Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  •    Tour-Triangle-Credit-Herzog-et-de-Meuron-tour-triangle_com_Photo montage de la tour Triangle (Photo Herzog et de Meuron)

      

    Courte majorité due à des ralliements de dernière minute et quelques modifications apportées au projet ont eu raison des oppositions pourtant nombreuses à la construction de cette tour dite Triangle (voir notre article du 08 décembre 2014) pour laquelle la polémique ne va pas s’arrêter pour autant.

    Est-ce bien « une formidable chance pour Paris » comme le prétend la Maire qui accouche de ce dossier aux forceps et que certains appellent déjà « le caprice » ?

    Car élever un building de 180 m de haut à Paris ce n’est pas rien ! Et c’est certainement le coup d’envoi à d’autres tours, cela ne fait aucun doute. Déjà des voix dénoncent le manque de concurrence dans l’attribution du marché au promoteur Unibail, le fait que ce soit un bail à construction de 80 ans (!), qu’un un loyer jugé dérisoire ait été fixé,  que  le même promoteur ait déjà obtenu le marché de la canopée des Halles et qu’il n’ait pas été  tenu compte la surabondance de bureaux à Paris (1 000 000 m2 non loués). La future tour en effet comprendra ¾ de bureaux un hôtel 4 étoiles et un équipement culturel. 

     

    Sans-titreVue de la future tour Triangle du centre de Paris (Photo montage Atlantico)

     

    Ce qui est regrettable dans affaire, et notre position sur ce plan n’a jamais varié, est une nouvelle fois l’attitude des politiques qui semblent tout faire pour que Paris perde son âme. Comme s’il y avait une volonté rentrée, dont on ignore les raisons, de gommer, de casser tous azimuts un passé qui a fait la grandeur de la capitale au prétexte que ceux qui veulent préserver ces acquis sont des ringards, des malotrus, des habitants obtus qui veulent soi-disant préserver leur confort. Ils n’ont d’ailleurs rien compris car dans une économie de globalisation le standard  est  d’édifier des tours de bureaux, de « merchandiser » le plus d’espace, de développer le tourisme surtout le tourisme nocturne et bien entendu tout ce qui touche de loin ou de près à la fête… Alors que les habitants se le tiennent pour dit, ils n’ont pas voix au chapitre et vont finir par agacer les élus. 

    Vraiment trop c’est trop, ils ont déjà le privilège d’habiter Paris, que veulent-ils de plus ! J’oubliais ils ont une arme, leur bulletin de vote…

    Dominique Feutry

     

  • A3L'entrée du soir du "Café Cour" par le passage donnant sur la Tour Pierre Alvart de l'enceinte Philippe Auguste 57 bis rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VlM)

     

    Nous évoquons souvent le nombre important de bars-cafés qui 's'installent à la place de commerces de bouche et font que leur densité s'accroit parmi les commerces à l'instar de ce que nous constatons pour les boutiques de prêt à porter.

    Notre surprise fut grande toutefois ces derniers jours passant devant le Crédit Municipal  rue des Francs Bourgeois (IVe) de découvrir que le vénérable établissement venait d'ouvrir un café à son tour.

    Dénommé "Café Cour", il est installé dans la cour intérieure de l'institution 55 rue des Francs-Bourgeois (IVe) et le soir alors que les bureaux sont fermés, il reste ouvert. L’accès se fait alors par le 57 c'est-à-dire par l'étroit passage menant à la Tour Alvart de l'enceinte de Philippe  Auguste. Une charmante hôtesse accueille et renseigne les passants voulant s'y rendre et des panneaux sont affichés pour expliquer qu'il y a là un bar car on ne le voit pas de la rue.   

    il s'agit d'un café éphémère ouvert jusqu’en septembre, dans lequel il est possible de dîner bio et de profiter d'une animation. "Sans le bruit des terrasses ambiantes" tel est un des slogans de la publicité, il est vrai que cela est devenu une chose rare dans la quartier !

    Une incitation pour aller découvrir cet endroit paisible.

     

  • Temple 2Fête de la musique 2015 au RAIDD-BAR, 23 rue du Temple (IVe)

     

    Au fil des années malheureusement la fête de la musique, qui devrait plutôt être une fête bon enfant, où chacun peut trouver et découvrir, en des lieux distincts, les mélodies, les timbres et les rythmes qu’il aime, a perdu totalement son âme et ses principes fondateurs initiaux. Si en cours de journée ce dimanche 21 juin les musiques entendues dans le quartier ont permis, souvent en famille, de découvrir des groupes, des chanteurs et des musiciens variés comme ces joueurs de cornemuse dans la cour du musée de la chasse ou l’ensemble folk du square Renée Vivien, il n’en a pas été de même à mesure que le nuit tombait.

    Un déluge de décibels façon éhontée bien loin de toute notion de musique s’est abattu dans nos rues, le pompon revenant très certainement à la rue des Archives, la rue du Temple, fermées toutes deux à la circulation pour que les débordements prospèrent ou à l’angle des rue Vieille du Temple et des Francs Bourgeois (IVe) au pied de magasin « Repeto ». 

    Bière et décibels faisant alors un mélange tonnant de la pire espèce empêchant la plupart des riverains de dormir bien au-delà de l’heure tolérée pour l’occasion. Les services de propreté de la Ville ont eu fort à faire ce matin de très bonne heure pour tenter d’effacer les traces de cette débauche et ils doivent être félicités et remerciés comme la police très mobilisée pour éviter tout débordement.  

    Nous n’épiloguerons pas, mais nous n’avons pas peur d’affirmer que la fête de la musique n’existe plus en tant que telle. Elle est devenue désormais la fête de tous les excès, du laisser-aller et du laisser-faire, du non-droit  que l’on constate  dans bien des domaines. Le reflet d’une certaine évolution de la société qui interpelle et inquiète car chaque nouvelle édition est pire que la précédente.

    Les autorités de leur côté, malgré quelques annonces rassurantes, se sont faites bien discrètes jusqu'à pour certains trouver la manifestation formidable. N’est-ce pas finalement pour eux une manière de faire oublier les difficultés présentes en prenant le risque de faire perdre tout repère à leurs concitoyens, ce qui est bien plus grave encore.

    Un jeune couple nous envoie cette vidéo prise devant le RAIDD-BAR, qui comme on peut le voir nous a gratifiés d'un programme culturel de qualité à base de "go go boys"

    Fête de la musique 2015 rue du Temple (IVe)

    Dominique Feutry

     

     

  • A3La maison éphèmère du surf 96, rue Beaubourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    Étonnant, un magasin au contour parsemé de voiles agitées par le vent, consacré à une célèbre marque de surf et d'accessoires est installée jusqu'au 29 juin  rue Beaubourg au N°96 dans les locaux de "Kogan Gallery" à l'angle formé par la rue au Maire (IIIe).

    Expositions de photographies, films mais aussi animateurs vous font découvrir ce qu'il y a de plus nouveau à propos de la marque Oxbow qui fête par ailleurs ses 30 ans. Non seulement des vêtements mais aussi des planches réalisées par de maîtres artisans sont en démonstration et peuvent être achetées ensuite sur un site dédié.

    La marque a souhaité que cette boutique soit "conçue comme un lieu d’échange où les adeptes de la culture surf pourront facilement se retrouver et les novices se familiariser avec cet univers".

    NDLR: Les marques Lafuma, Millet, Eider et Oxbow sont contrôlées par le groupe suisse de lingerie Calida, la maison mère d'Aubade.

     

  • Girard et gérard 28 02 14Christophe Girard aux côtés de Gérard Simonet, quai des célestins (IVe) en mars 2014 (Photo VlM)

     

    Nous remercions le Maire du IVe Christophe Girard pour sa réponse à notre article du 13 juin 2015 dans "Vivre le Marais !". Sans aller jusqu'à parler de "dialogue de sourds", il serait exagéré de prétendre que nous avons été globalement entendus.

    Nous parlons "maintien de l'ordre", il répond "identité"… Nous publions intégralement sa réponse sans commentaire. Il appartient à chacun d'en juger. Pour les actions engagées, il reste quelques mois avant les prochaines échéances électorales pour vérifier si elles portent des fruits. Dans une mairie, comme dans une entreprise, il ne suffit pas d'affirmer qu'on s'active, il faut que les résultats soient au rendez-vous.

    Il y a un point néanmoins sur lequel il nous parait important de réagir. Nous affirmons que le IVe est fait de quartiers où la diversité règne. Nous refusons avec vigueur toute étiquette réductrice. Le Marais n'est pas un quartier de juifs, de chinois, d'homos, d'hétéros, de blancs, de noirs, de jeunes, de vieux, de bobos ou autres. C'est un secteur sauvegardé avec un patrimoine collectif exceptionnel et un kaléidoscope de populations qui côtoient un nombre grandissant de visiteurs du monde.

    Des gens qui n'ont qu'un souhait : vivre et travailler en harmonie avec leur environnement. Le Marais, qui s'étend sur les IIIe et IVe arrondissements, bien au-delà de la rue des Archives dont il est fait mention, aucun groupe communautaire n'a le droit de se l'approprier et les lois de la République valent pour tous avec la même rigueur et la même justice.

    Pour le reste, voici la  lettre de M. Girard :

     

    Paris le 17 juin 2015

    Objet : Réponse à votre article du 13 juin 2015 dans « Vivre le Marais »

    Monsieur,

    Vous avez, dans le cadre d’un article publié sur le blog de Vivre Le Marais, exprimé votre opinion sur un certain nombre de sujets importants du 4e arrondissement. Je tiens à vous apporter des éléments de réponse, votre article ne faisant pas mention des actions que j’ai entreprises avec mon équipe municipale en lien avec la Mairie centrale.

    En ce qui concerne les « flyers », je suis, comme vous, très préoccupé par la pollution engendrée par ces milliers de prospectus distribués et que l’on retrouve, par voie de conséquence, sur le domaine public.

    Dès le début de la nouvelle mandature, je me suis attaqué à ce problème complexe en déposant un vœu au Conseil d’arrondissement et au Conseil de Paris de juillet 2014, qui a été adopté par ces deux assemblées.

    Ce vœu, relatif à la distribution gratuite de prospectus commerciaux dans le 4e et à Paris, comportait un certain nombre de demandes, dont la mise en application est actuellement à l’étude par la Préfecture de Police et la Ville de Paris.

    Au travers de ce vœu j’ai notamment demandé à la Préfecture de Police l’inclusion du Marais dans la liste des lieux où la distribution gratuite de prospectus commerciaux écrits ou imprimés est interdite, dispositif prévu dans le cadre de l’arrêté préfectoral, n°2004-17923 du 13 septembre 2004, modifié par l’arrêté préfectoral n°2007-20990 du 6 septembre 2007. Cette liste d’interdictions spécifiques comprend des lieux tels que la Place de l’Etoile, l’Avenue des Champs-Elysées, ou une partie de la rue de Rennes et du Boulevard Saint-Michel.

    S’agissant de la législation actuelle, seule la personne qui jette le prospectus sur la voie publique est susceptible d’être verbalisée. Une évolution législative est nécessaire pour interdire la pose de prospectus sur les biens meubles dont font partie les véhicules de particuliers. À ce jour, aucune majorité n’est susceptible de se dégager sur ce sujet au Parlement, un grand nombre d’élus de territoires ruraux et de petites villes étant opposé à toute restriction de la distribution de prospectus gratuits.

    Récemment, j’ai par ailleurs demandé au Commissaire du 4e arrondissement, pleinement conscient de la situation, d’écrire directement aux commanditaires de ces distributions afin de les appeler à davantage de modération. Cette problématique fait l’objet d’une vigilance aussi grande que possible du Commissariat en sachant que les évènements du mois de janvier ont impliqué une mobilisation très importante des services de Police parisiens, mobilisation toujours en cours dans le cadre du Plan Vigipirate renforcé.

    Pour que les mesures ne soient pas uniquement répressives, nous travaillons dans le cadre du Conseil de la nuit, instance pilotée par Frédéric Hocquard, Conseiller parisien en charge de la nuit, sur des moyens de communication innovants à proposer aux établissements nocturnes dont l’activité nécessite une certaine publicité.

    S’agissant du Cox et plus globalement des établissements gays du Marais et de la rue des Archives, permettez-moi de faire un point de contexte et d’histoire. La présence de ces établissements fait partie de l’identité du quartier, tout comme l’As du Fallafel dans la rue des Rosiers fait partie de l’identité du Pletzel. La capitale est aussi reconnue comme une ville de tolérance grâce à l’existence et à la diversité historique de ces quartiers.

    Par ailleurs, j’entends aujourd’hui beaucoup d’inquiétudes sur la gentrification du quartier, l’arrivée d’enseignes haut de gamme installées par le secteur privé ou le départ d’habitants et de certains commerces de proximité qui ne peuvent plus assumer les prix pratiqués par les propriétaires. Mon rôle en tant que Maire est de veiller aux équilibres et de trouver avec les habitants et les acteurs économiques des solutions concrètes et respectueuses. Ainsi je m’étais opposé à l’ouverture d’une nouvelle boite de nuit devant l’école Saint-Merri/Renard mais je suis favorable au maintien de la vie nocturne caractéristique du Marais et de ces établissements dans le respect de chacun.

    Autre exemple : pour la traditionnelle Fête de la musique j’ai fait part de mon avis favorable à la fermeture de la rue des Archives pour permettre au plus grand nombre de profiter de l’ambiance de la rue, le Marais étant attractif bien au-delà des frontières de l’arrondissement. Pour autant je me suis opposé à l’installation d’éléments acoustiques et amplifiés sur l’espace public incitant les établissements à privilégier les ambiances musicales entre leurs murs plutôt que dans la rue dans un souci constant de maitrise du volume sonore.

    La recherche du compromis passe bien évidemment par une attention portée par les établissements à leur environnement en matière de propreté et de nuisances sonores. J’y travaille avec mon équipe municipale en lien avec les Adjoints de la Maire de Paris et les associations. Mais cela passe également par une certaine acceptation de l’identité de ce quartier que nous ne voulons pas voir disparaitre.

    Nous voulons avec Anne Hidalgo, Maire de Paris et Bruno Julliard, son premier Adjoint chargé de la Culture et de la Nuit, garder l’image d’une ville ouverte, tolérante et riche de ses diversités. Nous avons donc tous des efforts à faire.

    Enfin j’aurais aimé que vous preniez en considération le climat nouveau qui touche notre arrondissement depuis le 11 janvier dernier et les efforts remarquables de notre ville, de la Préfecture de Police et du Commissariat pour assurer la sécurité de tous.

    Christophe Girard

    Maire du IVe

     

  •   MG_5730L'entrée de "Happy Families" 5 rue du Cloître Saint-Merri (IVe)

     

     

    Un établissement encore peu connu dénommé "Happy Families" créé par 2 frère et soeur,  Bastien et Garance Yverneau est ouvert depuis fin 2014 au 5 rue du Cloitre Saint-Merri (IVe) non loin de la fontaine Stravinsky.

    Déjà primé par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris pour son concept novateur,  il vient de recevoir un nouveau prix de la meilleure rénovation de cafés hôtels restaurants.

    En réalité, si ce café restaurant de 450 m2 est l'objet de toutes les attentions, c'est parce qu'il est très spécifique et repose sur un concept précis, celui de l'accueil des familles.

    Les parents peuvent en effet faire garder leurs enfants sur place pendant qu'ils consomment au restaurant ou au bar, qu'ils se font coiffer ou bénéficient d'une remise en forme. Il leur est aussi possible de suivre des ateliers, de bénéficier de conseils médicaux tout autant que de demander des bilans de compétence pour la poursuite de leur carrière.

    La  multiplication des services liés à la garde des enfants ainsi qu'un large équipement disponible (garage  à poussettes, chaises hautes, tables à langer …) font le succès de cette formule auprès des jeunes parents. Il est fort probable  que  le concept soit exporté dans d'autres quartiers et d'autres villes.

    Bien entendu s'agissant d'une structure privée, tous les services proposés, 7 jours sur 7 de 10h00 à 20h00,  sont payants.  

     

  •   43771042d9b36959f9f90d5087f76f19_large

     

    Nous avions annoncé dans un article récent (27 mai 2015) qu'une réflexion était  en cours au sein du ministère de l'intérieur sur l'éventualité de créer un casino à Paris, afin de supprimer les derniers cercles de jeux existants dont certains ont défrayé la chronique.

    A la suite du rapport qui lui a été remis, le Ministre  de l'Intérieur a fait savoir qu'il n'était pas favorable à la création d'un casino à Paris. Il a annoncé en revanche qu'il préférait plutôt des clubs de jeux à l'instar de ce qui existe depuis plusieurs siècles à Londres.   

    La préservation des emplois des cercles de jeux encore actifs et des casinos proches de Paris ont sans doute guidé cette décision. L'option retenu de clubs de taille moyenne sous forme de  Sociétés  commerciales est une bonne chose pour les parisiens et l'image de Paris. La capitale n'a pas vocation à devenir, même si ce n'est pas l'avis de tous, un eldorado de la fête et du jeu !

    Nous souhaitons que véritablement le modèle anglais qui a fait ses preuves depuis longtemps (bien que certains soient qualifiés de très huppés) soit appliqué, y compris pour les cercles de jeux encore existants à qui il est proposé d'opter pour cette organisation.

    Pour l'instant il n'est donc plus question de machines à sous, la ville de Paris quant à elle conservera un montant quasi inchangé de redevances (10 millions € par an), comme cela existe avec les cercles de jeux.  La mise en place des clubs est prévue en 2016 et pour une durée de 5 ans.

    Dominique Feutry

     

  • Auchan grenier st lazare"A 2 pas", groupe Auchan, 16 rue du Grenier Saint Lazare (IIIe) (Photo VlM – cliquez gauche dans l'image pour agrandir)

     

    "A 2 pas", groupe Auchan, qui a remplacé "Franprix", offre un exemple de réussite de devanture, sobre et de bon ton, dans une rue dont nous avions signalé le renouveau en 2011.

    Nous ne sommes plus dans le Marais pourtant au sens strict, dont la limite à l'ouest est constituée par la rue Beaubourg, mais dans un urbanisme qui mériterait d'y être à part entière car l'architecture des constructions du secteur bordé par la rue Saint Martin, détruite en partie dans les années 70 pour laisser la place au Centre Pompidou, possède un charme avec lequel les nouveaux immeubles du quartier de l'Horloge ont du mal à rivaliser.

    Cette supérette illustre la politique que les hyper-marchés mènent à Paris : ils restent à la périphérie avec leurs très grandes surfaces mais ils viennent en centre-ville avec des commerces à taille humaine, et une offre ciblée. A côté des G20, Monop' et autres Franprix, on découvre à présent "carrefour-market" et "A 2 pas", sans compter les magasins bio tels que  "Bien", "Bio C' Bon" ou "Naturalia".

    A cause d'elles, ou grâce à elles, il devient de plus en plus inexact de dire que nous souffrons d'un manque de commerces de proximité !

     

  • Sans-titreTouristes près de Notre-Dame

     

    A coup de chiffres, d’une  large couverture médiatique, de termes choisis comme « l’élégance française », le tourisme est devenu ces dernières heures le mot coqueluche des politiques, des journalistes et de tous ceux qui de loin ou de près imaginent qu’ainsi la France va être sauvée. 

    Bien sûr que le développement du tourisme peut « rapporter gros » pour plagier une publicité bien connue, mais à quel prix ? 100 millions, ce sont combien de touristes en plus à Paris qui est déjà à saturation ? Le mutisme sur ce chiffre est curieux, comme l’est aussi celui relatif au développement du tourisme nocturne à Paris qui est pourtant dans le même paquet de mesures car nous le savons un groupe de travail dont nous avions dénoncé la composition, a été amené à plancher sur ce thème afin de dégager des propositions.

    A l’heure où la Mairie de Paris annonce une probable impasse budgétaire de 300 millions €, les annonces  du Ministre des Affaires Étrangères ont de quoi  faire frémir les parisiens et les habitants de notre quartier en particulier. 

    Paris ne risque-t-il pas de devenir un gigantesque parc d’attractions et de fêtes au détriment des parisiens ? Des améliorations sont indéniablement nécessaires en matière d’accueil des touristes, sans doute aussi d’ouvertures de certains commerces le dimanche et de création d'emplois. Mais il n’est pas juste de ne parler que des recettes supplémentaires attendues. 

    Ces mesures ont en effet un coût non négligeable pour la collectivité ? Outre les désagréments au quotidien, conséquence de l’afflux de visiteurs, il y a les dépenses de propreté, les incidences dues au bruit, les débordements liés à l’alcoolisation et ce n’est pas l’amendement autorisant la publicité sur l’alcool récemment voté qui va réduire ce phénomène inquiétant. 

    Le paradoxe est qu’une nouvelle fois des décisions sont prises en faisant totalement fi de l’avis de ceux qui sont le plus concernés, à savoir les habitants et riverains (ou leur représentants). Ils ne seront toutefois pas oubliés quand il s’agira de régler impôts et taxes  nécessaires au financement des conséquences de ce surcroît de visiteurs. 

    Alors pourquoi les discours officiels, comme les commentaires qui les accompagnent, occultent-ils tous ces points ?

    Dominique Feutry

     

  •    OMB_5769Intérieur du restaurant "Le Jules" installé dans le Carreau du Temple (IIIe)

     

    Alors que les riverains se sont offusqués de constater que le restaurant du Carreau du Temple,  « Le Jules », avait installé une terrasse non autorisée,  nous avons relayé d’ailleurs leur  surprise dans un article du 7 juin, la presse fait état d’un nouvel épisode dans ce feuilleton à rebondissements. 

    Il est indiqué en effet qu’après avoir retiré finalement sa terrasse, « le gérant du restaurant le Jules, réclame 244.161 € d’indemnités pour manque à gagner » au responsable de la Société publique locale du Carreau du Temple présidée par le Maire du IIIe arrondissement.

    La raison tiendrait  à la difficulté d’exploitation de ce commerce causée par des températures jugées anormales,  soit  très basses soit très élevées, et donc inadaptées  qui règneraient  dans le restaurant, ce qui ferait fuir la clientèle. Sans doute le phénomène est-il la conséquence de la structure même de la halle où l’établissement est abrité.  

    Force constats d’huissier, lettre recommandée,  force communications dans  les médias, tous les moyens ont été mis en avant pour justifier cette demande assez inattendue. On s’interroge  toutefois sur les conditions dans lesquelles les sportifs qui fréquentent les installations du Carreau peuvent pratiquer leur entraînement ? Et sur ce plan aucun avis  négatif  ne nous a été signalé.

    Finalement est-ce que toute cette théâtralité n’est pas une  manœuvre pour forcer  l’obtention d’une  autorisation de terrasse ? Ou bien est-ce tout simplement un cas d’école qui illustre le surnombre de bars et de restaurants trop souvent considérés par ceux qui les ouvrent  comme le Graal pour remplir ses poches alors que la concurrence est forte et que la situation économique n’est pas des plus favorables ?

    Reste que cette affaire doit être méditée par tous les  acteurs concernés.