Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Catégorie : Actualité

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    Assemblée-nationale-Credits-Magali-CC-BY-NC-ND-2.0L'assemblée Nationale

     

     

    Nous avons alerté nos lecteurs avec notre article du 18 février  sur le dépôt, par 60 députés, d'une proposition de loi pour interdire l'écriture dite inclusive dans la sphère publique. Nous en avons saisi parallèlement notre Député Pacôme Rupin, pour connaitre ses intentions et savoir ce qu'on peut attendre de cette initiative.

    La langue française est notre patrimoine, au même titre que la nation "une et indivisible". Elle est sacrée comme le drapeau et l'hymne national. Elle est vivante néanmoins et soumise à l'usage mais une institution veille à son évolution. Il s'agit de l'Académie Française. Elle a rejeté en 2017 les principes de cette écriture.

    Voici le message que nous avons adressé simultanément à notre Député :

    Rupin 18 02 19
    Le Député LReM de Paris Pacôme Rupin au siège de l'association, face à Marie-Françoise Masféty-Klein et Geneviève Dupoux-Verneuil, membres du conseil d'administration, toutes deux attachées au respect de notre langue (Photo VlM)

     

     

    Monsieur le Député,

    Nous avons informé nos lecteurs du dépôt par 60 députés d'un projet de loi pour interdire l'écriture dite inclusive dans les services publics. Nous soutenons cette démarche car cette écriture porte atteinte à la langue française et la complexifie au moment où on devrait au contraire profiter du Brexit pour qu'elle redevienne la langue de l'Europe.

    Je vous remercie de me dire si vous soutenez l'initiative de ces députés et si vous voterez le projet. Vous comprenez que c'est évidemment ce que nous espérons…

    Bien cordialement

    Gérard Simonet

    18 février 2021

     

    Réponse du Député :

    Cher Monsieur Simonet,

    Je vous remercie de m’avoir transmis l’inquiétude que vous avez concernant l’écriture inclusive.

    Je partage votre avis et je suis personnellement opposé à son utilisation, je comprends que certaines personnes aient pu s’y raccrocher par idéologie mais je le regrette.

    Au-delà de l’esthétique assez regrettable, elle vient complexifier la lisibilité de notre langue, celle qui est transmise et apprise à l’école et il y a bien d’autres manières d’inclure les différents genres avec de multiples formulations sans venir abîmer notre grammaire et notre graphie.

    Cela étant, si nous légiférons sur l'usage de cette modification du langage, il nous faudra bientôt étudier l’autorisation des abréviations, logotypes et autres formes linguistiques bizarres qui heurtent parfois notre lecture. J’avais soutenu la parution de la circulaire signée par Édouard Philippe en novembre 2017 relative aux règles de féminisation et de rédaction des textes officiels qui sanctuarise l’écriture académique. Pour le reste des organisations et institutions, je ne crois pas que ce soit à la loi de formaliser ces usages.

    En outre, il n’est pas prévu que cette proposition de loi soit étudiée par l’Assemblée nationale. Elle n’a pas été inscrite par un groupe politique ni à l’ordre du jour des débats et à ma connaissance il n’est pas prévu que le groupe La République en Marche la dépose.

    Concernant la langue européenne, le Français est très présent dans les échanges, même si l’anglais domine car il est parlé par une majorité des Européens. Le dernier eurobaromètre en 2017 sur cette question faisait état du fait que 38% des Européens qui parlent plus d’une langue parlent l’anglais tandis que 12% parlent le français, 11% l’allemand et 7% l’espagnol. Le sondage a aussi relevé que 67% des Européens estimaient que l’anglais était la langue la plus utile dans l’UE.

    La proportion de la population qui parle anglais a certes diminué avec le Brexit mais pour qu’elle ne soit plus reconnue parmi les 24 langues officielles il faut qu’un vote à l’unanimité le décide au sein du Conseil de l’Union européenne. Or, l’Irlande ou Malte qui font partie de l’UE ont l’anglais comme langue officielle.

    Je pense néanmoins que la francophonie demeure extrêmement présente dans les échanges et j’y suis comme vous très attaché. L’influence de la langue peut difficilement se décréter dans une union avec une telle diversité linguistique et, qui plus est, partie prenante dans des échanges internationaux qui font la part belle à l’anglais. Nous pourrions difficilement l’imposer aux populations européennes sans un consentement partagé. Notre langue reste malgré tout très appréciée et étudiée par les autres pays européens et je ne doute pas qu’elle continue d’avoir une importance et une attractivité.

    En espérant avoir pu vous exposer mes positions en réponse à votre sollicitation,

    Bien cordialement,

    Pacôme Rupin

    Député de Paris

    3 mars 2021

     

    Nous en avons accusé réception aujourd'hui en ces termes :

    M. le Député,

    Je vous remercie pour votre réponse.

    Je suis assez déçu d'entendre que la proposition de loi a peu de chance d'être examinée car en l'état on constate que cette écriture "scélérate" se répand dans de nombreuses instances à commencer par la mairie de Paris qui l'affiche de manière ostensible sur son site officiel.

    N'y a-t-il pas d'autres moyens de donner un coup de frein à cette dérive, à l'instar de ce qu'avait fait Édouard Philippe mais de façon plus large ? Et de mobiliser le groupe majoritaire ?

    Bien à vous

    Gérard Simonet

     

    Postscriptum à nos lecteurs

    Faites part de votre opinion à notre Député en déposant votre contribution dans la rubrique "commentaires"

    GS

     

     

     

    L'absence de virus dans ce courrier électronique a été vérifiée par le logiciel antivirus Avast.
    www.avast.com

     

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    St merri porche 02 03 21Façade gothique flamboyant de l'église Saint-Merri  (XVIème siècle)
     (Photos VlM, cliquer gauche pour agrandir)

     

     

    L'église est à la rencontre des rues St Martin et de la Verrerie (IVe). Son architecture et sa décoration s'inspirent largement de Notre-Dame au point d'apparaitre comme la "cathédrale bis" de Paris. Son nom vient de Médéric, mort en 700 et canonisé, contracté par la suite en St Merri (ou St Merry), dont les restes reposent dans la crypte.

    Elle abrite depuis 1975 le "Centre Pastoral St Merry" qui assure la promotion d'un "catholicisme de gauche", progressiste, à côté d'une activité pastorale ordinaire au bénéfice des fidèles du quartier. Chaque population a sa messe le dimanche : 10h00 pour les paroissiens ordinaires, 11h15 pour les progressistes qui "célèbrent l’Eucharistie dans un esprit de recherche, de liberté et de création liturgique" Le progrès n'est pas allé jusqu'à mélanger les ouailles !

     

    St merri nef

     

    Depuis le 1er mars, cette existence duale a cessé d'être. L'archevêque de Paris, Mgr Aupetit, "a mis fin à la mission confiée par le cardinal Marty en 1975" dans une lettre adressée aux paroissiens et aux personnes engagées dans le centre pastoral.

    On pouvait lire dans Le Parisien du 1er mars un article détaillé de Lola Dhers qui célèbre les activités hors norme de cette sorte de communauté dissidente et fait état de la surprise des catholiques des deux communautés à l'annonce de la décision.

    Tout le monde n'est pas surpris cependant par ce qui vient d'arriver. Ceux qui savent nous disent que la situation était ingérable. Deux curés se sont succédé à la tête de la paroisse pour essayer de s'entendre avec les animateurs du centre pastoral sans y parvenir. Dans le milieu ecclésiastique, on indique que ces curés ont cédé au burn out et remis leur démission à l'archevêque à cause du "climat violent et des attaques envers eux de la part d'une partie des membres".                                                                                                                                                                         

    St merri chaises tablesTables et chaises de jardin pour créer l'ambiance

     

    Un résident membre de notre association, Hugues Mellanger, qui habite tout près de l’église, nous envoie ce témoignage :

    "Habitant à 50 mètres de l’église St Merry, nous sommes particulièrement concernés. Et en effet, je constate de temps en temps des distributions matinales de café et sandwichs par des bénévoles, à l’extérieur rue de la Verrerie, à des personnes visiblement en errance. A part cela je n’ai rien remarqué de particulier. Il est possible que cela induise des troubles à l’intérieur, mais j’avoue que je la fréquente trop rarement pour en avoir connaissance.

    Le diocèse reste évidemment souverain de décider qu’une église ne doit pas se transformer en annexe de Beaubourg ou en lieu de libations ou d’agressions, en remerciement de ses bonnes œuvres ! J’ignore s’il y a des raisons politiques (cachées ou non), mais si les curés démissionnent à la pelle, j’aurais plutôt tendance à soutenir la position de l’Eglise plutôt que celle de Lola Dhers.

    Peut-être d'autres confessions accepteraient-elles de prendre la relève ? Ce serait un geste d’ouverture sympathique.

    En tous cas, St Merry mérite mieux que son état de délabrement autant intérieur qu’extérieur, et je salue d’ailleurs les travaux de rénovation en cours, tout en regrettant que les subventions douteuses allouées à certaines associations nous privent de budgets qui permettraient de faire mieux. Même chose pour Saint Leu-Saint Gilles, passer devant sur le boulevard Sébastopol est un vrai crève-cœur.

     

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    Paris

    Anne Hidalgo, son Premier-adjoint Emmanuel Grégoire, le Vert David Belliard et le communiste Ian Brossat (Photo Marianne)

     

     

    Ses velléités, réelles ou prêtées, de peser sur la prochaine campagne des élections présidentielles lui font courir des risques. A vouloir jouer dans la cour des grands, on peut prendre des coups… Son duo avec le Premier-adjoint sur la réouverture de tous les commerces à l'issue d'un confinement de trois semaines a tourné au fiasco.

    Le "Réseau Vivre Paris !" s'exprime en ces termes sur le sujet : "Cette manie simpliste d’envisager le retour à la normale n’est heureusement pas du goût du préfet qui a remis les choses au clair. Le contexte national de la Covid 19 est tel que personne aujourd’hui ne sait à quelle échéance la pandémie disparaîtra, sauf la Maire de Paris éclairée peut-être par son propre conseil scientifique ou mieux par le lobby des bars et restaurants à qui elle ne refuse rien". Voir la totalité de l'article du 26 février

     

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    Ass nat jpgL'Assemblée Nationale, chambre des Députés (Photo le Figaro)

     

     

    Le quotidien Le Figaro, comme la plupart des médias, se fait l'écho du dépôt ce 17 février par François Jolivet et une soixantaine de députés issus de la majorité LREM et de l'opposition LR, d'une proposition de loi qui appelle à «interdire l'écriture inclusive dans les documents administratifs et pour les personnes morales chargées d'une mission de service public".

     

    Ass nat proj loi

     

    Nous saluons cette initiative au nom de notre attachement à la sauvegarde du patrimoine collectif français, dont la langue de Montaigne fait partie. De quoi s'agit-il ? On tronque les mots avec des points séparateurs pour s'adresser aux personnes des deux sexes. Par exemple : "Cher.e.s concitoyen.ne.s… Cher.e.s lect.eur.rice.s… (notez qu'on a perdu les accents au passage !).

    Dans sa séance du 26 octobre 2017, l'Académie Française rejetait cette écriture en ces termes : "Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs."

    Cette mise en garde n'a pas découragé ses partisans qui ont agi depuis en tirant parti de l'activisme de courants politiques et idéologiques. C'est ainsi que dans certaines sphères, notamment à l'université, on en est venu à discréditer les dossier rédigés dans la forme officielle de notre langue.

    Il y a d'autres façons plus efficaces et moins pénalisantes pour notre langue de défendre l'équilibre femmes/hommes dans notre pays, puisque tel est l'objectif revendiqué. On constate pourtant avec étonnement que le site de la mairie de Paris a cédé à cette dérive…

    Nous ignorons à cette heure si le projet de loi sera adopté. En tout état de cause, il est rassurant de constater que les consciences se réveillent et que de nombreuses voix s'élèvent autour de nous pour que cesse cette entreprise de sape de notre identité.

    GS

     

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    République revisitéeUne autre vision de la place de la République

     

    Exaspéré comme beaucoup de parisiens par l'usage qui est fait de cette place et son décor, Quentin Divernois vient de déposer ce 8 février un dossier dans le cadre du "budget participatif" en vue de "redonner ses lettres de noblesse à cette place devenue une gigantesque dalle sans âme" dont il regrette le caractère exclusivement minéral, l'absence de fontaines et de jeux d'eau, l’indigence du mobilier urbain devenu la cible des tags, l’exposition aux souillures et dégradations de la statue centrale et l'inadaptation aux familles. Il précise qu'il ne remet pas en question l'objectif de réduire la place de la voiture.

    Il estime la dépense à 10 Millions d'€

    Il nous invite à consulter son dossier sur : une vraie place de la république – Budget Participatif

     
    image.png
     
    La configuration actuelle de la place de République et l'usage qui en est fait soulève de nombreuses protestations des gens qui vivent autour ou y font commerce. On les encourage à prendre connaissance de ce projet, à partager et à le soutenir s'il est jugé pertinent.
     
     
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    Beaubourg




    Tandis que l'ADRAQH (association pour la défense et l'animation du quartier des Halles),
    au nom des riverains du secteur, lance une pétition pour le maintien du centre ouvert
    pendant les travaux, Ariel Weil le Maire de Paris-centre s'adresse par courrier au président
    du
    centre Georges-Pompidou pour exprimer son opinion sur la façon brutale dont les
    travaux,
    leur date et leur durée ont été annoncés. Le Maire nous fait part de son
    intervention et nous dévoile le contenu de sa lettre :


    A l'attention de M. Serge Lavignes, Président du Centre Georges-Pompidou Monsieur le Président, L’annonce par la Ministre de la Culture de la décision de fermer le Centre Pompidou
    pendant quatre ans à partir de 2023 a fait l’effet d’une bombe à Paris Centre. Bien que ce ne soit pas une véritable surprise, je vous avoue ma consternation face à cette
    annonce unilatérale, qui semble avoir été prise sans faire grand cas de l’environnement dans
    lequel s’inscrit l’établissement que vous présidez. Alerté en février 2020 de l’hypothèse d’une fermeture complète du site, je vous ai aussitôt
    écrit pour vous demander instamment de consulter habitants, commerçants et élus locaux
    afin qu'ils puissent éclairer votre choix et accompagner votre décision. Malgré mon insistance, cette discussion n’a jamais eu lieu, pas plus qu’avec les deux
    ministres de la Culture qui se sont succédé et que j'avais également sollicités. Ce n'est donc
    pas le choix de la voie de la concertation qui a été fait. Le Centre Pompidou s'inscrit dans un quartier parisien doté d'institutions, d'habitants,
    d'artisans, de commerçants dont il organise l'activité et la vie. Le public précaire qui trouve
    refuge à la BPI (bibliothèque publique d'information - NDLR), les associations qui lui
    viennent en aide, les commerçants si durement éprouvés depuis 2019 par les grèves, les
    manifestations, la fermeture de la piazza et la situation sanitaire, méritent qu'on s'intéresse
    à leur sort, qu'il entre en ligne de compte.

    Eux qui animent le quartier depuis parfois plusieurs décennies, il me semble qu'ils ont des
    choses pertinentes à dire sur le Centre Pompidou. Car le cœur du quartier Beaubourg bat au rythme du Centre Pompidou. Vous n’ignorez pas,
    bien sûr, les conséquences économiques et sociales possiblement dramatiques d’une telle
    fermeture, allant jusqu’à bouleverser durablement la physionomie, la vitalité et l’attractivité
    de tout un quartier, et bien au-delà. Dans un tel contexte, il est de notre devoir commun d’anticiper et d'accompagner les
    conséquences de la fermeture de ce site avec toute l’énergie nécessaire. Aussi me parait-il urgent que vous organisiez, sous l’égide de votre ministère de tutelle,
    les rencontres tant attendues par les habitants, commerçants et élus locaux qui permettront à
    la fois de connaître votre projet et d’en envisager toutes les incidences, dans un dialogue
    constructif avec les principaux intéressés. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de mes meilleures salutations. Ariel Weil
    Maire de Paris-centre

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    Beaubourg tuyauxLe centre national d'art et de culture Georges-Pompidou côté Beaubourg/Renard (IVe)

     

     

    Inauguré en 1977, cet édifice qui interpelle a suscité une controverse en raison de sa conception et de son esthétique. L'agence d'architectes Renzo Piano, retenue par l'établissement public chargé de conduire le projet, fit le choix de reporter sur l'extérieur toutes les servitudes qui encombrent généralement les bâtiments qui accueillent du public : escaliers, ascenseurs, tuyauteries, passerelles…. et les éléments de la construction qui participent à la résistance de la structure.

    En ce qui nous concerne, nous avons fait le choix de débattre du sujet avec la modération qui nous caractérise. Notre regret est le prix payé pour cette réalisation : disparition de plusieurs rues caractéristiques du vieux Paris aux noms fleuris (Brisemiche et Taillepain, de la Cour du Mort, Vieilles Étuves St Martin, Cul de Sac Berthaud, Pierre au Lard…) et bon nombre des immeubles XVII/XVIIIèmes qui les bordaient.

     

    Capture d’écran 2021-01-27 100053 Grenier

    Rue du Grenier St Lazare, rive nord pleine de charme, à  gauche, immeuble 35 rue Beaubourg, à droite

     

    Il est heureux que cette politique de démolition ait laissé assez de vestiges du passé (rues St Martin, du Grenier St  Lazare….) pour garder la mémoire de l'urbanisme de cette époque et au-delà (l'immeuble art nouveau du 35 rue Beaubourg, par exemple, qui a échappé in extremis au massacre…).

    Les choses étant ce qu'elles sont, nous éprouvons de l'admiration pour les concepteurs du centre Pompidou, et nous considérons que le service rendu à la population des parisiens et des visiteurs du monde entier par ce lieu d'exposition et de création au service des arts plastiques et de la musique (IRCAM) est immense. Nous aurions aimé tout autant qu'il soit implanté dans une zone où sa construction n'ait pas causé de destruction massive et où son esthétique avant-gardiste se soit mieux intégrée au paysage. 

    A l'image de la "Cité des Arts et  des Sciences" de Valencia (Espagne) créée à la fin des années 90 par l'architecte Santiago Calatrava sur un site de 35 hectares de terrain vague en périphérie de la Ville, sur le lit de la rivière Turià, asséchée depuis 1957.


    ValenciaLa cité des Arts et des Sciences de Santiago Calatrava à Valencia (Espagne)

     

    Au-delà de ces réflexions, s'agissant du centre Pompidou, on se souvient que la construction a subi une large restauration 27 mois durant de 1997 à 2000, 20 ans seulement après son inauguration en 1977. Apprendre aujourd'hui, vingt ans plus tard à nouveau, qu'une deuxième restauration d'envergure de 3 à 4 années doit être entreprise soulève des doutes quant à sa conception, aux choix des matériaux et des interrogations sur le coût de cette intervention qui pourrait tourner autour de 250 Millions d'€.

    Officiellement, il s'agit de traiter la corrosion et l'usure de la structure. On parle aussi de désamiantage et de mise aux normes environnementales, de sécurité et d'accessibilité. Soit ! Il reste des doutes sur les véritables raisons de cette annonce qui en a surpris plus d'un et le risque qu'un fort ressentiment s'exprime de la part des commerçants du quartier des Halles qui souffrent déjà de la pandémie…

    GS

     

  •  Galleria continua
    "Galleria Continua" vient d'ouvrir une multitude de salles d'exposition dans les immeubles des 85 rue du Temple et 1-3 rue Michel le Comte (IIIe) (Photos VlM – cliquez gauche pour agrandir)

     

     

    Il était décevant depuis des années de voir ces magasins fermés, les volets roulants baissés et affreusement tagués avec l'invitation "à louer" impitoyablement dédaignée par l'univers du commerce. Le propriétaire a dû baisser ses prix…. toujours est-il que la belle au bois dormant s'est réveillée brutalement ce mercredi 20 janvier en affichant le visage d'une ruche dont l'agitation visible de l'extérieur témoignait d'une véritable métamorphose préparée en silence derrière des rideaux clos.

    Le nom de ce commerce : "Galleria Continua". Une galerie d'art pas tout à fait comme les autres. Outre la multitude des salles d'exposition, réparties sur deux étages et une cave, ses fondateurs italiens visent le marché de l'art contemporains sous toutes ses formes. Voici ce qu'ils en disent :

    "Notre emplacement, à quelques pas du Centre Pompidou, s'offrira comme un cadre à part, ouvert à l'expérimentation, encourageant des appropriations de l'espace allant au-delà des usages habituels. Au fil du temps, un café, une boutique, ainsi qu'une salle dédiée aux rencontres et conférences viendront agrémenter le site."

    Une visite rapide et un entretien avec la directrice Giusy Ragosa nous a permis de constater la grande variété des œuvres et des thèmes et leur caractère généralement percutant. Notre réaction à chaud est de nous réjouir qu'une nouvelle activité culturelle s'installe chez nous dans le Marais. Il faudra cependant convaincre les gérants de cette galerie que le Marais, classé Site Patrimonial Remarquable, leur donne une visibilité et un achalandage exceptionnels mais qu'il doit son attractivité au respect des codes esthétiques qui découlent de son statut. Chacun de nous doit y veiller pour le mériter.

     

    Tags rideauFermés, tous les rideaux roulants sont dans ce triste état…

     

    Giusy Ragosa nous informe que la galerie va fermer dans quelques jours pour des travaux d'aménagement intérieur. Nous lui avons suggéré d'aller plus loin et de retirer tous ces volets roulants. Avec une crainte cependant : la prochaine exposition aura pour commissaire JR (alias Jean René), cet adepte français du street art et des collages photographiques. Partagera-t-il notre aversion à l'égard de tous ces barbouillages qui défigurent les murs et les boutiques du quartier ? On peut en douter mais une chance nous est donnée de le rencontrer et d'en parler avec lui.

    Galleria Continua est née en 1990 à San Gimigniano, cité médiévale de Toscane. Elle s'est depuis étendue en Chine puis en Île-de-France et… à Cuba, pour démontrer que ses projets "s'affranchissent de toutes les frontières".

    GS

     

     

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    Covid mairie accueilMairie de Paris-centre, 2 rue Eugène Spüller (IIIe), accueil des patients pour l'administration de vaccin du COVID 19 (Photos VlM)

     

     

    Depuis lundi 18 janvier, la mairie de Paris-centre accueille chaque jour 102 candidats au premier tour de la vaccination contre le COVID 19. Ce chiffre correspond à 17 flacons contenant chacun 6 doses de vaccin. Toutes utilisées, il n'y a pas de perte !

    La vaccination est administrée dans la salle des fêtes aménagée avec six boxes, dont trois utiles, où se déroule un entretien préalable avec un médecin, le Dr Anna Aim, qui vérifie si le patient n'a pas d’allergies ou de pathologies contre-indiquées. Puis vient l'injection, quasiment indolore, qui dure le temps d'un soupir…

     

    Covid mairie sdfLa salle des fêtes convertie en lieu de vaccination

     

    Trois des six boxes sont en service. Même abondance du côté des doses. Ces observations témoignent d'une surcapacité qui tranche avec les critiques de pénurie dont les médias se délectent.

    GS

     

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    AzriaRue de Bretagne (IIIe), le primeur qui est sans doute le meilleur du Marais (mais pas le moins cher…), ne participe pas à la tombola (Photo VlM, clic gauche pour agrandir)
     
     
     
     
    Le mot "tombola" vient de l'italien "tombolare" (culbuter). On fait en effet la culbute quand on gagne un lot. Mais on doit généralement acheter un billet, et avec lui le droit de participer. Avec la "Grande Tombola de Paris-centre" que la mairie a lancée, on peut gagner sans payer.
     
    Le site PARISMARAIS.com, sous la plume de Pascal Fonquernie, en décrit clairement les mécanismes et nous livre une série de réflexions fort intéressantes sur la situation que nous vivons en ce moment avec le COVID. Voici ce qu'il dit de la tombola :

    En cette période où les réunions festives sont annulées, restaient en fonds disponibles à la nouvelle mairie de Paris centre regroupant les arrondissements 1 2 3 4, les budgets cumulés de 4 cérémonies de vœux, soit environ 50 000 euros. Pour que cette somme soit réinjectée dans l’économie locale, le nouveau maire Ariel Weil et son adjointe ont eu l’idée d’organiser une tombola impliquant commerçants et habitants avec des chèques cadeaux de 30 euros payés par la mairie à dépenser tout au long de l’année 2021 chez les commerçants participants.
     
    Pour Dorine Bregman en charge du commerce et du tourisme "L’initiative que nous prenons avec cette Grande Tombola de Paris Centre a pour vocation de donner un coup de pouce au pouvoir d'achat des habitants de Paris Centre, et de soutenir nos commerces de proximité qui créent tous les jours du lien social et contribuent à la vie de nos quartiers.”
     
     
    Les commerçants volontaires avaient jusqu'au 17 janvier pour s'inscrire. Les trois que nous avons interrogés rue de Bretagne nous ont dit ne pas être au courant. Dommage, l'opération est sans risque pour eux pas plus que pour les habitants qui n'ont pas l'habitude de bénéficier de ce genre de libéralité. Les modalités d'inscription pour les habitants, à partir du 20 janvier, sont indiquées sur le site de la mairie de Paris-centre
     
    GS