Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  •  Charlot37 rue Charlot, mur pignon de l'immeuble de la rue de Bretagne (IIIe). Le 28 janvier 2015 (photo VlM)

     

    Charlot anteMême vue le 22 janvier 2015 (notez que la moto n'a pas changé de place !) (Photo VlM)

     

    Il ne reste plus grand chose des gambettes du graff que nous avons signalé et commenté le 22 janvier ! Une horde d’afficheurs sauvages a déferlé sur ce mur, sans considération pour l’œuvre qu'il avait accueillie, sans doute contre son gré.

    Toujours est-il que ce graff avait une valeur marchande, ne serait-ce que le temps passé par une ou plusieurs personnes et le prix des pots de peintures et des pinceaux. Savoir que tout est anéanti par une bande de béotiens nous serre le cœur.

    Nous n'avons naturellement aucune sympathie pour les commanditaires de ces affiches reproduites en plusieurs exemplaires, en application de la méthode bien connue du matraquage systématique. Nous n'avons qu'un souhait, sous forme d'une alternative : (1) que la Direction de la Propreté de Paris colle une amende copieuse au donneur d'ordre avec prélèvement d'office (une procédure qui n'est pas assez souvent appliquée mais qui est à la disposition des autorités) ou (2) qu'une horde de nouveaux vandales viennent sans trop tarder la nuit recouvrir les affiches présentes, en attendant qu'une autre arrive et ainsi de suite …

    Ce cercle vicieux, les autorités de la Mairie de Paris ont le pouvoir d'y mettre fin. Mais il faut pour cela un peu de courage et de détermination. Nous sommes prêts, s'ils interviennent, à leur témoigner notre respect et notre gratitude.

    Quant au "graffeur", nous ne serions pas contrariés de savoir qu'il a décidé de chercher des sites plus cléments où son travail a des chances de perdurer.

     

  • Haudriettes camion trois essieuxSemi-remorque trois essieux dans une rue étroite du Marais (Photo VlM)

     

    La Maire de Paris Anne Hidalgo vient de déclarer à la presse son intention de commencer dès cette année à réduire l'accès au centre de Paris des véhicules les plus polluants. Elle n'est pas plus précise mais elle vise explicitement les véhicules roulant au diésel.

    Nous soulignons régulièrement la situation inquiétante de Paris en matière de particules fines. Elles résultent d'une combustion imparfaite des carburants et du bois de chauffage. Microscopiques, elles se logent dans les bronches et agressent les tissus pour provoquer in fine des cancers des voies respiratoires.

    L'apport essentiel en particules de ce type nous vient du périphérique. Traiter le cœur de Paris, de ce fait, n'est pas la panacée mais on aurait tort de se priver, si c'est plus facile, d'une mesure qui va tout de même dans le bon sens.

    Il y a beaucoup d'ignorance de la part des parisiens sur ce qui est permis en matière de circulation des poids lourds dans la ville. Aux yeux de tous ou presque, la présence du camion gigantesque qui a été photographié ci-dessus n'est pas permise. Voire ! La présence de ce type de véhicule est régie par le "Règlement Marchandises" de la Ville de Paris. Voici ce qu’il dit dans sa mouture de 2013.

    On distingue deux périodes de circulation :
    – De 22h à 17h, réservée aux véhicules dont la surface est inférieure à 29 m2 ;
    – De 22h à 7h, ouverte aux véhicules d’une surface inférieure ou égale à 43 m2.

    – Pour les véhicules propres inférieurs à 29m2, il n'y a pas de restriction (électriques, au gaz ….)

    Tout est autorisé, par conséquent, quelle que soit l'heure si les véhicules occupent une surface au sol inférieure à 29 m². Sachant que la largeur d'un camion ne peut excéder 2,55 mètres, sa longueur peut atteindre 11,37 mètres de jour et 16,89 mètres la nuit.

    En d'autres termes, si on s'en tient au règlement, un trois-essieux de près de 17 mètres pourrait s'engager dans la rue Pierre au lard (IVe) ou dans la rue des Vertus (IIIe), bien connues pour être particulièrement spacieuses.

      Vertus nevers caféRue des Vertus (IIIe) (photo VlM)

     

    Nous insistons à nouveau après de la Mairie de Paris et de ses  responsables des Déplacements et de la Voirie pour cette anomalie soit corrigée en même temps qu'on s'attaque aux mesures susceptibles de réduire par d'autres moyens la circulation de véhicules qui polluent, par leurs émissions mais aussi leur occupation  déraisonnable de l'espace public.

    Gérard Simonet

     

  •   

    MontmartrobusLe Montmartrobus électrique en circulation depuis 2011 (Photo AVEM)

     

    Le Président de la RATP Pierre Mongin a précisé lors de ses vœux à la presse que les efforts menés ces dernières années par la RATP n’avaient pas été suffisants sur les bus. L’arrivée du Grand Paris avec ses métros posenten effet  la question de savoir ce qu’il convient de faire pour adapter le dispositif existant.

    Il a été annoncé que tous les bus devraient passer au vert (80% de moteurs électriques) au cours des 10 prochaines années. Actuellement seulement 30 véhicules sur les 4 500 en service sont hybrides ! Et chacun se souvient de la polémique créée par la commande de bus diesel en 2013 par le STIF, bus qui seront livrés jusqu’en 2017 et qu’il faudra bien amortir…

    Outre le "Plan bus électriques", les questions qui se posent sont de plusieurs ordres.

    Faudra-t-il supprimer certaines lignes et en renforcer d’autres ? Les premières conclusions sont attendues cet été dans le cadre du projet « Bus 2015 ».

    Autre sujet l’ouverture à la concurrence qui sera totale en 2024. Or la moitié des véhicules qui desservent la région Ile de France appartiennent à la Régie, ce qui aiguise les appétits autant du côté des concurrents que de la Régie elle-même.

    Une évolution à suivre qui ne doit pas inquiéter les adeptes du bus bien au contraire.

    Dominique Feutry

  • HV3Vue du jardin en terrasse côté Seine, au fond la statue équestre d'Etienne Marcel (Photo Mairie de Paris) 

     

     

    Le jardin privé de l'Hôtel de Ville d'une superficie de 1 600 m2, autrefois réservé à l'appartement du Maire de Paris, devient désormais public les samedis, dimanches et jours fériés.

    L'entrée de cet espace vert adossé à la façade Sud est située sur le Parvis, côté Seine. Il surplombe le quai de l’Hôtel de Ville entre la rue de Lobau et le Parvis de l'Hôtel de Ville. On le remarque de loin grâce à l'imposante statue d'Etienne Marcel, prévôt des marchands qui fait face à la Seine. Ella a été exécutée par Jean-Antoine-Marie Idrac et Charles Honoré Marqueste qui l'a terminée à la mort de ce dernier, et fut inaugurée le 14 juillet 1888.

     

    HV 2Vue du jardin avec ses massifs prise de l'Hôtel de Ville (Photo Mairie de Paris)

     

    Comme le souligne la Mairie de Paris, "des allées gravillonnées invitent à la promenade et à la flânerie. On peut admirer l’architecture du bâtiment assis sur un banc en pierre entouré d’une végétation accueillante. Quelques bosquets ménagent une atmosphère de sous bois aux extrémités du jardin. Une serre d’hivernage abrite les végétaux fragiles". A noter qu'un espace réservé aux enfants a été prévu.

     

    Étienne_MarcelLa statue équestre d'Etienne Marcel exécutée par Jean-Antoine-Marie Idrac et Charles Honoré Marqueste

     

    Les parisiens ne peuvent que se féliciter de cette décision de la Maire de Paris. Il est d'ailleurs curieux qu'il ait fallu attendre autant d'années pour ouvrir aux habitants ce lieu qui finalement leur appartient puisqu'il fait un avec la "maison du peuple" qu'est l'Hôtel de Ville.

    Dominique Feutry

  •  

    Photo-101La rue du Grenier Saint-Lazare immense parking de cars et de motos (Photo VlM!)

     

    Nous l'avons dit à moult reprises aux élus, à la police et en particulier à Pierre Aïdenbaum Maire du IIIe (notre article du 13 septembre2014) et au Commissaire Central Adjoint Cyril Lacombe (notre article du 5 novembre 2014), le Marais ne doit en aucun cas, et malgré la présence de nombreux musées, devenir un parking pour cars de tourisme et bus scolaires. Deux sujets préoccupent plus spécifiquement en effet les riverains. La rue du Grenier Saint Lazare où les cars s'en donnent à coeur joie en matière de stationnement, du fait de la présence de magasins de duty free et de la proximité du Centre Pompidou, et le Musée Picasso qui vient de réouvrir.

    Malgré nos demades réitérées, malgré nos mises en garde, la rue du Grenier Saint-Lazare déjà encombrée par le stationnement des motos est devenue un immense parking de cars qui y stationnent quotidiennement moteurs tournant à plein régime car les toursites doivent trouver la chaleur dans les véhicules lorsqu'ils reviennent de leur visite/achat. Ils n'hésitent pas à se garer devantr les deux arrêts de bus de la ligne  29' et si la place manque à le faire aussi sur la voie réservée aux bus et taxis rue Beaubourg juste après l'intersection avec la rue du Grenier Saint-Lazare !

    Photo-150Rue du Grenier Saint-Lazare, 24 janvier 2014, le bus de la ligne 29 ne peut s'arrêter à son arrêt habituel où stationne un car de toursime ! (Photo VlM!)

     

    Quant au musée Picasso les craintes des riverains pourtant rassurés par le Maire du IIIe sur le fait qu'il n'y aurait pas de stationnement de cars  dans les rues adjacentes à l'Hôtel Salé  (sauf pour les handicapés) constatent  malheureusement aujourd'hui qu'il n'en est rien, des cars en stationnement de touristes se rendant au musée ayant été observés rue de la Perle à la hauteur du N° 2, là où se trouve justement l'arrêt du bus de la ligne 29. Lorsque les chauffeurs de cars "en infraction" dans ce secteur sont interrogés, ils font tous remarquer qu'aucune information n'est donnée sur les sites ad hoc du Musée Picasso, de  la Mairie de Paris ou de l'Office du Touisme, quant aux lieux dédiés au stationnement des cars…

     

    Photo-2-1Photo d'un car de tourisme prise le 24 janvir 2015 au 2 rue de la Perle (IIIe) (Photo JFLB)

     

    Il faut que les autorités concernées se mobilisent et agissent,  les riverains confrontés déjà à la pollution de l'air, aux nuisances nocturnes, aux nuisances sonores, aux dégradations diverses, à l'afflux de touristes aux abords des musées et monuments du Marais, ont la réelle impression d'être des oubliés de la Ville sauf dans le domaine des impôts et taxes qui ne cessent de grimper et dont ils peinent à trouver les véritables contreparties, particulièrement en matière de qualité de vie qu'is sont en droit d'attendre et qui se dégrade sensiblement.

    Nous allons alerter uen nouvelle fois le Maire, le Commissaire Central du IIIe dont les sevices sont mobilisés par ailieurs, ainsi que le Président du musée Picasso que Vivre le Marais ! doit rencontrer très prochainement.

    Dominique Feutry

     

  • Pmoff_site3L'affiche de la manifestation organisée  dans les musées de la Ville de Paris ce week-end

     

    Rendez-vous nous est donné ce week-end 24 et 25 janvier, à l’initiative du « Collectif Paris Musées », dans huit musées de la Ville de Paris avec des programmes tout à fait inhabituels au titre énigmatique de "Paris Musées Off".

    Le concept à la base de cette manifestation est fondé sur un mélange voulu des arts, des techniques, des époques et des styles. Une sorte de jeu entre les artistes et l’atmosphère particulier de chacun des musées retenus. Un des commentaires relatifs au programme présenté indique qu’il s’agit «…d’un regard décalé ».

    Trois des établissements retenus sont situés dans le Marais. Nous pourrons donc choisir entre le musée Cognacq-Jay où le thème présenté s’intitule « Regards philosophiques » (lecture de textes philosophiques sur le thème du XVIIIe siècle), le musée Carnavalet le sujet choisi se prénomme « Révolution visuelle » (réflexion-vidéo sur la question des classes sociales et des mouvements de foule dans les salles consacrées à la Révolution française) et la Maison de Victor Hugo, le titre « La Maison de Victor Hugo en BD » invite le visiteur à découvrir un album BD collector sur le spiritisme qu’affectionnait le célèbre écrivain.

    Samedi 24 et dimanche 25 janvier de 10h00 à 18h00

    Accès libre sans réservation

    Rue-hotel-ville1Maison des Compagnons du Devoir et du Tour de France  82 rue de l'Hôtel de Ville (IVe) (Photo RJ) 

     

    Nous signalons aussi, dans un autre registre non moins intéressant, les journées portes ouvertes organisées ce week-end par les Compagnons du Devoir et du Tour de France.

    Une occasion de connaitre l’ensemble des 28 métiers couverts au travers de 6 filières distinctes et de découvrir la célèbre institution (Voir notre article du 18 novembre 2012).

    Samedi 24, dimanche 25 et lundi 26 janvier

    82, rue de l’Hôtel de Ville (IVe)

     

  •  Tumblr_me3ly8fWoQ1rla5keo1_500Art populaire ou gribouillages ?

     

    En partenariat avec "Culture et Patrimoine", il vous est rappelé notre  conférence sur le thème :

     

    L’art urbain ou street art : pollution et/ou création ?

     

    Le samedi 24 janvier à 13h45

    Maison des associations du IIIe, 5 rue Pérée 75 003

    (M° Temple, République, Filles du Calvaire)

     

    Que vous vouiez aux gémonies le street art ou que vous l’appréciiez, Barbara Boehm, diplômée de l’Ecole du Louvre, conférencière, vous fera connaître sa récente origine et son internationale expansion.

    Après avoir été longtemps considéré comme une expression marginale de l'art, l'Art Urbain, encore appelé Street Art, est aujourd'hui reconnu comme un mouvement incontournable de la scène artistique contemporaine. Prolifique, protéiforme, extrêmement dynamique et mouvant, l'art urbain est présent aux quatre coins de la planète, de Paris à New York, de Sao Paulo à Shanghai, de Londres à Berlin… En établir une liste exhaustive serait une entreprise quasi impossible car, quotidiennement, des artistes urbains voient le jour et laissent leurs messages sur les murs des villes.

    Si les premières manifestations de l'art urbain remontent aux années 1960, il ne faut pas oublier que s'exprimer dans la ville est une pratique fort ancienne puisque le mot « graffiti » au singulier « graffito » est un terme d'archéologie pour désigner toutes inscriptions et dessins tracés sur les murailles et les monuments des villes de l'Antiquité. Le mot est aujourd'hui passé dans le langage courant pour désigner toutes formes de peintures, pochoirs, collages, dessins laissés sur les murs, les portes, les rideaux de fer des boutiques de nos villes contemporaines. Quelques noms célèbres : Taki183, JonOne, Ernest Pignon-Ernest, Keith Haring, les Pixacao, Jérôme Mesnager, Miss.Tic, Nemo, Jef Aerosol, M.Chat, Zoo Project, Vhils et tant d'autres à découvrir…

    Nous vous attendons nombreuses et nombreux à cette conférence en vous remerciant de prévenir Marie-Françoise Masféty-Klein de votre venue et du nombre de personnes qui vous accompagneront par mail mfmk@free.fr ou par téléphone au 01 42 72 61 41 et de prévoir 10 euros par personne pour les adhérents de Culture et Patrimoine et 12 euros pour les non adhérents.

     

  • Hôtel de ville entrée lobauHôtel de Ville, entrée Lobau (IVe) (photo VlM)

     

    Le réseau "Vivre Paris !" (représenté par les associations "Vivre le Marais !" ACCOMPLIR, "les Droits du Piéton", "Jean-Pierre Timbaud" (XIe), "la Butte aux Cailles" et "le Canal Saint Martin") a rencontré hier Aurélien Rousseau Secrétaire Général Adjoint de la Mairie de Paris chargé du pilotage des évolutions liées à la mise en place de la métropole du Grand Paris, du suivi des questions d’urbanisme, d’aménagement et de grands services urbains, de production de logements, de transports et de mobilités, d’environnement ainsi que d’action foncière et immobilière.

    Cette entrevue constituait le prolongement des différentes rencontres qui ont eu lieu depuis la rentrée d'automne avec plusieurs adjoints de la Maire concernés par nos sujets de préoccupation que sont l'espace public et son occupation notamment les terrasses abusives ou illégales, et les nuisances nocturnes avec ses corollaires que sont le bruit et l’alcoolisation massive des jeunes.

    Après un bref rappel de l'historique du réseau qui devient de plus en plus national et européen et de son action, nous soulignons combien nous avons été étonnés que les différents adjoints ou leurs représentants nous renvoient sur leurs collègues sur chacun des sujets que nous abordions, montrant combien le travail au sein de l'Hôtel de Ville semblait « cloisonné » sans aucune transversalité de traitement, ce qui est source d’inefficacité. Aurélien Rousseau nous indique que le rôle du secrétariat général est justement de faire en sorte qu'il n'en soit pas ainsi. Nous lui demandons donc d'agir dans ce sens relativement aux problèmes que nous soulevons et de suivre leur instruction.

    Le thème des nuisances nocturnes est d’abord abordé et nous rappelons que lors du 1er conseil de la nuit du 9 décembre, conseil qui faisait suite aux états généraux de la nuit auxquels nous avons participé, nous sommes restés surpris de la déclaration introductrice d'Anne Hidalgo qui n'a pas dit de façon tranchée que le sommeil était un droit, tout juste est-il, selon elle, une option. Une façon de voir le sujet que nous ne souhaitons plus entendre.

    Bruit sommeil troubléLe repos est un droit fondamental – Déclaration universelle des droits de l’homme (AGNU, 1948, art.26). (et il n'est pas de repos sans sommeil)

     

    De même nous avons trouvé inadmissible que son premier adjoint, Bruno Julliard, conclue ce conseil en laissant supposer en substance que les règlements étaient une chose et qu'il était possible de les contourner. Sur ce point, nous insistons tout particulièrement pour dire que nous resterons vent debout car les règlements qui existent sont faits pour être appliqués. Ils ont été trop souvent bafoués et c'est bien là le nœud du problème car il s'agit d'une question de santé publique.

    Aussi nous rappelons que nous récusons la « médiation » fréquemment prise comme réponse inappropriée, la concertation nous paraît bien préférable. Nous demandons aussi que des diagnostics accompagnent les politiques mises en œuvre. Alors que les "Pierrots de la Nuit" ont coûté prés d'un demi million d'€ aux contribuables parisiens depuis leur création, quel diagnostic chiffré et mesuré en a été fait ? Aucun malheureusement. Il n'est donc plus possible de continuer d'agir de la sorte, les parisiens ont le droit de connaître comment est utilisé leur argent et ce qui en résulte. Nous signalons à Aurélien Rousseau à propos de cette problématique que "Vivre Paris !" organise le 10 février prochain à 18h30, Salle Jean Dame 17, rue Léopold Bellan (IIe), une conférence à laquelle il est invité, sur le thème « Les nuisances nocturnes : une fatalité ?"

    Sur le sujet des autorisations de terrasses, nous parlons d'abus, de non respect des autorisations délivrées qui figurent dans le dernier rapport de l’Inspection Générale de la Ville de Paris  consultable sur le site de Vivre Paris http://www.vivre-paris.fr/docs_pdf2011/rapport_definitif_inspection_generale_sur_terrasses.pdf.

      Terrasse arts & métiersExemple de terrasse au-delà de la terrasse (Photo VlM)

    Des passages mentionnent clairement des insuffisances et des défaillances des contrôles effectués par les agents de la Ville. Nous faisons remarquer aussi le fait que les équipes de la Police de Paris n'ont pas de mission claire en ce domaine. Un certain laisser aller est donc constaté, entraînant des abus et une insuffisance de verbalisation de la part des Agents de Surveillance de Paris (ASP). De leur côté les agents de la DU semblent davantage se préoccuper des enseignes que des irrégularités des terrasses.

    Un exemple consternant proche de la Gare Saint-Lazare, illustré de photos montrant que l'espace public des piétons est sacrifié, est laissé à la sagacité de nos interlocuteurs. L'occupation illégale par certains débits de boissons de la totalité de la surface de la contre allée des Champs Elysées est aussi indiquée. Nous insistons enfin sur la nécessité de travailler en concertation avec nos associations qui ont une bonne connaissance de leur quartier et des problèmes rencontrés.

    Motos st lazareMotos gare St lazare (Photo VlM)

    Aurélien Rousseau qui a rappelé la compétition entre les villes européennes en matière d'attractivité, propose en réponse de trouver des propositions concrètes ensemble, y compris sur la question importante de l'occupation de l'espace public et des terrasses en particulier. Il oublie que Paris est déjà la ville la plus visitée au monde, ce qui associé à une densité d'habitants qui est la plus élevée d'Europe, en fait une ville sursaturée où on souffre du manque d'espace.

    Il se dit prêt à nous recevoir périodiquement pour ce faire, en étant conscient que tout ne sera pas accepté mais qu'il est possible d’avancer, à l'instar de l'expérience mise en oeuvre dans le XIe – rue Jean-Pierre Timbaud par exemple.

     

  • Photo-70Etat du mur d'angle de l'Hôtel d'Albret 31 rue des Francs Bourgeois (IVe) (Photo VLM le 17/01/15)

     

    Nous nous sommes penchés récemment (notre article du 7 janvier 2015) sur l'état pitoyable du mur-pétaudière situé à l'angle des rues Vieille du Temple et des Quatre Fils (IIIe). Malheureusement le cas de ce mur n'est pas isolé, il a un petit frère non loin de là !

    En effet, en empruntant la rue Elzévir, arrivé à son débouché rue des Francs Bourgeois (IVe), l'Hôtel d'Albret situé au N° 31 dresse sa magnifique façade du XVIIe (notre article du 21 mai 2014). La vue est tristement gâchée en raison de l’état de son mur d'angle extérieur qui rejoint le magasin "Aubade". Tags, affiches le remplissent progressivement depuis novembre 2013, date à laquelle nous avions attiré l'attention sur le scellement d'une demi bicyclette dont la couleur rose a bien pâli au fil des mois car elle est restée plantée, personne n’a daigné, voire osé, l’enlever.

    Nous venons de déposer une nouvelle demande d'enlèvement. A ce propos, nous rappelons une fois de plus qu'il existe un service gratuit à la Mairie de Paris qui intervient efficacement sur les graffiti et autres souillures : "sercice anti-graffiti"

    Photo-71Etat du mur qui fait face au mur "maculé" de l'Hôtel d'Albret (Photo VlM 17/01/15)

     

    Nous avons signalé à la fin des vacances d'été (article du 30 août) la montée en saleté du mur. Mais rien ne s’est passé, au contraire, le "maculage" du mur s'est amplifié au fil des jours. Deux murs voisins, celui qui fait pendant au mur "décoré" de l'Hôtel d'Albret et celui qui forme angle ave la magasin Uniqlo (dont l'enseigne en drapeau n'a toujours pas été remise à la bonne hauteur) sont eux aussi dans un état pitoyable…

    Nos élus nous ont annoncé leur volonté d'améliorer la propreté, de mener des réflexions pour plus de moyens et d'efficacité. Ils ont déclaré vouloir s’attaquer aux mégots, aux flyers, aux épanchements d’urine, aux tags, aux affiches sauvages et autres déjections canines. Mais quelles dispositions ont-ils prises ? Qu’ont-ils prévu pour enlever ou faire enlever par les propriétaires les salissures en hauteur (cheminées, murs pignons…) et sur les murs lorsque les propriétaires ne veulent pas faire procéder à leur nettoyage ?

    Photo-72     Etat du mur formant angle avec le magasin Uniqlo, 39 rue de Francs Bourgeois(IVe)(Photo VlM  17/01/15)

     

    Nous ne voyons hélas rien venir en ces domaines, l’inaction est reine, le laxisme règne ! Aussi pourquoi tous ces anonymes indélicats ne continueraient-ils pas à s’adonner à leur passe-temps favori sans réserve en décorant à leur guise et à leur façon nos murs ? Tant pis pour l’enlaidissement!

    Nous ne nous résignons pas, malgré les annonces, déclarations, discours rassurants et faussement volontaristes, à ce que que la propreté ne soit pas une des priorités de la Maire de Paris.

    Dominique Feutry

     

    Post-scriptum du 20 février 2015 :

    Le jour-même, 17 février, nous avons déposé une signalisation sur le site de la mairie de Paris. Nous  constatons aujourd'hui 20 février que le site en question est propre comme un sou neuf. Cette observation nous incite à insister auprès des parisiens, et des habitants du Marais si attachés à la beauté de leur cadre de vie, pour qu'ils deviennent des acteurs de la propreté de leur environnement. S'agissant des tags et de l'affichage sauvage, le service disponible gratuitement auprès de la Ville est hautement performant. Encore faut-il qu'on en ait conscience et qu'on y ait recours quand il le faut.

    Rappelons aussi que la Ville encourage les habitants à déposer une plainte contre X au commissariat contre les tagueurs lorsque c'est pertinent.

     

  • Bla blaDessin à main levée de ce que sera le site quand les travaux seront enfin achevés (Mairie de Paris)

     

    Le bureau du conseil de quartier Saint-Merri (IVe) s'est réuni le mardi 13 janvier avec la participation de membres du collectif Saint-Merri/PIerre au Lard.

    Le Maire du IVe, Christophe Girard, en compagnie de son Premier Adjoint Julien Landel et des représentants des services techniques de la Ville, s'était rendu la veille au chevet de notre trémie mal en point… Julien Landel a donc été en mesure de nous faire des annonces illustrées.

    On a noté que d'ici à début février, un revêtement de couleur grise sera appliqué à l'extrados (la pente) découverte au cours des travaux, et des plantes du type lierre seront plantées au bord de la partie supérieure pour réaliser une végétalisation minimale peu coûteuse. Cet espace sera fermé par des barrières de type "croix de Saint-André" (des XXX) ce qui, nous le redoutons, pourrait se transformer en dépotoir si un entretien approprié n'est pas assuré.

    Ensuite, un feu de circulation sera installé et le sens de la rue inversé.

    M. Landel nous a affirmé que la découverte de cet extrados avait été une surprise pour tout le monde car il ne figurait pas sur les plans transmis aux services techniques de la Ville par l'entreprise qui avait construit le tunnel souterrain aboutissant rue du Renard à la fin des années 70, plans qui ne pouvaient pas faire état de réalisations ultérieures. De manière catégorique, il a également affirmé que cet extrados est lié au souterrain routier et qu'on ne peut absolument pas le détruire.

    Cependant, trois participants à cette réunion qui vivaient déjà rue St Merri lors de la construction des souterrains assurent qu'il s'agit du toit du passage piétons souterrain, supprimé depuis, et non celui de la voie souterraine. Il serait donc possible, selon eux, de démolir cette structure ce qui permettrait d'atteindre l'objectif poursuivi par ces travaux de démolition du bout de la trémie qui ont déjà coûté assez cher. Outre les considérations esthétiques, on pourrait ainsi élargir chaussée et trottoirs pour le confort et la sécurité des piétons et au premier chef les enfants de l'école.

    BlaL'état actuel de la trémie et ses alentours (Photo NC)

     

    L'hypothèse formulée a été vérifiée sur place le lendemain. Elle n'a pas convaincu les représentants de la mairie. Cette réunion "de chantier" a néanmoins permis de modifier l'emplacement des feux de circulation, initialement prévus à l'extrémité de la rue, là où il n'y a pas de trottoir côté sud. En fin de compte, ces deux feux seront installés au niveau du "Who's ", 14 rue St Merri, avec un passage piétons par devant, à l'endroit où le trottoir est large côté école. Il serait aussi prévu une seconde paire de feux non synchronisés, quelques mètres plus loin, à la jonction avec la rue du Renard.

    Au vu de toutes ces péripéties, on ne peut s'empêcher d'éprouver le sentiment que l'étude et les travaux ont été conduits avec une certaine précipitation. Il reste par ailleurs plusieurs points à étudier, notamment le sens de la circulation dans la rue Pierre au Lard (si tant est qu'on puisse y circuler tant elle est étroite !) …

    Le collectif "Saint-Merri/Pierre au Lard"