Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • 92906816La foule des visiteurs à l'intérieur du Louvre sous la pyramide

     

    La statistique impressionnante est tombée. 2014 a vu le nombre de touristes parcourant la planète passer la barre des 1,100 milliard c'est-à-dire  51 millions de plus que l’année précédente et semble–t-il le mouvement est loin de devoir s’arrêter lorsque l’on sait que les voyages, souvent à bas coût, se développent de façon exponentielle.

    Mais voilà, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), comme l’Unesco, commencent à tirer la sonnette d’alarme notamment à l’égard des sites les plus visités, souvent appelés les « must see ». Outre les dégradations, il y a aussi les salissures et déchets induits, l’usure accélérée des monuments, les vols (une statue volée ou abîmée chaque jour à Angkor Vat…), la pollution provoquée par les cars qui déversent les cohortes de visiteurs, la gêne pour la circulation et le bruit pour les autochtones.

    Des ouvrages raisonnés sur ce sujet du tourisme de masse font état de l’inquiétude de leur auteur pour l’avenir. Ils en viennent à préconiser des mesures drastiques allant de la limitation quotidienne du nombre de visiteurs, à la visite sur réservation, voire à la fermeture définitive comme pour la grotte de Lascaux.

    Lorsque l’on sait que Notre Dame reçoit chaque année 14 millions de visiteurs, le Sacré Cœur et le Louvre autour de 10 millions, la Tour Eiffel près de 7 millions et que le Centre Pompidou approche les 4 millions, on comprend que ces lieux puissent être victimes de leur succès. Si l’activité économique induite qui s’y attache est florissante, les monuments souffrent et les réparations dues à l’usure et aux dégradations deviennent fréquentes et coûteuses. Le tableau de Corot volé en 1998 au Louvre en pleine affluence n’a jamais été retrouvé, ni le carnet de dessins de Picasso dans le musée du même nom.

     

    0RRBXvMmRUZNSKE4CpKurOFGVt4@500x378La foule de touristes devant Notre Dame

     

    Les déclarations de l’OMT et de l’UNESCO arrivent donc à point nommé à un moment où le tourisme a pris une ampleur telle que nous sommes parfois proches de la rupture. Il est donc temps de réfléchir à une autre façon de faire connaître ces merveilles. Les touristes doivent être mieux éduqués, plus respectueux et sensibilisés en amont de leurs périples. Les responsables doivent être davantage à l’écoute de ceux qui vivent les conséquences négatives du tourisme devenu trop industriel et à l’écoute des habitants qui subissent ces flots continus de visiteurs. Un sujet qui n’est pas simple, qui concerne de nombreux pays et se concentre essentiellement à Paris pour la France.

    Si le nombre de touristes continue à croître au rythme actuel, il faudra bien en passer par de sérieuses évolutions des pratiques existantes tant de la part des visiteurs que des pays d’accueil les plus visités.

    Dominique Feutry

     

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    ImagesGP15R3M2Le pour … et le contre

     

    "Fluctuat … sed mergitur" (elle est ballotée ET elle sombre) va-t-elle devenir la devise actualisée de la Ville de Paris ? La Maire Anne Hidalgo s'opposait en novembre au Président de la République sur la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024. C'était faire preuve de cran et nous l'avions salué.

    Car rien ne démontre l'intérêt pour les parisiens que cet évènement ait lieu chez eux. On apprend pourtant qu'Anne Hidalgo change d'attitude et pourrait, si le conseil de Paris l'approuve, présenter un dossier de candidature auprès du Comité Olympique.

    On sait depuis Edgar Faure que "ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent". Ce revirement nous désoriente quelque peu car rien à notre connaissance n'a changé dans la façon dont le problème se pose. On en connait le cadre : Paris est saturée par sa densité de population, la plus élevée d'Europe, par le tourisme qui enregistre un record mondial, Paris subit une pollution qu'aucune mesure ne parait devoir endiguer (*), Paris concentre sur 100 km² la plus forte activité économique du territoire, la circulation y est impossible, les moyens de transports n'y suffisent plus ….

    La France en dehors de Paris et de sa communauté urbaine est un semi désert. Mais c'est à Paris pourtant qu'on envisage de consacrer des dépenses colossales qui accentueront le sort inéquitable des collectivités territoriales. Dans les années 70/80 nous avions la DATAR (délégation interministérielle à l'aménagement du territoire) qui intervenait de façon directive sur le choix des sites d'implantation d'activités.

    Au fil des années et de ses changements de dénomination, il semble qu'elle ait perdu de sa raison d'être. Sinon comment comprendre qu'elle ne tape pas sur la table dans le débat qui nous intéresse en disant : c'est ailleurs qu'à Paris que les Jeux Olympiques doivent se tenir car d'autres métropoles ont à la fois la capacité de le faire et le besoin impérieux d’accroitre leur attractivité pour appuyer leur développement.

    Lille et sa métropole, Lyon et sa région, Marseille-Provence, Bordeaux et tout le Bordelais peuvent y prétendre. Il y aurait ainsi quelque chance de provoquer un rééquilibrage au moins partiel du territoire national. Avec un coût présumé de 6 Milliards d'€, on sait que le comité olympique contribue pour 1,8 Milliards alors que les entreprises peuvent être sollicitées à hauteur de 2 Milliards d'€. Si l’État apporte un concours pour boucler le dossier financier, il est préférable qu'il le consacre au développement régional plutôt qu'à accentuer un déséquilibre entre la France et sa capitale.

    Rappelons que Paris est déjà retenue pour l'organisation des Jeux Olympiques Gay (Gay Games) en 2018 et qu'une exposition universelle se profile pour 2025.

    Les sondages sur Internet montrent que plus des trois-quarts de la population parisienne est opposée à la candidature de Paris. Anne Hidalgo déclarait à BFM-TV le 10 février : "il n'y a pas une ville engagée pour les jeux qui s'y soit retrouvée financièrement". On le sait. Il convient d'ajouter qu'à cette triste perspective qui conduirait les parisiens à mettre une fois de plus la main à la poche, c'est leur qualité de vie qui serait mise à rude épreuve avant, pendant et après les jeux. C'est donc tout autant l'intérêt que la générosité qui les pousse à souhaiter que les bienfaits d'une candidature profitent à une autre métropole.

    Gérard Simonet

     

    (*)     Dioxyde d'azote (NO2) :       46 % au-dessus de la limite admise par l'OMS

                Particules fines PM 10 :         79 %                     idem

    Source : associations agréées de surveillance de la qualifié de l'air (AASQA)

     

  • Fr-la_jeune_rue-01La Jeune Rue (IIIe)

     

    Le projet de l'entrepreneur Cédric Naudon dénommé la Jeune Rue concernant l’aménagement de trente commerces de bouche et des restaurants dans les rues du Vertbois, Volta et Notre-Dame-de-Nazareth (IIIe) (notre article du 07 mai 2014) vient d'être porté devant le Tribunal de Commerce de Paris. Deux actions en justice ont en effet été intentées contre le responsable du projet et sa structure juridique.

    Les plaignants regroupent notamment le chef de chantier et la société de communication qui ont quitté le bateau. Ils demandent le paiement des prestations fournies non honorées et estiment, comme les autres intervenants, avoir été trompés par le promoteur du dossier.

    La presse a fait état des difficultés de la Jeune Rue dès l'été dernier. Nous rappelons que deux commerces seulement ont ouvert leurs portes à ce jour (notre article du 04 décembre 2014). Ce nouvel épisode vient sans doute de porter le coup fatal à ce projet ambitieux dont beaucoup s'étaient réjouis pendant que d'autres restaient sceptiques.

    Dominique Feutry

     

  • Cox attoupement 12 04 14 à 20h58Objet de la requête des riverains : la passivité de la Mairie et de l’État contre l'occupation journalière du trottoir de la rue des Archives (IVe) et de la chaussée du square Ste Croix, et la consommation sur l'espace public. (Photo PG)

     

    Le jugement nous a été notifié le 3 février 2015. Il décide en substance :

    Article 1er : Les requêtes des six requérants personnes physiques et des associations «Vivre le Marais !», «Marais-Quatre» et «Les Droits du Piéton» sont rejetées.

    Article 2 : Les conclusions présentées par la société BRV, exploitante du COX-BAR, sur le fondement de l’article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.

    Article 3 : Le jugement est notifié à l'ensemble des requérants, au préfet de police, à la Ville de Paris et à la société BRV.

    Délibéré après l’audience du 20 janvier 2015.

     

    Cox attoupement square ste croix 29 03 14 à 20h45Occupation de la voirie du square Ste Croix de la Bretonnerie. (Photo ALB 29 mars 2014).

     

    Nous sommes profondément choqués par ce jugement qui ne fait aucun cas du ressenti par les citoyens-riverains et ceux qui les représentent d'une situation qui dure depuis des années. Les personnes morales et physiques concernées réfléchissent à la suite qu'elles donneront à cette décision qui s'apparente beaucoup trop à une réponse du type "circulez, il n'y a rien à voir".

    Collectif Archives-Sainte Croix

     

  • Comme-a-lisbonne-panoramiqueLes magasins de spécialités portugaises "Comme à Lisbonne" et  "Taca" 37 rue du Roi de Sicile (IVe)

     

    Il faut aller découvrir 37 rue du Roi de Sicile (IVe) le magasin à l'enseigne « Comme à Lisbonne » où l'on peut trouver les les meilleurs Pastéis de nata du Marais fabriqués maison par des propriétaires avenants et sympathiques.

    Pouvoir déguster ces célèbres gâteaux avec un café dans un ambiance digne de celle des cafés de Lisbonne est un privilège qu'il ne faut pas manquer. Le coup de main est indispensable pour réussir ces tartelettes connues pour leur feuilletage unique, délicat et croustillant dont la forme bien spécifique est faite avec une crème légère que les lisboètes savourent saupoudrées de cannelle.

     

    Comme-a-lisbonne-paris-pasteis-de-nata-2-528x351Boîte de Pastéis de nata fabriqués par la maison "Comme à Lisbonne"

     

    Jouxtant ce commerce, se trouve un autre magasin du nom de «Tasca» (ce qui signifie auberge en portugais). Il appartient aux mêmes propriétaires qui, fort du succès de « Comme à Lisbonne », ont aménagé cette seconde surface avec des céramiques Azulejos courant sur des murs, un comptoir en bois massif et une confortable banquette. Il est possible d'y découvrir des préparations salées, des « toastas » très appétissants au Jambon, au fromage ou au filet de poulet mariné au gingembre.

    Ces magasins offrent d'autres spécialités portugaises allant des boîtes de conserve de poissons de la célèbre maison «Conserveira de Lisboa» dont les sardines sont un réel régal, en passant par le miel l'huile d'olives, du sel, du thé et même des objets artisanaux.

    « C’est simple et plein d’authenticité. On s’y sent définitivement bien » dit la critique. Alors pourquoi pas aller l'essayer ?

    Dominique Feutry

     

  • Arton1188427-0fff8L'entrée du Crédit Municipal 55 rue des Francs Bourgeois (IVe), dit "Ma Tante" ou "Le Clou" (Photo F. Panassac)

     

    Le 30 décembre 2013, nous expliquions que le Crédit Municipal, installé 55 rue des Francs Bourgeois (IVe), acceptait désormais les bicyclettes, les bouteilles de vin aussi bien que les robes de haute couture ou les photographies d’art.

    Afin de continuer à soutenir les personnes en difficulté la vieille institution vient de lancer une campagne pour annoncer qu’elle baissait ses taux. Il est vrai que ceux du marché n’ont jamais été aussi exceptionnellement bas et, plus étonnant, cela perdure depuis plus de 6 ans. Les taux pratiqués depuis peu par l’établissement oscillent donc maintenant entre 7,8% et 9,2% (contre respectivement 9,3% et 9,9%) en fonction du montant prêté en contrepartie de l’objet déposé en garantie. Montant qui atteint généralement la moitié de la valeur estimée du bien. En revanche pour les prêts inférieurs à 300 €, le taux est maintenu à 4%, ce qui laisse encore une confortable marge à l’établissement si l’on se réfère aux taux pratiqués sur les marchés financiers.

    Rappelons que l’institution abrite dans ses réserves plus de 1,3 millions d’objets qui sont récupérés par leur propriétaire dans 9 cas sur 10. Journellement ce sont plus de 700 personnes qui se présentent à ses guichets, contre une moyenne de 400 il y a quelques années encore. Les effets de la crise économique longue et difficile que nous connaissons sont indéniablement à l’origine du regain d’intérêt pour ce type d’opération.

    Dominique Feutry

     

  • Charlot 44 caract cochon 04 12 13La belle devanture de couleur bordeaux du 42 rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)

     

    Un commerce de bouche s’est installé il y a quelques temps déjà au 42 rue Charlot (IIIe) face au Marché des Enfants Rouges. Son nom est « Caractère de cochon ».

    Spécialisé dans les meilleures charcuteries provenant de notre pays mais aussi d’Espagne, d’Italie et d’autres contrées, ce magasin tout neuf qui n’est pas grand malgré un large choix fleure bon la vieille échoppe aux bons produits telle qu’il n’en existe plus et c’est tant mieux.

    En effet, si beaucoup regrettent la fermeture de ce type de boutique, il existe et c’est exemple le montre, des entrepreneurs hardis qui n’hésitent pas à se lancer dans ces activités, même s’ils apparaissent à contrecourant. Il faut ajouter toutefois que le propriétaire est une figure du quartier et qu’il a eu le temps, avant de se lancer, de bien analyser le marché. 

    264534_127639454104586_1378244804_nL'intérieur de "Caractére de cochon"  

     

    Il est vrai que lorsque l’on pénètre dans les lieux, attiré par un agréable fumet, le vendeur vous donnerait envie de goûter tous ses produits… Les jambons, sans doute affinés dans des petites exploitations traditionnelles, les saucissons et les pâtés sont remarquables et de qualité très supérieure. A la coupe, dans les sandwichs, tout est possible pour pouvoir les déguster.

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    Rue Charlot, le soleil après la pluie (Photo VlM)

     

    « Caractère de cochon » est déjà devenu une adresse, il faut aller le découvrir…

    Dominique Feutry

     

  •   MG_7107 4La cour de l'Hôtel de Beaubrun 19 , rue Michel Le Comte (IIIe) 

     

    Nous évoquions le 3 juillet dernier la restauration réussie de l'hôtel de Beaubrun 19, rue Michel Le Comte (IIIe), un édifice à la fois très classique et strict des XVIIe et XVIIIe. Nous précisions alors qu'Il abritait le siège d’une société de promotion immobilière, Emerige, dirigée par son propriétaire Laurent Dumas dont certains se souviennent qu’il a racheté la célèbre CFOC (la Compagnie Française de l’Orient et de l’Occident)".

    Point d'orgue de cette restauration et pour les 25 ans du groupe Emerige, une exposition intitulée « As I run and run, happiness comes closer – Morceaux choisis d’une collection »,  s'est tenue au sein même de l'Hôtel jusqu'au 20 décembre et a dévoilé une sélection d’œuvres d’artistes français et internationaux de la collection de Laurent Dumas.

    Depuis peu un écriteau indique sur la façade du bâtiment un transfert de permis de contruire, le changement de destination et la réalisation d'un hôtel de luxe. Le lieu est sans aucun doute adapté pour une telle transformation.  

    Il est intéressant de noter que les hôtels de tourisme haut de gamme fleurissent ces dernières années dans le Marais. Après la création notamment de l'hôtel Jules et Jim rue de Gravilliers (notre article du 10 mars 2013), l'ouverture prochaine de l'hôtel en lieu et place des Bains Douches rue Bourg l'Abbé (notre article du 29 ma 2013), ce nouveau projet hôtelier confirme la "gentrifiation" que nous évoquions récemment à propos des boutiques de prêt à porter de luxe qui choisissent elles aussi notre quartier. 

    Il importe, alors que cette implantation d'un hôtel haut de gamme est annoncée, que la la municipalité s'occupe de donner à la rue Michel Le Comte un aspect plus digne, plus propre et plus en rapport avec le Marais. Il serait dommage en effet que la mauvaise tenue des abords du futur hôtel pénalise le classement de ce dernier et nuise à son activité.

    Domnique Feutry 

     

  • MMonclear1La nouvelle boutique Moncler récemment  ouverte 11 rue des Archives (IVe)

     

    Avec l'installation rue des Archives, entre les rues de la Verrerie et du Square Sainte-Croix de la Bretonnerie (notre article du 01 juillet 2014), de 4 boutiques de luxe au masculin Gucci, Fendi, Givenchy et Moncler (cette dernière étant la première a avoir ouvert ses portes il y a quelques jours), des commentateurs parlent désormais de la "gentrification" (ou embourgeoisement) du Marais. En fait, il ne s'agit pour l'instant que de l'utilisation par des marques de locaux appartenant au BHV, plus spécifiquement au groupe des Galeries Lafayette et si gentrification il y a, celle-ci n'a pas attendu ces nouveaux magasins pour se manifester.

    Pour les responsables, ces implantations renforcent l'attractivité du Marais et permettent aux marques internationales d'étendre leur zone d'achalandise tout en se rapprochant des touristes, leurs principaux clients.

    Mais il est vrai que les riverains installés dans les IIIe et IVe arrondissements constatent depuis quelques années un recentrage patent des commerces sur le luxe, la mode et les galeries d'art. Pour ceux qui pensent que ces ouvertures en série annoncent la fin des commerces de bouche, le BHV repond en citant son projet de concept store culinaire italien "Eataly" qu'il installera dans le IVe arrondissement dans deux ans (notre article du 29 octobre 2014). 

    Il ne faut donc pas s'opposer systématiquement aux évolutions et aux progrès car ils sont souvent liés aux changements des modes de vie. Notre seul regret est la standardisation et donc la banalisation des marques, car quel que soit l'endroit commerçant où l'on se trouve dans l'hexagone, nous avons les mêmes enseignes et les mêmes produits, ce qui enlève toute originalité aux lieux. 

    Dominique Feutry

     

  • 20141219_153738Façade négligée sur le 47 rue Vieille du Temple (IVe) et portail monumental. (Photo VlM)

     

    La façade souffre d'un manque total d'entretien qui fait se demander aux amoureux du Marais  : "Que se passe-t-il à l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande ?

    Il est toujours la propriété de la société ACANTHE DEVELOPPEMENT, filiale immobilière du groupe Duménil-Leblé. Nous venons de découvrir que le site Internet de cette société se réfère pour le décrire à un de nos articles – que nous recommandons de relire – qui décrit les merveilles que ce monument recèle. Par exemple la cour intérieure avec sa terrasse et son fronton bordé de colonnes ioniques, dont la restauration est assez récente.

    Vieille du temple amelot de bisseuil cour intérieurePhoto VlM

     

    Son propriétaire le confirme : ce joyau est à vendre. Une rumeur de source proche du dossier affirme qu'un grand magasin en a fait l'acquisition et s'apprête à le mettre en exploitation. Une confusion est possible, toutefois, avec les immeubles d'habitation qui font partie de lot attenant au monument. On sait que "Wolford" y a établi une boutique.

    C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne si l'aquéreur entend préserver ce monument historique et assumer son entretien ; mauvaise si ses appétits marchands le conduisent à le traiter sans respect le patrimoine exceptionnel qu'il représente. La société ACANTHE, que nous avons contactée, n'est pas locace. Elle ne confirme pas l'information ce qui rend probable l'hypothèse qu'elle n'a toujours pas d'acheteur et elle précise que des travaux importants de rénovation sont en cours. Le ravalement de la façade sur rue, dont l'état est déplorable, devrait commencer dès le début de l'année 2015. Ce sera un beau cadeau fait au cadre de vie des habitants du Marais et à tous nos visiteurs.

    Voici ce qu'on trouve dans ses rapports financiers : "Dans le cadre de la valorisation de ses actifs, le groupe entame des travaux d’envergure sur l’hôtel particulier sis rue Vieille du Temple. Celui-ci étant classé « Monument Historique » il est nécessaire de faire appel à des spécialistes des Monuments de France.

    Ainsi des contrats ont été signés avec P. Payen, JF Lagneau et Qualiconsult à hauteur de 600 K€ afin de mettre en place les travaux de ravalement et de réhabilitation de cet ensemble immobilier exceptionnel.

    Les travaux devraient débuter à la fin de l’année 2014 et dureront un an pour un montant total de 3.500 K€".

    Nous savons que le Centre des Monuments Historiques et ses Architectes veilleront à la qualité des travaux mais notre attention et celle de la Mairie de Paris ne seront pas superflues car la destination finale est tout aussi importante.

    Gérard Simonet