Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • MamieIl a ouvert depuis peu : "Chez Mamie", restaurant chinois, 18 rue du Grenier Saint Lazare (IIIe). (Photos VlM)

     

    L'ouverture d'un restaurant chinois dans ce quartier du IIIe n'est normalement pas un évènement. Celui-ci interpelle néanmoins, à commencer par son enseigne. Un nom  qui résonne étrangement pour un restaurant étranger, et qui invite à regarder ce qu'il cache, dans cette salle qui ouvre sur une loggia faisant office de terrasse pour ceux qui veulent absolument s'installer dehors.

    Le patron, de façon aussi surprenante, se prénomme Jacky. Son patronyme Teng nous renseigne mieux sur ses origines chinoises. Il vient de la province de Sichuan. Cette région du sud-ouest du continent chinois est connue pour sa cuisine, l'une des quatre grandes de l'Empire du Milieu. Elle se caractérise notamment par l'usage du piment dans certains plats signalés par 1,2 ou 3 petits dessins qui en figurent la virulence.

    La cuisine de Sichuan sait aussi satisfaire des goûts pour des mets peu épicés. Elle fait une large place aux fritures et à la cuisson à la vapeur.

      Mamie salleJacky Teng près du comptoir

     

    La salle est spacieuse, décorée avec goût et confortable. Une cave est aménagée au sous-sol en salon particulier pour accueillir un groupe de 10 à 12 personnes pour des repas sur commande (fêtes familiales, évènements d'entreprises …)

     

    Mamie ssol

    Pour l'avoir essayé, nous témoignons que ce nouvel établissement se mesure aux meilleurs de nos restaurants asiatiques dans le Marais IIIe et IVe (*). L'accueil est chaleureux. Compter 25 € en moyenne par personne, boisson comprise. Tél. 09 54 52 02 99

     

    (*) En toute rigueur, nous sommes ici en dehors du Marais mais nous en sommes très proches…

     

     

  •   IMG_0634"Araku coffee" 14 rue de Bretagne (IIIe) (photo VlM)

     

     "Araku coffee " tel est le nom de la nouvelle enseigne qui a remplacé, face au Marché des Enfants Rouges, 14 rue de Bretagne (IIIe), la droguerie "Bazar 14" dont nous avions relaté la fermeture le 17 juillet 2016. 

    Ce commerce ne vend que du café, explique la publicité, issu "d'un terroir ancestral situé sur les hauts plateaux de la vallée d'Araku dans les Eastern Ghats en Inde. Exclusivement issu de nos plantations en agriculture biodynamique, le café est certifié bio cultivé en petites parcelles et récolté à la main … Depuis la création de la plantation en 2001, Araku réunit des passionnés de café qui accompagnent les fermiers de notre coopérative.".

    Le choix est vaste, les conseils sont prodigués par des vendeurs extrêmement accueillants. La qualité des produits aux noms variés (signature, sélection, première récolte, microclimat ou haute altitude…) est très typée et il vous est possible de le goûter sur place.

    Le magasin est épuré, moderne et classique à la fois, le bois clair domine avec beaucoup de verre laissant filtrer la lumière et quelques couleurs vives sont employées.  

    Un lieu de rendez-vous pour les passionnés de café exotique, les achats en ligne étant néanmoins possibles. 

     
  • Quatre-fils grue géante 24 04 17Mise en station à hauteur du 20 rue des Quatre-Fils (IIIe), cette grue-élévatrice a déplacé sa charge du chantier Archives vers la chaussée de la rue des Quatre-Fils momentanément condamnée (Photo VlM)

     

     

    L'évènement préfigure la livraison par Bouygues au propriétaire des bâtiments l'investisseur américain Blakstone du chantier de travaux qui s'étend de la rue des Archives à la rue Charlot. Des travaux de réhabilitation et de transformation qui durent depuis des années. La partie du chantier qui borde la rue Charlot est terminée et les occupants vont bientôt s'installer. Rappelons qu'il y a parmi eux une crèche dont l'accès se fera par la ruelle Sourdis.

    La présence de cette grue monumentale s'explique par la nécessité d'évacuer les abris de chantier qui ont été installés au cœur des travaux. Des "bungalows" métalliques, genre "Algéco", qui pèsent plusieurs tonnes. Il fallait pour déplacer une telle charge sur plusieurs dizaines de mètres de distance en sautant par dessus les bâtiments du musée de la Chasse et de la Nature, un engin aux caractéristiques exceptionnelles. Qu'on en juge : une flèche télescopique de 60 mètres de long capable de soulever 350 tonnes !

    La rue des Quatre-Fils est momentanément condamnée. C'est le prix à payer pour que la rue des Archives retrouve son état normal avec un lustre qu'elle avait perdu durant les années de vicissitude qu'elle a vécues.

    Le propriétaire Blakstone refuse pour le moment de communiquer l'identité des futurs occupants (*). On comprend que, si certains ont d'ores et déjà opté pour ce site, on est encore loin d'avoir finalisé les contrats de location pour une part importante des 24.000 m² disponibles.

     

    (*) Un de nos lecteurs s'exprime à ce sujet dans la rubrique "commentaires" pour dire que parmi eux figurent "Le Festival de Cannes" qui occupera les 2 derniers niveaux du bâtiment Charlot et "WeWork" qui développera sur les 3 premiers étages du bâtiment Archives son concept d'espaces de co-working  

     

  •  CAM04136 La nouvelle enseigne d'escape games, 32 rue des Gravilliers (IIIe) (photo VlM)

     

     

    Nous parlions dans un article du 14 novembre 2016 de la multiplication des implantations d’espaces de co working auquel n’échappe pas le Marais. Nous n’avons en revanche jamais abordé  les installations de jeux dits « Escape games »,  c’est-à-dire des jeux d’évasion. Ils consistent pour les joueurs qui interviennent le plus souvent en équipe à être enfermés dans une pièce et à devoir résoudre en 60 minutes maximum, une série d’énigmes plus ou moins difficiles, afin de retrouver la liberté.  

    Né en Asie des jeux électroniques transposés dans le réel, ce passe-temps est très prisé des jeunes mais aussi des entreprises qui ont ainsi à leur disposition un moyen ludique pour favoriser la cohésion d’équipes (team building). 

    La France s’est très vite engouffrée dans cette activité qu’elle a haussée vers des prestations plus haut de gamme, souvent en utilisant des thèmes (cinéma, histoire …).

    Le Marais compte plusieurs adresses appréciées des joueurs. La plus ancienne est « Hinthunt Live Espace Game » (62 rue Beaubourg – IIIe) qui est une franchise très connue. Les autres sont « Hinthunt-Submarine »,  68 rue des Archives (IIIe) et « Escape Game Paris Prizoners », 15 rue Quincampoix (IVe).  Très récemment c’est  rue des Gravilliers (IIIe) où les commerces changent rapidement ces derniers  temps que vient d’ouvrir au n° 32, en remplacement d’un ancien grossiste, une nouvelle enseigne, « Escape Game Cub » dont la publicité indique qu’il s’agit du plan grand « escape game » de France !

    Notons au passage qu'il s'agit de jeux d'intérieur qui peuvent se pratiquer à toute heure, sans risque de perturber tout un quartier ou une rue sous prétexte de fête.  

    Alors avis aux amateurs d’énigmes qui ne sont pas claustrophobes.

    Dominique Feutry

     

  • Manequin"Bodycop", rapatrié d'urgence à l'intérieur de la boutique (Photo VlM)

     

    Les gérants de la boutique "Bodytec Club" qui vient d'ouvrir avaient cru judicieux, pour attirer le chaland, de placer ce mannequin du genre "super cop" sur le trottoir en face de leur boutique du 21 rue Michel le Comte (IIIe). Un trottoir assez étroit pour interpeler les passants qui en ont fait la découverte ce matin du 4 avril.

    BodytecLa boutique "Bodytec Club", 21 rue Michel le Comte (IIIe)

     

    Une patrouille de police passait par là, pour une opération de routine. Elle a vu dans ce mannequin un  risque d'attentat potentiel. Il faut dire qu'il était bardé de manière peu commune et faisait penser à ces personnages de jeux vidéo qui massacrent à la sulfateuse.

    M le comte

    Dans le doute, et il n'est pas question de le leur reprocher, la police a fait évacuer la rue et a procédé aux vérifications d'usage. On a dénombré une douzaine de fonctionnaires de police mobilisés. L'opération a duré 45 minutes. L'objet du délit a rejoint l'intérieur de la boutique pour se remettre de ses émotions.

    C'est un avertissement aux commerces. Il n'est pas autorisé, et dans le Marais encore moins, de se livrer à des facéties pour sensibiliser les clients : mannequins, on vient de le voir, mais aussi oriflammes, drapeaux, affiches, chevalets…. sans se soucier des gens qui vivent là et se déplacent dans les rues. Bonne chance tout de même à Bodytec Club qui bénéficie a priori de toute notre sympathie.

     

  • A000Un plan du Château de Versailles dans l'atelier de restauration des Archives Nationales (Photo AN)

     

     

    Les 11èmes journées européennes 2017 des métiers d’art se tiendront les 31 mars, 1er et 2 avril.

    A cette occasion nous signalons les deux lieux du Marais qui participeront à cette manifestation. 

    Tout d’abord les Archives Nationales qui ouvriront exceptionnellement les portes de leurs ateliers de restauration. « Le pôle restauration intervient directement sur le support des documents pour leur restituer leur intégrité, leur rendre leur lisibilité, arrêter et stabiliser la dégradation due au vieillissement par des techniques et des matériaux appropries répondant aux principes de compatibilité, lisibilité, réversibilité, stabilité. Le haut niveau d’expertise des techniciens d’art est un atout considérable tant pour la réalisation des travaux internes que pour le contrôle des travaux externalises

    Visite le samedi 1er avril de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Commines_n°17_rwkEspace Commines

     

    L’Espace Commines ensuite qui se situe 17 rue Commines (IIIe) s’attachera au travers de l’exposition « De main de maître » à « monter et à valoriser à montrer en un même lieu …l’excellence de la création parisienne. » Les œuvres de 50 créateurs, de grandes marques du luxe et d’artisans de haut niveau (Meilleur Ouvrier de France, Maitre d’art, Entreprise du Patrimoine Vivant…) seront présentées avec en parallèle plusieurs espaces où seront proposées des démonstrations de ce magnifique savoir-faire Tout proche du Marais nous recommandons la visite des ateliers de la Garde Républicaine, de la Caserne Vérines – 12 Place de la République (Xe) qui seront ouverts au public. Selliers, tailleurs-modélistes, armuriers seront à pied d’œuvre. Ils perpétuent « de génération en génération des gestes et des techniques où se mêlent souci du détail et recherche de la perfection

    Vendredi de 14h à 17h, samedi et dimanche de 11h à 19h (sur inscription)

     

    Bien d’autres lieux sont ouverts à cette occasion dans Paris et en banlieue. Citons en vrac le musée du Louvre (menuisiers, doreurs, marbriers, encadreurs…), le musée de Cluny (chefs d’œuvre des compagnons du devoir), la nouvelle Cour de l’industrie (XVe) , la corsetière du 83 rue du Faubourg Saint-Martin (Xe) , la parasolerie du Viaduc des Arts (XIIe), le bottier du Moulin Rouge Clairvoy 17, rue Fontaine (XIIIe) ou le lunetier des stars Meyrowitz 15 rue de Castiglione (Ier) et de nombreux autres.

     

  • IMG_0453Ex pâtisserie à céder 21 rue Rambuteau (IVe) (photo VlM)

     

    Images peu communes pour cette rue si fréquentée, deux commerces de la rue Rambuteau IVe (une pâtisserie au N° 21 et un magasin de yaourts glacés au N° 25 dont nous avions dénoncé l’aspect décalé et voyant) sont à céder depuis plusieurs mois. Une pizzeria qui avait pignon sur rue, Nolita, ouverte voilà cinq ans à l’angle de la rue Pecquay, vient de fermer en fin de semaine dernière en raison d’une baisse persistante d’activité, sans doute plus marquée que dans d'autres magasins. Elle serait remplacée dit-on par une boulangerie japonaise.

    Le commerce souffre !

     

    IMG_0452Ex magasin de yaourts glacés à céder 25 rue Rambuteau (IVe) (photo VlM) 

     

    Nous l’avons signalé à plusieurs reprises, la faible croissance, la chute du nombre de touristes et la baisse persistante de la consommation ont raison de certaines activités. Même l’ouverture le dimanche n’est pas la panacée comme le précisent des médias concernant la FNAC qui aurait ce jour-là une fréquentation moindre que celle escomptée.

    En réalité, ces petits exemples illustrent l’évolution des modes de consommation. Aujourd’hui le consommateur achète de plus en plus par Internet, achète utile et privilégie davantage les loisirs.

    IMG_0455La pizzeria "Nolita"  à l'angle des rues Rambuteau et Pecquay a fermé ses portes le 25 mars (photo VlM)

     

    Cette évolution et ce comportement qui se sont installés peu à peu sont devenus pérennes et expliquent en partie la disparition de commerces de bouche et de proximité  que nous avions soulignée dans différents articles.

    Dominique Feutry

     

  • Vieille Temple dimanche 12 octobre
        Touristes rue Vieille du Temple (IVe) (photo VlM)

     

     

    Le plan de relance du tourisme annoncé par le gouvernement en novembre comportait un volet intitulé la « Saison culturelle 2017 à Paris et Ile de France », comme l’avait précisé la Ministre de la Culture lors de l’ouverture des premières rencontres du tourisme culturel organisées en décembre au Centre Pompidou.

    C’est dans le cadre du Palais Garnier que vient d'être présentée cette offre culturelle qui vise « à valoriser sa richesse et sa diversité… »  Elle s’inscrit dit le communiqué de presse dans la relance destinée à renforcer la place de Paris de première destination touristique mondiale (50 millions de visiteurs par an). Toute cette action est menée en collaboration avec  Atout France (l'Agence de développement touristique de la France, unique opérateur de l'État dans le secteur du tourisme), l’Office de tourisme et des congrès de Paris et le Comité régional du tourisme, la Mairie de Paris et la Région.

    Ainsi un « agenda culturel » en plusieurs langues, en marque blanche et disponible sur Internet, présente les programmes culturels de Paris et la région. Cinq cents ont ainsi été recensés. Cet agenda devrait d’ailleurs être étendu ultérieurement à toute la France.

    Un film a été tourné en partenariat avec France Télévisions. Il «  est intégré dans la campagne de communication d’Atout France et diffusé, entre autres, sur les réseaux de France Télévisions et de France Médias Monde…sur les sites Internet et les réseaux sociaux… » La Saison culturelle 2017 sera promue au travers d’une campagne de communication internationale.

    ImLe logo de la Saison culturelle 2017

     

    Enfin des actions de promotion sont prévues périodiquement auprès de la presse en France et à l’étranger afin de « présenter en avant-première les grandes expositions dans des musées parisiens et franciliens, des spectacles dans des institutions du spectacle vivant, mais aussi leur faire découvrir des lieux méconnus. »

    C’est ainsi que les événements culturels du Marais, notamment les expositions actuelles dont nous vous avons parlé (« Sérénissime Venise au musée Cognacq-Jay », « L’or du pouvoir » dans la crypte de Notre-Dame, les manifestations du Centre Pompidou à l’occasion de ses 40 ans) ainsi que l’exposition d’Olga Picasso au musée Picasso ou même celle du peintre Kiefer qui habite le Marais, au musée Rodin, sont mentionnés dans « l’agenda culturel » cité plus haut.

    Ces actions pour redynamiser le tourisme sont bienvenues mais n’oublions pas qu’elles doivent s’accompagner, en particulier dans le Marais très fréquenté, de mesures parallèles telles que davantage de propreté, une surveillance accrue des services de police dans les lieux les plus fréquentés afin d’éviter les vols et un contrôle plus ferme des fêtards nocturnes dont nous avons maintes fois souligné les débordements qui nuisent à la santé et à la qualité de vie des riverains.

    Dominique Feutry

     

  • Valises roulettes barcelone 2016Touristes-usagers des locations saisonnières à Barcelone (Boursorama)

     

    Dans la Mairie du IVe arrondissement, organisé par l’association « Aux Quatre Coins du Quatre », a eu lieu samedi 18 mars, de 9 à 13 heures, un passionnant et intense colloque concernant l’impact des locations saisonnières sur la vie du Marais.

    La salle des mariages était bondée. Les cinquante participants étaient des habitants du Marais, hôteliers, loueurs de chambres ou d’appartements, agents immobiliers, mais aussi démographes, cartographes, ingénieurs, urbanistes, architectes, chercheurs, élus et membres d’associations. Seuls manquaient les représentants des plate-formes numériques de location, pourtant invités.

    Durant les trois premières heures ont été exposés le succès de la location saisonnière, la modification très rapide du Marais, le besoin d’équilibre entre résidents et touristes pour vivre ensemble, l’impact des habitants éphémères sur la vie des Copropriétés et sur les commerces, la notion de « tourisme de proximité», l’évolution depuis 2015 du modèle hôtelier, les pourcentages dans chaque arrondissement des locations saisonnières Airbnb de résidences secondaires ou principales, leur très forte rentabilité, le signalement des infractions (délation ou résistance ?) la difficulté du contrôle, la faiblesse des amendes, le laxisme de l’État, mais aussi la volonté de la Mairie de Paris de réguler cette activité, devenue indispensable au tourisme parisien, et sa comparaison avec les régulations à Berlin, Amsterdam, Barcelone ou Milan.

    La quatrième heure a été consacrée à des tables rondes entre participants, pour formuler les questions et constatations à faire remonter aux élus.

    Les actes de ce colloque conséquent sont espérés prochainement.

    En attendant, il est temps de questionner sur les locations saisonnières les candidats aux prochaines élections.

    Patrice Roy

     

  • Haudriettes 5 livraison twingo 08 03 17Livraison des pièces de l'exposition (8 mars 2017)

     

    Eva Meyer tient une galerie d'art au 5 rue des Haudriettes (IIIe). Elle était il y a 18 mois rue Michel le Comte et dans le Ve auparavant. Elle accueille en ce moment un artiste qui interpelle : Stéphane Bérard, qui présente ici une "sculpture d'intérieur" qui n'est rien d'autre qu'une carcasse de voiture, certes "re-travaillée", mais qui diffère peu de ce qu'on peut trouver dans une décharge.

    La galerie et lui n'ont pas hésité à acheminer cette marchandise de grande taille dans une rue qui n'est pourtant pas très large et à l'installer dans un local qui voit généralement passer des objets moins encombrants. La manœuvre complexe a pris du temps. Personne ne s'étonnera d'apprendre qu'elle a déclenché un concert de klaxons nourri.

     Haud 5 twingo arrièreL'oeuvre installée : "Dream Machine, lampe d'ambiance dont l’orientation de ses oscillations sont indexées sur les ondes cérébrales à des fins de relaxation (Mobilier fantaisie 2017)"

     

    Faites comme nous, entrez dans cette galerie et dialoguez avec ceux qui la tiennent car il faut essayer de comprendre ce qui sous-tend ce mode de création. Un indice, qui n'est pas visible sur la photo, la voiture renversée est un véhicule de police dont le gyrophare continue à clignoter sur le toit. Le thème de l'exposition nous éclaire un peu plus : "give violence a chance" (donnez une chance à la violence).

    On comprend que Stéphane Bérard est à sa manière un révolté, qui a participé assidument à l'épisode de "Nuit debout" l'an dernier. Il revendique la recherche "d'une esthétique et d'une élégance qui contrastent avec la brutalité des matériaux utilisés". Soulignons qu'il est éclectique, ce que l'exposition ne dit pas, et qu'il est actif dans plusieurs disciplines qui incluent la poésie, la littérature, le cinéma et la musique.

    Le moment est venu à l'évidence de reconnaitre que l'art d'aujourd'hui a cessé d'être à la recherche du "beau" pour devenir un moyen d'exprimer ce qu'on éprouve, et de chercher un écho, quitte à faire preuve d’arrogance et de présomption. Stéphane Bérard plaide qu'il développe "une pratique protéiforme et processuelle" dans toutes les disciplines qu'il a investies.

    Nous voilà prévenus. Il reste à chacun à se prononcer sur la façon dont le message est reçu.

    GS