Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • Sans-titre Appartement avec son panneau "vendu" (Photo 20 Minutes)

     

    Qualifié de record historique par la presse, les droits de mutation à titre onéreux ou « frais de notaire » ou « recettes immobilières » pour lesquels la Ville de Paris (et le département) prévoyait 1,1 milliard € dans son budget ont finalement atteint 1,257 Milliards €. Ce montant est exceptionnel puisqu’au-delà des prévisions jugées optimistes. L’année 2014 avait à peine dépassé 1 milliard €.

    Ces montants (15% du budget de la collectivité) traduisent la reprise du marché de l’immobilier et du nombre de transactions malgré la hausse des taxes et les nouvelles règles introduites par la loi SRU. Une bonne nouvelle tout à fait inattendue qui permet de pallier pour partie la hausse de dépenses dont le RSA décriée par l’équipe municipale concomitamment à la baisse des dotations de l’État.

    Peut-être est-il hâtif de parier sur la continuité de la hausse de ces recettes immobilières mais le budget de la Ville pour 2016 va bénéficier d’un autre effet, celui de la hausse du taux de la taxe qui passe ainsi de 3,8 % à 4,5 % (comme pour tous les autres départements) soit 110 millions € supplémentaires inscrits au budget, ce qui va renchérir encore le coût de l'immobilier  pour ceux qui souhaitent investir pour se loger et notamment les jeunes dont le budget est serré .

    L’opposition reste très critique à ce sujet et parle de « budget sous perfusion immobilière » quand la Maire assume son choix de construction massive de logements.

    Une affaire à suivre car cette boulimie immobilière de la mairie trouvera nécessairement ses limites sauf à déséquilibrer le fonctionnement normal du marché au risque de tuer la poule aux œufs d'or !

    Dominique Feutry

     

  • P1080680Le kiosque des Billettes, devant le 24 rue des Archives (IVe) (Photo VlM)

     

    Il y a quelques mois, l'unique magasin de presse du Marais IVe, "Agora Press et Caetera" fermait pour laisser place à un magasin de mode "The Kooples". L'émotion fut vive. Nous l'avons relatée dans un article du 14 septembre 2014. Elle fut relayée par le Maire Christophe Girard et très vite nous apprenions que la société Mediakiosk avait décidé d'implanter un de ses kiosques devant l'église réformée des Billettes.

    Le kiosque est opérationnel depuis juin 2015. Il est géré par Sophie Azzi, qui lui consacre toute son énergie : ouverture sans interruption toute la journée, livraison d'articles ou de revues sur demande, françaises ou étrangères, le tout avec ce grand sourire et cette gentillesse qui sont le propre des gens du Liban, dont Sophie est originaire.

    P1080678Sophie (à droite) et sa sœur Grâce qui lui prête main forte (Photo VlM)

     

    Pourtant, Sophie nous annonce avec des hoquets dans la voix que malgré tous ses efforts les affaires ne marchent pas. "Les gens passent ici mais ne s'arrêtent pas. Surtout depuis les évènements de novembre".

    On retrouve ce syndrome qui frappe les commerces de proximité : on se plaint de leur raréfaction mais on les déserte quand ils sont présents. S'agissant de ce kiosque, c'est bien simple, si les clients ne se manifestent pas plus, il fermera fin juin  de cette année. Son propriétaire Mediakiosk n'est pas un organisme philanthropique, si les recettes ne sont pas à la hauteur des charges, il retirera son kiosque du Marais. Agora en son temps en a fait la dure expérience.

    L'avenir de ce kiosque est véritablement entre nos mains. Nous lançons un appel vibrant à tous ceux qui nous lisent pour qu'ils apportent la démonstration qu'ils sont bien attachés à ces commerces de proximité qui font le charme de nos quartiers et participent à la qualité de notre vie. Un point de presse c'est la source de l'information mais c'est aussi un lieu où on échange avec celle qui le tient et les gens qui le fréquentent, à n'importe quelle heure du jour.

    P1080681L'occupation du parvis de l'église par de nombreux SDF est considérée par la gérante comme un handicap supplémentaire (Photo VlM)

     

    Il y a chaque jour 1.200 à 1.500 personnes qui nous lisent. A chacun de nos lecteurs nous disons : pour l'équilibre du quartier, il faut sauver le soldat Sophie et son kiosque ! Allez lui parler, faites connaissance et devenez des clients fidèles comme nous l'avons fait nous-mêmes !

     

  • ALe salon Mod's Hair 30 rue des Archives avant sa fermeture

     

    Après bien des conjectures le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris en date du 16 février nous apprend que le salon de coiffure Mod's Hair situé dans le IVe à l'angle de la rue des Archives (N°30) et de la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (N°25) fermé depuis le 31 décembre dernier va devenir une boutique de mode à l'enseigne John Galliano. Le permis a été déposé durant la deuxième quinzaine de janvier. La devanture et l'aménagement intérieur seront modifiés avec pose d'un store extérieur.

    Voilà qui fait taire les rumeurs quant aux grandes marques susceptibles de s’installer à cet endroit.  Il y a fort à parier que d'autres enseignes de luxe cherchent à s’installer dans cette partie du Marais. Un important magasin de chaussures est ainsi annoncé à l'angle des rues des Blancs Manteaux (N° 29 au 33)  et des Archives (N° 27 au 31).

    Comme nous l'écrivions dans notre article du 13 novembre 2015 intitulé "Le Marais : un clone de la Rive Gauche ?", ce mouvement contribue à une évolution de quartier que certains encouragent et que d'autres réprouvent.

    Dominique Feutry

     

  • Corderie lemel 4 gigi 08 02 16Place Nathalie Lemel et rue de la Corderie (IIIe) (Photo VlM)

     

    La tempête de la rue de la Corderie et du voisinage du Carreau du Temple repart de plus belle. Dans une note d'information datée du 8 février, l'association des riverains annonce qu'une autorisation de terrasse vient d'être accordée par la Direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris au restaurant "GIGI", à l'enseigne de "Au Tour de France",  4 rue de la Corderie, sur le flanc de la placette Nathalie Lemel qui est le terre-plein arboré de la photo.

    C'est la vague de trop qui soulève le navire. Les riverains soulignent que 300 places de terrasses ont déjà été créées aux abords immédiats du Carreau du Temple, dans des rues étroites où le bruit des consommateurs résonne. Ils rappellent qu'un huissier est intervenu en juin 2015 pour constater un niveau de bruit le soir qui atteint 75 décibels.

    Corderie 8 terrasse barav 08 02 16Le "BARAV", 10 rue de la Corderie (Photo VlM)

     

    Certaines de ces terrasses vont bien au-delà de la simple provocation. Le "BARAV", situé au 10 de la rue de la Corderie, exploite avec impudence une terrasse qui occupe le trottoir dans sa totalité et empiète sur une partie de la chaussée. On le voit sur la photo avec une rangée de chaises dans le caniveau. On imagine trop aisément ce que donne ce dispositif lorsque le bar regorge de monde !

    C'est dans un contexte déjà tendu que les riverains apprennent que "GIGI" serait autorisé à créer une nouvelle terrasse de 4 tables de 8 à 10 personnes.

    Corderie 4 gigi terrasse 12 02 16Crèperie GIGI, ses quatre tables qui occupent tout le trottoir (Photo VlM)

     

    Le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum s'y était pourtant opposé en septembre et le comité de suivi de la charte entre commerçants et riverains se serait réuni s'il n'y avait pas eu les évènements de novembre qui ont bouleversé les agendas. Cette réunion se tiendra finalement en mars 2016. Les riverains attendent une clarification. Le trottoir de 1,30 mètres devant "GIGI" ne permet pas la création d'une terrasse au terme du règlement des étalages et terrasses de la Ville de Paris (mais que penser alors du BARAV ?). L’autorisation porterait-elle sur une contre-terrasse sur la place ? C'est ce que les habitants essaient de savoir et appellent à se retrouver sur leur site.

    On lira avec intérêt les commentaires sur notre article déposés par les exploitants de ces établissements dont le comportement semble aberrant à première vue. Ils attribuent la situation au fait que la rue est devenue piétonne. S'il en est ainsi, ne nous étonnons pas que personne n'ait envie de voir des voies privatisées alors que bien des arguments écologiques plaident en faveur d'une telle évolution. On peut se demander ici si la Mairie de Paris n'a pas commis une erreur – toujours réparable – en décidant de fermer la rue aux véhicules à quatre roues.

     

    Troisième café parismaraisLe Troisième Café, 18 rue de Beauce (IIIe) (Photo Parismarais)

     

    C'est en ce moment de surcroît qu'on apprend que "Le Jules", le café-restaurant du Carreau est l'objet de pourparlers avec "Le Troisième Café", pour reprise de l'activité. Le Troisième Café est un établissement associatif et collectif qui s'est créé il y a trois ans rue de Beauce. Il bénéficie d'une aide financière de la mairie du IIIe, de la Députée de l'arrondissement et de la contribution de quelques bénévoles pour offrir des consommations à des prix imbattables et des prestations d'animation. Ce n'est pas en soi une mauvaise nouvelle pour les habitants du quartier mais certainement une donnée dont ils vont devoir tenir compte.

     

  • Monop'Monop', 3-5 rue des Haudriettes (IIIe), enseignes éteintes (Photo VlM)

     

    Nous avons deux raisons en ce début février 2016 de nous féliciter du comportement de ce commerce. Il dispose de deux enseignes en façade : une enseigne parallèle "monop'" dupliquée entre les 3 et 5 de la rue et une enseigne "en drapeau", perpendiculaire à la devanture, qui est le visuel de la marque, une sorte de virgule/apostrophe.

    Éclairé, le dispositif rouge vif est particulièrement agressif. Ces enseignes et leur couleur dénotent dans l'environnement  sauvegardé du Marais. L'étiquette "Marais" fait vendre car le secteur désormais restauré et rénové jouit d'un prestige qui attire les marques et les visiteurs. Encore faut-il que les commerçants réalisent que profitant de l'image du Marais ils doivent aussi en assumer les obligations.

    Nous l'avons dit au gérant, en lui demandant de couper l'éclairage, convaincus du reste que les affaires n'en souffriraient pas. Le propriétaire du local du 3, qui n'est autre que le bailleur-social RIVP de la Ville de Paris a appuyé notre démarche. Monop' s'est rangé à notre demande et les lumières se sont éteintes. Nous les en remercions chaleureusement.

    Sac papier monop' 06 02 16

    Autre sujet de satisfaction : depuis aujourd'hui 6 février 2016, Monop' ne distribue plus de sacs plastiques ! Il faut venir avec son cabas …. ou accepter de payer 9 centimes d'€ un sac papier dégradable, comme celui-ci. Quand on sait les dégâts que causent à la nature, à la mer, aux océans, les milliards de tonnes de plastique que produit notre société de consommation, on ne peut qu'applaudir aux initiatives qui sont prises pour lutter contre ce fléau écologique.

    Merci donc doublement à Monop' qui mérite aussi, bien qu'on ne soit pas payés pour le faire, des compliments pour la qualité de ses rayons. Un seul bémol à notre couplet lyrique : le bruit des livraisons le matin. Nous sommes convaincus que des progrès peuvent être faits sur les horaires, l'insonorisation des plateformes de transfert et même la discrétion des personnels qui ont souvent le verbe haut à des heures où beaucoup de nos concitoyens se reposent encore.

     

  • Carreau du temple rénové 02 05 14Le Carreau du Temple, rue Eugène Spüller (IIIe) (Photo VlM)

    Le "Carreau du Temple" est une SPL (société publique locale) de droit privé, dont le capital social est détenu par la  Ville de Paris à hauteur de 70 % et le Département de Paris pour 30 %.

    La SPL a pour mission la gestion et l'exploitation du Carreau du Temple avec toutes les activités qui s'y attachent.

    Les deux premières années d'exploitation se sont traduites par une perte cumulée de 554.000 €. Autant dire qu'il ne reste rien du capital social initial (300.000 €) et de la "subvention d'investissement" destinée à gonfler ses fonds propres.

    En conséquence, dans le but d'éviter  la cessation d'activité, les actionnaires publics sont appelés à procéder à une augmentation de capital qui ressemble à un sauvetage : ils sont invités à verser 300.000 € pour reconstituer le capital social. C'est une manière de subventionner la société pour effacer ses pertes antérieures. Le conseil de Paris va en délibérer prochainement.

    Il reste, cette opération faite, à savoir s'il existe une chance que l'exploitation du Carreau trouve un équilibre pour son exploitation. Son chiffre d'affaires annuel tourne autour de 2 Millions d'€, ses coûts de fonctionnement excèdent ce chiffre de 250 à 300.000 €. Il y a deux approches possibles : augmenter les recettes ou/et diminuer les charges.

    L'accroissement de l'activité se heurte à l'opposition des riverains à toute forme d'agression et de pollution de leur environnement. La SPL peut essayer toutefois d'imaginer des activités dont l'impact sur l'environnement serait maitrisé. Sinon, c'est sur les charges qu'il faudra jouer.

    Deux nouvelles directrices ont été nommées il y a un an. Nous avons prévu de les rencontrer prochainement. Ce sujet doit être à l'évidence en bonne place sur leur agenda.

    Il est encore tôt pour tirer la morale de l'affaire. Mais on risque peu de se tromper en affirmant qu'il faut tempérer les enthousiasmes chaque fois qu'un projet à caractère public est annoncé. La Fontaine pourrait en faire une fable. Le chantier des Halles et sa fameuse "canopée", avec le "carreau du Temple", lui en fourniraient la matière.  Soyons également attentifs aux "22 projets qui vont réinventer Paris" (article du 5 février).  Quant à la chute, elle pourrait être celle-ci : "en toute chose, il faut considérer la fin" (Le renard et le bouc – Jean de la Fontaine).

    Gérard Simonet

     

  • Vosges ström 03 02 16Sous les arcades de la place des Vosges, promeneur solitaire (Photo Marianne Ström)

     

    Marianne Ström

    nous annonce le lancement de son livre "Le Marais – chef d’œuvre vivant" –

    éditions Michel de Maule

     

    Née en Suède, Marianne Ström vit et travaille depuis 25 ans à Paris dans le Marais. C'est une photographe professionnelle qui compte dans ses archives plus de 12.000 clichés en noir & blanc et en couleurs qui privilégient l'architecture et ses détails et la vie culturelle et sociale de nos quartiers mythiques.

    S'intéressant au passé et au présent, sa production photographique témoigne de la transformation du Marais, jadis marécage cultivé par des moines, puis édifié par l'aristocratie qui le déserta ensuite au profit de l'artisanat et du petit commerce avant son sauvetage en 1962 par la loi Malraux qui en fit un secteur sauvegardé.

    BeauHôtel de Beauvais (IVe) (Photo Marianne Ström)

     

    Aujourd'hui, le Marais, chef-d’œuvre vivant empreint de ses splendeurs historiques et culturelles du passé, n'a pas réussi à échapper aux griffes de la mode.

    L'album unique de Marianne Ström, bilingue français-anglais, combine le regard d'une historienne de l'art et sa connaissance des quartiers, à l’œil artistique, esthétique et arbitraire du photographe.

    Un cadeau à se faire à soi-même ou à ceux qui autour de nous sont sensibles au patrimoine unique dont nous sommes dépositaires.

     

     

  • Bourg tibourg 3 contre-terrasse 28 01 16Rue du Bourg Tibourg, contre-terrasse et son dispositif de chauffage (Photo VlM)

     

    Le quotidien "Le Parisien" nous apprenait ce 26 janvier que le Tribunal Administratif a fait droit à le requête d'un bar-restaurant contre la Mairie de Paris qui l'avait sanctionné pour chauffer une contre-terrasse.

    Par contre-terrasse, on entend une portion de l'espace public séparée de l'établissement, contrairement aux terrasses simples qui sont des excroissances du local de l'exploitant sur le domaine public.

    Il est rappelé qu'une autorisation d'emprise sur le domaine public est accordée à titre personnel et qu'elle est temporaire, précaire et révocable.

    Dans la dernière version du règlement des étalages et terrasses du 6 mais 2011, rédigé par la Directrice de l'Urbanisme de l'époque Élisabeth Borne en concertation avec "Vivre Paris !", il est indiqué (Titre 1 – DG 6 – Développement durable) que "les demandeurs d'autorisation doivent prendre en compte des impératifs de développement durable", notamment renoncer aux dispositifs de chauffage extérieurs au gaz et quel que soit le mode tout dispositif de chauffage pour les contre-terrasses.

    En moins abscons : chauffer l'extérieur si ce n'est pas au gaz, oui pour les terrasses, non pour les contre-terrasses.

    Vosges ma bourgogne terrasse 28 01 16Terrasse simple chauffée place des Vosges (photo VlM)

     

    Il y a donc dans le règlement une discrimination évidente. Nous avions demandé que tout  chauffage extérieur soit interdit car c'est chauffer l'atmosphère alors que la planète est invitée à livrer un combat contre le gaspillage de l'énergie, la pollution de l'air et le dérèglement climatique qui en résulte.

    La mairie a concédé au lobby des commerçants le chauffage des terrasses. Elle a tenu bon pour les contre-terrasses. Est-ce sa complaisance à leur égard qui lui vaut aujourd'hui d'être condamnée par le tribunal ? Faute de connaitre les attendus du jugement, nous ne pouvons nous prononcer mais il nous semble peu probable que les juges se soient fondés sur une réflexion qui ne repose que sur le bon sens. Ce n'est pas faire preuve d'irrévérence à l'égard des magistrats du tribunal administratif que de dire qu'ils s'attachent presque exclusivement aux questions de forme.

    On va voir maintenant ce que dira la Cour d'Appel. Nous répétons à cette occasion que dans les circonstances actuelles il est saugrenu et aberrant de chauffer l'extérieur pour étendre sa surface commerciale et accroitre ainsi son chiffre d'affaires alors que l’État met la pression sur les citoyens pour qu'ils améliorent à grands frais l'isolation de leurs logements. On marche sur la tête et il est désolant que la justice incite à aller sans ce sens.

    Nous déclarons en tout cas notre soutien à la Mairie de Paris dans le prochain combat judiciaire en soulignant que les commerçants n'ont aucun  droit sur l'espace public et que la Ville est discrétionnaire dans sa décision de leur accorder on non – et de leur retirer – ce qui est un privilège et pas un droit.

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum du 28 janvier

    Nous ne pensions pas si bien dire en suspectant des erreurs tactiques qui engendrent des maladresses sur la  forme. Nous nous sommes procurés l'ordonnance du jugement. En voici un résumé succinct mais cruel :

    Dans un 1er arrêt, la Ville entendait se faire payer des droits pour le chauffage d'une contre-terrasse exploitée sans autorisation, alors que : 1°/ l'autorisation avait été obtenue, et que 2°/ il est interdit de chauffer les contre-terrasses.   

    Dans un second arrêt, alors que le cafetier prétendait contre toute évidence qu'il n'avait pas de système de chauffage sur sa contre-terrasse, la Ville se contente de produire deux photos non datées ! Pas de constat d'huissier, pas de rapport d'agent assermenté ! Autant dire que son dossier est vide.

     

     Il s'agira de faire mieux en appel !

     

  • Brocante-d’automne-2015-de-la-Rue-de-BretagneStands rue Eugène Spüller lors d'une précédente édition de la brocante du IIIe (Photo Mairie du IIIe)  

     

    Ce week-end se tiendra dans les rues proches de la Mairie du IIIe (Bretagne, Eugène Spuller, Perrée, Debelleyme et Caffarelli) la très attendue brocante d’automne, une des plus importantes de Paris qui avait dû être reportée en raison des évènements tragiques du 13 novembre.

    Elle est ouverte aux professionnels et aux habitants du quartier (y compris aux enfants qui souhaitent vendre leurs jeux et jouets)  et débutera vendredi 29 pour se terminer dimanche 31 janvier 2016 à 18 heures.

    Certes cette manifestation attire nombre de visiteurs et provoque des désagréments aux riverains, notamment lors de l’installation souvent tôt le matin et du démontage moins tardif quant à lui, mais elle donne une certaine notoriété au Haut-Marais qu’elle fait davantage  connaitre. De plus ce rendez-vous des amateurs d’antiquités n’a lieu que 2 fois par an, l’autre brocante se tenant en juin.

    Alors avis aux accros de brocantes, en espérant que le temps sera de la partie.

    Dominique Feutry

     

  • A10La boulangerie aujourd'hui fermée de la rue des Gravilliers (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous avions déjà signalé le risque que la boulangerie du 52 rue des Gravilliers (IIIe) ferme dans un article du 4 mai 2013. Finalement elle a été reprise et tous les habitués et habitants ont été  rassurés que ce commerce de bouche puisse être maintenu.

    Malheureusement les jours passent et les scénarios se répètent puisqu’à nouveau et depuis plusieurs mois la boutique est fermée. Les bruits les plus divers circulent  quant à son devenir. Il y aurait  eu quelques travaux en sous-sol puis récemment le matériel de boulangerie aurait été déménagé, des rumeurs persistantes  indiquent que la boulangerie va être remplacée par un commerce de  vêtements ou un grossiste…

    Il serait dommage que cette enseigne disparaisse surtout au profit une nouvelle fois d’un commerce de prêt-à-porter. Mais  la réalité économique du secteur de la boulangerie fait qu’il est devenu difficile et les artisans qui s’installent actuellement prennent des risques importants !

    Nous espérons que les élus, s’ils peuvent intervenir,  feront tout pour maintenir ce point de vente en boulangerie dans une rue qui a perdu ses activités traditionnelles. Peut-être aurons-nous une bonne nouvelle dans les prochaines semaines à ce sujet ?

    Dominique Feutry.