Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • EDF ArchivesLe bâtiment ERDF, 49 rue des Archives (IIIe), qui fait face à l'Hôtel de Clisson, à ses tourelles et à son portail monumental (Photo VlM)

     

    Pour beaucoup, ce bâtiment qui vient d'être ravalé et resplendit d'un blond vénitien retrouvé et d'un portail vernis marqueté impressionnant, est un mystère. Percé de fenêtres, il semble abriter de nombreux logements.

    Il n'en est rien. Ceux qui sont passés par là un jour où les accès étaient ouverts ont dû être surpris de voir à l’intérieur un immense sarcophage de béton.

    C'est un  transformateur haute tension qui fournit le courant électrique au quartier. La façade est un trompe-l’œil, les fenêtres sont des leurres : elles donnent sur du vide ! Il y a en revanche de vrais logements à l'angle avec la rue de Braque au sommet de l'immeuble.

    Ce bâtiment n'obéit à aucun style. Pourtant, reconnaissons le, il était difficile de faire mieux dans l'environnement exigeant qui est le sien. Il nous rend des services et se fait oublier … Que demander de plus, si ce n'est qu'ERDF continue à l'entretenir avec le soin auquel ce grand service public nous a habitués.

     

  • Conf 2L'assistance lors de la présentation sur le Grand Paris à la Mairie du IIIe arrondissement (Photo VlM)

     

    Dommage qu'il n'y ait eu qu’une soixantaine de participants à la réunion organisée à la mairie du IIIe à le demande de la Maire de Paris afin de faire connaitre les grandes lignes du futur Grand Paris préalablement à des réunions de concertation et des ateliers auxquels pourront partiociper les parisiens. 

    Après une courte introduction, Pierre Aidenbaum, assisté de Christine Frey, élue qui est aussi conseillère régionale, a donné la parole à Didier Bertrand directeur de la mission métropole du Grand  Paris  à  Héléne Chartier, chargée de mission. Tous deux ont dressé le "portrait" de la future métropole.

    Que retenir de cet exposé détaillé ?

    La métropole est un « vieux » sujet puisque les premières prémisses remontent à 1934 avec le plan Prost, un des premiers plans officiels d’aménagement au monde. Ensuite ont été créés les 8 départements d’Ile France, les villes nouvelles et ce n’est qu’en 2001 qu’a débuté une coopération entre les maires concernés sous l’égide d’une instance de dialogue informelle, la Conférence Métropolitaine. En 2007/2008, l’Etat se saisit du dossier avec la création d’un secrétariat d’État dédié et une équipe d’architectes est mandatée pour réfléchir au projet du Grand Paris. Parallèlement les élus créent le Syndicat d’Etudes Paris Métropole. Après quelques aléas et les changements politiques c’est le législateur qui intervient et dès le 1er janvier 2016, Paris Métropole, une nouvelle instance politique, verra officiellement le jour.

     

    C2Carte du Grand Paris

     

    Que recouvre Paris Métropole ?

    La future métropole qui regroupera les Hauts de Seine , la Seine Saint-Denis, le Val de Marne et Paris  s'insère comme intercommunalité au sein de la Région Ile de France. Elle englobera 124 communes sur les 1200 d’Ile de France, sur une étendue de 762 km2 (7 fois la superficie de Paris) où vivent 6,7 millions d’habitants (dont un tiers à Paris). Tous les départements de la Région n’intégreront donc pas cette nouvelle structure et les grandes communes limitrophes qui aujourd’hui ne font pas partie du périmètre (Roissy, Orly, Argenteuil…) ont une option pour l’intégrer. Les compétences de cette instance porteront sur toutes les questions relatives aux transports (avec la création d’une nouvelle intercommunalité qui est le chantier prioritaire), au logement et à l’aménagement du territoire, à l’environnement et au développement économique. En 2016 seront lancés les projets stratégiques touchant ces sujets. En 2018, ces projets devraient être adoptés, les transferts de compétence réalisés et en 2020 il sera procédé à l’élection des membres.

    Quelles conséquences attendre ?

    Plusieurs instances sont en effet prévues, le Conseil de la Métropole formé de 337 élus (dont 90 pour Paris), nombre non encore définitif (sachant que la région Ile de France compte 200 élus) et les Conseils des Territoires. En effet la Métropole sera découpée en Territoires d’au moins 300 O000 habitants, qui seront les instances intermédiaires entre la Métropole et les Conseils Municipaux. Les Territoires auront comme compétences les opérations d’équipement de proximité, l’aménagement local, le PLU, la collecte des déchets, l’eau, l’assainissement, la voirie, le stationnement et l’action sociale. Par ailleurs une instance consultative, le Conseil de Développement,regroupant des partenaires sociaux, culturels et économiques, sera créé afin de faire des propositions au Conseil de la Métropole. Il convient de noter que pour la Grande Couronne (qui est hors de la Métropole), les intercommunalités qui ne forment pas au moins 200 000 habitants devront se regrouper jusqu’à atteindre au moins cette taille.

    Le-grand-paris350Il a été dit clairement que le budget évalué à 4,1 milliards € serait assuré par la fiscalité et les dotations de l’État, sans augmentation ni création d’un nouvel impôt pour les particuliers.

    Bien sûr la montée en puissance de cette réforme sera lente et longue car les modifications que la création de la Métropole entraîne seront lourdes et profondes mais, comme l’ont dit les intervenants, la Métropole parlera d’une seule voix, traitera les dossiers pour le compte de toutes les communes et structures qui la formeront, ce qui ne peut que donner du poids face aux agglomérations étrangères qui sont depuis longtemps en ordre de bataille, notamment en matière d’attractivité économique. La nouvelle métropole va devenir après son rodage un sérieux concurrent.

    Il faut espérer cependant que cette évolution respecte l’un de ces buts affichés, à savoir qu’elle soit source d’économies et non de hausses des dépenses.  Seul l’avenir y répondra.

    Dominique Feutry

     

  • Amelot de bisseuil romulus remusPortail intérieur de l'Hôtel Amelot de Bisseuil, dit des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe). En bas-relief sur l'imposte : Romulus et Remus (Photo VlM)

     

    L'Hôtel est dans les starting-blocks de sa restauration.

    Classé monument historique, il a obtenu le 30 décembre 2014 du Préfet de la Région Île-de-France  une autorisation de travaux pour le traitement de ses façades sur cours et sur rue. Le pétitionnaire est la SCI de l'Hôtel Amelot.

    L'autorisation est assortie de prescriptions. En particulier, le projet de restitution du balcon 17ème siècle sur la façade principale du corps de logis ne sera pas exécuté, le garde-corps central de cette même façade sera augmenté de quelques balustres pour s’ajuster aux dimensions de l'avant-corps, et la peinture du portail en bois sur ses deux faces, sera faite d'une couche très fine sans apprêt pour préserver les détails du décor sculpté.

    Amelot bisseuil cour int et frontonCour intérieure, balcon, fronton et balustrade

     

    On s'accorde à considérer que le portail est le plus beau de Paris et que l'Hôtel, par les richesses qu'il contient, est l'un des plus prestigieux du Marais. Il a été la résidence du commandant Paul Louis Weiller, fondateur d'Air-France, décédé en 1993 à l'âge de 100 ans. Son propriétaire actuel est Acanthe Développement, filiale du groupe Duménil Leblé.

    Le but de la restauration entreprise est la mise en vente du monument. On pense qu'une grande institution française ou étrangère privée pourrait s'y intéresser. La Mairie de Paris et l’État y ont manifestement renoncé, ce qui n'est ni surprenant ni choquant en cette période de disette générale.

    Une remarque cependant : aucune information n'a été communiquée ces dernières années par la mairie du IVe sur le sort de ce joyau patrimonial auquel les habitants de l'arrondissement – et au-delà – portent un immense intérêt. Ou bien le Maire Christophe Girard n'a été informé de rien et n'a pas cherché à l'être (quand nous n'avons jamais cessé de le faire), ou bien étant informé il n'a pas estimé que ses administrés étaient dignes d'en bénéficier. Dans les deux cas, nous avons tout lieu d'être déçus.

     Gérard Simonet

     

  • DevantieeLa devanture du 10 rue Saint Paul (IVe) (photo GD)

     

    Nous évoquions dans un récent article (11 mars 2015) la restauration réussie du garage au 46 de la rue des Archives (IVe) où vient de s'installer le nouveau commerce "Jeanne et Martin". Une de nos lectrices vient de nous signaler que malheureusement ce n'est pas le cas rue Saint Paul au N° 10 où est installé un magasin spécialisé en  services de conciergerie. La couleur lie de vin et les inscriptions du bandeau, ni l’enroulement proéminent du rideau métallique  ne sont en phase avec le quartier et son règlement.

    Nous allons demander à la  Direction de l’Urbanisme (Sous-Direction du permis de construire et du paysage de la rue) ce qu'elle en pense. Elle exigera sans doute des aménagements afin que cet ensemble soit plus en conformité et plus en phase avec le quartier et la façade XVIIIe de l'immeuble qui l'abrite.

    Dominique Feutry

     


  • Carreau temple terrasse 06 12 13
    Rue de Picardie, l'un des quatre côtés du quadrilatère qui borde le "Carreau du Temple" (IIIe) (Photo VlM)

     

    "L'autre terrasse" à laquelle il est fait référence sur l'un des 22 calicots qui ont fleuri autour du Carreau du Temple, c'est celle dont "Le Jules", le bar du Carreau, a fait la demande auprès de la direction de l'urbanisme de la Mairie de Paris. On sait que le Maire du IIIe Pierre  Aidenbaum y est favorable sous réserves (*) après avoir assuré les riverains qu'il n'y en aurait pas. Il faut rappeler qu'il est le président de la SPL (société publique locale) qui gère cet établissement semi-public et qu'il a donc la charge de le rentabiliser .

    Najdovski jddChristophe Najdovski (Photo JDD)

    L'affaire est venue aux oreilles de Christophe Najdovski, Adjoint au Maire de Paris en charge des transports, des déplacements et … de l'espace public, tête de liste des Verts pour Paris aux élections municipales de 2014. Dans une lettre du 5 mars adressée à Donal O'Regan président du collectif "Carreau du Temple" il confirme qu'il a exprimé auprès de la Maire de Paris Anne Hidalgo son opposition à l'attribution d'une autorisation de terrasse au bar "Le Jules" en ces termes :

    "Le collectif Carreau du Temple m'a fait part, par courrier du 24 février 2015, de leur opposition à l’installation d'une terrasse de près de 100 couverts à proximité immédiate de cet équipement.

    Je souhaite par la présente faire part de mon avis défavorable à l'attribution d'une telle terrasse, qui engendrerait des nuisances conséquentes pour les riverains, comme ils le soulignent d'ailleurs via une pétition (près de 200 signataires fin janvier) ainsi que publiquement lors des conseils de quartiers".

    Télécharger la lettre

     (*) Pierre Aidenbaum nous a déclaré que cette terrasse n'aurait pas le droit de servir des repas, fermerait à 21h00 et serait décalée vers la rue Eugène Spüller de façon à s'écarter de la zone habitée.

     

    Post-scriptum du 16 mars 2015

    Le Maire Pierre Aidenbaum nous apporte les précisions suivantes :

    "Je me permets de réagir à votre article publié sur votre blog samedi dernier, intitulé « Les Verts de l'Hôtel de Ville volent au secours des riverains du IIIe, à propos des terrasses de bars »,  je tiens à vous redire que la SPL Carreau du Temple n’a aucun intérêt financier dans l’exploitation du bar du Jules contrairement aux allégations que vous avez déjà formulées, reprises par certains riverains. D’autre part, vous vous referez à une lettre que Christophe Najdovski adressée à la Maire de Paris, dont le contenu n'a pas été discuté préalablement avec le Maire du 3ème ardt et que nous avons donc découverte en même temps que vous. C'est d'autant plus surprenant que M. Najdovski m’avait indiqué en marge du dernier Conseil de Paris ne pas bien maitriser ce dossier.

    Quant à ces 22 calicots dont il est question certains m’ont surpris et  amusé, notamment celui qui indique que le quartier est en danger, en écho sans doute à la campagne de la chaine américaine Fox News qui a identifié d'autres zones de non-droit à Paris, comme vous le savez".

     

    Dont acte !

     

     

  • Carreau temple jules terrasse 08 10 14Le Carreau du Temple, 2 rue Perrée (IIIe), son bar "Le Jules" et l'emplacement de sa terrasse controversée (Photo VlM)

     

    A la suite d’un appel à candidatures auquel ont répondu 75 personnes et de la sélection par un jury composé de représentants de la Ville et du Conseil d'administration de la SPL (Société Publique Locale) Carreau du Temple, Pierre Aidenbaum, président de cette dernière, va proposer au prochain conseil d’administration de nommer deux codirectrices Sandrina Martins et Lucie Marinier à la tête de l’établissement. Elles remplaceront Thierry Herzog qui assurait l'intérim depuis le départ de l'ancien directeur Jean-Luc Baillet qui a été récemment débouté de ses demandes par le tribunal à la suite de son licenciement (voir notre article du 28 juin 2014).

     

    Dames   Sandrina Martins et  Lucie Marinier ( Photo DR et LP/Philippe Baverel.)

     

    Toutes deux nous dit-on sont des spécialistes de la production artistique, de projets culturels et de la gestion. Sandrina Martins arrive de Marseille où elle a été directrice de projets à Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture, pendant quatre ans. Quant à Lucie Marinier elle était secrétaire générale du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris après avoir été chargée de mission culture auprès de l'ancien Maire de la capitale.

    Le commentaire accompagnant leur nomination est ainsi libellé "… Leur vision d’un lieu laboratoire de la ville de demain, de rencontres et de découvertes, d’innovations pluridisciplinaires, en lien avec les associations et les habitants du quartier, a parfaitement répondu aux préoccupations de la Ville de Paris et aux caractéristiques du Carreau du Temple".

    Nous restons dubitatifs sur ce communiqué. Le vrai problème aujourd'hui n'étant pas uniquement d'équilibrer le budget de l'institution (qui va d’ailleurs devoir avec cette décision rémunérer deux têtes au lieu d'une) mais de pouvoir y parvenir avec le moins de désagrément possible pour les habitants du quartier et sur ce plan il y a loin de la coupe aux lèvres…

    Nous espérons que cet objectif figurera en bonne place dans la fiche de fonction des intéressées à qui nous souhaitons  pleine réussite dans leur nouveau challenge.

    Dominique Feutry

     

    Le Maire du IIIe arrondissement, Pierre Aidenbaum, nous a demandé, en date du 16 mars, de publier le texte suivant: 

    "Sur votre article publié le 13/03 sur la nomination des deux directrices pour le CDT : une fois de plus, Monsieur Feutry, vous vous appuyez sur des approximations et des jugements de valeur plutôt que de mener la mission d'information à laquelle vous prétendez  : contrairement à ce que vous indiquez, Monsieur Jean Luc Baillet n’a pas été licencié mais révoqué par le conseil d’administration de la SPL du CDT . Dans son jugement rendu le 20/02/2015, le tribunal du commerce a débouté entièrement Jean Luc Baillet de l’intégralité de ses demandes et l’a condamné à payer 3000 € d’article 700 au Carreau du Temple et aux dépens.

    D’autre part, vos opinions sur la nouvelle Direction du CDT – qui vous laisse "dubitatif" d'après ce que je lis – me semblent plus relever d'une opinion que d'un fait. En l'occurrence, vous ne l'ignorez pas, la nouvelle direction satisfait pleinement tous les critères de bonne gestion et, dès la  première année, le budget de la SPL a été parfaitement équilibré. Vos approximations et jugements de valeur gagneraient à être appuyés sur la réalité. A cet égard, je vous redis ma disponibilité totale pour répondre à vos interrogations et éclaircir certains  points et dans ces conditions on gagnera en qualité des débats"

     

    NDLR: "Licenciement" ou "révocation " peu importe, là n'est pas le débat. L’important est bien, en ces temps de restrictions budgétaires, d'assurer l’équilibre budgétaire de l'institution sur le moyen et le long terme. Il est d'ailleurs difficile de présager ce qu'il en sera avec le nouveau binôme annoncé. Alors qu'il n'est pas encore aux manettes, il est même hasardeux d'affirmer que "la nouvelle gestion satisfait pleinement tous les critères de bonne gestion".

    Quant "aux opinions…qui semblent plus relever d'une opinion…"(?), nous ne nous résoudrons jamais à ne pas en émettre, bien au contraire, que ce soit à l'aune ou non des faits. En l'occurrence, il est peu probable que les riverains s'agitent pour le plaisir, sinon notre association ne serait pas autant sollicitée. Cela montre bien qu'il y a un problème et qu'il ne pourra pas être indéfiniment ignoré. Nous n'avons jamais vu des personnes s'agiter pour le plaisir, sinon sur des pistes de danse. Le sujet est sérieux, il ne doit pas être banalisé, ni pris à la légère.

     

  • Etablissement_151_1Vue de la piscine Saint-Merri, 16 rue de Renard (IVe)

     

    La publicité n'est pas très abondante et pourtant…Voilà plus d'un an déjà que le conflit s'éternise entre la Mairie de Paris et les agents de la Direction de la Jeunesse et des Sports au sujet de la revalorisation des primes du dimanche (les grévistes réclament entre 44 € et 180 € par dimanche pendant que le ville propose 12,50 €).

    Ce différend a pour conséquence la fermeture le dimanche d'une bonne partie des équipements sportifs de la Ville. En effet 100 des 400 agents concernés pratiquent cette forme de grève dite perlée qui font que les sportifs peuvent trouver porte close lorsqu'ils se rendent dans leur piscine, leur gymnase ou leur stade. De surcroit, comme il n'y a pas obligation de prévenance de la part des personnels en grève, la Mairie de Paris ne sait que le matin même de chaque dimanche, quel établissement pourra ouvrir ou non. Elle a choisi de redéployer à chaque fois de façon tournante les non grévistes se présentant à leur travail, de sorte que les équipements puissent être ouverts à tour de rôle chaque week-end. Ainsi pour les 38 piscines que compte Paris, presque la moitié peuvent être ainsi ouvertes.

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    Entrée du gymnase 14 rue Michel Le Comte (IIIe)

     

    Mais voilà, l'intersyndicale a décidé il y a peu d'étendre le mouvement au samedi. Autant dire que le week-end les sportifs sont particulièrement pénalisés. Le conflit se durcit indubitablement et la Mairie a annoncé qu'elle utiliserait davantage d'agents volontaires pour pallier les absences des grévistes.

    Elle recommande aussi aux usagers, avant de se rendre vers leur équipement habituel, de consulter les sites suivants : paris.fr ou paris-piscines . 

    La Mairie a beau annoncer que les abonnements des usagers seront prorogés de 6 mois gratuitement, il n'est jamais bon qu'un mouvement social, quel qu'il soit, dure aussi longtemps. 

    Manque de dialogue social pour les uns, inconséquence pour les autres, les dindons dans cette affaire comme à chaque fois dans de telles situations, restent les parisiens, ceux en particulier qui n'ont que le  week-end pour faire du sport. Quant aux conséquences sur les compétitions qui ne peuvent être organisées à Paris, elles sont particulièrement néfastes pour la capitale.Tout cela est pitoyable !  

    Dominique Feutry   

     

  • Photo 6Le nouveau magasin "Jeanne et Martin" 46 rue des Archives (IVe)  (Photo VlM)

     

    Hideux, tagué de toutes parts (rideau métallique et façades), le garage du 46 de la rue des Archives (IVe) dénotait. Il faisait néanmoins partie du décor, implanté là depuis tant d'années, restant une des rares stations-services du Marais, avec tout le danger que cela représentait par ailleurs (voir notre article du 4 octobre 2013).

    Depuis  l'été dernier, à la suite de la cession du local, des travaux assez importants et longs ont été entrepris et les riverains s'interrogeaient sur la destination des lieux.

     

    IMG_5167Aperçu des murs du garage avant restauration 

     

    Le magasin qui vient d'ouvrir à l'enseigne "Jeanne et Martin", même si la pierre entourant la vitrine doit encore être nettoyée, a fière allure et s'insère avantageusement dans le paysage de la rue. La restauration sobre et neutre à la fois nous fait presque oublier ce qu'il y  avait avant.  Le percement d'une vitrine dans le mur de côté a supprimé l’énorme tag particulièrement laid qui s'y trouvait.

    Parmi les habitants certains soulignent  qu'il s'agit encore d'un magasin de prêt à porter, leur nombre ne cesse en effet d'augmenter au détriment des commerces traditionnels de quartier. Une chose est certaine cependant cette portion de rue bénéficie d'une rénovation de qualité qui l'embellit significativement. 

    Dominique Feutry

     

  • Photo 2Prunus en fleurs dans une cour du Marais (Photo VlM)

     

    Les beaux jours semblent revenir, le soleil darde, les oiseaux chantent, certains arbres fleurissent et pourtant cette période de l’année est souvent la pire en matière de pollution. En effet, la différence de température,  entre d’une part des nuits fraîches et d'autre part des journées plus douces, accentue le phénomène, d’autant que l’absence de vent ne permet pas la dispersion des particules.

    Bien entendu le stationnement résidentiel est gratuit, bien sûr il est recommandé de prendre les transports en commun et d’abandonner sa voiture mais nous sommes asphyxiés à petit feu et mous sommes les victimes des atermoiements du passé, d’intérêts mercantiles et d’une lourdeur administrative qui accentue l’inertie qui nous est souvent reprochée.

    Nous ne sommes pas prêts d'avoir une qualité de l’air qui nous rassure dans notre capitale.

    Si comme dit le proverbe « Le temps c’est de l’argent », Jean de Rotrou écrivait en 1648 dans sa tragédie Cosroès « Quand on peut prévenir, c’est faiblesse d’attendre ».

     

  • PotiouLe mur défiguré et délaissé, à l'aplomb du 22 rue de Poitou (IIIe) (Photo VlM)

     

    Défigurer pou défigurer, actes gratuits et véritables saccages,  nous n’en finissons pas de dénoncer ces murs souillés et abîmés à longueur d’année et qui donnent  cette impression de saleté ancrée dans certains lieux touristiques du Marais. Nous ne reviendrons pas sur le mur situé à l’angle des rues Vieille du Temple et des Quatre Fils (IIIe) (voir nos articles des 7 janvier et 19 décembre 2014), nous citerons simplement quelques cas « emblématiques ». Ainsi en est-il du mur qui se trouve à l’angle du N° 22 rue de Poitou, près de l’intersection avec la rue de Belleyme (IIIe), il est maculé de tags, affiches, carrelages  et inscriptions, avec souvent à sa base des détritus déposés là comme s’il s’agissait d’une décharge. Ce coin est lamentable voire immonde. Il est urgent que la mairie se saisisse de cet emplacement pour mettre des moyens, comme sa végétalisation, pour empêcher de telles souillures.

    Photo 1Le mur maculé du 35 rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)

     

    Il est de même pour le mur de la rue Charlot, non loin du magasin du photographe vintage, au N° 35 qui forme angle avec la rue de Bretagne (IIIe). Là encore la mairie doit apporter avec les services compétents, un soin tout particulier, puisque ce mur est "sensibe", pour faire disparaitre dès leur apparition toutes ces inscriptions tags, affiches et autre salissures qui créent ce sentiment de mauvais entretien, alors que chacun paie des impôts suffisamment élevés pour qu’il n’en soit pas ainsi.

    Autre phénomène sans doute plus grave encore, le plaisir quasi ravageur de détruire.

    Le mur qui se trouve rue de Quatre Fils, à l’angle avec l’immeuble situé au N° 20, juste en face de la façade arrière et aveugle des Archives et en diagonal du CARAN, vient d’être entièrement refait. Le travail est de grande qualité et particulièrement soigné. Il est vrai qu’il était en piteux état. Eh bien il ne s’est pas passé une semaine sans que des malotrus le souillent à nouveau.

    Photo2Le mur de côté de l'immeuble du 20 rue des Quatre Fils (IIIe) (Photo VlM)

     

    Quelle est la finalité de tels agissements, sinon la rage de vandaliser, massacrer et ruiner le travail des autres, le paroxysme de l’irrespect, pour choquer et finalement faire mal.

    Car à ce niveau, ne disons  plus, de grâce, qu’il s’agit d’un jeu, d’une forme d’art ou d’expression, d’actes de « sauvageons » pour paraphraser un ancien ministre. C’est bel et bien la volonté d’anéantir, de démolir et de détériorer ce qui peut apparaitre à leurs yeux comme le symbole du par trop conventionnel.

      Photo -Etat actuel des vitrines des ex magasins "Nickel" et" Livre ouvert" 48 rue des Francs Bourgeois (IIIe) (Photo VlM)

     

    Mais alors, si nous ne faisons rien, jusqu’où ce mode de rejet va-t-il nous mener ?

    Dominique Feutry