Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Activités économiques

  • BretagneRue de Bretagne (IIIe) (Photos VlM – clic gauche jusqu'à 2 fois pour agrandir)

     

     

    Le quotidien Le Parisien publie ce mercredi 17 février un article signé Cécile Beaulieu avec interview de Gilles Pourbaix, président de l'association "Réseau Vivre Paris !", à propos des terrasses qui se sont créées au printemps 2020 à l'instigation de la Maire de Paris pour permettre aux bars-restaurants de recevoir du public à l'extérieur de leurs établissements.

    Elle analyse parfaitement la situation en ces termes : "Elles ont poussé par milliers dans les rues de la capitale. De toutes les tailles, faites de palettes  parfois protégées par des bambous, ou des bâches en plastique, avec sol en moquette vert gazon. Dès que la Ville a autorisé les cafetiers et restaurateurs à se doter de terrasses éphémères, ces deniers, cruellement touchés pas la la crise sanitaire ont rivalisé d'ingéniosité pour s'offrir un espace extérieur. Il en existe 8.000 aujourd’hui à Paris !".

    Gilles Pourbaix enchérit : "C'est abominable ! Certaines installations sont devenues de véritables poubelles. Elles enlaidissent les rues, donnent à certains de nos quartiers des airs de bidonvilles. Les déchets s'y accumulent, favorisant la prolifération des rats. Elles confisquent des places de stationnement, celles réservées aux personnes handicapées, aux vélos et aux livraisons."

    En conclusion, le Président de Réseau Vivre Paris rappelle que son association a annoncé qu'elle porterait plainte. Il précise "en référé, pour occupation de l'espace public". Sa crainte est que ces aménagements "soient pérennisés cet été à l'occasion de la révision du règlement des étalages et des terrasses. On se souvient que les représentants du mouvement "Vivre Paris !" avait été associés à sa rédaction et à son approbation par Élisabeth Borne, alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, il y a dix ans en 2011.

    PicassoRue Vieille du Temple, sur fond de musée Picasso (IIIe)

     

    Les exemples ne manquent pas dans Paris-centre mais le pire a été évité car le Maire Ariel Weil a été vigilant et sensible à nos interventions. La place du Marché Ste Catherine a été évacuée, la terrasse-pergola du "Café Charlot" rue de Bretagne a disparu et la terrasse-palissade de la brasserie La Fronde a connu un début de rabotage sur sa longueur (il faut poursuivre !), débarrassée de son enseigne racoleuse. Les autres établissements, dans leur ensemble, ont eu une attitude raisonnable et responsable qui augure positivement de ce qu'il adviendra au sortir de la crise.

    Gérard Simonet

     

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    RosiersFROM FUTURE, 7 rue des Rosiers (IVe), boutique de vêtements de luxe. Elle occupe l'espace du restaurant mythique Goldenberg victime en 1982 d'un attentat meurtrier (Photo VlM/PR)

     

     

    En matière d'enseignes et devantures, deux règlements se combinent chez nous pour garantir le confort des habitants et l'esthétique du site : le RLP (règlement local de publicité) de la Ville de Paris et le décret de 1986 créant le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais. Les commerçants, qui tirent avantage de l'attractivité du secteur, ont l'obligation – et le devoir – d'en respecter les codes, et les habitants y sont attentifs.

    A ce titre, un collectif de résidents vient de s'adresser au gérant d'un magasin de la rue des Rosiers (IVe) pour lui demander de revoir la programmation de l'éclairage de sa vitrine. Le Maire et le Député de Paris-centre sont appelés à soutenir cette demande. Nous approuvons la démarche et encourageons les habitants qui connaissent des difficultés similaires à faire valoir leur droit au respect de leur quartier, de leur confort et de leur tranquillité.

    Le collectif s'exprime en ces termes :

     

    FROM  FUTURE                    

    M. Romain Boulegroume

    7 rue des Rosiers  

    75004 PARIS

                                                                          

    Demande modification de la programmation de votre enseigne lumineuse.

    Lettre R/AR  

     

    Paris, le 20 janvier 2021

    Comme nous n’avons pas constaté de changement de vos enseignes lumineuses suite à notre lettre R/AR du 2 décembre, et notre appel téléphonique le 1er Janvier 2021 ;  

    Nous avons mis comme indiqué dans notre 1ère lettre dans la boucle le Maire de Paris-centre, le Député ainsi que l’association « Vivre le Marais ! ».

    Nous sommes voisins de votre boutique et nous subissons depuis votre ouverture les nuisances visuelles des enseignes lumineuses de votre boutique « FROM FUTURE » le long de la façade rue Ferdinand Duval située dans une zone de publicité restreinte D (ZPR D).  

    Nous vous demandons de bien vouloir :

    • Programmer vos enseignes lumineuses pendants vos jours et horaires d’ouvertures, à savoir de 10h30 à 19h30 d’autant plus que les journées sont courtes et que vos enseignes lumineuses sont très éblouissantes dans nos appartements
    • Supprimer le clignotement de l’enseigne verte « FROM FUTURE » qui nous éblouit, la publicité clignotante étant interdite.  

    Pour votre information selon l’article Article P4.1 du règlement local de la publicité, des enseignes et des pré-enseignes – il est écrit que La publicité lumineuse*, notamment les écrans, est interdite à l’exception des dispositifs publicitaires* installés sur les toitures-terrasses*. La publicité clignotante, défilante, animée ou à luminosité variable est interdite sauf pour les pharmacies ou les services d’urgence

    Nous nous croisons et nous nous saluons toujours avec cordialité, nous sommes même clients de votre belle boutique et nous souhaitons conserver des relations de bon voisinage. Nous souhaitons juste préserver la tranquillité de notre vie dans le quartier.  Nous espérons donc que notre demande sera cette fois-ci entendue.

    Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Monsieur, nos cordiales salutations.

    Le Conseil Syndical         

     

  •  Galleria continua
    "Galleria Continua" vient d'ouvrir une multitude de salles d'exposition dans les immeubles des 85 rue du Temple et 1-3 rue Michel le Comte (IIIe) (Photos VlM – cliquez gauche pour agrandir)

     

     

    Il était décevant depuis des années de voir ces magasins fermés, les volets roulants baissés et affreusement tagués avec l'invitation "à louer" impitoyablement dédaignée par l'univers du commerce. Le propriétaire a dû baisser ses prix…. toujours est-il que la belle au bois dormant s'est réveillée brutalement ce mercredi 20 janvier en affichant le visage d'une ruche dont l'agitation visible de l'extérieur témoignait d'une véritable métamorphose préparée en silence derrière des rideaux clos.

    Le nom de ce commerce : "Galleria Continua". Une galerie d'art pas tout à fait comme les autres. Outre la multitude des salles d'exposition, réparties sur deux étages et une cave, ses fondateurs italiens visent le marché de l'art contemporains sous toutes ses formes. Voici ce qu'ils en disent :

    "Notre emplacement, à quelques pas du Centre Pompidou, s'offrira comme un cadre à part, ouvert à l'expérimentation, encourageant des appropriations de l'espace allant au-delà des usages habituels. Au fil du temps, un café, une boutique, ainsi qu'une salle dédiée aux rencontres et conférences viendront agrémenter le site."

    Une visite rapide et un entretien avec la directrice Giusy Ragosa nous a permis de constater la grande variété des œuvres et des thèmes et leur caractère généralement percutant. Notre réaction à chaud est de nous réjouir qu'une nouvelle activité culturelle s'installe chez nous dans le Marais. Il faudra cependant convaincre les gérants de cette galerie que le Marais, classé Site Patrimonial Remarquable, leur donne une visibilité et un achalandage exceptionnels mais qu'il doit son attractivité au respect des codes esthétiques qui découlent de son statut. Chacun de nous doit y veiller pour le mériter.

     

    Tags rideauFermés, tous les rideaux roulants sont dans ce triste état…

     

    Giusy Ragosa nous informe que la galerie va fermer dans quelques jours pour des travaux d'aménagement intérieur. Nous lui avons suggéré d'aller plus loin et de retirer tous ces volets roulants. Avec une crainte cependant : la prochaine exposition aura pour commissaire JR (alias Jean René), cet adepte français du street art et des collages photographiques. Partagera-t-il notre aversion à l'égard de tous ces barbouillages qui défigurent les murs et les boutiques du quartier ? On peut en douter mais une chance nous est donnée de le rencontrer et d'en parler avec lui.

    Galleria Continua est née en 1990 à San Gimigniano, cité médiévale de Toscane. Elle s'est depuis étendue en Chine puis en Île-de-France et… à Cuba, pour démontrer que ses projets "s'affranchissent de toutes les frontières".

    GS

     

     

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    FrondeBar-brasserie "La Fronde", 33 rue des Archives (IVe), son immense palissade en forme d'écran total enveloppe le commerce voisin et s'étendait au-delà de la porte d'accès de l'immeuble (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Quand il a eu connaissance de la création, un brin facétieuse, de cette palissade genre far-west avec son décor racoleur inspiré d'avatars du street art, le Maire Ariel Weil s'est adressé à la gérante de l'établissement pour lui signifier ses excès. Anne Hidalgo a certes lâché la bride provisoirement  sur les terrasses, mais il existe des limites de bon sens et de bon goût qu'il ne faut pas dépasser.

    La gérante s'est engagée à réduire la longueur de la palissade et à supprimer la décoration. Ce que nous découvrons aujourd'hui c'est qu'elle a grignoté un mètre sur la longueur et fait appliquer un badigeon couleur coca-cola qui  laisse apparaitre le spectre du dessin. Un regard sur la photo de l'aménagement suffit à apprécier à quel point cette réalisation nuit à la qualité du paysage du "Site Patrimonial Remarquable" (SPR) qui caractérise le Marais. On imagine que l'Architecte de Bâtiments de France en aura un haut-le-cœur !

    Cette initiative est d'autant plus choquante qu'elle est heureusement une exception dans Paris-centre. Le bar-brasserie qui fait pendant à "La Fronde" au carrefour Archives/Blancs-Manteaux, "Le Bouquet des Archives", a pris des dispositions pour fonctionner avec le COVID mais il a su rester sobre et nous l'en remercions.

    Il va sans dire que nous souhaitons que le Maire reprenne son dialogue avec La Fronde pour qu'une nouvelle orientation plus respectueuse de notre environnement soit prise.

    Gérard Simonet

     

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    AzriaRue de Bretagne (IIIe), le primeur qui est sans doute le meilleur du Marais (mais pas le moins cher…), ne participe pas à la tombola (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)
     
     
     
     
    Le mot "tombola" vient de l'italien "tombolare" (culbuter). On fait en effet la culbute quand on gagne un lot. Mais on doit généralement acheter un billet, et avec lui le droit de participer. Avec la "Grande Tombola de Paris-centre" que la mairie a lancée, on peut gagner sans payer.
     
    Le site PARISMARAIS.com, sous la plume de Pascal Fonquernie, en décrit clairement les mécanismes et nous livre une série de réflexions fort intéressantes sur la situation que nous vivons en ce moment avec le COVID. Voici ce qu'il dit de la tombola :

    En cette période où les réunions festives sont annulées, restaient en fonds disponibles à la nouvelle mairie de Paris centre regroupant les arrondissements 1 2 3 4, les budgets cumulés de 4 cérémonies de vœux, soit environ 50 000 euros. Pour que cette somme soit réinjectée dans l’économie locale, le nouveau maire Ariel Weil et son adjointe ont eu l’idée d’organiser une tombola impliquant commerçants et habitants avec des chèques cadeaux de 30 euros payés par la mairie à dépenser tout au long de l’année 2021 chez les commerçants participants.
     
    Pour Dorine Bregman en charge du commerce et du tourisme "L’initiative que nous prenons avec cette Grande Tombola de Paris Centre a pour vocation de donner un coup de pouce au pouvoir d'achat des habitants de Paris Centre, et de soutenir nos commerces de proximité qui créent tous les jours du lien social et contribuent à la vie de nos quartiers.”
     
     
    Les commerçants volontaires avaient jusqu'au 17 janvier pour s'inscrire. Les trois que nous avons interrogés rue de Bretagne nous ont dit ne pas être au courant. Dommage, l'opération est sans risque pour eux pas plus que pour les habitants qui n'ont pas l'habitude de bénéficier de ce genre de libéralité. Les modalités d'inscription pour les habitants, à partir du 20 janvier, sont indiquées sur le site de la mairie de Paris-centre
     
    GS
     
     
     
     
     
     
  • ArqamAttroupements journaliers et nocturnes autour de salons de coiffure et de beauté africains rues St Martin, Ste Apolline, Blondel et impasse de la Planchette (IIIe)

     

     

    Malgré nos rendez-vous avec les élus à la mairie de Paris-centre le 11 septembre, et le 1er octobre avec le Commissaire divisionnaire, la réunion de synthèse sur la sécurité dans Paris-centre du 8 décembre n'a pas abordé nos plaintes concernant les troubles à l'ordre public dans notre quartier.

    Nous regrettons leur indifférence, en éprouvons de la frustration et avons décidé de lancer une pétition en espérant devenir ainsi plus audibles.

    Nous vous proposons de la signer et de la faire signer autour de vous .

    Notre plan d'action qui tient en plusieurs points :

    • installation des panneaux "zone surveillée", près de la caméra de vidéosurveillance dans la rue Saint-Martin

    • installation de panneaux affichant l'interdiction de consommer de l'alcool dans le secteur entre 16h et 7h du matin (arrêté préfectoral de 2018)

    • instauration de six rondes de police par jour et en soirée

    • rajout d'un bras d'extension sur la caméra pour qu'elle prenne en enfilade la rue Sainte Apolline et la rue Meslay

    • prise d'un arrêté anti-attroupement dans les rues Sainte Apolline, Blondel et une partie de la rue Saint-Martin

    • suppression de la licence IV accordée à une boutique rue Saint-Martin

    • multiplication des contrôles des salons de coiffure africaine pour vérifier si les gérants sont en règle

    • mention et prise en compte des besoins de notre quartier dans le contrat de prévention et de sécurité de Paris-centre comme terrain d'expérimentation du renforcement de la présence policière.

     

    Michel Arnaud

    Président de l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers)

     

    Postscriptum

    L'entourage du Maire Ariel Weil n'a pas tardé à répondre à Michel Arnaud, pour préciser le processus qui est en marche pour prendre en compte les attentes des riverains. Il est assez convaincant. En voici le texte :

     

    Cher Monsieur,

    Une attention particulièrement constante est accordée par les autorités publiques à la situation de votre quartier. Le fait que votre quartier n’est pas été mentionné lors de la rencontre des commissaires avec les conseils de quartier n’a rien de particulièrement révélateur, cette réunion – qui a réuni beaucoup de monde – n’ayant  permis d’aborder qu’un nombre limité de sujets. Cela ne signifie pas qu’ils soient négligés ou négligeables.

    Comme rappelé par vos soins, vous avez été reçus le 11 septembre par les élus de Paris Centre ainsi que le 1er octobre par le Commissaire de Paris Centre. Ces deux réunions ont permis à tous les acteurs concernés de prendre connaissance de l’ensemble des problématiques et sujets de préoccupation et de commencer à les traiter.

    La teneur vos récents messages sous-entend qu’il n’y aurait pas d’amélioration dans notre appréhension collective des problèmes. Je me permets donc ici de partager avec vous quelques éléments de nature à montrer notre suivi du dossier et à vous rassurer sur notre détermination.

    En effet, vos sujets sont mis à l’ordre du jour de chaque réunion de travail réunissant le Maire, les Commissaires et les services de la DPSP. Ces réunions se sont traduites concrètement par la mise en place d’un certain nombre d’actions allant dans le sens de vos requêtes (nous relançons les services pour avancer sur celles qui ne sont pas encore abouties). Ainsi :

    • le quartier bénéficie déjà d’un renforcement des rondes de police qui passent deux à trois fois par soirée selon l’actualité du secteur ;
    • plus de 200 verbalisations ont été réalisées ces trois derniers mois dans le secteur (non port du masque, non-respect du couvre-feu,..) ;
    • une personne bien connue des services de police a été interpellée récemment pour trafic de stupéfiants dans la rue Sainte-Apolline ;
    • la fermeture administrative du « Marfoso Barber Shop » sis 3 rue Sainte-Apolline, a été prononcée par le Préfet de police, à la suite d’un contrôle de l’URSSAF ;
    • la fermeture administrative de Lycamobile administrative a été formulée par le Maire au Préfet de Police ;
    • le Maire a également fait la demande d’une caméra de vidéo protection pour la rue Meslay (dont il a fait la priorité n°1 pour Paris Centre).

    Compte tenu de ces différentes mesures mises en place ces derniers mois, je vous propose de faire un nouveau bilan de la situation dans quelques semaines.

    Bien cordialement,

    Isabelle Knafou

    Directrice de cabinet d’Ariel Weil, Maire de Paris Centre

     

     

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    Font haud vlmLa Fontaine des Haudriettes 51 rue des Archives (IIIe). Architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux né à Paris en 1727 et mort guillotiné (pour son talent eut cette essoine…) par la Révolution en

     

    Le quotidien Le Parisien du 9 janvier commente la décision de la mairie de Paris d'affecter en 2021 un budget de 1 Million d'euros à la rénovation de 73 fontaines sur les 92 que compte la Ville. Paris-centre en sera largement bénéficiaire avec la Fontaine du Palmier, place du Châtelet (100.000 €), la Fontaine de Louvois dans le IIe (380.000 €), rue Richelieu et la Fontaine des Haudriettes dans le IIIe pour laquelle 5.000 € sont modestement prévus.

    Fontaine louvoisLa Fontaine de Louvois

     

    Karen Taïeb, Maire-adjointe en charge du patrimoine en a fait l'annonce sur France3 TV et sur Twitter en ces termes : "Actuellement sans eau ( hivernage) un budget important leur est consacré cette année pour les retrouver en beauté au printemps". Il n'a pas été question dans ces déclarations de la prestigieuse Fontaine des Innocents dans le 1er, dont l'état est pitoyable et pour laquelle la décision de principe d'affecter un budget de 5 Millions d'€ a été annoncée en 2019 pour une rénovation en 2022. Nos amis de l'ADRAQH (association pour la défense des riverains et l'animation du quartier des Halles) s'étonnent qu'on n'en parle pas et vont s'enquérir de l'état du dossier.

     

    Fontaine_des_Innocents _2011La Fontaine des Innocents dans le 1er

     

    La rénovation concerne l'hydraulique, c'est-à-dire l'alimentation en eau, mais aussi l'architecture. C'est ainsi que 2.000.000 d'€ seront consacrés, en plus de ces budgets, aux sculptures de la fontaine du Châtelet contre 100.000 € à l'hydraulique. S'agissant de la Fontaine des Haudriettes, la dépense sera intégralement consacrée aux frais de remise en eau.

    Nous adressons une demande à Mme Taïeb à propos de celle-ci et sollicitons le soutien du Maire Ariel Weil : il n'est sans doute pas indispensable d'intervenir sur l'architecture de ce monument qui est plutôt bien conservé. En revanche, il a souffert comme beaucoup d'autres, de l’imbécillité des vandales-tagueurs. Les services de la propreté sont intervenus mais ils se sont bornés à  recouvrir les souillures d'un badigeon qui laisse encore apparaitre le spectre des graffiti. Nous souhaitons, si c'est techniquement possible, que la pierre soit nettoyée au karcher et recouverte pour l'avenir d'un vernis de protection.

    GS

     

    Postscriptum du 11  janvier

    Karen Taïeb, Maire-adjointe de Paris en charge du Patrimoine nous envoie ce commentaire rassurant :

    "Pas d’inquiétude ! Ce n’est pas la même enveloppe budgétaire. Là il s’agit d’un budget de 1M€  pour des petites et moyennes restaurations allant de 5000 à 75000€ sur 72 fontaines pour qu’elles puissent fonctionner ou subir des restaurations de moins grande envergure que la Fontaine des innocents 

    Comme vous le savez pour la Fontaine des innocents le budget s’élève à près de 5M d’€ et cela fait partie du programme d’investissement qui a été acté lors de la précédente mandature. Le 2e comité scientifique s’est réuni et les étapes suivent leur cours sous la direction des affaires culturelles notamment et sous mon œil attentif !! 
     
    Avec le COVID, il y aura forcément un peu de retard mais je veille à ce nous puissions inaugurer la fontaine au plus près de l’agenda prévu.
     
    Bien cordialement 
    Bonne année 2021"
     
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    Terrasse vito

    Accaparement massif du trottoir par plusieurs cafés à hauteur du 12 rue des Archives (IVe) (photo VlM, clic gauche pour agrandir)

     

     

    Le mouvement associatif "Vivre Paris !", "pour le droit de dormir la nuit et de circuler sans entrave de jour sur l'espace public", est né en 2010 en réponse à l'annonce par le Maire de Paris Bertrand Delanoë de l’organisation "d'états généraux de la nuit" dont Ian Brossat s'était fait le promoteur. Constitué de façon informelle d'associations de quartiers comme Accomplir, les riverains de la Bute aux Cailles, les Droits du Piéton, XVIème Demain, Défense de Montmartre, Jean-Pierre Timbaud, "Vivre le Marais !"… nous sommes parvenus à avoir voix au chapitre de cet événement qui s'est tenu en 2011.

    Il y eut ensuite le déroulement de négociations sur le "Règlement des étalages et terrasses" avec Élisabeth Borne alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, où nous avons pu collectivement faire entendre la voix des riverains qui souffrent des excès des rassemblements de personnes sur l'espace public et du bruit et nuisances qui en découlent.

    Une trentaine d'associations parisiennes ont rejoint le mouvement. En 2018, une partie d'entre elles se sont groupées en association formelle loi de 1901 sous le nom de "Réseau Vivre Paris". D'autres comme "Vivre le Marais !" sont restées autonomes bien qu'attachées aux mêmes objectifs.

    Évoquant les abus constatés autour de l'autorisation donnée par la mairie de Paris aux cafés-restaurants d'occuper à leur gré, moyennant la simple signature d'une "charte", l'espace public environnant – trottoirs, places de stationnement et de livraisons, chaussée… – l'association "Réseau Vivre Paris" vient d'annoncer sa décision individuelle d'assigner la mairie de Paris devant le Tribunal Administratif, pour autorisations abusives sans fondement juridique et absence de contrôle et de sanctions pour ceux qui ne respectent pas plus les règlements existants que la charte qu'ils ont signée.

    Nous avons pris acte de cette décision en la comprenant car tout le monde dans Paris n'a pas eu l'écoute des autorités locales, maires d'arrondissements et police, dont nous avons bénéficié pour corriger les dérives les plus graves. Elle traduit le niveau de découragement de ceux qui ne sont pas entendus et qui souffrent. Nous souhaitons que la justice leur fasse droit et que la mairie et ses services en tirent des enseignements pour que la qualité de vie des parisiens devienne le guide permanent de leur comportement.

    GS

     

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    République manif samuel paty 18 10 20

     

    Qu'elles soient pacifiques comme celle-ci place de la République en hommage à Samuel Paty….

     

    Manif

     

    … ou émaillées des violences urbaines qu'on a subies les samedis 28 novembre et 5 décembre, les manifestations contre la loi "sécurité globale", qui ont pris le relais des "gilets jaunes" et qui dégénèrent systématiquement, soulèvent une vague d'indignation chez les riverains et les commerçants (voir article Le Parisien du 11 décembre 2020 signé Christine Henry) .

    On entend régulièrement ce commentaire : " les manifestations oui, les exactions qui les accompagnent non !". Le fond de la pensée de nos concitoyens est plus radical : si on sait qu'une manifestation va dégénérer – et on le sait ou alors il n'y a plus chez nous de services de renseignements – il faut en refuser l'autorisation et modifier notre cadre légal pour éviter que le tribunal administratif ou le Conseil d’État (les conseilleurs ne sont pas les payeurs…) décide d'envoyer tout le monde, gouvernement, police et citoyens au casse-pipe.

    La facture est énorme : voitures brulées, mobilier urbain détruit, devantures et vitrines saccagées, magasins pillés, image de Paris durablement ternie aux yeux des étrangers et des touristes. Le gouvernement en a pris la mesure puisque la manifestation du 12 décembre a été contenue, au prix d'un effort de maintien de l'ordre considérable, mais est-il concevable de s'installer dans une telle routine ?

    En parodiant Ferdinand Loppe, nous suggérions il y a quelque temps de créer pour Paris un "boulevard des manifestations" dans la plaine de Roissy-en-France, avec tribunes pour les officiels, les médias et les badauds, sonorisation, moyens rapides de transports vers la capitale… Une manière constitutionnelle d'éviter les dérives que nous connaissons. Une version plus raffinée pourrait même offrir aux manifestants et aux trublions des décors à la manière des studios Universal d'Hollywood, qui ont cette faculté de se remettre miraculeusement en place après qu'on les ait détruits…

     

    Weil ariel wikipedia

    Le Maire de Paris-centre, Ariel Weil, (les places du Chatelet et de la République, le boulevard de Sébastopol, sont dans sa juridiction) vient de formuler une proposition sans doute plus réaliste : organisons les manifestations sur le boulevard périphérique ! Il déclare ceci, qu'il nous invite à publier : "Je ne suis pas sûr d’être le premier à en avoir eu l’idée. En tout cas je la soutiens, non pas comme proposition systématique mais au moins pour alterner et ne pas toujours viser les mêmes itinéraires, riverains et commerçants. Et ça permettrait de réduire la pollution… !

    Nous espérons que ce message atteindra les hautes sphères du pouvoir. Merci à nos lecteurs de partager largement cet article et d'y contribuer ainsi !

    GS

     

  • Charlot
    La brasserie "Le Café Charlot", 38 rue de Bretagne (IIIe) accumule les proscriptions

     

     

    Les mesures transitoires dont bénéficient les bars-restaurants pour se refaire une santé financière après leur fermeture forcée pour cause de COVID, s'entendaient jusqu'à fin septembre 2020. La poursuite de l'épidémie a conduit Anne Hidalgo a annoncer leur prolongement jusqu'au 21 juin 2021.

    Nous français qui sommes friands d’État de droit sommes contraints d'accepter que l'occupation de l'espace public par les terrasses soit devenu quelque peu anarchique. On est bienveillants toutefois par solidarité avec ces bars-restaurants que nous fréquentons avec plaisir et qui sont devenus pour certains des amis. On a toutefois de sérieuses réticences à l'égard de ceux qui manifestement abusent de la situation et jouent les matamores.

    Les services de la mairie nous suivent dans cette attitude. Nous nous en sommes entretenus avec eux. Il en ressort que le Maire de Paris-centre Ariel Weil est très sensible au respect des obligations de la charte : la hauteur des aménagements extérieurs qui ne doit pas dépasser 1,30 mètre, l'absence de couverture (pergola), le renoncement au chauffage externe (parasols de chauffage gaz), la liberté de passage et d'accès pour les passants, l'obligation de s'en tenir à des structures mobiles qui puissent être retirées aisément, le respect souhaité des places "livraisons" tout comme le centrage de la terrasse étendue sur l'établissement (pas de terrasses déportées).

    La palme de la légèreté revient au Café Charlot dans le IIIe (voir photo au-dessus). Il a installé deux pergolas sur deux trottoirs (rue de Bretagne/rue Charlot), d'une hauteur de 2,50 mètres, les chaufferettes au gaz ne sont pas loin et le passage des piétons rue Charlot s'annonce problématique.

     

    Fronde bouquetDeux établissements qui se font face ; "Le Bouquet des Archives", à gauche, est resté sobre et respectueux de son environnement dans l'adversité. "La Fronde" en a trop fait. On apprécie toutefois qu'il en soit convenu  et qu'il ait accepté de revoir maintenant sa copie… 

     

    Il faudra qu'ils s'en expliquent avec le Maire. Comme vient de le faire la gérante de la Fronde dont nous avons regretté les excès dans un article précédent. Nous apprenons à ce propos qu'elle vient de s'engager auprès du Maire à réduire la taille de la palissade et à revoir le décor racoleur, un "graf" publicitaire en forme de "street art" qui n'a pas fait l'unanimité parmi les habitants du Marais très attachés au respect de son unité esthétique.