Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • A1La maison Saadetian, magasin de vêtements civils et militaires 18 rue de Picardie (IIIe) (Photo VlM!)

     

    Une vieille boutique,18 rue de Picardie, ouverte en 1926 par le grand-père de l'artisan tailleur qui y exerce actuellement. Elle donne un air du passé à ce coin de la rue mais rappelle  aussi comment se présentait le quartier il y a  encore quelques décennies.

    Le propriétaire est passionné par le beau vêtement et  réalise des habits sur mesure. On peut aussi louer un smoking ou une jaquette.

    L'intérêt est qu'à cette adresse il est possible de se faire tailler toutes sortes de costumes, du vêtement d'équitation au costume de cirque en passant par les tenues d'ordres religieux. 

    La publicité précise que " la réalisation est toujours faite aux mesures des clients particuliers ou des comédiens, dans le respect de l'assemblage traditionnel et artisanal: entoilages et doublures de qualité assurent la longévité de vêtements façonnés dans les meilleurs matériaux."

    Les amateurs de beau travail ne doivent pas hésiter à visiter l'atelier, ils découvriront un métier bien vivant.

    Dominique Feutry

     

     

     

  • B1Un trio jouant rue Vieille du Temple le 4 juin 2015 (Photo VlM)

     

    Ce jeudi 4 juin, la rue Vieille du Temple (IIIe et IVe) attirait une foule de jeunes, les uns affairés à se faire photographier dans un studio éphémère à l’angle formé avec la rue de Francs Bourgeois (IVe), d’autres allant prendre livraison un peu plus haut de jeunes charmes à planter, pendant que les plus mélomanes écoutaient un trio de musique classique se produisant non loin de là, des buffets étant installés sur la rue interdite en partie à la circulation.

     

    B2La rue Vieille du Temple barrée par des charmes à la hauteur de la rue Barbette (Photo VlM)

     

    Mais quelles étaient les raisons de cette effervescence et de ces animations bon enfant ? 

    En réalité il s’agissait d’une soirée shopping, dédiée aux hommes, organisée de 18h00 à 22h00 avec une cinquantaine de commerces  de la rue par le magazine GQ. Les invités pouvaient ainsi profiter de réductions sur leurs achats. 

    Un pari relayé sur les réseaux sociaux qui à l’évidence est une réussite.

     

  • AUne affiche illicite recouverte d’affichettes, ordures illicites et stationnement illicite d'un deux roues le 31 mai au matin à l'angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) (Photo VlM)

     

    Lorsque nous disons que la saleté attire la saleté ou bien que les affiches sauvages attirent d’autres affiches et les tags d’autres tags, la photo publiée dans cet article, prise à l’angle des rues Portefoin et des Archives (IIIe) dimanche 31 mai à 9H50, nous en donne une parfaite illustration !

    Que dire ? 

    Tout d’abord que les marchands de tapis auraient tort de ne pas inonder le quartier pour une vente au 113 de Turennes (avec un « s » ?) puisqu’ils réitèrent sans vergogne, aux mêmes endroits, alors que nous l’avions dénoncée,  leur campagne d’affichage  sauvage  (voir notre article du 6 octobre 2014). Il y a d’ailleurs fort à parier qu’ils n’ont été nullement inquiétés et cela même dans les autres secteurs où ils ont sévi (voir nos articles des 09 avril 2013, 22 mars et 25 mai  2015).

     

    A1Un exemplaire, rue du Temple (IIIe) des affiches qui ont littéralement inondé le Haut Marais les 30 et 31 mai (Photo VlM)

     

    Le paroxysme de cet affichage est résumé sur la photo où l’on voit une nouvelle poubelle publique vide mais entourée de sacs d’ordures qu’une personne indélicate (ou plusieurs) a déposé là voyant une affiche sauvage fixée par des ficelles à un potelet. Affiche sauvage elle-même couverte d’autres affichettes….Enfin pour compléter la liste, on aperçoit une vespa stationnée tout à côté alors que ce n’est pas autorisé ! 

    Voilà un  « joli » concentré d’interdits qui illustre, faut-il le rappeler, la montée des incivilités, de l’égoïsme et du laisser-faire.

    A quoi bon alors s’égosiller dans ces conditions si chacun ignore l’autre et si ceux chargés de faire appliquer le règlement ne font rien pour qu’il soit respecté ?

    Navrant ! 

    Dominique Feutry

     

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    AParapharmacie nouvellement ouverte à l’emplacement d'un grossiste en maroquinerie 81 rue Beaubourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    Alors que les agences immobilières avaient fleuri jusqu'à la crise de 2008, l’engouement s'est porté ensuite sur les magasins d'optique  qui se sont ouverts tous azimuts aux cours de ces dernières années. Et le Marais n'y a pas échappé. (Le Marais, quartier de miros, 29/03/12). Aujourd'hui cette vague semble terminée mais nous assistons à la multiplication des parapharmacies. Des grossistes disparaissent à la faveur de ces commerces sans doute lucratifs.

    Ces effets de mode sont curieux et étonnent car pour pouvoir s'installer, il faut des financements ou tout le moins disposer de fonds suffisants et établir un business plan convaincant pour étayer le dossier de l’établissement financier sollicité et emporter sa décision d'accorder un prêt.

    En ce qui concerne les parapharmacies, deux phénomènes président à leur multiplication un peu partout. 

    D'une part les parapharmacies vendent des produits sans ordonnance. La majorité des substances fournies sont naturelles comme les compléments alimentaires, les cosmétiques ou les vitamines…

    D'autre part, selon UFC Que Choisir, "l'automédication, c'est-à-dire l'ensemble des médicaments vendus sans ordonnance, représente, un tiers des dépenses de médicaments des consommateurs…et 80% de cette dépense est consacrée aux médicaments dont les prix sont libres." Ajoutons que les pouvoirs publics prônent davantage d'automédication, écornant au passage  le monopole des pharmaciens.

    Nous le voyons bien si malgré l’ouverture récentes d'épiceries bio (nos articles des 15 août et 10 septembre 2014), les commerces de proximité et de bouche se raréfient au profit de magasins de prêt à porter, il y a aussi les activités en vogue qui essaient de surfer sur l'engouement du moment.

    Les parapharmacies semblent actuellement être en tête de liste en ce domaine.

    Dominique Feutry

     

  • Vdt99
    Immeuble 97 rue Vieille du Temple (IIIe) devant la façade du Musée Picasso

     

    La résistance au projet de création d'un bar-restaurant sur le toit de l'immeuble situé au 2 rue des Quatre-Fils s'est structurée autour de la protestation d'une vingtaine de riverains concernés des rues de la Perle, des Quatre-Fils, Charlot, du Perche et Vieille du Temple, contre le permis de construire accordé en décembre 2014 par la Mairie de Paris.

    Le Maire du IIIe et son Premier-Adjoint chargé de l'urbanisme, Gauthier Caron-Thibault, avaient pourtant émis un jugement défavorable en raison des nuisances qu'on pouvait craindre pour les habitants des immeubles voisins. Ceux-ci affirment aujourd'hui que ces craintes sont fondées et contestent le permis accordé par la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Paris.

    Ils récusent notamment le dépassement du délai de deux mois après l'affichage du permis au motif qu'il n'a pas été fait de manière visible, comme l'exige le code de l'urbanisme.

    D'autres banderoles pourraient faire leur apparition et donner à ce quartier le même visage que celui du  pourtour du Carreau du Temple, qui affiche pas moins de 24 calicots contre les terrasses de bars.

    La création d'un établissement recevant du public sur le toit d'un immeuble pose d'ailleurs d'autres problèmes que celui du bruit. On pense en particulier à l'accessibilité, obligatoire maintenant pour assurer l'accès aux personnes handicapées et à la sécurité incendie.

    On est en droit de regretter aussi que le propriétaire de l'immeuble, le groupe Périal Asset Management juge intéressant d'investir dans de tels travaux pendant qu'il accepte que le mur pignon de son immeuble du 93 rue Vieille du Temple soit devenu le dépotoir visuel du quartier.

     

    Pignon

    Ce mur qui fait face en diagonale à la brasserie "La Perle" a été propre tant que la Mairie de Paris est intervenue pour retirer tags et affiches sauvages. Elle s'en est désintéressée quand le propriétaire le leur a interdit au prétexte que leurs opérations de nettoyage mettaient le mur en danger !

     

  • Location coute durée charles V 05 04 14L'archétype du locataire touristique avec ses attributs : les "valises à roulettes" (Photo VlM, cliquer gauche dans l'image pour agrandir)

     

    "Un coup d'épée dans l'eau" disent certains, "une opération de communication" affirment d'autres. il n’empêche que la Mairie de Paris, à grand renfort de publicité, vient de lancer une opération de contrôle des locations touristiques afin de détecter celles qui ne seraient pas déclarées notamment dans le Marais (IVe arrondissement), qui est visiblement dans le collimateur. Ce secteur est visé en priorité car il détient un nombre élevé de meublés de ce type, comme le montre l'offre figurant sur "Airbnb" dont le Président, rappelons le, a été reçu en grande pompe par le Premier adjoint Bruno Julliard, en février dernier (notre article du 28 février 2015) !

    D’après les  informations communiquées, les contrôleurs dépêchés par la ville se présentent aux adresses figurant sur le site d'annonces mentionné ci-dessus et constatent si la location est dans les règles ou non. Bien entendu leur tâche n'est pas facile, ils doivent détenir les codes d'accès, tomber au moment où des touristes occupent le logement incriminé et prouver qu'il s'agit bien d'une location saisonnière non autorisée. Il faut savoir que s'il existe des gardiens, ils sont dans ce cas peu enclins à donner des renseignements car ils peuvent tirer avantage de cette activité.

    Les agents de  la ville ne verbalisent pas, mais constituent un dossier lorsqu'il y a infraction, la Mairie décidera ensuite si elle entame des poursuites judiciaires ou non.

    Compte tenu du nombre limité de contrôleurs face au nombre élevé de locations saisonnières existant à Paris (le nombre 30 000 figurant sur le site Airbnb est souvent avancé), les 80 contrôles actuellement engagés dans notre quartier sont bien peu. Ils ne sont pas inutiles néanmoins car ils entretiennent une psychose qui rend les fraudeurs mal à l'aise et conforte les résidents dérangés dans leur droits à mener les actions qui s'imposent, notamment à l’intérieur de leur copropriété.

    La Marie nous apprend que 20 propriétaires non en règle ont été condamnés l'an passé, totalisant, outre les frais de justice, presque 600 000 € d'amendes.   

    Certes cela peut coûter cher mais pour l'instant le risque reste contenu et les parisiens doivent continuer à subir toutes les nuisances liées à ces locations qui rapportent "gros" à leurs propriétaires (voir nos articles des 13 février 2012 et 10 septembre 2014), sauf à prendre leur problème en mains pour le gérer de manière active.

    La Mairie de Paris a de son côté encore beaucoup à faire pour récupérer des surfaces d'habitation et refréner la spéculation immobilière ! La vraie solution serait de plaider pour une amélioration de la situation des loueurs traditionnels qui sont totalement découragés de mettre leur bien sur le marché tant le risque d'impayés et d'aliénation de leur capital dans les arcanes de l'action judiciaire est grand.

    Dominique Feutry

     

  • COX barils bière 05 05 15
    Les barils de bière (des futs de 50 litres chacun) occupent le trottoir. Sans parler de ceux qui sont à l'intérieur. Surprenant pour un bar qui n'a pas d'autorisation de terrasse et dont la salle ne peut contenir que 20 à 30 personnes (à conditions qu'elles se serrent debout).

    La réponse est dans la photo suivante :

     

    Cox 08 05 15 à 21h13Le COX-BAR 15 rue des Archives (IVe), le 8 mai 2015 à 21h10

     

    On peut faire mieux encore. Il reste un peu d'espace public à occuper sur le bord du trottoir des Archives, et la chaussée de la rue dite square Ste Croix qui débouche sur la gauche peut accueillir une bonne centaine de personnes supplémentaires. Avec les beaux jours, on est bien parti pour des records d'affluence, à la barbe des autorités qui font semblant de ne rien voir.

    Le marchand de hot-dogs qui est à droite, quant à lui, s'est fait souffler le comptoir de fortune qu'il a installé contre sa devanture.

    Le collectif Archives/Ste Croix

     

  • Duflot
     

    Dans un hémicycle comme souvent déserté, le 6 mai 2015 Cécile Duflot a posé une question à l'Assemblée Nationale au Ministre de l'Intérieur sur les nuisances sonores causées par les débits de boissons à Paris et tout particulièrement dans le XIe arrondissement qui détient un triste record. La Garde des Sceaux Christiane Taubira a répondu au nom du Ministre de l'Intérieur.

    Cécile Duflot, que les responsables de "Vivre Paris !" dans le XIe arrondissement avaient rencontrée, reprend les questions de santé publique et d’ordre public menacés par la concentration des bars dans certains quartiers parisiens, notamment le XIe arrondissement. Elle cite les nuisances sonores du fait de la mauvaise insonorisation des établissements et des excès des consommateurs hyper-alcoolisés.

    La vidéo de son intervention et la réponse de la Garde des Sceaux.

    La Garde des Sceaux, au nom du Ministre de l’Intérieur, rappelle la participation de la Préfecture de Police au Conseil de la Nuit. Le Ministre déclare que la Préfecture est amenée à sanctionner les troubles de l’ordre public directement rattachés à un établissement ainsi que le travail dissimulé. Pour ce faire le Préfet doit disposer d’éléments objectifs, notamment des plaintes déposées auprès du commissariat.

    Le bilan 2014 sur le secteur Saint-Maur -  Oberkampf – Jean-Pierre Timbaud : 15 fermetures administratives et 15 avertissements. Le ministre a rappelé les outils juridiques : arrêtés préfectoraux interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique et la vente d’alcool à emporter dans plusieurs quartiers parisiens.

    Les commentaires de l'ancienne Ministre valent pour de nombreux secteurs de la capitale où la concentration de débits de boissons n'est plus supportable par ses conséquences sur la qualité de vie des habitants.

     

  • Notre dame parvis vue du pontParvis de Notre-Dame vu du pont (Photo VlM)

     

    En 1996 se déroulait la première fête du pain, 20 ans après, fort de son succès, cet événement qui débute ce 8 mai et se terminera le 17 mai a pris place sur le parvis de Notre Dame (IVe).

    C'est l'occasion de découvrir le  métier, les différentes fabrications et surtout de faire comprendre aux enfant combien consommer du pain est essentiel pour leur croissance. Les boulangers ont sélectionné justement cette année le thème, "le pain et les enfants".

    Le deuxième concours national de la baguette de tradition française permettra de récompenser les meilleurs artisans boulangers.  

    L'entrée est libre et de nombreuses animations sont prévues avec "Le Sucre" qui est le partenaire officiel de cette édition.

    PainAffiche de l'édition 2015 de la fête du pain

     

  •   PhotoLa vitrine toute neuve mais "à l'ancienne" du 59 rue de Saintonge (IIIe) (Photo VlM)

     

    Non loin du bureau de Poste de la rue de Saintonge (IIIe)  derrière laquelle sont prévus des aménagements de logements sociaux,  une boulangerie  installée au 59 lui fait vis à vis. Une boulangerie de quartier comme on les aime bien à Paris et dans le Haut Marais en particulier. 

    Le boulanger, Benjamin Turquier,  qui a repris cette affaire est de plus en plus connu du fait de la qualité de ses fabrications. Les croissants par exemple sont exceptionnels. Aussi fournit-il  pas mal de restaurants et d’hôtels dans tout le secteur. Les affaires aidant, il exploite depuis quelques mois un autre point de vente, la boulangerie « 134 RdT » située non loin de là au numéro 134 rue de Turenne (IIIe). Elle est en face de la chocolaterie-pâtisserie très chic et haut de gamme de Jacques Génin dont la renommée n’est plus à faire.   

    5924-PARIS3e59rueSaintongeLa vitrine de la boulangerie 59 rue de Saintonge (IIIe) avant son remplacement

     

    Le magasin de la rue Saintonge avait un charme désuet avec sa vitrine vintage. Elle vient d’être remplacée par une magnifique ensemble neuf qui imite ce qui se faisait de mieux à la fin du XIXème et au début du XXème siècles. 

    La nouvelle façade de « Tout autour du pain » a de la « classe ». Elle est noire avec des lettres dorées et de  beaux fixés sous verre de chaque côté l’un représentant un paysan avec une faux et l’autre une semeuse. Ils ne sont pas sans rappeler ceux qui ont été saccagés et non remplacés car devenus irréparables de l’ancienne boulangerie du 29 rue des Francs Bourgeois (IVe) qu’occupe l’enseigne de vêtements « Spontini » (voir notre article du 16 avril 2013).

    Il faut y aller rue de Saintonge pour déguster le pain et les spécialités, classiques,  mais de grande qualité.

    Dominique Feutry