Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • IMG_3029Bientôt un nouvel espace de coworking, "Le 10H10",  210 rue Saint-Martin (IIIe) (Photo VlM)

     

    Il y avait déjà, tous dans le IIIe arrondissmeent,  "l'Anticafé" 79 rue Quincampoix, "Remix Coworking" 57 rue de Turbigo et un autre 24 rue Béranger,  "Dojo République" puis depuis peu l'espace à l'angle, côté impair, des rues de Montmorency et Beaubourg (IIIe) et bientôt une autre enseigne "le 10H10" qui verra le jour 210 rue Saint-Martin (IIIe).  Cette multiplication des lieux de coworkings mérite que l'on s'y attarde pour expliquer leur raison d'être.  

    Wikipédia donne la définition suivante:  "Le coworking, cotravail ou parfois bureaux partagés est un type d'organisation du travail qui regroupe deux notions : un espace de travail partagé, mais aussi un réseau de travailleurs encourageant l'échange et l'ouverture. Il est un des domaines de l'économie collaborative." Nés à San Francisco en 2005, ces espaces "… permettre aux travailleurs indépendants de ne pas rester isolés chez eux et de pouvoir trouver, dans ce lieu et à travers ce réseau, un espace de  socialisation comparable à une entreprise."

    "En France, plus de 100.000 personnes travaillent ou ont déjà travaillé en espace de coworking. Le pays se classe au 6e rang mondial pour ce qui est du nombre d'espaces de coworking (on en comptait plus de 250 en 2016 dont 30 à Paris)."

    Bien entendu toutes les personnes munies de leur ordinateur portable et travaillant dans ces espaces paient à l'heure ou à la journée la place qu'elles occupent. Elles peuvent bénéficier de prestations annexes (boissons, cafés, sandwichs…). La convivialité, l'ambiance de travail, les échanges possibles avec les autres figurent parmi les points positifs de cette façon de travailler.

    On retrouve d'ailleurs en extrapolant un peu les soirées studieuses de nos aïeux entre parents, amis et voisins occupés au coin du feu à des travaux d'aiguille, des travaux manuels ou autres…

    Dominique Feutry

     

  • IMG_3030Prochainement un magasin "La Vie Claire" s'installera 16 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) (photo VlM)  

     

    La rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), comme nous l'écrivions, évolue. Après un fromager (notre article du 11 novembre 2016), c’est un magasin « La Vie Claire » qui va remplacer au n° 16, le supermarché Franprix auquel avait succédé pendant quelques mois l’enseigne du groupe Auchan « A 2 Pas » qui a fermé cet été.

    Fondée en 1946 « La Vie Claire » était à l’origine une coopérative qui permettait à ses abonnés de disposer d’une « alimentation saine ». Transformée ensuite en société, elle devient en 1965 la Société Française d'Alimentation Saine.

    Reprise dans les années 80 par le Groupe Bernard Tapie qui n'a pas réussi à lui donner le dynamique attendue malgré la rénovation du réseau, "La Vie Claire" est cédée plusieurs fois et appartient aujourd’hui au chef d’entreprise Régis Pelen via la holding Investissement et Développement. Régis Pelen a lancé les marques diététiques Bjorg et Bonneterre. 

    Depuis la croissance exponentielle des produits bio, la Vie Claire, avec 180 millions d'euros de chiffre d’affaires et avec 267 magasins en 2015, est devenue une affaire rentable qui se trouve à la 2ème place des réseaux en franchise de vente d'alimentation biologique.

     

  • Venise paquebotDes paquebots qui sont des îles flottante déversent sur Venise 150.000 visiteurs chaque jour

     

    Nous nous faisons l'écho du réseau "Vivre la Ville !" auquel nous sommes liés qui nous signale dans "Le Monde" des 13 et 14 novembre un article intitulé « Venise cherche à canaliser le tourisme ».

    Le centre historique de Venise se vide de ses habitants à une cadence accélérée : plus de 1.000 départs par an soit trois départs par jour ! Lors d’un simple week-end comme celui de la Toussaint, la ville voit déferler en un jour 150.000 touristes, soit trois fois le nombre de ses résidents.

    Les Vénitiens perdent patience en l’absence de solutions significatives. Le Maire, que les nations étrangères exhortent de prendre des mesures, rétorque que ce flux de visiteurs permet d'assurer 5.000 emplois. Si on l'interrompt dit-il, "est-ce l'UNESCO qui nous les rendra ?"


    Venise foule 2

    De 160.000 en 1930, le nombre des habitants du centre-ville est descendu à 55.000, à raison des 1.000 départs par an. Les vénitiens sont exaspérés. A ce rythme, le tourisme de masse est en passe de tuer le tourisme tout court qui est la ressource principale de la ville.

    A première vue, on se demande tout de même pourquoi la municipalité ou l’État n'interdisent pas dans les eaux de la ville la présence de ces paquebots monstrueux dont le tirant d'eau, les remous et les vagues causent des dommages irréparables à "la sérénissime" aux 118 îlots reliés par 400 ponts. Ils sont indiscutablement un danger grave pour les constructions prestigieuses et délicates qui bordent les canaux. Quant à la foule, il doit être possible de définir un nombre maximum de visiteurs et jouer sur le curseur de taxes applicables aux activités économiques et à la visite des monuments et lieux célèbres. Pourquoi ne le font-ils pas ?

    Les partisans du statu quo ont le même argument que ceux qui, à Paris et ailleurs en province, prônent un relâchement des règlements  qui protègent la ville et la qualité de vie de ses habitants traditionnels : privilégier l'emploi ! En oubliant qu'en agissant sans discernement on va tout simplement tuer la poule aux œufs d'or !

     

    L'OBS aujourd'hui 14 novembre se saisit du thème en associant le devenir de Venise à celui de Pompéi. Voir son article.

     

     

  • Tapis persans affiche 12 11 16

     

    Une fois de plus, on découvre dans les arrondissements du Marais, une forêt d'affiches de ce type sur les potelets qui protègent les trottoirs de l'invasion des voitures. Elles sont disgracieuses et gênent la visibilité des piétons. Autre grief, elles participent d'une volonté de "matraquer" les passants car elles se suivent au rythme d'une paire d'affiches tous les dix mètres.

    Pour éviter de leur faire une réclame que les organisateurs ne méritent en aucune manière, nous avons flouté l'adresse. il faut savoir que le message ne dit pas toute la vérité. Il laisse insidieusement penser que les prix sont intéressants parce qu'il s'agit de "saisies". Dans la réalité, "l'entrepôt des douanes " dont il est question n'est que le nom d'un entrepôt ordinaire dont on exploite opportunément le nom, et les rabais s'appliquent à des prix majorés bien supérieurs aux prix de marché.

    Ce type d'affichage n'est naturellement pas autorisé. La police d'arrondissement est intervenue quelques fois mais considère que sa mission n'est pas de se consacrer à ce genre d'incivilités. Quand les riverains retirent ces affiches, dans un geste citoyen, elle les soutient et effectue un contrôle sur les autorisations de vente mais son engagement va guère au-delà. Il est vraisemblable que la création de la DPSP (direction  de la prévention, de la sécurité et de la protection) au sein de la Mairie de Paris, dont la mission est la lutte contre les incivilités, sera mieux à même de prévenir le déferlement de cette pratique. Qu'on imagine ce que serait Paris et son environnement si tous ceux qui ont quelque chose à vendre utilisait ce qui ressemble à un poteau pour faire la promotion de leur marchandise !

     

  • Temple 60 pastelli devanture 12 11 16Mary, devant sa boutique "Pastelli", 60 rue du Temple (IIIe) – Tél 06 62 52 51 03 (Photo VlM)

     

    Contrariée de voir le mur pignon de l'immeuble d'à-côté recouvert en permanence d'affiches sauvages qui enlaidissaient le décor de son local commercial, Mary une jeune italienne et son associé Christian Mitouillard ont eu l'idée de le recouvrir d'un tapis de verdure.

    Il n'est pas tout à fait écologique puisqu'il s'agit de faux lierre acheté chez Leroy-Merlin mais le résultat est radical et le coût des quelque cinq mètres carrés de fausse verdure n'a pas dépassé 100 €. Autre avantage, aucun entretien ! Quant à la pose, tout bricoleur du dimanche est capable de l'effectuer en peu de temps.

    Quand on sait les dégâts que peuvent faire les afficheurs sauvages, on se dit que d'autres que Mary pourraient s'inspirer de son inventivité.

    Beaubourg 52 affiches sauvages 10 11 16Dégâts de l'affichage sauvage au 52 rue Beaubourg (IIIe)

     

    Mary n'est pas seulement disciple de Christophe Colomb, elle est une spécialiste des glaces italiennes. Elle a obtenu en 2008 le "cône d'or" d'un concours de glaces italiennes artisanales.

    Temple 60 pastelli trophée 12 11 16

    Plus de cent parfums sont proposés. On peut les déguster autour d'une table comme dans un  salon de thé, accompagnées de fruits coupés du matin. Elle s'est installée pour commencer rue François-Charles Dupuis dans le IIIe puis s'est déplacée vers la charnière des IIIe et IVe, tout près de la rue Rambuteau, au 60 rue du Temple, où elle prend la place d'un grossiste.

     

     

  • Grenier st lazare 30 fromager 11 11 16La fromagerie-épicerie fine "Les Saisons", 30 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) Tél. 07 84 06 40 03  (photoVlM)

     

    A nouveau ceux qui soulignent la disparition progressive des petits commerces de bouche au profit des magasins de prêt à porter et de luxe vont être démentis. En effet  nous constatons et nous espérons qu'il s'agit d'un mouvement pérenne dans notre quartier, malgré encore quelques fermetures, des ouvertures. Récemment une épicerie a ouvert rue du Temple (voir notre article du 09 novembre 2016) et il y a peu une fromagerie-épicerie fine s'est installée 30 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe). Elle remplace une agence immobilière.

    Voilà qui permet à la rue pour laquelle un projet des  travaux d'aménagement a été retenu dans le cadre du budget participatif de se trouver valorisée car elle mérite mieux qu'une abondance de mobiliers urbains et un parking à l'abandon qui la rendent bien triste.

    Avant d'entrer dans la fromagerie-épicerie fine l'odeur de fromages "d'exception" est déjà prégnante. Une jolie vitrine surmontée d'une enseigne drapeau à l'ancienne réalisée en fer forgée attire le chaland.  

     

    Grenier st lazare 30 enseigne 11 11 16

    L’intérieur est très joliment aménagé, la gérante Mariette Goldas-Grammont explique qu'elle est passée de la banque au fromage et que les produits proposés proviennent de la fromagerie Wullus de Saint-Omer dont le responsable avec qui elle est associée et auprès duquel elle s'est formée est Paul-Alexandre Wullus maître fromager et affineur. Ce dernier dernier viendra en appui dans la boutique plusieurs fois par semaine. Sont aussi en vente de la charcuterie fine et du vin … La dégustation est possible sur place et des sandwichs sont  à la vente pour les plus pressés.  

    Nous souhaitons que cette implantation commerciale réussisse et soit attractive pour d'autres commerces de bouche dans le secteur.  

    Dominique Feutry

     

  • Temple 36 magasin fruits & légumes 09 11 16Le propriétaire Chikh Afif, devant son magasin "Le Temple du Fruit" 36 rue du Temple (IVe) Tél. 01 72 34 82 67 (Photo VlM)

     

    Il remplace la librairie atypique  "I love my blender" qui avait ouvert en 2007 et qui semble avoir eu du mal à s'imposer avec un concept orienté sur la prime jeunesse et la littérature anglophone. Fervent écologiste et possesseur d'ânes et autres animaux familiers, il est parti dans le sud-ouest.

    Chikh Afif se présente comme un enfant du Marais où il a fait toute sa carrière dans le commerce de bouche, notamment rues Rambuteau et du Roi de Sicile. Son nouveau magasin emploie quatre personnes avec lui-même.

    Au premier coup d’œil, on constate que son commerce respecte les codes du Marais : enseigne discrète et couleurs sobres. L'étalage est à surveiller compte tenu de l'étroitesse du trottoir. L'intérieur ne déçoit pas. Les fruits et légumes présentés respirent la fraicheur. M. Afif insiste sur leur provenance : producteurs uniquement, ce qui a pour effet de limiter le séjour dans la chaine du froid.

    Il assure que ses prix se comparent favorablement à ceux de ses confrères, notamment rue Rambuteau. A chacun de vérifier !

    Le rayon épicerie fine est en voie de démarrage. Dans l'immédiat, il propose des soupes et des salades de fruits. Très prochainement il ouvrira une activité de traiteur avec notamment une offre de couscous.

    Cet évènement apporte un apaisement, sinon un démenti, à ceux qui se plaignent du développement exclusif dans le Marais de la mode et du prêt-à-porter et en corolaire de la disparition du commerce de proximité.

     

  • Justice-balanceLa Justice, garante de l’État de droit

     

    Les joutes électorales qui ont cours actuellement ont au moins le mérite de nous sensibiliser à l'insuffisance des moyens de la justice et des forces de police dans la guerre contre le terrorisme. Il apparait clairement que leurs effectifs et leur efficacité doivent être renforcés.

    En même temps, nous sommes informés au sein du réseau d'associations regroupées dans "Vivre Paris !" de l'apparition de comportements délétères de la part de débits de boissons qui non contents d'alimenter l'agitation nocturne de certains quartiers et de contribuer à l'alcoolisation massive des jeunes se livrent désormais à des attaques personnelles injustifiées à l'encontre de ceux qui tentent auprès de la Mairie de Paris et de la Préfecture de Police de créer les conditions d'une harmonie entre riverains et fêtards.

    La méthode consiste, de la part de ceux qui veulent abreuver en rond, à déposer une plainte auprès du commissariat pour insulte, diffamation ou injure à caractère racial ou liée à l'orientation sexuelle contre la personne qui gêne et qu'on cherche par conséquent à atteindre. Un témoin se trouve là opportunément pour confirmer la déclaration. Et voilà comment des personnes honnêtes et respectables, se trouvent convoquées à cause d'un individu menteur et malveillant pour répondre de faits imaginaires.

    On ne peut pas échapper à de telles convocations. Celui qui est visé doit mettre en place les moyens de sa défense car la vérité ne sort pas du puits : il faut l'en extraire, l'expliciter et la soutenir par des témoignages, des attestations dont on se passerait volontiers quand on n'a rien à se reprocher et quand le seul combat qui vaille est la défense des droits élémentaires de ses concitoyens.

    L'examen et le traitement d'une plainte, même fantoche, est consommatrice du temps de nos agents de la force publique. Nous n'avons aucun doute sur son issue : l'accusé a les moyens de confondre le plaignant et sans doute, en le poursuivant à son tour, de lui faire payer le prix de sa turpitude. Mais il y a mieux à faire dans notre pays que de traiter de faux délits quand leur nature artificielle saute aux yeux de tous.

    Pendant que les forces de l'ordre perdent leur temps sur des affaires visiblement minables, les vrais voyous complotent et agissent à leur aise.

    La Mairie de Paris porte une part de responsabilité au moins indirecte dans ce que nous vivons car dans sa  relation avec les professionnels de la nuit, dans laquelle elle s'est fait violence pour associer les riverains tant son désir de promouvoir la fête et la consommation d'alcool était fort, elle a pu d'une certaine manière susciter les comportements aberrants que nous constatons avec regret aujourd'hui.

    L'équipe constituée autour de Bruno Julliard, Premier Adjoint d'Anne Hidalgo, avec Frédéric Hocquard, Thierry Charlois, à laquelle s'est joint Gilles Srédic récemment, donne parfois le sentiment de vouloir nous comprendre mais multiplie les signes en faveur de la nuit et de ses acteurs sans contrepartie pour les parisiens, telle cette annonce de la création d'un "comité des noctambules" dont sont exclus les 95 % de parisiens pour qui la nuit est riche en distractions mais qui se refusent à y voir une simple occasion de participer à des beuveries qui déshonorent ceux qui s'y livrent et ternissent notre ville-lumière.

     

  • Vieille du t 76 façade G20 et immeuble 05 11 16 Immeuble 76 rue Vieille du Temple (IIIe) et supérette "G20" (photo VlM)

     

    Nous venons d'apprendre que la supérette "G 20", 76 rue Vieille du Temple (IIIe) allait fermer prochainement au profit d'une  boutique  "H & M".

    La redistribution des cartes des commerces de proximité se poursuit. D'une part la multiplication  des  petites surfaces alimentaires des grandes enseignes de distribution nécessite une certaine rationalisation. Ainsi  ces supérettes changent-elles de nom et passent-elles sous une autre marque ou bien sont-elles amenées a fermer comme ce fut le cas cet été, rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe), de "A 2 Pas " un magasin du groupe Auchan et maintenant du "G 20". Ces évolutions se déroulant dans un contexte spécifique à Paris et aux grandes agglomérations  avec parallèlement l'arrivée de nouveaux acteurs plus orientés sur le créneau du bio  ("C Bon" , "Bien". ou "Causses"…).   

    Cela se fait aussi en pleine concurrence avec les grandes marques non alimentaires qui visent les meilleurs emplacements des quartiers vivants,  animés et attirant les visiteurs où de nombreux commerces ouvrent 7 jours sur 7 et dont les prix ont atteint des sommets inimaginables il y a encore peu de temps …!

    Simplement on constate aussi que, dans cette course effrénée, la rotation des points de ventes est élevée, d'autant plus  que la crise  économique persiste, avec comme corollaire la fermeture d'un nombre croissant de magasins qui ne trouvent pas preneurs s'ils ne sont pas situés dans les "triangles d'or" des terrains de chasse des grandes marques.

    Dominique Feutry

     

  • A12Les acheteurs faisant la queue le 22 octobre pour acheter les pop corns  de l'actrice Scarlett Johansson, 35 bis rue du Roi de Sicile  (IVe) 

     

    Quatre cents personnes seraient venues rencontrer l'actrice américaine Scarlett Johansson vendeuse d'un jour dans son nouveau magasin de pop corn « Yummy Pop » inauguré hier 35 bis, rue du Roi de Sicile (IVe) !

    L'événement serait plutôt resté banal s'il n'avait pas été accompagné de la fermeture de la rue et la mise en place pour ce faire d'un service de police à la hauteur de la renommée de l’actrice…

    Ce genre de « manifestation» commence à indisposer passablement les riverains, voisins et habitants qui n'en ont que faire. Ils constatent impuissants qu'ils ne sont plus maîtres de leurs allées et venues en raison de la privatisation de leur quartier à des fins mercantiles financées finalement en partie par leurs impôts puisqu'il y a par exemple réquisition de la police.

    Que dire aussi de toutes ces files d'attente bruyantes qui se multiplient ici et là parce que telle marque de basket, de skate ou autre choisit le quartier pour ouvrir boutique. Le cas du magasin « Supreme » rue Barbette (IIIe) (voir notre article du 12 mars 2016) est assez illustrant de ces nouvelles pratiques qui privatisent trottoirs et rues souvent sur des dizaines de mètres. Rentrer dans son immeuble devient un vrai parcours du combattant entre les clients avançant au pas en longue colonne et les vigiles du service d'ordre parfois musclé embrigadés pour l'occasion !

     
    A14Magasin "Supreme" rue Barbette (IIIe) photographié le 23 octobre 2016 tôt le matin avec son gardien présent 24 h sur 24. Au calme du matin va succéder l'affluence des acheteurs qui vont s'aligner sur une longue et bruyante file (Photo VlM)

     Supreme 20 10 16

    La file qui s'étend jusqu'à la rue des Quatre-Fils  (photo VlM/JFLB) 

     

    Que dire encore et aussi de ces campagnes d’affichage de grandes marques de prêt à porter, cosmétiques et divers qui continuent à maculer les murs des nos quartiers en toute impunité ?

    Le mécontentement ambiant et bien réel, ignoré de ceux qui devraient pourtant s'en préoccuper, est ainsi alimenté par les autorisations données ou non à ces ventes permanentes ou éphémères qui perturbent tout un quartier. Dans de nombreux secteurs il est devenu difficile de pouvoir se reposer tant le jour que la nuit.

     On peut se demander si le mot tranquillité ne va pas être bientôt banni du dictionnaire des parisiens 

    Dominique Feutry