Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • St merri 14 who's ret 30 04 13Angle St Merri n° 14 et Pierre au Lard (IVe) (photo VlM)

     

    La pétition est partie hier à destination du Maire de Paris Bertrand Delanoë et de son Adjointe à l'urbanisme, candidate à la Mairie de Paris aux élections de 2014, Anne Hidalgo, leur demandant de s'opposer "à ce projet néfaste".

    Les 95 signataires, regroupés dans un Collectif d'habitants strictement riverains du site, ont demandé au Maire du IVe, Christophe Girard, de recevoir leurs représentants. M. Girard dispose de un mois pour donner son avis sur la demande de permis de construire. Les riverains comptent sur sa constance pour qu'il confirme la position qu'il a déjà prise en octobre 2009 en participant au vote unanime du conseil d'arrondissement contre la création d'une boite de nuit rue Pierre au Lard.

    A vrai dire, le nouveau projet va plus loin que l'ancien car il en accroît la surface. Jusque là, Il s'agissait de l'ancienne galerie d'art du 1-3 rue Pierre au Lard ; on parle maintenant de relier ce bâtiment au restaurant du 14 rue Saint Merri, le WHO's, en perçant une ouverture entre les deux structures. Le nouveau projet augmente la capacité d'accueil de 100 personnes, de quoi inquiéter encore plus la population sur les  désordres potentiels qu'il causerait et les risques qu'il créerait s'il venait à aboutir.

    On observe de surcroît que les habitants, qu'on a vivement incités à s'intéresser à la révision du plan de sauvegarde du Marais, ont bien retenu que la parcelle du 1-3 rue Pierre au Lard est vouée à la démolition (tâche jaune sans restriction) dans la version revisitée du plan. Ils ne comprendraient évidemment pas qu'un des premiers gestes à l'égard du plan révisé soit …. de ne pas le respecter en accordant un permis qui ne tiendrait pas compte de cette disposition.

    Pour prendre connaissance de la pétition :  cliquer ICI

    Yvon Le Gall

     

  •  

     SeverineHubardRectoRéalisations de Séverine Hubard dans le nouvelle Galerie Eva Meyer 11, rue Michel Le Comte (IIIe) 

     

    Depuis le 26 avril, les personnes au naturel curieux qui sont passées devant le 11 rue Michel Le Comte ont pu remarquer une exposition insolite. Des tuyaux en PVC et en fer mêlés à des bouteilles de gaz, sorte de  « bricolages » paraissant presque anachroniques. Ce sont pourtant des réalisations de Séverine Hubard, une jeune artiste originaire de Lille. Produit d’une réflexion sur l’espace en milieu urbain, elle a créée des réalisations plus connues qui mettent en scène des planches de bois brut en position de chute ou bien des fenêtres cassées ou des portes d’immeuble. Une façon toute particulière d’exprimer son art.

    La Galerie Eva Meyer qui accueille cette exposition est nouvelle dans le Marais et remplace un commerce de gros. Forts d’une expérience avec les Avant-Gardes du XX° siècle et l’art contemporain, les animateurs de ce lieu sauront, nous l’espérons, attirer une clientèle nouvelle.

    Nous nous en félicitons car la diversité des commerces est essentielle pour notre quartier.

    Dominique Feutry

     

  •  Stationnement
    Affichage sauvage et stationnement interdit rue des Archives (IVe)

     

    Le Conseil de la rue des Archives s'est réuni le 25 avril. En sus des membres habituels, la mairie du IVe était représentée par deux adjoints : Richard Jean-Baptiste et Julien Landel. Assistait aussi à cette séance un major du commissariat du IVe.

    On a parlé d'entretien et de qualité urbaine. 

    Des mégots, qui jonchent la rue, plus particulièrement devant le BHV et les terrasses des bars. Les interventions auprès du directeur du grand magasin n'ont pas été suivies de grand effet. Quant aux bars, des cendriers ont bien été posés mais ils sont souvent volés et non remplacés.

    Il est annoncé que la Mairie va renouveler les poubelles publiques qui seront toutes équipées de cendrier ; elle devrait aussi lancer parallèlement une campagne contre cette pollution des mégots. Personne n'est cependant dupe, il sera difficile de changer les incivilités en matière tabagique. Nous apprenons à ce sujet que de plus en plus d'habitants riverains déposaient leurs ordures dans les poubelles publiques de leur rue, ce qui interdit, plutôt que d'utiliser les poubelles de leur immeuble….

    Sur la question des « flyers », des solutions alternatives sont proposées par les participants comme celle de l'implantation de panneaux lumineux que la Ville pourrait louer aux annonceurs.

     

    Megots
    Plaque entourant un arbre emplie de  mégots

     

    Le major de la police fait le constat qu'il est très difficile de verbaliser cette forme de pollution. Un changement législatif étendant l'interdiction de dépôt sur les biens "meubles" (que sont les voitures p. ex) le permettrait mais nous avons appris de nos entretiens avec l'Hôtel de Ville que les élus de province ne souhaitent pas contrarier les organisateurs de kermesses et autres manifestations locales …..

    Les échanges ont ensuite porté sur les épanchements d'urine qui augmentent sensiblement à Paris et dans le Marais plus spécifiquement (cf notre article du 11 avril 2013). Les représentants de la mairie proposent d'étudier un cofinancement d'urinoirs, entre la commune sur son budget propreté et les exploitants des bars, à l'instar de ce qui est prévu dans les lieux très fréquentés. Le sujet mis entre les mains des exploitants est à suivre.

    Quelques données sont communiquées par la police sur les verbalisations. Un peu plus de 2.000 contraventions ont été dressées depuis le début de l'année pour stationnement non autorisé le long de la rue des Archives. Globalement il est confirmé qu'il y a peu de délinquance, les affaires de vol étant  marginales. L'expérience avec des policiers roumains sera sans doute reconduite mais elle ciblera les lieux les plus touristiques (Notre Dame et le Centre Pompidou).

     

    Cox attroupement 12 04 13

    Physionomie journalière d'un des établissements de la rue des Archives (IVe) 

     

    Les sujets les plus sensibles ont donné lieu à des échanges nourris, personne n’étant arrivé à s'entendre. Il s'agit de l'occupation de l'espace public, la fête de la musique et la gay pride. Les exploitants de bar présents ont déclaré ne pas avoir fait de demande d’autorisation à la Préfecture de Police au prétexte que les années passées les réponses en retour ne leur parvenaient que le jour de la manifestation, ce qui ne permettait pas de prévoir une organisation correcte…

    Certains participants étonnés qu'il soit possible de s'affranchir d'une telle demande pourtant obligatoire pour installer la moindre structure, ont souligné que la fête de la musique avait en fait lieu pour les riverains toute l'année… Chacun est resté sur ses positions, les uns décrétant avoir tout essayé avec les râleurs que sont les riverains, les autres rappelant les nuisances liées à la forte fréquentation des établissements (attroupements, bruit, incivilités diverses).

    La mairie a essayé de jouer la carte de l'apaisement. Elle a demandé aux exploitants des bars de montrer un signe de bonne volonté à l'égard des riverains en organisant par exemple un événement qui leur serait dédié. Mais cela n'a pas provoqué l'enthousiasme de ceux à qui la proposition s'adressait.

    Notre sentiment est qu'il s'agit là de peine perdue, les affaires prévalant avant tout, le dialogue avec les exploitants se trouve éludé par des réponses à l'emporte pièce. Nous pourrions résumer la situation subie en complétant le célèbre propos d'Alexandre Dumas « les affaires c'est l'argent des autres » par « et circulez maintenant… ! », ce que les riverains n'ont pas l'intention de faire bien entendu.

    Dominique Feutry

     

  • Viewmultimediadocument
    Un kiosque à journaux typique  

     

    La semaine passée les kiosques étaient fêtés sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Inséparables du paysage parisien, leur gestion par délégation de service public appartient, depuis 2005, à Médiakiosk dans laquelle nous retrouvons notamment Le Monde, Le Figaro et JC. Decaux. Nos kiosques souffrent de la crise, des journaux gratuits et il semble que les fermetures soient stoppées, la Ville ayant accepté de supprimer une redevance. Il y a quelques années leur nombre avait chuté à 260 ! Ils sont 340 aujourd’hui à s’égrainer dans Paris. Ce « regain » les remet au niveau de la fin du XIX° siècle.

    Comment compenser la chute des ventes ? Il est permis dorénavant aux kiosquiers de proposer des souvenirs, des boissons, des gadgets et autres parapluies. Des recherches sont en cours pour étendre l’offre. Telle cette gamme de papeterie intitulée « Raconte-moi Paris » qui sera à découvrir à partir de mai prochain et que l’on trouvera notamment dans la douzaine de kiosques que compte le Marais. Tout ce qui concerne la bicyclette (gants, panchos, casquettes…) est aussi à l’étude, de même que la vente de parapharmacie.

     

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    Un kiosque en 1929

    Mais cela sera-t-il suffisant ? Nous osons croire que l’attachement des parisiens à ces points de vente si typiques, servant souvent de lieu de rendez-vous, assureront leur pérennité. C’est à Haussmann, encore, que nous les devons. Les premiers ont été installés en 1857 sur les grands boulevards alors très à la mode et donc très fréquentés. Leur aspect n’a pas changé depuis malgré quelques essais anecdotiques de modernisation. Si les parisiens ne veulent pas voir leurs kiosques disparaitre, ils devront s’attacher davantage à y effectuer leurs achats de presse mais aussi de produits annexes dont la gamme va encore s’élargir.

    Indissociables de notre paysage quotidien, nous avons une part de responsabilité dans le maintien des kiosques à journaux.

    Dominique Feutry

     

  • Pierre au lard galerie spaghetti google coul

    Sur cette photo aérienne du quadrilatère St Merri, Pierre au Lard, Renard, on distingue en jaune l'ancienne galerie d'art du 1-3 de la rue Pierre au Lard et le restaurant le WHO's (anciennement "Curieux Spaghetti") en rouge au 14 rue St Merri (IVe).

    Quatre demandes de permis de construire pour la transformation de la galerie d'art en boite de nuit/bar-club ont échoué, la dernière en date du 31 décembre 2012 à la suite d'un recours des riverains devant le Tribunal Administratif, contre le permis de construire, non conforme aux règles de sécurité qui imposent une largeur de huit mètres aux voies en bordure d'un établissement recevant du public.

    Qu'à cela ne tienne, les promoteurs, conduits par le gérant du COX – 15 rue des Archives (IVe) – qui défraie chaque jour la chronique avec ses débordement massifs de clients sur trottoir et chaussée, reviennent à la charge avec une demande de permis de construire portée par la "SAS WHO's" qui prévoit "la réhabilitation d'un bâtiment d'un étage à usage commercial, annexé à un restaurant existant en vue de l'installation d'un bar-club avec ouverture d'un accès à rez-de-chaussée entre les deux bâtiments …."

    Cette demande révèle un changement de tactique : la volonté des promoteurs de réunir restaurant et galerie pour en faire un continuum est clairement affirmée désormais. Elle n'apparaissait qu'en filigrane dans les projets précédents, mais personne n'était dupe. En date du 25 mai 2009, informés pas les agents de la BRP (Brigade de Répression du Proxénétisme), qui suit ce type d'établissement, nous l'annoncions dans un article qui est paru sur ce blog.

    La nouvelle du dépôt d'une cinquième demande s'est répandue comme une trainée de poudre chez les riverains des rues environnantes. Leur mobilisation a commencé, appuyée par tous ceux qui dans l'arrondissement ont suivi les soubresauts d'un projet qui menace l'harmonie du quartier. On attend avec sérénité l'avis que le Maire du IVe Christophe Girard va donner. Dominique Bertinotti s'était clairement opposée au projet de 2011 et l'opposition unanime, sous la conduite de Vincent Roger, l'avait suivie.

    Pierre au  lard photo mc weil

    St merri piscine école

     

     

     

     

     

     

     

     

    La rue Pierre au Lard, un "boyau" de 3 mètres de large et le complexe écoles-centre sportif St Merri

     

    Les conditions générales quant à elles restent les mêmes : proximité d'écoles primaire et maternelle, d'un centre sportif, largeur très insuffisante des voies, refus par le Préfet de Police et par le Procureur de la République d'autorisation de licence IV ou de transfert de licence vers le "bar-club".

    Ajoutons que le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais, en cours de révision, confirme le caractère de tâche jaune pour l'ancienne galerie. Ce qui signifie en clair : "bâtiment dont la démolition pourra être exigée en cas de changement d'activité économique", ce qui est le cas en la circonstance.

    Indépendamment des raisons qui rendent ce projet inacceptable, nous adressons un message appuyé au Maire de l'arrondissement, et à l'autorité compétente à la Mairie de Paris, à savoir la Direction de l'Urbanisme, pour qu'aucun obstacle ne soit mis à une décision de l'Architecte des Bâtiments de France d'exiger cette démolition. d'autant qu'il existe un élément nouveau important en l'espèce : des
    travaux de gros oeuvre pour assurer la communication  entre les deux
    bâtiments.

    La disparition de l'édicule permettrait de créer sur la parcelle une placette végétalisée qui donnerait verdure et respiration à un espace qui mérite mieux que l'asphyxie qui lui est promise par le projet déraisonnable qui refait surface.

     
    Pierre au lard 3 galerie

    Le "Collectif Pierre au Lard"

     

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    Showroom
    Boutique Ophite, 68 rue du Temple (IIIe)

     

    Au 68 rue du Temple, face au Musée de l' Histoire du Judaïsme est installé, depuis août dernier, un show room à la fois galerie et boutique à l'enseigne OPHITE. Bien que ce nom soit celui d' une roche magmatique de couleur verte proche du basalte, ce commerce propose des objets de décoration inattendus, des panneaux de signalisation. Ceux-là même que nous côtoyons habituellement lorsque nous marchons ou nous roulons mais qui ont la particularité d'être personnalisés à la demande ou réalisés par des « street-artists » connus. Ils peuvent aussi être d'ailleurs offerts en cadeau ainsi que le souligne la publicité.
    Selon le créateur, l'idée qui a prévalu est celle de « …détourner pour le grand public et les amateurs de décoration urbaine, les produits fabriqués à grande échelle par les professionnels ».

     

     
    17-10_portrait3_Ophite

     Types de panneaux proposés

     

    Ce mobilier urbain qui agrémente notre quotidien dans les rues et sur les routes peut donc désormais figurer en bonne place sur le mur de votre salon ou  être transformé en table ou en lampe avec le visuel de votre choix.
    Il est possible de créer ces panneaux en ligne sans qu'il soit besoin de se déplacer.

    Nous apprécions cette façon, insolite, de considérer des objets courants de l'univers urbain qui montre en particulier que le « street-art », le vrai, peut-être utilisé à d'autres fins que celui consistant à maculer les murs et le mobilier de nos villes.

    Dominique Feutry

     

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    Affiche tapis d'orient 07 04 13

    Ces affiches ont proliféré une fois de plus, quartier Ste Avoye (IIIe), les samedi et dimanche 6-7 avril 2013

     

    Le week-end du 2 février dernier puis celui du 9 mars et ce dimanche 7 avril, toutes les rues aux alentours de la rue de Braque, de la rue aux Ours à la rue des Archives, de la rue Saint Martin à la rue Rambuteau et la rue du Temple, des Arts et Métiers à Beaubourg, étaient envahies, telle une déferlante, par des affiches en grand nombre de couleur orange fluorescent invitant les passants à venir acheter des tapis "à la tonne !" dans une salle louée au 11 rue de Braque.

    Ces poses d’affiches sur les potelets, les poteaux de signalisation, les feux rouges sont totalement interdites. Comme le précise la Mairie de Paris sur son site : « L’affichage est interdit sur les arbres, le mobilier urbain et sur les immeubles privés sans autorisation écrite du propriétaire. La loi autorise l’enlèvement immédiat des affiches sauvages sans mise en demeure préalable du responsable : c’est l’enlèvement d’office par les services municipaux.»

    Ces panneaux publicitaires enlaidissent notre quartier qui n’a manifestement pas besoin de cela, il y a déjà suffisamment de tags, d’affiches collées sur les locaux inoccupés. Certains sont ainsi posés qu'ils gênent le passage, voire obstruent la vue notamment lorsqu’il faut traverser un carrefour, lieu de prédilection des colleurs d’affiches. Se conduire ainsi sans être verbalisé ne peut qu’inciter d’autres contrevenants à agir de la sorte. Nous avons pourtant alerté à chaque fois le Commissaire de Police du IIIe arrondissement mais force est de constater que le fautif ou les fautifs ont recommencé de façon insolente à deux reprises et risquent de revenir à nouveau si rien n’est fait. Nous venons d’informer le Maire du IIIe sur ces agissements.

    Braque 11 arches du marais 09 04 13
    Le local des "Arches du Marais", rez de chaussée du 11 rue de Braque (IIIe)


    Plus les semaines passent et plus l’affichage est devenu abondant comme si l’impunité était un encouragement à aller toujours plus loin ! Ces écarts à la réglementation ne doivent plus être tolérés.Trop c’est trop ! Quel spectacle que notre Marais et ses environs immédiats bariolé pour la cause des tapis ! On se croirait à l’approche d’un champ de foire ou d’un cirque, ce qui aurait, reconnaissons le, plus de sens.

    Notre quartier exceptionnel mérite mieux et n’est-ce pas finalement une incitation pour tous ceux, nombreux, qui agissent dans la légalité ! Nous réitérons donc avec force notre demande d’endiguer au plus vite ces pratiques que l’impunité ne peut qu’encourager et perpétuer. Ce serait d'ailleurs inciter la population à le faire elle-même, avec les risques d'altercations qui en découlent.

    Dominique Feutry

     

  • Archives poste boite lettres taguée 06 04 13Bureau de Poste Archives, 67 rue des Archives (IIIe)

     

    En donnant une telle image d'elle-même, La Poste, qui tente de se débarrasser des oripeaux d'une administration poussiéreuse pour ressembler à une véritable entreprise (*), met en péril ses chances d'être prise au sérieux.

    Beaubourg boite lettres taguée 06 04 13
    Toutes les boites aux lettres de Paris sont dans cet état, parfois pire. Les boites aux lettres font partie du mobilier urbain. A Londres, à Genève, à Munich, elles sont un élément du décor qui participe à l'identité visuelle du pays et à son génie propre.

      Pastourelle boites lettres taguées 06 04 13

    En fait de génie et de propreté, voilà ce qu'offre Paris ! Bêtise et saleté !

    Comme nous l'avions fait en 2007, nous adressons à nouveau un courrier au siège compétent de la Poste avec une copie pour le Maire-Adjoint à la Mairie de Paris chargé de la propreté, Mao Péninou. La Ville n'est pas responsable mais elle est concernée car ses efforts pour améliorer la propreté du paysage urbain sont contrariés par le nombre de scrofules hideuses sur le visage  de Paris que sont les boites aux lettres souillées.

    Voici la copie de notre lettre adressée à La Poste le 8 avril 2013 

    Gérard Simonet

     

    (*) Elle a très bien réussi, en revanche, à moderniser ses bureaux de poste. Elle a donc des ressources !


  • Temple 45 vue générale 03 04 13


    C'est dans ce décor d'un immeuble Régence du XVIIIème siècle, sans doute le plus beau de la rue du Temple (IVe), que se déroule un psychodrame permanent depuis deux ans déjà.

    Au rez-de-chaussée, un magasin de chaussures de sport, dont la devanture et la vitrine ne desservent en rien l'esthétique de la rue et de l'immeuble. Enseigne discrète et couleurs de bon aloi. Ouvert le jour, fermé la nuit, ce que d'aucuns voient comme un avantage énorme au regard de la tranquillité des riverains. Un détail cependant : il règne à l'intérieur, de façon quasi permanente, une musique techno que diffusent quatre haut-parleurs.

    Ce commerce a ouvert ses portes il y a près de deux ans.

    Au-dessus, derrière les deux grandes fenêtres vit Evelyne F. Elle est taductrice en langues orientales. Elle affirme, ce que nous croyons volontiers, que cette discipline exige de la concentration. Il y a deux ans, elle a commencé à souffrir sévèrement du bruit en provenance du magasin. "C'est comme des coups de marteau sur une enclume", nous dit-elle. Nous avons compris que les basses traversaient le plancher, d'autant plus aisément que les enceintes sont positionnées sous le plafond du magasin.

    Pour une fois, il ne s'agissait pas de tapage nocturne mais de bruit dérangeant en plein jour. Nous avons orienté Evelyne F. vers le BACN (bureau d'action contre les nuisances) de la Préfecture de Police. Un inspecteur s'est rendu sur place en avril 2012 et a constaté des émergences "non conformes au code de la santé publique". Le jour, on sait que ces émergences ne doivent pas dépasser 5 Décibels (NB : 5 décibels équivalent à un triplement environ du bruit de fond).

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    Evelyne F. à son bureau

    Il s'en est suivi une mise en demeure du commerçant de mettre son installation sonore en conformité, en installant un limiteur de volume. Ce qu'il fit.

    On pourrait penser que l'histoire finit là. Il n'en est rien. Selon Evelyne, il y a des périodes de calme de plusieurs jours puis le bruit reprend, pas très fort mais lancinant, répétitif, exaspérant, comme l'est un suplice chinois. Elle s'enfuit pour rechercher la quiétude de la bibliothèque de la rue Portefoin. Sa santé en souffre. Les jours de crise, quand dit-elle ses voisins du dessous font la sourde oreille à ses protestations, elle doit prendre des calmants.

    Pour ne rien arranger, profitant de l'une de ses absences, des voyous l'ont cambriolée en escaladant sa fenêtre sur cour. Tous ses souvenirs de famille, des bijoux auxquels elle tenait, sont partis sans retour.

    Pour nous être rendus sur place, aux heures d'ouverture du commerce, nous pouvons attester que l'appartement était calme. Nous ne pouvons pourtant pas penser qu'Evelyne affabule. Il est plus que probable que les gérants, involontairement ou pour la provoquer, titillent leur sono. Si c'est le cas, le jeu est cruel car cette dame est en souffrance.

    Face à une telle situation il faut se garder de juger. On sait pourtant que le conflit serait définitivement apaisé si le gérant maitrisait sa musique ou plaçait simplement ses enceintes à distance du plafond. Il n'est pas né encore celui qui démontrera que réduire une musique ambiante de 2 ou 3 décibels fait chûter les ventes. C'est une sornette qu'on entend trop souvent.

    Qu'il le fasse donc, même s'il est démontré qu'il est désormais en règle avec le code de santé publique. Quant à Evelyne F. assurée de pouvoir vivre tranquille, nous sommes convaincus qu'elle serait dès lors une voisine charmante plus encline à lancer des fleurs que les pots de terre qui les contiennent.

    Gérard Simonet

     

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    Façade de l'immeuble des Bains Douches 7 rue Bourg L'Abbé (IIIe) 

    La presse a levé un peu le voile sur la transformation en hôtel de luxe de l'ex-boîte de nuit des Bains Douches située rue Bourg l’Abbé (IIIe), lieu de fête qui a connu ses heures de gloire dans les années 80 – 90. Cet endroit célèbre dès après sa construction en 1884, où se sont rendus des personnages connus mais aussi des forts des halles qui y prenaient leurs douches, est devenu un établissement de nuit à partir de 1978.

    Il a dû fermer ses portes il y a 3 ans, à la suite d’un arrêté de péril, l’immeuble étant fragilisé consécutivement à des travaux illégaux effectués sans aucune autorisation (pas d’accord du propriétaire, pas de permis et pas de déclaration en Préfecture !). La discothèque, décorée par Philippe Starck, qui a vu démarrer David Guetta et accueilli des artistes et personnalités du moment a donc dû arrêter son activité. La porte d’accès a même alors été murée. Il faut donc désormais rénover l’endroit sans en changer l’esprit ainsi que le souhaite le propriétaire.

    PLAQUE~1
    Plaque toujours visible à côté de la porte d'entrée des anciens Bains Guerbois

                

    La solution de l’hôtel de luxe s’est ainsi imposée mais selon semble-t-il un concept inédit (les termes « bohême » et « inventif » sont avancés) qui reste confidentiel pour l’instant. Seuls quelques noms de décorateurs ont été rendus publics, comme Denis Montel dont le cabinet est en charge de l’aménagement des magasins Hermès ou Tristan Auer qui rénove les Hôtels du Louvre et Le Crillon.

    Pour les restaurants, serait retenu le nom du chef du Shangri, Philippe Labbé. On parle aussi comme source d'inspiration, du modèle du Château Marmont de Los Angeles (lieu mythique hollywoodien imitant le château d'Amboise où sont venues de nombreuses vedettes, de James Dean à Jim Morrison en passant par Elisabeth Taylor). L’ouverture est programmée pour l’été 2014.

     Images douches CANHF5I7Un exemple de "Street Art" à l'intérieur du bâtiment


    En attendant le lancement des travaux, le lieu a été transformé en résidence d’artistes. Le propriétaire a autorisé une quarantaine d’artistes  du « Street Art » à s’exprimer dans l’ensemble des locaux (3 000 m2), mais ce n’est « visitable » que sur le web puisque la sécurité du public ne peut être assurée…

    Augurons d’un bel établissement qui saura préserver l’esprit des concepteurs de cet édifice du XIXe siècle, tout en offrant des prestations étendues, puisqu’il est même question que s’y déroulent des concerts privés. La rue va être ainsi rehaussée, ce qui est plutôt positif pour l’activité et l’animation du quartier. Beaucoup se souviennent des nuisances nocturnes notamment en matière sonore mais aussi de propreté ainsi que de ce petit jeu qui consistait en sortant des « Bains » à monter sur une voiture en stationnement et de passer de l’une à l’autre, de toit en capot et de capot en toit, de façon à rejoindre ainsi l’autre extrêmité de la rue. Bien entendu les carrosseries étaient toutes à revoir !

    Dominique Feutry