Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Enfants rouges embellissement 28 01 15Marché des Enfants Rouges rénové. Le Conseil de Quartier du même nom est en crise

     

    Nous donnons régulièrement des informations relatives aux conseils de quartier de nos deux arrondissements dès lors qu’ils traitent de sujets pouvant intéresser tout un chacun.

    Ces instances sont un moyen dont disposent les citoyens pour se faire entendre, une sorte de tribune constructive où les échanges doivent permettre de faire avancer certains dossiers et apporter des idées aux élus.

    Il arrive aussi que des membres de conseils de quartiers dont des associations demandent de améliorations dans le fonctionnement de cette instance ou des CICA (Comité d’Initiative  et de Consultation d’Arrondissement). C’est ainsi que "Vivre le Marais !"  a demandé par lettre au Maire du IVe arrondissement (restée d'ailleurs sans réponse)  qu’il mette en place, à l’image d’autres arrondissements de Paris, un CICA dans sa mairie (voir notre article du 03 mars 2015). 

    Parmi les dossiers souvent mis à l’ordre du jour du Conseil de Quartier des Enfants Rouges, l’aménagement du Carreau du Temple a été l’occasion de nombreux échanges/débats avec les élus du IIIe arrondissement.

    Dans un contexte de prolifération des terrasses autour du Carreau et dans le prologement de la demande d’autorisation (toujours en suspens) d’une terrasse par le Jules, le Collectif des riverains du Carreau du Temple vient de nous informer qu’il souhaitait mettre en lumière « les graves dysfonctionnements du Conseil de quartier des Enfants Rouges ». 

    Il vient à ce titre d’adresser un courrier aux élus du IIIe par lequel il demande la mise en place d’un audit du conseil de quartier arguant "d’ordres  du jour diffusés à la dernière minute, de l’absence de comptes-rendus systématiques, d’information aléatoire et a posteriori sur les événements importants du quartier".

    Il ajoute que "ces comportements graves discréditent la raison d’être du Conseil de quartier" alors que les nuisances subies par les riverains du fait des terrasses des établissements situés aux alentours du Carreau et des manifestations organisées dans le Carreau lui-même s’accentuent avec le retour des beaux jours…

    Le cadre de vie des habitants est primordial et dans le cas présent les signataires du courrier sont dans l’optique de pouvoir entretenir une relation de confiance avec l'équipe municipale.  

    Il est donc essentiel qu’un dialogue citoyen puisse être rétabli entre les riverains et les élus.

    "Vivre le Marais !" espère que la raison l’emportera et est prêt à proposer ses bons offices si nécessaire.                   

     

  • B1Enlèvement de l'affichage sauvage sur les panneaux d'information du Centre Pompidou (Photo VlM)

     

    A l'angle des rues Rambuteau et Beaubourg (IVe), au pied du Centre Pompidou, a été installée une suite de panneaux d'informations comportant de explications sur la campagne de travaux menés par la célèbre institution et qui sont quasiment achevés. Les visiteurs peuvent ainsi se renseigner facilement.

    Hélas les afficheurs et tagueurs de tous poils, sans aucune gêne, s'en donnent à cœur joie, comme si   cette installation pourtant de qualité sobre et bien conçue était destinée à recevoir de l'affichage public!

     

    B2Etat des panneaux d’information du Centre Pompidou au matin du 15 mai 2015 (Photo VlM)

     
     

    Une véritable honte ! Les services de propreté de la Ville, ou tout le moins la société qu'elle mandate pour le faire, est constamment obligée de venir enlever ces maculages gratuits effectués par des individus sans scrupules.

    Non seulement cela est long et coûteux à éradiquer, mais malheureusement ce nettoyage devra être recommencé dans quelques semaines, une sorte d'action sans fin sauf si les panneaux sont enlevés ou bien si les fauteurs sont pris sur le fait. Mais la police comme les agents assermentés de la Ville répondent qu'ils ne peuvent être postés à longueur de journée devant chaque mur, chaque panneau soumis ou même sort.

    Un problème de société, une forme de pollution, dont nous avons bien du mal à nous départir et qui va grandissant.

    Peut-être que l'enseignement de la morale à l’école sur lequel nous revenons permettra de faire de la prévention s'il consacre l'un de ces thèmes à cette question comportementale ?

    Dominique Feutry

     

  • Vivre la ville 30 04 15Animateurs de "Vivre la Ville !" : de gauche à droite : Olivier Chalvignac – ARREN (Strasbourg), Daniel Ehret – CABA Alsace, Gilles Pourbaix – Réseau "Vivre Paris!", Nicole Nussbaum – Calme Gutenberg (Strasbourg) et Lars Johanson – les Rues de Graslin (Nantes), devant le Parlement Européen à Strasbourg

     

    Le 4 février, le Réseau « Vivre la Ville ! » a adressé à Mme Michèle Rivasi, députée européenne (groupe des Verts) et membre de la commission ENVI (Environnement, santé publique et sécurité alimentaire) un courrier sur la question des nuisances sonores nocturnes dont les habitants des centres-villes sont victimes.
    Le 29 avril une délégation du Réseau, "Calme Gutenberg" (Strasbourg), "CABA Alsace", "Les Rues de Graslin" (Nantes), "ARREN" (Strasbourg) et « Vivre Paris! », a rencontré Mme Rivasi au Parlement Européen à Strasbourg.

    Les points qui ont été présentés ont porté sur une demande d’objectivation des nuisances sonores par des mesures par des sondes. Le réseau a confirmé qu'il était pour la fête mais dans des endroits dédiés et adaptés et à l’intérieur. Il a été souligné que la concertation dans les grandes villes était un leurre surtout lorsque la politique de la ville se traduisait par le développement effréné de la vie nocturne. En effet la promotion de la vie nocturne est devenue une politique gouvernementale depuis l’inclusion du tourisme dans les attributions du Ministre des Affaires Etrangères mais elle ne doit pas se faire au détriment des habitants des villes.

     

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    Le problème « premier » est que le droit n’est pas appliqué. On détruit un écosystème humain, les centres des villes étant de plus en plus livrés à la mono-activité des bars avec disparition des commerces de proximité, renchérissement des baux locaux et baisse des loyers et du foncier d’habitation. D'autre part, les centres des villes sont livrés à la location saisonnière ou de courte durée. La mixité (générationnelle ou sociale) se réduit, une  question qui renvoie à l’aménagement du territoire tant dans l’espace que dans le temps (jour-nuit). Du fait de leur muséification les villes  deviennent des décors de théâtre vidées de leurs habitants. La compétition entre les villes  induit une logique marchande où le client devient roi et a tous les droits avec en sus un fort lobbying des alcooliers.

    Plusieurs pistes ont été évoquées par Michèle Rivasi.

    Installer des  boîtes de nuit à l’extérieur de la ville avec mise en place de transports (comme à Clermont-Ferrand). Faire appliquer le droit (bruit, ivresse publique, drogue…). Favoriser une  concertation avec les riverains avant toute implantation d’un établissement susceptible de générer des nuisances (étude d’impact). Il est en fait nécessaire d'avoir une politique de consensus. Les  lieux musicaux doivent être insonorisés. Pas d’insonorisation entraînera le refus d'autoriser la diffusion de musique. Il pourrait d'ailleurs être possible d'inciter à l’insonorisation des lieux musicaux sous la forme d’une participation des villes (1/3 pour la ville, 2/3 pour l’établissement). Sur cette proposition, le réseau est en désaccord car agir de la sorte serait la porte ouverte à tous les excès. Il faut qu'après 22h les portes des établissements soient fermées avec la musique à l’intérieur ou arrêtée.

     

    223007625_7Le parlement européen à Strasbourg

    Les représentants du réseau se sont adressés à la membre de la commission ENVI pour évoquer la
    double question de santé publique, d'une part la privation de sommeil pour les habitants qui sont doublement victimes du bruit et des autorités lorsqu’ils essaient de se plaindre (plaintes
    pas prises en compte, police ne se déplaçant pas, insultes des patrons de bars et de leurs clients…)
    D'autre part l'hyper alcoolisation des jeunes (voire moins jeunes) avec ses conséquences nombreuses, comas éthyliques, violence aux personnes, décès par noyade, viols de femmes comme d’hommes, coût pour la collectivité (police, nettoyage, SAMU, hôpitaux…)

     

    Suralcoolisation-des-jeunes-jeune-femmeAffiche de la préfecture de Police contre l'alcoolisation des jeunes

    "Vivre le Ville !" souhaite un modèle de ville durable, avec un aménagement du territoire de la nuit, à la fois dans le temps et dans l’espace, pensé de façon globale. Les Villes veulent développer la vie nocturne, ce qui est concevable, mais on ne peut pas continuer à multiplier et concentrer les bars et
    établissements de nuits dans des lieux qui sont habités et deviennent alors inhabitables.
    Il faut prendre en compte les principes de prévention des risques, le premier étant d’éloigner la source de nuisances des populations concernées (plutôt que de proposer aux victimes de se bunkeriser, de dormir avec des bouchons d’oreilles ou bien de déménager, ce qui correspondrait aux niveaux 2 et 3 de la prévention des risques : protéger la population menacée avec des équipements, et évacuer la population menacée quand l'application des niveaux 1 et 2 ne sont pas possibles).

    Les propositions de Michèle Rivasi rappellent la proposition de résolution du Parlement européen sur la stratégie en matière d’alcool. Elle suggère deux pistes d’actions. Faire une demande auprés de  la commission ENVI de procéder à une audition sur la problématique des nuisances sonores en Europe avec convocation d’experts, d’associations… Cette audition pouvant déboucher sur une résolution (texte discuté par tous les groupes politiques au Parlement Européen). Le Parlement fera alors des recommandations qui pourront ensuite déboucher sur un acte législatif (une directive).

    Le réseau "Vivre la Ville !"  prend le dossier en main.

     

  • 4721823_d1b5a3fe-eaa5-11e4-82c3-001517810e22-1-preview_900x562_autocropLa carte de Paris avec les grands axes et les carrefours équipés de caméras de vidéo verbalisation (source préfecture de police)

     

     

    A grands renforts de publicité, la préfecture de police vient d’annoncer que 34 nouveaux  axes de la capitale et 8 de ses carrefours étaient désormais équipés de caméras permettant une vidéo verbalisation. Une première vague avait été entreprise en 2013  avec 14 voies.  Ce système permet de sanctionner  les conducteurs qui entravent  la circulation en ne respectant pas le code de  la route. Ainsi les couloirs de  bus sont-ils concernés, tout stationnement y sera sanctionné par une contravention de 135 € contre 90 € pour les autres infractions. Le service de police en charge de cette surveillance est  l’UVV (Unité de vidéo verbalisation), il est composé de 6 personnes.  

    La rue Saint-Antoine (IVe), la place de la République (IIIe) et le carrefour des rues Réaumur et Saint-Martin (IIIe) font partie des nouveaux lieux visés, sachant que les IIIe et IVe arrondissements étaient déjà concernés au travers de la rue de Rivoli et du Boulevard de Sébastopol.

    Au total ce sont donc 48  axes correspondant à 60 km de voies qui sont couverts à l’aide de 1 200 caméras. Les 14 premiers équipés depuis 2013 ont généré près de  62 000 PV !

    Fort des résultats annoncés de leur première expérience, les responsables de la Préfecture attendent, avec cette couverture plus large,  davantage de fluidité du trafic avec ses nouvelles dispositions.

    Les parisiens se rendront rapidement compte de ce qu’il en ressortira.

    Dominique Feutry

  • ViewmultimediadocumentAffiche de la nouvelle campagne  de la Mairie de Paris contre les mégots

     

    Le 1er volet de la campagne officielle anti mégots fait suite à la fin imminente de l’installation des 30 0000 poubelles publiques dites « bagatelles » munies d’un éteignoir. Il s’inscrit dans une volonté de sensibiliser les fumeurs à adopter un comportement responsable. Des affiches incitatives, nous reproduisons l'une d'entre elles, sont placardées sur des panneaux ad hoc, ainsi que sur 500 bennes à ordures.

    Dès l'automne, l'incitiation passera au stade de la répression avec un nouvel affichage et l'annonce d'une amende augmentée. En effet, un décret du gouvernement, conséquence de l'action des élus parisiens, a récemment porté le montant des contraventions à 68 € au lieu de 35 €, ce qui est plus dissuasif (les ordures laissées sur le trottoir ou les déjections canines seront soumises elles aussi à ce nouveau tarif). Le seul souci est que les fautifs devront être pris en flagrant délit par l'un des 500 agents qui seront habilités à verbaliser dans la capitale et cela ne sera pas possible en dehors de leurs horaires de travail.

     Viewmultimediadocument 2Nouvelle corbeille publique "bagatelle" avec son éteignoir 

     

    Nous en appelons donc à la conscience  des fumeurs, chacun doit savoir qu'un mégot met 12 ans à disparaitre, son traitement dégage des métaux lourds, comme le plomb, particulièrement nocifs.

    Dominique Feutry

     

  • Duflot
     

    Dans un hémicycle comme souvent déserté, le 6 mai 2015 Cécile Duflot a posé une question à l'Assemblée Nationale au Ministre de l'Intérieur sur les nuisances sonores causées par les débits de boissons à Paris et tout particulièrement dans le XIe arrondissement qui détient un triste record. La Garde des Sceaux Christiane Taubira a répondu au nom du Ministre de l'Intérieur.

    Cécile Duflot, que les responsables de "Vivre Paris !" dans le XIe arrondissement avaient rencontrée, reprend les questions de santé publique et d’ordre public menacés par la concentration des bars dans certains quartiers parisiens, notamment le XIe arrondissement. Elle cite les nuisances sonores du fait de la mauvaise insonorisation des établissements et des excès des consommateurs hyper-alcoolisés.

    La vidéo de son intervention et la réponse de la Garde des Sceaux.

    La Garde des Sceaux, au nom du Ministre de l’Intérieur, rappelle la participation de la Préfecture de Police au Conseil de la Nuit. Le Ministre déclare que la Préfecture est amenée à sanctionner les troubles de l’ordre public directement rattachés à un établissement ainsi que le travail dissimulé. Pour ce faire le Préfet doit disposer d’éléments objectifs, notamment des plaintes déposées auprès du commissariat.

    Le bilan 2014 sur le secteur Saint-Maur -  Oberkampf – Jean-Pierre Timbaud : 15 fermetures administratives et 15 avertissements. Le ministre a rappelé les outils juridiques : arrêtés préfectoraux interdisant la consommation d’alcool sur la voie publique et la vente d’alcool à emporter dans plusieurs quartiers parisiens.

    Les commentaires de l'ancienne Ministre valent pour de nombreux secteurs de la capitale où la concentration de débits de boissons n'est plus supportable par ses conséquences sur la qualité de vie des habitants.

     

  • Notre dame parvis vue du pontParvis de Notre-Dame vu du pont (Photo VlM)

     

    En 1996 se déroulait la première fête du pain, 20 ans après, fort de son succès, cet événement qui débute ce 8 mai et se terminera le 17 mai a pris place sur le parvis de Notre Dame (IVe).

    C'est l'occasion de découvrir le  métier, les différentes fabrications et surtout de faire comprendre aux enfant combien consommer du pain est essentiel pour leur croissance. Les boulangers ont sélectionné justement cette année le thème, "le pain et les enfants".

    Le deuxième concours national de la baguette de tradition française permettra de récompenser les meilleurs artisans boulangers.  

    L'entrée est libre et de nombreuses animations sont prévues avec "Le Sucre" qui est le partenaire officiel de cette édition.

    PainAffiche de l'édition 2015 de la fête du pain

     

  •   62037501L'orchestre du Conservatoire du Centre (Ier, IIème, IIIème et IVème) en concert

     

    A la suite d'interrogations de plusieurs de nos adhérents, nous signalons quelques manifestations musicales relatives au Marais

    Comme chaque année, le Conservatoire Municipal du Centre (qui regroupe les 4 premiers arrondissements) vous convie à son grand concert de fin d’année, à l’Oratoire du Louvre

    Lundi 18 mai, à 20h30 : Au programme : Beethoven – Ouverture d’Egmont. Mendelssohn – Motet « Hör mein bitten » pour soprano, chœur et orchestre. Haydn – La Création (1ère partie) – trois chanteurs solistes, chœur et orchestre.

    A noter à ce propos que seront données deux cantates dans le même Oratoire, 145 rue du Louvre (Ier) à l'occasion du 70ème anniversaire de la libération du Camp de Theresienstadt pour lequel les habitants du Marais ont payé un lourd tribu dans les exactions commises. 

     Photos_12435174786631L'Oratoire du Louvre 145 rue du Louvre (Ier)

     

    Samedi 9 mai, à 18h00 : Cantate BWV 112 de Jean-Sebastien Bach et Cantate d'Annick Chartreux (sur des textes d'enfants déportés dans ce camp) par le Chœur Capriccio de Nevers et la Camerata Saint-Louis de Paris, piano et orgue. L'entrée est libre. 

    Un autre rendez-vous à ne pas manquer est le concert Quatuors à la viennoise donné par le Quatuor Hanson (Violon, alto, flûte et violoncelle) dans le cadre des Jeunes Talents à l'Hôtel de Soubise 60, rue des Archives (IIIe).  

    Samedi 30 mai à 18h00 : Quatuors de Bartok et Mozart.

     

    La Cité des Arts (18 rue de l'Hôtel de Ville IVe) se distingue avec un concert  organisé par l’Association Musique et Partage rendant hommage aux Femmes "compositrices"  en particulier à Simone Féjard et en présence de la "compositrice" Florentine Mulsant.

    Jeudi 28 mai à 20h00 : Clara Schumann, Mel Bonis, Lily et Nadia Boulanger et bien d'autres sont aussi à l'affiche. Un programme dense et riche donné par d'excellents musiciens et chanteurs lyriques.

     

     
  • Viewmultimediadocument 2 Projet d’aménagement des berges de la rive droite (Le Parisien DR/Luxigon)

     

    Comme  pour d'autres chantiers de transformation ou d'aménagement dans la capitale, les  parisiens sont invités à donner leur avis, avis consultatif bien entendu, sur la piétonisation de tronçons de berges de la rive droite de la Seine entre les Ier et IVe arrondissements.

    Il y a  un an environ des études avaient été autorisées à ce sujet suite à une décision du Conseil de Paris suivant en cela le même processus que lors de l’aménagement de la rive gauche. D’après la Mairie 4 millions de visiteurs ont depuis 18 mois fréquenté ces nouvelles berges et les émissions de dioxyde d’azote auraient baissé de 15 % du fait la suppression de la circulation. Le temps de déplacement des véhicules sur les autres voies  n’aurait été impacté que de quelques minutes.

    Le site de la Mairie indique que "ces projets viseront à relier la place de la Bastille à la Tour Eiffel. Le réaménagement de la place de la Bastille, qui ne figure pas à ce stade dans le périmètre, sera pensé de façon à s’articuler étroitement avec cette piétonisation des quais. Deux scénarios sont proposés des quais bas de la rive droite. Le premier porte sur un linéaire de 3,3 km du tunnel des Tuileries jusqu’au port de l’Arsenal, le second se concentre sur un périmètre plus réduit, de la place du Châtelet au Pont de Sully."

    Il est demandé aux habitants de faire des propositions et même déjà suggéré «des potagers, des restos bios, du sport, de la végétalisation, un poulailler… ».

    Bien sûr on nous annonce le lancement d’études de circulation (Préfecture de Police et services ad hoc de l’État). La dimension Métropole (Communes limitrophes, STIF, Voies navigables..) sera prise en compte car les parisiens  ne seront pas les seuls impactés par ces évolutions.

     Viewmultimediadocument Autre vue du projet d’aménagement des berges de la rive droite (Le Parisien DR/Luxigon)

     

    Des réunions publiques seront programmées dans chacun des quatre arrondissements concernés dont le IVe. Une exposition est prévue à l’Hôtel de ville avec ouverture d’un registre pour recueillir les propositions et doléances qui seront aussi recevables  sur le site  www.idee.paris.fr et dans les mairies des arrondissements  concernés. 

    Les aménagements  retenus seront lancés dès 2016…

    Les berges végétalisées et rendues aux piétons, aux sportifs, aux cyclistes et aux familles pour s’y promener,  voilà une bonne idée. Mais prévoir des installations de type barges pour recevoir des débits de boissons où nombre de jeunes iraient s’alcooliser au risque de se noyer dans la Seine  nous sommes contre. Il faut rester dans ce qui est possible car  les berges sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Aussi doivent-elles être embellies et soignées tout en évitant les mauvais traitements dus à la saleté. Il suffit d’interroger les équipes de nettoyage qui s’activent rive gauche dès 6 heures du matin pour avoir un aperçu des monceaux  de détritus laissés sur les berges (bouteilles cassées, canettes de bière, mégots  et emballages, sans oublier les nombreux  épanchements d’urine…). Quant aux incivilités, il n‘en est pas fait état mais elles existent bel et bien.

    Alors le projet d’aménagement des berges de la rive droite doit absolument intégrer la recherche de solutions et de moyens pour éviter de se retrouver dans quelques années face aux  mêmes constats, il faut en réalité savoir tirer les conclusions de ce qui marche mais aussi de ce qui dysfonctionne.

    Dominique Feutry

     

  • ImagesRéalisation en cours sur la palissade entourant le Café de la place de la République en travaux (Photo Le Parisien) 

     

    Plusieurs quotidiens viennent de relater la présence d'une palissade autour du Café Monde situé sur la Place de la République durant les travaux de réparation consécutifs à une incendie. La réouverture étant prévue l'an prochain. Plutôt que de laisser ces panneaux de 3 m de haut la proie des tagueurs plus ou moins bien inspirés et plus ou moins bien compétents, la Mairie de Paris a pris la décision de confier leur décoration à la galerie Wallworks (Xe). Cette galerie s'est fait un nom dans le "street art", elle a donc réuni une équipe de 15 spécialistes graffeurs qui sont déjà à la tâche pour réaliser sur cet entourage éphémère une composition de 300 m2 pour laquelle Mairie n'a pas donné d'instructions précises. Toutefois comme des manifestations et défilés sont prévus un grillage protégera les panneaux jusqu'au 4 mai, le relais sera pris ensuite par les services de nettoyage afin de conserver cette production.

    Cette façon de procéder de la Mairie de Paris pourrait préfigurer une autre méthode pour lutter contre les tags sauvages. Attribuer des espaces dédiés comme cela se fait déjà ici ou là et dans d'autres villes canaliserait les accros de tags et de la peinture à la bombe. Les productions sauvages qui trop souvent défigurent nos quartiers pourraient voir ainsi leur nombre réduit.

    Nous suggérons que cet essai de la place de la République soit reproduit dans un certain nombre de lieux parisiens. Ce qui serait autorisé pourrait en partie éviter ce qui ne l'est pas et que nous qualifions de "sauvage". Ceux qui enfreindraient cette nouvelle manière de procéder se verraient verbalisés chaque fois que possible.  

    Dominique Feutry