Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

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    Gopuff temple 109 Gopuff montmorency 4

            Gopuff, 109 rue du Temple (IIIe)                        Gopuff, 4 rue de Montmorency (IIIe),

    deux facettes d'un dark store qui a tenu quelques semaines avant de fermer

                

     

    Le magazine l'Obs communique :

    "Le Conseil d’Etat juge que les dark-stores sont des « entrepôts » et donne raison à la mairie de Paris

    Le Conseil d’État a jugé ce jeudi 23 mars que les « dark-stores » étaient des « entrepôts » au sens du code de l’urbanisme et du plan local d’urbanisme parisien, donnant raison à la mairie de Paris dans le contentieux qui l’oppose à Frichti et Gorillas.

    Ces sociétés de livraison rapide, qui avaient gagné une première bataille judiciaire en octobre 2022, « auraient dû déposer une déclaration auprès de la mairie pour utiliser comme “dark-stores” des locaux qui étaient à l’origine des commerces traditionnels », a tranché la plus haute juridiction française.

    Les dark-stores sont des locaux où ces sociétés de livraison rapide stockent des produits du quotidien, les mêmes que dans une supérette de centre-ville (nourriture, papier toilette, shampoing…), pour les livrer rapidement aux utilisateurs de leurs applications."

     

    Nous avons publié un article en janvier 2023 sous le titre "Fermeture du dark-store Temple-Montmorency : raisons conjoncturelles ou échec d'un concept ?" en posant la question de fond sur la pertinence de ce genre de commerce et la validité du modèle économique.

    La décision du Conseil d'Etat apporte un début de réponse : il rend ce type d'activité plus problématique sans pour autant l'exclure  définitivement, car il peut se justifier dans des contextes qui lui conviennent mieux.

     

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    Temple 109 gopuff 16 01 23
    Dark Store Gopuff, 109 rue du Temple/4 rue de Montmorency (IIIe)

     

     

    On se rappelle cette publication du 16 août 2022, en écho à un article de fond du quotidien Le Parisien sur le sujet. Il était question de l'ouverture d'un Dark Store dans les anciens locaux d'un "U Express". Elle posait toute une série de problèmes aux riverains : stationnement et manœuvre des camions-livreurs entre Montmorency et Temple, encombrements dans ces rues étroites des vélos/triporteurs pour les livraisons à domicile…

    On relevait cependant qu'il existe un rationnel qui milite pour ce nouveau concept de vente : le recours pour les derniers hectomètres à des véhicules légers non polluants.

    Il restait à vérifier chez nous en vraie grandeur qu'il existe un marché pour des consommateurs qui ne souhaitent pas se déplacer pour faire leurs achats et un modèle économique qui permet au commerçant de rentabiliser son affaire.

    Daniel, un riverain qui a suivi les événements nous décrit la situation :
     
    "Les locaux ont été approvisionnés courant juin et l'activité a démarré à la fin du mois. Au tout début quatre à cinq livreurs étaient présents de 08h00 à 23h00 sept jours sur sept ; courant septembre le nombre de livreurs a diminué et les horaires d'activité ont été réduits. Fin novembre l'activité était limitée aux après-midis et début décembre l’entrepôt a fermé.
     
    Le local commercial est désormais fermé et les produits alimentaires stockés sont restés sur les rayons. Si on en croit les livreurs, l'activité n'était pas suffisante et les dirigeants en ont tiré les conséquences.
     
    Conclusion : les lois du marché sont plus efficaces que nos politiques pour réguler l'activité de ces sociétés fantômes !"
     
    Une hirondelle ne fait pas le printemps. Il est probable que l'emplacement ne convient pas à l'implantation d'un commerce de proximité quel qu'il soit. Nous l'avions dit dès le début de l'implantation du U Express, il y a trop de supérettes dans un rayon de 500 mètres pour le nombre d'habitants. Il est possible que d'autres dark stores s'implantent ailleurs et prospèrent dans Paris-centre. Est-ce souhaitable ? C'est un autre sujet !
     
  • Ju'bisLe Ju', brasserie 16 rue des Archives (IVe)

     

     

    Ils sont là depuis trois ans au moins ces parapluies colorés qui forment un univers ciel de lit au-dessus du trottoir et de la terrasse. Ces corolles au nombre de 24 ne sont pas laides en soi et elles ont bien résisté aux intempéries depuis qu'elles sont là mais on se demande au nom de quelle permission elles ont ainsi pris possession de l'espace public.

    Le Maire de Paris-centre, après quelques hésitations sans doute, a décidé – comme nous – de fermer les yeux et de se dire "Autant en emporte le vent !". On se dit quelques fois, face à une infraction, que les choses s'arrangeront toutes seules… On n'est pas à Marseille hélas, où un bon coup de mistral aurait mis fin aux hésitations !

    Le miracle ici ne s'est pas produit, bien au contraire, et l'établissement s'est doté de bâches plastiques pour fermer sa terrasse. Nous savons que depuis 2011 et la nouvelle réglementation des étalages et des terrasses, les bâches plastiques tout comme le chauffage des terrasses ouvertes sont interdits à Paris. Nous sommes ici de surcroît dans le SPR (site patrimonial remarquable) du Marais qui a ses exigences propres en matière d’esthétique.

    Les établissements voisins respectent peu ou prou ces contraintes et ne comprennent pas que la mairie de Paris-centre ne soit pas encore intervenue pour rétablir l'ordre et l'égalité de traitement. Nous sommes dans notre rôle en les soutenant. L'attractivité du Marais, dont les commerces profitent, ne supporte pas qu'on porte atteinte aux règles qui en régissent l'harmonie. Ceux qui les enfreignent oublient qu'en s'écartant du droit chemin ils menacent tout simplement de tuer leur poule aux œufs d'or !

     

  • MonopLe Monop' Haudriettes, 3-5 rue des Haudriettes (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Ce commerce, apprécié des habitants du quartier, a une enseigne parallèle (monop') et une enseigne en drapeau en forme de virgule. Ces deux enseignes sont lumineuses mais depuis toujours les habitants de la rue ont obtenu qu'elles ne soient pas éclairées car leur lumière est violente, criarde même, non conforme aux exigences en la matière dans le Marais qui est un SPR (site patrimonial remarquable, ex PSMV).

    Un inspecteur du franchiseur MONOPRIX est intervenu récemment auprès du gérant de l'établissement pour lui signifier que les enseignes devaient être éclairées "pour attirer les clients". L'enseigne en drapeau l'a été l'espace de trois ou quatre jours et nuits. Plutôt que lancer une procédure nous nous sommes adressés au manager pour lui exposer nos griefs.

    Il nous a réservé le meilleur accueil et compris tout de suite que sa hiérarchie n'avait pas conscience d'obligations environnementales qu'il convient de respecter. Il se trouve de plus que nous traversons une période de pénurie d'énergie et que des économies doivent être faites. Dans ce contexte, on sait que l'éclairage des enseignes la nuit est interdit.

    Le gérant s'est engagé à éteindre sa virgule rouge la nuit. On l'en a remercié mais comme elle n'est pas particulièrement esthétique et que son efficacité à attirer les chalands n'est pas démontrée, il nous serait très agréable qu'on en revienne à la situation antérieure où les deux enseignes étaient éteintes de jour comme de nuit.

     

     

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    Arch 37 devanture37 rue des Archives (IVe) : devanture rénovée attend enseigne… (Photo VlM)

     

     

    Il y avait une boucherie à droite. Dans un local tout petit, un commerçant apprécié des habitants du quartier ; jusqu'en 2018 où il passa la main à des successeurs qui n'ont pas vraiment réussi à le faire oublier.

    A gauche, un magasin plus grand abritait un marchand de pralines, qui sont comme chacun sait un produit essentiel. Il ne nous a pas semblé débordé par la demande et l'épidémie de COVID a eu raison de lui.

    Ces deux boutiques sont restées en déshérence, envahies par les afficheurs marron qui agissent comme des charognards sur les devantures sans surveillance et les recouvrent sans vergogne d'affiches qui deviennent rapidement une croute lépreuse. Berk, berk…. !!!

    Récemment, une entreprise est intervenue. Il a suffi d'une dizaine de jours pour qu'apparaisse une nouvelle devanture qui englobe les deux espaces. On a perdu un boucher mais on a hérité d'une boutique élégante qui s'étend sur toute la largeur de l'immeuble.

    Questionnés par nos soins et par les personnes qui résident dans l'immeuble, les intervenants n'ont pas su ou pas voulu nous dire ce que sera ce nouveau commerce. Ils affirment, et après tout c'est plausible, que le propriétaire des murs a fait le choix de réhabiliter l'espace en attendant que des candidats locataires se manifestent. Nous pensons au vu de la qualité esthétique de la rénovation, qu'il s'agira d'une commerce de qualité, sans qu'on puisse à ce stade en dire plus, ni préciser ce qu'on entend par là….

    GS

     

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    ESPACE RÉSERVÉ AUX PUBLICATIONS DE NOS LECTEURS

     

    Sabotage indigne de tagueurs sur une œuvre d'art à Saint-Merri (IVe)…

     

    Genel tag

    Le socle est un projet de l’association 6M3, retenu par la ville de Paris pour le  IVe arrondissement dans le cadre d’Embellir Paris 2019.

    Il se traduit par une programmation d’installations temporaires et d’événements culturels, sur et autour d’un socle érigé sur la placette qui jouxte l’église Saint-Merry, à l’angle des rues Saint-Martin et Cloitre Saint-Merry.

    La dernière œuvre a été inaugurée samedi 19 novembre. Les artistes ont expliqué le parti, les matériaux, la symbolique ….

    Ce matin, en passant rue Saint-Martin, j’ai constaté que l’œuvre avait fait l’objet de quelques ajouts de peinture et graffitis non sollicités et j’ai pris cette photo.

    J’ignore qui sont les « pirates picturaux » (puisque cette bouillie est signée) mais je regrette qu’ils ne disposent pas d’autres moyens d’expression que la dégradation du travail des vrais artistes, qui nous avaient expliqué samedi le sens de leur travail et qui ne vivront pas très bien ce … sabotage minable.

    Alain Genel

     

    Postscriptum :

    Les services de la propreté sont intervenus dès le lendemain pour effacer ce tag. On les remercie pour leur rapidité dans l'action

     

     

    Hôtel de Coulanges, 35-37 rue des Francs-Bourgeois (IVe) : un visiteur du quartier scandalisé par l'usage qui est fait de ce monument historique !
     
     
    Hôtel de coulanges courHôtel de Coulanges. Cour d'honneur. Une restauration extérieurement réussie….
     
     
    De passage rue des Francs Bourgeois avec une amie hier après midi nous nous sommes arrêtés au "35-37" , qui a cessé d'héberger la Maison de l'Europe en octobre 2017 et qui semble être un nouveau lieu d’exposition.
    Cette fois-ci loué partiellement par un constructeur automobile.
    Nous avons été consternés par la défiguration d’un bâtiment historique à la mode du Palais de Tokyo.
     
                                                                                                                                  Hôtel de coulanges
    Hôtel de coulanges intérieur
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Comment a-t-on pu laisser perpétrer de telles dégradations. Il ne reste rien d’origine : plan des pièces, béton brut, coffrages en carton, tuyaux apparents sans parler d’œuvres d’art du niveau du graffiti.
    C’est un véritable attentat culturel qui a été perpétré ? Par qui ? Comment ? Merci d'y consacrer un article.
    Renato D.L.
     

     

    Je souhaiterais que nos édiles tiennent compte des souhaits de leurs misérables et stupides administrés !

     

     

    PoliceCommissariat central de Paris-centre, Hôtel de police, 14 rue Perrée (IIIe)

     

     

    Je suis admirative de nos édiles parisiens qui tiennent un discours totalement opposé à la réalité à savoir un propos soutenant les handicapés (modeste il est vrai) et une réalité  exactement opposée.

    Ainsi après une utilisation frauduleuse de ma carte bleue, j’ai téléphoné au commissariat du 4ème qui sonnait occupé. De guerre lasse, j’ai décidé de me rendre à celui du 3ème en prenant un taxi car il est très éloigné même pour quelqu’un qui n’est pas handicapé comme moi. J’ai ainsi appris que le 4ème n’avait PLUS AUCUN COMMISSARIAT de même que le 2ème !!

    Bravo donc pour le rassemblement des 4 arrondissements centraux. Quel est le remarquable responsable qui, sans se préoccuper des effets induits pour les habitants, a décidé de ce regroupement !!! Quant au téléphone occupé du 4ème, il ne s’agit que d’un oubli de suppression dont on ignore de qui cela dépend. Bref, dans le 3ème on me donne un site pour faire une déclaration par mail.

    Commence alors un sympathique parcours, mon ordinateur me répondant « moi, pas connaître ». Je rappelle donc le commissariat du 3ème qui m’indique un nouveau site pour lequel, imperturbable, mon ordinateur répond « moi, pas connaître ». En bref, après 10 appels (je les ai comptés) au commissariat du 3ème avec 10 nouveaux sites toujours aussi inexistants ( !!!), je finis par avoir un monsieur qui me met en relation avec la Brigadier-chef des plaintes qui fut remarquable, me sauvant ainsi d’un début de dépression.

    Accessoirement, la Mairie du 4ème étant consacrée au climat – dont d’ailleurs personne ne comprend l’utilité mais les proches bénéficient de forts désagréments – tout se passe dans la Mairie du 3ème, inatteignable pour les mal marchants !!!

    Autre constat : les hideuses bordures hautes en métal entourant les arbres notamment sur la place des 260 enfants tués car nés juifs – pourquoi ne pas laisser les entourages historiques à ras de terre – ont été emplies d’une sorte de matière assez claire dont j’ai appris qu’elle contenait entre autres éléments du ciment. Chacun sait que le ciment est effectivement un remarquable engrais !!! Je suis très admirative de nos édiles qui enlaidissent la ville et la rendent de plus en plus impraticable.

    Dernier constat qui ne dépend pas de la ville : les boîtes aux lettres telle celle de la rue Vieille du Temple sont toujours fermées « pour raisons de sécurité » ce qui contraint à se rendre à une Poste qui n’est pas toujours proche !!!

    Je souhaiterais que nos admirables édiles tiennent un peu plus compte des remarques et souhaits de leurs misérables et stupides administrés car nul doute que c’est bien l’avis qu’ils ont de nous.

    Marie-Françoise Masféty-Klein

     

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    Biro storeLa devanture de "Birò Store", 27 rue des Archives (IVe). Un décor de pompes funèbres !

     

     

    On se demande comment de telles aberrations peuvent frapper chez nous, sur un "site patrimonial remarquable" (SPR), nouvelle appellation des secteurs sauvegardés. Nos lois garantissent la liberté du commerce mais quand une nouvelle boutique se crée, dans la mesure où elle expose ses enseignes et modifie l'esthétique de la devanture, elle doit déposer une demande préalable d'autorisation de travaux auprès de la mairie de Paris, direction de l'urbanisme, s/direction du permis de construire et du paysage de la rue.

    L'instruction du dossier passe par la demande de "visa conforme" de l'Architecte des bâtiments de France (ABF).

    Nous n'avons pas connaissance du dossier. Il fut un temps où la mairie diffusait régulièrement un bulletin mensuel officiel (BMO) qui donnait le détail des demandes déposées et leur statut. Il est surement possible d'y accéder aujourd'hui à travers Internet mais la complexité de la démarche en décourage plus d'un.

    Nous ne pouvons que nous livrer à des conjectures et aller jusqu'à imaginer qu'aucune demande n'a été faite, ce qui pourrait expliquer le résultat que nous déplorons. Si ce n'est pas le cas, il y a eu au minimum dans l'instruction de ce dossier une négligence ou une faute de goût…

    Pour ne rien arranger à son cas, le commerçant n'a rien trouvé de mieux que d'exposer des voitures à la vente sur le trottoir, disposant ainsi à son gré de l'espace public et d'une surface gratuite supplémentaire pour l'exercice de son activité, au détriment des piétons qui sont priés d'infléchir leur trajectoire !

    Nous serons une fois encore le donneur d'alerte qui s'enquiert auprès de la mairie de Paris-centre de ce qui apparait comme une entorse flagrante à la réglementation en matière d'urbanisme et de voirie. Nous savons par expérience que ses agents sont réactifs. On se rappelle la cage de verre (la châsse) de "La Cour des Vosges" sous les arcades de la place. Il n'a pas fallu plus de 48 heures pour qu'elle soit démontée !

    GS

     

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    Bm 28Devanture élégante avec éléments en fer forgé 28 rue des Blancs-Manteaux (IVe), attenante à la brasserie "La Fronde" (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Après avoir hébergé "Le Monjul", un restaurant qualifié par certains de "bistronomique", qui se caractérisait par une certain niveau de recherche culinaire, ce local a failli accueillir un restaurant déclaré "péruvien" à l'enseigne de "Altitudes" mais il est resté vacant. L'épidémie de COVID n'est pas étrangère à cet échec.

    Les riverains se sont étonnés pourtant de constater que, bien que fermé, le local était éclairé jour et nuit !

    Il n'est plus vacant et les nouveaux locataires déclarent vouloir en faire un bar gay, le "Purple", mais la forte concentration de licences IV sur le secteur leur rendra la tâche difficile. Nous savons que la préfecture de police est attentive à ce paramètre et le Maire du IVe Ariel Weil vigilant sur l'équilibre du tissu commercial. Inutile de dire que, par crainte du bruit, les résidents sont plus que réservés face à cette perspective.

     

    Arch 37L'ancienne "Praline " et ce qui reste de la boucherie, 37 rue des archives (IVe)

     

    Tout près de là,  au 37 rue des Archives, deux commerces côte à côte, les " Pralines Mazet " et la "boucherie des Archives", ont fermé pendant le COVID. Des travaux sont en cours pour rassembler les deux boutiques. On voit des ouvriers ici en train de poser les devantures, qui paraissent sobres. Difficile de savoir ce qui se prépare. Les gens qui s'affairent sont muets comme des carpes ou ne savent pas. C'est la porte ouverte à toutes les conjectures. Parmi elle : attention, c'est une boite de nuit qui se prépare !

    On ne le croit pas mais mieux vaut être attentifs. Cette partie de la rue des Archives échappe encore au déferlement d'établissements recevant du public comme c'est le cas au bas de la rue des archives, et aux foules qu'elle draine tous les week-ends. On ne souhaite pas que l'agitation se déplace maintenant vers le nord !

     

  •  Ma bourgogneCafé-restaurant "Ma Bourgogne", 19 place des Vosges (IVe) et son dispositif de chauffage de terrasse

     

     

    Les terrasses chauffées sont interdites à Paris depuis le 1er avril 2022. C'est une bonne décision. Il était aberrant de consommer de l'énergie et produire du dioxyde de carbone pour chauffer l'atmosphère dans le but d'offrir un confort discutable aux consommateurs installés à l'extérieur.

    Dans la réalité, en parcourant les rues de Paris, on constate que de nombreux appareils de chauffage, au gaz ou à l'électricité, sont restés en place. C'est le cas sur la place des Vosges et plus précisément sur les terrasses de "Ma Bourgogne" et du "Café Hugo".

     

    Cour des vosgesL'hôtel "La Cour des Vosges", 19 place des Vosges (IVe) et sa terrasse enchâssée. (Photos VlM – clic gauche pour agrandir)

     

    Un autre a fait très fort : l'hôtel 5 étoiles "La Cour des Vosges", qui jouxte Ma Bourgogne, a choisi de construire une grande boite en verre et métal qui occupe une large part du trottoir. Ses consommateurs sont à l'intérieur, comme des poissons rouges dans le meilleur des cas, comme des reliques dans une châsse pourrait-on dire dans une vision tragi-comique de la chose !

    Nous avons notre idée sur l'origine de cette initiative qui défigure l'esthétique de la place et de ses arcades : la loi qui bannit le chauffage stipule qu'il est cependant autorisé quand la terrasse est fermée de tous côtés y compris au-dessus. Il faut toutefois que la terrasse ait été approuvée par les autorités de la Ville et par l'Architecte des bâtiments de France (ABF). Le hic est que les arcades de cette place et les trottoirs sont la propriété privée des immeubles (qui ont toutefois l'obligation d'assurer la circulation des piétons).

    Les propriétaires du 19 place des Vosges peuvent penser qu'ils sont libres de défigurer un site mondialement connu qui est un joyau de Paris, pour assurer le confort de leurs consommateurs !

    Nous sommes intervenus auprès de la mairie de Paris-centre. Voici la réponse de Yann Connan directeur au cabinet du Maire Ariel Weil :

     

    "Comme vous, nous sommes choqués par l’ampleur et [le manque] d’esthétique de ce dispositif. C’est pourquoi nous avons immédiatement mobilisé la Direction de l’Urbanisme pour clarification de la règlementation à cette adresse de statut privé.

    La Police municipale va également se rendre sur place pour procéder à un premier constat d’usage.

    Nous ne manquerons pas de vous tenir informé des suites qui seront données."

     

    Nous sommes certains que l'indignation de l'entourage du Maire est sincère et qu'une mise en demeure interviendra, avec le concours probable de l'ABF. Il reste que c'est un vrai sujet d'étonnement qu'un tel projet ait pu germer dans l'esprit de personnes de bon sens.

    GS

     

    Postscriptum du 28 octobre 2022

    Le magazine "La Tribune de l'Art" consacre après nous un dossier très documenté sur cette affaire

     

     

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    Dominic caféDominic Café, dans la cour de l'Institut Historique Allemand, 8 rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    "Issus d'une famille originaire de la Martinique, mes parents ont  toujours aimé déguster du café. Chaque matin, tout était orchestré. J'entendais la cafetière infuser le café. En franchissant le seuil de  la cuisine, je sentais une agréable odeur de café. C'est ainsi que  commençaient mes journées".

    Ainsi s'exprime Dominique Honoré. Ses impressions d'enfant il les ressuscite aujourd'hui. Après s'être formé au marketing et à la communication il a travaillé cinq ans dans un café pour acquérir l’art du commerce et le savoir-faire du barista. Il a ensuite pris la décision de créer son entreprise "avec pour  objectif de proposer un café issu de l'agriculture biologique, éthique  et de qualité".

     

    Institut allemandL'Institut Historique Allemand. Hôtel Duret de Chevry, 8 rue du Parc Royal (IIIe). Construit par Jean Thiriot  en 1620, c'est l'un des derniers hôtels en briques de la période du règne  d'Henri IV et de la Régence. Il est constitué d'un bâtiment principal entre cour et jardin, et de deux ailes sur la cour. Depuis 1994, il abrite l'Institut Historique Allemand.

     

     

    L'Institut accepte clairement que Dominic s'installe dans la cour avec son triporteur, sa machine à café, son grand parasol et quelques sièges, mais prévient que ce lieu n'a pas vocation à accueillir d'autres commerces que celui-là….

    Dominic affiche une carte : espresso, lungo, macchiato, flat white, latte, cappuccino, chocolat chaud, chai tea latte, thé chaud, chai frappé, thé glacé. Avec des spéculos ou des gaufres maison. Il propose aussi des alternatives végétales comme le lait d'avoine.

    Arrêtez vous pour parler avec lui et déguster son café. Il vous en coûtera 2,00 € pour l'espresso et vous aurez en prime le sourire et la fraicheur du discours de Dominique.