Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

  • Arton1188427-0fff8L'entrée du Crédit Municipal 55 rue des Francs Bourgeois (IVe), dit "Ma Tante" ou "Le Clou" (Photo F. Panassac)

     

    Le 30 décembre 2013, nous expliquions que le Crédit Municipal, installé 55 rue des Francs Bourgeois (IVe), acceptait désormais les bicyclettes, les bouteilles de vin aussi bien que les robes de haute couture ou les photographies d’art.

    Afin de continuer à soutenir les personnes en difficulté la vieille institution vient de lancer une campagne pour annoncer qu’elle baissait ses taux. Il est vrai que ceux du marché n’ont jamais été aussi exceptionnellement bas et, plus étonnant, cela perdure depuis plus de 6 ans. Les taux pratiqués depuis peu par l’établissement oscillent donc maintenant entre 7,8% et 9,2% (contre respectivement 9,3% et 9,9%) en fonction du montant prêté en contrepartie de l’objet déposé en garantie. Montant qui atteint généralement la moitié de la valeur estimée du bien. En revanche pour les prêts inférieurs à 300 €, le taux est maintenu à 4%, ce qui laisse encore une confortable marge à l’établissement si l’on se réfère aux taux pratiqués sur les marchés financiers.

    Rappelons que l’institution abrite dans ses réserves plus de 1,3 millions d’objets qui sont récupérés par leur propriétaire dans 9 cas sur 10. Journellement ce sont plus de 700 personnes qui se présentent à ses guichets, contre une moyenne de 400 il y a quelques années encore. Les effets de la crise économique longue et difficile que nous connaissons sont indéniablement à l’origine du regain d’intérêt pour ce type d’opération.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-69Les travaux d'arasement de la trémie rues Saint-Merri/du Renard (IVe) stoppés depuis plusieurs semaines (Photo VlM)

     

    Commencés il y a plusieurs semaines déjà, les travaux d'aménagement de la rue Saint-Merri sont en panne, ce qui explique que le chantier soit déserté, que plus rien ne se passe et provoque les interrogations qui nous parviennent. Il semblerait qu'un problème technique en soit la cause.

    Dans une communication récente à un riverain, relayée par nous, le Maire du IVe Christophe Girard nous expliquait la situation et les raisons du blocage des travaux. Le Premier Adjoint au Maire ajoutait fin décembre dernier :

    "Concernant les travaux rue St Merri, comme j'ai eu l'occasion de le dire auprès de certains riverains sur place suite au récent courrier du maire envoyé à l'association "Vivre le Marais !", la poursuite des travaux avec inversion de la rue et installation d'un feu aura lieu début janvier. Nous attendons de la part des services un calendrier très précis que je vous communiquerai. Pour l'heure les barrières sont maintenues afin de sécuriser le site. Concernant la durée et les imprévus ils sont liés à des problèmes techniques puisque les plans du sous sol ne correspondaient pas exactement avec la réalité du souterrain de la voie de circulation qui s'avère être plus complexe au niveau des structures et qui ont ralenti les opérations en surface. Je ferai un point précis lors du conseil de quartier St Merri du 13 janvier prochain. D'ici là je vous tiendrai informé dès que possible (…)".

     

    Le 13 janvier est proche, aucune information n'a été communiquée depuis lors et les choses sont toujours en l'état.

    Nous espérons que ce chantier sera mené à son terme et que les habitants puissent enfin s'en réjouir.

    Dominique Feutry

     

  • Photo-67Vue de la place du Bourg Tibourg prise de la rue du Roi de Sicile (IVe) (Photo VlM)

     

    Dans un article du 6 novembre dernier, nous dénoncions l'installation incongrue de contre terrasses sur la place du Bourg Tibourg, entre la rue de Rivoli et la rue du Roi de Sicile (IVe), en précisant que "si nous ajoutions « l’encombrement » des arbres, des bancs, des corbeilles, des pots de plantes disposés en sus et  les nombreuses motos qui stationnent en plein milieu et sur les côtés,  que restait-il de cette partie de la place pour y vaquer ?".

    Eh bien non contents de savoir que nombre d'habitants partagent cette position et sont outrés par l'occupation qui est laissée sur cette place, nos élus n'ont rien trouvé de mieux que d'y autoriser l'installation d'un manège ! Nous nous demandons si celui-ci ne sera pas permanent même si nous nourrissons encore l'espoir, peut-être naïvement, qu'il sera enlevé les fêtes étant passées  …Il n'empêche que des manéges il y en a dans le secteur, ne serait-ce que ceux devant l'Hôtel de Ville et place Saint-Paul où nos bambins peuvent s'amuser.

    Photo-68Le manége installé entre les contre terrasses place du Bourg Tibourg (IIIe) (Photo VlM)

     

    Nous serions curieux de connaître les raisons qui ont poussé à ce laisser-faire. Pour le moment les passants et les habitants en sont réduits à faire du gymkhana car nous ne l'avons pas mentionné mais le manége est en plus entouré d'une kyrielle de barrières de protection ! C'est ubuesque !

    Dominique Feutry

     

  • Canal st martin foule 22 04 14Canal Saint-Martin, la nuit

     

    Le réseau "Vivre Paris !", avec toutes ses composantes dont "Vivre le Marais !", annonce une réunion publique

     

    le mardi 10 février à 18h30

    destinée aux habitants, aux responsables de la ville et à la presse

     

    Nuisances nocturnes : une fatalité ?

     

    Réservez dès maintenant cette date

     

    Le programme sera communiqué ultérieurement

     

    Plusieurs associations de villes françaises et étrangères seront présentes et apporteront leur témoignage

     

    La réunion se tiendra salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan – Paris 2ème – M° Sentier

     

  • P1260314_Paris_IV_rue_Francois-Miron_n44-46_rwkL'association de Sauvegarde du Paris Historique, 44-46 rue François Miron (IVe) (Wikipédia)

     

    Dans le numéro 110 de son bulletin d'information, sous le tritre "Le Pain Quotidien", l'Association de Sauvegarde du Paris Historique" adresse une semonce à la Maire de Paris pour lui signifier que les règles, découvertes à la rentrée, qui régissent désormais la procédure de consultation des dossiers de permis de construire, rendent difficile leur examen par d'éventuels contradicteurs. Volontaire ou pas, les  dispositions nouvelles ont pour effet de limiter l'exercice de la démocratie et les associations s'en émeuvent. Voici le texte de l'article :

     

    La direction de I'Urbanisme de la Ville de Paris a profité de 1'été pour transférer ses locaux du boulevard Morland dans de nouveaux bâtiments 121 avenue de France (XIIIe). De fait, l'équipe chargée de la rédaction des permis pour le B.M.O. (bulletin municipal officiel), dont le logiciel a également subi quelques pannes, a accusé un certain retard dans leur publication.

    Les membres de notre groupe Sauvegarde ont donc manqué de matière entre le ll juillet et le 19 septembre, date à laquelle un gros nombre de permis ont été publiés simultanément.

    Dans la même période, notre équipe a été surprise par les nouvelles règles mise en place pour la consultation des permis. Alors que jusqu'à présent les dossiers étaient consultables dès leur publication au B.M.O. il est d6sormais impossible de prendre connaissance de leur contenu tant que les permis n'ont pas été  accordés par la Ville.

    Cette mesure, dont nous n'avions pas été prévenus, remet évidemment en cause la façon de travailler de notre groupe.

    Auparavant, les bénévoles disposaient de temps pour enquêter sur les adresses ayant retenu notre attention. Désormais, ce temps de recherches est réduit à quelques semaines à partir de la publication des permis délivrés.

    De même – I'exercice est rare mais toujours possible – le délai de préparation d'un évenfuel recours se retrouve lui aussi limité. Dans I'urgence, nous avons donc cherché à adapter nos recherches et avons été contraints de les diviser en deux étapes distinctes : une enquête de terrrain, in situ, quand les permis simplement déposés paraissent au B.M.O. puis la consultation du contenu des dossiers à la direction de l'Urbanisme dès que les permis accordés sont publiés.

    En ce deuxième semestre 2014, les dossiers ayant le plus retenu I'attention du groupe Sauvegarde se résument en trois mots : surélévation, isolation thermique et démolition. Nous ne comptons plus les permis contenant ces termes, qui ne manquent pas de nous alerter. Ils prouvent la difficulté persistante à concilier le respect de l'espace urbain, son histoire, ses particularités, avec la necessaire évolution de la ville.

    ********************

    Ainsi tous ceux qui ont le souci du patrimoine ou qui pour une raison ou une autre souhaitent s’enquérir du contenu des dossiers, faire d’éventuelles vérifications et enquêtes in situ et effectuer parfois des recours voient leur temps d’action diminué. Cela n’est pas normal et pourrait être qualifié d’atteinte à l'exercice de la démocratie.

    N’y a-t-il pas d’ailleurs dans cette façon de procéder de la Ville, la volonté de mener à sa guise et de passer en force certains travaux et aménagements qui sortent du cadre habituel autorisé. Ce mode d’action est inquiétant et s’il s’avérait exact nous le dénoncerions avec détermination.

    "Marais Quatre"

    "Vivre le Marais !"

     

  • 405_screenVue du projet de façade de La Samaritaine rue de Rivoli (Ier) (Photo Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa agence Sanaa)

     

    Incontestablement et bien qu’il ne s’agisse pas d’un immeuble du Marais, la décision de la cour administrative d’appel de Paris de ce 5 janvier qui annule un jugement du 13 mai dernier au sujet du projet de façade de la Samaritaine montre, s’il en était besoin, que le patrimoine architectural parisien ne peut pas être maltraité.

    Le projet, bien qu’accepté par la Ville de Paris et le Ministère de la Culture, a été jugé, à partir d’éléments concrets, contraire au PLU (voir article "La Tribune de l'Art").

    Voilà une bonne nouvelle pour le patrimoine parisien, il n’est jamais bon en effet, sous prétexte de modernisme et de tel ou tel courant novateur, de se lancer dans des rénovations qui finalement oublient le passé et ne sont là finalement que pour choquer.

    L'action des associations SPPEF (société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France) et SOS-Paris qui ont obtenu malgré des conclusions contraires du rapporteur public, la confirmation de l'annulation du permis de construire de la Samaritaine en raison du non-respect du PLU (insertion dans la perspective paysagère urbaine de la rue de Rivoli) et qui se sont battues pour éviter des transformations irréversibles, montre que le vieil adage du pot de terre contre le pot de fer a aussi ses limites.

    Osons croire que les architectes reverront leur copie dans le sens de la raison et du respect de leurs aînés, sauf si un pourvoi devant le Conseil d'Etat était déposé. Mais alors nous partirions dans une longue procédure et ce ne serait pas très raisonnable, ne serait-ce que sur un plan financier ?

    Dominique Feutry

     

  •  Paris Magnum : une expo photo à l'Hôtel de Ville

    Les quais près de Notre Dame en 1953 (Photo Marc Riboud, Ag Paris Magnum) 

     

    Jusqu'au 2 mars 2015, l'hôtel de Ville abrite sous le titre "Paris Magnum" une exposition des photographies les plus marquantes sur Paris prises au cours des 80 dernières années par les meilleurs photoreporters de l'agence Magnum. Figurent notamment parmi ces artistes  Raymond Depardon, Cartier-Bresson, Martine Franck, Robert Capa ou Martin Parr.

    Ils ont saisi le quotidien des Parisiens ainsi que l'apparition du Front populaire de 1936, le Libération, l'emballement de mai 1968. Ce sont 150 clichés qui ont fixé à jamais les évolutions qui ont fait l'histoire de Paris, notre histoire tout simplement.

    L'agence Magnium connue dans le monde entier a été fondée voilà 80 ans par Henri Cartier-Bresson. Les photographes qui ont travaillé pour elle, tous de grands professionnels, montrent combien "en immortalisant un instant de grâce, un reflet ou la silhouette d'un passant, ils nous révèlent la beauté de la Ville Lumière et de ses monuments" résume un commentateur. 

    Une exposition qui mérite véritablement un détour.

    Informations pratiques :
    Salle Saint-Jean 5, rue Laubau
    Horaires : 10h-19h lundi-samedi
    Entrée libre et gratuite

     

  •   MG_7107 4La cour de l'Hôtel de Beaubrun 19 , rue Michel Le Comte (IIIe) 

     

    Nous évoquions le 3 juillet dernier la restauration réussie de l'hôtel de Beaubrun 19, rue Michel Le Comte (IIIe), un édifice à la fois très classique et strict des XVIIe et XVIIIe. Nous précisions alors qu'Il abritait le siège d’une société de promotion immobilière, Emerige, dirigée par son propriétaire Laurent Dumas dont certains se souviennent qu’il a racheté la célèbre CFOC (la Compagnie Française de l’Orient et de l’Occident)".

    Point d'orgue de cette restauration et pour les 25 ans du groupe Emerige, une exposition intitulée « As I run and run, happiness comes closer – Morceaux choisis d’une collection »,  s'est tenue au sein même de l'Hôtel jusqu'au 20 décembre et a dévoilé une sélection d’œuvres d’artistes français et internationaux de la collection de Laurent Dumas.

    Depuis peu un écriteau indique sur la façade du bâtiment un transfert de permis de contruire, le changement de destination et la réalisation d'un hôtel de luxe. Le lieu est sans aucun doute adapté pour une telle transformation.  

    Il est intéressant de noter que les hôtels de tourisme haut de gamme fleurissent ces dernières années dans le Marais. Après la création notamment de l'hôtel Jules et Jim rue de Gravilliers (notre article du 10 mars 2013), l'ouverture prochaine de l'hôtel en lieu et place des Bains Douches rue Bourg l'Abbé (notre article du 29 ma 2013), ce nouveau projet hôtelier confirme la "gentrifiation" que nous évoquions récemment à propos des boutiques de prêt à porter de luxe qui choisissent elles aussi notre quartier. 

    Il importe, alors que cette implantation d'un hôtel haut de gamme est annoncée, que la la municipalité s'occupe de donner à la rue Michel Le Comte un aspect plus digne, plus propre et plus en rapport avec le Marais. Il serait dommage en effet que la mauvaise tenue des abords du futur hôtel pénalise le classement de ce dernier et nuise à son activité.

    Domnique Feutry 

     

  • Téléchargement

    Un récent sondage d'Opinionway a montré que les franciliens parisiens étaient davantage favorables que la moyenne française à l'augmentation du nombre de caméras de surveillance notamment dans les transports en commun, les lieux publics, les parkings, les rues, les routes et les commerces… 

    Ainsi  précise l'étude " 94% des franciliens seraient favorables à l’augmentation des caméras dans les parkings et les transports en commun, 86% dans les lieux publics en ville, 82% dans les commerces, 77% sur les routes et autoroutes. 

    Bien que certains élus aient pu pourtant prétendre qu'il y avait assez de caméras de vidéosurveillance dans Paris, seulement 24 et 44 caméras respectivement pour les III et IVe arrondissements (voir nos articles des 26 octobre 2012 et 22 mai 2013 à ce sujet) et que des collectifs aient dénoncé le plan 1.000 caméras pour Paris mis en place en 2011 dans le cadre du plan de vidéo protection pour la ville de Paris, ce sont 240 caméras supplémentaires qui devraient être progessivement installées à Paris et s'ajouteront aux 1 130 existant à ce jour.

     

    Téléchargement (1)Centre de contrôle par vidéosurveillance (Photo Metronews)

     

    La SNCF a aussi oeuvré dans ce sens puisque 5.500 caméras ont déployées sur le réseau avec  la volonté d'équiper pour fin 2017, 569 rames de train de 15.700 caméras embarquées. A cela s'ajoutent les 29.500 caméras du réseau RATP…Voilà qui semble important mais qui s'avére névessaire. 

    En effet les statistiques sont sans appel quant aux interpellations dues aux 1.130 caméras du Plan de vidéoprotection pour la ville de Paris (PVPP), elles atteignent le nombe de 10.000 depuis leur installation en décembre 201 Ces interpellations ont été effectuées suite à des vols à la tire et des ventes à la sauvette.

    Nos ne pouvons que nous rejouir de ces résultats et de ce renforcement annoncé en espérant que ce dernier bénéficiera aux deux arrondissements du Marais.

    Dominique Feutry

     

  • Impots-locaux.netUFC Que Choisir – www.impots-locaux.net – Dessin Sabine Nourrit – http://www.lesdessinsdesabine.com

     

    Quand Bertrand Delanoë se rendit compte en 2008 que ses caisses étaient vides, alors qu'il les avait trouvées bien replètes en 2001, lui qui soignait sa communication et ne voulait pas paraitre assoiffé de prélèvements, décrêta que le taux d'imposition, notamment de la taxe foncière, n'augmenterait que très modérément mais qu'il serait créé une taxe départementale qui n'existait pas jusque là.

    Premier trait de génie : on n'augmente pas les impôts, on répare seulement un "oubli" car Paris a ceci de particulier d'être à la fois ville et département et aucun impôt jusque là n'était levé au nom du département. Il oubliait simplement de dire qu'on avait bien vécu sans lui jusque là !

    Autre manoeuvre qui s'apparente plus à l'astuce qu'au génie : les parisiens guettent les variations d'une année sur l'autre. La taxe créée n'était que de quelques pourcents. Pas de quoi éveiller l'attention de contribuables qui ne vivent pas avec une calculette à la main. La réalité est tout autre : le pourcentage s'applique à une assiette qui est la "valeur locative". Passer de 0% (absence de taxe) à 5 % ou quelque autre valeur que ce soit, c'est augmenter la taxe d'un pourcentage infini, mais personne ne réalise.

    Raffinement suprême : en passant de 8% environ au titre de la Ville à 8+5 = 13%, on augmente de 62.50% la taxe foncière. C'est ce chiffre qui est le véritable indicateur. Le contribuable est ponctionné sévèrement mais la mairie escompte que dupé par ce coup de bonneteau, il ne se rendra pas véritablement compte du subterfuge.

    C'est ainsi qu'en 2009 et 2010 les parisiens ont vécu la plus forte hausse d'impôts locaux de leur histoire récente.

    Les caisses sont vides à nouveau et M. Ian Brossat, Maire-Adjoint en charge du logement, président du groupe communiste à la Mairie de Paris, rêve de faire rendre gorge aux propriétaires de logements à Paris en ciblant les classes moyennes. Que faire pour y parvenir sans trop s'exposer à la critique ?

    Il existe un moyen très simple. Les taux dont il est question plus haut, qu'il s'agisse de la taxe foncière ou de la taxe d'habitation, s'appliquent à la "valeur locative". Cette expression, il faut le préciser, est devenue abstraite. Elle n'a plus rien à voir avec les loyers réels.

     

    Impots

     

    Dernier né des traits de génie, annoncer que : "la valeur locative n'est plus adaptée à la réalité, il faut la réviser". En la corrigeant, on peut évidemment augmenter allègrement les impôts sans modifier les taux, en assurant qu'on répare une injustice. Cette correction laisserait à l'administration fiscale ou à la mairie qui en est bénéficiaire toute latitude pour décider une hausse des recettes avec des modalités qui évidemment n'échapperaient ni à l'arbitraire ni au clientélisme.

    On continuerait de dire à ceux qui se plaignent : "réjouissez vous au contraire, vous payez moins cher qu'à Marseille ou Bordeaux". On oublie insidieusement de préciser que dans ces villes le coût du logement à l'achat et à la location pour les habitants est deux fois moins élevé qu'à Paris.

    On nous annonce une expérimentation pour Paris. Le moment est venu de parler haut et clair : nous en avons assez des hausses d'impôts car nos revenus gelés depuis trois ans sont en baisse après impôt à cause d'une fiscalité débridée. Si le gouvernement et/ou la Mairie de Paris veulent combler leurs déficits, nous sommes prêts à leur suggérer d'agir sur les nombreux postes de dépenses et de charges où la gabegie sévit, à commencer par celles qui sont destinées à l'acquisition d'immeubles entiers ou d'appartements "dans le diffus" ainsi que les centaines de millions d'€ versés sans réel contrôle à des associations dont l'intérêt général ne saute pas aux yeux.

    Si toutefois, par perfectionnisme ou souci d'équité, l'administration souhaitait rendre son sens à la notion de "base locative", il faudrait qu'elle ajuste les taux à la baisse de façon que le produit de la base multiplié par le taux n'augmente en aucun cas.

    On le voit, compte tenu des situations individuelles très diverses à Paris, donner satisfaction à tout le monde apparait comme une mission impossible. Des tentatives dans cette direction ont toutes avorté dans le passé. Mais si l'objectif inavoué est de faire payer plus d'impôts à une catégorie de contribuables, il faut s'attendre que les citoyens visés réagissent avec les moyens à leur disposition, notamment leur réprobation et leurs bulletins de vote aux prochaines échéances électorales.