Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

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    Toutes les rumeurs concernant l'installation d'Ikea ou d'Habitat dans le quartier sont régulièrement démenties et l'ouverture récente d'un magasin Habitat 24 rue Beaubourg (IIIe) est temporaire. 

    Le local très bien aménagé, dans lequel se déroulent habituellement des expositions et des ventes éphémères, a en effet été retenu par la marque nordique pour la présentation de la nouvelle collection automne-hiver d'Habitat à l'occasion de la "Paris Design Week". La collection présentée est selon la publicité « directement inspirée de la Haute Couture. » où motifs végétaux et matériaux naturels sont à l’honneur..

    Une vingtaine de jeunes créateurs-designers-artisans-artistes internationaux ont apporté leur talent à cette collection avec des expositions de pièces uniques. 

     

    Jusqu'au 12 septembre 2017 de 10h00 à 19h00

     

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    1226px-P1140147_Paris_III_passage_Molière_rwkVue des commerces du passage Molière (IIIe)

     

      

    Des informations plus précises viennent d’être communiquées sur l’évolution du passage Molière alors que dans l’article récent (1er août 2017) que nous lui avions consacré en raison d’importants travaux de réhabilitation programmés nous indiquions  "…À la fin des travaux en 2018, on ne sait pas quelle sera la destination des commerces. Seront-ils occupés à nouveau par leurs anciens locataires ? Est-il prévu de réserver ces boutiques à des commerçants nouveaux tous spécialisés dans une même activité ou plutôt diversifiés ? Nous espérons que de prochaines informations en provenance de la mairie apporteront une réponse à nos interrogations, ce passage devant garder son aspect pittoresque et conserver sa convivialité. »

    En réalité, il appartient à la SEMAEST (Société d’Economie Mixte d’Animation Economique des Territoires) mandatée par Paris Habitat le bailleur social ( les logements du passage ,rappelons le, sont tous des logements sociaux) de « réfléchir aux perspectives possibles en termes d’offre commerciale » sachant que pour ce lieu pittoresque la Maire de Paris « souhaite y développer la dimension culturelle .» Il est même indiqué dans le dernier bulletin municipal de la mairie du IIIe que « le projet de rénovation prévoit une refonte du passage en profondeur. » Il est ajouté que « les façades dégradées des commerces seront remplacées par des nouvelles façades vitrées qui inviteront les promeneurs à entrer…le passage sera végétalisé…au sol les pavés seront limés… » pour « …une circulation plus agréable

    Outre le réaménagement des logements en logements sociaux conformément à l’impérative volonté de l’équipe municipale de respecter, voire de dépasser le quota fixé par les textes, les chantiers se multipliant un peu partout, c’est la conservation du caractère si particulier et typique du passage qui peut poser question compte tenu de l’information distillée avec parcimonie sur son devenir.

    Il peut y avoir en effet antinomie entre l’offre commerciale qui semble souhaitée d'une part et la dimension culturelle prônée d'autre part par la Maire ? Les façades dégradées des commerces ne mériteraient-elles pas d'être tout simplement restaurées plutôt semble-t-il que les transformer avec de nouvelles façades vitrées qui pourraient faire perdre son identité au passage ? Quant à la végétalisation, le contraste avec l’aspect non végétalisé actuel risque de casser la perspective présente ?

    Le passage Molière doit garder son caractère propre, comparé par exemple au passage de l’Ancre hyper végétalisé (notre article du 05 août 2014).

    Nous espérons que les travaux qui vont être engagés en relation avec l'Architecte des Bâtiments de France, le passage étant inscrit au titre des monuments historiques, apporteront de véritables améliiorations sans métamorphoser les lieux.

    Nous suivrons avec intérêt son évolution.  

    Dominique Feutry

     

  • A11Futur emplacement d'une supérette à l'angle des rues du Temple et Portefoin (IIIe) (photo VlM)

     

     

    Dans la rue du Temple à l'angle de la rue Portefoin (IIIe) à l’emplacement d'un commerce de perles qui avait lui-même succédé à un magasin de cravates, un permis de construire a été délivré pour l'aménagement d'une supérette sur 2 niveaux. 
     
    Le permis affiché est ainsi libellé " Modification de la devanture en vue de l'implantation d'une supérette en rez de chaussée et 1er étage avec modification des liaisons verticales, après démolition partielle du plancher et la réfection de la couverture partie R+1 avec modification de baies côté cour.
     
    Cette implantation autorisée d'un commerce de bouche (contrairement à la supérette située non loin de là, à l'angle des rues du Temple et de Montmorency) rééquilibre la diversité des activités du quartier.
     
    Voilà qui est plutôt positif pour les habitants et voisins malgré la proximité de la rue de Bretagne qui concentre avec le Marché des Enfants Rouges,  boucherie, boulangeries/pâtisseries, supermarché, supérettes, fruits et légumes, traiteurs, fromager…
     
    Dominique Feutry
     
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    Slider-soldes-2017-800x400 

     

     

    Malgré des affiches aguichantes vantant des rabais considérables, un mois de juin chaud, l'afflux de touristes et la concentration forte des commerces de mode dans le Marais, le bilan des soldes de l'été 2017 ne laisseront pas un souvenir impérissable… Le résultat quelque 2 semaines après la fin de cette période intéressante pour le consommateur est mitigé puisque 57% des commerçants parisiens se disent mécontents des ventes réalisées nonobstant une légère amélioration sur celles de 2016.

    Il semble qu'au fil des années les soldes aient perdu de leur attrait, la faute selon les spécialistes est due aux rabais, aux  campagnes promotionnelles, à la multiplicaton des magasins éphémères et surtout à la concurrence d'internet.  

    Ce constat pousse le gouvernement à revoir la législation sur les soldes dont les pofessionnels dénoncent le caractére particulièrement strict en comparaison des autres pays européens (excepté le Luxembourg), tout en considérant que les intérêts des commerçants divergent selon qu'ils sont petits ou grands et doivent être conciliés avec les souhaits des consommateurs.

    Ce n'est pas non plus la première fois que les pouvoirs publics se penchent sur ce sujet.  Ainsi les soldes flottants (au choix des commerçants) mis en place ont ensuite été supprimés. Puis la durée des soldes a été portée de 5 à 6 semaines…Nombreux sont ceux qui trouvent que cela est trop long et qu'il faut laisser aux commerçants la possibilité de vendre à perte toute l'année et non pas seulement à ces deux moments privilégiés. 

    Les soldes créés au XIXe siècle ont correspondu à une période où le commerce, notamment dans la mode, avait subi assez peu de bouleversements. Il en est tout autrement aujourd'hui et beaucoup ne seraient pas opposés à voir instaurer une simple semaine de soldes à la fin de chaque saison, soit 4 semaines au total sur l'année, car à Paris 82% de commerçants sont favorables au maintien des soldes (source CCI Paris Ile de France). Autre piste intéressante, faire des soldes, à l'aune des Etats-Unis ou de la Grande-Bretagne, un véritable événement.

    Nous connaitrons vraissemblablement la réponse à toutes ces suggestions après concertation entre les professionnels et les pouvoirs publics qui débutera à la rentrée, avec application des propositions retenues sans doute dès 2018.

    Dominique Feutry 

     

  • Coutures st gervais rue golotte occupée 30 06 17 (3)Inauguration de la "rue'Golotte" le 30 juin 2017 (Photo VlM)

     

    Rappelons que "Vivre le Marais !" a déposé le 1er août une requête auprès du Tribunal Administratif pour que la Mairie de Paris nous remette sous astreinte les documents qui autorisent officiellement l'organisation deux fois par semaine de cette manifestation connue sous le nom de "rue 'Golotte". En dépit de demandes réitérées de notre part, ils n'avaient pas été portés à notre connaissance.

    La mairie a répondu le 10 août par un mémoire en défense que le Tribunal nous a fait suivre et que nous avons reçu le 21 août. Il comporte des documents officiels, l'arrêté de création d'une AIRE PIÉTONNE rue des Coutures St Gervais et la réponse de la Préfecture de Police à ce qui est présenté comme une manifestation "non revendicative", le tout agrémenté d'une présentation du projet genre "Powerpoint".

    Coutures CTLa "Rue'Golotte", extrait du blog du premier Adjoint à la mairie du IIIe Gauthier Caron-Thibault, qui témoigne involontairement d'un grand charivari : rue totalement congestionnée, foule hyper-dense, accès impossible à tout véhicule notamment de secours, mais aussi aux piétons à mobilité réduite, aux clients des commerces et aux résidents qui veulent rentrer chez eux…

     

    Nous avons dix jours pour répondre aux arguments avancés par la mairie mais nous allons surtout nous intéresser au libellé des documents constitutifs du projet, qui pourraient ne correspondre que de très loin à ce qui a été observé lors de la "première" du 30 juin 2017.

     

  • Bouquinistes quai de l'Hôtel de VilleBouquinistes quai de l'Hôtel de Ville, à hauteur du Pont Marie (Photo VlM)

     

     

    Il est légitime aujourd'hui de se demander, comme le fait ce matin le site "Parisvox", quel est l'avenir des bouquinistes des bords de Seine. La profession est menacée par la généralisation du numérique. Quant aux clients, avec le tourisme de masse qui sévit sur les quais comme sur bien d'autres sites sur la planète, peu d'entre eux s'intéressent à la littérature française dont ils ne connaissent ni la langue ni la culture en général.

    Les bouquinistes font pourtant partie du paysage du Marais mais aussi des 1er, Ve et VIe arrondissements qui bordent la Seine. Leur départ serait pour les amoureux de Paris comme un déchirement. Notre sensibilité à leur présence nous a conduits en 2011 à persuader la mairie de Paris d'assurer l'entretien des coffres qui étaient à l'époque honteusement tagués.

    Coffres bouquinistes rive gauche tagués sept 11 Coffres bouquinistes sur fond ile cité nettoyés sept 11

     

     

     

     

     

     

     

    Les coffres avant et après notre intervention en 2011 auprès de François Dagnaud, alors Maire-Adjoint chargé de la propreté de Paris à l'Hôtel de Ville

     

    Les dirigeants de la mairie, qui tiennent l'avenir de cette profession entre leurs mains, y sont sensibles. Déjà, ils ont contraint les 200 bouquinistes qui gèrent 900 boites au total, à ne vendre des colifichets et "souvenirs de Paris" made in China que dans une boite sur quatre au maximum. Sans cette mesure, tous les bouquinistes auraient déjà versé dans la vente de souvenirs.

    Il faut se réjouir de cette mesure de protection de la culture et de l'environnement mais il faut reconnaitre qu'elle ouvre aussi la voie à une généralisation si les bouquinistes ne parviennent pas à survivre financièrement.

    Y a-t-il une solution à la hauteur de l'enjeu ? Il faut que la mairie y réfléchisse et agisse sans perdre de temps. Nous qui militons pour éliminer à l'Hôtel de Ville les dépenses inutiles, comme le sont de nombreuses et couteuses subventions aux associations, sommes prêts à admettre que les bouquinistes (qui déjà sont épargnés en matière de taxes et de loyers) soient plus largement subventionnés comme le sont  les constituants de notre patrimoine parisien.

    GS

     N.B. Clic gauche dans les photos pur agrandir

     

    Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !

     

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    Prieuré st martin chevet chapelle 24 11 11Chevet roman de la chapelle du Prieuré St Martin, carrefour des Arts & Métiers (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    Michel Arnaud est président de l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers). Depuis 2015, il se bat contre les atteintes à l'ordre public de boutiques situées rues St Martin, Blondel, Meslay et Ste Apolline dans le IIIe. A l'image de "Château d'Eau", il s'agit de coiffeurs afros, de marchands de produits de beauté ou de commerces de restauration, qui fonctionnent avec des rabatteurs. Autour de ces activités, il y a dès le soir de la consommation d'alcool et de drogue sur l'espace public et de l'insécurité.

    La mairie du IIIe s'est engagée dans une politique de soutien des riverains autour d'un projet participatif qui a pour nom : "Pour que revive la rue St Martin !" Quant à la Préfecture de Police, à la vue des désordres constatés, elle a décidé l'installation d'une caméra de surveillance et a fait paraitre un arrêté contre la vente et la consommation d'alcool la nuit de 16h00 à 7h00 du matin dans le périmètre concerné.

    Il reste une question de fond qui n'est pas traitée pour le moment selon l'ARQAM : l'argent liquide qui circule et le travail dissimulé. Tant qu'il ne sera pas mis bon ordre à ce sujet, la situation baignera dans l'illégalité avec tous les dommages qui en découlent.

    B griveaux Benjamin Griveaux, élu en juin 2017 Député de la 3ème circonscription de Paris

     

    M. Arnaud s'en est ouvert par lettre du 23 juin à son Député fraichement élu Benjamin Griveaux. Il n'a pas reçu de réponse. Il faut dire que M. Griveaux est devenu entre temps Secrétaire d’État sans attribution auprès du Ministre de l'économie et des finances. Sa suppléante Élise Fajgelès l'a remplacé à l'Assemblée Nationale. Michel Arnaud a donc renouvelé sa demande auprès d'elle par lettre du 12 juillet, qui n'a pas eu plus d'écho.

    Le président de l'ARQAM fait remarquer que Seybah Dagoma, du temps qu'elle était Députée de la circonscription, répondait toujours aux sollicitations de ses administrés. Il est regrettable que sur un sujet comme celui-là, qui pose la question de la transparence des affaires, le droit du travail et la perception des impôts, sans oublier la sécurité, les élus qui soutiennent le nouveau Président de la République ne soient pas plus réactifs.

    M. Arnaud vient de s'en ouvrir à Emmanuel Macron dans un courrier daté du 7 août 2017. Plus qu'une lettre, c'est un dossier accablant qui dénonce la situation actuelle en termes très circonstanciés. Il n'est pas pensable que le nouveau Secrétaire d’État Benjamin Griveaux, que nous avons reçu chez "Vivre le Marais !" avant les législatives, aujourd'hui dans un ministère-clé, ne réagisse pas à un dossier de cette nature. Il n'est pas inutile de rappeler aussi qu'il est, selon les observateurs, candidat au remplacement de la Maire de Paris Anne Hidalgo aux élections de 2020. S'il n'est pas plus attentif aux questions qui touchent Paris il aura du mal à être convaincant !

    Il pourrait au minimum demander à sa suppléante Élise Fajgelès, qui l'a remplacé comme Députée de la 3ème circonscription, mais tout aussi silencieuse que lui, de se saisir du dossier et de le faire progresser auprès des services de son ministère.

    GS

     

    ARQAM

    L'association  été créée en 2016 sur les bases d'un collectif formé en 2015. Elle adhère collectivement à "Vivre le Marais !" 

    http://www.renaissanceartsetmetiers.org/

    https://www.facebook.com/arqamParis3/

    contact@renaissanceartsetmetiers.org

     

    Postscriptum du 19 août 2017

    Nous avons reçu un message du collaborateur parlementaire de la Députée Élise Fajgelès, qui nous propose un rendez-vous avec elle avant la fin du mois d'août.
    Nous nous réjouissons de cette rencontre qui nous permettra de faire connaissance et d'aborder le sujet de notre article.
     
     
     
  • TesteurLa boutique du "testeur de commerce" 14 rue du Château d'Eau (Xe)

     

     

    Nous avons signalé à plusieurs reprises l'utilité de la SEMAEST, sorte de bras armé de la Mairie de Paris qui peut être amenée à racheter un commerce lors de sa cession afin qu'il ne disparaisse et n'appauvrisse un quartier, une rue. C'est une façon aussi de contrarier la mono activité.

    Ainsi rue des Gravilliers la boucherie Manu a pu se maintenir grâce à l'action de la SEMAEST, la société d'économie mixte de la Mairie.

    Parmi les expériences que tente la SEMAEST,  il en est une toute aussi intéressante. Elle se dénomme " le testeur de commerce" .

    L'idée est simple, plutôt qu'un jeune entrepreneur/artisan ne s'installe sans savoir à l'avance si son activité sera viable, il lui est proposé d'utiliser un commerce appartenant à la SEMAEST et de s'y installer de manière éphémère (15 jours à 4 mois) de manière à la tester sans engager de fonds (droit au bail, assurance…).

    Installée 14 rue du Château d'Eau, cette boutique a déjà été occupée par une quinzaine d'entrepreneurs et les résultats selon le site de la mairie sont encourageants puisque cette expérience a conduit  la plupart d'entre eux à s'installer définitivement. Un prochain testeur de commerce est annoncé dans le XIIe pour bientôt. Peut-être qu'à terme le Marais aura son "testeur" lui aussi ?

    C'est  ainsi que par son action la SEMAEST a déjà permis la réaffectation de 650 locaux  commerciaux, un résultat plus qu'encourageant qui mérite d'être souligné !    

    Dominique Feutry

     

  • Location coute durée charles V 05 04 14Le loueur touristique et son attribut-type : la valise à roulettes (photo VlM)

     

    A écouter Ian Brossat (Maire -Adjoint de Paris en charge du logement) ce matin à la radio et le journaliste qui l'interrogeait, à lire les articles de la presse quotidienne qui rapporte l'explosion des amendes ("Le Parisien" du 11 août Céline Carez) on croit comprendre que les parisiens dépassent allègrement le cap des 120 jours qui leur sont octroyés par la mairie pour louer leur logement principal sur une plateforme de location touristique.

    Sauf si nous-mêmes n'avons rien compris à la réglementation en la matière, la cible des pouvoirs publics n'est pas celui qui pendant ses vacances loue ainsi sa résidence parisienne pour "se faire un peu de blé". Celui-là ne fausse en rien le marché immobilier ! Non, celui "par qui le scandale arrive, le pelé, le galeux d'où provient tout le mal", pour parodier La Fontaine, c'est le propriétaire non résident qui au lieu de louer son bien nu ou meublé en contrat longue durée choisit la location touristique sur les plateformes du type AirBnB, car elle est plus lucrative et comporte moins de risques et de contraintes pour le loueur.

    Pour ceux-là, la loi est simple : ils ont le droit constitutionnel de louer comme ils le veulent, sans limitation de durée pour autant, dans les grandes agglomérations comme Paris, que leurs logements aient le statut de local "commercial" ET que le règlement de copropriété permette l'activité commerciale. Si le règlement le permet mais si le local ne possède pas ce statut, le propriétaire doit faire une demande de changement auprès de la mairie qui se fera un plaisir pour l'en dissuader, d'exiger de lui l'équivalent des douze travaux d'Hercule…

    Il est donc logique de penser que si les amendes se sont abattues depuis un an c'est qu'elles ont pénalisé ceux qui louent autre chose que leur résidence principale sans bénéficier pour autant d'un statut "commercial" et s'en soucient comme d'une cerise car ils entendent partout, y compris de la bouche électronique des plateformes, que l'administration sévit rarement.

    Nous ne comprenons pas que Ian Brossat ne décrive pas cette réalité au lieu de se perdre dans des discours sur les 120 jours. Il doit y avoir une subtilité politique qui nous échappe.

    Ceci étant, et nonobstant la pertinence de lutter contre ce qui est illégal en usant s'il le faut de la grosse Bertha, deux remarques s'imposent : (a) si les lois successives depuis 1982 et jusqu'à la loi ALUR de 2014 n'avaient pas sans cesse pénalisé les propriétaires-loueurs, ceux-là ne répugneraient pas comme aujourd'hui à jouer le jeu de la location traditionnelle et (b) si la municipalité de Paris ne faisait pas autant d'efforts pour accroitre son attractivité afin d'abriter plus d'activités et d'habitants alors que la ville, la plus dense d'Europe, suffoque d'un manque de respiration, le marché de l'immobilier pourrait enfin se détendre.

    GS

     

  • Coutures st gervais rue golotte occupée 30 06 17Rue des Coutures St Gervais (IIIe)  le 30 juin 2017 (Photo VlM/VP)

     

     

    Le 30 juin, l'association qui porte ce projet et la mairie du IIIe, ont donné aux riverains et aux commerçants un aperçu de ce que sera cette rue, de façon répétitive, trois fois par semaine, si leurs plans aboutissent : impossibilité pour les véhicules de secours et de service d'y pénétrer, difficulté de s'y déplacer pour les piétons que sont les habitants, passants et clients des galeries d'art qui jalonnent cette voie en bordure du musée Picasso.

     

    Square leonor fini vide 30 06 17Square Leonor Fini (photo VlM/VP)

     

    Au même moment, le square Leonor Fini, qui longe la rue des Coutures St Gervais, précisément destiné aux enfants, était vide !

    "Vivre le Marais !", qui a exprimé son point de vue sur cette affaire à diverses reprises, s'est efforcée d'obtenir communication par les services de la mairie de Paris des textes et documents se rapportant à l'autorisation de privatisation de cette voie publique afin de faire valoir les droits des habitants et des commerces riverains.

    En effet, cette initiative revient à privatiser et à occuper l’intégralité de la chaussée de la rue des Coutures Saint-Gervais,  plusieurs heures durant les après-midis au profit de l’association ASC4F (Association culturelle des Quatre Fils), qui y déploie ses propres services de sécurité, au motif de « rendre la rue aux enfants ». Elle est prévue de manière permanente cinq mois par an,  à partir du mois de septembre 2017.

     

    Coutures st gervais rue golotte occupée 04 08 17

     

    Aucune décision, délibération ou arrêté relatif à l’autorisation de cette privatisation ne semble avoir été publiés, tant par la mairie de Paris que la mairie d’arrondissement pour autoriser un tel traitement. Nos demandes de clarification adressées à la mairie du IIIe sont restées sans réponse. Notre président qui s'est adressé au Premier Adjoint a été oralement renvoyé au blog personnel de l'élu qui s'avère vide de toute information concernant les décisions et actes sollicités.

    Dans ces conditions, l'association a décidé de porter l'affaire devant le Tribunal Administratif en introduisant une requête contre la mairie de Paris et la mairie du IIIe en vue d'obtenir par référé conservatoire la communication d’urgence de tous les documents, délibérations et arrêtés se rapportant à l’élaboration, l’approbation et la mise en œuvre du projet « rue Golotte » (privatisation de la rue des Coutures Saint-Gervais IIIe). La requête a été communiquée ce jour à la Mairie de Paris, ainsi qu’à la Mairie du IIIe, qui disposent de 10 jours pour répondre.

    Nous nous réservons ensuite de prendre les dispositions qui découlent des informations qui nous auront été communiquées.