Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  •   Photo-23L'immeuble 2 rue des Quatre Fils (IIIe). Sur son toit, un projet de bar-restaurant en terrasse (Photo VlM!)

     

    Le Bulletin Municipal Officiel de la Ville de Paris du 16 juillet publie la demande de permis de construire suivante :

    "PC-075-103-14-V0015 – 2 rue des Quatre Fils – 93 rue Vieille du Temple. SARL Holding JPN Investissement. Aménagement d’un restaurant de plein air en toiture terrasse du bâtiment R+5 (NDLR : 5ème niveau sur rez-de-chaussée) côté rue, avec implantation d’un ascenseur du R+5 à la terrasse, avec édicule accolé à l’édicule d’escalier existant, après démolition partielle du plancher, prolongement de l’ascenseur en saillie côté cour du R+4 au R+5 et aménagement paysager de la terrasse avec pose d’un platelage bois et rehausse des garde-corps. Surface supprimée 2 m². Date d’enregistrement 24 juin 2014."

    Cette demande concerne l'immeuble à l'angle des rues des Quatre-Fils et Vieille du Temple (IIIe) en diagonale de la brasserie de la Perle, sur le carrefour tristement célèbre pour son mur pignon qui est devenu le dépotoir de tous les barbouilleurs et afficheurs en mal d'expression.

    A noter que s'agissant d'un établissement recevant du public (ERP dans le jargon de la préfecture de police), les contraintes sont lourdes en matière de sécurité et d'accessibilité (aux handicapés). L'accord du propriétaire ou de la copropriété avec majorité qualifiée est naturellement requis. L'occupation d'une partie de l'immeuble par les services de la Propreté de Paris nous fait penser que l'immeuble pourrait être propriété de la mairie, au travers d'un de ses bailleurs sociaux. Mais rien n'est moins sûr.

    Nous avons demandé au Maire du IIIe ce qu'il en est. Il faut souligner du reste que son avis sera sollicité au cours du traitement de la demande par la Direction de l'Urbanisme. Il n'est "que" consultatif mais nous n'avons pas connaissance de dossiers où l'avis de Pierre Aidenbaum en la matière n'ait pas été suivi par la Mairie de Paris depuis 2001 !

    Photo-28L'occupation d'une partie de la place de Thorigny  (IIIe) par "Le Joseph" (Photo VlM!)

     

    Installer des terrasses sur les toits est devenu tendance. Les habitants du quartier de Belleville (XXe) sont vent debout contre un projet d'installation d'une terrasse porté par "la Bellevilloise", qui risque de leur apporter les nuisances que l'on imagine notamment sonores…

    A la charge du nouveau projet, Il faut reconnaitre que les terrasses se multiplient dangereusement en ce moment. Ainsi un bar "Le Joseph" s'est installé place de Thorigny et occupe un vaste triangle sur l'espace disponible. La moitié de la place est désormais encombrée de tables, chaises et parasols et même d'un comptoir réfrigérant. Mais l'emplacement est privé nous dit-on. Tout doit-il pour autant être possible ?

    Les habitants du quartier et "Vivre le Marais !" seront attentifs à la suite qui sera donnée à ce dossier de terrassse sur le toit. La proximité du Musée Picasso qui rouvre bientôt ses portes va amener beaucoup de visiteurs qui fleurent bon les perspectives d'affaires juteuses mais cela ne doit pas être un prétexte pour faire de cette partie du Marais, régi par un plan de sauvegarde (PSMV), une succession de bars-restaurants partout où cela parait possible.

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 21 juillet 2014

    La Directrice de cabinet du Maire Pierre Aidenbaum nous fait part de sa position :

    "Pierre Aidenbaum, Maire du 3ème ardt, a bien pris connaissance de votre message dans lequel vous avez bien voulu lui faire part de votre inquiétude sur le dépôt d’un permis de construire pour un établissement recevant du public  à l’angle rue des Quatre Fils et rue Vieille du Temple.

    Concernant votre demande de précision sur la propriété de l’immeuble 2 rue des Quatre Fils, qui héberge notamment les services de propreté de la circonscription, je vous informe qu’il n’est pas une propriété de la Ville de Paris.

    Sur la demande d’avis du Maire aux services de l’urbanisme, je vous informe que le Maire et son 1er Adjoint, Monsieur Gauthier Caron-Thibault, donneront un avis défavorable à ce projet pour les motifs suivants :

    – Projet de restaurant en extérieur pour 27 personnes sur une terrasse de moins de 60 m². Pas d’étude d’impact présentée.

    – Risque d’afflux de clientèle en attente au rdc à un endroit de l’arrondissement disposant déjà en face d’une terrasse très occupée (Bar Restaurant La Perle)

    – Risque que cette dite terrasse serve de lieu d’attente pour ce restaurant en étage renforçant les nuisances sonores qu’elle créé déjà.

    – Contrôle permanent quasi impossible du respect de la jauge autorisée sur la terrasse en étage, laissant craindre une suroccupation bruyante du restaurant en plein air envisagé.

    J’espère avoir répondu à vos interrogations".

     

  •    P7140002La Librairie Allemande 42 rue rambuteau (Photo MGD)

     

    Des commerces ferment tandis que d'autres ouvrent.La crise économique, les nouvelles habitudes de consommation, internet, les modes de vie qui évoluent expliquent la disparition de certains magasins du quartier  en particulier les commerces de bouche et les librairies.

    Dans ce dernier cas le Marais qui avait déjà vu fermer le 30 juin 2012 la Librairie Charlemagne rue Saint- Antoine puis Mona Lisait rue Pavé (IVe) (notre article du 06 novembre 2013 ) est en passe de perdre une des dernières librairies consacrée à la littérature allemande, la Librairie MARISSAL appelée aussi librairie allemande 42 rue Rambuteau (IIIe), face au Centre Pompidou.

    Sa consoeur de la rue des Blancs Manteaux (IVe),tenue par Ursula Pusch, a déja arrêté son activité. Il ne restera bientôt plus que la bibliothèque de l'Institut Goethe pour  les personnes qui admirent la culture allemande, et précisément les oeuvres écrites dans "la langue des poètes et des penseurs". Mais le constat est incontestable, de moins en moins de jeunes apprennent l'allemand, résultat de la domination de l'anglais. 

     

    P7140002La nouvelle agence du CIC à l'angle des rues Geoffroy Langevin et du Temple (IVe)

     

    Pendant ce temps sera bientôt ouverte une agence du CIC à l'angle des rues du Temple et Geoffroy Langevin (IVe) qui fera de l'intersection rue Rambuteau-rue du Temple, le carrefour des banques puisque quatre d'entre elles se "disputeront" la clientéle du quartier ! Nous avions annoncé cette création dans un article du 12 mars 2012 et le dépôt d'une demande d'autorisation de travaux. Le CIC y soulignait le caractère particulier de cette agence-là : CM CIC SERVICES, "activités auxiliaires de services financiers". Cette option est-elle maintenue ? On le saura très bientôt.

    Ainsi vont les affaires. Force est de constater aussi que certaines boutiques ferment et restent vacantes bien plus lontemps qu'auparavant, traduisant  l'atonie actuelle des affaires …

    Dominique Feutry

     

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    Viewmultimediadocument 2"Le Bel Canto" 72, quai de l'Hôtel de Ville (IVe)

     

    La presse a rapporté récemment cette expérience d'un nouveau restaurant parisien où il est de bon ton de se rendre. Sa particularité est que le silence absolu est réclamé, ce qui nécessite donc de prendre son repas sans parler. Les critiques sont partagés sur cette expérience. Certains disent que c'est formidable dans une ville où le bruit est présent partout. D'autres prétendent que l'on s'ennuie à mourir.

    Dans le même esprit un restaurant du XVIIIe arrondissement appelé SOURDINE propose, pendant le repas, d'apprendre la langue des Signes ! Les serveurs sont sourds, une led sur la table permet d'appeler le serveur…

    Le Marais n'est pas exempt de particularités de ce type.

    Ainsi 72 quai de l'Hôtel de Ville, un restaurant au nom évocateur, « Bel Canto » (établissement qui a essaimé aussi à Neuilly et à Londres), offre à ses clients un repas servi par des chanteurs et chanteuses d'opéra qui au détour de leur service se mettent à entonner des airs célèbres d'opéra des plus grands compositeurs. Toutes les salles sont munies d'un piano à queue, il n'y a pas de play-back. Effet surprenant et saisissant garanti. Reseignez vous cependant sur les prix : ils peuvent aller assez haut dans l'aigu.

    (72)-Terasse_DLN_Paris_4"Dans le Noir", 51 rue Quincampoix (IVe)

     

    Au 51 rue Quincampoix (IVe) le restaurant « Dans le Noir » offre une autre spécificité. Vous pénétrez, comme le nom l'indique, dans une salle plongée dans l'obscurité, sous surveillance de caméras infra-rouges pour être contrôlée en cas de problème. Vous devez d'ailleurs laisser vos téléphones portables et autres objets lumineux à l'entrée. Vous êtes guidé jusqu’à votre table par des serveurs non voyants qui sont avantagés par rapport aux clients. Le menu est une surprise, le repas est donc pris uniquement en se fondant sur l'odorat, le toucher et les papilles.

    Deux expériences qui méritent d'être tentées car ceux qui ont visité ces lieux en sont ressortis encore plus étonnés et ravis, y compris par la cuisine.

    Dominique Feutry

     

     

  • Photo 2Des palissades installées pour des travaux le long des magasins du BHV rue des Archives (IVe) (Photo VlM!)

     

    Des palissades ont été installées tout le long de la rue des Archives, entre la rue de la Verrerie et le Square Sainte Croix de le Bretonnerie (IVe), à l’endroit où se trouvaient auparavant des commerces, tels l'agence de voyages du BHV, le Daily Monop' et la boutique éphémère Marc Jacobs (voir notre article du 21 février 2014).

    Ces palissades qui annoncent de travaux importants sont le prolongement de la mue qui touche le BHV Marais depuis quelque temps. L’enseigne qui est muette sur ces 4 boutiques (de 50 à 120 m2) dont le groupe Galeries Lafayette est propriétaire, devrait en fait ouvrir à cet endroit (fin 2014 ou début 2015 ?) des « shops in shop », c’est-à-dire des points de vente réservés à une marque situés dans ce cas, non pas à l'intérieur, mais à l’extérieur du magasin principal. Ces commerces sans doute de luxe seront occupés par des grandes marques (les contrats seraient en négociation). L’ouverture de la boutique éphémère Marc Jacobs constituait un test pour implanter le concept à cet endroit (notre article du 18 octobre 2013).

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    La vitrine du magasin éphémère Marc Jacobs telle qu'elle se présentait avant les travaux

     

    Parallèlement une réflexion serait aussi en cours sur l’évolution du BHV Homme. La cour, côté rue du Temple, qui précéde l'accés de ce magasion dédié à l'homme d’ailleurs fait l’objet d’un réaménagement plus convivial. Les rumeurs font état d’autres projets pour 2016 relatifs à d’autres immeubles dont le groupe est propriétaire dans le même secteur géographique… Une fondation d’art contemporain créée par les Galeries Lafayette va bientôt s’installer 9 rue du Plâtre (IVe) (voir notre article du 7 novembre 2013).

    Ces transformations peuvent interpeller car le quartier est en train de changer rapidement de visage sous nos yeux. Certains n’hésitent pas à parler d’ « évolution vers le très chic et le très snob ». Populaire et surtout occupé par des artisans et des commerçants traditionnels dans les années 60 et 70, le Marais est en mutation depuis lors, ce qui a pour effet de rebattre périodiquement les cartes afin d’accompagner la nouvelle population qui y est installée et qui le fréquente …

    Dominique Feutry

     

  •  Download 2Un bar de la rue des Archives (IVe) vers 01h00 du matin le 29 juin avec force sonorisation et projecteurs

     

    La version 2014 de la « gay pride », dont le parcours n'emprunte pourtant pas les rue du Marais, n'a plus rien de commun avec la convivialité en faveur de la communauté homosexuelle qui avait présidé à sa création.

    Comme pour la "fête de la musique" (article du 16 juin 2014), plusieurs établissements de la rue des Archives, de la rue du Temple et de la rue au Plâtre nous ont été signalés par les riverains comme particulièrement bruyants et cela dès le début de la soirée.

    Saisir le prétexte de la fête, qu'il s'agisse de la "fête de la musique",  de la « gay pride » et sans doute prochainement, de la fête du 14 juillet, pour transformer ces événements en tapage nocturne, en attroupements bruyants et en cascades de bière à des fins de revenus faciles est un dévoiement qui à terme tuera l'événement car il le dénature. C'est dommage, pitoyable et égoïste.

     

    DownloadAu même moment un autre bar voisin très bruyant où apparait nettement un nombre effarant de canettes de bière au sol, d'autres sont abandonnées sur le toit des voitures

     

    L'anarchie règne, le bruit est démultiplié par les sonos installées par ces établissements et par les "clients" sur les trottoirs qui vocifèrent à qui mieux-mieux jusque tard dans la nuit. Cela devient préoccupant. Tout est en effet prétexte pour mettre en avant telle ou telle animation débridée, interlope, jusque tard dans la nuit. Que dire aussi de la montée inexorable de l'alcoolisme qui en découle…

    Au petit matin, les habitants sont réveillés par les camions-ramasseurs de toutes les saletés (éclats de verre, canettes, flyers en abondance, bouteilles en verre ou plastic vides, mégots, déjections, etc…), et le nettoiement des chaussées et trottoirs. Cela coûte de plus en plus cher aux contribuables qui résident dans le quartier, au mieux ce sont les établissements -et donc leurs clients-usagers- qui devraient régler la facture. La mairie de Paris doit y réfléchir sérieusement car c'est inique et elle recherche des recettes.

    Les autorités doivent aussi commencer par faire respecter la réglementation, trop souvent et facilement ignorée. Le non-droit qui s'est installé a ses limites !

     

  • Bretagne simonneau magasin 17 06 14La "Boucherie de la Mairie", propriétaire Frédéric Simonneau, avec sa double devanture sur la rue de Bretagne et sur le Marché des Enfants Rouges (Photo VlM)

     

    Un bon boucher qui s'en va est toujours une perte. Ils étaient là depuis 1984 : Simonneau le père, Frédéric le fils l'actuel gérant et le petit-fils qui y fait déjà ses premières armes à 17 ans à peine.

    Ils tireront le rideau dimanche prochain, 22 juin 2014. A la place de ce commerce, c'est un chocolatier qui s'installera. Et pas des moindres : le maître-chocolatier Jean-Paul Hévin s'est porté acquéreur des murs et du fonds. Un autre commerce de bouche, certes, mais de fine bouche.

    Nous avons souhaité comprendre les raisons d'une telle évolution. Frédéric Simonneau s'en est ouvert à nous.

    Simonneau 17 06 14Frédéric Simonneau (40 ans) (Photo VlM)

     

    Il reconnait d'entrée de jeu qu'il a été sensible à l'offre qui lui a été faite. On devine que pour un commerce de luxe comme Hévin, c'est une obligation aujourd'hui d'avoir son enseigne dans le Haut-Marais et tout particulièrement dans cette rue de Bretagne qui est passée en une douzaine d'années du statut de rue populaire à celui plus prestigieux de "bon chic bon genre" qui caractérise la gentry bobo implantée là depuis déjà quelques années.

    Cette opportunité a pesé lourd dans la décision de la famille de changer de cadre de travail. Il y a pourtant d'autres raisons que M. Simonneau se plait à détailler : la baisse de sa clientèle, découragée par les difficultés de stationnement depuis que la rue a été réaménagée. Il évoque avec nostalgie l'époque où trois files de voitures stationnaient le long de la rue pendant que leurs conducteurs faisaient leurs courses. Pas sûr que nous éprouvions tous le même genre de regrets….

    Il constate aussi le changement du profil social des clients. Selon lui, les habitants du quartier sont massivement des touristes qui font appel à l'offre de logements en location à la semaine (800 € par semaine pour un 40 m², précise-t-il). Des gens qui ne cuisinent pas de la viande mais se contentent de l'offre de restauration rapide qui a fleuri un peu partout.

    Il souligne aussi que les résidents permanents sont souvent des personnes du show-bizz dont l'activité professionnelle les amène à se déplacer sans arrêt en France et à l'étranger. Une autre catégorie de consommateurs qui échappe aux commerces du quartier.

    Où ira-t-il désormais ? La décision n'est pas prise mais la famille pourrait déplacer son commerce dans le 93, à Aulnay-sous-bois par exemple. Frédéric Simonneau considère qu'il n'y a pas de problèmes de stationnement là-bas et il est convaincu, même s'il devait pratiquer des prix plus bas pour coller au marché, que ses marges seraient au moins aussi bonnes car les charges que subit habituellement un commerce sont plus faibles dans cette banlieue qu'à Paris.

    Quoiqu'il en soit, nous qui étions ses clients, nous lui disons notre déception de les voir partir (car le chocolat aussi fin soit-il ne remplace pas un bon gigot) et nous lui souhaitons le succès qu'il mérite.

    Bretagne 41 simonneau enseigne 17 06 14L'enseigne, pas tout à fait conforme car trop grande, mais belle sans aucun doute, que nous ne verrons plus (Photo VlM)

     

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    RSH_Paris_Show_2012_A_72dpiUn accrochage de la galerie Xippas 103, rue Vieille du Temple (IIIe)

     

    Notre quartier est devenu en quelques années, avec près de 85 galeries, le centre incontournable  de l'art contemporain à Paris, l'endroit où il faut être installé, la rive gauche perdant ainsi le quasi monople qui la caractérisait. Est-ce un phénoméne de mode, la présence du Centre Pompidou et celle de nombreux musées ?

     

    Perrotin-turenneEntrée de la galerie Emmanuel Perrotin 76 rue de turenne (IIIe)

      

    Au fil des ans, tout au long de nos articles (17 mai 2009, 1er novembre 2010, 06 avril 2011 et 04 novembre 2013) nous avons relaté la montée progressive de ce mouvement avec les nouvelles installations de galeries et les expositions intéressantes qui 'y sont organisées. La plupart des rues les plus prisées des galeristes sont dans les IIIe arrondissement notamment dans le Haut Marais mais aussi dans le IVe (rues Vieille du Temple, Debelleyme, Chapon, de Poitou, des Coutures Saint-Gervais, du Temple, Saint-Gilles, Quincampoix, Beaubourg, de Montmorency, la place des Vosges ou la Passage des Gravilliers …). Les noms (Galeries Putman,  Tamplon, Thaddaeus-Ropac, du Jour/Agnès B, Obadia…) s'égrainent désormais dans les revues, les sites, les blogs et les magazines spécialisés.

      RSH_Paris_Show_2012_A_72dpiGalerie Thaddaeus Ropac 7 rue Debelleyme (IIIe)

     

    Il est donc normal que les galeries continuent à investir le quartier. Les unes attirant les autres. Ainsi un nouveau venu a choisi la rue Portefoin, une galerie vient d'ouvrir récemment ses portes au N° 7 montrant que petit à petit, nombre de rues accueillent de nouvelles galeries d"art qui forment  progessivement tout un réseau qui donne une spécificité supplémentaire au Marais permettant même d'organiser de véritables parcours culturels. Ce que est pratiqué d'ailleurs dans le cadre de la Nuit Blanche.

    Avec son histoire, ses monuments, ses musées, ses artisans et la mode, le Marais dispose maintenant d'une forte attractivité pour ses galeries d'art contemporain, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

    Dominique Feutry

     

  • St merri 14 who's nat 30 04 13Le Who's, bar-restaurant, 14 rue St Merri (IVe), anciennement "Curieux Spaghetti". A droite, la rue Pierre au Lard et au fond le Café de la Gare et le Théâtre Essaïon

     

    Cet établissement, dont le gérant n'est autre que celui du COX-BAR (15 rue des Archives) et du FREEDJ (35 rue Ste Croix de la Bretonnerie), est bien connu de tous ceux qui ont suivi les péripéties du projet de création d'une grande boite de nuit. On se souvient que ce local commercial a entretenu la crainte que les promoteurs du projet de "BAR-CLUB du 1-3 de la rue Pierre au Lard (IVe) ne réunissent les deux espaces pour n'en faire qu'un de plus grande capacité, avant d'afficher sans ambages dans leur cinquième et dernière demande de permis de construire que c'est bien ainsi qu'ils envisageaient la chose.

    On sait depuis que ce projet n'a pas abouti pour cause d'incompatibilité avec le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais révisé et de refus du permis de construire.

    Antérieurement à cette décision, le gérant du Who's avait demandé au Préfet de Police une autorisation d'ouverture de nuit. Cette autorisation lui avait été refusée. On apprenait le 24 avril 2013 que le Tribunal Administratif, saisi par l'intéressé, annulait ce refus et demandait au Préfet de revoir sa décision sous deux mois.

    Selon toute apparence, le Préfet de Police maintint sa position. Aussi, dès décembre 2013, le gérant formulait une nouvelle requête auprès du même tribunal pour que la décision du Préfet soit remise en cause à nouveau.

    C'est ce qui vient de se produire. Dans une décision rendue le 20 mai 2014, le Tribunal Administratif demande au Préfet une fois de plus de réexaminer la demande d'ouverture de nuit.

    "On ne discute pas des décisions de justice". Il n'est pas interdit cependant aux citoyens de s'interroger sur des décisions et, en l'espèce, de se demander qui a la responsabilité du maintien de l'ordre et qui est le mieux placé pour savoir si l'activité nocturne d'un bar présente des risques à cet égard.

    La tranquillité du Marais est en équilibre instable. Tout accroissement du nombre de bars de nuit peut le faire basculer. A l'heure actuelle, aucun bar de la rue n'a ce type d'autorisation. En créant un précédent, ce serait la porte ouverte à d'autres demandes. Quel motif pourrait être invoqué pour les rejeter ?

    Nous demandons au Préfet de Police de faire preuve de fermeté et s'il y a lieu d'être plus persuasif dans l'exposé des raisons, devant le tribunal, qui commandent sa conduite.

     

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    Photo (36)L'épicerie-supérette du 9 rue Michel le Comte (IIIe) en infraction avec les règles du PSMV (photo VlM!)

     

    Depuis quelques jours un nouveau commerce, une petite épicerie supérette, s'est installé rue Michel Le Comte (IIIe) dans la section en face du gymnase, au N°9, à l'emplacement d'un ancien magasin spécialisé dans le vente de  bracelets de montres.

    La vitrine de ce commerce était en piteux état et ne respectait pas les normes exigées par les règles du PSVM (couleur, taille des lettres, enseigne drapeau…). La façade qui lui succéde faite à la va-vite ainsi que les enseignes apposées sont encore pire et en décalage complet avec le minimum exigé dans ce quartier (voir à ce sujet notre article du 7 mars 2014). Une honte! 

    Il est vrai et nous l'avons dénoncé à maintes reprises que cette partie de la rue Michel le Comte est mal entretenue et il y régne une certaine anarchie en matière d'aménagement. Elle est d'aspect sale, des immeubles sont mal entretenus, des tags venant agrémenter cet apect indésirable. Enfin l'immeuble hideux qui abrite des logements, le gymnase et le Centre des Impôts ne fait que renforcer cette impression. Il est bien difficile d'imaginer que l'on se trouve dans le coeur du Marais, dans un quartier aussi touristique, très passant et proche de nombreux monuments. Il faut même faire d'importants efforts pour s'en convaincre. 

       BraceletsLe même magasin spécialisé dans la vente de bracelets de montres avant sa transformation

     

    Les élections municipales sont terminées, la nouvelle équipe en place tant à la Mairie du IIIe qu'à la Mairie de Paris doit se pencher rapidement sur cet endroit et mettre en oeuvre des mesures et un plan d'actions dignes du lieu. II est intolérable de devoir payer des impôts locaux et/ou fonciers élevés  et voir cet endroit aussi délaissé

    Quand sera-t-il donné à cet espace un minimum de lustre?

    En attendant Vivre le Marais ! écrit à la Direction de l'Urbanisme pour signaler cette vitrine en infraction. 

    Dominique Feutry

     

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      Pain-de-sucreLe magasin sucré et la boulangerie Pain de Sucre 14 rue Rambuteau (IIIe) 

     

      

    Chacun aura compris en lisant le titre que cet article concerne la pâtisserie Pain de Sucre. Cette affaire est animée par deux as du sucré, Nathalie Robert et Didier Marthray qui ont auparavant exercé comme chefs-pâtissiers dans le restaurant étoilé de Pierre Gagnaire.

    La qualité des produits utilisés et donc productions font qu’aujourd’hui le N° 14 rue Rambuteau (IIIe) où est implanté le commerce est, quasiment depuis son ouverture en 2004, le rendez-vous des gourmands et des connaisseurs. Il est vrai que toute une génération de professionnels a changé notre regard sur les gâteaux. Les compositions qui nous sont proposées surprennent tant par leur côté artistique que par le mélange des saveurs.

    Il est possible d’acheter son pain mais aussi des calissons, de la guimauve, des chocolats, des macarons des tartes sucrées et salées. Tout est innovation, créativité et les vitrines parsemées de couleurs sont faites de telle sorte qu'elles aiguisent notre péché mignon, la gourmandise.

    « Des moments de délice », « le must de la pâtisserie» sont les vocables souvent employés pour qualifier ce qui est devenue une adresse cotée !

    Pain-de-sucre-radis-rose-216x300Une des spécialités de Pain de Sucre, un biscuit à la pistache et à la pulpe de rhubarbe avec une infusion de romarin décoré par une fleur de pensée

     

     

    Le décor est soigné, sans ostentation, et l’accueil est tel que l'on est en droit de l'attendre dans cette boutique de luxe où se côtoient deux magasins, l'un réservé au salé et l'autre au sucré.

    Il faut souligner que les farines utilisées sont biologiques et les décorations des desserts sont réalisées avec des fleurs naturelles  cequi apporte une touche particulière.

    Alors même si les prix sont élevés, n'hésitez pas de temps à autre à pousser la porte pour vous faire plaisir.

    Maupassant qui analysait avec justesse les travers de ses contemporains n'a pas hésité à écrire sur ce sujet dans ses chroniques que "de toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise."

    Dominique Feutry