Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

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    Galerie la clé

     

    KONNY STEDING « HALLUCINATION »

     

    La Galerie de la Clé est implantée dans le Marais depuis plusieurs années dans ce Triangle d’Or de l’Art, de Beaubourg aux Arts et Métiers, jusqu’à la Place des Vosges, en passant par Carnavalet et le Musée Picasso. Le nombre de galeries en activité représente la plus forte densité de la Capitale au km2, avec une nouvelle ouverture quasiment chaque mois, attractivité dont se réjouit fortement le Maire de Paris Centre, Ariel Weil.

    Plusieurs expositions de qualité sont organisées chaque année par la Galerie de la Clé pour des artistes confirmés, de stature internationale, mais également des jeunes pour lesquels il s’agit souvent d’un premier grand évènement autour de leur travail.

    Konny Steding, née en Allemagne à Stuttgart, installée à Paris depuis plus de 20 ans, peintre attitrée de la Galerie depuis 4 ans, appartient à la catégorie d’artistes possédant déjà une belle réputation, ayant beaucoup montré ses œuvres dans des galeries prestigieuses et créé des performances en Allemagne (Cologne, Berlin, Stuttgart), dans des galeries parisiennes, à la FIAC, à Londres, au Canada, etc…

    Elle présente ses œuvres récentes aux cimaises de la Galerie de la Clé sous le titre et thème générique « HALLUCINATION ».

    Amazon 2Film festival

     

    Konny Steding se revendique du mouvement néo-expressionniste, auquel se rattachent entre autres Basquiat, Schnabel, mouvance assez vaste et floue, non définie comme une Ecole de Peinture à proprement parler, allant pour certains vers le milieu Punk.

    Leurs racines prennent leurs origines chez les artistes allemands, fondateurs du mouvement expressionniste dans l’entre-deux guerres, notamment Max Beckman, Emile Nolde, Otto Dix, George Grosz.

    Elle voue une admiration toute particulière pour Otto Dix, fondateur de la Nouvelle Objectivité et du Dadaisme en Allemagne et pour George Grosz, également membre important du mouvement Dada et représentant une aile gauche de la Nouvelle Objectivité, impliquant un engagement politique militant. Il rejoint en 1918 le parti communiste.

    Ces artistes ont été profondément marqués par les horreurs de la première guerre mondiale, notamment « Der Krieg » de Dix, célèbre triptyque réalisé de 1929 à 1932, message indirect de mise en garde face à la montée du nazisme.

    George Grosz dénonce dans ses toiles et dessins caricaturaux féroces les élites de son époque et les dérives délétères de l’exercice du Pouvoir.

    Cette filiation intellectuelle, après des études à l’Académie de Stuttgart, conduit Konny Steding à militer, beaucoup voyager, s’installer à Paris où elle côtoie l’Underground parisien, fréquente les milieux Punk libertaires. Elle se sent attirée par la rue et le métro où elle pratique le Street Art sur des affiches tout en respectant l’intégrité des bâtiments.

    Artiste éprise de liberté, contestataire de l’autoritarisme contraignant, porteuse d’un certain nihilisme, elle transmet un message grave et subversif, illuminé parfois d’une touche Rock’n Roll.

     

    AMAZON 1Amazon

     

    « HALLUCINATION » montre une suite de visages de femmes, semblables et en même temps différents. S’agit-il d’autoportraits réinterprétés à chaque représentation, ou de portraits de femmes inconnues croisées dans la rue, ou amies rêvées ? Le spectateur, passant de l’un à l’autre, trouvera rapidement la réponse.

    Pratiquant différentes techniques, acrylique, tempéra, craies, sur divers supports, toiles, tissus, papiers, l’artiste s’exprime à travers une peinture figurative, fluide et libre, à la gestuelle rapide. La sûreté du trait jaillit spontanément sous l’impérieuse nécessité de s’exprimer avec sincérité, avec un total engagement créatif, rageur, aux frontières de l’expression d’une souffrance intime qui se dévoilerait. Des éclaboussures d’encre deviennent larmes, nimbant ces visages d’une mélancolique poésie.

    AMAZON (2022), le front marqué du sigle anarchiste et Peace and Love, pleure la paix perdue ou l’être cher disparu, à l’instar des Mater Dolorosa.

    L’apparente sérénité de FILM FESTIVAL (2022) est trompeuse. Dans son regard elliptique, on rencontre plus d’interrogations et de doutes que de tranquillité.

    HALLUCINATION 1 (2022), gravité et absence y affleurent, probablement à l’occasion d’un voyage intérieur d’intime introspection.

    HALLUCINATION 3Hallucination 1

     

    Chaque œuvre mériterait un commentaire approprié, ou plus justement une succession d’interrogations quant à sa signifiance.

    Exposition dont le visiteur ne ressort pas indifférent.

    Claude Verrier

     

    Galerie de la Clé

    Vernissage jeudi 13 octobre de 18h00 à 22h00

    Du 13 octobre au 5 novembre 2022, du mardi au samedi de 14h30 à 19h00

    23 rue Michel Le Comte – 75003 Paris

    Tél. 01 42 77 25 42

    http://instagram.com/galeriedelacle

     

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    Expo1

    De quoi s'agit-il ?

     

    Expo  2

     

    D'une exposition de photographies des bouquinistes de la seine accrochées aux grilles qui entourent la mairie de Paris-centre sur ses quatre côtés. On voit ici le Maire Ariel Weil inaugurant cette exposition en compagnie de son Adjointe à la culture Benoîte Lardy et d'une personnalité proche de la profession des bouquinistes.

    L'événement nous rappelle deux engagements de l'association en faveur de ces artisans-libraires : notre intervention en 2011 auprès de l'Adjoint à la propreté à l'Hôtel de Ville, François Dagnaud (aujourd'hui Maire du XIXe), pour qu'une campagne d'enlèvement des tags, qui défiguraient les coffres, soit lancée,

    …et ce drôle de concours pour le choix par les habitants de nouveaux modèles de coffres. Une initiative qui a tourné court car ces nouveaux coffres étaient laids. Les coffres témoins – que les bouquinistes appellent des "boites" et ils tiennent à cette terminologie – ont fini à la décharge après de longs mois de vaine exposition !

    Ces rappels pour confirmer que nous, habitants de Paris-centre (et d'ailleurs), sommes très respectueux de cette profession qui contribue au génie de Paris, au point que certains ont souhaité que les coffres en question soient déclarés "patrimoine immatériel de l'humanité" par l'UNESCO. Une démarche sympathique, sans doute un peu présomptueuse, mais qui a réussi puisque ces coffres ont reçu cette distinction en 1992 !

    Gérard Simonet

     

  • Hôtel vigny parc royal 10Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe) (Photo VlM)

     

     

    C'était le dernier monument du Marais à restaurer (article du 1er mai 2019). Les travaux viennent de s'achever avec la restitution du portail qui ouvre sur les corps de bâtiments.

    Les Thés Mariage Frères sont mondialement réputés. Ils comptent huit boutiques à Paris. L'Hôtel de Vigny a été racheté par eux en 2015 pour abriter leur futur siège social et un espace de dégustation. La restauration des bâtiments, initialement annoncée pour abriter un hôtel cinq étoiles, a connu une période de flottement avant que soit connue la décision des Thés Mariage de prendre la relève. Les travaux se sont déroulés sur sept longues années, ce qui laisse imaginer des aménagements importants qu'on va maintenant pouvoir découvrir… 

     

     

  • Axel arigatoAxel Arigato, 86 rue Vieille du Temple (IIIe)

     

     

    Les commerçants du Marais se mobilisent pour la sobriété énergétique, avec le sens du civisme et du respect de la loi qu'on leur connaît !

    Le magasin de tennis de luxe Axel Arigato, 86 rue Vieille-du-Temple, continue d'allumer 24h/24 et 7jours/7 son écran numérique vidéo, dans sa vitrine, au mépris du règlement du secteur sauvegardé du Marais qui interdit la publicité lumineuse.

    Le camion de projection sauvage de publicités sur les murs aveugles continue d'écumer le Marais au même mépris de la réglementation, comme ce lundi 12 septembre à 23h00, dans une rue Vieille-du-Temple déserte, au niveau du square Leonor-Fini, au-dessus du café Le Saint-Gervais.

    Les bistrots commencent à fourbir leurs appareils de chauffage des terrasses dont l'interdiction est sans cesse reportée par le gouvernement en dépit de la recommandation de la Convention citoyenne, et dont l'usage est tarifé, donc institutionnalisé, par la très écologique mairie de Paris.

    Bref, Paris se met en ordre de bataille pour accueillir les Jeux olympiques les plus écologiques du monde. MDR, "morts de rire", comme disent les ados. Ou plutôt morts de pollution, dans l'obscurité de nuits sans plus d'électricité pour cause de pénurie ?

    Jean-François Leguil-Bayart

     

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    Dark store entgrepôt libéIntérieur d'un dark-store (Photo "Libération"). L'extérieur est tout aussi sinistre !

     

     

    Le projet de décret en préparation à l'Assemblée Nationale concernent les dark-stores et autres dark-kitchens, qui aurait donné un droit d'existence de ces commerces en milieu urbain pour autant qu'ils disposent d'un point de vente au détail, a fait l'effet d'une bombe.

    La mairie de Paris, sensible aux protestations de la population qui s'oppose à ce type de commerce pour les nuisances qu'il induit dans le milieu urbain, s'est empressée d'en rendre le gouvernement responsable. Elle n'a sans doute pas eu tort de prendre les devants car l'exécutif a tendance à favoriser à tout crin l'économie au nom de sa politique de "plein emploi" et il n'est pas interdit de penser que le décret serait passé s'il n'y avait pas eu les réactions des habitants et des médias qui les ont relayés (voir notre article du 16 août).

    Nous avons nous-mêmes adressé une alerte aux Députés de Paris-centre, Clara Chassaniol (Renaissance, suppléante du Ministre Clément Beaune)  et Julien Bayou (NUPES) pour les mettre en garde contre l'erreur qui pourrait être commise si la loi venait à autoriser, même sous certaines réserves, l'exercice de ces activités.

    On ignorait qu'une polémique allait s'installer entre les Députés et la Ville de Paris. Dans une lettre datée du 26 août 2022 adressée à Anne Hidalgo Maire de Paris, les huit Députées et Députés "Renaissance" de Paris affirment leurs griefs contre les dark-stores dont ils dénoncent "les nuisances sonores, la pollution, l’insécurité routière, l’encombrement de l’espace public, la précarisation des travailleurs ou encore la concurrence accrue avec les commerces de proximité" et rappellent leur engagement , "à agir pour réguler leur prolifération et adopter des règles juridiques sans équivoques". Télécharger l'intégralité de la lettre

    Il semble à la lecture de cette lettre que le péril dénoncé il y a une semaine devrait être contenu car la Ville est visiblement soucieuse d'éviter la prolifération des ces commerces et le parlement devrait légiférer avec une prudence de serpent pour en définir les contours et les limites. L'avenir nous dira si nous avons eu raison d'être optimistes.

    Gérard Simonet

     

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    U Express redTravaux en secret 4 rue de Montmorency/109-111 rue du Temple (IIIe) pour transformer une supérette Hyper U qui vient de fermer, en un "Dark Market" (Photo VlM/DP)

     

     

    Elle a fermé fin mai cette supérette qui s'était lovée dans un espace peu adapté de 900 m² entre les rues du Temple et de Montmorency. Tellement engoncée qu'elle avait dû entreprendre des travaux en désaccord avec les autres membres de la copropriété et affronter une citation en justice.

    Les riverains n'en étaient pas mécontents toutefois. De l'avis général, elle proposait un choix plus large que ses concurrents et ses prix se comparaient avantageusement à ceux de ses voisins. Elle avait un handicap cependant : une circulation mal-aisée à l'intérieur et des employés peu accueillants…

    Ce qui se dessine répond à un besoin : la livraison des achats à domicile. C'est "le Sens de l'Histoire". Inutile de s'en plaindre, le mouvement est lancé et il ne s'arrêtera pas. En revanche il est hors de question qu'il s'installe n'importe où, et il est en train ici d'en prendre le chemin. Nous apprenons en effet que des aménagements en catimini sont en cours pour installer sous la marque GoPuff un entrepôt pour la vente par Internet de produits alimentaires livrés à domicile par des coursiers.

    Il est évident pour les habitants du quartier que la rue de Montmorency est incapable d'accueillir les camions d'approvisionnement et assurer leur évacuation par la rue du Temple. Ces deux rues sont étroites et encombrées. On imagine encore moins qu'elles servent de lieu d'attente et de hub aux coursiers/triporteurs venus charger leur marchandise. C'est tout simplement inimaginable, il n'y a pas de pire choix dans le Marais !

    Ajoutons si c'est nécessaire que le règlement d’urbanisme du Marais (SPR – site patrimonial remarquable) précise que l'immeuble du 4 rue de Montmorency bénéficie d'une protection type A qui impose que tous travaux doivent recevoir le visa conforme de l'ABF (architecte des bâtiments de France). En guise de demande d'autorisation préalable, on ne trouve qu'une demande de transformation d'une porte simple en porte double ! On comprend que le déclarant ne tient pas à rendre visibles les travaux en cours et s'en expliquer !

    Tous les ingrédients sont réunis pour un nouveau conflit autour de ce commerce.

    Ce constat sur "le sens de l'histoire" s'applique à d'autres dossiers : la piétonisation des berges de la Seine, la circulation dans Paris-centre et la prolifération des terrasses chère à Olivia Polski. Chacun d'eux a sa logique et sa justification mais les dérives sont trop nombreuses. Il est du devoir de la municipalité d'être exigeante sur le respect des lois et règlements. C'est à ce prix qu'elle pourra récupérer une partie de la confiance perdue. Le vote récent par les Verts de David Belliard et les Républicains d'Aurélien Véron, réunis pour la première fois sur la question des terrasses, montre que les lignes peuvent bouger dans le sens des attentes des parisiens.

    GS

     

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    UExpressRideaux métalliques tagués : un signe de décrépitude qui ne trompe pas…

     

     

    Ce commerce à double entrée, 4 rue de Montmorency et 109 rue du Temple dans le IIIe ouvrait en 2015 sous l'enseigne U-Express, dans un mode "supérette étoffée". Par comparaison avec les Monop', G20 et Franprix, La Vie Claire…. du voisinage, ce commerce offrait plus de choix, à des prix généralement attractifs. L'accueil en revanche n'était pas des meilleurs…/

    Il semble que son modèle économique n'ait pas eu le succès attendu. Les observateurs soulignent que l'activité commerciale n'a jamais atteint le niveau de rentabilité attendu à cause de coûts fixes trop élevés. Les gérants se sont succédé sans réussir à dépasser le handicap d'une concurrence trop fournie dans un rayon de 500 mètres.

    Les travaux d'aménagement qu'il a fallu entreprendre ont contribué à alourdir les charges et à empoisonner les relations avec la copropriété de l'immeuble. Elles se sont détériorées pour déboucher sur d'interminables et couteuses procédures judiciaires.

    Au bout du compte, l'entreprise a fermé et s'est débarrassée de la totalité de son stock et de ses en-cours. On a affaire aujourd'hui à un local vide qui ne conserve des années passées que son enseigne extérieure…

    Pas pour longtemps ? Les commentaires vont bon train pour dessiner l'activité qui pourrait prendre la suite. Des riverains pensent qu'il s'agira toujours d'une activité de distribution alimentaire mais spécialisée dans la vente par Internet. Ce mode de commercialisation implique la mise en place d'un dispositif d'accueil de camions, de stockage de marchandises à la manière d'Amazon et la livraison à domicile par une armada de vélos, motos ou triporteurs (électriques peut-être…?) comme on commence à le voir en Angleterre et en Allemagne.

    Faut-il s'en inquiéter ? S'en réjouir ? Objectivement, si la livraison est faite par des engins électriques non polluants nous pourrions nous y retrouver. Pour autant qu'ils ne prennent pas les trottoirs pour leur espace légitime de circulation….

     

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    Fronde 03 05 22Terrasse de la brasserie La Fronde 33 rue des Archives (IVe), en trois strates : terrasse de base à gauche, extension estivale autorisée sur la rue, et occupation additionnelle (chaises rouges) à l'initiative du gérant… (Photo VlM)

     

     

    Articles, sondages et reportages foisonnent. Les associations "qualité de vie" se mobilisent. Vivre Paris dépose un recours en carences fautives contre la mairie de Paris (Le Figaro du 2 mai, Angélique Négroni)

    Le quotidien publie en outre une enquête auprès de ses lecteurs pour savoir ce que pensent les parisiens des terrasses estivales. Sur 155.098 votants, 47,4 % les approuvent, 52,6 % s'y opposent.

    Pour autant qu'on reconnaisse un panel dont on ne sait rien si ce n'est qu'il s'agit de lecteurs, les avis sont donc apparemment partagés.

    A nos yeux toutefois cette enquête n'a pas de sens. Elle constitue même un sophisme. En effet, il n'est pas juste de mettre en balance l'opinion de gens qui jouissent d'une situation (consommer en plein air en terrasse) et ceux qui en souffrent (défaut d'accessibilité, tapage nocturne). En d'autres termes, dormir tranquille et user de l'espace public sont des droits absolus et une exigence de santé publique pour le sommeil, consommer en terrasse ne l'est pas. S'il n'y avait qu'un seul citoyen dont la santé soit affectée par le bruit, les fautifs ne sauraient justifier leur comportement par le nombre.

    Il n'est pas interdit toutefois d'être accommodant. La terrasse de La Fronde qu'on a choisie comme échantillon s'y prête parfaitement. On constate que son gérant a respecté le cahier des charges de la mairie pour sa terrasse estivale. La clôture de la plateforme est à claire-voie et elle a les dimensions et la hauteur requises. Échanger des voitures en stationnement contre des consommateurs peut convenir au voisinage si les horaires sont respectés et si les exploitants veillent au comportement paisible de leurs clients .

    Il reste cette rangée de tables/chaises rouges ajoutée sur le trottoir. Elle est potentiellement génératrice de thromboses surtout quand les chaises sont occupées. Elle enfreint le règlement qui impose un passage garanti pour les piétons de 1,80 mètre. Il importe qu'elle soit retirée.

    Chaque terrasse estivale doit faire l'objet d'un examen attentif et des correctifs doivent être appliqués. C'est le rôle de la police municipale. L'assume-t-elle ? Il semble que son engagement et sa détermination varient d'un arrondissement à l'autre. L'Hôtel de Ville, assommé par l'échec politique de la Maire de Paris aux présidentielles, n'a jamais paru aussi détaché du sujet, laissant de fait les Maires d'arrondissements assumer le problème et le gérer.

    Il y a du répondant à Paris-centre, nous en remercions les élus et la police municipale, mais les échos que nous avons d'autres secteurs de Paris montrent qu'il n'en est pas partout ainsi.

    GS

    Le 4 mai 2022

     

    Postscriptum :

    Il y aura une suite à cet article quand la mairie et ses services auront réagi

     

    Le 9 mai 2022

    L'occupation du trottoir par les tables et les chaises rue des Archives persiste. Des abus manifestes sont signalés également rue du Temple, terrasse du OKEN (Temple/Rambuteau – IVe) ; une habitante du IIIe, Valérie, adresse une plainte écrite avec photo au Maire de Paris-centre Ariel Weil en ces termes :

     

    A l'attention de M. A. Weil

    Monsieur,

    Charlot 06 05 22

    Nous vous avons rencontré avant les élections municipales, entretien au cours duquel nous vous avons exposé les abus et les errements du Café Charlot (75003) depuis une dizaine d'années. Nos observations tant auprès de vous que de l'ancien Maire du troisième sont restées lettre morte. Mais depuis l’automne dernier, la situation rue Charlot s'est détériorée dans la mesure où le gérant ne se contente plus d'une rangée de tables illégale, mais en a ajouté une seconde. La situation est tellement critique que les riverains ne peuvent plus emprunter le trottoir (ci-dessus photo).

    Il serait temps que la mairie de Paris-centre réagisse enfin, puisque vous disposez de tous les moyens réglementaires pour faire valoir ce que de droit [et d'une police municipale – NDLR].

    Valérie

     

    Les services du Maire semblent dépassés par les événements et les bars-restaurants s'en délectent. Voici la réponse à Valérie de l'Adjoint au Maire en charge du respect du droit des terrasses, Yann Connan. Il a toute l'apparence d'un homme qui désespère et cède à la panique…

     

    "Monsieur le Maire, qui a bien pris connaissance de votre signalement, tient à vous faire savoir que cet établissement ne dispose d'aucune autorisation de terrasse estivale, cela faisant écho à la décision de la Mairie de Paris Centre.

    En conséquence, les effectifs de la Police municipale ont été missionnés aux fins d'un renforcement des contrôles et le cas échéant des verbalisations à l'égard de ce commerce, bien connu pour ses multiples abus, que nous ne pouvons en effet plus tolérer.

    Notre vigilance reste (et restera) de mise."

     

    La vigilance ne suffit pas, il faut agir, et refuser que l'anarchie s'impose par la force. Les candidats aux élections législatives, qui déjà nous abreuvent de leur prose, font bien de s'emparer du sujet. Il serait plus digne cependant que ceux qui ont allumé l'incendie à l'Hôtel de Ville avec ces terrasses sans foi ni loi se mobilisent et fassent revenir l'ordre.

    Quant au Maire de Paris-centre, il a su montrer jusque là qu'il n'admet pas qu'on lui marche sur les pieds. C'est pourtant ce qui lui arrive en ce moment. On attend de lui des mesures exemplaires.

     

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    Jackpot devantureJulien Agobert, patron du restaurant "Le Jackpot", 10 rue des Haudriettes – 75 003 -        tél.  01 42 71 61 46

     

     

    Il s'est lancé dans le Marais en 2007 avec un restaurant rue des Blancs-Manteaux (IVe), le Monjul, qui a surpris par un genre hors du commun : une cuisine inventive et innovante qui joue avec les saveurs et les mélanges. Il a fermé ce restaurant en février 2020 et ouvert le Jackpot rue des Haudriettes (IIIe).

    Ce nouveau restaurant s'inspire des mêmes principes mais il les a développés dans un concept différent : des petits plats originaux à base de produits frais et de saison.

    "Trip Advisor" le classe 94ème sur 15 894 restaurants parisiens et la note est proche de 5/5 !

    Il n'y a pas de carte car elle se renouvelle tous les trois jours, mais une grande ardoise avec des noms qui résonnent comme des spécialités étrangères et exotiques : Burrata et tomates confites, olives de Calamata, Dhal lait de coco, cardamome (*), gingembre, curcuma, patate douce rôtie à la crème de graines de courge et de noisette, Letcho (ratatouille hongroise fumée et charcuterie ibérique), salade de poulpe caponata sicilienne et crème de basilic, ravioles de poisson fumé, pommes Granny et émulsion de poireau, riz cantonnais crème cacahuète et "œuf parfait".

    Les desserts sont plus classiques : riz au lait caramel salé avec glace pommes noisettes caramélisées ou crumble pommes-poires, cardamome, poivre et glace au riz coco

    Il est suggéré de commander deux plats (8,00 à 12 € chacun), et un dessert éventuellement au même prix. Avec la boisson, le repas est à 30,00 € environ par personne.

     

    Jacket JA

    La salle est le rez-de-chaussée d'un immeuble XVIIIème siècle à pans de bois, poutres et solives. Les murs sont faits de pierres et de briques apparentes. On est en pleine atmosphère de bistro vintage. Un vrai délice visuel !

    GS

     

    (*) La cardamome est le fruit séché d'une plante herbacée vivace de la famille des gingembres (zingibéracées). La plus connue est la cardamome verte originaire du sud de l'Inde. Les amateurs y retrouvent une saveur subtilement citronnée et poivrée mais non piquante.

     

  • Place marché ste catherine 21 04 22Place du Marché Ste Catherine (IVe) le 21 avril 2022

     

     

    On se rappelle ce qu'a été cette place à l'été 2020, envahie par les terrasses "éphémères" des bars-restaurants qui s'étaient partagé son espace comme un trophée…

    "Joséphine" l'un des établissements les plus avides, n'a pas rouvert après sa fermeture administrative l'été dernier. On ne connait pas ses projets mais en tout état de cause les riverains saluent le calme retrouvé !

     

    Ste catherineMauvais souvenir : l'été 2020, terrasse "Joséphine"

     

    Des riverains qui sont reçus aujourd'hui en mairie de Paris-centre pour remercier les autorités municipales de leur refus de terrasses estivales et insister pour une application stricte de l'arrêté de février 2020 spécifique à la place. Il interdit les terrasses fermées et impose une hauteur maximale aux écrans latéraux.