Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques


  • Carreau temple terrasse 06 12 13
    Rue de Picardie, l'un des quatre côtés du quadrilatère qui borde le "Carreau du Temple" (IIIe) (Photo VlM)

     

    "L'autre terrasse" à laquelle il est fait référence sur l'un des 22 calicots qui ont fleuri autour du Carreau du Temple, c'est celle dont "Le Jules", le bar du Carreau, a fait la demande auprès de la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris. On sait que le Maire du IIIe Pierre  Aidenbaum y est favorable sous réserves (*) après avoir assuré les riverains qu'il n'y en aurait pas. Il faut rappeler qu'il est le président de la SPL (société publique locale) qui gère cet établissement semi-public et qu'il a donc la charge de le rentabiliser .

    Najdovski jddChristophe Najdovski (Photo JDD)

    L'affaire est venue aux oreilles de Christophe Najdovski, Adjoint au Maire de Paris en charge des transports, des déplacements et … de l'espace public, tête de liste des Verts pour Paris aux élections municipales de 2014. Dans une lettre du 5 mars adressée à Donal O'Regan président du collectif "Carreau du Temple" il confirme qu'il a exprimé auprès de la Maire de Paris Anne Hidalgo son opposition à l'attribution d'une autorisation de terrasse au bar "Le Jules" en ces termes :

    "Le collectif Carreau du Temple m'a fait part, par courrier du 24 février 2015, de leur opposition à l’installation d'une terrasse de près de 100 couverts à proximité immédiate de cet équipement.

    Je souhaite par la présente faire part de mon avis défavorable à l'attribution d'une telle terrasse, qui engendrerait des nuisances conséquentes pour les riverains, comme ils le soulignent d'ailleurs via une pétition (près de 200 signataires fin janvier) ainsi que publiquement lors des conseils de quartiers".

    Télécharger la lettre

     (*) Pierre Aidenbaum nous a déclaré que cette terrasse n'aurait pas le droit de servir des repas, fermerait à 21h00 et serait décalée vers la rue Eugène Spüller de façon à s'écarter de la zone habitée.

     

    Post-scriptum du 16 mars 2015

    Le Maire Pierre Aidenbaum nous apporte les précisions suivantes :

    "Je me permets de réagir à votre article publié sur votre blog samedi dernier, intitulé « Les Verts de l'Hôtel de Ville volent au secours des riverains du IIIe, à propos des terrasses de bars »,  je tiens à vous redire que la SPL Carreau du Temple n’a aucun intérêt financier dans l’exploitation du bar du Jules contrairement aux allégations que vous avez déjà formulées, reprises par certains riverains. D’autre part, vous vous referez à une lettre que Christophe Najdovski adressée à la Maire de Paris, dont le contenu n'a pas été discuté préalablement avec le Maire du 3ème ardt et que nous avons donc découverte en même temps que vous. C'est d'autant plus surprenant que M. Najdovski m’avait indiqué en marge du dernier Conseil de Paris ne pas bien maitriser ce dossier.

    Quant à ces 22 calicots dont il est question certains m’ont surpris et  amusé, notamment celui qui indique que le quartier est en danger, en écho sans doute à la campagne de la chaine américaine Fox News qui a identifié d'autres zones de non-droit à Paris, comme vous le savez".

     

    Dont acte !

     

     

  • Cox 08 03 15COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe), dimanche 8 mars 2015 à 21h44

     

    Nous sommes en hiver mais chaque soir l'essaim se forme autour de l'entrée du COX-BAR. La Mairie de Paris lui a refusé une autorisation de terrasse en août dernier, à l'issue d'une période d'essais de trois mois. Le gérant s'en plaint pour se victimiser mais consommateurs et exploitant n'ont rien changé de leurs comportements. N'en déplaise à ceux qui la leur refuse, leur terrasse, c'est le trottoir et la rue … et c'est gratuit !

    A voir ceux qui se pressent en hiver, qu'en sera-t-il aux beaux jours de mai et de juin ? On appréhende le pire.

    Ils n'ont plus de raison d'avoir des scrupules si tant est qu'ils en aient eu un jour : le Tribunal Administratif, saisi par des riverains et trois associations, a estimé dans son  jugement du 3 février 2015 que la préfecture de police avait pris les mesures adéquates. En effet, elle a donné "un avertissement" ! Non suivi d'effet, comme chacun le constate, mais la cour a relevé qu'elle avait agi.

    On peut faire appel de ce jugement jusqu'au 3 avril. Les riverains y réfléchissent. Il leur semble inconcevable que notre République et ses institutions laissent prospérer une situation qui défie l'équité et le bon sens. Le Maire du IVe, Christophe Girard avait annoncé qu'il trouverait une issue à ce que ses administrés ressentent comme une provocation permanente. Rien n'a bougé.

    Le Commissaire Central du IVe, Eric Moyse, en prenant ses fonctions, nous avait assurés qu'il serait intransigeant sur l'application de la loi dans son arrondissement. Visiblement ses supérieurs l'en ont dissuadé. Pourquoi ? Toute une population s’interroge. Leur perplexité a atteint des sommets avec le jugement du Tribunal Administratif.

    Il est vrai que cette instance ne juge pas une situation sur le fond mais s'attache à des textes, des formes et des procédures. Le sens commun et la "justice de paix" n'ont pas leur place dans leurs jugements. Tant pis si les citoyens voient leur espoirs déçus par une institution dans laquelle ils plaçaient leur confiance.

    Il est possible toutefois qu'ils ne se laissent pas abattre par ce qui pourrait n'être qu'une péripétie. Les jours et les semaines qui viennent nous le diront.

    Collectif Archives/Ste Croix

     

  • Photo 6Le nouveau magasin "Jeanne et Martin" 46 rue des Archives (IVe)  (Photo VlM)

     

    Hideux, tagué de toutes parts (rideau métallique et façades), le garage du 46 de la rue des Archives (IVe) dénotait. Il faisait néanmoins partie du décor, implanté là depuis tant d'années, restant une des rares stations-services du Marais, avec tout le danger que cela représentait par ailleurs (voir notre article du 4 octobre 2013).

    Depuis  l'été dernier, à la suite de la cession du local, des travaux assez importants et longs ont été entrepris et les riverains s'interrogeaient sur la destination des lieux.

     

    IMG_5167Aperçu des murs du garage avant restauration 

     

    Le magasin qui vient d'ouvrir à l'enseigne "Jeanne et Martin", même si la pierre entourant la vitrine doit encore être nettoyée, a fière allure et s'insère avantageusement dans le paysage de la rue. La restauration sobre et neutre à la fois nous fait presque oublier ce qu'il y  avait avant.  Le percement d'une vitrine dans le mur de côté a supprimé l’énorme tag particulièrement laid qui s'y trouvait.

    Parmi les habitants certains soulignent  qu'il s'agit encore d'un magasin de prêt à porter, leur nombre ne cesse en effet d'augmenter au détriment des commerces traditionnels de quartier. Une chose est certaine cependant cette portion de rue bénéficie d'une rénovation de qualité qui l'embellit significativement. 

    Dominique Feutry

     

  • ArchiUn bar de la rue Rambuteau le 07 mars à 18h00 qui outrepasse son autorisation de terrasse (IVe) (Photo VlM)

     

    Dès le lancement des travaux de rénovation de la seconde tranche de la rue Rambuteau (IIIe et IVe), nous avons alerté les maires d'arrondissement que le principal inconvénient de l'extension de la largeur des trottoirs serait les abus d'utilisation de l’espace public par les exploitants des bars et des restaurants. Nous le disions à l'appui de l’exemple vécu quotidiennement sur les trottoirs de la section de la même rue, entre la rue Saint-Martin et le boulevard de Sébastopol. Nos élus avaient répondu qu'il feraient respecter les autorisations de terrasses, rien que les autorisations et qu' aucun débordement ne serait toléré. Le mauvais temps, le froid qui ont sévi depuis la réouverture de la rue n'ont pas contredit ces propos.

    Malheureusement ce week-end quelques rayons de soleil annonçant  le printemps ont suffi à faire sortir de leur réserve les exploitants peu scrupuleux qui, sans aucune gêne, ont installé tables et chaises sur l'espace public bien au-delà de la limite de leur autorisation de terrasse voire sans qu'une quelconque autorisation de terrasse leur ait été délivrée. Et s'il elle l'avait été, elle aurait dû être affichée sur la vitrine, ce qui n'était pas le cas. Les 2 photographies que nous reproduisons illustrent deux cas d'abus commis. 

     

    AntLe magasin de brocante devient aussi salon de thé avec terrasse au 3 rue des Guillemites (IVe) (Photo VlM prise à 19h00)

     

    II est important que les agents de contrôle de la Ville comme ceux la Direction de l’Urbanisme ne laissent pas perdurer ce type de situation car à ce petit jeu les grands gagnants sont les exploitants  et leurs tiroirs caisse au détriment des passants à qui on vole l'espace public qui leur est destiné.

     

  • Paris-talent-webVue de Paris (Photo Innocentia Agbe)

     

    A égalité avec Boston, Paris  se trouve au 27eme rang du classement international Mercer 2015 fondé sur l’appréciation des expatriés de 230 villes pour leur qualité de vie. La première étant Vienne.  39 critères sont passés au crible (sécurité, pollution, infrastructures ….). Les résultats de cette étude servent de base aux entreprises qui souhaitent envoyer leurs salariés, dans leurs implantions à l’étranger, le travail n’étant pas le seul élément retenu dans le choix de ces derniers.

    Paris qui n’est pas bien placée du tout est donc largement distancée par plusieurs pays d’Amérique du Nord et d’Europe occidentale la Suisse et le Danemark. Il y a donc beaucoup à faire pour revenir à une meilleure place,  même si nous pouvons nous rassurer en constatant que Londres est 40eme.

    Autre classement, autre rang, il s’agit cette fois  d’une étude récemment publiée par le cabinet international de conseils et d'audit KPMG qui conclut que notre capitale est l’une des métropoles qui a attiré le plus grand nombre d’investissements  étrangers (170 dont un quart dans le domaine de l’informatique) en 2014, après Londres et Shanghai. Voilà une nouvelle réjouissante qui compense le mauvais classement des années passées. Mais comprenne qui pourra, deux des raisons invoquées  par le cabinet KPMG du retour de Paris en tête en terme d’attractivité sont ses talents et  sa qualité de vie …  deux des items qui justement participent au mauvais classement signalé ci-dessus.

     

    O-mykhaylova-fotoliaAutre vue de Paris et de la Défense

     

    Deux points faibles sont tout de même à souligner dans cette étude, celui du montant de ces investissements dans notre pays qui est en chute libre (- 77%)  et celui de la part des investissements en provenance des pays  asiatiques et du Moyen-Orient qui reste très modeste comparée aux autres grandes villes européennes et Londres plus particulièrement.

    Paris peut donc mieux faire et doit amener les élus, comme le gouvernement et les différents acteurs concernés, à se poser les bonnes questions pour apporter les solutions adaptées.

     

  • Mairie 3La mairie du IIIe vue depuis le square du Temple, l'emplacement du château du Grand Prieur (Photo VlM)

     

    Le "CICA" (comité d'initiative et de consultation d'arrondissement)  résulte de la loi du 31 décembre 1989, dite "loi PML". Il a vocation à impliquer les associations qui en font la demande à suivre de plus près les débats du conseil d'arrondissement sur des thèmes précis.

    Nous avions été informés par le Maire Pierre Aidenbaum de la participation au conseil d'hier 2 mars de Didier Dely, Directeur Général de la SEMAEST, société d'économie mixte de la Ville de Paris, spécialisée dans l'animation économique des quartiers.

    Dès 2001, la SEMAEST a été sollicitée dans le IIIe pour affronter la mono activité constituée à l'époque essentiellement pas les grossistes-importateurs de maroquinerie. On se rappelle les débats houleux qui se sont tenus en mairie à propos des nuisances et des risques liés à l'accumulation excessive de cartons vides et pleins dans les espaces commerciaux des rues du Temple, Gravilliers et autres.

    La SEMAEST a procédé à la préemption de murs et de baux chaque fois qu'une possibilité se présentait. Au total, 150 commerces ont été repris par elle en vue de l'installation de commerces de proximité. La rue N.D. de Nazareth en a été profondément changée ; la rue des Gravilliers a vu aussi son paysage évoluer. Selon Didier Dely, il suffit d'agir sur 5% des commerces pour peser sur l'orientation générale.

    C'est ainsi que s'est développé le programme "Vital' Quartier". Dans le secteur "Marais", on a vu apparaitre des galeries d'art autour de Gravilliers et un boucher devenir le symbole de la présence des commerces de proximité. Grâce à la SEMAEST, il a pris la relève du boucher précédent et il prospère raisonnablement depuis.

    Gravilliers boucherie manuLa boucherie "Manu", 28 rue des Gravilliers (IIIe) (Photo VlM)

     

    La démarche de la SEMAEST fait appel aux nouvelles technologies. Sous le nom de "CoSto", elle dispose d'une plateforme qui met en réseau les commerçants connectés avec leurs fournisseurs et leurs clients, parisiens et touristes.

    Le modèle économique de la SEMAEST n'est pas évident à percer. La mairie de Paris lui fait une "avance" pour l'acquisition des biens. Cette somme permet de régler les travaux initiaux d'aménagement et, si nous avons bien compris, les mois de carence de loyers qui sont accordés au locataire pour lancer son exploitation. Il est  peu probable que le coût mensuel résultant soit exactement couvert par les loyers lorsqu'ils deviennent intégralement dus. Il est probable alors qu'un mécanisme de "subvention d'équilibre" intervienne,

    Au bout du compte, on peut craindre – mais est-ce anormal ? – que le contribuable finance la politique de maintien des commerces de proximité dont il se fait le chantre. Si Didier Dély souhaite s'en expliquer, ces colonnes lui sont ouvertes.

    On ne doit cependant pas en rester là. Car la SEMAEST doit un jour rembourser son "avance". Comment ? M. Dély nous apporte la réponse : en revendant le bien sur le marché (si possible à l'exploitant) ou en le cédant à une société foncière filiale de la Caisse des Dépôts. On connait la progression du foncier depuis quinze ans dans nos quartiers. Il y a donc tout lieu de penser que cette revente donne lieu à une plus-value qui peut à elle seule compenser les pertes et produire un taux de rendement interne sur la durée de l'opération bien supérieur aux placements et investissements ordinaires.

    Tant mieux pour le contribuable et tant pis pour les rêveurs qui invoqueront le spectre de la spéculation. Ne serait-ce pas d'ailleurs pour sauver la morale qu'une part importante des reventes se font par l'intermédiaire de la société foncière dont il est question plus haut ? M. Dély peut également nous éclairer là-dessus.

    Quoiqu'il en soit, nous ne portons pas de critique sur le mécanisme dans la mesure où il vise à préserver l'équilibre financier des opérations en permettant la mise en œuvre d'une politique de préservation du cadre de vie que nous souhaitons tous. Il reste un danger cependant : le jour où le marché se retourne (et nous y sommes peut-être déjà) ce sera la fin du rêve de Perette et du pot au lait !

     

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    La réunion du CICA a enchaîné sur le conseil d'arrondissement proprement dit, avec un exposé de Benjamin Djiane, délégué à la sécurité, sur le contrat 2015 de prévention et de sécurité qui sera signé comme chaque année entre la Mairie et la Préfecture de Police de Paris.

    Il y aura cette fois des points nouveaux, que M. Djiane a explicités avec clarté et conviction :

    • le phénomène de la radicalisation
    • le sort des familles de SDF et leurs enfants
    • les incivilités sur l'espace public, notamment les terrasses ; prévention et répression
    • la promotion d'une "vie nocturne apaisée"
    • la propreté, avec l'opération "Paris, fais toi belle !" (avec une question : que fait la police là-dedans ?)

    Nous nous réjouissons que deux sujets ayant trait à la qualité de vie des habitants aient maintenant droit de cité. L'action des associations et collectifs concernés, regroupés au sein de "Vivre Paris !" n'y est certainement pas étrangère.

    Marie-Laure Harel pour l'opposition UMP/UDI/Modem nous a livré une analyse et des commentaires bien préparés, suivie par Laurence Hugues qui y a posé sa touche et sa sensibilité humaniste et écologique.

    Gérard Simonet

     

     

     

  • Air 2 

    Brian Chesky, le président d' Airbnb (Photo D. Balibouse/Reuters)

     

    A l'occasion de la visite à Paris de Brian Chesky, fondateur et président de la société qui gère le site américain Airbnb, la plateforme américaine de location touristique entre particuliers, les quotidiens titrent que Paris est le numéro un mondial de la location sur Airbnb.

    Reçu à grand renfort de publicité par le 1er adjoint à la Mairie de Paris, le sémillant Président américain s'est félicité que Paris soit la première destination pour son site. Ainsi depuis 2008, 1,8 million de touristes sont venus dans la capitale via Airbnb, 40 00 logements étant offerts à la location.

    La satisfaction est telle que le patron du site d'hébergement a  annoncé que Paris était la ville retnue pour y tenir son prochain rassemblement annuel dédié à l'hospitalité "AirbnbOpen" !

    Bien entendu ont été passées sous silence les nuisances que nous ne cessons de dénoncer (voir notre article du 16 février 2015), principal revers de la médaille des locations saisonnières (ou touristiques). Et les mesurettes prises dans le cadre de la loi ALUR, notamment la taxe de séjour, n'y changeront rien malheureusement pour les habitants à qui, au rythme où vont les choses, il sera peut-être demandé à l'avenir de bien se tenir si l'on en juge par les égards réservés hier à l'Hôtel de Ville au chef d'entreprise américain.

     

    AirDéclinaison commerciale du logo d'Airbnb

     

    Tout ceci ne dit rien qui vaille et il faudra pourtant bien que s'arrête cette croissance exponentielle de la location saisonnière dont nous ne connaissons pas l'ampleur réelle puisque chacun sait, pour l’avoir constaté prés de chez lui, que nombre de locations de ce type se font sous le manteau. Mais l'effet est là, le bruit, les nuits blanches, l'alcool coulant à flot dans des copropriétés jusqu'alors paisibles…La routine nocturne diront les plus résignés, laxisme évident diront ceux qui ne veulent pas baisser les bras.

    La Mairie de Paris devrait davantage monter au créneau sur ce sujet  car l'exaspération des électeurs est palpable. Il faut être autiste pour ne pas subodorer ce sentiment de rejet de la part de parisiens confrontés chaque jour, aux nuisances collatérales de la location saisonnière.

    Dominique Feutry

     

  • SP 2Le Village Saint-Paul si caractéristique avec sa succession de cours

     

    Fréquemment, à la vieille du week-end, des panneaux rouge, jaune et noir, disposés aux alentours annoncent que le Village Saint-Paul organise une brocante. C'est l'occasion pour les habitués de chiner et pour les autres de découvrir en plus un secteur très spécifique du Marais.

    Nous venons d'apprendre que dans le cadre de son émission "Paname" qui est est un magazine d’exploration d’une rue de Paris et de ses alentours, France 3 Paris Ile de France se penchera le dimanche 8 mars à 11h30 sur ce lieu emblématique, le reportage aura pour titre "Autour du village Saint-Paul ".

     

    Saint paulLe Village Saint-Paul lors d'une brocante (Photo VlM)

     

    Le résumé de l'émission est ainsi rédigé:

    "Yvan (ndlr: Hallouin) se rend dans le IVe arrondissement pour arpenter le dédale piétonnier du village Saint-Paul et les vestiges des XVIème et XVIIème siècles qui s’affichent dans des hôtels particuliers parfaitement bien conservés. C’est ce qu’Yvan découvre en compagnie du guide-historien Frédérick Gersal à l’hôtel de Sens. Ancienne propriété de l’archevêque de Sens il abrite aujourd’hui la bibliothèque Forney dédiée à l’art graphique. Ce monument illustre alors toute l’ambivalence de ce quartier, coincé entre le Paris de la Renaissance et le Paris de la modernité".

    "La modernité, Yvan s’y confronte en se rendant à la Boutique des Inventions pour y faire relooker sa bicyclette et devenir un OVNI au milieu des rues de Paris. Mais le Village Saint-Paul est aussi un village mondial, puisqu’il abrite la pizzeria La Cerise sur la Pizza et son chef Kader qui offre à Yvan ses pizzas typiquement marseillaises. A quelques pas de là, Yvan se rend à l’épicerie Thanksgiving, véritable temple de l’alimentation américaine. Sa gérante Judith, fait la joie des nombreux enfants du quartier en quête de sucreries « made in USA ». Un retour dans l’enfance qu’Yvan prolonge dans le Musée de la Magie pour y apprendre l’histoire des plus grands illusionnistes et découvrir des automates très animés".

    Nous nous félicitons du choix du Village Saint-Paul par France 3 qui mettra en lumière le renouveau de ce site qui prend peu à peu des couleurs après plusieurs années de stagnation de son activé première,  la brocante et les antiquités.

     

  • P1080488Bar-Tabac "Le Fontenoy", 7 rue Rambuteau (IVe), en rénovation. Les barbouilleurs en tout genre sont passés par là (Photo VlM)

     

    Autour du 15 mai, "Le Fontenoy" cèdera la place à "L'Amuse-Gueule", un bar-brasserie du groupe Pascal RANGER, qui détient 39 établissements à Paris, dont "Les Phares" place de la Bastille et "La Terrasse des Archives", devant la Fontaine des Haudriettes (IIIe).

    Le débit de tabac va disparaitre. On ne va pas s'en plaindre au nom de la santé publique. En revanche, il serait agréable aux riverains que la boite aux lettres installée rue Pecquay y reste.

    Au vu de la façon dont "La Terrasse des Archives" est tenue et de son respect de l'espace public, le quartier n'a qu'à se réjouir du changement de propriétaire et de concept. Bon vent à Pascal RANGER pour son nouvel investissement.

    Gérard Simonet

     

     

  •   Bretagne devanture café ancien ret 07 10 122010

     

    On a tous le souvenir un peu ému de cette devanture qui était un trompe-l’œil en forme de café ancien à l'angle nord des rues de Bretagne et Debelleyme (IIIe).

    Elle a disparu un jour, autour de 2010, pour laisser la place à un décor de fast food à l’enseigne de "Subway".

     

    Bretagne subway déco 20 06 122012

     

    Les plus bienveillants d'entre nous ont estimé que cet ouvrage n'était pas du meilleur goût et qu'il nous faisait sincèrement regretter la fausse devanture du café-bar ancien. On a eu droit successivement à des variantes, toutes plus indigentes les unes que les autres.

    Jusqu'à ce jour tout récent où, ô miracle, le mur coté Bretagne a cessé d'être aveugle et ouvre désormais sur une devanture qui n'est plus factice. L'exploitant en a obtenu l'autorisation de la Direction de l'Urbanisme et des Bâtiments de France.

     

    P10804782015

     

    "Subway" laisse la place à un établissement de restauration. Nos informations font état d'une succursale du "Pain Quotidien", un concept de table d'hôte venu de Belgique où on sert des tartines garnies et des boissons, comme on peut le voir à hauteur du 12 rue des Archives dans le IVe.

    L'établissement n'est pas encore ouvert mais il a déjà sa terrasse. Un peu envahissante si on se réfère au règlement de la Ville de Paris. On espère que tout rentrera dans l'ordre le jour de l'inauguration. On espère aussi que son gérant ait le bon goût d'effacer les inscriptions qui défigurent ce qui reste encore du trompe-l’œil au-dessus du store.

    (Photos VlM)