Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • Ikea-epicerie-mums-paris-marais-w1200-h800L'épicerie éphémère Mums d'Ikea 16, rue Saint-Merri (IVe)

     

    Beaucoup en parlent, beaucoup savent, beaucoup l'annoncent comme établi, Ikea, la célèbre marque suédoise va s'installer dans le Marais !

    En fait ce qui est certain est qu'Ikea souhaite s'implanter dans le centre de Paris, d'ici à penser que le Marais soit la priorité, pourquoi  pas.

    En effet Ikea va, le temps d'un week-end (les 14 et 15 novembre), investir la rue Saint-Merri (IVe) en ouvrant au No 16 une épicerie éphémère dénommée MUMS, là où se trouvait autrefois une ancienne imprimerie. Des spécialités culinaires des pays nordiques seront à la vente. Difficile de citer le nom des produits car ils sont imprononçables. Mais boulettes de viande, flocons d’avoine, gâteaux au chocolat, caviar, saumon et confiture ou sirop d’airelles seront au rendez-vous parmi une centaine de produits. Des ateliers de cuisine sont aussi prévus pour les amateurs…

    Peut-être un avant goût de cette implantation tant de fois annoncée ? 

    Dominique Feutry

     

  • Enfants rouges embellissement 28 01 15Il y a un an, le marché s'est refait une beauté avec cette fresque qui respecte parfaitement "l'esprit des lieux" (Photo VlM)

     

    Le plus vieux marché couvert de Paris, le marché des Enfants Rouges, situé 39 rue de Bretagne (IIIe),fêtera ses 400 ans les samedi 7 et dimanche 8 novembre. A cette occasion, des animations musicales et de nombreux lots à gagner seront offerts aux clients par les commerçants.

    Rappelons que "Vivre le Marais !" a retracé l'histoire du marché dans un article du 16 octobre 2012. 

    Nous évoquions cet emblème du quartier en indiquant qu'il était  comme enchâssé dans son environnement urbain. Nous rappelions que "près de son emplacement actuel existait depuis 1536 et jusqu'en 1772, l'Hôpital-Orphelinat des Enfants Rouges créé par la sœur de François Ier. Cet établissement recueillait des orphelins de l'Hôtel Dieu. Ces derniers, vêtus de Rouge en signe de charité chrétienne, ont finalement donné leur nom au marché.

     A10Carte postale ancienne de l'entrée du marché des Enfants Rouges vers 1910 

     

    Le Marché des Enfants Rouges est né en 1615 par lettres patentes de Louis XIII. En effet, le quartier prend alors de l'importance et il est nécessaire d'installer un marché. Le Petit marché du Marais était au départ une halle en bois reposant sur 16 piliers de chêne. Il est équipé d'un puits, puis d'une étable dite "vacherie" comprenant 12 vaches qui donneront leur lait au quartier jusqu'en 1914.

    Devenu Marché du Marais du Temple. Passant entre les mains de différents propriétaires dont l'astronome de Louis XIV, Jean-Dominique Cassini, objet de spéculations qui n'ont jamais pu se réaliser, le marché qui entre temps a pris le nom de Marché de Beauce puis de Marché des Enfants Rouges, sera cédé à la Ville de Paris en 1912. Son classement à l'ISMH (inventaire supplémentaire des monuments historiques) est intervenu en 1982."

    La polémique des années 80 où ce vénérable marché avait failli être transformé en crèche, bibliothèque et parking parait bien lointaine.

    Dynamique avec ses commerces diversifiés, ses restaurants et son ambiance bien particulière, le marché vaut le détour surtout à l'occasion de cet anniversaire.

    Dominique Feutry

     

  • A2La nouvelle boutique "À la Mère de Famille", 25 rue Rambuteau (IVe) (Photo VlM)

     

    " À La Mère de Famille", en ouvrant une nouvelle boutique, prend ses quartiers rue Rambuteau.

    L'ancêtre de la Maison  est fondée en 1761 par Pierre-Jean Bernard au 35 rue du Faubourg Montmartre (Ixe). C'est son gendre très vite veuf qu lui succède 30 ans plus tard.. En 1810 la maison est remarquée par un critique gastronomique alors en vue qui dédie une page complète et recommande la confiserie dans son almanach des gourmets.

    Sous la restauration le magasin est transformé en épicerie fine sous la houlette d'un descendant Ferdinand Bridault.  Après avoir été un des premiers points de vente du Petit Beurre LU lancé sous le Second Empire, le commerce est acheté à la fin du XIXème siècle par Georges Lecoeur qui fait réaliser des travaux importants et   lance dans les premières publicités.  Il transmettra l'affaire à son apprenti en 1920.. Sa fille prendra sa succession en 1931 et adoptera avec son mari une cousine orpheline qui restera à la tête de l'affaire avec son époux Albert Brethonneau jusqu'en 1985.

     

    A1Le magasin historique "A la Mère de Famille", 35 rue du Faubourg Montmartre

     

     "A La Mère de Famille" appartient depuis 2000 à la famille Dolfi qui a décidé de développer l'enseigne ce qui explique qu'il y ait dorénavant 10 boutiques sur Paris dont la dernière en date 25 rue Rambuteau (IVe)

    Les magasins ont tous une façade verte du même type depuis que celle de la rue du Faubourg Montmartre a été inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques en 1984.

    Des commentateurs précisent que « cette maison, qui a fait le bonheur de générations de gourmands, propose plus de 1200 références de friandises de fabrication artisanale : chocolats, florentins, calissons, guimauves, roudoudous, fruits confits, berlingots, pâtes de fruits, marrons glacés ou encore Bêtises de Cambrai… Sur de vieux comptoirs au bois patiné, les bonbons anciens côtoient les dernières créations de la confiserie. Tradition oblige, certaines spécialités de la maison sont élaborées à partir d’anciennes recettes familiales 

    C'est toute cette ambiance que l'on retrouve dans la nouvelle boutique du Marais.

    Dominique Feutry

     

  •  Img_0017La nouvelle pâtisserie Michalak, 16 rue de la Verrerie (IVe) (Photo Framboisemode)

     

    Le célèbre et très médiatique chef pâtissier du Plazza Athénée, vainqueur de la coupe du monde de pâtisserie 2015, poursuit son maillage de la capitale. Il vient d'ouvrir une pâtisserie 16 rue de la Verrerie (IVe) non loin de la place du Bourg Tibourg.  Événement annoncé très à l'avance, le succès est tel que le premier jour d'ouverture, la semaine passée, l'ensemble des gâteaux ont été vendus en une heure ! 

    Outre les fameux desserts au mètre, les religieuses, les babas érable et « muscovado » (sucre complet de canne), les financiers sont proposés à) la vente toute une gamme de chocolats remarquables en particulier les mendiants. 

    Les prix sont à l'aune tant de la qualité que de l'originalité des produits et de la montée continue en gamme du quartier…. Mais il s'agit d'un nouveau commerce de bouche qui pallie le déficit souvent souligné par les habitants du Marais en comparaison de l’augmentation du nombre de magasins de prêt-à-porter ou de bars.  

    L'adresse mérite le détour. Attention le magasin n'ouvre qu'à partir de 12h00 et il est fermé le lundi et le mardi.

    Dominique Feutry

     

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    109416_750_560Vue du Windows Cube sur la piazza Beaubourg au pied du Centre (IVe)

     

    Afin de faire découvrir son nouveau système d'exploitation Windows 10, Microsoft s’est installé sur le parvis du Centre Pompidou dans un cube bleu qui étonne à cet endroit.

    Jusqu’au 18 octobre de nombreux évènements sont prévus, allant de la présentation des nouveaux produits et de leur fonctionnalités, en passant par les relations du design avec le numérique (arts graphiques, danse et musique) dont on pourra découvrir toutes les facettes.

    L’idée est d’avoir un centre expérimental temporaire avec aussi les nouveaux appareils de la célèbre marque (smartphones, tablettes, PC…) en démonstration. Le Cube peut accueillir jusqu’à 1.000 visiteurs par jour sur deux niveaux.

     

  • Bretagne 41 azria 08 10 15"le Jardin des Délices", chez Azria – 41 rue de Bretagne (IIIe) (Photo VlM – cliquez gauche pour agrandir et vous réjouir du spectacle)

     

    Ce ne sont pas celles de Capoue, mais ces délices-là se consomment aussi et donnent autant de plaisir à la vue qu'à la dégustation.

    Nous sommes en pleine saison des champignons. Ceux qui s'étalent chez Azria, le "primeur" de la rue de Bretagne valent le détour. On y trouve le cèpe de Bordeaux, évidemment, mais aussi la girole, la  chanterelle, la pleurote, les trompettes de la mort (pas du tout vénéneuses en dépit de leur nom), l'amanite des césars (aussi comestible que l'amanite phalloïde est mortelle), qui est une oronge appelée familièrement "jaune d’œuf" et le shitaké (ou lentin du chêne) dont le nom trahit une origine chinoise. On dit de ce dernier qu'il contient du cuivre, du sélénium et du zinc et on lui attribue des vertus médicinales car il a la propriété de stimuler les défenses immunitaires.

    Chez Azria, le mot d'ordre n'est pas affiché, mais ceux qui lui sont fidèles disent que c'est le royaume de l'excellence pour les fruits et légumes. Sa boutique rivalise avec les galeries d'art du IIIe, qu'on trouve à foison. L'art ici de choisir ce qu'il y a de meilleur au marché de Rungis pour le transférer sur nos tables et nous régaler. Bien sûr les prix s'en ressentent et paraissent chers au premier abord. Mais que dire de fruits qui sont moins couteux mais dont la moitié est bonne à jeter et le reste insipide ? de légumes ramollis qui sentent le moisi, pas dignes même de finir leur vie dans un potage banal ?

    On sent chez ce commerçant l'amour du métier qui est le sien et la recherche d'une perfection qui saute aux yeux dans tous les rayons de sa boutique.

     

  •   A2Le nouveau bar-restaurant "L'Amuse Gueule"  7 rue Rambuteau (IVe)  (Photo VlM)

     

    Après la rénovation de la Pharmacie des Musées ( article du 18 août) au 20  rue Rambuteau (IIIe) et l'ouverture d'une nouvelle papeterie-cadeaux (notre article du 07 avril ) au 11 de la même rue (IVe) , ce sont le bar restaurant " l'Amuse Gueule" situé à l'angle de rue Rambuteau et Pecquay (IVe) et le magasin de cosmétiques "Urban  Decay" 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe) qui après des travaux importants améliorent l'aspect de cet axe passant.

    Si la marque de cosmétiques américaine du groupe l'Oréal remplace le magasin "Nickel" qui, après ses heures de gloire avait périclité et était devenu, abandonné, un mur d'affiches  et de tags  hideux, le nouveau bar-restaurant quant à lui réunit les ex bars "Le Fontenoy" et "Le  Felteu" qui se jouxtaient et avaient tous deux besoin d'une sérieuse restauration.

    A6Le magasin de cosmétiques "Urban Decay" 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe) le soir de son inauguration (Photo VlM)

     

    Ces deux aménagements sont de qualité. Toutefois "l'Amuse Gueule" (dont l'exploitant est aussi celui de la "Terrasse des Archives" au 51 de la rue éponyme) a disposé son comptoir à l'aplomb du trottoir, collé à la vitrine qui elle-même s'ouvre sur la rue, ce qui n'est pas fait pour réduire les nuisances sonores bien au contraire, celles-ci s'ajoutant à celles dues au brouhaha des clients en terrasse. Nous resterons vigilants sur cette question si d’aventure nous étions alertés par les riverains de niveaux sonores hors normes .

    Dominique Feutry

     

  • P1080532 L'Ambassade d'Auvergne, 22 rue du Grenier Saint-Lazare (IIIe) – tél. 01 42 72 31 22, ouvert 7jours/7 (photo VlM)

     

    C'est un immeuble XVIIème siècle qui l'abrite, sur cette rive de la rue du Grenier St Lazare qui est restée "dans son jus" tandis que l'autre, démolie dans les années 70 pour laisser la place à la Piazza Beaubourg, au centre Georges Pompidou et au "Quartier de l'Horloge", offre à la vue des immeubles contemporains qui vieillissent mal.

    L'ambiance est restée la même : murs à pans de bois, poutres et solives, mobilier tradition. Murs et plafond ont été éclaircis pour donner plus de volume.

    Le propriétaire Didier Désert nous a fait le plaisir de nous accueillir.

    P1080528Didier Désert (Photo VlM)

     

    Son objectif a été cet été de rajeunir la maison, en lui conservant son caractère. En effet on n'a pas le sentiment en passant devant la devanture du restaurant qu'il a fondamentalement changé et on s'en réjouit car il reste une clientèle nombreuse à Paris et ailleurs pour apprécier la bonne cuisine française et celle de ses terroirs. L'Auvergne en est un pour sa nourriture et ses vins.

    La carte des entrées est particulièrement riche. Elle suggère même d'en faire un vrai repas. Qu'on en juge : jambon de coche, salade de lentilles, chiffonnade de saumon fumé, foie gras de canard, quenelles au caviar d'aubergines ….

    On pourra poursuivre et déguster bien sûr la saucisse à l'aligot, qui est le plat  emblématique de l'Auvergne mais aussi un excellent magret de canard, la viande de Salers, un filet de bar sur lit de fenouil, et pour ceux qui veulent se donner des frissons sans en assumer le risque, une andouillette "de canard".

    Les desserts ne sont pas en reste avec notamment leur fameuse mousse au chocolat et les macarons de Massiac.

    L'Auvergne a ses vins. Didier Désert leur a réservé une place de choix dans sa cave mais il propose aussi les grands crus qui font la gloire de la France, notamment pour les amateurs les plus fortunés un Corton Grand Cru de 2008 et un Château Talbot, Grand Cru Classé Saint Julien, 2006.

    Il faut compter 40 à 50 € pour un repas à la carte, vin et café compris. Plus encore en fonction du vin. Mais la maison propose un menu "saveurs d'Auvergne" pour 33 € et un repas midi entrée/plat ou plat/dessert pour 22,50 €.

     

  • Pierrots figaroLes "Pierrots de la Nuit" (Photo Le Figaro)

     

    Les "Pierrots de la Nuit" ont participé les 17 et 18 septembre à un "rendez-vous européen  avec la nuit". Des rencontres qui comportaient une "traversée nocturne" organisée par les Pierrots de la Nuit, "l’Eurocouncil of the Night", autre comité créé par les Pierrots pour  "exporter leur expertise" et le CSCAD (Chambre Syndicale des Cabarets Artistiques et Discothèques).

    La restitution a eu lieu sur le "plateau médias", en haut des escaliers de l’entrée de la Gaité Lyrique, en présence d'un petit nombre de personnes, une trentaine au maximum, barman, organisateurs et une représentante de "Vivre Paris !" compris.

    ThéâtreLe théâtre de la Gaîté Lyrique (IIIe) (photo VlM)

     

    Il s'est avéré que sur les six itinéraires prévus, trois seulement ont été empruntés, sans doute faute de participants, chacun des trois groupes étant constitué de 5 ou 6 personnes organisateurs compris au lieu des 8 à 10 prévus initialement.

    Les rencontres de la nuit ont eu lieu entre 01h00 et 04h00/05h00 du matin. A ces heures-là, surtout boulevard des Invalides, il n’y a pas grand monde dans les rues. Si peu de monde qu’en dépit de tous les papiers/questionnaires que les participants avaient à remplir, un des groupes a réussi à dire qu’il n’avait interviewé personne parce qu’il n’avait rencontré personne.

    Pour le reste, les orateurs ont surtout parlé de l’éclairage et remarqué que Paris était hyper calme et silencieux. Une très jeune participante a même repris la parole pour dire qu’il n’y avait rien de ce qu’on lui avait décrit rue Oberkampf. Nous avons bien compris que son groupe s’y était rendu autour de 04 h00 du matin.

    Jean pierre timbaut trois bornes soirée trottoir 2012Un bar quartier Oberkampf  (Photo JFR)

     

    Les deux autres groupes ont interviewé un radiologue urgentiste qui faisait une pause cigarette à Lariboisière et une barmaid du côté de Bastille. Parmi les autres infos collectées, un peu de prostitution africaine à Château rouge, « quartier très, très sale », rats, souris, un peu de prostitution chinoise vers Belleville, Bastille place horrible qu’on n’arrive pas à traverser, République, ça c’est une place super, mais c’est la place Clichy qui est la plus appréciée parce que même à 04h00 du matin, il y a des lumières.

    Sinon, rien d’extraordinaire à signaler, rien d’ouvert ou presque (pardi, à cette heure-là), pas beaucoup de lumières, pas de musique, plein d’endroits pas accueillants, voire sinistres mais aucun où ils ne se sont pas sentis en sécurité, sans doute, disent-ils parce qu’ils étaient en groupes.

    La longueur des itinéraires a paru ambitieuse, les arpenteurs ont souffert. Les quartiers traversés sont moyennement représentatifs mais vue l’heure à laquelle les traversées ont eu lieu, ils ne risquaient pas de représenter de grand-chose et tout ce foin pour « aller à la rencontre de la nuit » aurait aussi bien pu se passer sur la lune (ou à Rodez).

    Frantz Steinbach, le Pierrot qui modérait la restitution, a plus parlé que les arpenteurs, notamment pour s’étonner lui aussi que Paris ait été aussi calme ce jour-là, ce qu’il ne s’explique pas. (Il n’est peut-être pas au courant des horaires de fermetures.)  

    Bruno Blanckaert, Grand Rex, CSCAD, vice-président des Pierrots et administrateur de l’Office de Tourisme de Paris, a tout de même dit que ce « calme » ne reflète pas tout à fait ce qui se passe d’ordinaire la nuit à Paris. Revenant sur les remarques concernant la saleté des rues et les rats, il a dit que c’était une des grandes préoccupations de l’Office. 

    Concernant le dossier de travail (pas moins de 10 feuillets de cases et autres grilles d’observation à remplir) remis aux participants, on peut présumer qu’il a été établi par les deux doctorants en urbanisme et aménagement figurant dans la plaquette de présentation qui bossent sur la question. Le sujet de thèse de l’un des deux est : « Le noctambulisme à Paris, Londres et Madrid. Une micro écologie des pratiques déambulatoires juvéniles au style festif qui publicisent l’espace ».

    L’autre doctorant travaille sur "la régulation des bruits nocturnes dans le quartier Oberkampf" et ses thèmes de recherche tournent autour de l’espace sonore, l’occupation de l’espace public, les conflits temporels, et plus largement la nuit urbaine.  Ceci explique l’orientation des grilles d’observation. Par ailleurs, l’un et l’autre semblent très intéressés par l’éclairage nocturne, d’où la part surprenante accordée aux lampadaires et néons de notre ville-lumière dans les restitutions. Quant aux nuisances sonores, aucun traitement particulier ne leur est accordé, il me semble que le sujet ne figure même pas en ces termes dans les grilles.

    On ignore si ce sont les "Pierrots" qui sont allés chercher ces doctorants pour donner un peu de structure à leurs traversées nocturnes ou si ce sont les étudiants qui ont sollicité les "Pierrots" pour recueillir des données pour leur thèse.

      Masque

    Conclusion de la représentante de "Vivre Paris !" :

    Beaucoup de bruits et beaucoup d’argent dépensé pour pas grand chose. Outre l’open bar de la restitution et les dossiers de travail des arpenteurs glissés dans une très esthétique chemise cartonnée, un pratique sac en toile sérigraphié était généreusement mis à disposition avec dedans plein de choses intéressantes comme une sucette, des trucs pour mettre sous les verres, des stickers, un cendrier et ses allumettes, etc. Et un joli petit programme de 40 pages avec la photo et la bio des intervenants et des organisateurs. Très instructif.

    C’est merveilleux d’être subventionné par la Mairie. Ça permet aussi de payer les frais des jeunes participants venus de province et d’ailleurs et de fabriquer un beau "diplôme" prêt à encadrer remis à tous attestant qu’ils ont traversé Paris la nuit. Pour le coup, j’ai eu l’impression non plus d’être à la cafet’ de la fac mais d’assister à la remise des prix de la grande section de maternelle.

    Bon, inutile de s’énerver. Mais il ne faudrait pas qu’on nous "prestidigite" un jour un rapport basé sur la formidable  expertise  acquise  grâce à ces traversées. Ces rencontres bidules c’est du flan, de l’esbroufe, du vent ; les traversées, un mise en scène puérile, scolaire et vaine. On n’est pas loin de la manipulation. Bref, rien de nouveau sous le soleil. Ces "Pierrots" sont des mystificateurs.

     

  • 1--IMG-2280Magasin "Eataly" à Milan (Photo Lucca Massaro)

     

    La presse du 24 octobre 2015 confirme cette information qu'un mégastore « mi-épicerie mi-restaurant » "Eataly" ouvrirait bientôt dans le Marais, mais en 2018 avec une surface de vente de 4.000 m2. Un permis de construire vient d’être déposé après la signature d’un accord entre les deux groupes. L'entreprise turinoise a accepté que les Galeries Lafayette deviennent pour l’occasion son partenaire exclusif dans l’hexagone.

    Vente de produits frais, dégustations, différents  restaurants, cours de cuisine pour grands et petits  sous le même toit, le concept créé par la famille italienne Farenetti, qui voilà 10 ans était encore aux manettes d’un groupe d’électroménager, plait partout où il est implanté. Ce sont désormais 30 magasins qui sont ouverts dans le monde dont un tiers en Italie et le groupe ne compte pas s’arrêter là.

    Dès que les autorisations seront obtenues, les travaux pourront démarrer. Ils dureront deux ans.

    Décidément notre quartier n’arrête pas de se transformer. Mais avec ce mégastore c’est une forme de commerce de proximité d’un autre type qui fait son apparition.

    Rappelons que la rue Sainte Croix de la Bretonnerie a aussi  été retenue pour une autre implantation d’importance, celle du plus grand magasin « Nature et Découvertes » (notre article du 12 avril 2015). Les travaux ont démarré depuis plusieurs mois déjà.

    Dominique Feutry