Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • Café Le Grand Café Tortoni, 45 rue de Saintonge IIIe (photo VlM)

     

      

    Le "Grand Café Tortoni", autrefois tenu par des italiens, ceux-la mêmes qui ont lancé la glace à Paris, a connu ses heures de gloire au XIXème siècle. Installé à l’angle du boulevard des Italiens et de la rue Taitbout, il était fréquenté par les aristocrates, le monde des  arts et de la finance, la Bourse étant toute proche.  Il a été fermé en 1898.  Il vient d‘être « réinstallé » dans  le Marais, 45 rue Saintonge (IIIe), en s’inspirant de ce que fut cet établissement. 

    Les initiateurs de cette renaissance sont Ramdane Touhami et son épouse Victoire de Taillac qui depuis quelques années ont relancé ou créé des affaires autrefois connues et célèbres, telles les bougies « Cire Trudon » dont un des magasins se trouve 11 rue Saint Croix de la Bretonnerie  IVe (voir notre article du 28 août 2014) ou les cosmétiques Buly du nom du parfumeur Jean-Vincent Bully célèbre au XIXe siècle pour son vinaigre de toilette (sa ruine inspira le personnage de César Birotteau de Balzac).  

     

    Officine_universelle_buly_1803_saintonge_2762.jpeg_north_663x_white L'intérieur du café Tortoni, comptoir et boiseries de la partie "Cosmétiques Buly"

     

    Ressusciter des marques anciennes, voilà un axe de développement pour le moins original mais aussi courageux car les années ont souvent gommé leur notoriété et il faut donc tout recommencer en s’inspirant de leur histoire.  

    « Atmosphère surannée » dit la publicité avec comptoir en marbre vert pour la partie café et en marbre rouge pour la partie cosmétiques/soins Buly. L’arrière-boutique dissimule l’atelier de la fleuriste Miyoko, spécialisée dans les fleurs séchées. Un pop-up de vêtements coréens se cache dans le patio… 

     

    FondeurLa plaque apposée sur la façade (photo VlM)

     

    Autre particularité, une plaque apposée sur la façade rappelle qu’à cette adresse était installée la Fonderie Rudier, fermée en 1934, qui réalisa « Le Penseur » de Rodin. 

    Un détour s’impose, la décoration particulièrement réussie, mérite d’être vue.

    Dominique Feutry

     

  • Who's pierre au lard 12 01 18Le Who's 14 rue St Merri (IVe) : son extension du 3 rue Pierre au Lard soulève des objections et de nombreuses plaintes des riverains (Photo VlM)

     

     

    Le gérant de cet établissement, qui n'est autre que celui du Cox-Bar et du Freedj, discothèque de nuit du 35 rue Ste Croix de la Bretonnerie, a de la suite dans les idées mais il n'est pas le seul. A vouloir trop nier les réalités auxquelles il est confronté, il met un fois de plus le feu au quartier et les pouvoirs publics le rappellent à l'ordre.

    Dans l'immédiat, il est confronté à deux procédures différentes mais complémentaires : pour donner suite aux plaintes de riverains pour tapage nocturne récurrent, le service "Pôle Études et Contrôles" de la Préfecture de police exige de lui sous deux mois une étude d'impact de sa sonorisation sur les immeubles voisins. Ce genre d'obligation peut conduire l'exploitant à insonoriser ses locaux, s'il en a les moyens et la volonté, ou à ne rien faire mais renoncer à la diffusion de musique.

    Dans l'intervalle, le Préfet de police, logiquement, lui retirait l'autorisation de nuit.

    Loin de se tenir tranquille, ce que la plus élémentaire prudence aurait conseillé à quiconque, il a continué à organiser des évènement dans les locaux du 3 rue Pierre au Lard, qui sont présentés sur Internet comme des salles privatisables. De nouvelles manifestations ont eu lieu, très dérangeantes pour le voisinage, il y eu dépôt de nouvelles plaintes et le résultat ne s'est pas fait attendre : le Who's vient d'écoper de 15 jours de fermeture administrative (lettre du 22/01/18 du Préfet de police au Député du IVe).

    Il est possible que le gérant ait la mémoire courte. Ce n'est pas le cas des gens qui vivent à proximité des foyers de nuisances sonores qu'il se plait à créer. Voici ce qu'ils entendent lui rappeler :

    • En 2009, la Préfecture saisie d'un projet de translation de licence IV du 14 rue Saint-Merri vers le 3 rue Pierre au Lard, lui signifiait un refus sur le fondement de la proximité du local avec un école maternelle et primaire (moins de 75 mètres). Le Préfet dans sa notification faisait savoir au gérant que l'avis du Procureur de la République avait été sollicité et que le Parquet s'y était opposé, confortant ainsi la position du Préfet.
    • Ce refus de transfert lui était rappelé en 2011 avec l'indication que cette licence ne pourrait pas non plus faire l'objet d'une extension de son exploitation à un périmètre plus étendu grâce à la liaison qu'il se proposait de créer entre le 14 rue Saint-Merri et le 3 rue Pierre au Lard, toujours dans le cadre de la législation des zones protégées. 

    C'est pourtant la voie que l'établissement a choisie en s'engageant depuis la rentrée 2017 en fin de semaines (du mercredi au dimanche) dans des soirées endiablées qui ont créé les désordres qu'on a vécus dans le quartier. Il n'en avait pas le droit.

    Il convient de rappeler qu'à ces sanctions motivées par le maintien de l'ordre d'ores et déjà appliquées, sont venues s'ajouter des suspicions d'infractions liées à l'urbanisme. Les travaux de réaménagement du 3 rue Pierre au Lard, notamment sur les ouvertures, n'ont pas fait l'objet de demandes d'autorisations. La direction de l'urbanisme et l'Architecte des Bâtiments de France se sont déplacés pour constater et établir un procès-verbal dont les suites pèsent sur les responsables.

    Ultime détail qui n'est pas le moindre : le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, révisé en 2013, a qualifié l'espace entre les bâtiments de la rue St Merri et de la rue Pierre au Lard de "tache jaune" à détruire au bénéfice d'un espace vert. On attend avec attention que cette prescription se concrétise.

    Le Collectif "Pierre au Lard"

     

     

  • Jp2Le "Jackpot", 10 rue des Haudriettes (IIIe) – Tél. 01 42 71 61 46 – ouvert tous les jours (Photo VlM)

     

     

    Il prend la suite du "Café Marais" au 10 de la rue des Haudriettes dans le IIIe, à l'issue de travaux de transformation en profondeur. Le propriétaire est Julien Agobert, déjà connu dans le IVe pour tenir le restaurant "Monjul ", 28 rue des Blancs-Manteaux.

    Julien Agobert est considéré comme un chef créatif "qui allie saveurs et textures". C'est aussi ce qui caractérise la nouvelle adresse "Le Jackpot". Il y propose des tapas. Il s'agit plus du "concept" de tapas, à savoir des petites préparations variées et pas forcément espagnoles comme on a l'habitude de les rencontrer.

    Voici comment il se décrit lui-même : "Après l'école hôtelière Jean Drouant et mon service " militaire" aux cuisines de l'Elysée, la cuisine a été pour moi l'aboutissement  d'une expérience acquise dans les palaces, relais et châteaux  aussi bien à Paris, qu'en province ou à l'étranger.
    Après la cuisine semi-gastronomique du MONJUL, j'ai cherché à faire une cuisine plus simple mais quand même gourmande et avec une touche d'originalité.
    " Ma " cuisine, c'est un métissage culinaire des saveurs et des textures venant du Monde entier qui bousculent et étonnent mais c'est, avant tout, une passion et une envie de faire plaisir".

    Le cadre est intimiste avec pierres et poutres à foison. La musique est discrète, comme le souhaitent la plupart des clients qui vont au restaurant pour parler et généralement pas pour se retrouver noyés sous une une avalanche de décibels. Les habitants, qui sont nombreux à vivre dans les immeubles qui bordent la rue, sont eux aussi rassurés de constater qu'il n'y pas a priori avec le "Jackpot" de risque potentiel de nuisances sonores.

    Jackpot 15 01 18Vue de la salle

     

    Pour y avoir dîné, nous recommandons cet établissement à ceux qui soignent leur ligne et sont attentifs à l'authenticité des produits et à la qualité et la tranquillité du cadre. L'addition est assez douce : 20 à 25 € si vous ne faites pas trop bonne chère et n'abusez pas de la dive bouteille…

     

  • Bouquinistes Bouquiniste des quais de Seine (Photo VlM)

     

     

    Le quotidien "Le Parisien" du 20 janvier 2018 nous l'apprend, les bouquinistes, en butte à des marges qui s'amoindrissent, veulent étendre leurs étalages. En clair, (Lire l'article du Parisien). passer de quatre boites à cinq.

    Nous partageons l'avis d'Olivia Polski, Adjointe PS à la Maire de Paris, en charge du commerce et de l'artisanat, qui veut assujettir son accord à un engagement des bouquinistes à ne pas devenir des marchands de souvenirs de Paris made in China.

    Bouquinistes tagués quai Hôtel de Ville juil 10Pour mémoire, photo VlM juillet 2010

     

    Rappelons, puisqu'on parle des bouquinistes, qu'on a obtenu d'eux en 2010/11 qu'ils entretiennent leurs boites, avec l'aide de la mairie de Paris. "Vivre le Marais !" avait dénoncé avec insistance les tags nombreux dont elles  étaient couvertes.

    GS

     

  • BoulaLa future boulangerie Nicolas Flamel 34 rue de Montmorency (photo VlM) 

     

     

    Nous avons relaté avec tristesse dans un article du 22 octobre 2017 la fermeture de la boulangerie 34 rue de Montmorency (IIIe). 
     
    Alors que les habitués craignaient que ce magasin soit repris pour y installer une activité différente, les repreneurs qui se sont récemment déclarés, aujourd’hui à la tête du restaurant Nicolas Flamel, ont annoncé qu'ils rouvriraient la boulangerie en mars prochain.
     
    Voilà qui réjouit les clients. Des affiches sont déjà apposées annonçant cette prochaine évolution et la réouverture dans quelques mois.
     
    Nous sommes nous aussi très heureux que ce commerce revive et conserve la même activité. Il nous tarde de connaitre les aménagements qui seront apportés.
     
    Dominique Feutry
     
  • ValentinoLa boutique Valentino, 13 rue des Archives (IVe)

     

    Notre article du 17 janvier sur la fermeture annoncée de la boutique Valentino et l'installation prochaine de l'horloger de luxe Royal Quartz Paris nous a valu l'intervention du BHV/Marais, propriétaire des immeubles, qui nous indique les conditions dans lesquelles ce changement s'opère.

    Son directeur général Alexandre Liot nous précise que Valentino n'a pas quitté sa boutique parce que les affaires ne marchaient pas mais tout simplement parce que son bail se terminait le 31 décembre 2017 et qu'il était prévu que l'horloger prenne sa succession.

    Nous avons échangé sur le modèle économique de ces commerces qui, vus de l'extérieur, ne semblent pas très actifs et font planer des doutes sur leur rentabilité et la pertinence de leur implantation dans le Marais. Alexandre Liot s'en explique et nous rassure : les transactions dans ces magasins portent sur plusieurs milliers d'€ chacune et il suffit de deux ou trois ventes par jour pour équilibrer les comptes. Elles sont par ailleurs le fait d'acheteurs discrets qui n'ont rien à voir avec les chalands ordinaires. Des gens qui ont pour habitude de ne pas se montrer beaucoup…

    Nous préférons qu'il en soit ainsi. Nous devons nous réjouir que la France soit leader dans l'industrie du luxe. Elle fournit des milliers d'emplois et en crée sans discontinuer. Elle contribue à la balance des paiements et participe au prestige et au rayonnement de la France, que ses actionnaires soient français ou non.

    GS

     

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    ValentinoIn Memoriam : Valentino, 13 rue des Archives (IVe) – "Le flux les apporta, le reflux les remporte… – Corneille – Le Cid – acte IV scène 3"

     

     

    Du 9 au 13 de la rue des Archives (IVe), cinq boutiques de luxe ont été ouvertes il y trois ans dans les immeubles qui appartiennent au BHV/Marais (Groupe Galeries Lafayette). Cinq griffes prestigieuses y ont installé leur boutique : Gucci (Kering), Givenchy (LVMH), Moncler (Remo Ruffini), Fendi (LVMH) et Valentino (propriété d'un fonds qatari).

    La population les a accueillis froidement en dénonçant le caractère austère et répétitif de leurs devantures. D'autres se sont plaints de l'évolution de leur environnement familier vers un luxe qui leur devenait inaccessible. Tout en reconnaissant que ces réactions étaient légitimes nous avons fait plusieurs fois observer que ces commerces ne créaient aucune nuisance et que si leur esthétique ne contribuait pas à égayer la rue elle ne l'enlaidissait pas pour autant.

    Ce que nous jugions plus préoccupant avec ces boutiques c'était leur absence de fréquentation. On a pu constater pendant ces trois années qu'en dehors des deux ou trois employés qui assuraient l'accueil, il n'y avait jamais personne à l'intérieur. Chacun y est allé de son explication : "les marques veulent une vitrine dans le Marais et sont prêtes à en payer le prix…" ou "ces boutiques sont le fruit d'une erreur marketing dont les conséquences seront tirées un jour…".

    Valentino - Copie

    Il semble que Valentino ait décidé de faire droit à la deuxième hypothèse. Une affiche annonce sa fermeture et l'occupation prochaine de la boutique par un horloger de luxe "Royal Quartz Paris" qui ouvrira au  printemps prochain. A vrai dire, on note le changement mais on est en droit de se dire qu'on ne change pas de paradigme : on est et on reste dans le luxe et le prestige.

    Pourquoi pas. Mais qu'en sera-t-il des autres si, comme on le craint, ils perdent de l'argent depuis trois ans ? Quelle est leur capacité de résistance ? et celle surtout de leurs actionnaires ? Peut-on croire qu'en dépit de l'ambiance qui règne dans cette partie du Marais, qui n'a rien de l'avenue Montaigne, les acheteurs du golfe qu'on attendait rue des Archives décident effectivement de s'y encanailler un peu ?

    Gérard Simonet

     

  • CEDHLa Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) instituée en 1959 par le Conseil de l'Europe a son siège à Strasbourg

     

    Sur le fondement de l'article 8 qui établit le "droit au respect de la vie privée et familiale" dans la Convention Européenne des Droits de l'Homme, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) vient de condamner la conseil municipal de la ville de Valencia (Valence) – Espagne pour n'avoir pas pris les "mesures visant à faire cesser les bruits émanant de bars, pubs et discothèques" dans certains quartiers. (Le Monde, Blog SOS Conso – Rafaële Rivais)

    La CEDH considère qu'il y a "violation de l'article 8" et condamne la Ville au paiement de 7.000 € pour préjudice et 6.671,26 € pour frais et dépens. (On peut télécharger le jugement en anglais ICI)

    Cette décision, qui fait jurisprudence européenne en France comme ailleurs dans l'UE, a fait droit à la requête n°23383/12 du requerrant espagnol Miguel Cuenca Zarzoso contre la Ville. Des demandes similaires avaient été précédemment rejetées par la Cour Constitutionnelle d'Espagne. La Cour européenne des Droits de l'Homme leur oppose donc un démenti.

     

    ValenceLe centre de Valence et la cathédrale Sainte Marie (XIIIème siècle)

     

    Nous allons dédier cet article à la Délégation à la nuit de la mairie de Paris qu'anime Frédéric Hocquard. Une structure créée en 2104 qui s'est essentiellement occupée depuis à promouvoir, parmi d'autres, l'activité nocturne d'organisations comme Culture Bar Bars dont l'objectif est de donner licence à tous les bars d'organiser des concerts nocturnes de musique amplifiée.

    La décision  qui concerne Valence est porteuse de deux messages : la nécessaire prise de conscience des municipalités que leur responsabilité est pénalement engagée si elle ne font pas régner le calme la nuit et, pour les citoyens dont la tranquillité n'est pas respectée, la perspective d'obtenir la reconnaissance de leurs droits, si nécessaire, par des décisions de justice.

    En France les décisions pleuvent. SOS Conso s'en fait l'écho :

     

    GS

     

     

  • Cox 11 archives devanture peinte 12 01 18Devanture du COX Bar, 15 rue des Archives (IVe), alias "Le Chalet de la Poutre (*)" (photos VlM)

     

     

    Il n'est pas dans nos habitudes de nous esbaudir des facéties décoratives du COX mais cette fois nous sommes séduits. Nos compliments pour cette ornementation n'en ont que plus de poids, car elle ne manque ni de charme ni d'audace. Pas très sûr évidemment que l'esprit du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais soit respecté. Mais il arrive qu'on fasse de jolies choses en bousculant les règles…

    Pourquoi ce maquillage ? On chuchote qu'une fois par an l'établissement revêt une parure éphémère pour célébrer une longévité qui ne se dément pas puisqu'il existe dans sa forme actuelle depuis 1995. La décoration illustre un thème en lien avec son orientation. C'était "Tapette Market" en janvier 2017 ; c'est "Le Chalet de la Poutre" cette année. On prend les paris pour 2019…

    GS

     

    Cox devanture détail 12 01 18Façade en trompe-l’œil sur le square Ste Croix de la Bretonnerie

     

     
    (*) Ce titre sonne comme un contrepet, mais on ne l'a pas trouvé, un peu comme pour "l'album de la comtesse" du Canard Enchainé !
     
  • Who's pierre au lard 12 01 18Nouvel accès au WHO's par la rue Pierre au Lard (IVe) (Photo VlM)

     

     

    Cette excroissance du bar-restaurant le WHO's, dont l'entrée principale est 14 rue St Merri, le long du boyau qu'est la rue Pierre au Lard, ne cesse de défrayer la chronique depuis la rentrée 2017. Présentée comme un lieu affecté à la restauration, on a très vite compris que ses gérants le concevaient comme une boite de nuit.

    Il suffit pour s'en convaincre de visiter les sites Internet qui en font la promotion. De fait, du mercredi au samedi soir, il se passe peu de nuits où la musique généreusement diffusée et amplifiée ne vienne empêcher les voisins de dormir. Le local est attenant à l'immeuble Ville de Paris qui se trouve au 16 rue St Merri. Les locataires qui vivent là sont au comble de l'exaspération. L'un d'eux s'est vu prescrire un traitement avec certificat médical attestant qu'il souffre des conséquences de la privation de sommeil qu'il subit du fait du tapage nocturne à côté de chez lui.

    La mairie et le commissariat central du IVe se sont mobilisés pour lutter contre cette nouvelle nuisance au cœur de l'arrondissement. Deux actions ont été déclenchées à l'encontre du gérant. En premier lieu, la Préfecture de police de Paris a fait intervenir son "Pôle Études et Contrôles" (ex BACN) qui a conclu à l'obligation pour l'exploitant de faire procéder sous deux mois à une étude d'impact par un acousticien agréé. De cette étude devrait découler la décision pour l'exploitant de renoncer à diffuser de la musique ou de mettre en œuvre les adaptations requises, qui peuvent s'avérer couteuses (cf notre récent article sur l'initiative de M. Hocquard).

    Par ailleurs, au vu des nombreuses plaintes qui ont été déposées ces derniers mois pour tapage nocturne et occupation de l'espace public, le cabinet du Préfet de police vient de prendre la décision de retirer au WHO's l'autorisation de nuit dont il bénéficiait.

    Il reste donc au WHO's à méditer sur son sort, après avoir pourri la vie de personnes qui ne lui demandaient rien et n'aspiraient qu'à vivre tranquille. Voici huit années que des promoteurs de la fête ont entrepris de transformer l'îlot St Merri/Pierre-au-Lard en "Île Merveilleuse" façon Pinocchio et rencontrent une dure résistance des riverains et le rejet de leurs projets par les autorités administratives, mairie et police.

    Vont-ils enfin se rendre à la raison ?

     GS