Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • Vertbois ami louis 26 11 11Chez l'Ami Louis le restaurant du 32 rue du Vertbois (IIIe) connu du monde entier 
     

     

    Il est de plus en plus question de l’ouverture prochaine de commerces de bouche dans plusieurs artères du Haut Marais, les rues du Notre Dame de Nazareth, du Vertbois et Volta (IIIe) dans le cadre du projet ambitieux, utopique ou fou, selon les qualificatifs employés, initié par l’homme d’affaires Cédric Naudon.

    Ce dernier qui a fait fortune aux Etats-Unis en ouvrant des Concept Stores orienté sur l’art de vivre et le design est revenu en France avec des idées dont celle de redynamiser la vie du quartier par ses commerces. Il a donc choisi notre quartier pour racheter et transformer des magasins (une  quarantaine environ) en fromagerie, boucherie, restaurant, glacier, épicerie ou quincaillerie…Une sorte de reconstitution de ce qui pouvait exister par le passé dans de tels lieux et qui a disparu avec le temps, la nostalgie pourrait-on croire. En fait il n’en est rien, le promoteur de ce renouveau souhaite, comme il le dit, « renouer avec… le beau et le bon », lui qui a baptisé son projet « la Rue Jeune ».

     

    Vertbois restaurant pramil 26 11 11Le restuarant Pramil installé 9 rue du Vertbois

     

    Pour ce faire, après avoir relancé le « Sergent Recruteur » devenu un restaurant étoilé 42 rue Saint-Louis-en-l’Ile (IVe), Cédric Naudon a réuni des designers et des architectes renommés venant de différents pays pour mener à bien son  projet.

    Mais au-delà du beau, il y a aussi le bon. Sur ce plan les boutiques seront achalandées avec des produits issus des meilleurs savoir-faire provenant de producteurs d’exception dans nos différents terroirs soucieux du respect de l’environnement.

     

    Vertbois tour prieuré st martin 24 11 11La tour du Prieuré Saint-Martin à l'entrée de la rue du Vertbois 

     

    Loin d’avoir réalisé cette métamorphose son promoteur pense déjà à la suite, une rue gourmande Rive Gauche…Notre quartier souvent qualifié de Bobo monte d’un cran dans "l’embourgeoisement", cette réappropriation des commerces le prouve à sa façon. Nous suivons le projet avec intérêt et avec attention aussi, car il est difficile pour nous et pour quiconque d'imaginer les conséquence qu'il aura sur la vie de nos quartiers.

    Il faudra d’ailleurs se faire à l’idée que les prochaines adresses à la mode seront celles des échoppes anciennes réinstallées aux numéros 11, 15, 22, 24, 26 et 56 de la rue du Vertbois ou bien au  49 rue Volta.

    Dominique Feutry

     

  •  

    8254405_4_zVue de l'immeuble abritant l'hôtel Dupond-Smith 2 rue des Guillemites (IVe)

     

    Un nouvel hôtel vient d’ouvrir en plein cœur du Marais au 2 rue des Guillemites (IVe).

    L'hôtel Dupond-Smith, tel est son nom, se présente comme un établissement qui veut « s’affirmer sans s’afficher… » ainsi qu'il ressort de la publicité

    Les chambres, au nombre de 8, sont décorées de façon très design avec toutes les commodités actuelles (internet haut débit, climatisation, machine à café individuelle…).

    Dès que l'on pénétre dans l'hôtel, un joli salon très actuel  accueille le client et donne le ton de l'ensemble dont la décoration est particulièrement soignée et raffinée. Seul détail le prix des chambres qui oscille entre 378 à 519 €.

     

    84341040_AqK9R3hW0Wn3CSkbIBsjca4BrSWbEejeQitue45cqs8

    Vue d'une des 8 chambres de l'hôtel Dupond-Smith

     

    Signalons que la rue des Guillemites, est très ancienne. Elle mesure 88 m de long et conserve un aspect médiéval tout comme la rue Aubriot qui lui est parallèle. L’arrière de l'hôtel Amelot de Bisseuil, (l’hôtel des Ambassadeurs de Hollande) donne dans la partie la plus étroite de la rue des Guillemites. C'est aux abords de cet édifice que fut assassiné Louis, duc d’Orléans, frère de Charles VI.

    Un ancien passage, dit des Singes, reliait à travers des cours la rue Vieille du Temple à la rue des Guillemites à travers les cours des immeubles. Il a disparu en 1981.

    L'origine du nom de la rue est due aux moines mendiants ermites de l’ordre de Saint-Guillaume qui furent appelés "les guillaumites" par les Parisiens et s'établirent un temps au XIIIe siècle, à cet endroit, à la place des Serfs de la Vierge. La partie sud de la rue fut ouverte en 1250. Elle s'appela rue des Singes jusqu’en1868. Notons qu'une partie de la rue a été supprimée en 1952, remplacée par le square actuel Charles-Victor Langlois,

    Cette rénovation réussie de l'immeuble abritant l'hôtel participe à l'amélioration du quartier et à la diversification des ses activités commerciales, ce qui réjouit les riverains et les amoureux du Marais.

    Dominique Feutry

     

    Additif

    Comme une plaque l'indique encore, la rue des Guillemites se prolongeait au-delà du square (espace dégagé par suite du bombardement dont il a été question dans un précédent article). Elle porte actuellement le nom de l'Abbé Migne. Ce prêtre a consacré sa vie à mettre, pour la première fois à la portée de tous grâce à l'édition, les textes patristiques dont l'étude était jusque-là réservée aux théologiens et aux ecclésiastiques. Cela lui a valu les foudres de son évêque, puis du Pape lui-même. La "Patrologie latine" et la "Patrologie grecque" restent des collections uniques, incomparables et fondamentales en dépit des erreurs qui s'y sont immanquablement glissées et de ses insuffisances au regard des exigences actuelles.

    Marie-Germaine Dorgeuille

    Marais-Quatre

     

     

  •  
    DaliUne queue pour visiter le Centre Pompidou (photo Delphine Goldsztejn)

    Pâques marque un tournant chaque année en matière d’affluence touristique à Paris et plus spécialement dans le Marais dont les attraits et le charme sont vantés par tant de guides dans le monde.

    C’est ainsi que le flot de touristes devient partie intégrante de notre décor quotidien sauf le matin très tôt, nos artères sont alors quasi désertes ? Sans doute est-ce le moment le plus agréable de la journée, les rues retrouvant une ambiance provinciale. Mais rapidement arrivent les plus hardis qui se lèvent relativement de bonne heure en couple ou en famille rejoints par des groupes qui s’essaiment reconnaissables à la petite pancarte ou au petit drapeau qui sert de point de ralliement. Par la langue utilisée nous savons de quelles contrées viennent ces visiteurs.

    Les cars aussi sont de la partie, ils traversent le quartier déversant à certains points névralgiques, leur moteur tournant inutilement, les touristes marcheurs alors que d’autres de ces véhicules, à double étage, promènent les autres qui souhaitent visiter Paris assis. Par temps de pluie de minces imperméables tous identiques permettent d’identifier par la couleur chacun des groupes, tous étant encapuchonnés avec un dos étonnamment gonflé par les sacs à dos bien protégés.

    N’oublions pas ceux, nombreux, attirés par la location saisonnière qui tirent des valises dont les roulettes font un bruit d’enfer sur les pavés et le bitume, tous à la queue leu leu qui agacent bien des riverains. Mais le touriste n’est-il pas roi et bien plus encore lorsque Paris doit conserver sa place de première destination touristique au monde car la manne générée au plan financier est considérable et n’a pas de prix en cette période de longue morosité économique.

      

    Actu_2010_foxityUn des nombreux cars de visiteurs qui sillonnent les lieux touristiques de la capitale  

     

    Alors a-t-on des raisons de se plaindre face à un tel enjeu ? Certainement pas sauf que chaque touriste a deux yeux avec lesquels il observe et compare avec d’autres lieux, d’autres villes qu’il visite…. Or la propreté dit-il dans les enquêtes qui nous sont restituées n’est pas toujours au rendez-vous, loin s’en faut ! Certaines installations comme des sanisettes font cruellement défaut, la pollution atmosphérique, les tags, l’affichage sauvage, l’accueil ne sont pas à la hauteur des attentes.

    Alors si Paris veut conserver son rang de première destination, la nouvelle équipe municipale, fraîchement élue, doit dès à présent réfléchir avec tous les intervenants concernés, afin de mettre en place des moyens en conséquence et en rapport avec l’enjeu… ! car si l'on combine : des millions de touristes en plus et 100/150.000 habitants supplémentaires résultant du programme de nos élus en matière de logements nouveaux à Paris (+ 60.000), tout ceci dans la ville la plus dense d'Europe ! On peut dés lors imaginer le pire pour l'avenir des parisisiens, entassés dans une ville qui explose, et singulièrement ceux du centre historique de la capitale.

    La copie est à revoir. On ne veut pas d'un "big crunch" !

    Dominique Feutry

     

     

  •  Marais_Exterior_CG

    Image de synthése de la façade du nouveau magasin Uniqlo 39, rue des Francs Bourgeois (IVe) 

     

    25 avril 2014, les travaux sont terminés… Le magasin Uniqlo ouvre ses portes. Enfin ! En 2010, nous annoncions "un nouveau départ pour la "Société des Cendres" avec une enquête illustrée de ce que recélait alors cette ancienne usine, dont la mémoire industrielle est aujourd'hui partiellement préservée.

    Bien sûr que beaucoup d’entre nous, amoureux du Marais, sont ravis que l’usine des cendres, 39 rue des Francs Bourgeois (IVe),  n’ait pas été détruite. Certains diront que nous avons une enseigne de mode supplémentaire dans ce quartier qui en a déjà tant… Mais le résultat des aménagements est à considérer en priorité et il est plutôt réussi. La marque japonaise  a réussi à installer son « flag ship » parisien et 5éme magasin dans un lieu d’exception. Nous pouvons dire bravo.

    En revanche les riverains et les habitués du secteur se souviendront longtemps des nuisances très importantes, longues et souvent intempestives provoquées par ces travaux qui ont « empesté » leur vie au quotidien (notre article du 5 février 2014). Le bruit d’abord des engins, des livraisons de matériaux, de l’enlèvement des gravats … Ensuite le blocage fréquent de la rue, toujours aux moments les plus inadaptés de la journée empêchant les livreurs et les bus de passer le matin alors que les enfants se rendaient en classe et les adultes à leur travail…

    L’encombrement du trottoir n’a pas été épargné, il a même été carrément annexé à l’espace travaux, obligeant les piétons, les handicapés, les personnes âgées et les parents munis de poussettes à emprunter la chaussée avec ses dangers inhérents car le trottoir de l’Ecole Supérieure de Gestion qui lui fait face était lui aussi impraticable, occupé par des matériaux entreposés et par les élèves qui s’y réunissent pour fumer.

     Marais_Interior_CG

    image de synthése de l'intérieur du magasin Uniqlo

     

    Ce « sauvetage » de l’usine des cendres devrait servir de cas d’école à ceux qui sont en charge de donner des autorisations de travaux et des dérogations liées. Une analyse approfondie de ce dossier permettrait d’éviter de tels écueils à l’avenir dans des cas similaires de rénovations afin de ménager davantage les riverains et les usagers qui devront bien entendu subir des contraintes mais pas de l’ampleur de celles que vient de connaître  cette section de la rue de Francs Bourgeois.

    Le compromis trouvé concernant l’organisation des travaux en cours 25 rue Michel Le Comte (IIIe) pour l’aménagement de logements sociaux est a contrario exemplaire et moins dérangeant pour les usagers et les riverains. Il faudrait aussi s’en inspirer pour le futur.

    Dominique Feutry

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !

     

     

  • ViewmultimediadocumentLe bus BGE Paris installé sur le parvis de l'Hôtel de Ville (IVe) pour favoriser la création d'entreprises

     

     

    Un bus inattendu stationne cette semaine devant l’Hôtel de Ville. Cela peut paraître étonnant.

    En fait, il s’agit d’une antenne ambulante d’un organisme dédié aux futurs entrepreneurs et aux chefs d’entreprise dénommé BGE Paris.

    Afin d’attirer entrepreneurs et créateurs, il est proposé dans un premier temps aux visiteurs du bus intéressés un jeu quizz avec comme récompenses 2 heures de diagnostic sur un dossier de création d’entreprise ou un atelier de formation d’une demie journée ou 3 jours dans les espaces de travail collaboratif de BGE Paris.

    BGE Paris qui existe depuis 35 ans est en réalité un réseau national d’appui aux entrepreneurs, d’aide à la création, à la reprise et au développement d’entreprises. Son rôle est de conseiller, de former et d’accompagner les créateurs et chefs d’entreprise de Paris-Ile de France qui ont besoin de soutien. 1 500 créateurs sont ainsi aidés chaque année.

    Cette initiative est intéressante et montre combien les dispositifs existants sont nombreux mais malheureusement souvent méconnus ou mal connus. La présence du bus tombe donc à pic en ce lieu où le passage est important. Une façon ludique de se faire connaître et qui montre aussi que le Marais n’est opas seulement un lieu touristique.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-bottom2

    Des broderies d'anciens maillots de rugby de l'équipe de France réédités par la marque Sports d'Epoque 

     

    Installée depuis peu au 13 rue des Blancs Manteaux (IVe), en face de l'église du même nom, une boutique attire l'oeil car elle affiche des maillots de sport sur lesquels sont brodés de magnifiques coqs. Sur une des boiseries exterieures du magasin, une plaque indique l'histoire de la marque "Sports d'Epoque"…

    A sa lecture il est facile de compendre que cette marque est récente (2007) et que ce sont deux frères (Benoît et Géraud d'Argenlieu) qui en sont à l'origine. L'idée leur étant venue, en comtemplant de magnifiques maillots de sports du passé. Ceux-ci étaient tellement magnifiques, notamment de par les broderies qui les ornaient, qu'ils méritaient d'être réédités. Un partenariat a été noué avec le musée du sport de Nice. 

     

    Actu39

     Le magasin Sports d'Epoque 13 rue des Blancs Manteaux (IVe) 

     

    "Sports d'Epoque" compte ainsi plus de 80 références de maillots de rugby, de foot, de polo et bien d'autres sports. Les pièces de grande qualité sont fabriquées en France près de Pau et au Portugal.

    Ce magasin de mode vintage vient compléter les nombreuses enseignes qui ont choisi le Marais pour se développer avec le risque cependant d'une mono activité, centrée autour de la mode, au détriment des commerces de bouche et traditionnels. 

    Dominique Feutry

     

  •  Cox attoupement 12 04 14 à 20h42Le COX-BAR, 15 rue des Archives (IVe), samedi 12 avril 2014, à 20h42
     

    Tandis que la Mairie de Paris étudie une nouvelle demande de terrasse à la suite de l'essai qui s'est terminé le 9 mars, le COX avec ou sans terrasse prospère en occupant une part toujours plus vaste de l'espace public.

    On voit sur cette photo le peu de cas qui est fait du cordon censé reserver un couloir humanitaire aux piétons ordinaires et aux personnes à mobilité réduite. Ils sont tacitement priés d'emprunter le trottoir d'en-face ou de se hasarder sur la chaussée comme le font certains.

    Il n'est pas nécessaire de commenter davantage cette prise de vue qui parle d'elle-même. Tous ceux qui ont la charge de l'ordre public à Paris et dans l'arrondissement, en tireront les enseignements qui les concernent.

     

  • Affiches 40 archivesSérie d'affiches sauvages 40 rue des Archives (IVe) – 04/04/14

     

    Archives 57 bis tags 05 04 14Autre série à hauteur du 57 bis rue des Archives (IIIe)

     

    "Cheap Monday Store" ne pouvait pas faire plus maladroitement son entrée dans le Marais en annonçant l'ouverture d'un magasion au 121 rue Vielle du Temple (IIIe). Son affiche, apposée sauvagement sur plusieurs sites des IIIe et IVe arrondissements, n'est pas artistique au point qu'il faille nous matraquer à chaque détour de rue en multipliant les exemplaires. Cinq, six, ci-dessus. A peu près une douzaine au carrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple. Comme si nous étions obtus au point qu'il faille asséner plusieurs fois le même message pour qu'on réussisse enfin à comprendre !

    Il ont pris un risque par la même occasion. Celui de laisser sur les riverains que nous sommes une mauvaise impression qui nous tiendra éloignés de leur commerce. Celui aussi de payer une forte amende pour affichage sauvage. Le tarif est de 250 € par site, avec recouvrement d'office. Au vu du nombre délirant d'affiches collées ces jours-ci, il devront s'ils sont verbalisés, ce que nous demandons, casser leur tire-lire.

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

    On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !

     

                

  • Blancs manteaux 23 façade 05 04 1423 rue des Blancs-manteaux (IVe), façade sur rue (photo VlM)

     

    Derrière ce portail s'étend une cour qui zigzague d'un corps de logis à l'autre. Dans sa première partie, on remarque un local commercial qui parait en sommeil.

    Blancs manteaux 23 local commercial 05 04 14Le local en question (photo VlM)

     

    Le bulletin municipal officiel de la Ville de Paris annonce le dépôt d'un permis de construire (PC-075-104-14-V0006 du 26/02/2014) pour la transformation du local en "hébergement hôtelier à rez-de-chaussée avec remplacement des menuiseries extérieures".

    On peut naturellement consulter le dossier à la Mairie de Paris, Direction de l'Urbanisme, 17 boulevard Morland (IVe) ; nous nous contenterons d'hypothèses que nos lecteurs pourront affiner le cas échéant s'ils se rendent sur place.

    Nous imaginons que ce local va être transformé en appartements loués meublés pour de courtes durées. C'est une tendance que nous constatons dans le centre de Paris, une évolution sur laquelle nous avons exprimé de sérieuses réserves car elle est généralement peu compatible avec une jouissance paisible des autres logements dans une résidence. Les pouvoirs publics, notament la Mairie de Paris, n'y est pas favorable de son côté car elle a pour effet de limiter le parc locatif traditionnel. Elle exige notamment, pour freiner le phénomène, que le bien loué ait un statut "commercial"

    Dans le cas présent, le local ayant déjà le statut de commerce, et pour autant que le règlement de copropriété ne s'y oppose pas, il ne devrait pas y avoir d'obstacle à sa transformation. Il ne semble pas non plus que la surface disponible fasse craindre une occupation massive.

    Et tandis que nous visitions les lieux, le gérant du commerce installé à cette adresse, "L'échoppe",  repeignait incognito des potelets pour créer de nouveaux personnages d'opérette, sous l'oeil de badauds ébahis comme nous l'avons été l'an passé quand nous avons découvert le travail quelque peu facétieux mais plein de talent de cet artiste.

     

    Blancs manteaux 23 peintre potelets 05 04 14Rue des Blancs-Manteaux, le "maquilleur" en action (IVe) (Photo VlM)

     

  • Archives 48 garage 02 04 14Le Garage "Mobil" et sa "fresque" controversée. Concédé à un praticien du "street art", ce mur a été nuitamment décoré de façon quelque peu criarde et surchargé ensuite de gribouillis non sollicités et hideux, qui ne l'ont évidemment pas arrangé (Photo VlM)

     

    C'est l'un des derniers distributeurs de carburants à Paris. Un brin anachronique, dangereux du fait de la réserve d'essence et de gazole, pas forcément décoratif, mais il a rendu bien des services. Son propriétaire savait se mettre en quatre pour dépanner celui ou celle dont la batterie avait rendu l'âme au fin fond d'un parking souterrain.

    Le local est souvent qualifié de "verrue". En réalité, il n'en est rien. Les plans du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) révisé en 2014 le protègent d'une destruction annoncée et soulignent même la qualité des murs et du faîte du porche dont on devine la double pente sur la photo.

    Ce local est ancien. Il pénêtre sur plusieurs mètres dans l'immeuble d'habitation qu'on aperçoit en arrière-plan. Il ne fait aucun doute qu'il intéressera une enseigne dès qu'il aura été libéré. Le risque est grand, évidemment, qu'il abrite une nouveau magasin de prêt à porter (ou de prêt à chausser) à moins qu'il ne s'agisse d'un nouveau marchand de lunettes. En tout cas, un dossier d'urbanisme sera déposé sur lequel nous aurons tout le loisir de nous exprimer.

    C'est encore un artisan qui fait les frais de l'évolution du Marais. Nous le saluons car nous nous connaissons bien pour avoir travaillé ensemble au sein de "conseil de la rue des Archives", chargé de veiller à l'application d'une charte (des bons usages de la rue) qui est restée un voeu pieux, comme toutes les chartes que nous avons vu fleurir à une époque dans le IVe. Nous le regretterons sans pour autant le plaindre. Ses projets pour sa nouvelle vie en feraient rêver plus d'un !

     

    IMPORTANT : Rejoignez l'association ! Notre force est dans le nombre. Pour devenir membre, cliquez ICI et complétez le bulletin d'adhésion.

    On peut aussi se retrouver et partager sur Facebook !