Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  •   Archives 64-66 travaux 16 03 16Les immeubles des 64-66 rue des Archives en travaux (Photo VlM)

     

    La rumeur est insistante et crédible : Europe 1 et ses filiales ne s'installeront pas dans le IIIe. Une rumeur qui  fait état de leur décision de ne pas déménager dans les anciens immeubles des Nouvelles Galeries, propriété depuis l'année dernière du fonds d'investissement américain "Blackstone". A la réflexion, l'agencement qui résultera des travaux en cours ne leur convient pas vraiment et leur préférence irait aujourd'hui à la banlieue proche, Issy-les-Moulineaux par exemple.

    Nous ne pouvons nous empêcher de penser, ayant constaté l'encombrement actuel de la rue François 1er où se trouve Europe 1, et la présence de lourds véhicules techniques, qu'un autre genre de locataire serait mieux adapté à ce site, dans l'intérêt des habitants du nord de la rue des Archives.

    Ne nombreux candidats se déplacent pour visiter les locaux ; il est probable qu'ils trouvent rapidement preneur. D'ores et déjà, on entend que Pierre Lescure aurait signé pour quelques milliers de mètres carrés en location côté rue Charlot.

     

     

  • Blancs manteaux weston 12 04 16Le nouveau point de vente des chaussures Weston à l'angle de la rue des Archives et des Blancs Manteaux (IVe (Photo VlM)

     

    La gentrification du Marais et de la rue des Archives en particulier se poursuit avec la toute récente ouverture, à l’emplacement du magasin d’optique JUGE (46 rue des Archives, à l’angle de la rue des Blancs Manteaux IVe), d’une boutique de chaussures Weston la célèbre marque limogeoise, l'excellence française en la matière !

    Cette 4ème boutique à Paris (hors corners de grands magasins) s’ajoute à celles de l’avenue des Champs Elysées, du boulevard de la Madeleine et de la rue de Rennes.

    Fondée en 1891 par Edouard Blanchard, l’entreprise appartient aujourd’hui au groupe EPI, la holding de la famille Descours (ex Groupe André) qui contrôle notamment les marques Michel Perry, Bonpoint, Figaret, Piper-Heidsieck et Rémy Cointreau.

    Archives 46 weston façade 12 04 16Entrée et devanture 46 rue des Archives (Photo VlM)

     

    Ce mouvement d’installation d’enseignes de luxe et de prestige poursuit donc sa course (voir nos articles des 29 décembre 2014 et 17 février 2016).

    Dominique Feutry

     

  • Sans-titreL'entrée du Carreau du Temple (IIIe) où se déroule le forum  "Paris des métiers qui recrutent"

     

    Le Carreau du Temple sera le temps d’une journée, le 12 avril de 10h00 à 17h00, transformé en forum pour l’emploi et la formation. Ouvert à tous, jeunes avec ou sans qualification, cadres ayant une expérience professionnelle, ainsi qu’aux « séniors », le forum « PARIS DES MÉTIERS QUI RECRUTENT » en lien avec la Mairie de Paris est libre, gratuit et sans pré-inscription. CDD, CDI, formation en alternance ou contrat aidé seront donc l’objectif à atteindre pour les participants qui devront se munit de leur CV.  

    Afficher l'image d'origine Affiche du Forum Emploi du 12  avril au Carreau du Temple (IIIe)  

     

    Les métiers concernés sont ceux qui recrutent (Hôtellerie, restauration, alimentation / Petite enfance, santé social, services à la personne et à la collectivité / Transport, logistique, tourisme).

    Cette initiative dans le contexte que nous connaissons est à saluer.

     

  • Archives 79 renault 10 04 16Le garage Renault, 79 rue des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    De source proche du dossier, on apprend que ce garage Renault fermera à la fin de l'année. Il subira donc le même sort que celui du n° 46 à l'angle des Blancs-Manteaux (IVe) qui était l'une des rares stations service de Paris.

    La rumeur qui circule nous souffle que le nouveau propriétaire serait Bernard Arnault à travers le groupe Arnault S.A., qui aurait l'intention de transformer le bâtiment pour en faire des bureaux, dont le musée de la Chasse et de la Nature deviendrait locataire pour y loger son administration. Une galerie d'art pourrait s'y installer également en étage.

    La réhabilitation du bâtiment n'est pas pour déplaire aux riverains. L'activité dont il est question ne pose pas de problème de voisinage a priori et ne peut que satisfaire les commerces traditionnels de cette portion de la rue, notamment les restaurants, qui souffrent d'un déficit de fréquentation dans le contexte actuel.

    Le parti communiste distribuait un tract ce dimanche matin, rue de Bretagne, pour se plaindre de la reprise par Blackstone (fonds d'investissement US) de l'ancien siège des Nouvelles Galeries 64-66 rue des Archives (IIIe). On attend la confirmation de la décision du groupe Europe 1 d'en faire son nouveau siège. Le PC rappelle qu'un vœu a été voté en juin 2015 en mairie du IIIe en direction de l'Hôtel de Ville, pour que davantage d'espace de la rue des Archives à Charlot, en plus de la crèche dont la création semble acquise, soit destiné à des activités à caractère social…

    Doit-on s'attendre à une réaction similaire du PC et de la mairie à propos du garage ?

     

  • Boite lettres taguée Boite aux lettres ordinaire dans le IVe (photo VlM)

     

    Il est regrettable que cette grande institution qu'est "La Poste", qui nous a montré ces dernières années qu'elle était capable d'évoluer, de se professionnaliser, de rendre ses produits, son accueil et ses services attractifs, offre un visage tout au long de nos rues défiguré par des boites aux lettres recouvertes de tags et d'étiquettes en tout genre.

    Il en est de même des grandes boites qui trônent à l'entrée des bureaux de Poste et qui donnent de ce lieu, où devrait prévaloir la qualité de l'accueil, un sentiment anxiogène, vaguement agressif du fait de signes cabalistiques qui n'ont rien de réconfortant.

    Un membre de l'association nous disait récemment :"j'hésite à poster mes courriers car j'ai l'impression de jeter mes lettres à la poubelle"

     

    Boite à lettres poste arch taguée 27 02 12

    Nous avons choisi comme observatoire la Poste du 67 de la rue des Archives (IIIe). Un état proche de celui de la photo a été constaté pendant plusieurs mois sans que personne n’intervienne. Nous en avons fait la remarque au responsable du bureau, qui n'avait pas l'air de s'en offusquer outre mesure. Mais qui a réagi néanmoins en disant qu'il le "signalerait" aux services centraux, ce genre d’intervention n'étant pas de sa juridiction…

    Quelques semaines plus tard, effectivement, nous sommes tombés sur une équipe de deux personnes qui avaient été missionnées pour nettoyer les boites. A cette occasion nous avons publié un article pour signaler ce que coûte au contribuable l'incivilité de quelques maniaques débiles.

    Dans la foulée, nous avons cherché à savoir où se trouve l'organe de décision en la matière en envoyant une bouteille à la mer Internet avec message de détresse. Il a suivi son chemin et un directeur de la Poste nous a répondu. Nous reproduisons son message in extenso :

     

    Je fais suite à votre intervention relative aux dégradations de boîtes aux lettres que vous constatez régulièrement dans votre quartier. Nous partageons votre constat et sachez que  La Poste est sensible à la propreté et à l’entretien de ses mobiliers de rue, comme vous avez d’ailleurs pu le constater par vous-même  à proximité du bureau de Poste Archives […..]

    Nos agents en charge de la collecte quotidienne du courrier nous remontent  régulièrement les dégradations constatées sur nos mobiliers de façon à ce que nous puissions programmer les remises en état aussi rapidement que possible. Mais, comme vous nous en faîtes part, la fréquence de ces incivilités a pour conséquence qu’il nous est parfois difficile d’intervenir aussi rapidement que nous le souhaiterions.

    En complément de ces dispositifs de remise en état, sachez que nous avons également un projet visant à faire de certaines de nos boîtes aux lettres des supports pour des œuvres, pour des artistes reconnus et respectés de la scène artistique, en relation directe avec l’environnement du quartier, son histoire ou encore son architecture.

    En partageant votre espoir de voir ce type de désagréments se raréfier, je vous remercie pour votre intervention et  vous prie d’agréer….

    Julien Boucher

    Directeur des risques, de la qualité, de la sûreté et de l’environnement

     

    Nous l'avons remercié en laissant entendre que son engagement ne nous paraissait pas totalement convaincant et qu'il fallait d'une manière générale réagir plus vite, de sorte que les auteurs des incivilités comprennent qu'ils se dépensent pour un résultat éphémère. Nous verrons si notre mobilisation porte des fruits.

    Quant aux œuvres d'art qui pourraient décorer nos boites nous exprimons des réserves. A nos yeux, la meilleure décoration est celle d'une boite propre. Le jaune dont elles sont peintes est très beau. Elles sont dans nos quartiers des touches de couleur qui sont comme des rayons de soleil !

    Nous savons qu'il faut faire preuve d’opiniâtreté pour que les choses progressent. Nous savons aussi que la Poste, qui affronte une concurrence croissante, doit mettre toutes les chances de son côté en prenant mieux soin de son image et de sa réputation. Cette image elle est dans les visuels qui caractérisent la Poste mais aussi dans les milliers de boites aux lettres qui en sont le véhicule à travers la France.

     

  • Richard travailLes différentes étapes du travail de l'argent. Orfèvrerie Richard 60 rue des Gravilliers (IIIe) dont l'atelier sera ouvert durant les journées des métiers d'art  

     

    Les Journées européennes des Métiers d'Art auront lieu cette année du 1er au 3 avril. Le focus de cette 10ème édition est intitulé «Métiers d'art et gestes de demain ».

    Fort de ce thème, l’Institut national des métiers d’art a rédigé un manifeste dans lequel il défend les principes  suivants : 

    • Cultivons notre humanité       
    • Affirmons notre singularité
    • Réinventons notre héritage   
    • Embellissons notre quotidien
    • Prenons demain en main(s) 
    • Créons de nouveaux liens

    Il souhaite en effet, au travers d'échanges et de débats, préparer l’avenir de ces métiers au savoir-faire reconnu du monde entier.

     

    192700-les-journees-des-metiers-d-art-2016-a-paris-et-en-ile-de-france-2Un doreur sur bois

     

    Plusieurs musées organiseront des manifestations et expositions,  au premier rang desquels le musée des Arts décoratifs.

    Notre quartier du Marais sera aussi de la partie et nombre d’artisans d’art ouvriront leurs portes pour des visites guidées.

    Nous vous encourageons à découvrir ces beaux métiers et leurs traditions en visitant les ateliers.

     

  • Rambuteau 10 rétrovision façade 25 03 16Rétrovision tableau lecteure optique 25 03 16

     

     

     

     

     

     

     

    "Rétrovision", 10 rue Rambuteau (IIIe) (photos VlM)

     

    On ne manque pas de magasins d'optique dans le Marais. On a vite fait d'en compter autour de soi une demi-douzaine. Il ne s'agit pas d'un regret car ils nous sont tous très sympathiques, pas dérangeants du tout, mais on se pose la question : comment font-ils pour tirer leur épingle du jeu dans un environnement aussi concurrentiel ? Certains répondent que leurs marges sont telles, sur les montures et sur les verres, qu'il leur suffit d'un faible volume d'affaires pour équilibrer leurs comptes. Explication probablement simpliste car s'il en était ainsi, la concurrence aurait tôt fait de faire chuter les plus vulnérables.

    Une chose "saute aux yeux" cependant : chacun y va de son imagination pour attirer les clients. Rétrovision a choisi la carte du "vintage", non pas pour la technologie des verres et des montures, mais sur leur "look". On a le sentiment à l'intérieur de la boutique d'être revenu chez un marchand des années 30. En témoigne en vitrine cette lunette astronomique en cuivre de 80 centimètres de focale qui nous plonge dans l'univers de Jules Verne et cette reproduction en forme d'anachronisme d'un dessin de Gavroche version "street art", signé Levalet, qui soutient un tableau de contrôle de la vue comme on en voit chez tous les ophtalmos.

    Le mobilier intérieur est dans la même tonalité. Qu'on ait ou non besoin de lunettes, une visite de courtoisie sera appréciée de son gérant. Nous en avons fait aujourd’hui l'expérience.

     

     

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    IMG_2401L'atelier d'orfèvre Rouge-Pullon 191 rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    Niché au fond d’une cour, 191 rue du Temple (IIIe), l’atelier Rouge-Pullon, tout proche de l’église Sainte-Elisabeth, est spécialisé dans l’argenture, la dorure, la restauration et l’orfèvrerie. « Entreprise du patrimoine vivant », elle perpétue dans le quartier un savoir-faire ancestral et reconnu ainsi que le prouvent les commandes et travaux divers en provenance de l’étranger. L’équipe actuelle n’a telle pas à son actif, et c’est une fierté, la réfection des dorures  des bas-reliefs  des portes  du baptistère  Saint-Jean du Duomo de Florence !

    Créé en 1919 par des savoyards souvent présents dans cette activité, l’atelier est installé à cette adresse voilà plus de 70 ans.

    Un accueil chaleureux nous a été réservé dans les bureaux – magasin du 1er étage où  se trouvent les objets remis en état et des vitrines qui exposent des pièces neuves et anciennes à vendre.

     

    IMG_2400Bain d'électrolyse  de l'atelier Rouge-Pullon (Photo VlM)

     

    Nous avons découvert dans les ateliers proprement dits les multiples opérations donnant ou redonnant  à un objet sa beauté. Entre le nettoyage préalable, l’électrolyse dans des bains d’acide où sont posées des plaques d’argent ou d’or,  les précautions à prendre pour que  la couche de métal se pose uniformément sur la surface, puis l’avivage qui donne tout son éclat à la pièce traitée, le travail est essentiellement manuel. Parmi les ateliers qui se succèdent en rez-de- chaussée, se trouve aussi l’atelier d’orfèvre où sont réparées  des pièces diverses  allant des couverts  aux récipients et plats divers,  des vases aux objets de culte en passant par les services  à thé et les pendules  en bronze.

    Les dirigeants ne cachent pas que le métier est devenu difficile, nombre d’artisans ont disparu alors que le Marais en comptait beaucoup,  la réglementation s’est renforcée et  a nécessité des investissements importants. Ainsi les produits de bain dans lesquels sont intégrés  différents acides sont retraités par l’entreprise au moyen d’appareils de recyclage coûteux.

    IMG_2402Objets exposés dans le magasin de l'atelier Rouge-Pullon (Photo VlM) 

     

    Malgré un intérêt moindre des consommateurs pour les objets en argent, l’atelier Rouge–Pullon  a su diversifier et multiplier ses activités réparties entre la restauration, l’entretien et la création. Il travaille aussi bien pour des designers et des artistes que pour les particuliers et les entreprises.

    On reste émerveillé par la qualité des pièces présentées,  certaines  étant même à la fois dorées et argentées ce qui demande une rare technicité. Une spécificité de la maison.

     

  • IMG_2399Magasin à l'enseigne "Smöoy" récemment ouvert 25 rue Rambuteau (IVe) (Photo VlM)

     

     Le mois que l'on puisse dire est que le magasin Smöoy qui vient d'ouvrir ses portes 25 rue Rambuteau (IVe) dénote dans une rue située en plein Plan de Sauvegarde et de mise en Valeur  (PSMV) du Marais. Cela signifie que des règles précises régissent l'installation des commerces qui ne peuvent en aucun cas se substituer aux cahier des charges imposé par telle ou telle marque ou enseigne pour la conception de ses magasins.

    "Smöoy est une entreprise leader dans le secteur du yaourt glacé en Espagne, et elle est très largement présente au niveau international. Fabricante et créatrice des premières glaces fonctionnelles, elle compte plus de 90 ans d'expérience dans l'artisanat des glaces" indique le site de la marque dont la plupart des magasins sont des franchises.

    Pourtant dans le cas présent le concert des magasins Smöoy semble bien avoir pris le pas sur les règles propres au PSMV du Marais.

    Il serait étonnant que le Direction de l'Urbanisme que nous avons saisie ait pu donner un tel accord sans l'assortir des contraintes habituelles de notre quartier.

    Nous attendons que nos interlocuteurs nous éclairent sur ce dossier.

    Dominique Feutry

     

  • A3La façade de la boulangerie du 52, rue des Gravilliers (IIIe) (Photo VlM)

     

    Fermée depuis plusieurs mois, la boulangerie  de la rue des Gravilliers (IIIe), une "petite institution" dans le quartier,  est à louer. Nous parlions déjà dans un article du 25 janvier dernier de son avenir incertain et aussi en 2013 dans un article du 04 mai !

    Aux dires des riverains,  la pose d'une pancarte "à louer" ne fait plus aucun doute, la boulangerie ne rouvrira plus et conforte leur affirmation.

    Le matériel a été discrètement enlevé, le conduit d’évacuation des fumées aurait été  supprimé, il serait  même question d'un litige entre le propriétaire et le dernier locataire ou son successeur ?

    L'affaire parait confuse mais il est un fait, la boulangerie est  bel et bien fermée depuis des mois et il y a fort à parier qu'elle ne rouvrira plus,  son sort il est vrai tenait à un fil depuis 2013 lorsque les anciens boulangers qui l'exploitaient  ont pris leur retraite.

    Dommage pour le  quartier,  dommage pour les habitués,  dommage pour les odeurs agréables qui s’échappaient du fournil et embaumaient la rue.

    Dominique Feutry