Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

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    Archives 64-66 travaux 16 03 16Rue des Archives 64-66 (IIIe) en travaux mars 2015 (Photo VlM)

     

    Tous les médias en ont parlé en décembre : Lagardère Active, qui  regroupe Europe 1, Paris Match, Elle, RFM, Gulli, Virgin Radio …. avait en principe décidé de s'installer avec le JDD dans les bâtiments en travaux des 64-66 rue des Archives (IIIe).

    Ce choix était toutefois présenté comme une hypothèse, mais sans qu'il soit fait mention d'une quelconque  alternative. Depuis c'est le silence sur les ondes. On se livre à des conjectures, sans pour autant douter trop de la décision finale. Les négociations sont sans doute âpres. Commencées avec Général Electric Real Estate France, elles se poursuivent maintenant avec le fonds d'investissement américain Blackstone, le nouveau propriétaire des anciens immeubles des Nouvelles Galeries. Le groupe Lagardère doit trouver un nouvel équilibre financier dans la perspective de son rapprochement avec le JDD, à  qui des économies considérables sont d'ores et déjà demandées notamment sur ses effectifs.

    Les travaux continuent en tout cas. On apprend qu'un permis de construire rectificatif a été déposé, ce qui n'a rien de surprenant dans la mesure où l'occupation des locaux, même si elle n'est pas remise en question par la société pressentie, doit faire l'objet d'ajustements bien compréhensibles.

    La livraison des bâtiments n'aura pas lieu avant fin 2017/début 2018. On peut s'attendre à un grand changement d'ambiance dans cette portion de la rue des Archives – et à un  degré moindre rue Charlot : ballet de voitures, visiteurs nombreux… sans oublier l'ouverture de la crèche que le Maire du IIIe a "arrachée" au pétitionnaire en échange de son accord sur le permis de construire. Il estime a priori que la situation sera gérable néanmoins. On sait que Europe 1 a son siège rue François 1er (VIIIe) actuellement. Il ne semble pas qu'il règne dans cette rue une agitation excessive.

    Charlot 3 travaux 16 03 16Le chantier côté rue Charlot (Photo VlM)

     

    Il y en a un  qui sera content à coup sûr : le café-restaurant "L'Archi-Bar" qui est établi à hauteur du 57 de la rue et qui ne peut que tirer profit d'une fréquentation accrue du fait de l'arrivée de centaines de personnes dans les locaux du bâtiment d'en face.

    Gérard Simonet

     

  • Saintonge 13 entrée 16 01 16"SOMA", 13 rue de Saintonge (IIIe) – Restaurant japonais (Photo VlM)

     

    Restaurant "SOMA" comme "South Marais". Au prix d'une inexactitude flagrante, puisque nous sommes là dans le Marais nord, et d'une contraction audacieuse, le gérant Sourasack Phongphet a donné à son établissement le nom d'une petite ville nipponne.

    Rien ne laisse supposer que ce restaurant puisse générer les 3 décibels d'émergence au-delà desquels les voisins ont le droit de se plaindre mais il faut croire que cette situation s'est produite et s'est sans doute renouvelée car, nous le savons par expérience, il faut des raisons sérieuses pour que la préfecture de police prenne un arrêté de fermeture administrative. Qui plus est de deux semaines !

    C'est pourtant ce qui s'est produit en date du 22 février 2016, à la suite de plaintes répétées des habitants de la rue. L'établissement est resté fermé  du 24 février au 10 mars.

    Selon les riverains, que nous avons écoutés, le bar-restaurant était extrêmement bruyant avec musique et éclats de voix jusqu'à deux heures du matin. Il y a eu des tentatives de conciliation mais elles n'ont pas abouti. La police d'arrondissement est intervenue en dressant des procès-verbaux. C'est le refus du gérant ou son incapacité à assurer le calme dans son établissement qui a abouti à la fermeture administrative. Il se défend en ironisant sur une forme supposée de radicalité des riverains dans un message adressé à ses clients sur sa devanture : "votre joie, votre bonne humeur et vos rires font le malheur de certains voisins…"

    Cette décision a modérément affecté le commerce car pendant la période de fermeture son activité a été déplacée vers un autre local à proximité. On se demande dans quelles conditions administratives et avec quelles autorisations cette esquive a pu être montée….

    Gérard Simonet

     

    Post scriptum

    On en sait un peu plus sur le déroulement de l'affaire. Pendant la période de fermeture, les gérants ont déplacé leur activité vers un établissement existant au 58 rue de Saintonge, qui est privatisable et possède le même niveau de licence

     

     

  • Barbette 20 magasin 12 03 1612 rue Barbette (IIIe) le 12 mars 2016

     

    S.O.S. des riverains de la rue Barbette (IIIe) : ils font face à une invasion à laquelle ils ne s'attendaient pas, conséquence de l'ouverture d'un magasin à l'enseigne "Supreme", qui vend des accessoires de l'habillement (T-shirts, casquettes, porte-clés, boxer-shirts etc …). Elle suscite un engouement qu'on peut mesurer à la taille des rassemblements de jeunes acheteurs : deux à trois cents par fournée.

    Les choses ne sont pas forcément liées mais d'énormes tags agressent les passants sur le côté impair de la rue.

    Barbette 15 tags 12 03 1615 rue Barbette (IIIe) (Photos VlM)

     

    Cette activité nous vaut un article de Jean-François Leguil-Bayart :

     

    "Supreme" privatise la rue Barbette !

     

    Inauguration, le 10 mars, de la deuxième boutique européenne de la marque américaine "Supreme". Paris se hausse enfin au niveau de Londres. J’ai dit « boutique », pardon, mon côté franchouillard… Non, il s’agit d’ « un shop », ce qui, vous l’aurez compris, est complètement différent. http://www.sneakers.fr/supreme-paris/

    Lorsque l’on voit ces centaines de consommateurs, d’une moyenne d’âge d’une vingtaine d’années, faire la queue, pendant au moins une heure, pour acheter, au prix que l’on peut deviner au luxe des moyens humains et publicitaires déployés pour cette ouverture, on se dit, en effet, que le suprême de l’aliénation marchande est atteint.

    Mais cela ne prêterait pas autrement à conséquence si le trottoir des numéros pairs de la rue n’était pas purement et simplement privatisé par « le shop » depuis deux jours. Une queue de consommateurs, sur la moitié de la rue, occupe toute la largeur du trottoir, entrecoupé de barrières mobiles type VIP à la hauteur des sorties d’immeubles, et progresse au bon vouloir d’une dizaine de vigiles.

    En face « du shop », le trottoir est également accaparé par les vigiles et leurs barrières. La chaussée, quant à elle, est embouteillée par les berlines UBER qui déposent leur juvénile clientèle, fière comme Artaban de se voir ouvrir la portière par un chauffeur.
    Ce qui veut dire que les passants, à commencer par les enfants du collège, les mamans à poussette, les personnes âgées, sont priés d’emprunter la chaussée à leurs risques et périls.

    Une question : de quelle autorisation administrative « le shop » dispose-t-il pour privatiser ainsi l’espace public ? Une deuxième question, s’il n’en dispose pas : que fait la police ? Et une troisième, s’il en dispose : au nom de quoi la Ville de Paris ou la Préfecture de Police concède-t-elle les trottoirs au détriment des résidents ou des passants, et à l’avantage d’une activité lucrative privée ? Ces questions exigent d’autant plus réponses que « le shop » nous donne un avant-goût de ce qui attend le Marais du fait de son classement autoritaire en zone touristique internationale.

    Jean-François Bayart

    Directeur de recherches au CNRS

     

    Témoignage d'une habitante : le premier jour (jeudi 10 mars) la file commençait rue des Quatre-Fils. Photo :

    Barbette

     

  • Montmorency 4 loft du marais façade 07 03 16 (1)Façade du "Loft du Marais", 4 rue de Montmorency (IIIe)

     

    Il n'y a pas d'enseigne encore sur le bandeau sombre mais déjà le magasin est approvisionné. On peut apercevoir sur la photo les bouteilles de boissons alignées au fond sur les étagères.

    La Mairie a pourtant demandé l'arrêt des travaux et dressé un procès-verbal d'infraction pour travaux non conformes à l'autorisation d'urbanisme. On assiste manifestement à une course de vitesse entre le commerçant et l'administration, arbitrée par le pouvoir judiciaire. On sait, à ce jeu du lièvre et de la tortue, qui a le plus de chance de gagner, au moins provisoirement, n'en déplaise à Jean de la Fontaine.

    Nous suivons attentivement cette affaire car elle illustre de façon exemplaire la difficulté de lutter contre la  frénésie mercantile qui s'empare du Marais, et qu'on retrouve jusque dans le nom des enseignes ("Le Loft du Marais", dans le cas présent). Les règles d'urbanisme, a fortiori celles du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur), sont vues comme des empêcheurs de prospérer en rond. On n'hésite pas à les enfreindre en adoptant la stratégie du "fait accompli".

    Montmorency 4 loft du marais façade 07 03 16 (2)L'unique espace de livraisons, 6 rue de Montmorency (Photos VlM)

     

    On verra s'ils ont eu raison de forcer la main aux autorités comme ils le font. En attendant, on peut se demander comment ils ont prévu de traiter le problème des livraisons. Il n'y a qu'un espace disponible, rue de Montmorency, mais le virage est serré pour rejoindre la rue du Temple pour des camions de bon gabarit. Il y a fort à craindre qu'on va vers des bouchons, le matin notamment, dont l'effet de thrombose sera dramatique pour le quartier en aval s'ils se produisent rue du Temple.

     

  • GuerlainAffiches sauvages Guerlain sur les murs de l'Hôtel de Lamoignon, 24 rue Pavée (IVe) sous l'échauguette de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Photo Claude L. clic gauche pour agrandir)

     

     On ne s'attend pas a priori qu'une marque prestigieuse comme Guerlain, dont la boutique se trouve à deux pas 10 rue des Francs-Bourgeois dans le IIIe, se compromette en recouvrant de douze affiches sauvages le mur d'un monument historique comme l'Hôtel de Lamoignon.

    Nous en demandons le retrait immédiat par les services de la Ville. Guerlain est passible  d'une amende réglementaire avec recouvrement d'office. En attendant, ils ont droit à l'opprobre des parisiens du Marais et d'ailleurs.

     

  • Montmorency 4 façade 03 03 16P10807234 rue de Montmorency (IIIe). Les échafaudages ont disparu, les travaux vont bon train malgré les constatations effectuées sur place par les inspecteurs de la Ville. (Photo VlM).

     

    C'est le 28 février que nous avons signalé ce chantier qui a interpelé les riverains par l'absence de tout panneau d'affichage de travaux. Depuis, la Mairie du IIIe et la direction de l'urbanisme de la Ville sont intervenues pour signifier aux responsables du chantier que leurs travaux n'étaient pas autorisés.

    De toute évidence, cette notification leur a fait l'effet d'un emplâtre sur une jambe de bois : ils ont continué de plus belle et ce matin encore il y avait une agitation intense autour et à l'intérieur des bâtiments. La façade est quasiment achevée, à l'enseigne de "Le Loft du Marais" côté Montmorency de même que la devanture du 109 rue du Temple. Il s'agirait d'une supérette ; on peut dire une de plus dans le secteur, avec déjà un Monop' à cent mètres.

    P1080721"Le Loft du Marais", accès 109 rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    Les dirigeants du chantier ont conté des balivernes au journaliste Philippe Baverel, qui n'a pas été dupe et publie un article sur le quotidien "Le Parisien" aujourd'hui, en lui indiquant qu'ils n'avaient pas eu l'autorisation de la mairie, certes, mais que la préfecture de police avait donné son accord. Cet accord), qui peut concerner les questions de sécurité pour des établissements recevant du public (ERP), est un des éléments du dossier sur lequel la mairie se prononce en bloc, tout comme le visa conforme de l'Architecte des bâtiments de France ; il n'est naturellement pas suffisant en soi.

    "Le Parisien" nous apprend qu'un procès-verbal va être dressé et envoyé au Procureur de la République. Il cite cette réaction de Gauthier Caron-Thibault, Premier Adjoint du Maire du IIIe : "Il arrive qu'un chantier soit entrepris sans attendre la décision de la Ville. Mais que des travaux commencent malgré le refus explicite … je n'ai pas souvent vu ce cas". Au nom du Maire de Paris, un arrêté interruptif de travaux devrait être pris, avec intervention des forces de l'ordre si nécessaire. On est attentifs à ce que ses effets se manifestent.

    Nous l'avons rappelé plusieurs fois, les infractions aux règles d'urbanisme sont du ressort du pénal et donc passibles de la correctionnelle avec inscription des condamnations sur le casier judiciaire. Dans le cas présent, les manquements sont si lourds que notre association n'hésitera pas à se constituer partie civile si le Parquet décide de poursuites judiciaires à l'encontre des responsables.

    Il faut rappeler de surcroît que nous sommes ici en secteur sauvegardé au titre du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. Il n'est pas convenable d'intégrer le mot "Marais" dans son enseigne afin de la valoriser ; il faut aussi accepter les obligations qui en découlent.

     

     

  •   Sans-titreEntrée du Crédit Municipal de Paris 55 rue des Francs Bourgeois (IVe)

     

    Le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris daté du 23 février fait état de la nomination de Jean-Paul Escande comme Directeur Général du Crédit Municipal de Paris dont le siège est 55, rue des Francs Bourgeois (IVe).

    Cette nomination intervient alors que la vénérable institution a souhaité arrêter l’activité de sa filiale bancaire créée en 2005  CMP Banque. Ainsi que  nous l’écrivions dans un article du 6 juillet 2015, cette diversification s’est révélée  «  en effet déficitaire depuis plusieurs années, la production de prêts, objet de son activité, étant insuffisante pour couvrir les coûts qu'elle génère ».  Y a-t-il un lien entre cette « promotion » et ce que nous avions signalé ? Nous ne pouvons l’affirmer.

    Nous savons simplement que Jean-Paul Escande est né en 1939, qu’il est entré à la Banque Hervet (rachetée depuis lors par  HSBC) en 1967, qu’il a été ensuite Directeur de la banque SFF et de Cogéra (établissements du groupe Renault),  puis au moment de la nationalisation des banques en 1982 nommé  PDG de la Société Marseillaise de Crédit qui a connu des difficultés, avant de rejoindre en 1992, comme Président, le Crédit Industriel de l’Ouest et la Société Bordelaise de CIC qu'il a quittée en 2004.  Il était  depuis plusieurs années  membre, en tant que personnalité qualifiée du Conseil d’Orientation et de Surveillance  (COS) et membre du Conseil d’administration tout en présidant le  Comité d’audit du Crédit Municipal.

    Une suite logique dirons certains.

     

  • Alex IIIAddy Bakhtiar possède les deux fleurons du Pont Alexandre III, le "Faust" rive gauche et le "Showcase" rive droite (illustration Le Figaro)

     

    Il est propriétaire d'une quarantaine d'enseignes en France, bars, restaurants, boites de nuit…. On connait les deux établissements du pont Alexandre III, on sait moins qu'il possède aussi le restaurant de l'Opéra Garnier. Dans le Marais, il a fait parler de lui avec le "Jacket's", 20 rue de Picardie. Par trois fois, sur plaintes des riverains, il s'est fait sanctionner par le Tribunal de Police pour tapage nocturne. Notre association s'étant portée partie civile elle a obtenu des dommages-intérêts qui n'étaient toujours pas réglés à ce jour.

    Nous l'avons rencontré sur ses terres, à sa demande, au restaurant "Nanashi" qu'il possède 47 rue Charlot dans le IIIe.

    M. Bakhtiar, de son vrai nom Adrien Samsam Bakhtiari, petit-neveu du premier ministre du Shah d'Iran détrôné en 1979, donne le sentiment d'avoir eu à 49 ans la révélation que ses affaires ne peuvent prospérer dans un milieu urbanisé avec l'hostilité des riverains. Ayant acquis le Théâtre du Renard, 12 rue du Renard dans le IVe, il engagea il y a quatre ans un programme de travaux considérables pour le rendre insonore aux gens qui vivent autour. Il a en même temps renoncé à sa licence IV pour ne conserver qu'une licence "restaurant".

    L'objectif est atteint et en effet, s'il y a eu des craintes exprimées au début de l'affaire, chacun convient aujourd'hui que ce théâtre, devenu lieu de réception pour évènements privés, ne cause aucun trouble de voisinage.

    Bakhtiar intérieur 24 02 16Addy Bakhtiar chez "Nanashi", devant les portions de salades du jour (Photo VlM)

     

    Même approche dans le IIIe sur l'îlot Charlot/Forez/Picadie. Face à l'échec du "Jacket's", Addy Bakhtiar décida de rompre avec son associé pour repenser l'ensemble du rez-de-chaussée qu'il occupe et qui s'étend sur les trois rues. Sous l'enseigne "Nanashi", c'est désormais un bar-restaurant qui propose un "bentô" avec ses plats diététiques ou végétariens pour bobos et hipsters (and others…), à consommer sur place ou à emporter (20 € tout compris). Il comporte une extension communicante qui englobe l'ex "Jacket's", remplacé par un salon de thé avec fabrication des gâteaux en vitrine sous les yeux des passants de la rue du Forez.

    Bakhtiar 24 02 16Addy Bakhtiar, à droite, avec le directeur de son établissement "Nanashi", 20 rue de Picardie (IIIe). On voit ici l'extension "salon de thé" (Photo VlM)

     

    A priori il y a de quoi rassurer dans cette évolution et M. Bakhtiar affirme qu'il n'a aucun autre projet pour le Marais … où il a d'ailleurs choisi d'élire domicile.

    Enfin pour clore notre différent et donner des gages pour l'avenir il a procédé au règlement de l'intégralité des dommages-intérêts qu'il devait à l'association. Il lui reste à notre connaissance à finaliser un litige résiduel avec un riverain. Nous formons le vœu que les deux parties s'entendent prochainement.

     


  • Montmorency 4 façade 25 02 16Façade du 4 rue de Montmorency (IIIe) (photo VlM)

     

    Depuis le début du mois de février 2016, cet immeuble est livré à des travaux qui concernent le rez-de-chaussée et la façade. Selon la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris, une demande a été faite pour la réalisation d'une supérette mais la réalité des travaux va bien au-delà du contenu du dossier.

    Les riverains s'en sont émus, constatant qu'aucun panneau d'information, pourtant obligatoire, n'avait été apposé de manière visible sur le chantier. Suite à un contrôle, la Mairie de Paris a entrepris des démarches pour faire cesser les travaux.

    Le chantier est plus vaste qu'il ne parait : il débouche rue du Temple au niveau du 109, sur une devanture de magasin  à l'enseigne " Le Loft du Marais", en travaux elle aussi. Un regard plongeant vers l'intérieur suggère que la supérette dont il est question pourrait déboucher là et s'étaler sur les deux rues.

     

    Temple 109 loft marais 25 02 16109 rue du Temple (IIIe) (Photo VlM)

     

    La Direction de l'Urbanisme nous tient informés. Le cas échéant, un procès-verbal pourrait être dressé et transmis  au Procureur de la République. Les auteurs risquent d'être traduits en correctionnelle. Les affaires d'urbanisme sont graves. Il est navrant que quelques acteurs de la vie économique ne les prennent pas plus au sérieux. Par légèreté ou ignorance mais aussi quelques fois de façon délibérée sur l'air de "pas vu, pas pris".

     

  • A5La bagagerie automatique, 82 rue des Gravilliers (IIIe) (Photo VlM)

     

    Peu de publicité a été faite à ce sujet mais notre quartier parmi trois dans Paris est « doté » de consignes à bagages. Elle se trouve au 82 rue des Gravilliers (IIIe), les autres se situant dans l’espace St. Germain des Prés et au 6 rue des Bernardins (Ve). Une autre est prévue entre la Gare du Nord et la Gare de l’Est

    Comme le dit la publicité « ces consignes d'un genre nouveau, totalement automatisées, sont "réservables" en ligne en quelques clics … à l’aide de votre Smartphone, de votre tablette ou de votre ordinateur… Que ce soit pour une heure ou une journée, que vous soyez touriste, homme ou femme d'affaires et quel que soit le motif de votre passage à Paris, nous vous offrons des espaces de consignes situées en centre-ville et à proximité des gares et des principaux accès aux aéroports (Gare RER, Roissy Bus, Métro…).» Elles sont ouvertes de 8h00 à 22h00.  L’accès de l'espace se fait à l'aide d'un code qui est communiqué aux « loueurs » et changé chaque jour .  «A la confirmation de la réservation vous recevrez également un code qui vous permet d`ouvrir le casier à bagages qui vous a été attribué.»

     A4Intérieur d’une bagagerie automatique

     

    Le fondateur de la start-up dénommée City-Locker dont le siège est au 24 rue Chapon (IIIe) est Jean-François Foncin. Ce dernier qui est spécialisé dans la location saisonnière a compris que lorsque les clients quittaient leur appartement le matin, ils ne savaient que faire de leurs bagages avant de reprendre le soir leur train ou leur avion.

    City-Locker a été choisi pour faire partie des 100 entreprises qui disposeront bientôt du nom de domaine « .paris » et a déjà signé un certain nombre de partenariats avec divers acteurs.

    Nous l’avons bien compris cette activité qui s’installe à l'emplacement de magasins de proximité, comme c'est le cas rue des Gravilliers, accompagne non pas les voyages d’affaires, comme peut le laisser croire la publicité, mais bel et bien les locations saisonnières dont nous avons dénoncé les nuisances. Une industrie qui croit d’une façon exponentielle pour laquelle la réglementation est pauvre, ce qui lui permet d'avoir de beaux jours devant elle confortée par les activités périphériques telles que ces consignes à bagages sans doute plus faciles à installer et à ouvrir que les bagageries dont ont tant besoin les SDF.

    Dominique Feutry