Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

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    JoséphineTerrasse éphémère de "Joséphine" le 28 juin pour la soirée de l'Euro  (Photos VlM/PS)

     

     

    Depuis le déconfinement du 18 mai, le restaurant "Joséphine", qui occupe un des angles de la place du Marché Ste Catherine avec la rue Caron (IVe), s’étalait à nouveau sur l’espace vital. Comme il avait pris l'habitude fâcheuse de le faire dans les mois passés, l’établissement ne respectait rien et bloquait les déplacements sans respect pour les personnes âgées, poussettes, accès d'immeubles et véhicules de secours.

    Des signalements ont été déposés par les riverains à la police en avril-mai 2021. Elle est intervenue pour évacuer l’intérieur du restaurant le mercredi 28 avril. Des riverains témoignent : "Joséphine, de tout temps, ne respecte rien et donne aux autres restaurateurs de la place un exemple déplorable ! Pour nous c’était l'enfer ! avec 80 à 90 décibels tous les soirs, non stop (*) … et pas seulement les soirs de matchs de foot."

    A partir du 11 juin, début de l'Euro de football, sans se soucier des règles applicables aux terrasses dites "éphémères", "Joséphine" prenait possession de la place jusqu’aux bancs publics et installait des écrans et amplificateurs sonores ; le gérant et son équipe, habillés eux-même en supporters, jouant avec véhémence les "capos" (animateurs de foule)….
     
     
    Joséphine deboutLe 1/8ème de finale de l'Euro de football…
     
     
    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu à ce que l'ordre soit rétabli et on l'en remercie. En accord avec lui, une demande motivée de sanction a été adressée par le Commissaire central de Paris-centre au cabinet du Préfet de police de Paris qui a répondu par une décision de fermeture administrative de 15 jours, affichée désormais à l'entrée du restaurant.
     
    Les riverains peuvent enfin dormir et les autres établissements de la place ont reçu le message que les comportements hors la loi ne servent pas forcément les intérêts de leurs auteurs.
     
    (*) Il s'agit de mesures objectivées par le dispositif BruitParif installé sur la place
     
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    Charles-françois dupuis terrasse le café crème allégé 25 06 21Pictogramme "réservé aux piétons" recouvert par des tables et des chaises rue Charles-François Dupuis (IIIe), à une encâblure de la mairie de Paris-centre (Photo VlM/CB)

     

     

    Le 25 juin, nos confrères du réseau "Vivre Paris !" écrivaient sous la signature du président Gilles Pourbaix :

    "La modification du règlement des étalages et terrasses pourrait sembler n’être qu’un acte bureaucratique ou de gestion urbaine anodin. Pourtant il est destiné à bouleverser le paysage urbain et impacter durablement la vie des habitants de la cité.

    Dans le cas présent il traduit une politique délibérée de la mairie de Paris d’accorder l’espace public aux bars en cohérence avec le Paris tout-festif dont rêvent la municipalité et ses édiles, sans égard pour ceux qui sont au quotidien dans les quartiers, en qualité de passants ou d’habitants.

    Comment en est-on arrivés là ?"

     

    Gilles Pourbaix en détaille les étapes sur son blog. Il est important que chacun les connaisse et s'en souvienne car elles constituent la genèse du nouveau Paris. Pour le meilleur… ou pour le pire. Si on en juge par la tonalité des commentaires qui abondent sur nos réseaux sociaux, c'est bien au pire qu'on s'attend. Du point de vue des parisiens que nous sommes, en tout cas, par opposition à ceux qui travaillent ou festoient dans la capitale avec une forte concentration dans les quartiers attractifs. Ceux-là pourraient exprimer un point de vue assez différent.

    Terrasse 60M de piétons 25 06 21Autre témoignage visuel de l'association 60 Millions de piétons

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo est sur la sellette mais ni elle ni ses alliés Verts ne cèderont à la pression sauf peut-être si la justice était saisie et la déjuge. Il ne serait pas inutile pour compenser l'absence d'implication des habitants dans les mesures qui ont accompagné l'épidémie de Covid qu'une décision de justice intervienne pour "dire le droit", dans un sens ou dans un autre. Il en a été ainsi de la réservation des berges de la Seine aux "circulations douces". Les tensions se sont apaisées depuis…

    Anne Hidalgo a les moyens de se défendre. A l'origine elle peut se prévaloir de la nécessité de réduire le trafic automobile pour améliorer la qualité de l'air et éviter l'asphyxie des parisiens. Elle est en passe d'y parvenir nous semble-t-il avec comme prochaine échéance le traitement ad-hoc d'un secteur Paris-centre étendu sur les Ve et VIe arrondissements.

    L'élimination d'une partie des véhicules thermiques (y compris les motos qui paieront le parking en 2022) en circulation et en stationnement, laisse de la place dans les rues. On connait la profession de foi de la Maire : "Je préfère voir de jolies terrasses dans les rues que des voitures garées!" et notre perplexité en réaction car en effet cette vision des choses a un sens si, et seulement si, elle est appliquée avec modération, dans des conditions respectueuses des intérêts et de la qualité de vie des riverains et des piétons, de leur sécurité et de sa conformité aux règles d'urbanisme en vigueur.

    S'il y a création de terrasses, elle doit être approuvée, obéir à un règlement et être soumise à une surveillance et à des sanctions en cas d'inobservation des obligations qui en découlent.

    Dans l'état actuel des choses un nouveau règlement a jailli comme un diable de sa boite le 7 juin 2021 (sans aucune négociation avec les associations de riverains contrairement à celui de 2011). Même les Verts à l'Hôtel de Ville s'en plaignent et en rejettent la responsabilité sur la Maire !

    Correctement appliqué cependant il pourrait faire office de garde-fou. Dans l'immédiat, il est simplement là "pour mémoire". Les bars-restaurants ont agi à leur guise au printemps 2020 et on ne compte plus les horreurs dont ils nous ont gratifiés, à l'image de "La Fronde" 33 rue des Archives (IVe) et de sa citadelle-palissade sur la chaussée, et de bien d'autres qui n'affichent aucune hâte à défaire ce qu'ils ont construit.

     

    Centuri port 27 06 21

    Triste sujet de consolation pour les parisiens, on constate les mêmes excès partout en France comme en témoigne la vue de ce petit port méditerranéen célèbre, totalement défiguré par l'installation sur la mise à l'eau des bateaux de quatre terrasses en bois sur pilotis…

    S'agissant de Paris, dans l'hypothèse où le Covid est maitrisé, il appartient désormais aux maires avec l'aide de la DPSP (police municipale) de corriger les dérives et de livrer une nouvelle vision de Paris qui ait majoritairement l'adhésion de leurs administrés.

    GS

     

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    Axel arigatoMur pignon du 55 rue des Archives (IIIe), cible des afficheurs délinquants et des annonceurs marrons (Photo CMK)

     

     

    Le sang d'Attila n'a fait qu'un tour en découvrant cette campagne d'affichage illégal. Des colleurs d'affiches qui agissent hors la loi. Des annonceurs, marchands de chaussures en l'espèce, qui mériteraient bien qu'on prenne leurs fesses pour cible avec la meilleure paire de bottes de leur collection.

    Nous demandons que la mairie lance les poursuites qu'elle est en droit et en capacité d'exercer. En attendant, nous suggérons à nos lecteurs de boycotter la marque et de partager avec leur entourage.

    Attila a fait un carnage des affiches et les a laissées en lambeaux. Il ne faut pas lui en vouloir, c'est ainsi qu'il les préfère…

     

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    Grenier st lazare 36 hôtel georgette 10 06 21 - Raccourci

     

    Au 36 rue du Grenier St Lazare (IIIe) on assiste à la fin des travaux de transformation de la devanture de deux commerces distincts : l’hôtel Georgette et le café-restaurant "Le Cyrano". Manifestement les deux établissent fusionnent au profit de l'hôtel qui s'agrandit en absorbant le café qui devient le "café-Georgette".

    On s'était plaints en 2012 auprès de la mairie, direction du permis de construire et du paysage de la rue, qu'elle ait pu accepter la construction d'une verrue sur le trottoir, qualifiée de "terrasse couverte", en réalité une extension de la zone accueil de l'hôtel pour y installer sa réception.

    Le temps fait quelque fois les affaires du cadre de vie. En la circonstance, on est ravis de l'amélioration esthétique qui résulte de cette transformation

     

    Grenier st lazare 36 hôtel georgette 20 11 12La verrue de 2012 et son emprise sur le trottoir

     

     

  • St gervaisCafé-restaurant "Le St Gervais", rue Vieille du Temple/des Coutures St Gervais (IIIe), dans l'attente des attroupements massifs du soir

     

     

    "Depuis la réouverture des terrasses rue Quincampoix, nous vivons un enfer !
    De plus un nouveau bar vient d’ouvrir avec musique et basses à fond sur la voie publique...
    Je me tourne vers vous pour savoir quoi faire!!!
    Je suis désespérée.
    Yolande T."

    "Bien sûr nous comprenons que les commerçants doivent pouvoir compenser la période si
    difficile que nous venons de traverser, mais cela ne peut se faire au détriment de la santé
    des Parisiens.
    Véronique Ravier"


    Les messages de détresse se succèdent à un rythme inquiétant. Jean-François Leguil-Bayart,
    directeur de recherches au CNRS, publie un article sur le site Médiapart qui décrit en détails
    ce qui se passe le soir devant et autour du café-restaurant "Le Saint-Gervais". Son article
    pourrait se décliner aux quelque 2.000 terrasses de Paris-centre, en excluant tout de même
    celles qui ont réussi la transformation, parce qu'elles respectent la charte en matière
    d'esthétique et maitrisent le bruit des clients et l'heure limite de fermeture. Le Breiz
    (photo ci-dessous) donne des signes d'une telle attitude.

    Breiz


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    Archives

    Espace public livré à la foule des consommateurs rue des Archives à hauteur du cloitre des Billettes (IVe)

     

     
    Avec l'invasion des terrasses éphémères, Paris-centre qui en contient 2.000 ressemble à une immense kermesse.
    La rue des Archives-lès-Billettes tient le pompon avec l'occupation de tous les trottoirs et de portions significatives de chaussée. Des cabanes plus ou moins exotiques, avec ou sans toit, des plateformes avec flans opaques ou ajourés ont fleuri partout et la foule y accourt tandis que les riverains font grise mine devant ce déferlement humain qui donne au quartier un air de parc d'attractions ou d'île enchantée.
     
    Le Maire de Paris-centre Ariel Weil a tenu un "café du Maire", ce rendez-vous mensuel qu'il a instauré en visioconférence avec les habitants pour les informer des événements marquants et prendre la température de l'opinion sur les dossiers brulants.
     
    Paule Mazéo, qui les suit fidèlement, nous fait part du contenu des échanges du "café" du 5 juin :
     
    • Ouverture le jeudi 10 juin de la maison de Victor Hugo.
    • On aborde ensuite le sujet des terrasses éphémères. 
      Une nouvelle mouture (encore) de la charte de ces terrasses est en phase d'arbitrage. [on lit dans la presse qu'elles seront définitivement instaurées les mois de printemps et d'été]
      Pour A. Weil : "on en saura plus à la fin du mois."
      NB : on dénombre 2000 terrasses à Paris-centre (sur un total de 12.000 à Paris). 
    • En réponse à la polémique soulevée par l'occupation des places de livraisons, le Maire explique que nous sommes dans une période de transition. L'avis général est qu'elles ont été prises d'assaut à la faveur du flottement de l'Hôtel de Ville sur les mesures de sortie du confinement l'été dernier.
    • Le Maire affirme pourtant que le temps des terrasses éphémères cessera en Septembre 2021…
    • Les défenseurs de l'école maternelle du 40 rue des Archives (maison Jacques Cœur) remontent au front, Le Maire s'emploie à les calmer en rappelant une fois encore, que ce bâtiment restera propriété de la Ville et destiné aux enfants. Précision : le déménagement de l'école se fera d'ici un an.
    • Un plan vélo sera annoncé à l'automne. Il manque un bout de piste vélo sur les quais hauts
    • On va rendre de l'espace aux bus tronçon par tronçon et revoir le tracé. 
    • Pour les tags se connecter directement au mail de Dorine Bergman. [Notre opinion : que cela ne vous dispense pas d'aller sur le site DansMaRue.]
    • Prochain conseil de secteur (d'arrondissement) le 22 juin à 18h00. Prochain café du Maire le 3 juillet.

     

    Réflexion personnelle

    Un tournant décisif a été pris à Paris avec le Covid. La volonté de la Maire de Paris et surtout de ses alliés Verts, d'évincer de nos rues les voitures et autres objets roulants, dangereux, encombrants, bruyants et polluants  au profit des bars-restaurants et de leurs terrasses aux allures de guinguettes est en marche en dépit de quelques précautions de langage. Les Maires d'arrondissements y sont assujettis bon gré mal gré. Ils ont beaucoup à y perdre politiquement car l'Hôtel de Ville les conduira à porter le chapeau de tous les mécontentements.

    Ariel Weil a donné  des preuves dans un passé récent que l'opinion des habitants compte pour lui. Il se heurte cependant à la marée humaine des exploitants et des consommateurs qui, réalisant que nos quartiers sont des eldorados, s'y ruent comme des orpailleurs. Une charte est censée définir des normes et un mode d'exploitation pour ces terrasses. Trop d'établissements s'en soucient peu en réalité.

    Dénoncer la situation comme nous venons de le faire libère les humeurs mais c'est un coup d’épée dans l'eau. Demandez à Don Quichotte ce qu'il en coute d'attaquer des moulins ! Dorénavant, c'est de manière ciblée que nous dénoncerons les abus.

    Il y a en effet trois attitudes possibles : (1) parodier la chèvre de M. Seguin (qui résista au loup en se battant jusqu'à l'aube avant d'être dévorée) dans un combat tout azimut ; (2) vendre ou libérer le logement que nous occupons à un opérateur de résidences touristiques ; ou (3) faire contre mauvaise fortune bon cœur mais exprimer notre ressentiment de façon raisonnée et choisir judicieusement nos bulletins de vote dans les mois et les années qui viennent.

    Nos lecteurs ont compris que nous renonçons à l'option (1) mais pas aux deux autres.

    GS

     

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    St martin porte 2018
    Rue St Martin et ses affluentes, Ste Apolline, Meslay, Blondel…

     

     

    Voila des années que l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers) existe et que Michel Arnaud la préside. Tenace dans ses idées et ses résolutions, opiniâtre dans son comportement, il s'est fixé un objectif ambitieux : agir sur son secteur pour que l'activité économique se régularise et se diversifie. On ne compte plus les contacts qu'il a eus avec les élus de la mairie du IIIe, puis celle de Paris-centre, la DPSP (police municipale) et surtout la Police nationale dont les fonctionnaires ont depuis des années entendu les plaintes et recueilli les propositions de cette association membre de "Vivre le Marais !"

    Son combat : persuader les entrepreneurs de s'installer dans les murs des boutiques existantes pour que se développe une activité économique diversifiée à la place de la mono-activité qui sévit actuellement dans des conditions qu'il dénonce.

    Il n'est pas seul dans son cas. Les arrondissements adjacents souffrent de maux similaires. Il s'adresse à eux et à leurs représentants associatifs pour serrer les coudes. Voici son appel :

     

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    "Je me suis rapproché du futur président du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers, Bertrand Richard, pour lui proposer de mettre en place un groupe de travail de revitalisation commerciale de notre quartier à l'image de ce qu'entreprend l'association du Xe qui lutte contre la mono-activité, Vivre Strasbourg St Denis St Martin avec son projet de budget participatif qui sera soumis au vote des Parisiens à l’automne. Une démarche que nous devrions adopter.

     

    "J'ai commencé à répertorier les locaux commerciaux vacants. Il faut continuer rue par rue pour restaurer le commerce légal dans notre quartier et recréer un tissu économique autour des commerces de proximité en développant des animations et en facilitant la reprise des baux commerciaux vacants soit l'achat des murs par la SEMAEST, soit en établissant un dialogue constructif entre propriétaires des murs, agents immobiliers et candidats commerçants à la reprise, accompagnés par des aides municipales si possible.

     

    "C'est suite à ma demande de création de ce groupe de travail pour la revitalisation commerciale de notre quartier que Bertrand Richard a proposé et fait valider au cours de la première réunion du conseil de quartier le 26 mai dernier, un RV déambulatoire qui démarrera le dimanche 6 juin 2021 à 11 heures à l'angle des rues Notre-Dame-de-Nazareth et Saint-Martin devant le café Le Parisien.

    "Vous êtes invités à participer à cette déambulation collective. Il suffit de prévenir de votre venue Bertrand Richard <bertrand.francois.richard@gmail.com>

     

    Arnaud

     

    "L'objectif de notre déambulation est triple : constater les dégâts de la mono-activité, repérer les commerçants légaux avec qui nous pourrions travailler et enfin lancer un dernier chantier : empêcher la multiplication des appartements loués meublés (Airbnb, Abritel, etc…) qui prolifèrent dans les locaux commerciaux désertés.

    Je compte sur votre présence et votre implication et vous en remercie par avance."

     

    Michel Arnaud
    Président de l'
    ARQAM

     

  • Charles-2

    Trottoir squatté de la rue Charles-François Dupuis (IIIe), à deux pas du Carreau du Temple

     

    Charles -1



    Charles B. vit là. Voici ce qu'il nous disait à la veille du week-end :
    "La semaine dernière, les plots jaunes et blancs qui bordaient les trottoirs de part
    et d’autre
    de la rue Charles-François Dupuis ont été supprimés et remplacés côté impair
    par quelques places de parking et un emplacement
    de vélos tout en bas de la
    rue. Côté pair, une bande blanche avec signalétique Piétons a été mise en

    place tout au long de la rue. Elle a été complétée par des barrières métalliques habituelles.
    "Les restaurants se sont empressés d’utiliser ce nouvel espace pour disposer de

    nouvelles tables dont je ne suis pas sûr qu’elles respectent les distances de sécurité. Côté impair il est maintenant devenu physiquement impossible de marcher soit sur le
    trottoir soit sur le nouvel espace piétons, en bas de la rue (voir photos).
    "J’ai rencontré ce matin le gérant du café situé au coin de la rue Charles-François Dupuis
    et de la
    rue Dupetit-Thouars pour lui demander de bien vouloir assurer la libre circulation
    des
    piétons sur le trottoir ou sur la nouvelle voie. Il m’a assuré de mauvaise grâce qu’il
    allait le faire. Il n’en a rien été. il m’a
    également assuré que sa corporation avait le soutien
    de la Maire de Paris.
    "Alors que faire ? Peut-être porter plainte pour entrave à la libre circulation des piétons ? Merci de vos suggestions et surtout de votre action auprès de la Mairie de Paris Centre."

    Désarroi de la population, embarras du Maire de Paris-centre à qui on s'en est bien
    entendu ouvert.

    Anne Hidalgo sait où elle veut en venir mais elle est peut-être en train de bruler ses
    chances de
    figurer dignement dans une compétition pour la présidentielle car elle aura
    un mal fou à refermer la boite de Pandore qu'elle a imprudemment ouverte en lâchant
    la bride aux cafetiers....
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    Archives 12Enchainement de terrasses étendues dites éphémères entre les carrefours Verrerie et Ste Croix, autour de l'église des Billettes en restauration (IVe). Délices des retrouvailles pour les consommateurs, gymkhana de haute voltige entre les tables et les chaises pour les piétons… (Photos VlM)

     

     

    Cette portion évasée de la rue des Archives qui va de la Verrerie à Ste Croix de la Bretonnerie est particulièrement gâtée. Il faut dire qu'elle accueille des champions en matière de boissons-restauration : Caffè Vito, Les Marronniers, Le Pain Quotidien, le JU, le Cactus (repris par le COX-Bar) pour la rive paire et le COX-Bar et l'Open-Café pour la rive impaire.

    Tous ont mis à profit les libéralités en matière de terrasses consenties l'été dernier par la Maire de Paris : occupation de portions étendues des trottoirs et installation de plateformes sur la chaussée en lieu et place de parkings pour les voitures et les livraisons.

    L'ambiance le soir où les terrasses sont surpeuplées est à la fois sympathique et entachée d'anarchie. Elle évoque "l'Île Enchantée" de Pinocchio où le plaisir coule à flots dans les rires et les cris. On connait le message de son auteur Carlo Collodi : attention aux lendemains qui déchantent ! Il y a peu de chances que nos visiteurs se transforment en ânes comme dans l'histoire mais le risque existe que les exploitants ne sachent se contenir et entrent en conflit sévère avec les riverains et paradoxalement avec la Ville.

    On peut penser en effet que les maires, après s'être montrés bienveillants à l'image d'Ariel Weil Maire de Paris-centre envers les commerçants pour les aider à sortir de l'ornière financière, décident à un moment, en accord avec l'Hôtel de Ville, la fin des festivités en appliquant strictement les règles qui découlent du règlement des étalages et terrasses.

    Fontaine haudrInvasion de l'espace public devant la Fontaine des Haudriettes. Sans respect pour le monument historique, les exploitants installent impudemment leurs clients tout autour

     

    On craint cependant, en tant que riverains, que les dispositions qui découleront de sa révision annoncée  fassent la part trop belle aux commerces au détriment de la tranquillité et de la santé des riverains mais on espère que l'Hôtel de Ville n'ira pas trop loin dans ce sens. Les tentatives de conciliation entre la Maire de Paris représentée par Olivia Polski, Maire-adjointe en charge du commerce, les syndicats de l’industrie de la boisson et de l'hôtellerie et les associations de parisiens n'ont fait qu'accroitre le ressentiment des habitants à l'égard de leur Maire, suspecte de ne se préoccuper que des acteurs de la fête au détriment des ses administrés – qui sont aussi ses électeurs.

    On redoute aussi, mais on ne demande qu'à être rassurés, que les forces chargées de faire régner le nouvel ordre se heurtent à une résistance farouche des commerçants, fondée sur le fait accompli et le droit acquis pour refuser de démolir ce qui enfreindra au nouveau règlement.

    Sachant que le pire de tout serait que l'insouciance excessive des consommateurs et l’appât du gain de ceux qui en vivent ne plongent la population dans une quatrième vague épidémique….

    GS

     

  • Beautr gde tableRue Beautreillis 17. Des aménagements qui font polémique.

     

     

    L’heure du déconfinement ayant enfin sonné, les terrasses éphémères, à l’abandon depuis un an, reviennent dans l’actualité avec leur lot d’incohérences, d’abus et de tensions entre habitants. La rue Beautreillis à Paris IVe, à l’instar de nombreuses autres rues à Paris présente un bon palmarès des aberrations constatées partout ailleurs.

     

    Tout dernièrement un nouveau commerçant de vente à emporter a profité du week-end de l’Ascension pour tenter de construire en vitesse une cabane entièrement close et couverte sur l’emplacement des deux dernières places de livraison encore disponibles dans la rue.

    La réaction immédiate des riverains et le tollé général l’a obligé a démonter prestement ce qui s’apprêtait à être une toiture permanente et à réduire les panneaux clôturant sa terrasse.

    Doit-on être surpris que la Ville, souhaitant aider les restaurants à se « refaire », accorde une terrasse à un restaurant qui vient tout juste de se créer et se destine uniquement à la vente à emporter ? Doit-on être surpris de constater que ladite terrasse s’étende au-delà de la vitrine d’origine et occupe aussi l’espace devant la boutique voisine qui elle n’a rien à voir avec la restauration rapide ? Doit-on être surpris d’apprendre que cette fameuse charte de la ville de Paris autorise les commerçants à « donner leur place » de livraison si un restaurant mitoyen leur demande ?

    Malheureusement non, on ne doit plus être surpris, il faut faire avec en espérant une solution plus satisfaisante.

    Nous riverains ne nous opposons évidemment pas à l’usage partagé de l’espace public et à son occupation « éphémère » par les restaurants qui ont besoin d’être soutenus (et à qui l’on souhaite du succès) mais nous demandons instamment à la mairie de Paris Centre et/ou à la mairie de Paris :

    • De rétablir les deux places de livraison indispensables au bon fonctionnement des activités professionnelles, de sécurité et à la vie courante des riverains (déménagements, travaux, circulation). Actuellement les deux seules places « Livraison » sont occupées par des terrasses alors que les places de stationnement servent au stockage des tonneaux installés précédemment par ces mêmes commerçants. Il serait logique que les places de stationnement soient attribuées aux terrasses éphémères et que les places de livraison reviennent aux livraisons. Les commerçants devraient choisir entre leurs terrasses éphémères ou leurs jardinières.
    • De rendre les terrasses éphémères « non fumeurs ». Les habitants situés juste au-dessus ne veulent pas être intoxiqués par les fumeurs attroupés sous leurs fenêtres.

    Capture d’écran jpg

    Nous comptons également sur la sincérité et le sens des responsabilités des commerçants signataires de la charte sur les terrasses éphémères qui se sont engagés à :

    • ni clôturer, ni couvrir leur installation qui doit être facilement et rapidement démontable et esthétique.
    • respecter l’usage (entre 8h et 22h) et à veiller au respect de la tranquillité et de l’activité du voisinage.
    • s’interdire tout dispositif de publicité, de chauffage, de climatisation, de brumisateur ou toute autre installation électrique ou mécanique.
    • ne pas diffuser de musique.
    • maintenir propres les espaces en extérieur en toutes circonstances et à toutes heures de leur exploitation.
    • laisser libre sur le trottoir un espace d’au moins 1,60 mètre de largeur pour la circulation des piétons.

    Et le plus important, les riverains doivent pouvoir compter sur un appui ferme des pouvoirs publics pour faire respecter au minimum les clauses de cette charte si permissive, rédigée par la mairie. Cela  éviterait bien des conflits entre voisins ; discussions houleuses se terminant systématiquement par des noms d’oiseaux, des volées d’injures, des menaces, des intimidations proférées par les commerçants les plus véhéments (ils se reconnaîtront …)

    Pour l’heure, le mauvais temps et le couvre-feu limitent l’usage des terrasses et empêchent les débordements, mais les beaux jours arrivent …

    Vigilance et mobilisation sont donc indispensables.

    lecollectifbeautreillis@gmail.com