Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

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    Au-merveilleux-de-fred-paris-1291384184Merveilleux et cramiches exposés dans la virtrine du magasin "Au Merveilleux de Fred"

     

    Au 24 rue du Pont Louis Philippe, à l'angle de la rue François Miron (IVe) est ouvert depuis peu un nouveau magasin à l'enseigne «  Au Merveilleux de Fred ».

    Même si ce nom nous fait penser aux excentriques du Directoire, il s'agit d'une pâtisserie, une sorte de meringue ainsi dénommée. Elle se décline en différents parfums avec des noms comme incroyable, impensable, magnifique ou sans culotte.

    Cette boutique qui remplace un ancien commerce de meubles-décoration est en réalité l'une des 6 ouvertes à Paris et parmi celles existant à Metz, Nantes, Londres, Bruxelles, Saint-Omer ou Lille. Car le fondateur de cette petite chaîne de magasins, Fréderic Vaucamps, est du Nord où il vit. Il a, précise la publicité, " revisité la recette du Merveilleux en 1985 pour gagner en légèreté et le décliner en plusieurs parfums. Il a retravaillé également la brioche et l'a dotée d’une gamme de saveurs, les Cramiques".

    Les pâtisseries du Nord s'exportent donc bien dans le Marais, comme les gaufres Meert 16 rue Elzévir (IIIe) (voir notre article du 4 juillet 2012). Le succès devrait être au rendez-vous de ce joli et grand magasin à la décoration sobre qui met en valeur les lustres en cristal et …bien entendu les merveilleux !

    Dominique Feutry

     

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  •    842219La "Jeune Rue" le soir

     

    Nous vous en parlions en  mai dernier (notre article du 7 mai 2014). La Jeune Rue, le nom donné au projet d'un homme d'affaires de créer prés d'une quarantaine de boutiques dans les rues  Notre-Dame-de-Nazareth, Volta et  du Vertbois, prend du retard et serait bien à la peine selon certains articles de presse. Seuls deux restaurants ont ouvert  à ce jour, les autres commerces offrent porte close alors que nombre d'entre eux devaient accueillir la clientèle dès cette automne. Les travaux paraissent délaissés et ces rues maquent de vie.

    Selon certaines sources, des financiers se seraient retirés du dossier.

     

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    Le restaurant Ibaji récemment ouvert 13 rue Vertbois (IIIe) (Photo O. Gabriel 2O mn)

     

    Les avis restent partagés quant  au maintien où le retrait du projet. Pour les sceptiques ce dossier était trop ambitieux. Pour les optimistes, il y du retard mais le projet sera mené à bien et les commerces de bouche (boucherie, fromagerie, bar à huitres, pâtisserie…) ouvriront au printemps prochain. 

    Difficile de se fonder une opinion dans ces conditions !  

    Défaut de communication car trop prémarurée, crise économique, besoin de revoir le dimensionnement et la planification de cette opération ou abandon pur et simple du projet. Seul l'avenir nous éclairera.

    Dominique Feutry

     

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  •   Rue Blondel El Jimata-1    La rue Blondel (IIIe) semble paisible au petit matin lorsque les commerces sont encore fernés             (Photo MA)

     

    Au fil des derniers mois les habitants des rues Blondel et Sainte Apolline ont constaté impuissants la spécialisation de leur rue dans l'activité communautaire de la coiffure, des cosmétiques et de la restauration.

    Les boutiques sont côte à côte et la concurrence est rude. Aussi le recours à des "rabatteurs" chargés de diriger des clients vers ces commerces s'est-il développé. Ils sont incités dés la sortie du métro Strasbourg Saint-Denis par exemple à se diriger vers tel ou tel point de vente situé dans ces rues occasionnant beaucoup de bruit y compris lorsque ces activités se déroulent durant des tranches horaires lâches.

    L'excès de bruit est de surcroît amplifié par le fait que nombre de commerçants, leurs employés et leurs clients utilisent le rebord des devantures des boutiques comme des bancs et des lieux de discussion souvent verre à la main, ce qui provoque aussi insécurité et saleté sur les trottoirs.

     

    TM  Fils Beauty rue Blondel 5 rue Blondel-1Un des salons de coiffure de la rue Blondel (IIIe) (Photo MA)

     

    Des riverains sont intervenus auprès du Commissariat du IIIe arrondissement en demandant le passage d'une patrouille de police pour verbaliser le soir le tapage nocturne et l'ivresse sur la voie publique. Par ailleurs une lettre ouverte est actuellement adressée aux riverains indisposés par cette situation leur proposant de se fédérer afin d'organiser des actions visant à éviter cette évolution anormale qui frappe ces deux rues et d'autres voies proches. Le but étant de créer un collectif à l’instar de ce qui existe dans d'autres quartiers.

    La mairie du 3ème arrondissement ne serait pas opposée semble t-il à travailler avec les propriétaires afin de favoriser la diversification des commerces à l'occasion des changements de locataires et permettre ainsi à ces rues une diversification des activités par l'implantation de commerces de proximité

    Un blog spécifique à destination des riverains est mis à disposition à l’adresse :

    http://ruesteapollineparis.wordpress.com/

     

     

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  • Bourg l'abbé bains douche demi zoom 20 06 12Entrée des bains Douches (Photo VlM)

     

    Prévue pour l’été 2014 (notre article du 29 mars 2013), l’ouverture de l’Hôtel de luxe qui remplacera la célèbre boîte de nuit des  Bains Douches, 7 rue Bourg l’Abbé (IIIe)  a pris du retard. Retard qui a failli être plus important encore  à la suite d’un incendie heureusement sans  gravité qui  s’est déclaré le 21 novembre dernier en fin d’après-midi.

    Rappelons que  ce haut lieu de la fête où se côtoyaient artistes, vedettes de cinéma et des médias a été fermé sur décision administrative en raison de désordres dus à des aménagements non autorisés qui avaient  fragilisé la structure du bâtiment et représentaient un danger pour les clients.

    Bourg l'abbé bains douche plaque 20 06 12

     

    Pour que cette adresse demeure, avec son histoire, sa piscine faite en carrelages dorés ainsi que son salon chinois réputé, le propriétaire a souhaité le réhabiliter en hôtel. La  Société des Bains créée  à cet effet  par Jean Marois l’héritier de la famille propriétaire a dit qu’il voulait faire de ce « nouvel » établissement  « un lieu chic et chaleureux, mais qui sera inventif, hybride, transculturel, un tantinet bohème et, surtout, d'un concept totalement inédit ».

    La surprise sera donc totale lors de l’ouverture dont la date n’est pas connue, des échafaudages bâchés cachent actuellement  la façade et le suspense demeure…

    Dominique  Feutry

     

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  • Cox 07 11 14 à 22h02Le COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe) – Le vendredi 7 novembre 2014 à 22h02

     

    Résumé des épisodes précédents :

    Janvier 2012 : des riverains déposent des plaintes contre l'occupation abusive de l'espace public par le COX-BAR

    Le Commissariat Central du IVe instruit les plaintes et sollicite du Préfet de Police le feu vert pour demander à la Direction de l'Urbanisme de la Mairie de Paris que l'autorisation de terrasse soit retirée.
    Le Préfet de Police ne donne pas suite

    Constatant la carence de l'Etat, six riverains décident  en janvier 2013 de former un recours en légalité devant le Tribunal Administratif de Paris, contre l'Etat représenté par la Préfecture de Police de Paris et la Mairie de Paris, qui se partagent les responsabilités en matière de respect de l'ordre public. Trois associations dont "Vivre le Marais !" s'y associent

    Dans son mémoire en défense, la Mairie de Paris découvre et révèle que le COX-BAR ne dispose pas d'autorisation de terrasse en règle.

    Dès lors, rien n'empêche le Commissariat de Police d'agir mais le COX-BAR dépose une nouvelle demande de terrasse auprès de la Direction de l'Urbanisme

    La Direction de l'Urbanisme décide d'une autorisation  "à l'essai" du 9 décembre 2013 au 9 mars 2014

    Un élément nouveau cet été :

    A l'issue de cette mise à l'épreuve, la Mairie de Paris refuse la demande d'autorisation de terrasse, par lettre motivée datée du 19 août 2014 qui spécifie : "en l'espèce l'activité de l'établissement est de nature à perturber la tranquillité des riverains" et que par conséquent "l'autorisation demandée ne peut qu'être refusée"

    Il est clair dès lors que le COX-BAR n'a plus de terrasse.

    Nous en discutons le 22 octobre 2014 avec le Directeur de Cabinet du Préfet de Police, les Directeurs d'Administration Centrale et le Commssaire Central du IVe, en soulignant le fait que le COX-BAR crée chaque soir des attroupements et délivre des boissons alcooliques à des consommateurs qui occupent l'espace public rue des Archives et square Ste Croix de la Bretonnerie (IVe). Il y a manifestement incompatibilité avec l'arrêté préfectoral de décembre 2009 qui réglemente dans le périmètre concerné la vente à emporter et la consommation de boissons alcooliques sur l'espace public. Nous attendons du Préfet de Police qu'il prenne les dispositions qui s'imposent en attendant l'audience au Tribunal Administratif.

    De son côté, le COX-BAR s'installe dans sa nouvelle situation en supprimant le cordon qui délimitait sur le trottoir rue des Archives un mince corridor humanitaire pour le passage des piétons, il baisse son store, éclaire et chauffe l'espace pour le confort de ses consommateurs. Bien malin celui qui pourrait deviner que sa  terrasse est fictive….

    A ce jour :

    On est curieux de savoir comment les autorités concernées vont se sortir d'une situation qui les met face à leurs responsabilités, sous l'oeil attentif de leurs administrés.

     

    Le collectif Archives – Ste Croix

     

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    Une vingtaine de banderoles suspendues sur les façades des immeubles et 150 pétitionnaires dénoncent le bruit provoqué par le Carreau du Temple et la mono activité des établissements avec terrasses qui se sont installés tout autour. Pour nombre de riverains,  la nuit est devenue un enfer et les premiers froids d'automne n'y changent rien car les terrassses sont chauffées.

     

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    Les habitants du quartier qui pourtant avaient validé en 2004, lors de la consultation sur le projet du Carreau, un programme « d’équipement de proximité dédié au sport et à la culture », constatent qu'au final ce sont davantage  les activités privées qui sont privilégiées afin de suppléer l'insuffisance de financement de la part de la Ville dans le budget de fontionnement du Carreau.

    Attirés par des manifestations "évènementielles" et l'affluence qui l'accompagne, nombre de bars cafés restaurants cherchent à s'implanter dans ce secteur et obtiennent facilement des autorisations de terrasse. C'est ainsi que la Pizzeria Saint-Joseph (angle Perrée / Picardie) va céder la place à un nouveau  bar à vins… Il y a peu nous relations le risque de voir s'installer, la décision est d'ailleurs toujours pendante,  une terrasse devant le Jules (notre article du 8 juillet 2014), le bar restaurant du Carreau.

    Il y a peu nous relations le calvaire que vivent les habitants de la rue de la Corderie (notre article du 9 novembre 2014). Nous nous souvenons aussi de l'épisode douloureux des bars restaurants de l'ilot Charlot-Picardie-Forez et la décision de justice qui a donné raison aux riverains (notre article du 15 novembre 2013), plusieurs établissements ayant dû fermer.

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    Le collectif "Carreau du Temple" vient donc d'adresser au Maire du IIIe une lettre en date du 12 novembre lui demandant d'agir vis à vis de ses administrés qui n'en peuvent plus et craignent le pire. Les signataires rappellent que le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, est aussi le Président de la SPL(société publique locale) du Carreau du Temple. Extrait de leur lettre dont une copie nous a été adressée :

    "Nous voulons vous rappeler que si vous êtes Président de la SPL, vous êtes également maire du 3ème arrondissement, garant de la tranquillité publique et chargé de réprimer attroupements, bruits, troubles de voisinage, rassemblements nocturnes qui troublent le repos des habitants et tous actes de nature à compromettre la tranquillité publique".

    "Nous nous inquiétons de vous voir préférer la voix du commerce à celle de vos administrés qui vous alertent depuis des mois sur les nuisances engendrées par l’exploitation du Carreau et par le bruit insupportable pour eux des terrasses environnantes."

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    Personne ne peut rester indifférent face à une telle situation ! Nous en appellons à la sagesse de nos élus car nous voyons la colère de ces habitants qui assistent impuissants à la transformation inexorable de leur quartier en un lieu festif. Paris ne doit pas être livrée aux fêtards, notre capitale mérite mieux que cela. Nous voyons aujourd'hui ce qu'il en advient des autres capitales et villes que l'on nous citait pourtant si souvent en exemple (notre article du 9 novembre 2014).  

     

  •   Mms_img-935346783Vue des contre-terrasses, le long de l'immeuble et plus loin au milieu de la place Baudoyer (IVe) (Photo Marais-Quatre)

     

    Des camionnettes, des estafettes, des fourgonnettes….

    Des artisans munis de force matériels et matériaux qui s’affairaient sur la place du Bourg Tibourg prolongeant la place Baudoyer côté rue du Roi de Sicile ont intrigué les riverains et les badauds qui se trouvaient là ces dernières semaines.

    En vérité il s’agissait de l’installation en remplacement d’une terrasse double d’un des établissements installés sur la place. Ces contre-terrasses sont disposées parallélement à celles déjà existantes le long des immeubles. Les passants doivent circuler soit entre les deux terrasses qui créent de la sorte un étroit couloir artificiel, soit ils empruntent l’espace laissé libre au-delà de la seconde terrasse.

    Mais à y regarder de près et sans être ingénieur, nous remarquons à l’œil nu que ces contre-terrasses laissent une emprise réduite aux piétons pour circuler, alors que la place est large. Le constat est frappant si on compare ce lieu très occupé à sa deuxième moitié entièrement vide (sauf les jours de marché) de l’autre côté de la rue de Rivoli devant la Mairie du IVe !

    DSC_0099 2Des pots ajoutent encore à l'importante emprise de la contre-terrasse sur la place (Photo Marais-Quatre)

     

    Si nous ajoutons « l’encombrement » des arbres, des bancs, des corbeilles, des pots de plantes disposés en sus et  les nombreuses motos qui stationnent en plein milieu et sur les côtés,  que reste-t-il de cette partie de la place pour y vaquer ? Elle est en fait totalement dénaturée, toute dédiée quasi exclusivement aux limonadiers (c’est à peine si on aperçoit la présence d’une pharmacie), au grand dam des riverains et des piétons. Et que dire du bruit permanent généré par les clients, par les motos auquel s'ajoute celui de la radio d'une personne qui a pris ses quartiers sur un banc  à cet endroit ?

    PhotoAutres contre-terrasses place du Bourg Tibourg et emprise des motos stationnées (Photo VlM) 

     

    Comment se fait-il que l’on ait pu laisser s’installer de telles structures, sortes de tentes « en dur », la place en est toute couverte et sans doute pour longtemps. Qui a pu laisser passer de telles autorisations ? La Direction de l’Urbanisme interrogée a parlé de changement d’un transformateur défectueux sous la précedente contre-terrasse… ce qui explique le changement récent d'une des installations ! Il est vrai que la nature a horreur du vide.

    La Mairie devrait reconsidérer ces autorisations tant elles apparaissent démesurées ! Elles risquent de donner des envies à d’autres de s'étaler au détriment de l’espace public déjà limité et qui se réduit au fil du temps comme une peau de chagrin dans le Marais.

    Dominique Feutry

     

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    Connétable 05 11 14Bar-restaurant "Le Connétable", 2 rue des Haudriettes (IIIe)

     

    Le Commissaire de Police nous le confirme : "Le Connétable" a retrouvé il y a deux mois son autorisation de nuit "à l'essai". En complément de son activité classique de bar-restaurant, il organisait des soirées à thèmes qui duraient jusqu'au petitt jour. Il a par le passé créé des troubles à l'ordre public qui se sont traduits notamment par une condamnation pour tapage nocturne le 6 mai 2011 devant le Tribunal de Police de Paris.

    Depuis près de deux ans, sur avis de la Brigade de Repression du Proxénétisme (BRP) qui est chargée de son suivi et de la Police de Proximité du IIIe, la Préfecture de Police lui avait retiré son autorisation de nuit, c'est-à-dire la possibilité de rester ouvert au-delà de 02h00 du matin. Cette fermeture a ramené le calme au carrefour de la rue des Archives et le long de la rue des Haudriettes.

    Consulté par la Préfecture, le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum avait exprimé un avis défavorable au retour de l'autorisation.

    Le mois de décembre 2014 marquera la fin de la période d'essai. Il faut reconnaitre qu'il n'y a pas eu de troubles ces derniers mois mais "une hirondelle ne fait pas le printemps". Le bar a pris des engagements : créer un fumoir pour éviter la sortie des consommateurs et assurer une médiation efficace avec contrôle devant l'entrée. Il faut espérer que la Préfecture s'en préoccupe au moment de prendre sa décision. En tout état de cause, la sagesse à notre avis, par respect pour les riverains qui ont trop souffert des débordements de l'établissement, serait de reconduire la période d'essai pour s'assurer que l'effet des mesures prises soit pérenne.

     

  •   49131_a-model-poses-with-pierre-cardin-s-saModéles de vêtements réalisés par Pierre Cardin

     

    Les uns penseront que le Marais a la chance d'abriter un nouveau musée, d'autres estimeront que le Marais concentre trop de musées pendant que nombre d'habitants trouveront là une nouvelle traduction de l'esprit mode qui envahit peu à peu le quartier (au détriment d'autres activités ou types de commerces). Qu'il s'agisse de boutiques de grandes griffes ou de prêt à porter, de créateurs, beaucoup choisissent de s'implanter dans nos deux arrondissements. Même le BVH Marais axe davantage sa stratégie dans ce domaine.

    Le succès de la récente exposition du musée Galliera consacrée aux années 50 démontre combien la mode, la haute couture plus précisément, passionne tout à chacun avec ce côté nostalgie des années fastes de la France qui ne gâche rien au plaisir de contempler les réalisations des couturiers d'alors.

    Le musée Pierre Cardin baptisé "Passé-Présent-Futur" répond à cette curiosité et au besoin de connaissance de cette période faste qui parait notamment à la fois lointaine et proche. Outre les vêtements, seront présentés les accessoires, les bijoux et le design.

    Il sera installé sur 2 000 m2 au 5 rue Saint-Merri (IVe) à partir du 13 novembre et sera consacrée, au travers de 200 modéles, à l'oeuvre de Pierre Cardin. Il faut savoir que ce musée Pierre Cardin  est le second. Il y en avait un depuis 2006 à Saint-Ouen mais il vient de fermer ses portes.

    Les passionnés de la robe bulle pourront dont bientôt aller la contempler dans ce nouveau musée entièrement dédié à son créateur.

    Dominique Feutry

     

  •  R12-73623Le magasin "Eataly" de New York (Photo Eataly)

     

    L’ouverture d’un megastore à l’enseigne "Eataly" est annoncée pour 2017… dans le Marais.

    La rue Sainte-Croix de la Bretonnerie a été retenue par le groupe Galeries Lafayette qui devient le franchisé de cette entreprise turinoise créée voilà 8 ans par des piémontais comptant aujourd’hui 25 points de vente dont certains sont installés aux Etats-Unis, au Japon et en Turquie.

    Il s’agit d’après les commentateurs d’un poids lourd dans son secteur (600 millions € de chiffre d’affaire prévu en 2014). Le magasin de New York a accueilli 7 millions de clients en 2013 alors que ceux de Tokyo, au nombre de 4, en recevaient 20 millions ! Des statistiques qui font frémir… mais le succès est le résultat d’un concept où les magasins à la fois restaurant et épicerie ne sont approvisionnés qu’en produits frais provenant de producteurs italiens savamment sélectionnés et proposés à des prix « raisonnables ».

    6 000 à 7 000 m2 seraient occupés par cette nouvelle enseigne dans les locaux utilisés par le BHV où serait présenté tout ce que l’Italie compte en matière de spécialités culinaires.

    R12-73624Intérieur du magasin "Eataly" de New York (Photo Eataly)

     

    Reste semble-t-il encore en suspens la question de l’obtention du permis de construire autorisant la transformation des locaux.

    Outre que le concept remet en cause certains modèles de distribution, voilà qui pourrait changer radicalement l’aspect de cette  partie du Marais qui voit peu à peu s’installer des enseignes connues de prêt-à-porter notamment qu’il s’agisse de la rue des Archives, de la rue du Temple et de la rue Vieille du Temple. 

    Si le succès de l’ouverture d’Eataly est au rendez-vous comme à New York ou Tokyo alors notre quartier va devoir faire face à un afflux important de visiteurs qui nécessitera un accompagnement qu’il s’agisse de la propreté, des facilités d’accès, de circulation, de respect de la réglementation des terrasses. Nombre d’acteurs sont concernés et devront se concerter.

    Dominique Feutry