Charlot, Forez et Picardie dans le IIIe. Il a été lancé par Addy Bakhtiar, le "roi de la nuit parisienne". Les riverains du secteur ont eu avec lui des démêlés pour tapage nocturne. La justice l'a condamné et nous avons transigé en février 2016 sur le règlement de dommages-intérêts. Nous nous étions finalement séparés en bons termes avec l'assurance d'un comportement de sa part plus attentif à la tranquillité de ses voisins.

    Des voisins qui nous apprennent que "Nanashi vient d’être mis en liquidation le 17 décembre dernier après de longs mois de redressement judiciaire". On peut voir d'ailleurs un panneau « A céder » sur la façade. On ne doit pas se réjouir des déboires d'autrui mais les riverains concernés se déclarent "heureux car les habitants n’en pouvaient plus des nuisances sonores et olfactives générées par le commerce. Une action d’expertise était en cours, après un essai de médiation sans résultat. Ce conflit aura coûté des sommes très importantes à la copropriété"

    Ils déclarent pour conclure "n'avoir plus qu’à espérer que le prochain commerce sera plus respectueux de ses voisins". La  propriétaire des murs, quant à elle, annonce qu’elle ne veut plus louer à un commerce de bouche compte tenu des nuisances et du fait que l’établissement n’est pas aux normes sur la ventilation des cuisines. 

     

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    Era immobilier

     

    Lancement d'une nouvelle agence immobilière rue Beaubourg

     

    ERA Immobilier Agence Beaubourg s'implante au 56 de la rue dans le IIIe. Son propriétaire Bernard Le Bris nous a reçus dans ses locaux rénovés et réaménagés. Il soutient que l'existence dans nos quartiers d'une association d'habitants comme la nôtre, qui propose des activités culturelles de haut niveau mais accessibles, est perçue comme un atout en faveur du Marais et de Paris-centre. L'agence expose l'affiche de notre récital Beethoven du 29 janvier sur son écran électronique à défilement d'images. 

    Nous lui en sommes reconnaissants et nous lui savons gré, en outre, d'avoir mis fin par son arrivée à la situation indigne du local commercial dont la devanture est restée à l'abandon pendant des mois, livrée à l'affichage sauvage et aux tags.

     

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    Paris se dépeuple ? (Photo Fred Dugit Le Parisien)

     

    Le Parisien du 2 janvier publie un article de fond sur la population parisienne avec cette question : "Paris se dépeuple ? Les derniers chiffres de l’Insee confirment que la capitale se dépeuple au rythme de 11 000 habitants en moins chaque année. On compte officiellement     2 187 526 Parisiens, soit -2,4 % sur cinq ans". Et s'agissant de Paris-centre : -5,2% dans le IIIe, +1,1 % dans le IVe, -6,7% dans le IIe et -4,9% dans le 1er

    Nous posons en ce qui nous concerne la question autrement : la population de Paris décroit-elle vraiment, et si c'est avéré, est-ce dramatique ? Revenons à ce propos six ans en arrière avec une tribune de Marc Ambroise-Rendu qui s'exprime au nom de France Nature Environnement.

    Pour résumer sèchement le débat, disons qu'il est incohérent de se plaindre de la surpopulation à Paris, ville la plus dense d'Europe et la plus visitée du monde, et en même temps se lamenter sur une baisse de la démographie, peu significative car elle reste à l'intérieur de la très forte marge d'erreur des recensements. Réflexion appuyée par le fait que le nombre d'électeurs augmente ! (Le Parisien, 24 novembre 2019 – Marie-Anne Gairaud)

     

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    Notre dame charpente

     

    La charpente de notre-Dame sera en chêne (Photo Le Point)

     

    Tous les observateurs en sont convaincus : la nouvelle charpente sera en bois. On peut lire dans "Le Point" du 31 décembre un reportage très riche sur le sujet avec des témoignages. Extrait : "L'un de mes informateurs m'a confié que, désormais, même le général Georgelin, à la tête de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame, y est favorable. Les spécialistes l'ont convaincu que la reconstruction à l'identique s'avère la solution la plus rapide à mettre en œuvre, la moins chère et, surtout, la plus fiable. C'est en tout cas la seule option qui permette de tenir le délai de cinq ans fixé par le président de la République ! Reste à ce dernier à donner son feu vert ultime, malgré le lobbying intensif des entreprises du BTP et de certains architectes avides de gloire".

     

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    La places Vosges en 1976 avec France Gall (Photo parismarais.com)

     

    Pascal Fonquernie, directeur éditorial de PARISMARAIS.COM, nous parle de la place des Vosges en 1976 : "On remarque que les arbres autour ne sont pas plantés. On les doit à Jack Lang dans les années 1982/83. En 1976, il n y avait que le bouquet d’arbres autour de la statue de Louis XIII qui sont plus que centenaires. La place Royale à son origine était un marché festif ouvert. Elle n'a pas été conçue comme un jardin, (archives Carnavalet).

    France Gall  est morte voici 2 ans. Regardez et écoutez cette vidéo d'archives de 1976 où elle chante sur une place des Vosges délabrée avec des immeubles mal entretenus. Cette page qui constitue un morceau d'histoire récente est émouvante à plus d'un titre". Nostalgie, nostalgie...

     

  • Mireille

    Le mug de "Mireille"

     

     

    Hier mercredi 18 décembre 2019 la boulangerie "Mireille" rue Vieille-du-Temple dans le troisième arrondissement a fermé. Pour célébrer quarante-et-un ans de plaisirs, Mathieu Garcia et sa sœur Stéphanie, qui avaient repris le commerce au décès de leur mère, ont offert à leur clientèle une fête gastronomique. La boulangerie ouverte était fermée au public, « C’est privé ! » criait Stéphanie aux inconnus qui essayaient d’entrer, ajoutant « J’ai toujours rêvé de dire ça ».

    Étaient reçus les familiers, qui travaillent dans ce nord du Marais, y habitent, y reviennent par affection. Pour elles et eux, les rayonnages étaient remplis des délices habituels, cette fois disponibles gracieusement, « Servez-vous, servez-vous ! » proposait Mathieu. Un enfant a demandé « Est-ce que je peux avoir une sucette ? », Mathieu a tendu le présentoir, l’enfant en a pris une, Mathieu lui en a rempli les poches « Ça te fera des souvenirs, et moi ça me fait plaisir ! », l’enfant a répondu « J’pourrai jamais manger tout ça », Mathieu l’a rassuré « Tu prendras ton temps ». Un petit a demandé une framboise, Mathieu a proposé le seau, le petit en a pris une, Mathieu lui a saisi la main et conseillé « Prends-en une poignée, fais-toi plaisir » et le ravissement était dans les yeux du petit.

    Pour les adultes attendaient des plateaux de pizzas et de quiches, de verrines d’œufs de poisson, de canapés au saumon fumé, de petits sandwiches au jambon, rillettes ou fromages ; le pain de mie et le pain au lait de Mireille, qui nous les rendra ?
    Stéphanie avait cuit deux foies gras, Mathieu avait ouvert du champagne, leur père dans le laboratoire préparait sans cesse des petits-fours. J’ai visité l’appartement vide à l’étage, le laboratoire impeccable du rez-de-chaussée, au-dessus de deux étages de caves d’où partaient des souterrains vers la Bastille : le Paris que j’aime.

    Flûte de bulles à la main, gourmandes et gourmands ont fait connaissance. Une dame a raconté : « J’habitais rue de Saintonge un quatrième étage sans ascenseur, mes voisins qui ne pouvaient monter les marches devaient partir en maison de retraite et ça me faisait peur. Une nuit j’ai rêvé qu’un petit appartement était à vendre dans un immeuble à Saint-Paul, au réveil je me souvenais lequel ; je me suis habillée, j’y suis allée, et là il y avait un ascenseur comme dans mon rêve. La concierge a dit qu’en effet un deux-pièces serait à vendre bientôt, elle me l’a montré, il était idéal, je l’ai acheté et j’y habite depuis quinze ans, mais je continuais à acheter mon pain chez Mireille, tout était si bon ». Chacune, chacun est reparti avec un mug et des douceurs.

    Le soir, pendant que la ville bloquée résonnait de klaxons, Mireille a quitté le Marais, son bail n’a pas été renouvelé par le propriétaire, qui le lendemain commence à démolir. Pour nous autour de la rue de Bretagne, c’est le quatrième boulanger qui disparaît en une vingtaine d’années. Pour les touristes ce sera une boutique à la mode supplémentaire.

    Patrice F. Roy 

     

  • Dessin zoe thouron poisson 20 12 19Dessin de Zoé Thouron

     

     

    Sous le titre "La loi Économie Circulaire adoptée en première lecture", le site Plastiques et Caoutchoucs publie la liste des dispositions qui on été adoptées par l'Assemblée Nationale en première lecture dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 décembre 2019.

    On sait que quinze tonnes de plastique sont déversées chaque minute dans les océans, soit 8 Million de tonnes par an. De quoi frémir. Les mesures adoptées ne sont pas à la hauteur avec par exemple la fin des emballages plastiques à usage unique en 2040 seulement ! 

     

  • Bcbg le parisien

    Le BCBG dans le XIXe était un restaurant. Il est devenu une boite de nuit avec l'accord de la Préfecture de police, et un enfer pour les nuits des habitants de l'immeuble (Photo Le Parisien)

     

     

    Le quotidien "Le Parisien" réussit à dire la chose et son contraire avec la même conviction dans un article paru le 14 décembre 2019. Sous le titre "Paris : ces riverains d'une boite de nuit ne dorment plus", qui décrit les affres vécues par les habitants riverains de l'établissement, on trouve un autre titre : "Bars, discothèques : menaces sur la nuit parisienne".

    Il est vrai que le premier article est signé Lily Jaillard, le deuxième Olivier Lejeune, deux journalistes qui n'ont pas dû échanger sur le sujet car on discerne mal une ligne éditoriale entre ces deux façons de voir les choses.

    Une observation de bon sens saute aux yeux cependant : on comprend qu'il y a des semaines, des mois peut-être, que les habitants de l'immeuble ne peuvent plus dormir, que certains en sont malades, d'autres obligés d'aller dormir ailleurs, tous révoltés contre les agressions dont ils sont victimes ;  de son côté la discothèque est simplement "menacée par l'autoritarisme de la Préfecture de police". Avant que les riverains puissent obtenir la moindre sanction, si toutefois ils l'obtiennent, ils devront vivre l'enfer et subir l'attitude détachée, méprisante des exploitants à l'égard de leur souffrance.

    Si comme il est dit, la Préfecture de police a augmenté de 17,15 % (sur 4 ans…) le nombre de fermetures administratives dues au tapage, à la drogue, à des rixes… les parisiens n'ont qu'à s'en féliciter et remercier la police, qui contrôle les établissements recevant du public, de se mobiliser lorsque des signalisations répétes et objectivées sont déposés par les riverains de clubs, discothèques et autres lieux qualifiés de festifs.

    La fermeture administrative est la seule réponse qui fasse réfléchir ceux qui n'ont d'autre objectif que leur tiroir-caisse. Elle prend du temps mais infiniment moins qu'une procédure judiciaire que des particuliers n'ont pas les moyens d'affronter. Il faut de ce point de vue que la mairie de Paris change d'attitude pour la prochaine mandature. Le "conseil de la nuit" du Maire-Adjoint Frédéric Hocquard, depuis 2014 consacre l'essentiel de ses efforts à donner satisfaction aux professionnels de la nuit, ignorant en cela les parisiens et délaissant le seul objectif qui soit juste et raisonnable, celui de l'alliance "Vivre Paris !" : développer la vie nocturne en respectant la tranquillité et le sommeil de chacun.

    GS

     

    Post-scriptum

    Marc Mutti, élu de la mairie du 1er arrondissement, nous invite à regarder cette vidéo de France 3 sur les méfaits du bruit à Paris et les solutions développées par BruitParif pour en maitriser les nuisances.